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 Le présent efface le passé et les peines de cœur disparaissent (pv Ezechyel)

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Ven 10 Juil 2015, 12:45

« Où est l'Ultimage ? ». Voici la question qui était sur toutes les lèvres en cette fin de journée. Pourtant, Nylmord lui avait bien dit qu'elle devrait rencontrer son nouveau maître d'arme aujourd'hui. Que faisait-elle ? Le monde était en ébullition et la jeune femme disparaissait sans laisser plus de traces que deux mots griffonnés sur un bout de parchemin. Je reviens, disaient-ils. Seulement, ces mots dataient du déjeuner, et la reine n'était toujours pas revenue. S'était-elle faite enlever ? Non, tout de même, en plein Caelum, c'était impossible. Mais que faisait-elle alors ?

Tout ceci était partie d'une idée de Cocain. L'homme ne cessait de conseiller Edwina, dans le plus grand secret pour le moment. Il se révélerait lorsqu'il aurait lavé le gouvernement de la vermine qui s'y entassait depuis maintenant des siècles. Quoi qu'il en soit, il y avait quelques jours de cela, le faux Ange avait dit à la jeune femme qu'il serait bien pour elle de parcourir un peu sa cité, mais pas de la manière habituelle. Le comportement des individus changeaient en fonction de celui qu'ils avaient en face d'eux. Un homme avait des paroles différentes selon qu'une Reine ou une paysanne lui adressait quelques mots. Pour Cocain, Edwina ne pourrait savoir véritablement ce que souhaitait le peuple en arborant sa fonction de souveraine. Si elle voulait se rendre compte de la situation, des besoins, des peurs, elle devait se prêter au jeu des apparences : prendre celle d'une femme tout à fait banale. Ainsi, le matin, ils avaient, ensembles, pris quelques minutes afin de choisir des habits en adéquation avec ce que s'apprêtait à faire l'Ultimage. Cocain lui avait coiffé les cheveux dans une tresse parfaite avant de l’ébouriffer un peu pour qu'on la prenne pour une marchande. Ces femmes n'avaient pas le temps de refaire leur coiffure toutes les cinq minutes, elles devaient travailler, porter de lourdes caisses. En temps normal, Edwina était dans l'obligation de porter du maquillage. Ce n'était même pas elle qui se l'appliquait mais une femme qui était chargée de l'habiller, de la coiffer et de faire en sorte qu'elle ait une posture et une apparence royales. Sa vie était d'un ennui assez affligeant mais Cocain avait bien l'intention de révolutionner les us et coutumes de la royauté de son peuple. La souveraine était encore naïve et peu assurée mais il se promettait d'en faire une véritable souveraine, sûre de ses décisions et intraitable sur certains points. La tyrannie des Archimages avait suffisamment durée. « Bon, de toute façon, il est nettement plus évident pour vous de vous faire passer pour une paysanne que pour une reine. ». Il avait ri à sa boutade. Elle était pourtant tout à fait véridique. La timidité d'Edwina lui donnait un air très peu assuré qui cassait la prestance qu'elle pouvait avoir. Pourtant, Cocain savait qu'il pourrait y arriver. Il l'avait déjà vu prendre des décisions, être certaine de ces dernières. Ce n'était qu'une question de temps pour que le vilain petit canard se transforme en cygne redoutable.

Edwina marchait donc dans les rues de Caelum, ayant rejoint le marché dans lequel elle avançait, lentement. Elle écoutait les conversations. Cocain lui avait dit que si elle voulait en apprendre plus, il faudrait qu'elle se rende dans une taverne. La jeune femme n'était absolument pas familière de ce genre d'endroit et, à vrai dire, elle ne buvait pas. Pourtant, à peine installée, on vint prendre sa commande. « Hé bien... donnez moi ce que vous voulez » avait-elle répondu, se retrouvant par la suite avec un cocktail d'une couleur étrange : un bleu fluorescent qui, elle en était sûre, pouvait briller dans la nuit. Ainsi assise, elle tendit l'oreille afin d'écouter les Magiciens et touristes parler.

« Je dois m'absenter quoi qu'il en soit. » finit par dire Nylmord. Avec ce qu'il se passait dans le monde en ce moment, il ne pouvait faire autrement. Caelum était pour le moment sauve car elle était dans les airs. Mais si jamais ils ne bloquaient pas le processus magique qui faisait en sorte qu'elle se posait sur les eaux par cycle, ils auraient bientôt quelques problèmes d'inondations. « Essayez de trouver le nouveau maître d'arme avant qu'il n'atteigne le palais et demandez lui de chercher la reine. S'il est aussi compétent que mes collègues le disent, il sera capable de sortir victorieux de cette épreuve. ». Le chef des armées était d'une humeur massacrante depuis quelques jours. Beaucoup de responsabilité lui incombaient et il n'était pas à l'abri qu'une guerre éclate si un souverain maléfique décidait qu'il serait de bon ton de profiter du chaos pour les attaquer. Le Magicien, qui lui était l'un des subordonnés de l'imposant homme hocha la tête, se mettant en route pour trouver Ezechyel. Un Elfe, ça se repérait assez facilement, du moins, il l'espérait.

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Ezechyel
~ Ygdraë ~ Niveau IV ~

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Ezechyel
Sam 11 Juil 2015, 23:36

« Quelle lame magnifique! » L’Elfe haussa exprès la voix pour couvrir le son des marteaux de ses apprentis qui travaillaient en arrière de sa boutique. Il leva l’épée, haut dans les airs, tournoyant d’un mouvement expert le manche aux couleurs sombres, faisant miroiter le métal grâce aux faibles rayons de soleil qui émanaient de l’extérieur. Les yeux du forgeron brillaient intensément face à l’objet antique, comme s’il était touché par l’hypnose dont l’on ne pouvait plus le soustraire. Je souris, légèrement gêné, immobile devant lui. Nourrissant une pointe de curiosité envers les armes de combat qui trônaient dans sa forge, je ne le regardais pas réellement, distrait. Des épées et de grands boucliers prédominaient la place infernale, suivi en nombre par les lances et d’innombrables paires de dague, des poignards ainsi que quelques séries de couteaux tranchants. Une armure était exposée à la vitrine et seuls quelques rares arcs étaient rangés sur un présentoir, accompagnés de carquois ici et là, nullement étonné du rarissime de ces objets. Les traditions du peuple voulaient que l’on crée, de nos propres mains, nos arcs et ces flèches, d’où leur quasi absence dans nos boutiques. S’il y en avait, c’était sans doute pour les offrir aux visiteurs de la Cité. « Croyez-vous pouvoir l’aiguiser un peu? Elle commence à perdre du tranchant. », finis-je par dire en reportant mon regard sur l’homme. « Hum… » Il pencha la tête sur le côté, pensif. Étrangement, je n’eus pas l’impression qu’il ait entendu mes mots. Le forgeron abaissa son bras, déposant délicatement l’épée sur ses cuisses sans détacher ses pupilles de l’arme elfique. Il semblait entièrement obnubilé par cette relique, que j’admettais en simple fait et non pour l’illustrer comme un symbole de vantardise, créée dans une finesse et une technique traditionnelle que l’on retrouve rarement ailleurs.

Cependant, comme toutes les lames qui avaient eu, autrefois, une si grande prestance aux yeux de ceux qui s’y connaissaient en l’art des armes, son état avait fini par se dégrader, touché par les impuretés et le poids que le temps laissait dans son sillage. Si je désirais rallumer, en quelque sorte, le flambeau de ma famille éteinte par le souffle de la guerre et agir en l’honneur de leur mémoire, redorer l’éclat de leur unique héritage qui m’avait été offert deviendrait le préambule à mon changement. L’Elfe finit par lever la tête, abordant ses doutes, collés à ses traits. « Le travail que vous me demandez est en soi simple à réaliser, mais je refuserais de ternir la beauté d’une lame comme celle-ci. » J’haussai les sourcils, employant un ton hésitant. « Il ne suffit que d’affûter son tranchant, non? » - « Si vous étiez à ma place, vous comprendriez. » - « Je suis désolé, je ne voulais pas que vous ayez l’impression que je remettais en cause votre travail. » Je pointai une dague couché sur un meuble à côté de moi, délicatement insérée dans son fourreau. « Vous permettez? » Il acquiesça. D’un mouvement habile, je dégainai la lame. Sa forme était époustouflante, impeccable. Ses motifs, gravés finement dans le métal argenté, me laissèrent sans voix. « C’est un ami qui m’a recommandé votre forge. », avouai-je, lentement. « Vos œuvres sont à couper le souffle. » Mon sourire s’élargit tandis que je remettais la dague à sa place. « Je n’ai aucun doute que vous parviendrez à lui redonner son éclat. » - « Merci. » L’Elfe paraissait gêné. « Je ferai de mon mieux, soyez en certain. Vous l’aurez en fin d’après-midi. » - « Je dois sortir de la Cité aujourd’hui, mais je reviendrai la chercher demain. » Il se leva, me faisant signe de l’attendre avant qu’il disparaisse dans sa boutique.

Il revint avec une autre épée dans la main. « Ces temps-ci sont durs mais surtout très dangereux. Sans arme, vous ne ferez pas long feu. Acceptez cette arme de subsistance en attendant que je termine mon travail. » Je la pris, ressentant immédiatement la différence de poids entre la mienne et celle-ci. Elle était incroyablement légère. « Merci. » - « Ce n’est rien Champion, le plaisir est pour moi. Que Phoebe vous protège sur votre route. » Je m’inclinai légèrement, reconnaissant. « Je prendrai soin de votre création, vous pouvez avoir confiance en ça. » J’enlevai le fourreau de mon épée pour la remplacer par la nouvelle avant de sortir de la boutique, manquant de percuter Finndäal au passage. « Vous avez terminé? » J’hochai la tête, abandonnant cette idée de lui demander, pour la millième fois, d’arrêter de me vouvoyer. Je lui expliquai brièvement que le forgeron m’avait offert un remplacement provisoire, au cas où il avait noté que mon fourreau était différent. Je marquai une courte pause. « Sommes-nous encore dans les temps? » Finndäal acquiesça. « Ça risque d’être un peu serré si j’inclus le voyage dans les calculs, mais sachant que la voie de la mer est imprenable, j’ai pris le soin de nous trouver deux montures volantes qui nous mèneront à Caelum. » - « Tu es toujours aussi prévenant. » - « Je sais. »

~~~

« Excusez-moi, mais lequel d’entre vous est Ezechyel? » Je m’avançai, lentement. « C’est moi. » Le jeune Magicien s’inclina. « Bienvenue à Cael, la grande capitale de Caelum. » - « Merci. » Je fis une légère pause. « Votre Cité est magnifique. » Effectivement, dans les rues de la place et sur ses édifices qui se dressaient, la couleur rose prédominait toutes les autres, peinturant les murs et les pavées de ses teintes douces et apaisantes, aussi enchanteresse que son ciel et le palais que je voyais se dresser au loin. Des marchands s’entassaient dans ses chemins, d’où leur voix tonitruantes offrait cette étincelle de vie et d’animation unique, pouvant presque nous faire croire que les catastrophes qui s’abattaient en dessous de la ville en lévitation n’avaient jamais existé, havre de paix en comparaison à la panique qui envahissait la moindre parcelle de terre dans certains Continents. La beauté de Cael me laissait sans voix, émerveillés par son architecture unique, par ses quatre temples adressés aux divinités que vénérait ce peuple, par le Savoir qui gorgeait toutes ses briques de par l’unicité de sa création, toute forgée par la magie époustouflante de l’Ultimage. « Je suppose que l’on attend notre venue au Palais. », marmonna, doucement, Finndäal en esquissant un pas. Le Magicien parut soudainement embarrassé. « À propos de ça… » Il se gratta la nuque, baissant le ton de sa voix de plusieurs décibels. « L’Ultimage est portée disparue depuis ce matin. Elle était supposée revenir au Palais plus tôt mais… personne ne sait où elle se trouve. Mon supérieur est tendu, mais il a d’autres préoccupations qui l’empêchent de mener ses recherches. » - « Et qu’attend-t-il de moi exactement? », le questionnai-je avec calme. « Que vous la retrouviez. Ça nous fera une preuve de votre compétence si vous réussissez. » Finndäal fronça les sourcils. « Faites attention à ce vous dites… » - « Calmes-toi, s’il te plaît. » Je reportai mon attention sur le Magicien. « D’accord, j’accepte votre demande. » C’était ma première venue ici : ces lieux m’étaient entièrement inconnus, mais d’un autre sens, je savais que je n’avais pas vraiment le choix. Ça ressemblait à un test et j'avais l'impression que je n’avais pas le droit de l’échouer.

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Mar 01 Sep 2015, 17:53

Edwina avait bu la boisson, la trouvant excellente. Elle en reprit une autre, ne comprenant pas à quel point le breuvage était traître. Le sucre cachait une forte teneur en alcool et la Reine sirotait la chose comme elle aurait bu du jus d'oranges. Les conversations allaient bon train, sur tout et n'importe quoi. L'on parlait des spectacles qui avaient lieu dans la capitale, de politique extérieure, avec ce que chacun pensait sur les différents peuples. « Non et puis, nous n'avons vraiment aucune affinité avec les Elémentals, il faut le dire ! ». « Oui mais la Reine ne semble pas posséder à leur égard une mauvaise estime comme ce fut le cas par le passé avec d'autres souverains. Elle reste assez silencieuse sur ce que nous devons faire vis à vis d'eux. ». « Je pense qu'elle fait exprès de ne rien laisser paraître. Après tout, nous ne sommes pas en bons termes mais de là à déclencher une guerre... ». « Moi je pense qu'elle est trop naïve. Ne l'appelle-t-on pas parfois Edwina l'Ingénue ? » se moqua doucement un homme. La Souveraine fit la moue. Edwina l'Ingénue, c'était ainsi qu'on la nommait parmi son peuple ? Elle ne savait pas comment le prendre en réalité, mais la suite de la conversation lui fit comprendre que tous ses faits et gestes étaient vraiment surveillés. « En même temps, elle se baladait tout le temps avec cet homme étrange là... ». « Adril. » rectifia un Magicien. « Un Alfar. Vous vous rendez compte ? La Reine aux côtés d'un Alfar ! ». « Mais les Alfars sont des êtres intelligents avec un excellent niveau de vie. Ce sont des artistes. Je ne crois pas que cela ait été mauvais pour notre Souveraine d'en côtoyer un. ». « Mais celui là... Il faisait peur à voir. Il était effrayant et, de mon point de vue, n'avait rien à voir avec l'idée que l'on se fait d'une personne cultivée et bien élevée. ». « La Reine est peut-être moins naïve qu'on le dit et possède peut-être un certain goût du risque. » sourit celui qui semblait défendre la cause du borgne. « Peut-être étaient-ils amants ? » souleva même celui-ci. « Balivernes ! Ne dis pas de bêtises ! Tes travaux sur le processus de transmutation te montent à la tête ! Tu prends tes fantasmes pour des réalités mon pauvre ami ! ». L'autre rit. « Il est vrai que je me prend parfois à espérer que la Reine soit moins lisse et sage que ce qu'elle paraît. ». « Il voudrait que notre Reine ait une vie secrète ! » s'amusa un homme en frappant la table de son poing avant de rire. Pendant ce temps, l'effet de l'alcool avait commencé à monter légèrement à la tête d'Edwina qui se sentit pousser des ailes. Elle se leva, se dirigeant vers les hommes avant de se planter devant eux en redressant les épaules. « Votre Reine est ravie de savoir que vous parlez ainsi d'elle, messieurs. ». L'un des hommes tourna la tête vers elle en riant mais son rire s'étrangla dans sa gorge dès l'instant où son regard se posa sur elle. « Ma... Majesté ? ». L'Ultimage sourit. « J'espère que vous cesserez de me trouver lisse et sage à présent. » finit-elle en tournant les talons. Bon sang, elle n'aurait jamais fait ça en temps normal. Mais, finalement, ça lui avait fait du bien de libérer un peu sa parole.

Avançant dans la rue, elle essayait de marcher de façon droite. Elle se rendait à présent compte qu'il n'y avait pas que son état d'esprit qui avait changé mais également la netteté du chemin. Elle était légèrement alcoolisée mais cela suffisait à avoir sur elle quelques effets étranges. Adril. Elle ignorait où il se trouvait et, à vrai dire, il lui manquait cruellement. Peut-être que cet homme avait raison... elle n'était sans doute pas aussi lisse qu'il n'y paraissait. Elle savait très bien qu'elle avait eu des pensées malsaines à l'égard de l'Alfar. Mais, à présent qu'il ne revenait pas, à présent qu'elle avait une raison de lui en vouloir, ces pensées s'envolaient de plus en plus dans les airs. Elles finiraient pas la quitter définitivement sans doute. Un jour peut-être. Et puis, de toute façon, elle n'était pas faite pour ce genre de choses...

Son regard se posa sur deux formes pointues qui passaient à proximité et sa réflexion s'arrêta nette. Adril ? Aëran ? Elle pensait directement à eux, comme s'ils étaient les seuls représentant des peuples à grandes oreilles. Grisée par l'alcool, elle arriva par derrière, attrapant dans ses deux mains les deux oreilles du pauvre Ezechyel qui n'avait rien demandé à personne. Le hasard faisait bien les choses comme on dit. L'Ultimage s'exclama alors : « C'est quiiii ? ». Oui, l'alcool faisait de plus en plus son chemin. Néanmoins, il lui semblait que cet homme là était bien plus blanc de peau que ceux qu'elle avait rencontré par le passé. Enzel peut-être ? Bon et puis, tant pis, Enzel ou un autre, les choses étaient faites à présent, elle ne pouvait plus revenir en arrière, qui qu'il soit et quelle que soit sa réaction future.
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Ezechyel
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Ezechyel
Sam 16 Jan 2016, 19:42

Les rues de Cael étaient plutôt animées, bondées de toutes parts peu importe où je posais les yeux. Mordillant sa lèvre inférieure, Finndaäl ressentait l’angoisse qui semblait m’échapper, faisant voyager son regard de la foule à moi, à plusieurs reprises. Il sautillait sur le bout de ses orteils, incapable de se tenir en place plus longtemps, attendant que je finisse par réagir, la bouche close. Mon souffle prenait un rythme lent et régulier tandis que je fermais les paupières, m’immergeant dans une sorte de méditation – debout et au cœur du bruit de la grande cité certes, mais je tentais vraiment de concentrer mes réflexions sur notre situation actuelle, écartant du revers de la main les distractions. Malgré tout, malgré les efforts que je donnais, je ne réussissais pas à en tirer de conclusions, étant limité dans mes connaissances sur la ville – ainsi que de la Reine par le fait même – aux bases de la création de l’endroit qui me fascinait tant de découvrir, touché par une tâche de curiosité dont je ne pouvais plus me soustraire. À cet instant, je m’étais offert l’exacte distraction que j’avais pourtant tenté soigneusement d’éloigner de ma tête, me ramenant brutalement à mon point de départ. Où est-ce que la souveraine des Mages Bleus avait-elle pu se rendre? La question resterait sans réponse, je le savais, mais c’était tout ce dont je disposais à ce moment. « Allons-y. » Par où? Je l’ignorais mais l’Elfe, ravi de m’entendre le dire enfin, esquissa un sourire en coin. Je reportai mon attention vers le jeune Magicien qui n’avait toujours pas bougé, souhaitant en connaître un peu plus sur ce qu’il avait l’intention de faire à présent. Allait-il vous aider ou non? Le jeune homme paraissait réticent à accepter notre demande, avant d’hocher vigoureusement de la tête. « Je viens avec vous. »

Son supérieur ne lui avait jamais précisé s’il devait, oui ou non, les aider dans leur tâche et le fait était qu’il s’inquiétait réellement de la disparition de l’Ultimage. Il refusait de rester planté comme un piquet, les bras croisés, en attendant que nous la retrouvions. Avoir un résident de Cael pour nous guider dans sa Cité n’était pas bête après tout. « Alors, par où voulez-vous que nous commencions les recherches? » Je n’en avais pas la moindre idée. Il n’y avait pas de bonnes ou de mauvaises réponses à lui donner, simplement un endroit où nous pourrions débuté les recherches. « Je… » Le reste de mes mots me resta pris en travers de la gorge car soudain, je sentis une poigne me tirer par les oreilles, accompagnée d’une voix féminine qui m’était inconnue. D’abord surpris, je n’osai même pas esquisser un geste pour faire face à ce nouvel arrivant. Finndaäl fut le premier à s’extirper de la stupeur générale, venant repousser, sans toutefois manquer de douceur, la femme aux cheveux d’ébène qui s’était accrochée à moi – ou plutôt, à mes oreilles en pointe. Le jeune Elfe aux yeux d’acier était furieux. « Mais qui êtes-vous!? D’abord, ça ne se fait pas de venir aborder les gens comme ça! » Il essayait de garder une voix sereine mais à l’intérieur, c’était aussi instable qu’un volcan sur le point d’exploser, laissant transparaître sa froideur derrière les paroles qu’il avait lancé. « Excusez-vous tout de suite auprès de maître Ezechyel. » Encore sonné, je n’articulai pas un mot avant plusieurs secondes et pourtant, j’estimais que Finn se rendait un peu trop loin. « Veuillez pardonnez sa rudesse, mais vous devez me confondre avec quelqu’un d’autre. », lui dis-je avec gentillesse en me retournant, manquant un battement de cœur lorsque mes yeux se posèrent sur son visage. Le Magicien, qui n’avait pas encore dit un mot, regardait la jeune femme – qui paraissait d’ailleurs ivre – avec du choc au fond de ses prunelles. « U-ultimage! », parvint-il à bredouiller entre ses lèvres pincées, son murmure semblant avoir la force d’un cri. Les mots qu’il avait prononcé frappèrent de plein Finndaäl qui, ne sachant plus sur quel pied danser à présent que ses paroles froides et brutes avait été entendues, rougissait de honte, n’osant plus regarder Edwina en face. « Votre Majesté! O-on vous a cherché partout! Où étiez-vous donc passée? » Le jeune Magicien avait aussi noté la démarche chancelante de la Reine, gêné de poser la question qui pendait à ses lèvres. « Combien de verre avez-vous bu? » Sans doute assez pour l’inquiéter de la suite à venir. Et désormais, il n’y avait plus besoin de la chercher.

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Ven 01 Juil 2016, 20:56

Edwina regardait le deuxième Elfe avait un petit sourire, comme si, finalement, ce qu'il disait n'avait aucune importance. Lui aussi avait des oreilles, en pointe, taillées à la perfection. La colère qui semblait émanée de lui le rendait plus intéressant encore car, dans le feu de l'action, la jeune femme pouvait observer quelques petits mouvements émanés de l'endroit qu'elle aimait tant. Elle finit néanmoins par se pincer les lèvres, ne sachant comment désamorcer la situation. Elle ressentit d'ailleurs soudain une grande tristesse. Ce n'était ni Aëran, ni Enzel... Faisant une petite moue, telle une enfant qui aurait fait une bêtise ou qui aurait été contrariée, elle écouta finalement l'homme à qui appartenaient les oreilles qu'elle avait précédemment tenu entre ses doigts. « Oui... » conclut-elle. Elle l'avait confondu, effectivement. Se sentant à présent seule et triste, son regard se tourna vers un point du décor pris au hasard qu'elle commença à fixer avec insistance, semblant perdue dans les méandres d'une réflexion qui n'en finissait pas. Néanmoins, quand le Magicien intervint, un sourire éclatant naquit de nouveau sur son visage et elle répondit à son affirmation par un « C'est moi ! » enjoué. Prenant un air à présent mystérieux, elle regarda à droite et à gauche pour répondre à sa question. « J'observais le peuple ! Je faisais l'espion ! Pour savoir des choses qui ne se murmurent pas à l'intérieur des murs du palais. Il m'a conseillé d'être une Reine de terrain ! ». Les idées de Conrad étaient toujours bonnes, sauf quand elles étaient à destination d'une Souveraine naïve qui ne supportait pas l'alcool. « Je pense un. Mais il était grand ! ». Reprenant tout son sérieux, elle commença à raconter ce qu'elle avait entendu. « Le peuple pense que mon ancien maître d'arme et moi étions amants. Amants... c'est vrai qu'il m'a embrassé une fois mais... et puis, je ne sais pas trop. Est-ce qu'il faut faire... enfin, le truc pour être amant ? ». « Majesté, vous ne devriez pas dire ce genre de choses en public... surtout que Eze... ». « Non et puis de toute façon, il ne m'aimait pas. Il passait son temps à se plaindre. Et puis il ne voulait pas prendre de bain... Mais j'aimais ses oreilles. ». Le Magicien s'éclaircit la gorge, espérant que le son ainsi produit réussirai à la faire taire. Se tournant vers Ezechyel, elle fit un petit mouvement vers lui, avançant son nez de quelques centimètres. « Vous semblez prendre des bains, vous. ». Aëran aussi sentait bon. En réalité, de toutes les personnes aux grandes oreilles qu'elle avait croisé jusqu'ici, Adril était le seul à se complaire dans une odeur corporelle forte et musqué. Elle n'avait jamais dit que c'était mal cependant.

Le Magicien murmura quelques paroles à l'oreille de Findaäl : « Normalement, elle n'est pas comme ça... ». Juste après, il s'avança un peu plus vers la Reine. « Et si nous allions marcher un peu hors de Cael ? Après tout, les paysages sont exceptionnels sur l'île et nos invités aimeraient sans doute les contempler et nous montrer leur art. ». Il essayait d'y aller en douceur pour qu'elle accepte l'idée. Il n'avait aucune notion de ce qu'elle était capable de faire dans cet état, mais sa magie était connue pour être immense. Il ne souhaitait pas que, pour une raison ou une autre, elle s'énerve et s'en serve à de mauvaises fins. « Oui, ce serait vraiment bien ! Je n'aime pas trop que certains disent que j'ai des amants ici. C'est même pas vrai... ». « Je n'en doute pas ma Reine. » fit le Magicien en souriant, profitant de cet instant pour faire un signe de tête vers les deux Elfes pour les enjoindre de le suivre. Il avait dans l'idée d'atteindre une plaine verdoyante afin de discuter tranquillement. Ezechyel pourrait également montrer ses techniques de combat et, peut-être, essayer d'enseigner deux-trois mouvements à Edwina. Cela dit, vu son état, ce n'était sans doute pas très sage. « D'ailleurs, c'est très intéressant que vous ayez parlé d'Adril puisque, justement, c'est le sujet qui nous intéresse aujourd'hui. ». « Ah oui ? ». Se tournant soudain vers Ezechyel, sans penser un seul instant que l'homme faisait allusion à la fonction de garde du corps, elle le regarda des pieds à la tête. « Vous êtes son frère... c'est ça ? ». Soudain troublée et rougissante, elle balbutia quelques mots. « Je... je suis désolée d'avoir dit qu'il ne prenait pas de bain... C'est que... enfin.. vous savez.... Non, c'est vrai que ce n'était vraiment pas gentil. ». Redevenant sérieuse, ses traits se chargèrent de tristesse. « Je suis désolée pour votre perte. J'espère que vous n'êtes pas trop triste qu'il soit mort... Je... enfin... j'essaye de ne pas y penser en réalité vous savez... Si vous voulez parler, je suis là... ». « Majesté... ». Le Magicien ne savait plus quoi faire.

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