Catégorie de Quête - XXXII. Autre - RP Dirigé
Partenaire - Solo
Intrigue - « La Foi se perd et se retrouve. Aider les autres à bâtir avant de bâtir soi-même. Aider les autres à prier avant de prier soi-même » - La mission consiste en un pèlerinage dans le Désert qui doit aboutir à la construction d'un petit temple en l'honneur d'un Dieu de ton choix.

Au bout d'un long moment, Mancinia revint à elle sur cette plage. Sa tenue était déchirée, son esprit confus. Ses compagnons avaient fuis et la Créature avait disparue. Propulsée un peu plus loin, elle n'avait pas osée retourner sur ses pas et avait poursuivit son chemin. Cheville gonflée, douleurs abdominales aiguës. Au bout d'un temps interminable, l'Humaine remarquait la présence de couleurs azurées flottant dans les airs. L'Imprévisible ne craignait pas cette dernière, prête à l'affronter et osait l'effleurer du bout des doigts. Admirative. L'instant d'après, sa main était tendue au-dessus d'un lit. Neah avait eu du mal à comprendre son récit, sa brutale disparition lui avait réellement fait craindre le pire. Son Ange Gardien avait été ébranlé et elle le voyait bien, malgré toute sa retenue pour éviter de s'effondrer devant la jeune femme. Ébranlé. Ils l'étaient tout les deux, en vérité. Et des questions sans réponses, il y en avait. Sans doute que le moment était venu. Stagner ne lui apporterait rien, Mancinia devait évoluer et avant toute chose, elle devait retrouver ses racines. Neah lui avait proposer de l'accompagner, elle l'y avait autorisé jusqu'à ce que les étendues deviennent désertiques. Une fois la frontière du Désert passée, elle refusée qu'il poursuive le chemin en sa compagnie. Il avait des obligations à tenir, des promesses à respectés. Elle lui avait promis, unilatéralement, qu'ils se reverraient à Qaixopia. Il était reparti, non sans une étreinte, en déployant ses ailes. Comme s'il la fuyait. Kamiya était revenu à ses côtés. Il veillait sur son Humaine lors de cette traversée tant redouté. Si elle avait pu, elle n'aurait pas remis un pied ici, partagée entre l'envie et le désespoir. Elle y était contrainte maintenant. Comme si ce Jeu grotesque l'obligeait à retourner sur les traces de son passé. À l'affronter. Pour mieux reprendre sa vie en main.

Mancinia était arrivé avant l'aube, lorsque le Soleil commençait à colorer doucement le ciel de sa teinte oranger. La fraîcheur de l'aube se déposait sur sa peau, l'odeur de l'humidité se rependait dans l'air, près de l'unique point d'eau de l'Oasis où elle avait établit son campement, créant son ambition. Revenant à la réalité, l'Humaine glissa sa main dans une poche dissimulée et y sortit un morceau de parchemin froissé. Le message était écrit d'une écriture élégante. Pour la centième fois, elle le relut.

À Mancinia Leenhardt,

La Foi se perd et se retrouve. Aider les autres à bâtir avant de bâtir soi-même. Aider les autres à prier avant de prier soi-même.

C'en était vraiment étrange de le voir poser près de son oreiller lorsque le cauchemar avait prit conclusion. Cela l'avait motivé, après l'avoir rendue confuse, car l'Humaine avait la vague impression que quelqu'un lisait dans son esprit comme dans un livre ouvert. Depuis son éveil, la seule Aether qui était digne de son attention s'était révélée être Luftë. Peu de temps après, cependant, elle avait invoqué tous les Aetheri à sa disposition pour sauver deux êtres qui n'avaient rien demander. Et elle avait promit de leur rendre. Pour autant, ce message résonnait en elle d'une seule voix. Elle ne pouvait que reconnaître l'existence et la puissance du Créateur, mais elle se refusait encore à le prier, à construire quelque chose qui lui serait propre. Intérieurement, cela lui était difficile d'oublier des sacrifices et les conflits qui résonnaient encore dans son esprit, les pertes, la Mort et la défaite. Mais elle savait aussi qu'elle devait tourner la page au risque de se consumer complètement, de perdre de vue ses objectifs. C'était le moment de tenir ses promesses et cette longue semaine sous la chaleur ardente du Désert l'avait confronté dans sa décision. Elle allait construire un temple en son honneur, se mettre à comprendre comment on l'adulait. Apprendre serait le meilleur moyen pour ne pas souffrir des bêtises que sa bouche pouvaient proférer.

Son choix était fait, même si cette entreprise risquait de se révéler éprouvante. Ses capacités physiques étaient diminuées et elle devait se ménager depuis ce qu'il s'était produit, mais rien ne valait que d'éprouver ses forces pour dépasser ses limites, redevenir la guerrière qu'elle fût autrefois allait être un long chemin. Pour l'instant, l'Humaine était surtout motivée par le prestige, la reconnaissance que sa personne pourrait en tirer. Il s'agissait là d'une belle opportunité qui se présentait de pouvoir rendre hommage aux siens, de revenir un peu dans une course qui s'était poursuivie sans elle. De plus, Mancinia y rencontrerait sans doute une multitude de métiers, de personnes douées et qui se révélerait utile à l'avenir. Elle se servait de la Foi pour accomplir ses propres objectifs, mais elle n'oublierait pas de se montrer reconnaissante envers les Aetheri qui la soutenaient. Non pas qu'elle le croyait réellement que ces derniers lui accorderaient plus de faveurs, mais après tout, sa Foi ne pouvait que ressortir grandie, elle qui avait été ébranlée par l'amertume de dix ans de silence.

Post IX - 817 mots

Ses intentions étaient nobles aux yeux des autres, elle qui donnait tant pour protéger et satisfaire le bien être de chacun. Elle qui voulait une certaine harmonie dans sa nation, désormais disparate. Mancinia avait réussi à convaincre les résidents de l'Oasis de construire l'un des plus beaux hommage à Sympan, elle financerait la construction avec son argent, fructifié par dix ans d'habiles placements réalisés par Ristuka. Jamais l'Humaine ne se serait cru assez riche pour osé avoir la prétention de construire de tels édifices. Son Nom, bien que sombrer en partie dans l'oubli durant le début de l'ère, était revenu sur le devant de la scène avec son nouveau rôle de Marquise, héritage du très estimé et regretté Nylmord. L'Humaine à peine éveillée d'un long sommeil et d'ores et déjà titrée. Autant dire que le Magicien venait de lui offrir un heureux coup de pouce, quant à cette construction, ce serait une opportunité de se refaire connaître parmi les siens. Ses ressources initiales retrouvées, elle ne craignait pas vraiment de donner du travail à ceux dans le besoin, malgré la tâche colossale qui les attendaient tous. Ce serait bénéfique pour le commerce et un point de passage qui attirerait les curieux, avec des retombées positives et un regard certainement plus appuyé des différents Prêtres.

Ce point avait longuement été discuter avec le Chef de ce petit village. Un lieu de plénitude pour les adorateurs de Sympan, au coeur du Désert. Un endroit où tous pourraient venir pour se ressourcer, sans forcément faire face à la démesure des immenses temples qui berçaient certaines contrées. Il avait accepté avec un sourire. Le soir-même, Mancinia écrivait de sa plus belle plume sur divers parchemins. Elle invitait les Humains à venir à sa rencontre pour discuter ensemble de cette construction. La Matasif ne savait pas qui allait se présenter, mais son plan était établi depuis longtemps. Elle aviserait quant à la durée de ces travaux. Elle s'accordait même le loisir de prévenir Neah de ses intentions et de prendre de ses nouvelles. Quelques missives plus tard, certains groupements Humains des Oasis voisines étaient venus prêter main forte. Une petite centaine d'ouvriers et de volontaires étaient rassemblés, un nombre respectable. La Matasif se rendit sur une petite bute qui surplombait ces futurs constructeurs, proche du chantier, à quelques kilomètres au plus de l'Oasis.

— Merci d'avoir répondu à mon appel. Je suis heureuse de voir que vous avez une foi suffisante pour vouloir rendre hommage au Créateur. Cette tâche nous incombe, pour avoir longtemps été omise après la construction du prestigieux Temple de la Justice. Il faudra cependant travailler dur. Nous avons comme devoir de construire un lieu de culte où noter histoire sera mis en avant. Nous avons longtemps oublié que nous étions les Enfants de Sympan, il est temps de réparer ce tort. Bien naturellement, vous serez tous rémunérer pour votre contribution.

Cela n'avait pas été spécialement précisé dans sa demande. Un son de murmures se fit entendre au travers de la foule. L'idée d'une somme d'or semblait attiser les esprits des gens, certaines choses ne changeaient pas.

— Je veux voir un travail d'équipe et de détermination. Pour vous reposer, il y a des tentes pour vous pour vous ravitailler. Mon équipe, sera disponible pour vous aider et offrir notre avis. Je compte sur vous pour m'aider à mener cet objectif à bien.

Mancinia fit un signe de la tête pendant que la foule se mit à l'applaudir, alors qu'elle quitte le devant de la scène. À terme, un temple en l'honneur de Sympan sortirait des entrailles sablonneuses du Désert. D'ores et déjà, cela conversait longuement. Certains affirmant leur force, d'autres leur habilité de l'esprit. Certains mots plus hauts que les autres tournèrent en conflits. Ces querelles durent prendre fois lorsqu'un des superviseurs passaient voir les équipes, avec des plans et les tâches que chacun devait accomplir. Comprenant qu'ils avaient besoin des uns et des autres, ils se mirent presque immédiatement au travail. Vigoureux et motivés. On attribuait au moins corpulents des travaux simples, dans la mesure de leurs capacités. Chacun avait de l'importance, entre celle qui allait et venait, cherchant vivres et rafraîchissements, entre celui qui réparait les outils, entre ceux qui se débarrassaient des débris et ceux qui soignait les petits accidents. Les autres n'avaient pas besoin de s'arrêter pour des détails futiles, ce qui accroissait leur productivité. Chacun se trouvait utile et apprécier, renforçant les liens, créant des amitiés ou plus encore. Chaque soir, ils s'installèrent autour d'un feu, mis au milieu des tentes qui entouraient le campement. Plaisantant et s'amusant en coeur, il était clair que la complicité née ici ne s'effacerait pas au terme de la construction. Mancinia ne pouvait s'empêcher de sourire en observant ses frères et soeurs s'entendre ainsi. Puis, certains allaient se coucher, relayant aux groupements nocturnes leur travail qui se poursuivrait ans la nuit.

Post X - 810 mots

Mancinia observait les travailleurs prendre une pause. Les choses progressaient correctement, certains s'occupaient des fondations principales en y mettant le feu, aimantant ce dernier pour provoquer un brasier contrôlé et imposant que d'autres éteignait, laissant apparaître une pierre sombre lustré, plus résistante que la pierre elle-même dans une couleur légèrement bleutée. Ce fût ensuite autour des poutres d'être installée. En dehors du vaste chantier, quelques sculpteurs ouvrageaient les statues qui reposeraient dans le temple, ainsi que les nombreuses fontaines qui alimenteront les bassins en eau. Tout prenait place tranquillement et lorsque l'Humaine avait une seconde de libre, elle les observait, épatée par leurs prouesses. Il n'était pas rare qu'elle se mêle à eux pour participer aux efforts que demandait sa récente lubie, sans doute n'aurait-elle plus vraiment se loisir de se mêler à son peuple si elle désirait s'élever. La gestion administrative du chantier lui demandait aussi un temps conséquent. Fût un temps, elle aurait eu du mal à suivre et se serait sans doute perdue et trompée dans les comptes, les papiers et l'organisation. Mancinia prit conscience qu'elle avait évoluée. Au fil du temps, cependant, la fatigue se faisait de plus en plus présente malgré des nuits de repos suffisantes. Les épreuves physiques les vidaient et une ils avaient du mal à récupérer complètement une journée de travail. Cela était inévitable. Il y eu un incident. La maîtrise du feu était dangereuse pour ceux n'ayant aucuns dons magiques, ce dernier se répandit rapidement, provoquant une explosion qui ravagea une partie de la structure. Les dégâts étaient nombreux, mais réparables, cependant, plusieurs ouvriers furent gravement blessé, voire brûlés. Il n'y eu pas de victimes, ce qui était un soulagement en soi. La Kaaezi se mordait intérieurement la lèvre. C'était tellement dommage de voir des efforts réduit au néant. Ils s'assirent tous un court moment au sol, s'imaginant le travail qui restait à accomplir, découragés de cette perte. Une pensée envers leurs compagnons.

L'arrêt du chantier perdura quelques temps, avant de reprendre sous quelques stupéfactions. On ne sut comment, mais les travailleurs blessés revinrent rapidement à leur place, guéri selon eux par une Magicienne aux talents époustouflants. Mancinia n'aimait pas mentir aux siens, mais sa sécurité actuelle en dépendait. Son potentiel s'était clairement amélioré et les maux de têtes qui l'assaillaient autrefois semblaient moins violents. Il lui restait encore beaucoup à apprendre de son pouvoir, mais elle choisissait d'y aller progressivement, de crainte de ne froisser un Aether. La Matasif prenait pas aux conversations sur cette étrange femme, qu'elle prétendait être une amie de longue date et qui l'avait soutenue dans son ascension chez les Magiciens. Décidément...Qu'il était simple de faire croire ce que l'on désirait aux esprits candides. Pourtant, quelque chose était cassé. Les derniers temps furent les pires. Il ne restait plus beaucoup de travaux à réalisés, que de légers détails pour les finitions. Certains nerfs lâchèrent et il ne fallut pas grand-chose pour qu'une dispute n'éclate. Il n'en fallu qu'un qui haussait le ton pour que tout dérape. Insultes, cris, coups violents. C'en était décevant. Mancinia ne pouvait pas croire que plusieurs semaines de camaraderie s'achèvent ainsi dans un bain de violence pour un mot plus haut que l'autre et un sang trop chaud. C'est au moment où l'un d'entre eux empoignait le collet de son voisin pour lui asséner un coup de poing au visage que sa voix résonnait dans la pièce.

— Ça suffit.

Tous s'arrêtèrent brusquement, comme si elle venait de leur crier dessus. Ce n'était pas le cas, mais ils l'avaient entendue. Sa voix était encore douce, mais dissimulait un éclat menaçant pour quiconque défierait son autorité. Des regards incrédules se posèrent sur sa personne, comme s'ils prenaient conscience de l'absurdité de la situation.

— J'ai conscience que vous soyez tous épuisés, mais votre travail est bientôt terminé. Pouvez-vous au moins le mener à bien sans vous taper dessus comme de vulgaires Réprouvés ?

Mancinia n'eu aucune crainte à marcher au milieu du groupe, elle ne prononçait plus aucun mot, mais son regard parlait pour elle. Eux étaient trop gênés par leur attitude, l'épuisement leur faisant perdre la raison. Le silence s'installait progressivement, mais l'atmosphère tendue ne se dissipait aucunement, plus lourde à chaque instant. La Matasif ignorait vraiment comment réagir au milieu d'une troupe ouvrière, elle qui était habituée à commander des soldats. Peut-être n'était-ce pas si différent au fond ? Ils étaient de son peuple et elle ressentait son devoir de les motiver. Peut-être devait-elle laisser son instinct agir, puisqu'elle n'avait plus vraiment besoin de réfléchir. Elle était l'Imprévisible.

— Nous allons en finir avec ce temple. Il sera le plus beau de la région.

Comme une onde de choc, ses paroles résonnèrent en écho en se frayant un chemin jusqu'à leurs esprits. Chacun se regardait durant un instant. Une femme fut la première à sourire et les autres éclatèrent d'un rire commun. Toute la tension accumuler s'envolait et les querelles du passé se dissipèrent.

Post XI - 820 mots

— Nous avons réussi. Félicitations à tous !

Quelques applaudissement accompagnèrent la conclusion de son discours. Comment ne pas être fière de ce qu'ils avaient tous accomplis en sortant l'édifice du sable ? Il n'y avait eu aucune aide extérieure, seulement des semaines de travaux et de détermination. Certains se congratulèrent avec des tapes dans le dos, des poignées de mains, des étreintes. Mancinia avait choisi de conclure par l'ouverture et de grandes festivités. Elle ne craignait pas vraiment le débordement, puisque tout était réservé aux membres des clans ayant participer. Le Chef du village riait grassement à une plaisanterie de son fils, lui aussi satisfait de voir ce projet aboutir après de longs ennuis. D'un pas qui se voulait agile, la Kaaezi prit la direction de la bâtisse de construction modeste, mais incroyable. Ce Temple de Sympan était un bâtiment de marbre blanc, au dôme d'argent et aux vitraux bleutés, très raffinés, mais très épais, pour contenir les rayons solaires, les réfléchir vers l'extérieur, de crainte de faire de cet endroit une véritable fournaise irrespirable. Les fresques en cours de finition représentait le récit de la Naissance des Humains en tant que peuple à la Guerre des Dieux, expliquant aussi les diverses destruction subies par son peuple. Mancinia fut émerveillée de voir cette splendeur architecturale et ce, malgré un sentiment indéfinissable qui la submergeait au fur et à mesure de sa progression. Son coeur battait à tout rompre de fierté de ce que les siens avaient accomplis sans aucune magie. À l'intérieur, tout était silencieux. Elle était l'une des premières fidèles à y pénétrer, observant les statues d'autres divinités priées par les Humains. Avec calme et sérénité, la jeune femme avançait vers la grande statue sensé représenter le Créateur.

— J'ai tenu parole.

Au bout d'un moment, elle prit sa respiration et se mit à genoux. Priant, les yeux fermés, la tête légèrement penchée sur sa poitrine. À cet instant, elle ignorait à quel point sa beauté était redoutable et que quelques regards indiscrets ne savaient détacher leurs regards. Intérieurement, Mancinia remerciait Sympan d'avoir veiller au bien de cette construction, d'avoir épargner la vie de la Mère et de l'Enfant, lui demandant de bénir les siens qui devait retrouver le droit chemin. Elle entra dans une profonde quiétude et sa méditation dura un long moment. La Matasif ne croyait pas encore totalement en lui, elle apprenait, mais il s'agissait là encore d'un chemin long et tortueux. Elle progressait, ces dernières semaines lui ayant été bénéfiques sur la question. Nombreux étaient les travailleurs à lui expliquer les bases, les rituels et les nombreux bienfaits que cette croyance apportait dans leurs coeurs. Méfiante, Mancinia l'était. Sans doute encore longtemps. Elle ne s'attendait pas non plus à ce qu'un Aether s'intéresse à son cas pour autant, une simple réfractaire n'est pas un frein pour un Dieu aussi puissant. Si elle avait réellement été une menace, il se serait chargée de son cas depuis longtemps. Dans un avenir proche, elle construirait une ville nouvelle. Sans doute à l'image des autres territoires conquis au fil des ans par d'autres Humains, mais celle-ci serait à l'image de feue l'Ancienne Citée dévastée par les Démons voici des ères et des ères. Elle y croyait.

Mancinia sorti du temple, descendant les quelques marches pour retrouver un géomètre et son frère, architecte, qui lui faisait de grands signes de la main. Ce dernier voulait savoir si elle avait d'autres projets, car il était désireux d'en prendre part. Elle aimait la simplicité et l'élégance et il voulait faire transparaître cela dans les futures constructions qui porteraient sa signature pour les ères à venir. En voici deux autres qui ne craignaient pas leurs paroles, cela lui plaisait assez.

— J'en ai un. Est-ce qu'une collaboration vous intéresserait ?

La Kaaezi eu un sourire. Elle ne dévoilerait sans doute pas toutes ses ambitions dans l'immédiat, mais elle ne renoncerait pas. Un peu plus ou un peu moins ne la tuerait probablement pas. Si elle ignorait encore quel serait sa future destination, l'Humaine serait accompagnée. Utopia ou Qaixopia. Elle ne le savait pas vraiment, peut-être que la réponse viendrait au détour du chemin. Quelques temps plus tard, elle reprit le chemin où, des semaines auparavant, elle s'était égarée, oubliant certains aspects de son orientation, manquant de disparaître si le hasard ne l'avait pas favorisée. De temps à autre, avant que le temple ne disparaisse, Mancinia se retournait pour admirer cet oeuvre créer par les Humains. Satisfaite. Des souvenirs, des alliés et des partenariats profitables dans la poche.

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