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 [V] Un Bain pas très tranquille | Solo

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Bellada Ward
~ Magicien ~ Niveau I ~

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◈ Parchemins usagés : 915
◈ YinYanisé(e) le : 30/07/2018
◈ Âme(s) Soeur(s) : Gilbel ♥
◈ Activité : Cuisiner avec amour !
Bellada Ward
Mar 31 Juil 2018, 22:28

Spoiler:
« Je commence à y aller ! Tu me rejoins vite, mon bichon ? » « D’accord ma pomme d’amour ! Laisse-moi juste quelques secondes ! » Bellada soupira, un sourire à la fois excédé et amusé sur les lèvres. Lorsque son époux lui disait cela, elle ne le revoyait généralement pas avant une bonne heure. Elle ne pouvait néanmoins le lui reprocher : elle était pareil, lorsqu’elle se plongeait dans un livre qui l’intéressait -c'est-à-dire dans à peu près chacune de ses lectures. Elle avait simplement un peu de mal à comprendre l’engouement de son conjoint pour les insectes et autres bestioles bizarres qu’il étudiait. « Bien, ne traîne pas trop. Je prends les serviettes, n’oublies pas le savon ! » « Oui oui ! » répondit l’homme d’un air distrait. « Attention à tes miches si tu oublies, Gilbel Ward ! Je ne suis peut-être pas ta mère mais je n’hésiterais pas à te mettre une déculottée devant tout le voisinage. » Pour toute réponse, elle entendit le rire coquin de son amant. A ce son, un souvenir d’une nuit passée lui revint en mémoire. Sans doute le même qui avait traversé celui du magicien. La vieille dame dissimula le rouge de ses joues en y portant sa main libre, et elle se mordit les lèvres pour ne pas montrer son sourire rêveur. Comme pour répondre à cette provocation, elle leva le menton fièrement, lança sa serviette sur son épaule et fit demi-tour tout en laissant échapper un « Hmph ! » faussement contrarié. Aussi discrètement qu’elle le put, elle vérifia qu’aucune oreille indiscrète n’avait entendu cet échange : elle ne souhaitait pas être le centre d’attention de ses camarades de commérage. Mais personne ne semblait s’être levé aussi tôt dans les parages, et la mamie s’en alla l’esprit tranquille, occupé par des pensées bien plus plaisantes.

Bellada marcha de longues minutes -vingt-huit pour être exacte, mais pour une dame de son âge, c’était éprouvant lorsqu’il n’y avait personne avec qui bavarder pour faire passer le temps- en se dirigeant vers un petit ruisseau qui parcourait les alentours. Une fois près du cour d’eau, elle enleva ses petit souliers et mit ses pieds dans l’eau fraîche. « Ouuh… Elle est frisquète aujourd’hui ! » commenta la pipelette. Le courant n’était pas fort du tout, ce qui expliquait cet élan de bravoure, mais Gilbel s’inquiétait toujours de la voir s’y tremper le bas des jambes. Il n’arrêtait pas de l’enquiquiner jusqu’à ce qu’elle retrouve le sol sec et dur. Mais aujourd’hui, il n’était pas là pour lui dire quoi faire. « Oh, ça chatouille tout ça ! » La vase et les algues se glissaient entre ses orteils, chatouillant ses voûtes plantaires. Elle ricana encore quelques secondes avant de se remettre en marche.

La mamie aux cheveux gris avança ainsi pendant plusieurs dizaines de minutes. Elle suivit les virages et serpentement du ruisseau, se laissant guider jusqu’à sa destination. Finalement, le courant se mit à devenir plus entraînant, et Bellada n’osa tenter le Diable : elle préféra sortir de l’eau pour terminer. Le contact de l’herbe fraîche sous ses pieds n’était pas si désagréable non plus. La magicienne se remit en marche jusqu’à finalement arriver près d’une petite mare à l’eau claire. Quelques nénuphars décoraient la surface. Un sourire satisfait aux lèvres, la dame se parla à elle-même : « Nous y voilà ! Ça faisait un bout de temps que nous n’y étions pas retourné. » Effectivement, même si le vieux couple appréciait fort l’endroit, la longue marche qu’ils devaient faire pour arriver jusqu’au lieu les dissuadait de venir trop fréquemment. Pourtant, s’y retrouver en tête à tête le temps d’une baignade les enchantait toujours.

Bellada s’approcha de l’arbre le plus proche et étendit les serviettes sur une branche basse encore accessible pour sa petite taille. Elle commença à enlever sa petite robe de coton, dénouant le nœud qui maintenait le tissu en place. Elle l’étendit près de sa serviette. Ses petites mains montèrent jusqu’à son chignon et commencèrent à retirer une à une les quatorze épingles qu’elle y avait planté. « Voici la dernière. » Elle glissa le tout dans une poche de son vêtement, et secoua la tête en arrière, sentant ses cheveux lui frôler le bas du dos. Elle se retourna et s’avança jusqu’à l’étendue d’eau, où elle glissa un pied puis le deuxième. « Allez ! Un petit plouf ! » Elle s’immergea entièrement, l’eau claire lui arrivant au menton. « Haa... Il n'y a pas grand chose de mieux au monde... »
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Bellada Ward
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Bellada Ward
Mer 01 Aoû 2018, 09:44


« C’est que tu en as mis du temps. » Bellada s’était attendue à ne pas voir son époux débarquer débarquer immédiatement, trop absorber dans ses observations. Mais pas à ce point-là. Elle avait eu le temps d’effectuer quatre aller-retours à la nage, avait essayé de siffloter avec les oiseaux -sans grands succès- et d’imaginer ce qu’au moins onze nuages représentaient. Elle fixait désormais la silhouette floue de son mari avec un air renfrogné. « Oui, je sais ma douce, mais j’ai observé quelque chose de fantastique ! » L’homme commença lentement à enlever ses bretelles. « L’un de mes spécimens a réussi à se reproduire dans mon habitat artificiel ! » Ce fut au tour de la chemise déboutonnée de rejoindre la branche sur laquelle était étendu le linge. « Je ne sais pas si tu te rends compte mais c’est fabuleux ! » Le pantalon fut lancé négligemment avec ses pairs. Bellada se pinça l’arête du nez. Elle voulait trouver un prétexte pour le sermonner, pour rouspéter un coup, mais en le voyant réagir ainsi, aussi excité qu’un enfant, elle ne pouvait pas lui en vouloir bien longtemps. « Je ne comprends pas tout mais… Il me semble que c’est une bonne chose. » « Oh oui, formidable même ! » Le magicien était aussi nu que sa femme lorsqu’il se glissa dans l’eau, et la rejoignit en quelques coups de brasse. Il l’enlaça et lui colla un baiser plein d’affection sur la tempe. Il entreprit alors de lui raconter avec passion la naissance des larves, expliquant avec détails comment cela relevait du miracle. Bellada ne comprenait pas tout ce qu’il racontait mais écoutait néanmoins avec attention, attendrie par l’insouciance que retrouvait son époux dans ces moments. Elle se montra intéressée, quand bien même de nombreuses choses lui échappaient encore, posant de temps à autres des questions dont elle pensait être en mesure de comprendre les réponses. Tandis qu’ils discutaient, le vieux couple avait commencé à se savonner.

« Alors tu comprends, j’étais tellement … tellement… Bellada ? » La grand-mère, occupée à démêler ses longs cheveux gris, releva un regard inquiet en entendant l’intonation de son époux. « Qu’y a-t-il ? » « N’avions-nous pas déposé nos affaires sur cette branche, là-bas ? Près de nos serviettes ? » La magicienne ne prit pas la peine de regarder dans la direction dont il parlait. Elle-même l’avait vu déposer ses vêtements sur la même branche qui soutenait déjà le reste des affaires. « C’est bien mon bichon, tu n’as pas perdu la mémoire. » « Bellada. » Le ton était quelque peu insistant, ce qui inquiéta à nouveau l’épouse. « Quoi ? » « Nos vêtements. » « Qu’ont-ils, nos vêtements ? Parle, je ne comprends pas. » « Disparus. » « Comment ça disparus ? » La mamie aux cheveux gris releva son regard myope vers le lieu de tous ces tourments. Sans grande surprise, elle ne distingua pas grand-chose, si ce n’était une forme floue qu’elle identifia comme étant l’arbre, et une ligne horizontale qui devait être le rebord de la mare.

La femme fit quelques brasses vers la berge et tendit le bras vers le rocher où elle avait déposé ses lunettes avant de plonger la tête dans l’eau. Elle attrapa sa monture et la fixa sur le bout de son nez. « Regarde nos vêtements sont juste l- Nos vêtements. NOS VÊTEMENTS ! » Les yeux aussi ronds que ceux d’une chouette, Bellada sortit hors de l’eau, totalement dénudée et sans un semblant d’inquiétude à ce sujet, elle marcha aussi vite que ses jambes la portèrent vers la branche. Maintenant que sa vue était claire, elle vit une petite main se faufiler le long du tissu et tirer les bretelles de son compagnon. « Canaille ! Polisson ! Saligaud ! » Avant que la main ne puisse se refermer sur autre chose, la magicienne tira la serviette jusqu’à elle. Tel un rideau se levant sur la scène d'un crime, l'identité des voleurs fut révélée : le visage horrifié de deux garçons, d'environs une dizaine d'années, firent face à la grand-mère. « Si je vous attrape, je vais vous décoller les oreilles ! » Le visage aussi rouge qu'une tomate, ses petits yeux bleus aussi sombre que des nuages d'orage, Bellada tendit les bras pour attraper l'un des deux marmots, qui avaient commencé à décamper en hurlant. Plus jeunes et donc plus agiles que la vieille dame, ils n'eurent pas de grandes difficultés pour s'échapper à sa prise. Dans un vain espoir de les rattraper, elle les poursuivi quelques secondes avant qu'ils n'aient pris trop d'avance sur elle.
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Bellada Ward
Mar 14 Aoû 2018, 10:12


« Gilbel ! Gilbel il faut les rattraper, ils nous ont piqué tous nos vêtements ! » Le souffle court et les joues colorées, Bellada continuait à avancer en direction des fuyards, malgré les difficultés qu’elle avait à marcher. Elle était dégourdie mais sa petite course, précédée par sa baignade, l’avait quelque peu épuisée. Elle ne se démontait pas pour autant et continuait à filer droit, sa détermination étant à l’œuvre. « Pomme d’amour, attend voyons ! Si tu forces trop, tu pourrais te faire mal en tombant ! » « Même si je devais tomber, je retrouverais ces garnements pour leurs tirer les oreilles ! » La magicienne secoua la tête, visiblement contrariée par ce qu’il venait d’arriver. « Non mais tu y crois ? Qui pourrait croire que de tels filous traînaient dans notre paisible contrée ? Qui se douterait que quelqu’un soit assez sot pour nous faire un coup pareil ? » Le regard de la grand-mère n’en fut que plus déterminé. « Je vais leur apprendre, moi, à ces canailles ! Ils vont apprendre les bonnes manières. Je te jure, ces jeunes ! » Quelle ironie. Dans sa jeunesse, elle avait connu des camarades capables de commettre de pareilles bêtises, la jeunesse rendait toutes les audaces possibles. Elle se doutait que ces chapardeurs n’avaient commis leur méfait que pour pimenter leur journée, et qu’elle finirait par retrouver ses biens devant sa porte, un beau matin. Mais elle était embêtée d’être la cible de ces mesquineries. Elle n’avait aucune envie de faire le chemin inverse totalement nue. En revanche, partir à la recherche sans porter de vêtements, voilà qui serait une honnête vengeance : s’ils l’apercevaient ainsi, ils n’hésiteraient pas longtemps avant de lui rendre ce qu’ils lui avaient volé. Elle priait simplement pour ne pas croiser d’adultes sur sa route, elle ne souhaitait pas qu’on la prenne pour une folle.

A la traine, Gilbel était sortit de l’eau et avait attrapé la deuxième serviette pour la nouer autour de sa taille. L’âge le rendait moins pudique mais il y avait néanmoins des limites à ses exhibitions. « Bellada, attends-moi ! » Malheureusement pour lui, le magicien n’avait pas posé ses lunettes à côté de celles de son épouse. Il les avait glissées dans la poche de sa chemise, qui était désormais entre les mains de leurs ravisseurs. Bien heureusement, sa vue était meilleure que celle de son épouse et il était capable de distinguer les obstacles à quelques mètres de lui. Malgré tout, il n’était pas rassuré à l’idée de poursuivre cette bande de chenapans à travers la nature dans ces conditions. Il savait néanmoins qu’il serait vain d’essayer d’en dissuader son épouse : elle était encore plus têtue qu’une mule et il s’épuiserait pour rien. « Dépêche-toi, ils prennent de l’avance ! » « Oh à mon avis, pomme d’amour, ils sont déjà loin. » Gilbel trottinait aussi vite que ses genoux le lui permettaient. Ce n’était pas assez rapide au gout de Bellada qui trépignait d’impatience. « Il vaut mieux prendre notre temps pour observer les alentours, au lieu de se précipiter et rater des indices capitaux ! » Ses années de service au sein des armées magiciennes lui avaient donné un certain sens pratique, une capacité à analyser les situations plus posément que sa femme qui prenait tout cela à fleur de peau, se laissant submerger par un mélange d’émotions. « Mais si l’on se dépêche, on pourra peut-être… » Gilbel, qui l’avait enfin rejoint, posa une main rassurante sur son épaule. « Ils possèdent la jeunesse et la fougue que nous avions à leur âge : maintenant, nous ne l’avons plus mais crois-moi, ces coquins sauront en faire bon usage pour nous semer. » Lentement, il prit la serviette que Bellada n’avait pas lâché et qu’elle trainait derrière elle. Avec des gestes lents, il passa le tissu autour du corps de la grand-mère. « Tiens, si tu ne te couvres pas, tu vas attraper froid. Je ne voudrais pas te voir alitée pendant une semaine tout entière, tout cela parce que tu as couru les fesses à l’air. » Bellada soupira. Il avait raison, elle le savait. De temps à autres, elle regrettait de ne plus posséder sa fougue passée. « Bien, alors par quoi commençons-nous ? »

Gilbel pointa un doigt dans la direction du bosquet où les enfants s’étaient échappés. « Allons dans le bosquet. Si l’on fait attention, on pourra peut-être trouver des pistes pour remonter jusqu’à eux. » Le vieillard prit la main nerveuse de sa femme et ensemble ils se dirigèrent vers les arbres. Les magiciens étaient reconnus pour être végétariens, et le couple n’avait jamais porté de viande à leur table. Pourtant, Gilbel avait côtoyer d’autres peuples durant la guerre, des peuples qui ne rechignaient pas à tuer du gibier pour le mettre dans leurs estomacs. La guerre n’était tendre avec personne, les ressources se faisaient rares et lorsqu’il n’avait plus été capable de trouver autre chose pour se sustenter convenablement, le mage avait dû céder et participer à des chasses afin de ne pas finir le ventre vide. S’il était loin d’être un chasseur aguerrit, il avait gardé certains réflexes qu’il comptait bien utiliser aujourd’hui.
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Bellada Ward
Ven 31 Aoû 2018, 11:58


« Tu arrives à voir quelque chose ? Tu as trouvé une piste ? » Bellada se mit sur la pointe des pieds pour essayer de voir ce qu’observait son époux. Par ce geste curieux, elle lui coupait en réalité la lumière du jour, ce qui réduisait ses chances d’analyser correctement la trace qu’il avait sous les yeux. « Ce serait plus simple s’ils n’avaient pas embarqué mes lunettes avec eux mais… Je pense que j’ai peut-être trouvé quelque chose, oui. » « Ces canailles, s’ils osent te les casser, je leur tirerai les oreilles tellement fort qu’ils en ressembleront à Artis Macenford ! » Ce dénommé Artis était une vieille connaissance du village où était originaire la magicienne, et dont la principale caractéristique était les longues oreilles décollées de chaque côté de son visage. Personne ne désirait être à sa place, pour la simple et bonne raison qu’il était sujet à de nombreuses moqueries de façon quotidienne. Bellada n’aimait pas le critiquer mais, à cet instant, l’injustice dont elle était victime la rendait irritable et elle ne s’embarrassait plus de bonnes manières. Gilbel rit en entendant les menaces proférées par sa femme. Il la connaissait depuis suffisamment longtemps -toute une vie conjugale- pour savoir qu’elle ne leur ferait jamais rien de plus méchant qu’une réprimande. Elle rouspétait et montait sur ses grands chevaux, mais elle ne ferait jamais de mal à une mouche. Pas même à des polissons lui ayant volé ses vêtements. « Ce ne sont pas tant mes lunettes qui m’inquiètent -je pourrai les réparer d’un coup de baguette- mais davantage ma baguette, justement. » « Ta baguette ? » Gilbel acquiesça, les sourcils froncés en se penchant sur la trace de pas qui s’était imprimée dans la boue. « Par Suris ! Pourquoi diable avoir l’apporter avec toi ? » « On n’est jamais trop prudent. Imagine que l’un de nous deux se blesse ? Il aurait fallu que j’ai ma baguette avec moi pour pouvoir t’aider. » « Oui, et imagine deux secondes que quelqu’un te la vole ? Qui sait ce que l’on pourra en faire ou pire ! Si on te la casse ? » Le mage blanc soupira. Il comprenait l’inquiétude de sa femme mais il ne pouvait s’empêcher de nier avoir tort. « Si cela devait arriver, je l’emmènerais simplement chez le vieux fabricant. Il sera sans doute quoi faire. » Prenant appuis sur un tronc à côté de lui, le magicien se remit debout. « Mais ne leur laissons pas le temps de faire des bêtises. »

Le vieil homme avait finalement terminé son analyse. Il était loin d’être un expert mais il avait réussi à en déduire la direction des fuyards. Ou tout du moins, il avait aperçu d’autres traces de pas. Il s’était d’abord demandé si ces empruntes étaient bien celles de ceux qu’ils recherchaient. Se rappelant les conseils de ses maîtres en la matière, il avait observé si les empruntes étaient profondes -la réponse était non- et en avait déduit que la personne les ayant laissés ne pesait pas lourd. Il avait ensuite observé la forme générale de la trace, et avait déduit que la personne avait une pointure très petite -de la taille d’un enfant. Cela avait suffi pour le convaincre qu’il s’agissait bien de la trace des voleurs. C’est en relevant la tête dans la direction indiquée par la marque qu’il s’était rendu compte que plusieurs autres empreintes traçaient pour eux un chemin. Sans aucun doute, ils n’auraient qu’à les suivre pour tomber sur les chenapans. Gilbel pointa du doigt la piste à suivre. « Ils sont partis par-là. Nous n’avons plus qu’à suivre ces empreintes de pas. » Le magicien se mit en marche, observant le sol, devant parfois s’arrêter pour chercher la continuité des pas, interrompue par des feuilles mortes tombées au sol. A plusieurs reprises, il dût observer l’environnement autour d’eux pour retrouver leur piste : il observait les branches brisées et pendantes, ou alors les plantes piétinées depuis peu de temps. Heureusement pour lui, le bosquet n’était pas trop dense, ce qui lui permettait de voir à travers les arbres, retrouvant ainsi le fil à suivre.

« Je ne savais pas que nous avions un traqueur à la maison. » La surprise pointait véritablement dans le timbre de la magicienne. Elle n’avait jamais vu son époux agir ainsi. Il était totalement concentré sur sa tâche, ses sourcils se rejoignant sur son front pour ne former qu’une ligne épaisse de sourcils blancs. Tellement absorbé par sa tâche qu’elle-même n’osait plus parler, comme si elle avait peur de le déranger.
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