J'ouvre doucement les yeux, je suis dans la salle de classe assis à côté de Flora qui me dévisage en pointant du doigt le tableau. Le professeur vient tout juste de prendre place derrière son bureau, je me reprends aussitôt l'oeil vif prêt à prendre le cours.

- Que tout le monde ouvre son livre à la page trois cent quatre-vingt-quatorze. J'ai oublié un manuscrit dans mon casier, à mon retour je poserais des questions sur les paragraphes de cette page.

D'un sourire lugubre il quitte la pièce laissant bien comprendre que celui qui ne pourrait pas répondre à une question risque d'avoir une punition adéquate à ses sournoiseries habituelles. Je tourne les pages du livre jusqu'à trouver la bonne page, le titre du sujet me fit sourire un court instant. ''Connaitre la peur ".

- Étrange comme titre non ?

Ma phrase fut destinée à Flora, mais aucune réponse ne venue de sa part. L'esprit déjà dans son livre ne fixant que les petits caractères inscrit sur cette page. D'un soupir je commence aussi à lire, étonnamment le sujet me plaît plus que prévu et parle de connaitre la peur pour mieux l'inspiré à autrui. Quand je réfléchis à mes peurs rien de bien extraordinaire ne me viennent à l'esprit, j'ai peur de mourir comme tout le monde naturellement. Flora est terrifiée à l'idée d'avoir un insecte sur la peau, je peux comprendre cette peur généralement ses bestioles n'ont rien de charmant, mais j'ai pour habitude de les repousser d'un simple coup de main quand une bestiole s'accrocher à mes vêtements ou bien sur ma peau. Elle ne peut pas en dire autant, elle hurle et s'agite partout jusqu'à que j'arrive à le retirer. Le pire est qu'après le problème résolu elle nie sa peur envers ses insectes. Je comprends pas en quoi connaitre la peur aide pour la faire ressentir à quelqu'un, avoir l'information suffit et ensuite de le mettre sous le nez de la victime pour lui qu'elle puisse la ressentir.

Je fus interrompue dans mon débat intérieur pour comprendre le savoir de ce chapitre par une petite flamme rouge sur le bureau du professeur. Je regarde la porte toujours fermée pensant qu'il s'agit d'un avertissement qui ne risque d'être plus très long, d'ailleurs les autres élèves n'ont que relevé la tête pendant quelques secondes pour voir de quoi il s'agit avant de reprendre leur lecture. Je pense reprendre ma lecture quand mon regard se dépose une dernière fois sur la flamme avant de replonger dans mon livre, un détail m'interpelle sur le moment et j'abandon l'idée de comprendre pensant que mon imagination me joue un simple tour.

En dix secondes seulement la situation fut un cauchemar, la simple flamme sur le bureau est devenu un brasier qui se répandit dans la pièce aussi vite qu'une brise dans la pièce. Chaque issue envisageable fut bloquée laissant aucune échappatoire pour en ressortir vivant. La classe commence à paniquer, cherchant une solution pour s'en sortir rapidement. Un élève tente même d'approcher une porte se disant surement que l'enfoncé risque de lui laisser quelque brulure en échange, mais pourquoi se soucier de dégât si superficielle dans une situation pareil ? La classe commence à réagir à son idée en le levant de leur place pour le rejoindre, malheureusement à peine se rapproche-t-il de la porte où le feu jailli d'un coup sur lui pour le dévorer. Le cadavre s'écroule au sol, aussi noir que du charbon, l'odeur de la chair brulée fait vomir les élèves les plus proches du corps. La chaleur devient de plus en plus insupportable au point que respiré est difficile, je réfléchis encore et encore sans rien trouvé pour s'en sortir en vie.
Le cauchemar évolue, les braises se rassemblent au centre de la pièce laissant suffisamment de flamme contre les issues pour nous retenir prisonniers. Devant mes yeux ébahis je regarde les flammes, quelque chose qui ressemble à un golem, le voyant prendre une inspiration mon cerveau agit de sa propre directive et attrape la main de Flora pour le tiré en dessous du bureau la serrant fort contre moi dissimulant son visage contre mon torse, je sentis ses mains tremblantes m'agrippé de toutes ses forces.
Le bruit d'un claquement de main résonnant dans la pièce fit place au silence, la fournaise disparu par la même occasion. J'ouvre les yeux, la lumière rouge des flammes volatilisée comme un mauvais cauchemar.

- Que tout le monde regagne leur place, nous allons reprendre le cours.

Me suis-je endormi comme à mon habitude ? Non, Flora est dans mes bras encore tremblante de notre mésaventure et mes bras crisper par la peur la serre encore.

- Caïn ... je crois que tu peux me lâcher. Dit-elle avec une petite voix.

- Oui, excuse-moi.

Je relâche doucement mon étreinte puis je me relève pour voir ce qui se passe par-dessus le bureau. Le professeur est derrière son bureau, les autres élèves semblent être aussi perdus que moi et je comprends en voyant le cadavre brulé sur le sol que ce n'était pas un rêve.

- Maintenant je vais interroger quelqu'un sur ce qu'il vient de se produire. Caïn, prend la parole veux-tu.

- Je ... il y a eu ...

Impossible de formuler une phrase je béguë comme un idiot cherchant à comprendre encore le pourquoi du comment.

- Alors jeune homme ? J'attends. Dit-il en ricanant avant de reprendre la parole. Je vois qu'aucun de vous n'est plus d'explication à me fournir. Messieur Razor vous pouvez vous relever.

Je cherche du regard à qui le professeur peut bien parler avant de voir avec horreur le cadavre calciné se remettre sur ses deux jambes, une brume l'entoure subitement laissant apparaitre quelqu'un de bien vivant et le sourire de son méfait accompli. Petit à petit je commence à comprendre que cette mauvaise blague fait partie intégrante du cours, cet homme est un complice pour nous dupés à notre insu.

- Alors maintenant je vais expliquer mon observation. Aucun de vous n'a usé de son cerveau pendant l'exercice. Une flamme apparut sur un bureau n'a même pas alerté du danger présent sous vos yeux. Pire encore, j'ai vu certain dans la classe remarqué quelque chose d'étrange dans la flamme sans qu'il ne réagisse.

Je baisse la tête d'avoir fait partie de ce groupe de personnes, le professeur nous pose des questions auxquelles personne n'arrive à répondre. Pourquoi n'avoir pas conclu à une simple illusion ? L'encadrement de cette école n'aurait jamais laissé un tel incident ce produire, l'oublie du manuscrit était un indice de premier choix car il est réputé pour être méticuleux dans ses affaires depuis qu'on a cour avec lui. Il est vrai qu'une erreur aussi anodine soit-elle aurait du sauté aux yeux avant même que le feu se déclare. La question suivante me laissa sans voix, je compris alors à ce moment la signification de " connaitre la peur " .

- Pouvez-vous me décrire pendant toute l'illusion le comportement de votre voisin de bureau ?

Je me mordis la lèvre inférieure par dégout d'avoir perdu autant mon sang-froid à ce moment au point de ne même pas savoir la tête que Flora avait faite, bien qu'un peu tard je tourne la tête vers elle voyant encore une perle de larme accrochée à son cil. Une illusion n'est-ce pas ? Et si ce monstre était réel . Si je n'étais pas dans l'école et bien dehors dans la nature hostile . Un frisson remonte tout le long du dos qui me laisse juste ce sentiment de malaise profond.

- Il semble que cette petite épreuve ait retourné l'estomac de tout le monde. J'accorde cinq minutes de pause, sortez prendre l'air quelques instants. Celui qui ne revient pas d'ici aux cinq minutes risque de connaitre pire que ce petit tour d'illusion que je viens de vous faire subir. Dit-il en ricanant encore une fois.

Tout le monde commence à sortir de la pièce, peu d'entre nous ne bouge pas de leur place à cause de leur jambe encore sous le choc de leur émotion. J'essaye de me convaincre que je peux marcher, que je reste dans la pièce à cause de Flora qui ne bouge pas de sa place. En vérité je fais pitié, mes mains tremblent tellement que j'ai du mal à tenir ma plume dans ma main et mes jambes j'ai l'impression qu'elles ne peuvent même pas supporter le moindre poids. Je vais en faire des cauchemars pendant longtemps, la simple bougie va me terrifie jusqu'a la fin de mes études me dis-je en rigolant tout seul.
Flora tire sur ma manche doucement me sortant de ma réflexion, elle ne me regarde pas dans les yeux elle fixe sa table pour pas que notre regard se croise. Elle ouvre finalement la bouche pour poser une question, sa voix encore légèrement faible.

- Pourquoi m'avoir protégé au dernier moment ?

- Je ne vois pas de quoi tu parles.

Furieuse de ma réponse elle m'écrase d'un coup sec le pied avec le sien.

- Alors ?

- Je t'ai dit...

Son regard noir me fait comprendre que finir cette phrase est une mauvaise idée.

- Je ne sais pas. J'avais tellement peur que je ne pouvais même pas réfléchir correctement.

Je cherche à fuir la conversation le plus rapidement possible, cela m'irrite au plus haut point de ne pas comprend moi-même pourquoi mon corps avait réagi de la sorte au dernier moment. J'appelle le professeur pour lui poser une question qui me vint à l'esprit sur une remarque de sa part un peu plutôt.

- Messieur puis-je vous poser une question ?

Il détourne le regard dans ma direction s'arrêtant de discuter avec son complice monsieur Razor et me demande de quoi il s'agit.

- J'ai du mal à comprendre l'anomalie sur la flamme avant l'incident, pouvez-vous m'expliquer ?

- Eh bien, en voilà une question intéressante. Dit Razor.

- J'ai faits en sorte que quelque chose d'étrange arrive pour que vous laissez un indice, mais bien que plus de la moitié de la classe ait remarquée quelque chose d'anormale personne n'a bougé. Vous devez acquérir de l'expérience et davantage de savoir Caïn pour comprendre ce qui vous entoure, tachez de vous en souvenir la prochaine fois qu'une chose anormale est souvent le début des ennuis.

- Oui messieurs.

"Le Mage Noir a le choix entre trois branches de spécialisation : Necromantia, Metum et Maledicendum."

Je referme le livre sur cette phrase, depuis quelques jours mon choix de spécialisation de ma branche Lux in Tenebris vacille entre Necromantia et Metum. L'un permet d'avoir des serviteurs serviables à la moindre volonté. De l'autre connaitre les peurs les plus secrètes de quelqu'un, autant dire avoir le doigt à l'endroit où cela peut faire très mal.
Le choix de Flora est assez rapide, le Maledicendum semble lui plaire. Son visage sourit à l'idée des différentes manières de s'en servir pour ses plans qui vont l'enrichir. Je me pose le pour du contre pendant plusieurs heures pour avoir ma réponse. Mon choix finit par se tourner pour le Necromantia, pourquoi me demande Flora ? De la main-d'oeuvre gratuite et efficace tout simplement. Le monde est un endroit dangereux, les livres où les voyageurs le disent. Le jour où je me retrouve dans le pétrin j'utilise ce sort pour occuper mes agresseur et filé en douce.
Les groupes de chaque spécialisation se forment, Flora me signe de la main pour me dire au revoir en suivant son groupe dans la direction opposé à la nôtre. L'enseignant donne l'ordre de former des rangs, notre destination est dans le fond des jardins de l'école. L'endroit est d'ailleurs défendu aux élèves en temps normal, une porte en fer bloque l'accès et quand l'enseignant l'ouvre avec une clef elle grince tellement fort que n'importe qui l'entend à des mètres à la ronde.

- Voici le lieu de votre entrainement pour Necromantia.

Des tombes sans nom, a vu nez une cinquantaine et pourtant pas la moindre indication sur ce qu'il peut être enterré ici. J'avance avec le groupe en plein milieu de ce cimetière, étant proche d'une stèle je la touche du bout des doigts et comme prévu l'entretien des lieux n'est pas vraiment une préoccupation.
Alors que mon intention revient sur l'enseignant un parfum intense envahi mes narines, l'odeur est loin d'être déplaisante. Quelqu'un me tape sur l'épaule sa voix me laisse facilement comprendre qu'il s'agit d'une femme.

- Toi, pousses-toi de mon chemin.

Je me retourne pour voir l'origine de la personne qui parle avec autant d'autorités, notre regard se croise me laissant un frisson parcourir mon dos. Malgré sa capuche j'entrevois facilement les boucles blondes et les yeux bleus similaires aux miens. Un long manteau ouvert laissant une vue sur une chemise blanche qui laisse voir un bustier noir en dessous, son pantalon noir moulant s'arrêtant au mollet et ses talons rouges. Elle veut être mannequin pour avoir un style qui se démarque à ce point ? Néanmoins le simple regard que j'échange avec cette femme m'a fait comprendre une fois, elle n'est pas n'importe qui.

- Excusez-moi Mada...

À peine le temps de finir le fin mot de ma phrase qu'elle m'attrape la joue et pince assez fort pour qu'une douleur me bloque la parole. Son regard sous la capuche s'assombrit et elle semble attendre une réaction de ma part.

- Mademoiselle. Dis-je reprenant ma phrase.

Elle me lâche enfin, un sourire sur son visage apparaît et une fois que je m'écarte elle pose sa main sur la joue en tapant légèrement à quelques reprises avant de repartir de plus belle.

- C'est bien jeune homme.

L'enseignant voit la femme venir dans sa direction, d'un sourire pour l’accueillir il présente la personne au groupe.

- Voici Mademoiselle Wunder, une Mage Noir qui maîtrise à la perfection la Necromantia. Elle va m'assister dans votre formation aujourd'hui et une petite démonstration à la fin pour le plaisir de nos yeux.

D'ailleurs la présence de deux autres sorciers se remarque, leur capuche cache leurs yeux. L'un porte une épée à la ceinture et l'autre un fouet. Des vassales de Wunder peut-être ?
L'enseignant explique en détail le processus pour utiliser Necromantia, il insiste de ne pas se décourager d'un échec à la première tentative. Les élèves commencent à se répartir dans le cimetière sous l’œil des quatre sorciers expérimentés. Je ne regarde presque aucun autre étudiant, je me concentre simplement sur mon sort. Mon esprit se vide de toute idée néfaste et j'enclenche ma magie.

- Lux in Tenebris Necromantia.

Les ténèbres entourent mon corps légèrement. J'entends la terre se mouvoir, une main sort sors subitement et très rapidement un cadavre le regard vide qui me fixe la bouche entre ouverte. Du premier coup, pas mal non ? Mon regard se fixe aux alentours et apparemment tous les élèves semblent avoir réussi à leur premier essai eux aussi. J'ordonne au cadavre ambulant de se rendre un peu plus loin, il obéit dans la seconde. Ce sort est vraiment utile, qui sait plus tard combien de cadavres je vais réveiller d'un coup. Dans mon arrogance je sursaute au cri d'un cadavre réanimé un peu plus loin par un camarade de classe. Quand je me retourne la chose s'élance dans ma direction, surpris je fais un pas en arrière et je dépose ma main sur la poignée de ma dague. Après que la distance qui nous sépare se soit considérablement réduit la peur m'insiste encore à faire un autre pas en arrière, cette fois-ci je trébuche et fini fesse à terre. Je dégaine ma dague comme dernière défense, je vais mourir aussi bêtement pendant un exercice .

Le cadavre s'arrête net à quelques centimètres de mon visage, Wunder lui fonce le talon dans la cervelle pourtant il bouge encore. La suite des événements arrivent trop vite pour que je puisse comprendre sur le coup. Le fouet du sorcier entoure le cou du réanimé, le talon de Wunder se brise quand elle recule et dans mon dos le sorcier avec l'épée découpe en deux le corps comme s'il s'agit d'une gélatine.
Je reprends doucement mes esprits, plusieurs questions tournent en boucle dans ma tête. Pourquoi le cadavre m'attaque-t-il ? Quand ses trois sorciers m'ont encerclé sans que je m'en aperçoive ? L'enseignant prend la parole pour expliquer la situation qui vient de se produire.

- Voilà à quoi ressemble un échec, leurs présences ont pour principe de veiller sur vous. Donc aucune inquiétude, poursuivez l'exercice.

- Petit sorcier.

Je relève la tête, Wunder me présente sa main pour m'aider à me relevé. J'accepte de la prendre, je suis surpris par sa force car en tirant sur mon bras elle me lève comme si je suis une plume.

- Merci Mademoiselle Wunder.

- Tu peux dire Meri, dis-moi ton petit nom.

- Caïn Belialuin.

- As-tu des projets pour l'avenir mon petit Caïn ?

- J'aime bien l'alchimie, je pense reprendre le commerce de ma mère un jour.

Un nouveau frisson parcours le long de mon dos, le visage de Meri fait peur. Son regard est rempli d'un désir profond et ce petit mouvement de langue sur sa lèvre est terrifiant, j'ai l'impression d'être son prochain repas.

- Mes relations sont multiples, si tu me le demande correctement je peux t'offrir tout ce que dont tu désires. Réputation, argent et la chaleur de plusieurs femmes.

- Que voulez-vous en échange ?

- Mademoiselle Wunder ! Veuillez ne pas faire votre recrutement dans les rangs de ce groupe s'il vous plaît. Caïn reprend l'entrainement sur-le-champ.

La Mage Noir rouspète dans son coin, je laisse un soupir de soulagement m'échappait avant de reprendre mon exercice. Elle ne m'inspire rien de bon à vouloir me recruter dans ses rangs.
Après plusieurs invocations mon corps commencé à fatiguer, je reprends mon souffle et j'arrive à sentir une perle de sueur descendre le long de mon visage. C'est beaucoup plus épuisant que prévu de faire revenir à la vie des cadavres, si je me compare à la norme je suis encore loin derrière avant d'atteindre mon diplôme. Je ne manque pas de temps, ni d'ambition pour atteindre mes objectives je m'inquiète pour rien. L'enseignant rappelle tout le monde autour de lui, la fameuse démonstration va enfin débuter. Je suis curieux de voir les prouesses de Meri, son comportement est très arrogant et pourtant je n'arrive pas à me faire une mauvaise opinion de son talent. D'une tape dans les mains le silence prend place, elle retire sa veste, laissant ses bras totalement à découvert et son visage bien visible. Sans prononcer un seul mot le corps de Meri se retrouve entouré d'un vaste nuage de ténèbre. Les cheveux blonds sont devenue d'une noirceur comparable au néant, les yeux bleus ne laissent plus qu'un regard noir terrifiant et les veines sur ses bras et sous sa chemise son clairement visible. Combien d'années vais-je prendre pour atteindre un tel niveau ? Je tremble rien que d'imaginé avoir une telle force entre mes mains, pourtant mon large sourire incontrôlable m'assure que je désire ce pouvoir peu importe les sacrifices. Mon rictus est contagieux, je vois Meri qui me regarde et qui sourit à son tour, la seconde qui suivit elle lève d'un coup ses deux mains vers le ciel et les cadavres sortent par dizaines entourant la classe.

- Voici la forme Necromantia comme un vrai Mage Noir doit savoir s'en servir. Dit l'enseignant en applaudissant son compère. Ainsi ce conclu votre journée, ne pas négliger un repos bien mérité cher élèves. Sinon demain votre corps ne voudra pas ce levé.

Il est vrai que mon corps est épuisé, après le repas j'irais directement dormir. J'attrape mes affaires puis je file dans la direction de la sortie sans vraiment attendre que Meri  m'attrape. À la sortie j'aperçois Flora qui m'attend un livre à la main, quand elle me remarque son visage laisse un mélange de surprise et d'apeurer. La seconde suivante je sens le poids de quelqu'un sur mon dos, le moelleux de la chair me laisse facilement comprendre qu'il s'agit d'une femme. Je n'ai pas besoin d'entendre sa voix ni de voir son visage pour comprendre que Meri m'avait poursuivi jusqu’à la sortie. Flora se rapproche de nous et la Mage Noir appuie sur ma joue avec son doigt.

-Tu ne penses pas partir sans venir me dire ta réponse.

- Je n'ai toujours pas eu ma réponse sur ce que vous voulez en échange.

- De quoi parlez-vous ? Demande Flora en regardant Meri dans les yeux.

Le regard des deux femmes ne se rompt pas, d'un sourire destiné à Flora la sorcière m'embrasse sur la joue laissant une belle marque de rouge à lèvres.

- On en reparle en privé un autre jour mon petit Caïn.

Sur cette phrase elle s'en va me laissant avec Flora qui laisse un sourire figé sur son visage avant de sortir un tissu de sa poche. Je pense bêtement qu'elle va me le tendre avant de recevoir une claque sur la joue où Meri à déposer ses lèvres.

- Flora ? Dis-je surpris.

- Tu avais une marque rouge sur la joue, je me suis permis de te la retirer.

Elle me répond toujours avec ce sourire figé sur son visage. Ma future femme me fait peur parfois...