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 [Événement] Démence fatale - Chapitre II

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Ven 06 Juil 2018, 22:42


Démence fatale - Chapitre II


[Événement] Démence fatale - Chapitre II Twilig10


Campement Royal Zaowa- Premier jour de la Lune des plaines endormies Raguä

Le métal brûlait ses mains si fort qu'il écarta brusquement les doigts et laissa l’objet s'écraser lourdement au sol. Étrangement, le choc ne fit aucun bruit. Cela n'étonna pas le Fumeur Macabre, après réflexion. Plus rien n'avait de logique, lorsqu'il prenait contrôle de ce monde. Les lois physiques se tordaient et plus rien, absolument rien, n'avait de sens. Devaraj fixa le masque au sol, une sourde terreur mêlée de curiosité bouillonnant en lui. Il s'était réveillé avec l'objet placé sur la fourrure du lit, parfaite réplique du Masque cauchemardesque qu'il avait pourtant crû réussir à détruire il y a quelques lunes. Et qui l'avait quasiment tué. Le chaman se mit à sourire. Il savait qu'avoir frôlé la mort était loin d'être le pire. Les vraies blessures se trouvaient dans son esprit, là où l'Aether de la Folie s'était amusé à se rouler dans la démence, laissant des divines plaies béantes. Son regard se porta sur les traits dorées du masque, les ouvertures lugubres qui semblaient le fixer. Avec une certaine horreur, il réalisa que l'Aether ne faisait que se servir de la folie déjà présente en lui. Sans échappatoire et comme s'il savait que ce jour viendrait, le Suprême de l'Au-Delà se baissa pour mettre le masque contre son visage.

Campement Royal - Second jour de la Lune des plaines endormies Raguä

Ré'Yll'Wa se dégagea du corps en sueur du Suprême de l'Au-delà. Ses pupilles vides se posèrent sur l'énorme corbeau sculpté en os qui surmontait le lit. Elle rit jusqu'à en perdre souffle et tituba jusqu'à l'entrée, entièrement nue à l'exception du masque collé contre sa face.
Dans son dos, les ailes du corbeaux bougeaient.
Devaraj ne réagit pas, perdu dans la contemplation de la sombre ère qu'il voyait venir, partagé entre la colère et l'adoration de voir ainsi Nidalu prendre l'Île dans sa main pour en broyer les habitants. L'Aether lui avait ordonné d'aller chercher Yll'Wa et de lui donner le Masque, qui changea son horrible forme pour en adopter une seconde toute aussi macabre et s'adapter à sa nouvelle porteuse.

Le chaman aurait préféré ne pas être suffisamment éclairé pour comprendre comment l'Aether s'y prenait pour le briser et le piétiner. Hélas, il savait parfaitement ce qui l'attendait. Méthodiquement, toutes les étapes se présentaient à son esprit. La Folie savait être claire et compréhensible lorsque cela servait son intérêt et l'Aether prenait un malin plaisir à lui expliquer la situation, ainsi que les solutions. "Je veux Ma Marque. Partout. Totems. Détruis les anciens. Tous ! -ous ! ous !" Sa voix n'avait aucune stabilité. Tantôt un écho hurlant le faisait sursauter, tantôt un chuchotement à l'oreille le glaçait sur place, tantôt il riait, pleurait, changeait de sujet sans raison aucune, coupait ses phrases et ne revenait jamais au sujet initial... Pourtant Devaraj en saisissait tout le sens, à son grand malheur. "Le dernier jour seulement, lorsque tu auras sombré dans Mon monde. Avant tu dois regarder sagement... Sagement..."



La vallée du lac rouge - Troisième semaine
Les morts s'accumulaient.
Et avec eux, les larmes et les cris. Pourtant la vraie Mort n'était que la continuation de la Vie et n'attristait pas les chamans. Mais succomber en perdant la raison était être condamné à une éternité de Folie. C'était un des pire drames possibles aux yeux de la race. Lorsque l'esprit du défunt ne se souvenait plus de sa vie passée, il mourait réellement, car plus personne n'était alors capable de communiquer avec celui qu'il fût auparavant. Le deuil s'étendit dans la terreur lorsque les habitants de l'Île Maudite réalisèrent que c'était en priant que les victimes mourraient. Certains tentèrent de se suicider, préférant le triste sort qui leur était réservé au néant de l'insanité et la démence. Au fil des jours, de plus en plus de chamans virent les totems s'insinuer dans leurs vies les plus intimes, jusque dans leur sommeil. Sans relâche, les objets auparavant inanimés hantaient les esprits, les poussant dans leurs plus vils retranchements, paralysant, hypnotisant et jouant avec leurs propriétaires. L'on ne pouvait plus rentrer chez soit le soir sans se retourner toutes les minutes avec la peur aux tripes de voir le visage sépulcral du totem croisé il y a dix kilomètres se pencher contre son épaule et sourire. Certains finissaient étranglés pendant leur sommeil et l'on retrouvait des bouts de bois et d'os dans leurs gorges. D'autres trahissaient tout ce à quoi ils tenaient pour n'obéir qu'à leurs instincts les plus bas, devenant de véritables bêtes. L'on racontait que les têtes sculptées suivaient des yeux les passants, que les ailes peintes bougeaient et laissaient des plumes sur leurs passages, que les griffes gravées arrachaient la peau et les crocs dévoraient les esprits.

La nouvelle apparition du Masque se rependait, finissant d'aplanir les sentiers de l'horreur. Désormais Le Masque désignait tout les individus élus pour porter l'objet maudit, soit le Suprême de l'Au-Delà et une chamane de Nyam, Ré'Yll'Wa. Il semblait que sous l'emprise de la magie, ces personnes devenaient simples réceptacles pour une seule et même conscience monstrueuse.



Campement Royal - troisième semaine de la Lune des plaines endormies Raguä
Devaraj s'était réfugié sur son trône, dans la salle du conseil déserte. Les chefs de tribus étaient bien trop occupés à soutenir les leurs. Le chaman n'avait pas besoin de fermer les yeux pour voir les corps des déments se tordre dans leurs délires, les esprits perdus et les hurlements des familles en deuil, le sourire réjoui de Ré'Yll'Wa. Oh, il avait essayé d'étrangler cette démone plus de dix fois, et dix fois la puissance de l'Aether l'avait empêché de lui arracher son dernier souffle. De même, il avait, au cours des derniers jours, tenté une multitude de fois de prendre Lilith ou Léto à part pour leur révéler la solution que Nidalu lui avait confié, mais les mots ne pouvaient passer la barrière des lèvres. Il se retrouvait étouffé au sol avant même d'avoir pu prononcer la première syllabe. Prisonnier de l'emprise violente de l'Aether, il était voué à n'être qu'un spectateur muet, possédant le remède au mal et ne pouvant l'utiliser que lorsqu'il ne restera probablement plus personne à soigner, car telle était là la volonté d'un Dieu.

Soudain bouillonnant d'une rage inouïe et sans savoir que l'Aether le regardait en rigolant, il se leva brusquement et fixa d'un air noir l’Emblème de la dynastie qui resplendissait dans la pénombre. Briser ses fers avec la raison était idiot. Il n'allait pas attendre. Il ne pouvait plus attendre le dernier jour ou quoique ce soit. Il allait faire ce qui lui était interdit en apparence. Il allait renverser les lois. Il allait faire quelque chose de dérisoire et d'impossible. De Fou. Désormais débarrassé de sa raison, il se sentait de nouveau libre et étrangement léger. Comme tout lui semblait si facile désormais...
Il allait massacrer cette prêtresse, pour commencer.
La tuer.
Tuer.

Le Chaman releva les yeux, comme en se réveillant d'un long rêve. Il se sentait... vaseux. Le sang de sa victime le recouvrait de la tête au pied et il se rappela en avoir bu une partie après avoir réduit l'entièreté de ses os à néant. Il se souvint aussi d'avoir attendu le passage de l'Ombre. Une fois que l'esprit de sa victime était apparu, il avait ressentit un ouragan de haine si grand qu'il avait prit sa forme éthérée pour être capable de la tuer encore et encore. Et encore. Il avait eut envie de la dévorer, de la réduire à néant, d'effacer son existence même. Il réalisa qu'il était devenu aussi fou que l'Aether le voulait, que ce dernier le manipulait comme il le souhaitait, qu'il n'était qu'une poupée entre ses mains et que sa raison défilait comme les grains dans un sablier. Désormais d'une fureur inhumaine, il regarda la relique sacrée de la main de Jun Taiji ainsi que le totem d'Ezechyel qui surmontaient son trône. Sans raison aucune, ses doigts s'en emparèrent et il s'appliqua à les réduire tout deux en miettes en hurlant. "L'on se rit de la Mort et personne n'est donc capable de réagir !!!" Son sacrilège contenait un certain cri d'appel à l'aide ainsi qu'une immense frustration de ne pas être capable de protéger son peuple comme son père l'avait fait. Dans son égarement, il répétait tout ce que lui avait susurré l'Aether, sa voix devenait tout aussi instable. Quelque chose d'encore plus fou lui vint à l'esprit. Jamais il n'aurait osé formuler cette pensée dans son état normal. C'était impensable. Une hérésie. Et pourtant elle se présentait à lui et avait l'air si alléchante qu'il en tremblait comme une feuille. "Poser la marque d'un assassin sur tous les totems de mon peuple ?! Un remède ?! Ahahahaa !" Il s'étrangla dans son rire et manqua de s'étouffer. Oh. Il avait une bien meilleure solution. Il n'allait pas obéir. A un Aether. Cela lui provoqua un frisson à la fois jouissif et dégoutant. Il tourna la tête pour dégurgiter tout ce qu'il avait dans l'estomac. Une partie de lui hurlait à l’hérésie. L'autre partie... n'était qu'une tornade de rage. Plus rien n'avait de sens. Rira bien qui rira le dernier. Puisque l'emprise de Nidalu ne débordait pas sur les esprits déjà trépassés, il suffisait d'envoyer le plus de monde possible dans le domaine d'Ezechyel avant que les totems ne dévorent leurs esprits vivants. Gagnera celui qui tuera le plus vite. Ainsi tout ceci n'était qu'une course à la Mort ? Le chaman ricana. Il était dans l'illusion d'avoir reprit maîtrise de soi-même, parfaitement inconscient que le Dieu de la Démence se jouait encore une fois de lui et trouvait la situation extrêmement drôle.

En proie à sa plus grande psychose jamais traversée, L'Orphelin de la Mort sortit dans le campement et commença à détruire tous les totems qu'il croisait, gesticulant de façon incohérente et rugissant. Armé d'une hache, il égorgeait simplement tout ceux sur son passage sous prétexte de les épargner ainsi de la Folie.

Explications


Coucou !  [Événement] Démence fatale - Chapitre II 1628 A l'attention du peuple chamanique :
[Événement] Démence fatale - Chapitre II Source

Bon, sérieusement.
C'est un RP ouvert à tous. C'était pas prévu. C'est la vie. C'est la suite du premier chapitre. Ça se passe après Lux in Caelum et le début du RP dirigé. Les participants de ce dernier vont être redirigés ici donc si vous en faîtes parti, NE POSTEZ PAS ici avant que le pnj du rp dirigé ne vous le demande. ^^

Pour les chamans / esprit > vous connaissez le premier chapitre et votre présence est crédible de base.
Pour les autres > il faut que la présence de votre personnage sur l'île soit crédible. Donc venez me voir en MP avec vos idées pour qu'on voient si c'est faisable ou non. ^^


Toutes les infos nécessaires sont dans le sous-forum des chamans, la description des Aetheri, la description de l'île maudite (ou mes épitres pour la description du campement royal).


Reprenons depuis le début. Nidalu essaye d'instaurer son culte chez les chamans. Il apparait aléatoirement sous la forme d'un masque qui possède son porteur. A la suite du premier chapitre, c'est Devaraj qui est le porteur du premier masque et qui est officieusement le premier prêtre de Nidalu. Il en a parlé à Léto/Lilith/Ragnar mais c'est tout, personne d'autre ne sait. Officiellement il a simplement détruit la menace inconnue du masque et fait un coma de plusieurs semaines. xD

Plusieurs mois se sont écoulés depuis le premier chapitre. Des anomalies apparaissent sur l'espace de quelques semaines, avant de devenir une véritable menace. Les totems de l'île sont devenus vivants. Concrètement, ils se déplacent partout en parfait silence, peuvent devenir visibles ou invisibles, changer de taille, briller, changer légèrement d'apparence, couleurs, odeur, que sais-je encore. Ils peuvent produire des sons et de la musique, mais pas parler de façon intelligible. Ils voient vos pensées et vos souvenirs. Leur magie n'est active que sur une seule personne à la fois -ce qui veut dire que sur un duo de chaman, l'un verra un bout de bois et l'autre passera pour fou. Certains s'insinuent discrètement dans vos vies, d'autres plus brutalement. Bref, c'est très varié, ça dure une lune entière et c'est le bordel.  [Événement] Démence fatale - Chapitre II 1929536143

Pour les chamans qui prient 250 fois par jour, qui trouvent un totem n'importe où sur l'île en tournant la tête et qui prieront encore plus en cas de danger, c'est une réelle calamité et il n'y a absolument aucun moyen d'échapper à l'emprise de l'Aether. Personne ne ressortira sain et sauf et tout frais pimpant de cet événement. C'est dit. xD

Les totems se comportent en rapport avec l'Aether qu'ils incarnent. Gardez à l'esprit que c'est l'Aether de la Folie qui les anime. Donc il va tordre les actions des totems pour que tout soit étrange et éveille chez les victimes de quoi les rendre déments (bon bin ça dépend du personnage du coup). Bon, par exemple, un totem dédié à Elzédor va pas venir vous faire du bien. xD Il attend que vous dormiez et il cherche à vous enfermer dans votre pire cauchemar et si vous êtes faibles ou pas intéressants, il vous tue. xD Mais pareil, un totem de Suris, qui est censé être l'espoir, se transformera en désespoir. Tout est déformé, contraire à sa nature bénéfique ou amplifié dans sa nature maléfique.
Globalement les chamans commencent -surtout les Oracles qui le répètent ensuite- à comprendre qu'il s'agit d'un Aether et non d'une malédiction, et peuvent se demander qui est-il et combien de prêtres lui seront encore nécessaires.

Nidalu a expliqué à Dev comment se protéger des totems mais il l'empêche sadiquement de révéler ou d'utiliser la solution. Devaraj a donc légèrement pété un câble et tente de tuer tout son peuple pour leur éviter la "vraie mort" qui est la folie, du point de vue chamanique. Donc évitez le quoiiiii. xD

Voilà voilà, vous pouvez donc avoir pas mal de choses à faire, entre subir les effets, réagir sur les rumeurs qui entourent l'existence de cet Aether, éviter les fous qui tuent tout le monde.  [Événement] Démence fatale - Chapitre II 009 Le remède sera révélé plus tard. ^^


Il y aura un dernier chapitre et un récapitulatif sur l'instauration du nouveau culte de Nidalu.
J'ai fais un pavé encore plus long que l'event en soit.  [Événement] Démence fatale - Chapitre II Ame Bon si vous avez des questions > MP.  [Événement] Démence fatale - Chapitre II 3023705325

Déroulement


Il y aura un ou deux post PNJ/Devaraj mais l'idée est :
1) réaction à l'event
2) le remède arrive

Je copie Mitsuko :D
Vous n'êtes pas obligé de rp avec les autres si vous avez envie de faire quelque chose en solo. Vous pouvez aussi très bien rp à deux. Cela étant, vous devez quand même vous lire parce que si quelqu'un vient vous voir, il faudra faire réagir votre personnage. Le rp est très large puisqu'il se situe dans une île entière donc vous pouvez très bien ne croiser personne. Faîte gaffe quand même parce-que l'île maudite c'est pas les bisounours et ya des endroits mortels ou interdis.

Bref, je vous invite, pourquoi pas, à faire une demande de rp directement pour trouver un partenaire afin de rp avec vous dans ce rp =) Ca vous fera une base et peut-être que d'autres joueurs viendront vous rejoindre, au lieu d'arriver et d'attendre dans votre coin ;D

Vous devez faire un résumé à la fin de votre message. Ne passez pas à côté des niveaux VI ou autres personnages à fort charisme sans les remarquer. Essayez de ne pas amener 56 000 comptes si vous ne pouvez pas gérer ensuite =)

Il n'y a pas de date de fin. Simplement une date de fin pour moi, en tant qu'organisatrice et une date de fin pour les gains qui est le 06 septembre. Ensuite, passé cette date, vous pouvez continuer à rp dans ce rp autant que vous voulez ; vos messages ne compteront simplement plus pour les gains, c'est tout.

Vous ne pouvez pas faire de double post pour le même personnage avant la fin officielle du rp.

Vos messages devront faire 720 mots minimum.

Gains


Participation : Un totem portant la marque de Nidalu et qui utilisé, pousse votre personnage dans ses retranchements et lui donne des idées extravagantes et folles.
4 messages : 1 point de spécialité
7 messages : 2 points de spécialité

Les gains ne sont pas cumulables hormis celui de participation qui s'ajoute automatiquement. Si vous arrivez à 7 messages, c'est le gain des 7 messages qui s'applique. Vous n'avez pas celui de 4 messages. Pareil, si vous faites 14 messages, vous n'aurez pas deux fois le gain de 7 messages.

Vous ne pouvez, bien entendu, pas participer tant que votre personnage/compagnon n'est pas validé.

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Lun 09 Juil 2018, 20:55

Lilith poussa Hestia, la hâtant à s’enfoncer dans le passage. Oswald devait les rejoindre tout de suite après. Elle n’était pas sûre que Zaowa soit l’un des endroits les plus saufs de l’île et c’était pour cela qu’elle avait décidé d’emmener ses enfants se réfugier dans un endroit qu’ils étaient les seuls à connaître : les souterrains. Plusieurs grottes se succédaient ici et le lieu était secret. Arrivée près du cerisier, elle détailla le corps de la Chamane pour vérifier qu’elle n’avait rien. Dehors, la folie semblait s’être abattue sur l’île. Peu importe les coutumes du peuple de son mari, il était hors de question qu’elle laisse ses enfants courir le moindre risque. En sueur, l’Ange réfléchissait à toute vitesse. Elle n’était pas présente sur Awakatu No Hi lors du commencement des problèmes. Elle était arrivée en cours de route mais avait quand même subi la puissance à l’œuvre. Certains commençaient à murmurer qu’il s’agissait d’un Æther. Elle n’en savait rien. Pourquoi infliger tout ceci à un peuple qui passait le plus clair de son temps à honorer les Dieux ? À ses yeux, cela n’avait pas de sens et elle manquait de connaissances pour parvenir à comprendre des enjeux qui, de toute évidence, en dépassaient beaucoup. Elle expira, essayant de faire fuir la chaleur qui avait enveloppé tout son corps. Habillée d’un pantalon foncé en peau et d’un haut blanc d’une matière qui semblait être du coton, la peur qu’elle ressentait se mêlait à un instinct de survie certain ; pas pour elle, pour ses enfants. « Où est Oswald ? » demanda-t-elle après quelques minutes. Hostia n’en savait rien.

Après avoir attendu quelques minutes supplémentaires – qui lui semblèrent être une éternité – elle se tourna de nouveau vers sa fille. « Bien, tu restes ici. Je vais aller chercher ton frère. ». Quand bien même la magie divine serait à l’œuvre, l’enfant était seule au beau milieu des souterrains et risquaient déjà moins de problèmes que sur l’Île Maudite en général. Lilith remonta jusqu’à la chambre du Souverain. Elle n’avait aucune idée de ce qu’elle préférait : le croiser, ou non. Durant le précédent épisode, elle avait cru qu’il s’éteindrait. Son coma avait duré longtemps et elle le craignait autant qu’elle souhaitait le protéger. Seulement, sa crainte devenait parfois prépondérante. Elle n’était pas sûre qu’il la mettrait en sûreté si elle croisait son chemin maintenant. Elle n’était sûre de rien le concernant. Il pouvait être doux comme brutal, de bonne humeur comme d’une humeur massacrante. Un rien pouvait l’agacer ou le rendre, soudainement, heureux. Plus le temps passait, plus son comportement changeait. Peu importe, elle devait trouver Oswald avant de penser à Devaraj.

Lilith fit le tour du bâtiment principal, angoissée. Elle espérait que son fils ne soit pas sorti du Campement Royal. L’Ange fit apparaître la boussole, se laissant guidée par l’artefact après lui avoir demandé de la conduire là où se situait son fils. Il n’était plus à proximité. Elle allait devoir s'éloigner de Zaowa. Peut-être trouverait-elle Ragnar en chemin ? Si tel était le cas, sans doute le conduirait-elle également en « lieu sûr ». La jeune femme essaya d’éviter le plus possible de croiser quelqu’un. Plus tôt, elle avait essayé d’utiliser le Sanctuaire d’Ahena mais rien ne s’était produit. La magie à l’œuvre la dépassait totalement et elle pouvait simplement espérer que ses prières atteindraient un Æther quelconque qui ferait en sorte qu’il n’arrive rien à ses enfants. Parfois, elle haïssait Awakatu No Hi. Ce jour faisait partie du « parfois ». Alors qu’elle allait quitter le campement, elle vit, au loin, Devaraj. Ses yeux s’agrandirent de stupéfaction. Il était en train de tuer d’autres Chamans. Elle s’arrêta et hésita quelques secondes. Elle ne pourrait pas l'empêcher de nuire, elle en était incapable. Oswald d’abord.

L’Ange continua son chemin et prit le pari de s’envoler. Elle serait sans doute plus efficace dans les airs, hors de portée du peuple chamanique et de leur folie. Le problème c’est qu’elle n’était pas certaine de rester saine d’esprit bien longtemps. Si tout le monde avait viré à la déraison, pourquoi pas elle ? Quand la boussole lui indiqua qu’elle était proche, elle atterrit au beau milieu du Lac Rouge, trouvant enfin son fils. « Oswald ! » cria-t-elle en attrapant l’adolescent par le bras fermement. Il n’était pas question qu’elle rentre sans lui, peu importe son état ou ses volontés. Elle en avait marre d’entendre des excuses sur la volonté d’Edel ou de n’importe qui. « Viens avec moi. ». L’enfant lui paraissait étrange. Qu’on puisse le laisser partir sans surveillance démontrait qu’il y avait actuellement un gros problème sur l’île.

771 mots

Spoiler:
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Sól
~ Réprouvé ~ Niveau II ~

~ Réprouvé ~ Niveau II ~
◈ Parchemins usagés : 2030
◈ YinYanisé(e) le : 07/07/2016
Sól
Mar 10 Juil 2018, 22:48

[Événement] Démence fatale - Chapitre II M8b9

Elijah ouvrit les yeux sur la pénombre de sa chambre, le cœur tambourinant dans sa poitrine. Une fois de plus, il avait été arraché violement des bras de Harabella pour être projeté dans ceux d’Elzédor, et se réveillait soudainement haletant. Tandis que ses yeux papillonnaient pour tenter d’accrocher des fragments du décor qui l’entourait, il sentait déjà les maigres bribes de ce cauchemar lui échapper, s’effaçant à nouveau de sa mémoire. Sans qu’il ne puisse se l’expliquer, il avait l’impression d’avoir discuté avec une fillette… Il n’était plus sûr de rien. Cette idée lui semblait désormais absurde. D’où lui venait-elle, déjà ? Encore à moitié endormi, il se redressa en position assise, et se frotta les yeux. Ses yeux à demi fermés captèrent des détails inhabituels, signes que quelqu’un se trouvait avec lui : un sac de voyage trainait dans un coin de la chambre, les vêtements de la veille avaient été éparpillés sur le sol et laissé négligemment là, à prendre la poussière. Un parfum féminin flottait dans l’air et il sentait la chaleur du corps allongé à côté de lui. Un sourire rêveur se dessina sur son visage, tandis qu’il se remémorait les évènements de la veille. La vision d’Atheria dans son costume étincelant, la promenade qu’ils avaient partagés dans la capitale des magiciens, au défilé auquel ils avaient participé, au moment enchanteur où les lampions s’étaient élevés dans les cieux, tels une nuée d’étoiles rejoignant la toile sombre de la nuit. A sa propre surprise, Elijah aurait aimé que cette soirée soit éternelle. C’était souvent le cas, lorsqu’il se trouvait en compagnie de sa moitié. Lentement, il se pencha par-dessus le corps assoupi de la lyrienne, et déposa un baiser léger sur son épaule, effleurant sa peau de ses lèvres, comme une caresse. Avec toute la discrétion dont il pu faire preuve, il se leva du lit, attrapa des vêtements propres au passage, et s’éclipsa de la pièce, refermant silencieusement la porte derrière lui. En quelques mouvements, il enfila le pantalon et la chemise qu’il avait récupérés, puis quitta sa modeste demeure pour une ballade matinale, en solitaire. S’il était resté à l’intérieur, à se tourner puis se retourner encore, il aurait sans aucun doute réveillé Atheria. Déployant ses ailes, il prit son envol, observant d’en haut le lever du soleil qui entamait sa course journalière, la vie animer peu à peu les Jardins. C’était un spectacle apaisant… Il vola ainsi jusqu’à épuisement. Lorsqu’il retourna chez lui, pour rejoindre son épouse, l’ange n’aurait su dire s’il s’était écoulé dix minutes ou plusieurs heures. Il entra et se dirigea directement vers le garde-manger, où il attrapa une miche de pain ainsi qu’un pot de confiture. Le brun se retourna pour retrouver son invitée.

Elijah cligna des yeux, ne comprenant pas ce qu’il venait de se passer. Il venait d’ouvrir la porte de sa chambre, mais se trouvait face à une vue totalement différente de celle qu’il aurait dû avoir. Pas de lit, pas d’Atheria non plus. Alors qu’il essaya d’affermir sa prise sur la poignée, sa main se referma sur du vide. De surprise, il lâcha la nourriture qu’il avait apporté. La chute souleva un nuage de poussière à ses pieds. L’ange baissa la tête sur le sol stérile, essayant de faire sens. Son cœur s’emballa. Cherchant à comprendre ce qu’il venait de lui arriver, le brun commença à tourner sur lui même, ses prunelles ambrées essayant de se poser sur une image familière, sans résultat. Sa respiration s’accéléra également, et il céda à la panique, ne parvenant à trouver d’explication à cette étrange situation : il se mit à crier. « Atheria ! » Tanguant, il se mit à avancer, descendant la côte sur laquelle il était. « Atheria, où es-tu ?! » Bientôt, il se mit à courir, ses yeux cherchant encore et toujours à reconnaitre un paysage, un visage ou quoi que ce soit d’autre. Bientôt, il aperçut une silhouette humaine. Haletant, il se stoppa pour l’observer. La personne, à une quinzaine de mètres de lui, était très peu vêtue. Elle était accroupie et se tenait la tête entre les mains. Il l’entendait murmurer un charabia inintelligible. Déglutissant, il décida de l’aborder : il ne savait pas où il se trouvait et il avait besoin d’aide pour remettre ses idées en place. « Eh ! Où sommes-nous ? » La personne ne sembla pas l’entendre. Le jeune homme s’approcha, ses nerfs à fleur de peau lui faisant perdre toute patience et toute prudence. « Et puis elle était toute jolie, cette petite, alors j’ai décidé de la couper ! La déchiqueter ! La dévorer ! Qui ça, moi ? Mais non je ne l’ait pas vu. Elle se baladait près de la rivière. Je l’ai fait cuire… Et puis le ciel était bleu. » Elijah, désormais près de l’homme, pouvait comprendre ce qu’il disait mais était incapable d’expliquer ce qu’il racontait. « Vous… Vous allez bien ? » L’inconnu remarqua enfin l’ange, et lui fit un énorme sourire. Pourtant, Elijah sentit un frisson dévaler son dos, et son ventre se tordre. Ce sourire n’avait rien de rassurant, il donnait froid dans le dos. « Monsieur est perdu. Monsieur n’est pas content. Je devrais arracher la tête de Monsieur. » Avant qu’Elijah ne puisse réagir, l’inconnu lui sautait dessus, toutes dents dehors.


Post I
866 mots
Résumé:
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http://yinandyangpower.forumactif.com/t37253-davina
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Mar 10 Juil 2018, 23:31

[Événement] Démence fatale - Chapitre II Dcwe

La seconde d'avant, il était sur le pas de la porte de sa suite dans le château de Cael, à observer le paquet que l'on avait déposé devant chez lui durant la nuit. L'instant d'après, il se retrouvait au bord d'un lac aux eaux rouges, entouré de prairies verdoyantes. Plus loin, on pouvait apercevoir d'un côté, des montagnes escarpées prolongée par un volcan tandis que de l'autre, c'était une jungle qui servait de rempart à cet endroit. Il n'avait aucune idée du comment ni du pourquoi il se retrouvait là. Etait-ce son anneau de téléportation qui se mettait à déconner ? Il ne pensait pas mais il n'en savait rien. Et il n'eut pas le loisir d'y réfléchir plus longtemps. Cela faisait à peine quelques secondes qu'il était ici qu'un forcené lui fonça soudain dessus, avec l'attention visible d'attenter à sa vie, une massue en os à la main. Il ne le connaissait ni d'Eve ni d'Adam mais ça ne paraissait pas retenir l'homme en pagne.

Raeden lâcha le paquet qu'il tenait dans la main et concentra toute son attention sur la menace. Heureusement, avant que tout ceci ne débute, il était sur le point de rejoindre sa troupe de soldats. Il était donc équipé de ses armes et de son barda. Il dégaîna son épée et contra l'attaque de son addvrsaire improvisé. Il ne savait pas ce qui se passait ici mais ça ne semblait pas joyeux. D'un mouvement, il désarma l'homme en pagne avant de lui assener un coup à la tête du pommeau de son épée pour l'assommer. L'assaillant s'écroula au sol comme une poupée de chiffon. Des cris et des pleurs résonnaient un peu partout, plus ou moins loin. L'Ange grimaça et grinça des dents. Son empathie, qu'il bridait assez bien généralement quant il n'en avait pas besoin plus que nécessaire, lui envoyait des signaux d'alarmes, comme saturée du sur-plein d'émotion qui régnaient en ces lieux.


Qu'est ce que c'est que ce merdier ?

En plus des émotions de douleur et de peine ressenties par les gens, il y avait autre chose, un sentiment beaucoup plus insidieux et perfide qui fanfarronait tambours battant comme s'il ne demandait qu'une chose : se propageait. Atteindre de plus en plus de personnes, tel un virus, jusqu'à ce qu'il n'y ait plus aucun corps sain. La folie. C'était un animal vorace qui était prêt à tout pour prendre possession de l' Ange. Ce dernier devait faire usage de tout son contrôle et sa maîtrise pour faire barrière entre lui et les autres, pour ne pas se laisser envahir par ces émotions, pour rester maître de lui-même. Il resserra son emprise sur le pommeau de son épée et barricada son esprit. Il aurait très bien pu faire usage de téléportation et repartir d'où il venait – si tel avait été le désir des Dieux – mais cette idée ne lui était même pas venu à la tête. En fait, tout ce qu'il savait, c'était qu'il y avait un problème ici et que des gens étaient en détresse. Il ne pouvait pas les laisser ainsi.

Raeden récupéra le colis qu'il avait laissé tomber lors de l'agression, le fourra dans son paquetage et se porta en avant. Son regard tomba sur l'indigène inconscient qui poussa un gromellement de douleur. L'Immaculé ne savait pas vraiment ce qui se passait sur cette île – il avait reconnu l'île maudite, y étant déjà venu auparavant – mais ce n'était peut être pas une bonne idée de laisser le pauvre bougre ainsi, libre d'attaquer toute autre personne qui passerait à sa portée quant il se réveillerait. S'accroupissant à ses côtés, il le tourna sur le dos et lui joignit les mains derrière. Faisant apparaître du métal, il usa de son contrôle sur ce dernier pour le modeler à sa convenance et en faire des chaînes qui viendraient entraver à la fois les poignets et les chevilles de l'inconscient. Une fois ce travail accomplit, l'Ailé se redressa et reprit son chemin. Où il se dirigeait ? Il ne le savait pas vraiment. Vers là où il y avait le plus de cris, de pleurs et de douleur. Et de folie aussi. Vers là où il y aurait probablement le plus de risque aussi. Peut être vers cette femme aux ailes blanches qui attrapait un jeune garçon par le bras.
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Mitsu
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Mitsu
Mer 11 Juil 2018, 00:19



Petit à petit, elle arrivait à s’habituer à la Couronne. Ce n’était pas parfait. Les sensations qui s’immisçaient de nouveau en son être lui murmuraient de leur faire une place, de ne plus les ignorer. Étrangement, elle était tentée d’accepter. Elle doutait que cela soit une bonne idée mais comment avait-elle pu oublier la douceur des draps sur sa peau nue ? Comment avait-elle pu oublier la saveur des aliments et le bonheur de petit déjeuner au lit ? Elle sourit, humant le parfum des roses qui avaient été disposées en bouquet sur son plateau. Doucement, elle bascula sur le dos, prenant une fraise du bout des doigts. Elle la dégusta en contemplant le plafond. Une fresque ornait celui-ci, contant une bataille héroïque. Elle ne se rappelait plus réellement ce qu’il s’était produit la veille. À y réfléchir, c’était bien imprudent de manger de la nourriture dont elle ne connaissait pas la provenance. Ses longs cheveux blonds ondulaient autour de son visage, encadrant ses yeux verts d’une cascade semblant infinie. La jeune femme fit une moue et se leva après avoir entouré son corps du drap. Laissant le tissu tomber jusqu’à sa chute de reins pour plus d’élégance, elle arrangea sa chevelure sur le côté et avança jusqu’aux épais rideaux qu’elle écarta pour découvrir un magnifique jardin. Où était-elle ? Elle se remémorait les lampions, la barque… Ses doigts coururent se loger sur son crâne où une bosse trônait fièrement.

« Vous êtes réveillée. » dit une voix dans l’embrasure de la porte. Elle regarda la nouvelle venue avec étonnement. « Vous ne devez pas me connaître. Vous vous êtes évanouie juste devant mon mari et moi-même hier soir. Il vous a porté jusqu’à notre demeure et nous avons laissé une domestique s’occuper de vous. Je suis la femme de l’Eliassen. ». « Votre jardin est magnifique, tout comme ces peintures qui ornent vos plafonds. ». La réponse la surprit un peu mais elle se dit que cela devait être dû au choc. Lorsque sa tête avait heurté le sol, le bruit avait été, pour ainsi dire, inquiétant, venant du corps d’une si petite femme. « C’est vrai. Nous venons tout juste d’acquérir cette demeure. Je ne pensais jamais en habiter une aussi belle. ». La femme fixa le plateau. « Vous devriez manger un peu plus. Il faut que vous repreniez des forces. ». « C’est vrai. » concéda la blonde en retournant s’asseoir sur le matelas. « Comme tous les jours, je me promène dans le Duché. Peut-être pourriez-vous m’accompagner aujourd’hui ? Mon mari est souvent au travail et je manque de compagnie. Je ne souhaite pas vous laisser repartir avant de m’assurer que vous allez bien. ». « Avec plaisir. ». « Bien, je vous laisse petit déjeuner tranquillement, vous laver et nous nous rejoindrons ultérieurement. ». Elle sourit puis disparut par l’embrasure de la porte.

De nouveau seule, elle attrapa une deuxième fraise qu’elle croqua en fermant les yeux, se délectant de son goût sucré avec délice. Seulement, quelque chose la troubla. Il y avait plus de vent. Son regard s’ouvrit sur un tout autre décor. Elle était assise sur un arbre que les intempéries avaient dû coucher, la moitié du fruit toujours entre les doigts. Réfléchir. Un croassement retentit à son côté, la faisant sursauter. Elle fixa le corbeau au plumage blanchâtre en inspirant. Elle se leva lentement, sortant de la jungle comme elle put. Son pied nu subit l’attaque d’une ronce qui se planta dans sa chair. Elle vacilla, une grimace déformant ses traits de douleur. Le sang perla sur sa cheville, la griffure assez profonde, sa souffrance aiguë. La question qui se posait était de savoir si elle devait « mettre fin à son règne ». Elle était joueuse, trop pour son propre bien. Malgré la douleur, elle se dégagea du lieu au milieu duquel elle était apparue pour arriver sur un espace bien plus paisible ; du moins, c’est ce qu’elle crut au début. Elle connaissait l’endroit. Il s’agissait de l’Île Maudite à n’en point douter. Pourquoi était-elle là ? Mystère. Une farce de Jun ? Rares étaient les êtres à pouvoir la happer contre son gré loin de la civilisation. Un long frisson parcourut son corps lorsqu’elle entendit un cri au loin. Il se passait ici des choses qui dépassaient l’entendement. « Jun ? » questionna-t-elle, n’ayant qu’un énième croassement pour toute réponse. Elle soupira, essayant d’analyser la situation dans le calme. Les coutumes de la race qu’elle avait créée jadis étaient on ne peut plus particulières mais son instinct lui soufflait que rien n’était normal ici.

760 mots

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Kyra Lemingway
~ Déchu ~ Niveau III ~

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Kyra Lemingway
Mer 11 Juil 2018, 22:24

Maximilien était allongé sur sa couche, les mains croisées derrière la tête, à fixer le plafond de l'habitation. Pensif, il se demandait comment les habitants d'Utopia étaient passés à côté de cette imposante cité. L'architecture était impressionnante, et surtout mûrement réfléchi. Ceux qui avaient pensé cette ville devaient redoubler d'inventivité. Le rouquin se demandait également à quoi pouvaient bien ressembler les autres royaume. À part les nomades de Babelsba qui n'ont pour unique toit que la chaleur de Jeriel ou l'éclat de Phoebe, est-ce que les autres Royaume se trouvaient aussi dans des cités cachées ? Il laissa s’échapper un sifflement entre ses dents. Quelque part, tout ces questionnements l'agaçaient car ils lui rappelaient la triste condition à laquelle il avait été réduit ces dernières années.

« جي پينسايس قوي ديخ انس ثاورايينت سوففي. », lança d'un air moqueur Ra’d à l'intention de Maximilien. Ce dernier ne réagit pas immédiatement. L'alikir ne faisait pas parti de son bagage naturel et encore parfois il était hésitant quand il le parlait. Ra'd le savait très bien, mais ça ne l’empêchait pas de s'adresser à lui ainsi, bien au contraire. Finalement le rouquin releva le buste pour s'asseoir dans un grognement avant de tourner la tête, sourcils froncés, vers le nouvel arrivant. Il se tenait nonchalamment dans l'entrée, l'épaule appuyé sur le cadre de la porte. « ىت تو ترووڢيس چا درولي ين پلوس... ». Un sourire malin s'imprima sur le visage de Ra'd. « بووعيءتوي ! فايري لا لارڢي چا ڢا بيين ديوخ مينوتيس. » - « پروفيتير دي قويلقويس مينوتيس دي ريفليخيون تو اپپيلليس چا فايري لا لارڢي توي الورس ؟ ». Ra'd marqua un temps en prenant un air faussement réfléchit avant de répondre. « سورتووت دانس تون چاس. ». C'était devenu une habitude entre les deux Humains. Elles étaient rares les conversations qui ne se terminaient pas en joute verbale, voir même en joute pure et simple. Finalement il reprit avec un air plus sérieux « الليز، ي ا تووت ا فايري يت ا ريفايري يچي، ا چوممينچير پار تي ميتتري ا لا پاعي توي يت تووس ليس اوتريس. ». Maximilien se résolu à se lever dans un soupir, prenant appui sur le mur pour s'aider.

Mais d'un mur lisse et poussiéreux, sa main se retrouva soudainement libre de toute surface, manquant de faire perdre l'équilibre à l'Humain. Tout ses muscles se contractèrent en même temps que son rythme cardiaque s’accélérait alors que tu remarquais ce soudain et inattendu changement de décors. La chaleur et la poussière du Désert s’étaient évaporées au profit d'un embrun marin et d'un souffle d'air frais. Il fit un tour sur lui-même, observant le paysage qui l'entourait, cherchant à y déceler quelque chose qui lui paraisse familier. Mais il avait beau regarder, encore et encore, il n’y faisait rien. Il ne connaissait absolument pas cet endroit. Comment avait-il bien pu atterrir ici ? Et surtout, comment avait-il fait pour passer du pas de sa porte dans une ville souterraine à cette plage en un clin d’œil ?

Maximilien resta ainsi sans bouger à fixer l'océan face à lui. Il avait besoin de quelque secondes pour remettre ses idées aux claires et surtout ne pas se laisser aller à la panique. A laisser bouillonner son esprit ainsi il n'en tirerait rien de bon, d’autant plus que plus il plongeait son regard émeraude sur les terres derrière lui, plus un sentiment pesant et inexplicable lui soufflait au visage lui intimant qu’il serait bien mieux ailleurs. Il lui semblait de temps à autres entendre des cris et des pleurs terrifiants. Il espérait seulement que ce ne soit que son esprit trop anxieux qui ne lui joue de mauvais tours. Sa seule issue était pourtant dans cette même direction. Il devait s'enfoncer dans les terres, ne serait-ce que pour s'informer sur le lieu où il avait atterri. Un nouveau cri, strident presque inhumain, retentit non-loin. Ça devenait une évidence, il devait vraiment quitter cet endroit. Il se pencha pour se saisir d'un caillou de bonne taille. Si le but premier était de chercher de l'aide, à chaque nouveau hurlement survivre devenait une priorité.

Aux aguets, le rouquin écoutait d'une oreille le moindre bruit suspicieux, cherchant à contourner ces derniers. S'il pouvait éviter les problèmes, ça l'arrangeait. Il ignorait qui étaient les habitants de ces lieux. Mais avant aujourd'hui il ne les avait jamais rencontrés. Si l'on pouvait parler de rencontre. Celle que tu avais croisé avait son regard terrifié couvert d'un fin voile opaque et la tête fendue en deux, le sang de l'entaille se mêlant aux peintures qui couvraient sa peau. Un frisson parcouru l'échine de Maximilien au souvenir de cette vision et sa main se crispa un peu plus sur le tomahawk qu'il avait récupéré près du cadavre, bien plus efficace que son caillou. Jusqu'à la vue de cette personne, vivante. Ce n'était pas tant le fait qu'elle le soit qui agit comme un calmant sur son cerveau, mais cette femme contrastait tant avec le lieu dans lequel ils se trouvaient. Contrairement à cet endroit qui ne lui avait montré que l'horreur et la cruauté, elle était belle et paraissait si chétive. Paraissait. Car plus il l'approchait, plus la surprise le gagnait, au même titre que la confusion. Cette femme qu'il dépassait d'une bonne tête semblait bien moins terrifiée que lui, portant un coup sans gêne à sa fierté. Il ne se laissa pas ébranler pour autant – il en était hors de question - et s'adressa à la blonde dès qu'elle fut à porté de voix. « Tout va bien ? ». Il rit intérieurement en même temps qu'il posait cette question alors que lui même serait bien incapable d'y répondre correctement. Il se demandait même s'il était crédible agrippé à cette machette.
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Eerah
Æther des Bergers et des Wëltpuffs

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Eerah
Jeu 12 Juil 2018, 00:51

Le Dædalus parcouru une dernière fois le tome des yeux, marmonnant les mots tandis qu’il les lisait. Assis à son étude, chez lui, il s’humecta le doigt pour tourner la page, qu’il traversa d’un regard inquisiteur, avant de refermer le tout. Il s’écarta du bureau, et agita les doigts selon un schéma complexe, avant de déclamer une série de mots dépourvus de sens. La magie afflua le long de ses bras, et ses ailes vinrent fusionner avec sa peau ; ses jambes s’écourtèrent et il sentit ses cheveux se muer en rémiges, son visage se couvrir de plumes. Il cligna des yeux, deux grands yeux circulaires, d’un noir d’encre, et son sourire satisfait se traduisit en un claquement de bec appréciateur. Le grand hibou qu’il était devenu s’ébroua, étendit largement ses ailes, grandes fresques en nuances de gris, que de petites touches d’un bleu minuit venaient égayer. Avec un plaisir mal contenu, il pivota plusieurs fois sa tête à cent-quatre-vingt degrés – en grande partie la raison qui l’avait poussé à étudier la métamorphose, et il ne regrettait rien : c’était jouissif. Sa vue était également bien plus acérée, il percevait des détails infimes, et ses sens étaient complètement dévoués à la chasse. Il parvenait à isoler une proie et à la verrouiller au centre de son champ de vision, comme si plus rien d’autre n’existait. Ce crabe, par exemple, était une cible de premier choix, trop lente pour éviter quoi que ce soit, pas assez bien protégé pour lui opposer une réelle résistance, il n’en ferait qu’une…

Le Hibou sursauta, et parcouru rapidement les environs du regard, effaré. Sa demeure avait disparu, et avec elle la vallée qui l’entourait, remplacées par une plage à l’aspect sinistre, bordée d’une mer tout aussi peu accueillante. Il se trouvait perché sur un tronc de palmier affaissé, les serres plantées dans l’écorce, et un vent froid venait siffler entre ses plumes. D’une démarche peu assurée, il se dandina le long du tronc, pour apercevoir derrière un rocher ce qui ressemblait de loin à un phare désaffecté. Quelques instants, la possibilité que son propre sort ait causé la téléportation lui traversa l’esprit, mais bien vite, il rejeta cette éventualité. Il était certain d’avoir fait suivi les instructions à la lettre, et aucune des magies employées n’avait trait au déplacement. Non, c’était quelque chose d’autre qui l’avait amené ici. Il envoya son esprit à la ronde, pour y remarquer plusieurs présences toutes aussi troublées que lui. Ses grands yeux noirs clignèrent une fois, et il lissa quelques plumes du bout du bec, songeur. Quoi qu’il en soit, il doutait de pouvoir résoudre son problème en demeurant sous cette forme animale ; et c’est dans le même temps qu’il se rendit compte qu’il n’avait pas la moindre idée de comment inverser le processus. Le livre qui contenait cette information était chez lui, et chez lui, c’était a priori très loin de l’endroit où il avait atterri. Que quelqu’un comme lui oublie quelque chose d’aussi élémentaire, c’en était si risible qu’il demeura un instant à se traiter de tous les noms. Il tenta de penser à la formule, l’inversa, tenta de recomposer un sort avec ses connaissances en la matière, en vain. En guise de roi, le peuple des Déchus devrait pour l’instant se contenter d’un grand hibou a l’air contrarié, et aux sourcils froncés. L’imposant volatile prit son envol pour observer la zone d’un peu plus haut.

Il se trouvait sur une île, une très grande île, certes, mais une île quoi qu’il en soit. Elle ne lui disait rien, il ne l’avait donc jamais visité, et plus étrange encore, il n’avait jamais étudié de croquis ou de carte s’en inspirant. Au sol évoluaient déjà de nombreuses personnes à l’air hagard, certaines plus sereines que d’autres. D’un battement d’ailes mesuré, il longea la côte, étudiant sommairement les naufragés, jusqu’à ce qu’il ne repère quelqu’un qu’il ne connaissait que trop bien. Le Hibou se laissa planer doucement, jusqu’à se poser sur une souche étouffée par le sable et la mousse. Non loin devant lui se tenait Mitsuko, vêtue d’une tenue immaculée, les cheveux en bataille et la jambe en sang. Elle venait de sortir de la jungle avec un regard suffisamment agacé pour qu’il sache qu’elle n’avait rien à voir avec sa présence ici. Il alla pour la héler, et en guise de salut, lâcha un bruyant et profond :

— « HOU ! »

Résumé :


[Événement] Démence fatale - Chapitre II GqzDWY

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Isiode et Isley
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Isiode et Isley
Jeu 12 Juil 2018, 03:21




Le Voyage

# Démence fatale – Chapitre II



La fête battait encore son plein dans mes tympans, m’aveuglait encore de par sa lumière ocre et rosée, malgré l’obscurité ambiante dans laquelle je me tenais. Cela étant dit, les sensations finissaient par se dissiper peu à peu, ma pensée s’alignant bientôt sur la réalité. La soirée s’était finalement bien terminée et, malgré l’heure tardive à laquelle nous étions rentrés dans nos chambres respectives, mes compagnons et moi-même avions fait nos bagages pour notre voyage du retour afin de rejoindre, le plus tôt possible, les terres des Jardins de Jhēn. À présent, tout ce que je convoitais était ce lit et je me fichais bien de m’y coucher en tenue de soirée, ne prenant même pas la peine de retirer l’arme qui entourait ma taille avant de m’approcher de la couche et de pousser un long bâillement qui témoignait de toute la fatigue que j’avais accumulé aujourd’hui et les jours précédents, que j’avais principalement consacrées au tourisme et à la découverte de la cité magicienne. C’est pourquoi, je m’y plongeais mollement, m’enveloppant dans les draps avant de poser doucement ma tête sur l’oreiller.

Et de sentir tout mon corps être tiré vers le bas par la gravité, un vent frigorifiant et violent me fouettant soudainement le visage en réponse à ma chute brutale. Échappant un hoquet de surprise, je tombais de tout mon long contre une surface blanche, poudreuse, mais extrêmement glaciale, le froid qui venait de substituer si violemment le doux climat de la ville de Cael s’imprégnant dans mes vêtements pour mieux mordre et pénétrer ma peau. Bien rapidement, une terrible chair de poule galopa le long de ma colonne vertébrale.

« Par tous les Divins… » Murmurais-je faiblement, choqué alors que je constatais avec étonnement que mon souffle se condensait dans l’air.

Dès cet instant, mon regard se mit à balayer frénétiquement les environs, reflétant la parfaite et authentique confusion qui m’habitait. Que se passait-il? Comment étais-je arrivé en plein milieu de cet hiver? Prestement, je me relevais dans un bond, passant une main nerveuse et rapide sur mes vêtements afin de retirer la neige qui s’était solidement collée au tissu… De la neige? Juste ciel… Me répétais-je, de plus en plus déconcerté par la situation. Une fois encore, je pivotais sur moi-même afin d’examiner les lieux qui m’entouraient, mais ne voyant que des monts et du blanc hivernal à toutes les longueurs que ma vision parvenait à percevoir, je finis par prendre une grande inspiration afin de retrouver mon calme et d’analyser, plus rationnellement, la situation. Cependant, je ne trouvais aucune explication à ce qui m’arrivait. Aucune, mais je trouverais bien quelque chose qui pourrait expliquer pourquoi je me trouvais au cœur de ce qui semblait être un parfait nulle part. Et mes habits qui n’étaient pas du tout adaptés à ce genre de températures… Suis-je en train de rêver? En tout cas, les sensations que je percevais nettement sur l’intégralité de mon corps et le caractère sauvage, inhospitalier et particulièrement mordant du ledit lieu n’étaient pas des mirages. Laissant mes méninges tourner, le temps de saisir toute l’étendue de mon subit calvaire, je me mis en marche, sachant qu’il serait préférable pour moi de bouger et de trouver le plus rapidement possible un abri dans lequel me réfugier ou du matériel pour partir un feu. Dans tous les cas, ma priorité était de me réchauffer, et d’espérer trouver un semblant de civilisation, même si je doutais fortement de trouver quoi que ce soit ou qui que ce soit dans ce coin reculé.

Néanmoins, je continuais ma progression en me frayant un passage à travers ces dunes enneigées. Le froid n’était plus mordant sur ma peau; il était brûlant. Mes dents claquaient entre elles tandis que des frissons de plus en plus agressifs faisaient trembler tout mon être, du matériel jusqu’au spirituel, les spasmes devenant, des fois, si incontrôlables que j’en craignais de perdre pied et de ne plus avoir la force de me relever. Cela étant dit, je tins bon, du mieux que je le pouvais, priant différentes entités divines afin que celles-ci m’offrent leur soutien dans cette mésaventure, mes membres commençant à s’engourdir et à faiblir. C’est alors que dans le souffle qui balayait la neige et les monts, j’aperçus une ombre se dessiner. D’abord diffuse, elle devint de plus en plus précise au fil des secondes et, sans réfléchir, je changeais ma trajectoire pour me rapprocher de la silhouette qui se formait dans le froid de l’hiver. Alors, il y avait bel et bien des hommes qui vivaient dans des endroits aussi sauvages et abandonnés… À ce constat, un sourire fendit mes lèvres sèches et je fis immédiatement signe à l’inconnu qui se retourna dans ma direction. Dès qu’il m’aperçut, une grimace monstrueuse défigura son visage et, promptement, il se mit à hurler comme un forcené, gesticulant comme un damné, agrippant entre les pans de ses fourrures bien chaudes une dague aussi longue qu’effilée.

« Que les Ætheri préservent mon âme! Même ici, tu me poursuis! »

Vivement, je m’arrêtais, reculais, voyant l’homme courir dans ma direction à la manière d’un chien de chasse qui venait de repérer sa proie. Les yeux écarquillés, le sourire bestial, il échappa un rire guttural en croisant brièvement mes pupilles.

« Il suffit que je te hache comme je t’ai haché toutes les autres fois! Encore et encore et encore et encore… Et POUF! TU DISPARAÎTRAS! »

Je ne pris même pas la peine d’essayer de saisir tout son charabia ou voire même de le raisonner. Brutalement réveillé par l’adrénaline et mon instinct de survie qui me hurlait entre mes deux oreilles de fuir ce fou furieux, je fis soudainement demi-tour et partit en trombe sur le chemin opposé. Mes pas me portaient lourdement dans la neige entassée et derrière moi, les rires et les cris du déviant perçaient sans cesse les sifflements du vent.


978 mots | Isiode s’endort, encore vêtu des vêtements qu’il a porté au Lux in Caelum, et chute (carrément) dans les Plaines Montagnardes. Il tente de comprendre ce qu’il se passe, mais croise alors un Chaman qui est stalké par un Totem dédié à Fuzâil et, concrètement, le Totem lui fait voir des vérités absolument horribles sur sa personne qu’il refuse d’affronter. C’est pourquoi à l’instant où il voit Isiode, il n’hésite pas une seconde : il se met à le pourchasser pour le tuer (le Chaman voit en Isiode une autre illusion du Totem qui veut lui faire la morale xD). Du coup, Isiode fuit vers le Temple Enneigé, mais n’est pas encore en mesure de le voir pour l’instant.


It's a little price to pay for salvation
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[Événement] Démence fatale - Chapitre II Signat20
Merci Mancy et Shanxi pour les cadeaux ♪:
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Jeu 12 Juil 2018, 04:52


Lumnaar’Yuvon, les terres de boutons d’or qui s’étendent à perte de vue, interrompues par des fermes isolées ou des regroupements de fermes, formant ainsi un semblant de village. Ce sont nos terres. Les étrangers sont rarement bien accueillis, même quand cela est un réprouvé, et sont seulement tolérés s’ils n’essaient pas de foutre la merde, dépendamment de l’humeur du ou des réprouvés.

La saison de vah battait son plein. Saison du renouveau, il faisait bon de pouvoir de semer la future récolte torse nue, profitant de la température agréable après le froid du krah. Blé, orge et échalote sont des produits de la terre que nous plantons parmi tant d’autres. La terre est riche et bonne pour l’agriculture. Alors que je préparais la terre pour la prochaine semence, un de mes frères me héla depuis la grange. La journée était loin d’être finie et je trouvais cela fort étrange, donc je me suis arrêté dans ce que je faisais pour aller rejoindre mon frère. Il m’expliquait rapidement d’attraper mon glaive et de le suivre, car un sorcier aurait été vu dans la région. Sans un mot, j’ai attrapé mon arme et j’ai suivi mon frère pour trouver cet ennemi.

Cela faisait une trentaine de minutes que nous étions en marche lorsque j’entendis un bruit. Nous nous sommes retournés dans la même direction pour tenter de trouver la provenance de ce bruit. Nous étions à l’orée d’une petite forêt qui menait en direction des terres d’émeraude. Pendant quelques secondes, j’ai cru apercevoir une ombre et alors que je me retournais vers mon frère pour l’interroger du regard, il avait disparu. En réalité, je ne comprenais pas ce qui s’était passé, car le paysage avait complètement changé. Je n’étais plus en territoire connu.

Contrairement à Lumnaar’Yuvon, ce lieu où je me situais est hostile et sauvage. Je pouvais sentir la brise de l’océan et j’étais sur un sentier menant vers une forêt sombre, mais j’avais un mauvais pressentiment. Je ne savais pas où j’étais, mais une magie semble m’y avoir téléporté.

Je pouvais entendre des cris d’agonie au loin à me glacer le sang. Je tenais fortement mon glaive par son manche, à en faire blanchir mes jointures. Je devais quitter ce lieu, mais comment ? Un des bruits de pas s’approchant rapidement commençait à accélérer les battements de mon cœur. De loin, je pouvais voir une femme qui était seulement couverte de peintures étranges sur tout son corps. Elle ricanait d’un air malsain, une dague ensanglantée en main. À un certain point, elle ne semblait pas m’avoir remarqué, mais ses yeux s’étaient encore plus dilatés en me voyant, un sourire carnassier couvrant son visage. Elle semblait encore plus folle et en terrain inconnu, je ne savais pas quoi faire. Je pouvais entendre des murmures dans ma tête me chuchotant les mots throu et bovul. Deux voix semblaient me convaincre d’une des options et un semblant de folie s’installer en moi à mon insu. Alors que les voix se chamaillaient dans ma tête, la femme nue aux peintures s’était précipitée sur moi et tant bien que mal, j’avais réussi à user de ma magie pour augmenter ma vitesse pour l’éviter de justesse. Elle continuait son chemin en hurlant et riant comme une démente. Une troisième voix me disait de simplement la prendre, mais je l’ai chassé pour répondre à une autre des voix : profitant qu’elle m’a tourné le dos, je lui ai foncé dessus pour l’embrocher à l’aide de mon glaive. Le sang de cette folle éclaboussait le sol alors qu’elle continuait de rire. La personne s’effondrait alors que je retire mon glaive de son torse. Elle crachait son sang, un sourire dément au visage.

« La Mort fait partie du cycle … Je me réjouis de mourir ! » disait-elle avant que son sourire s’affaisse et que la lumière de son regard s’éteint pour de bon. Je n’avais pas bien compris ce qu’elle venait de dire, n’ayant pas fini d’apprendre la langue commune. C’était loin d’être une priorité chez moi.

Un frisson parcourait mon dos à peine après la mort de la folle et en me retournant, j’apercevais un long bout de bois avec des gravures dessus. Je n’avais aucune idée de ce que c’était, mais je commençais à me sentir mal. Les voix parlaient de plus en plus fort dans ma tête et je commençais de plus en plus à perdre mes repères et à sombrer dans quelque chose de plus sombre qu’est la bipolarité qui caractéristique ma race. Plus tôt, j’avais choisi de combattre, mais maintenant, je choisissais de fuir. C’est en prenant les jambes à mon cou que je fuyais ce bout de bois flottant, me dirigeant à l’opposé de la forêt sombre.

Après plusieurs minutes de course effrénée à entendre des voix me crier en zul’dov et d’autres langues inconnues, à avoir des visions psychédéliques, je m’étais aperçu que j’étais bien loin de cette forêt sombre. Les visions semblaient se calmer et les voix étaient que des chuchotements. Je ne m’étais pas aperçu que je n’étais pas seul avant de figer. D’autres gens ? Allaient-ils tenter de m’attaquer ? Il y avait un homme aux cheveux frisés et blonds ainsi qu’une  femme aux longs cheveux blonds dégageant une certaine aura. Elle semblait calme. C’était rassurant et à la fois effrayant. Tous les deux ne semblaient pas des réprouvés. Pouvais-je leur faire confiance ? Allait-il me tuer ?  Le mot krii était chuchoté de plus en plus fort, mais je tentais d’ignorer cette voix. J’étais certain d’une chose, malgré l’atmosphère étrange de cette île : je ne faisais pas le poids contre cette femme, à moins qu’elle soit complètement folle et que la confiance qu'elle dégage n’était qu'une illusion.

En observant mes alentours pour voir si le bout de bois flottant étaient dans les environs, je sursautais en voyant sur une souche un hibou. Je trouvais cet animal bien calme sur cette île, croyant plutôt que la faune serait hostile en ces lieux. J’étais silencieux, tenant fortement mon glaive et faisant bouger mes ailes rouge écarlate de temps en temps.

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Jeu 12 Juil 2018, 05:41


J'étais assise bien tranquille à jongler avec un bout de métal pour lui faire prendre les formes qui me viennent en tête, je le fais passer de la simple boule jusqu'à la lame fine sans manche, une étoile puis un cube avant de m'en faire un gant autour de mon poing fermé. Je me levait pour me dégourdir les jambes et reposer mon esprit après ce moment d'exercice, laissant couler le métal en une flaque sur le sol tandis que mes pas me guide vers la sortie de la maison pour me rendre au marché et combler cet appétit qui commençait à grogner férocement dans mon estomac. J'atteignis l'étale aux fruits frais, fine écume au coin des lèvres devant tant de saveurs qui s'offraient à moi. J'attrapai une pêche d'une main et envoyait de l'autre les pièces nécessaire à mon achat au marchand qui remercia d'un sourire. Je savourai mon fruit jusqu'à me rendre à la place centrale dans l'espoir de trouver une personne à qui discuter.  Mais je n'en eu pas le temps, une soudaine impression d'être observée m'avait submergée sans comprendre d'où ça venait. Je fermais les yeux pour chasser cette idée mais ce fut un air marin qui me fouetta le visage au moment de regarder à nouveau. Le paysage familier du village où elle se trouvait était devenu une île dont les traits ne lui disait rien du tout.

- Mais... je rêve ?

Je me pinçais, je laisse échapper un cri qui me confirme que c'est pas un rêve. Un regard autour de moi, des hommes et femmes peu ou pas vêtus qui dansaient et s'entretuait comme si c'était une ... normalité ? Par soucis de sécurité, je levais mes bras vers l'arrière de ma tête pour y attraper mes deux kunais qui servait à tenir mes cheveux montés. Ma crinière vint se rabattre sur mes épaules en l'absence de ce soutien. Mon regard se posant partout à la fois sans avoir le moindre doute sur ce qui se passait tandis que mes idées étaient de moins en moins claires. La raison aurait dû me dire de me mettre à l'abri, de chercher refuge mais c'est comme si je ne voyais pas cette option. Mes pas me guidant plus près de ces gens aux allures étranges, leurs corps couverts de peinture et chantant un dialecte qui m'est inconnu.  Je commençais à parler à voix haute, sans avoir d'interlocuteur précis.

- Je sais pas ils sont quoi ni ce qui se passe et encore moins pourquoi je suis là au lieu du village... Cet arbre, un refuge ou une prison ? Cette maison qui fume, un foyer chaleureux ou un brasier ardent ?

Je n'arrêtais pas de voir deux côtés à tout ce qui m'entoure tandis que j'avançais encore et encore vers ces gens, ces corps inertes dont le sang souillait le sable puis le sol. Je sentis une plénitude de regards sur moi, rien de réconfortant, j'étais une intrus en ce lieu dont je ne connaissais rien. Prendre mes jambes à mon cou semblait pertinent mais pour aller où ? Comment pouvais-je savoir si il existait un endroit sûr, me prenant la tête à deux mains alors que les idées se bouscules, l'impression que toutes mes réactions habituelles étaient poussées dans un coin de ma tête pour ne pas les mettre à profit. Ce qui aurait dû me paraître insensé comme geste avait presque des allures de logique maintenant. J'étais distraite et du bruit se fit entendre encore plus prêt que tout autre avant celui-ci, serrant les poings sur le bas de ma tunique avant de fermer les yeux. L'instant suivant j'étais à courir comme une folle sous ma forme féline, petite chatte grise tigré. Coups de griffes et morsures à ceux qui tendait les mains pour m'attraper, causant le réflexe de me libérer pour mon grand bonheur. J'étais maintenant couchée en boule derrière un petit rocher dans l'espoir qu'une personne avec de meilleures intentions me voit et me vienne en aide. Je n'avais pas du tout l'habitude de courir ainsi et ma magie trop faible pour garder ma forme animale. Là, assise derrière une roche, mes lames dans chaque main. Prête à trancher tout ce qui approche sans le moindre état de conscience devant quelconque signe de menace. Marmonnant à moi-même...

- Je serais tranquille pour combien de temps ?

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Jeu 12 Juil 2018, 12:31

« Le poing plus en retrait. Relève légèrement les coudes. La garde plus rapprochée. Moins de précipitations dans tes gestes. Essaie d’anticiper le prochain mouvement de ton adversaire. Non. Pas comme ça. » Ce fut une succession de remontrances, de conseils, entrecoupés de quelques leçons de vie qui composait essentiellement le plat du jour entre les deux hommes. L’un apprenait tout juste à accepter le monde dans lequel il résidait tandis que le second, beaucoup plus expérimenté, se servait de son vécu pour tenter d’inculquer son savoir à la génération suivante. Lucius était un enfant qui déchiffrait rapidement le message en surface. Il lui suffisait d’une ou deux répétitions pour réussir à reproduire ce que l’on attendait de lui. Le fait d’être plus despotique avec lui qu’avec n’importe quel autre de ses progénitures signifiait simplement les grands espoirs qu’il fondait en lui. « Prenons une petite pause. Tu sembles en avoir besoin. » « Si tu le dis. » De plus, il n’était plus le même gosse ingrat que naguère. Depuis peu, ce dernier avait l'air d'avoir réalisé combien Zane pouvait lui apporter plus qu’il serait en mesure de le desservir. Le regard du jouvenceau avait changé. De l’ignorance en passant par la haine, il avait mué jusqu’à la ténacité, celui-ci brûlant d’une légère flamme qui comprenait la passion. La jeunesse était une étape fascinante. Elle établissait les bases solides d’une nouvelle instauration. Quel délice quand on y pense. Les adultes possédaient aussi cette faculté de tout surmonter pour atteindre les plus hauts sommets, mais elle était plus branlante, plus cassante que jamais. Le moindre effort rompu entrainait généralement la perte de l’équilibre. Et bien trop souvent, peu savaient se relever.

La bête alla s’asseoir aux côtés de son fils, près du précipice de cette haute montagne sur laquelle ils ne cessaient de s’entrainer depuis des jours. « Tu commences à devenir fort, mais c’est encore loin d’être suffisant. Pour te surpasser, il te faudra défaire tous les liens qui te restreignent. » Le jeune homme le fixa d’un air soucieux. Il le connaissait probablement assez bien pour tirer ses propres conclusions. « Ne t’engage pas sur ce terrain-là avec moi. Tu sais que je ne ferais rien qui puisse porter préjudice à mon frère. » Le rire du Diable, empli de spontanéité fit écho à la grande dérision du moment. « Ne sois pas stupide, fils. Ton frère devra périr de ta main, que tu le veuilles ou non. C’est ainsi que se comportent les membres de la famille Azmog. » « Tu dis ça comme si tu avais toi aussi un frère. » Un nouveau rire s’échappa d’entre ses lèvres. « Certains vestiges de mon passé demeurent étrangers, fiston, y compris de mes plus fidèles amis. J’ai effectivement eu un frère oui. Mais celui-ci ne fait plus partie de ce monde, à présent. Je te raconterais son histoire, elle est passionnante. » « J’imagine qu’il ne tenait pas la comparaison à côté de quelqu’un comme toi. » Zane devint subitement plus sérieux. « C’est tout le contraire. » Mais soudain, avant même de pouvoir se rendre compte de ce qui se tramait, ce fut le trou noir dans son esprit.

Pas moyen de savoir ce qui s’était passé, ni pourquoi il se trouvait sur ces terres. Des terres qu’il avait déjà foulées à l'époque, et qui lui avaient laissé un souvenir amer. L’île maudite. La contrée des Chamans, et plus spécifiquement, celle de son ami — ou ennemi, va savoir — le grand et prestigieux Devaraj. Et en parlant du loup, voilà qu’il semblait pointer le bout de sa queue. Peu importe de quelle façon, Zane était installé en hauteur sur l’un de ces totems érigés pour les Dieux et par les Dieux. Du moins à sa connaissance. Quoi qu’il en soit, le souverain des lieux semblait avoir viré complètement fou cette fois-ci. Il tuait d’autres Chamans, gesticulant à travers l’île comme un Troll ivrogne qui recherchait le chemin de sa maison. C’était… magnifique. Le Démon avait toujours trouvé que le chaos sublimait le paysage, mais en cet instant, c’était au-delà de ce qu’il pouvait lui-même concevoir. Cette ampleur de dégénérescence aurait pu le porter jusqu’à l’extase. « J’aurais adoré te venir en aide, vieil ami, mais je trouverais dommage de mettre un terme à cette orgie. Et de toute façon, je préfère ne pas me mêler de leurs histoires. Du moins, pas pour l’instant. » Le totem sur lequel il était sagement installé commença toutefois à… maugréer ? Il ne comprenait pas le langage des choses inanimées. Quand bien même, ça n'avait rien de réconfortant. « Aaaah…. Flippant. Je me casse d’ici. » Déployant ses ailes, le malin s’éloigna dans la direction opposée. Il aurait tout le loisir d’observer l’explosion de terreur qui sévissait, dans les airs, comme n’importe quelle Monarque digne de ce nom.


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Jeu 12 Juil 2018, 13:26


Que s’était-il passé ? D’abord aux côtés de son père à philosopher sur la vie, le voici à présent en d’autres terres, dans une jungle luxuriante qui ne lui évoquait rien de bienvenu. La façon dont il avait été expédié dans cette partie du continent n’avait rien de similaire aux autres déplacements qu’il avait éprouvé par le passé. Était-ce de ça dont lui parlait son père quand il évoquait la manifestation des tout-puissants ? Quoi qu’il en soit, la chance semblait l’avoir abandonné en cours de route en favorisant ce territoire plutôt qu’un autre. Quelque chose lui intimait fortement que la sécurité n’était pas la principale préoccupation de cet endroit. L’ambiance accablante liée aux cris lointains qu’il percevait n’était pas pour le rassurer non plus. Toutefois, l’Enfer était un lieu hostile par excellence, et la survie dépendait de chaque action effectuée à chaque seconde. La moindre erreur pouvant lui être fatale. Il était façonné pour se défendre, à faire face aux menaces et à utiliser l’environnement en sa faveur. En définitive, à sadapter. Si les Dieux étaient bien derrière tout ça, alors il s’agissait ni plus ni moins que d’une épreuve qu’on lui avançait. La question c’est : est-ce qu’ils étaient plus sournois que son père ? La réponse lui était plus qu’évidente !

La première chose constructive à faire reposait sur le repérage. Les arbres paraissaient tous identiques, surplombant le relief de leur taille gigantesque. Quant aux ramures qu’ils disposaient, ils ne laissaient rien filtrer d’autre que la faible lueur du soleil. En d’autres termes, rien de très utile lui permettant de se sortir de là. D’ailleurs, les quelques ossements qui officiaient en tant que parure pour ces branches en disaient long sur la survie effective des hommes qui s’étaient égarés au sein même de ce piège dédaléen. L’avantage, c’est qu’il disposait au moins de ses armes au cas où une menace plus physique tenterait de l’enlacer dans la mort. Prenant l’initiative de s’engouffrer davantage dans ce parc zoologique, c’est d’ailleurs sans temps mort que la première agression eut lieu, Lucius l’échappant belle par la seule fortune d’avoir heurté quelque chose qui le fit basculer en avant. Il se rééquilibra quelques mètres plus loin, se retournant précipitamment pour faire glisser sa lame dans le creux de sa main. Un. Deux. Trois. Ils étaient plusieurs de ces bêtes à vouloir sa peau, de quoi rendre la situation particulièrement tendue. L’espace était trop confiné pour pouvoir utiliser ses ailes, et de toute façon, il doutait être capable de les prendre de vitesse. Non. Il n’y avait qu’une seule solution : les repousser et fuir. En se focalisant suffisamment sur un point fixe, le jeune Démon engendra une explosion de sable qui valsa dans tous les sens. Bien que la destination des projectiles fût parfaitement aléatoire, le composant toucha l’un des prédateurs dans les yeux. Il échappa de justesse au coup de griffe suivant en effectuant une roulade, puis en passant ses doigts sur sa bottine, il sortit son lacet étrangleur, surgissant subitement sur la bête aveuglée pour s’en servir comme d’une monture. En tirant d’un côté et de l’autre, il trouva le bon balancement pour diriger la créature comme bon lui semblait.

Si les deux autres refusaient d’abandonner leurs proies, alors ils se rendraient vite compte qu’ils étaient tombés sur plus têtu qu’eux. C’est ainsi que le petit génie gambada sur le dos de son nouveau compagnon, échappant au mieux aux assauts qui essayaient de le reverser par tous les moyens. Lors d’un virage serré, il asséna toutefois deux attaques à l’aide de sa bague acérée sur le flanc des poursuivants. Cela pouvait paraître anodin, mais il avait préalablement fait circuler la toxine botulique à l’intérieur, soit l’un des plus dangereux poisons à sa connaissance. La panique suscitée par ce coup bas emporta les animaux les uns contre les autres lors d’une violente collision qui le dissocia brutalement de son moyen de transport. La seconde d’après, ses souvenirs s’estompèrent. Lorsqu’il ouvrit de nouveau les yeux, il se trouvait… dans le ciel ? Sur le dos de Draca qui avait manifestement réussi à le localiser à temps. Ce volatile avait un étrange pouvoir, mais surtout un instinct indéfectible. Ce n’était pas la première fois qu’il lui sauvait la vie, et ce ne serait certainement pas la dernière. Lucius le remercia gracieusement en lui flattant le menton. En revanche, maintenant qu’il avait une vue épanouie sur ce Nouveau Monde, il comprit assez rapidement que quelque chose clochait. En contrebas, la folie régnait sur les habitants, et l’oppressante aura qui paraissait comme l’épier était loin de l'apaiser. « Je n’aime pas cet endroit, Saurya. Pose-moi sur terre. » Portant sa paume au niveau de son front, quelque chose lui perforait le crâne de puissants maux de têtes. Comme si une entité à part entière souhaitait prendre possession de son corps. Ça sentait mauvais.


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Jeu 12 Juil 2018, 15:50



Le bruit d’un piano sinistre résonna soudain et une voix semblant revenue d'entre les morts s’éleva parmi les stalactites. « L’heure du jugement dernier approche, Cassandre ! ». L’homme ricanait d’un rire macabre et froid. Il tenait dans sa main une baguette qu’il agitait, comme pour guider un orchestre fantomatique. L’Impératrice Blanche était apparue au beau milieu du labyrinthe quelques longues minutes avant les premières interventions. « Vous aurez la tête tranchée ! Félonne ! » cracha une voix féminine en s’élevant parmi les crocs acérés du froid. « Traitresse ! » vociféra une énième silhouette, vêtue d’une robe aussi rouge que le sang qui se répandait sur le sol, le tissu se changeant en liquide visqueux. Un couple de Sorciers se mit à rire en chœur, un verre de vin à la main. Leurs traits se fanèrent petit à petit et leurs canines s’allongèrent dans une synchronisation parfaite. Edwina ne s’était pas arrêtée. Elle marchait entre les illusions – car elle savait que cela en était – manquant de tomber à la renverse parfois. La raison ne l’avait pas encore quittée et bien qu’elle comprenne que tout ceci était faux, elle présageait un final funeste. Son esprit travaillait depuis trop longtemps à la faire plonger dans les méandres du mal pour que tout ceci ne soit que le fruit du hasard. « Tu fais hoooonte à ton sang ! ». La Reine sursauta. L’une de ses ascendantes venaient tout juste de surgir dans son dos, les yeux exorbités, les lèvres gercées et les dents tombantes. Le malaise s’accentuait dans l’esprit d’Edwina. Des miroirs commencèrent à émerger sur les murs du labyrinthe, renvoyant des reflets difformes et inquiétants. Ils la fixaient tous d’un air hautain. Ils la jugeaient, comme si sa vie entière n’avait été que désolation pour le monde entier. L’autre l’observait dans un coin, laissant le soin aux autres pantins de la tourmenter. « On va vous couper la tête ! » se mit à rire jusqu’à se renverser sur le dos un homme inconnu qui était assis précédemment sur un rocher. La Souveraine déglutit et ferma les yeux. Seulement, au lieu de trouver dans l’obscurité de ses paupières du calme, des scènes cauchemardesques s’immiscèrent en elle. Les têtes volaient, le sang s’éparpillait et les rats rongeaient les organes de victimes qui n’avaient rien fait. Tendue, elle essaya d’avancer. Ce n’était pas la première fois qu’elle tombait dans un piège.

Un grognement s’éleva soudain derrière elle. Une bête féroce était lancée à ses trousses. Elle ne pensa même pas à la magie, comme si elle n’existait plus, se mettant à courir à en perdre l’équilibre pour lui échapper. Les autres riaient de façon dérangeante, s’esclaffaient à en avoir les boyaux tordus, à l’image de leur mine qui se décomposaient, comme des corps après quelques semaines en compagnies des mouches et des vers. Edwina faillit tomber, son pied emporté par la vase immonde présente partout dans les lieux. Le froid ne la dérangeait pas. Elle mourrait de chaud et n’avait, de toute façon, pas le temps d’y songer. Non, elle songeait au Monde qui brûlait, à ses alliances malsaines et immorales, au pouvoir qui coulait dans ses veines et au chat qui vivait dans le Manoir Syrkell depuis des siècles. Ce chat n’était pas normal car quel chat peut vivre aussi longtemps sans que jamais personne ne vienne lui offrir de quoi subsister ? Et ses yeux luisants qui la fixaient comme s’il attendait quelque chose d’elle. Cette chose viendrait-elle ? Quand ? Maintenant ? Demain ? Après-demain ? Elle se mit à rire toute seule, se stoppant par la même occasion pour faire face au monstre illusoire qui partit en fumée au moment même où il allait la dévorer. Elle fixa les ombres qui se dissipaient d’un air amusé et ses yeux se posèrent sur les Parasites qui se pressaient autour d’elle, tous se jaugeant pour savoir qui irait hanter son Âme. « N’essayez même pas. » fit-elle sèchement avant de se transformer en Esprit.

Quand elle reprit une forme tangible, elle était au beau milieu du Lac Rouge. Le Roi des Chamans se trouvait – quelle coïncidence – à quelques mètres. Un sourire mauvais s’immisça sur son visage. La folie n’était pas le seul moteur de ses actes. Il y avait tellement d’autres choses, de petites, minuscules, infimes accumulations. Des gouttes de mal, des soupçons d’égarement, beaucoup d’envie. Il tuait. Oh, ça ne la dérangeait pas. La mort n’était que le prolongement de la vie. Elle était méconnaissable, ses cheveux flamboyants voletant autour de son visage. « Devaraj. » fit-elle avec une voix envoûtante. Les éléments du décor commencèrent à bouger, comme si la vie leur avait été insufflée et les cadavres s’animèrent, tels des pantins tanguant d’un air sinistre au fil du vent, sous l’œil avide des Totems. Elle envoya le tout à la rencontre de l’homme, la tête légèrement penchée sur le côté. C’était clair : elle tuerait tous les Souverains et prendrait leur place. Le Monde brûlerait et la paix reviendrait une fois qu’il ne serait plus que cendres et poussières.

840 mots

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Jeu 12 Juil 2018, 20:58


Le calme était quelque peu revenu après la chasse au Masque. J'aurai bien aimé que cela reste ainsi, au moins un peu plus longtemps ~ Oh, pauvre petit lapin ~ Yrrah ? ! … Non … Ca ne peut pas être Yrrah … Je n'ai pas fusionné avec lui … Moi aussi je suis en train de devenir fou … Mais que ce passe-t-il donc ? Est-ce une nouvelle malédiction que Sympan a décidé de nous infliger, en plus de la Malaferli car nous continuons à honorer les Aetheri ? Mais les Oracles … ils nous parlent d'un autre Aether. Que tout ceci est sa façon d'attirer notre attention, de faire qu'on le prie et qu'on le vénére. La Folie est en train de faire son nid, poussant chacun de nous dans ses retranchements. La Folie va nous tuer, bien plus que n'importe quelle arme tranchante perforant nos chairs. Et prier qui ne résout rien. Bien au contraire. Mais faut agir. Tout ceci se répercute déjà dans l'Au-Delà. Le Tribunal ne peut plus fonctionner correctement.



M*rde !

Qu'est ce qui vient de se passer là ? J'étais en train de sortir de ma tente et …. Je me retrouve ailleurs, comme si je m'étais téléporter … Les montagnes enneigées ? Faut que je bouge si je veux pas geler ! C'est quoi ce son ? … On dirait un ricanement ! Il se rapproche de moi ! Et pourtant, je n'entends ni pas, ni bruits humains, ni ne sens la moindre odeur autre que celles qui peuplent habituellement cette région.

Un … totem …

Ce n'est pas réel. Quoiqu'il se passe, quoiqu'il arrive, c'est ce qu'il faut que je me dise. Penser stratégie, penser sagesse, suivre les enseignements d'Hidenori. Je me retrouve dans les montagnes, là où se situe le Temple enneigé où on peut la prier. C'est un signe ! Elle me guidera et me montrera le chemin pour ce qui peut être fait et doit être fait. ~ Ha ha ha ~ Ce n'est rien ! Ca n'existe pas ! Tu subis la Malaferli, tu peux subir ça ! Alors du nerf ! Rends toi au Temple, bon sang, avant de geler sur place.

Yrrah ? Nasha ?

Purée ! Ils étaient là …. Pourquoi ne me répondent-ils pas ? Foutue malédiction qui me rend plus faible qu'un humain ! Je vais devoir me débrouiller tout seul pour trouver mon chemin et aller dans la bonne direction. Je suis coincé dans mon corps et je ne peux même pas communiquer avec les Esprits ! Foutue journée ! Sagesse, on a dit … S'allonger au sol et faire des dessins dans la neige en bougeant ses bras et ses jambes … Mais … C'est absurde ! C'est pas le moment de faire ça ! Il faut que je lutte, bon sang ! Ne pas se laisser emporter par la folie … Non !  Et maintenant, je me vois arriver en plein milieu d'un champs de bataille et faire capoter le plan … On se joue de moi ! Il n'y a pas de bataille, pas de stratégies à faire rater, rien, rien ! C'est le totem qui me manipule!

Va-t-en ! Disparais ! Laisse moi tranquille !

Et voilà que je me mets à gesticuler comme un forcené ! Comme un fou. Je peux pas ! Je ne dois pas ! J'ai des responsabilités ! Synk ! Je dois retrouver Synk ! Je dois retourner au campement !

Courir, courir, courir ! Il ne me rattrapera pas, il n'a pas de jambes !

Stop ! Arrête toi, par les Aetheri ! Se laisser aller dans la démence ne résoudra rien ! Réfléchit ! Mais il faut que je le retrouve ! Il ne saura pas résister ! Lui et les autres enfants doivent être mis à l'abri !

Abri bri bri, bris de verre, bris de verre, bris de verre verre verre, ver de terre, ver de terre ver de terre … ! Non ! Synk ! Pense à Synk!

Mince ! Je me suis remis à courir ! Je ne sais même pas où je vais !

Aoutch !

J'ai percuté quelqu'un ! Et c'est pas un totem ! … Pas un totem non ! Un Ange ? …

Faites nous voler !

Qu'il nous éloigne des totems ... Et du forcené que j'entends foncer sur nous. On doit prendre de l'altitude, tenter de se dégager de cette emprise de déraison pour trouver une solution. Sinon, on est foutu !

753 mots

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Priam et Laëth
~ Ange ~ Niveau III ~

~ Ange ~ Niveau III ~
◈ Parchemins usagés : 3849
◈ YinYanisé(e) le : 02/02/2018
◈ Âme(s) Soeur(s) : La bière et le saucisson | L'adrénaline et les problèmes
◈ Activité : Berger [III], traducteur [II], diplomate [I] | Soldat [III], violoncelliste [I]
Priam et Laëth
Jeu 12 Juil 2018, 23:12


Elle avait dû effectuer de petits travaux pour obtenir cette chambre. L'auberge ne ressemblait pas à ce qu'elle avait connu à Lumnaar'Yuvon. Du moins, les odeurs de céréales et, le soir, en cas d'humidité ambiante, de fumier, manquaient indubitablement. Pour l'architecture, cela demeurait relativement similaire, car elle ne s'était pas encore beaucoup éloignée. Toutefois, c'était dépaysant, pour elle qui n'avait connu que les prairies d'or et les corps de ferme ; elle avait du mal à savoir si cela distillait en elle de l'excitation ou de la peur. Sans doute un peu de chaque. L'Ange retira ses chaussures crottées et s'étendit sur le lit, toujours enveloppée de son pantalon et débardeur en peau. Elle ramena ses bras derrière sa tête, et fixa le plafond. Pour le moment, elle n'avait pas rencontré trop de problèmes. Le principal avait été la langue commune. Les Réprouvés de Lumnaar'Yuvon répugnaient à l'emprunter, si bien qu'elle n'en possédait que de vagues notions. Avant son départ, elle avait pris un livre qui devait lui être utile dans son apprentissage - et il l'était. Cependant, ce qui demeurait le plus efficace, c'était d'être au contact de gens qui parlaient la langue commune. Elle avait encore du mal à tout comprendre, et encore plus à s'exprimer, mais elle avait fait des progrès. Elle espérait que, d'ici à son arrivée aux Jardins de Jhēn, elle se serait encore améliorée. C'ét-

Sensation indicible. Le plafond de bois avait disparu. Un ciel épais et sombre l'avait remplacé. La dureté du lit paraissait moindre comparativement à celle du sol sur lequel elle se retrouvait étendue. Un sursaut de panique secoua le cœur de Laëth. Elle se redressa d'un bond ; sa vision se troubla et elle se sentit tanguer, alors même qu'elle demeurait assise. Lorsque son acuité visuelle reparue, elle crut baigner en plein rêve. Devant elle s'élevait la haute silhouette d'une étrange montagne aux flancs noirs. Qu'est-ce que...? Où était-elle ? Elle n'avait rien à faire là. Où était l'auberge ? Elle se mit à quatre pattes pour se relever, et entreprit de tourner sur elle-même pour découvrir le paysage qui s'étendait à perte de vue. Des montagnes. Et puis du vent ; un vent puissant, mugissant, qui balayait ses cheveux et lui masquait le visage. Elle se débattit un instant avec ceux-ci, avant de parvenir à les nouer. Une peur terrible lui lacérait l'estomac. Comment était-elle arrivée ici ? N'était-ce qu'un mauvais rêve, dont elle se réveillerait bientôt ? Un peu bêtement, elle se pinça le bras. Trop réel. Elle sentit la nausée lui monter à la gorge. Par tous les Zaahin, ce qu'elle aurait aimé que son frère fût là ! Il n'aurait probablement rien pu arranger à la situation, mais au moins, elle n'aurait pas été seule. A nouveau, elle dévisagea le décor inhospitalier. « Y'a quelqu'un ? » se risqua-t-elle à demander. Seul l'écho de sa voix lui répondit. Elle frémit.

Elle n'allait tout de même pas rester ici. Il fallait qu'elle trouvât un moyen de partir. Cet endroit ne lui inspirait rien de bon. Tandis que la crainte se cramponnait à sa conscience, elle se mit à rire avec déraison. L'Ange avança, titubante. Si, d'abord, le sol caillouteux lui fit mal aux pieds, elle finit par l'oublier, à mesure qu'une folie tranquille semait ses graines dans son esprit fragile. Elle ne marcha pas énormément avant d'entendre un croassement. Elle fit volte-face. Un grand oiseau noir, dont le cou était surplombé par une tête d'une pâleur osseuse, se trouvait perché sur une branche rachitique et la fixait de ses petits yeux sombres. Dès que leurs regards se croisèrent, il prit son envol en poussant un cri et fondit sur elle. Sans plus réfléchir, et guidée par son propre hurlement de terreur, Laëth dévala la pente en courant. Dans son sillage, de petites pierres couvertes de sang roulaient. Le volatile la rattrapa : il s'agrippa à ses cheveux de ses serres, lacérant sa tempe au passage, et commença à la pincer violemment de son bec aiguisé. Elle battait l'air des bras pour tenter de le chasser - elle ne pensa même pas à dégainer le couteau attaché à sa ceinture -, mais la bête s'accrochait avec une ferveur tenace. Soudain, le parterre de roche se déroba sous ses pieds, et elle plongea vers l'avant - le corbeau s'envola précipitamment. Son corps ricocha dans un enchevêtrement de plumes blanches, de poussière et de cris. Incapable de reprendre le contrôle, elle dévala la pente. Sa course fut à peine freinée par les deux autres êtres qu'elle rencontra et emporta dans sa cavalcade sauvage. Ils ne s'arrêtèrent - enfin - que lorsqu'ils rencontrèrent une surface lisse. Chacun roula de son côté. L'Ange, meurtrie, tenta de se relever, mais la totalité de son enveloppe corporelle la faisait souffrir. Des égratignures en parcouraient chaque parcelle, quand ce n'étaient pas des entailles plus sévères. Heureusement, ses vêtements en peau avaient plus ou moins amorti le choc : sur le buste, il ne s'agirait probablement que d'hématomes - sur les jambes, elle devinait que l'habit avait été déchiré par endroits. Au prix d'un immense effort, elle se mit sur la tranche, afin d'observer ce qu'elle n'avait pu franchement saisir. Dans sa chute, elle avait percuté deux personnes. L'une, à moitié nue, l'autre, pourvue de deux grandes ailes blanches. Les yeux écarquillés, elle commença à jurer en Zul'Dov, pour finir par s'exclamer : « C'est ça, les Jardins de Jhēn ?! » La petite folie qui gravitait dans son cerveau se jouait de son obsession du moment, de ce grand rêve fantasmé qu'elle pouvait si aisément muer en cauchemar.

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[Événement] Démence fatale - Chapitre II

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