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 [Quête] Des pirates - Ft Sherry

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Dim 04 Sep 2016, 21:18


Débarquant à Sceptelinôst, repaire incontesté de la piraterie des terres du Yin et du Yang, je foulai mes premiers pas sur le continent dévasté. Le regain de la terre ferme m’apparut comme une bénédiction après ces journées interminables passés en mer. Ce n’était point faute de disposer de compagnie distrayante pourtant. Mon hôte avait veillé à ce que mes pulsions fussent rassasiées, et je lui étais fort gré. Toutefois, en dépit de cette attention, je ne pouvais prétendre porter en mon cœur les voyages maritimes. Les remous des vagues portaient atteinte à mon équilibre, me conférant une nouvelle fois une démarche caractéristique d’ivrogne alors que je progressais sur le quai. J’en avais déjà fait les frais à Pabamiel au bout d’une journée en mer. Je n’osais point imaginer l’étendue après plusieurs semaines. Ce tracas persistant demeurait toutefois insignifiant au regard de l’objet de ma quête – Alexander le fugitif. L’Antre des Damnés avoisinait la ville portuaire. A en croire les dires du sbire que j’avais capturé, le vampire avait élu refuge dans ces terres. En raison de cette proximité, j’osais supposer que sa présence pût être confirmé ou infirmé par quelque roublard bien renseigné. L’adage dictait que l’or déliait les langues des bandits. Je prévoyais subséquemment de monnayer ce genre d’information avec ma part du butin, obtenu en collaboration avec Lilith. Je lui devais, en plus de son généreux paiement pour assistance à l’abordage, mon acheminement jusqu’au port. A ce service s’additionnaient les divers conseils d’usage promulgués conjointement à l’accostage. Elle me préconisa vigilance, mère de sûreté dans cette ville où pullulaient les racailles de toute espèce au cours de mon séjour. Il apparaissait donc impératif que je fisse preuve de constante méfiance.

Pour ce qui était relatif à mes desseins, Azraël, pilote du navire, m’avait suggéré de regagner les tripots. L’un d’entre eux, « le Rescapé », était un lieu très prisé par un informateur de sa connaissance. Ce dernier répondait à l’appellation de « Navara ». Selon le réprouvé, il disposait ou pouvait se procurer de quelques renseignements à l’égard de ma cible. Je me mis de ce fait à sa recherche, sillonnant le port pour en trouver la sortie. Mon équilibre précaire entrava ma concentration et me dévia de la route principale. Je bifurquai à mon insu vers des ruelles plus étroites, sales et poussiéreuses, sans que je ne m’en rendisse forcément compte. A quelques mètres de là, de nombreux caisses et tonneaux s’empilaient à l’entrée d’un entrepôt. Dire que je m’attendais, d’après les indications de l’équipage, à un pavement de bâtiments bondé par la populace, offrant toutes sortes de distractions… Je me rendis à l’évidence devant le caractère passablement désert des lieux : je m’étais égaré ! Naturellement je songeai à rebrousser chemin lorsqu’un marin surgit, suivi d’un deuxième, et bientôt d’un troisième. Ils transportaient plusieurs caisses chargées en direction du bâtiment. J’interpellai ces derniers.

 « Veuillez m’excuser. Seriez-vous en mesure de me guider jusqu’au tripot « le Rescapé » ? » Mes interlocuteurs échangèrent un bref regard. L’instant suivant, ils déposèrent à l’unisson leur cargaison et se rapprochèrent conjointement, affichant un sourire fort douteux.  « Ah oui sûrement. » Je remarquai l’un d’entre eux dégainer un sabre.  « On sait pas quoi faire de son argent ? » Peste. J’avais omis la règle d’or de cette ville.  « On peut s’en occuper, si besoin... » Je ne devais point me laisser acculer. Le trio cherchait à m’encercler. Il fallait agir prestement.  « Vu ses vêtements, il doit en avoir, d’l’or à écouler... » Je retins que, sitôt tiré d’affaire, il serait de bon goût d’ajuster mon apparat au style local… à supposer que je parvenais à me soustraire des forbans.  « Comprenez, j’ai pour unique ambition d’obtenir... » Une vaine tentative. Ces marauds n’étaient point disposés aux pourparlers.

Celui qui avait dégainé chercha à m’embrocher avec son sabre. J’esquivai de justesse son coup circulaire. Désavantagé par le nombre, je ne désirai point céder à la tentative aussi désespérée que suicidaire des représailles. Il n’était point exclus que d’autres faquins se joignissent aux festivités. Mon salut ne pouvait conséquemment s’obtenir qu’à travers un biais unique : la fuite. Je renversai un empilement de caisses pour éloigner les vandales avant de me précipiter en direction d’une énième ruelle inconnue. Vers où m’aventurai-je ? Peu importait, tant que je pouvais les semer. La course-poursuite enclenchée, je courrai, courrai en multipliant les détours dans l’espoir de les leurrer. A un croisement, je heurtai malencontreusement un passant, et tombai à terre.  « Peste. » Une passante, pour être exact. S’agissait-il d’une pirate, également ? J’osai espérer que non. Dans le cas contraire, j’étais fait. Tant pis. Elle était armée, je tentai donc de m’en faire une alliée in extremis.  « Navré de vous avoir bousculée de la sorte, mais des ruffians ont jugé bon de me prendre en chasse. Seriez-vous prête à me porter assistance contre rémunération ? » L’urgence m’obligeait à dilapider mon butin. J’espérai cependant pouvoir m’en tirer en collaborant avec cette inconnue.

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Jeu 13 Oct 2016, 22:12


Les portes s'ouvrirent pour laisser la femme entrer. Quelques fils d'une couleur rouillée dépassaient de la capuche noire qui en recouvrait la chevelure. Tressés, ils surplombaient un corps svelte et accompagnaient une fine bouche aux lèvres rouges. Une broche retenait les pans de tissu fermés, et isolaient le petit corps des vents glacés qui se déchaînaient dehors, du froid morbide qui pesait sur la forêt. La belle se fraya un chemin parmi convives et intimés, traversa le hall et ses artères adjacentes pour affluer sur un couloir auquel peu avaient accès. Fine connaisseuse de ce parcours, de l'architecture même de la bâtisse, elle n'avait de mal à trouver son chemin vers ses quartiers. Frappant tout de même par bienséance, elle fit irruption dans la pièce, pour trouver l'homme à son bureau, de la paperasse à la main. « Je vois que tu disais vrai. Tu as bel et bien changé » L'homme esquissa une grimace, n'ayant rien du sourire qu'il prétendait afficher. « Toi par contre, tu m'avais bien l'air plus mature autrefois » fit-il pour lui rendre la pareille, dans cette même taquinerie habituelle à leurs échanges passés. Elle le détailla de haut en bas, curieuse et en même temps nostalgique de le retrouver. Ils s'envoyaient depuis peu quelques missives, afin de se tenir au courant de l'avancée des travaux, ainsi que de leurs vies respectives pour ainsi dire. Elle avait été surprise que le démon entamât telle sottise, le croyant encore froid et distant. « Je suis désolée de ne pas t'avoir averti de mon arrivée plus tôt » , « Pas besoin la prochaine fois. Tu es un des créateurs de cet endroit. Tu m'as aidé à financer sa reconstruction. C'est amplement suffisant pour que tu aies un droit de regard sur lui, et ce qu'il contient » , « Tu es trop aimable, mais j'ai bien conscience que ceci est ta réussite, ta prouesse. Je ne compte pas m'y immiscer » , « Loin de moi cette idée » Elle sourit, voyant que ses anciennes mimiques n'avaient pas changé. Il avait détourné les yeux aussi longtemps que durèrent ces petites confidences, attestant qu'il craignait quelque chose du fait de sa visite. Du moins, c'est ainsi qu'elle l'interprétât. L'homme avait changé, plus qu'elle ne croyait. Il revêtait un manteau de responsabilité, et s'était drapé de belles paroles à ce jour, mais il était un démon au fond. Elle ne devait pas comprendre toute la traîtrise de cet endroit, les proportions qu'il pourrait atteindre…

Ils conversèrent de longues minutes avant de revenir au sujet initial qu'était sa venue. « Je viens la voir » , « Les choses sont loin de s'arranger ça veut dire » , « Et bien oui… Depuis qu'on se déchaîne dehors, que l'étau se resserre, elle ne parle plus que de lui… Elle croit le voir. Elle croit l'entendre. Elle croit qu'il appelle à la vengeance » , « Vengeance contre qui ? Il était soldat non ? » , « Oui, mais elle soutient qu'il aurait été trahi... », « Les mêmes bobards qu'elle me sort depuis qu'elle a intégré mon Théâtre. Je croyais que ça lui passerait. Visiblement j'avais tord » , « Un réprouvé ne se libère pas si facilement de ses démons, Kai ! », « Est-ce que par le simple fait d'être réprouvé, il est obligé d'être un écorché vif ? Tu n'as pas idée de toutes les plaintes que j'ai reçues à cause de ses pleurs » , « Bien sûr qu'on le devient ! Tu es le mieux placé pour le savoir ! » Elle avait remué le couteau dans la plaie. Autant que le démon l'avait blessée avec son commentaire déplacé. Il fit mine d'être désolé. Elle laissa passer. « Si c'est si insupportable que ça, laisse-moi m'en occuper ! » , « Si tu en as le courage. Je ne la retiendrai pas. Vous êtes devenues très proches à ce qu'on m'a dit. Elle m'a bien servie. Loyalement même » La réprouvée prit ça pour un compliment. Zayakai faisait des efforts, et elle n'avait pas le droit de les renier. Il était un démon. Un être à l'âme maléfique, conçu pour perpétrer des atrocités inhumaines. Elle n'avait pas le droit de le faire courber l'échine. Elle n'avait pas à l'empêcher d'obéir aux lois naturelles qui existaient chez les siens. Personne ne le pouvait d'ailleurs. Pas même le démon lui-même. Elle avait toutes les preuves dont elle avait besoin. Son bon vouloir. « Je m'en vais chercher Eluëe dans sa chambre. Elle devrait y être » Elle prit la large cape qu'elle avait amenée et enlevée à un moment donné. Elle renchérit, avant de quitter la pièce. « Pour ma part, j'ai amené quelqu'un avec moi aujourd'hui. Moi-même je ne l'avais pas vu depuis longtemps. Les retrouvailles étaient… émouvantes. Il attend près des chambres. Il est avec ta secrétaire » Il se leva, comme traversé par un éclair. Ses membres s'étaient raidis, ses yeux légèrement humidifiés. « Est-il au courant pour… ? » , « Rien du tout. Tu as tout à lui dire. Sois honnête, je t'en supplie » Elle n'eut pas le temps de quitter la pièce que l'homme l'avait déjà devancée. Elle fut touchée par ce geste. Elle priait pour que leurs retrouvailles soient des meilleures… Dans la mesure du possible.


Elle descendit les marches du perron, donnant sur une artère peu fréquentée. Regardant à gauche puis à droite pour s'assurer de ne heurter personne, elle fit ses talons claquer sur les dalles. Sa main logée dans celle de sa gardienne, elle avait le regard timide et les lèvres tremblantes. Elle dévisageait tout un chacun, croyant voir en eux celui à avoir perpétré l'innommable infamie. Elle ne côtoyait hélas plus le domaine des mortels depuis que la tragédie s'était produite. Elle s'était isolée, croyant trouver dans la solitude l'échappatoire à sa souffrance. Le Théâtre avait été sa salvation, le lieu qui l'avait hébergée, soignée et avait pansé ses plaies. Elle avait été accueillie contre rémunération qui plus est. Elle ne serait jamais à même de rendre la pareil à cette entité qui l'avait gardée sous son aile, malgré son inutilité. Peut-être pour le démon, ces individus n'étaient que des outils, que des pions sur lesquels il fallait veiller de peur qu'ils cessent d'obéir… Mais il ne propageait pas que la terreur. Enveloppée de larges voiles noirs, propres à une veuve qui pleure encore son défunt, Eluëe cherchait le confort dans la force de sa partenaire. « Tout ira bien », « Je ne cherche qu'à te croire… » Elle se ravisa, réalisant tout le mal que la réprouvée se donnait. « Je te remercie, ma douce Sherry d'avoir toujours été aux petits soins avec moi. Mais je ne voudrais pas t'importuner plus longtemps » , « Eluëe. Contrairement à ce que tu sembles croire, je ne le fais pas par pitié. Je t'aide, car l'amitié nous lie et que j'aimerais chasser tes démons. Autant que je le pourrai » , « Tu es trop bonne, Sherry. Surtout quand je n'ai rien d'autre que mes allégations à te donner… Beaucoup m'ont écoutée, mais en vain » , « Il suffit de les mettre en pratique. Si de pirates il a parlé, c'est chez eux qu'on va... » La rousse s'interrompit, soudainement bousculée par derrière. L'ancienne membre de la troupe se réfugia derrière sa crinière, croyant -qui sait- être moins visible. Étant coutume pour l'orpheline d'errer dans ces rues malfamées, elle mit la main à l'arme qui pendait à sa ceinture.

Les paroles du vampire la rendirent méfiante. Elle réalisa toutefois, d'un simple coup d'oeil, que ses habits déchiquetés aux extrémités (sûrement par des coups de couteau qu'il avait esquivés) et les pas de course effrénés qui se dirigeaient vers elle, étaient sûrement l'oeuvre des vrais malfaiteurs. L'homme pouvait avoir tous les torts du monde, hormis celui de vouloir la piéger. Le forçant à se décaler, le couvrant de sa petite carrure, Sherry attendit quelques secondes avant de voir les pirates accourir. Elle les attendait à l'angle de la rue, sa faux de sortie et malicieusement dissimulée. Faisant en sorte de les toucher pile au niveau de la gorge, elle les immobilisa. Entourant la taille d'Eluëe, elle l'assista, l'encourageant à aller de l'avant. « Dépêchez-vous. C'est maintenant ou jamais » Il n'y avait rien comme l'effet de surprise pour prendre son ennemi au dépourvu. « Je crois qu'ils ne nous… poursuivent plus » articula la veuve, quasi essoufflée. Elle était restée à l'écart du vampire pendant leur course, et d'autant plus maintenant qu'ils s'étaient arrêtés. Pendant que l'homme reprenait son souffle, la réprouvée prit Sherry en aparté, échangeant quelques mots, des plus brefs. « Ne crois-tu pas qu'on aurait dû les arrêter plutôt… ? », « Crois-tu qu'ils auraient pu nous fournir des renseignements ? » , « Je l'ignore... », « L'on aurait peut-être mieux fait, mais je préfère qu'on s'y attèle plus tard. Les ports me semblent le meilleur choix pour le moment. Tant que nous n'avons pas d'autre indice, ma chère » finit-elle, en lui caressant quelques mèches argentées.

Sherry se manifesta à sa place. « N'ayez crainte. Vous ne risquez plus rien. Je n'ai cependant pas besoin de rémunération » Elle lui sourit, attachant sa chevelure en une haute queue de cheval. « Vous dirigez-vous vers les ports ? Ou… est-ce que vous en venez ? Vous en avez toute l'odeur en tout cas haha » Eluëe sourit à sa remarque, allégeant ainsi un peu l'atmosphère. Il avait sûrement dû se perdre en chemin, et se trouver mêlé à ces canailles. Ils ne manquaient pas au coeur de cette ville de débauche, et il était de plus en plus facile de les prendre à contre pied. « Si vous voulez que l'on vous conduise quelque part, dites le nous. Rien n'est vraiment loin quand on sait comment s'y rendre » Elle le regarda de haut en bas, croyant que cette brève rencontre prendrait bientôt fin. « Conseil d'amie… Vous devriez reconsidérer votre choix de garde robe. Vous attirez bien trop l'attention haha »

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Ven 04 Nov 2016, 14:30

Conditionné par les circonstances de la dérobade, mon regard convergea mécaniquement vers la faux de l'inconnue. Cette parure peu ordinaire se révélait d'autant plus surprenante chez une jeune femme au faciès candide et juvénile. Prudence toutefois : ma condition de vampire m'inculquait la valeur trompeuse de l'apparat. Un âge présupposé par le physique constituait un atour captieux, fallacieux. La réactivité de mon interlocutrice fit davantage foi pour la caractériser au moment où sa prise d'initiatives justifia le port de son arme exotique. Elle n'attendit guère pour surenchérir et se positionna de telle sorte à piéger mes poursuivants. Une guerrière habile, si je ne m'abusais. Seulement alors, je remarquai qu'elle était accompagnée par une craintive comparse, vraisemblablement effrayée par ma brusque apparition. Me relevant en hâte pour assister l'intervention salutaire, je glissai ma main sous mon manteau pour m'apprêter à dégainer une chaîne cloutée récemment acquise, dissimulée pour mieux surprendre. Je n'en eus cependant nul besoin : la démonstration de force solitaire suffit à tenir en joue nos assaillants. Son auteure nous préconisa la fuite, et je ne me fis point prier pour entamer cette manœuvre dans laquelle j'excellais depuis quelques minutes déjà. J'ouvris de ce fait le bal de l'escapade, quoique me ravisai presque aussitôt en considérant l'inconvenance que m'avait valu ma méconnaissance de la ville. Par prudence et pseudo-galanterie imposée, je laissai l'initiative à la tierce femme, puis lui emboîtai le pas jusqu'à ce que nous nous arrêtâmes. Les faquins perdirent nos traces. Nous pûmes souffler.

La chétive encapuchonnée conserva ses distances, et je ne cherchai point à les violer. J'étais, de toute façon, davantage rivé sur la talentueuse combattante. Un bref échange anima les deux femmes avant qu'elles ne m'adressassent plus explicitement la parole. Je souris, pour commencer, à l'absence de rémunération, dénotant la générosité de l'inconnue. Je la remerciai solennellement.  « Dans ce cas, acceptez mes sincères remerciements. Ils sont gratuits, ne mangent guère de pain. » Un brin d'amabilité pouvait m'être profitable chez quelqu'un qui disposait d'une âme suffisamment charitable pour assister le premier venu. L'altruisme ne dispensait toutefois point de moqueries ; le commentaire prononcé sur mon élégance olfactive manqua de me prendre au dépourvu. Je me rendis cependant compte de l'objectif escompté par cette remarque, ce qui me poussa à rire de bon cœur. Adoptant une expression frivole, je surenchéris.  « Une traversée maritime s'accompagne hélas de quelques désagréments. Vous visez juste, cependant : j'ai perdu mon chemin en quittant le port, et mon apparat semble avoir séduit ces… fougueux prétendants. » Quitte à détendre l'atmosphère par des procédés burlesques, l'emploi de qualificatifs absurdes me paraissait adapté. J'accentuai en conséquence sarcastiquement la fin de ma phrase. Une riche idée : aux boutades succédèrent conseils et offres que je ne pouvais qu'accepter… si l'on exceptait l'image risible et incongrue qui en découlait. Un chasseur vampire escorté par une paire de gentes dames. J'étais visiblement destiné à m'enfoncer dans le rocambolesque.  « J'ai conscience que mon apparat attire quelque regard envieux, qu'une cape dissimulatrice serait la bienvenue pour calmer les désirs de certains. Je ne dispose hélas de nulle autre garde-robe pour faire profil bas. Ne me reste que le choix de l'indécence, et de vous à moi, je doute qu'il s'agisse d'une réelle option. » Gare cependant à ne point outrepasser le raisonnable. Je recadrai mes propos d'un geste nonchalant du poignet, rebondissant sur la proposition de l'encapuchonnée.  « Votre assistance ne s'en retrouve que plus appréciée. Au-delà de votre plaisante compagnie, j'ai fort besoin d'un guide. Cette ville m'est inconnue, et je me dispenserais bien d'ultérieures fâcheuses rencontres. » Surtout s'il me fallait regagner un lieu vraisemblablement mal famé pour m'entretenir avec un informateur. Mon air détaché laissa place à un zeste de sérieux.  « Je recherche un tripot nommé « le Rescapé » pour rencontrer quelqu'un. Seriez-vous prêtes à m'y conduire ? »

J'esquissai un sourire, espérant obtenir leur accord, sinon quelque indication pour m'y rendre. Ne me resterait qu'à trouver le dénommé « Navara » pour lui poser les questions qui me tenaient à cœur. L'évocation de son nom me permit de prendre conscience de l'absence de présentations. Sans doute convenait-il de réparer ce manquement à l'étiquette ? Je rajoutai prestement.  « Cette escapade m'en a fait oublier les fondamentaux. Permettez-moi de me présenter : je me nomme Reddas. Puis-je connaître l'identité de celles qui m'ont permis de conserver or et chef ? » Une bagatelle, en toute franchise, mais pour le moins essentielle à une entente cordiale. En outre, un point d'attache bienveillant dans cette cité de forbans pouvait constituer un atout remarquable. Ergo, ma question.
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