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 Une visite plus ou moins inattendue [Pv Mitsuko]

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Sam 04 Nov 2017, 16:22


Il est un fait avéré que, pour l’homme assit à cette table, il est impossible de passer inaperçu. Peu importe l’effort mis dans le camouflage de ses cheveux, de ses yeux ou de son corps, a Bouton d’Or Zéleph Stark pourrait se changer en vieille femme qu’ont le reconnaîtrait quand même. Alors au lieu de perdre son temps à trouver le meilleur moyen de passer inaperçu il a fini par s’admettre vaincu et embrasser l’évidence : il ne pourra jamais venir voir son fils sans que toutes les Terres d’émeraude ne soient au courant. Enfin, son « petit-fils » puise que c’est ce que la rumeur veut entendre, ce qui n’a finalement pas grande importance.

Quoi qu’il en soit, c’est ainsi qu'à chacune de ses visites, plutôt que de chercher à se faufiler en douce et de toute façon se faire reconnaitre, Zéleph prend l’initiative d’aller directement vers l’auberge prendre un verre ou se reposer. Ironiquement c’est de cette façon qu’il reste le plus tranquille. C’est qu’étrangement si vos rentrés dans un village encapuchonné et le corps voilés d’une grande cape vous attireraient forcément l’attention. Alors autant marché le visage découvert, le kimono ouvert simplement posé sur ses épaules, fière et grand. Si Zéleph devaient être tout à fait honnête, l’effet en est aussi bien plus amusant. Il ne pourra jamais nier a quel point il est grisant de sentir l’atmosphère autour de lui s'intensifier, se chargent de curiosité, de fascination et parfois même de crainte. Peut-être est-il prétentieux finalement, mais il faut être aveugle pour ne pas se rendre compte de l’impact qu’il garde sur son peuple, spécialement dans un village dont il fut le fondateur. Prenant une dernière bouffer de plus de son tabac, l’ancien roi jeta son mégot à ses pieds avant de l’écraser puis de se lever, laissant une trace noire sur le plancher. Il est maintenant l’heure du rendez-vous. Le chasseur n’a jamais eu l’habitude de suivre des horaires stricts, mais il sait que pour Azaël c’est différent. Il y a des règles à respecter pour ne pas trop souvent défaire sa routine et troubler son confort. Zéleph prend très au sérieux ces règles, le garçon mérite qu’il fasse ce simple effort. Alors il a pris le temps d’écrire pour prévenir de son arrivée, se mettre d’accord sur un jour et une heure, puis comme d’habitude, il a dormi une nuit à l’auberge pour se reposer de son voyage depuis la Taelora. Passer la journée à visiter le village, se montrer, faire plaisir, remonté le moral parfois, mais sur tout, et à son plus grand désespoir, se faire déranger en permanence. C’est donc après cette longue promenade qu’il était venu finir de passer le temps. Une bière et une cigarette plus tard et il se retrouva devant la porte, sous les regards des passants qu’il avait essayé d’éviter car il ne pouvait pas se permettre d’être en retard maintenant.

C’est drôle, Zéleph, même dans sa jeunesse ne se rappelle pas avoir autant ressenti d’appréhension à l’idée de passer une porte. Ce n’est pas réellement de la peur, mais plutôt une certaine crainte. À chaque fois il risque de dire ou faire quelque chose de travers qui risque de compliquer les choses pour Azaël. Non, Zéleph n’est pas anxieux de nature, mais pour son dernier fils il se jetterait dans le feu avant de lui causer un malheur. En tout cas c’est ce qu’il espère, être capable de se montré à la hauteur. Azaël n’est pas un enfant fragile, c’est un garçon spécial, enfermé dans un autre monde. Parfois Zéleph se demande même si son garçon se rend compte vraiment de qui il est, ou si simplement il l’accepte près de lui juste pour lui faire plaisir. Pour une fois il pense bien faire les choses, même si tout ce qu’il peux faire est de venir le visiter de temps en temps. C’est finalement déjà beaucoup plus qu’il n’a jamais fait pour les autres.

Clairement il aurait pu passer à autre chose, il aurait pu tourner la page, tournée le dos à son passer, maintenant qu’il n’as plus rien qui le rattache à cette famille que des souvenirs. Ça n’aurait pas été la première fois, et pourtant il en reste incapable. Comme une nouvelle habitude, il se frotte absentement la main, attendant la minute près à laquelle il doit frapper. Enfin, quand se fut le moment il n’hésita pas une seconde et sachant que moins de quelques secondes plus tard il se tiendrait sur un fils de rasoir au milieu du salon de la maison, sans savoir sur quel pied danser, mais persuadé que quoiqu'il arrive ça en vaux la peine. La porte se mit à grincé finalement, et il sourit en se passant une main dans les cheveux à la fois nerveux et impatients, comme toujours.
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Mitsu
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Sam 04 Nov 2017, 17:35

La théière flottait dans les airs sous le regard attentif de Mitsuko et d’Azaël. Quand le moment fut venu, le bec se pencha afin de faire couler dans deux tasses un liquide chaud à l’odeur parfumée. Elle lui ramenait toujours des choses qui ne se trouvaient pas forcément à Bouton d’Or. Son fils était bien, ici. Les Réprouvés avaient fini par s’habituer à sa présence, aussi parce qu’il était soi-disant le fils d’Erza. Certains n’étaient pas dupes mais, après tout, peu importait. Le garçon restait, dans tous les cas, le plus souvent enfermé dans sa maison. « Du thé en provenance directe de la Cité de Dhytis. » murmura-t-elle. Azaël détourna les yeux pour les fixer vers l’horloge qu’elle lui avait apporté lors de sa dernière visite. Les Rehlas maniaient l’art du Temps avec dextérité. Depuis, son fils passait des heures et des heures planté devant les aiguilles qui tournaient et le bruit caractéristique du balancier. Les choses carrées, régulières et répétitives lui plaisaient. Mitsuko sourit. Elle venait le voir de temps à autre. À vrai dire, son statut particulier lui offrait un répit qu’elle n’avait jamais eu depuis bien longtemps. Elle ne recevait aucun ordre, d’aucun supérieur. Pourtant, elle arrivait à deviner les individus qui devraient trouver la mort. C’était étrange car les rouages de son espèce ne s’appliquaient pas à elle. Si elle agissait, le suicidé était rayé de la liste. Si elle ne faisait rien, une autre Ombre était désignée pour s’en occuper. Elle ne se sentait pas non plus particulièrement déprimée mais sans doute était-ce l’habitude d’user d’un contrôle des émotions qu’elle maniait à la perfection. Sa forme matérielle ne lui échappait pas. Elle pouvait en user comme bon lui semblait sans trop y penser. Elle avait l’air d’être normale, comme avant, à l’exception près qu’elle avait décidé de se cacher sous les traits d’une autre. Elle préférait que ceux qui la connaissaient jadis la croient morte ou disparue, même son fils ; quoi que, sans doute n'était-il pas dupe. Elle avait des projets.

« J’ai appris récemment quelques légendes concernant le Désert. Peut-être t’en conterai-je une aujourd’hui. Nous avons le temps. ». Elle avait l’éternité. Elle passa doucement sa main dans ses cheveux, remettant une mèche brune rebelle derrière son oreille. « Plus tard, lorsque j’aurai réalisé mes desseins, je t’y conduirai. Tu aimeras. ». Azaël ne la regardait toujours pas, obnubilé par l’horloge. Il prit la tasse de thé entre ses mains et la fit tourner deux fois sur elle-même avant d’y boire. Il sourit. Il ne parlait pas beaucoup. Certains auraient pu se lasser rapidement de sa compagnie mais Mitsuko savait qu’il était très loin d’être idiot. Elle avait côtoyé à de nombreuse reprise son lui futur. Il pensait, simplement, à d’autres choses. Se créer un monde à lui était sans doute un moyen de défense, un monde qu’il créait à l’avance, sans même savoir qu’il serait capable de voyager dans le temps et d’être à plusieurs endroits à la fois. Elle continuait donc de lui parler, sachant qu’il l’écoutait et qu’il retiendrait la totalité de ce qu’elle lui confiait. Des années après, il était toujours capable de lui ressortir ses phrases, mot à mot. « Je pense que nous pourrions… hum. ». Elle s’interrompit malgré elle, provoquant un mouvement brusque chez Azaël qui commença à faire tourner son index. « Nous pourrions voyager ensemble. ». Il détestait qu’on ne termine pas une phrase. Il sembla de nouveau apaisé, tournant lui aussi le regard vers la porte.

Mitsuko percevait clairement le Clepsydra au-dessus de la tête de celui qui s’apprêtait à entrer ; l’heure de sa mort en d’autres termes. Il ne lui fallut guère beaucoup d’effort pour deviner l’identité de l’invité. Les Ombres savent ces choses-là, les ex-épouses tout autant. Que faire ? Elle émit un rire bref, légèrement courroucée. Elle ne se sentait pas de lui faire la conversation après l’échec de leur mariage. D’un autre côté, si elle partait maintenant, Azaël risquait de ne pas apprécier. Et puis, elle n’avait pas besoin de s’annoncer comme étant celle qu’elle était. Zéleph n’avait pas à savoir. Elle fit donc mine de boire son thé, attirant le livre d’histoires à elle avant de l’ouvrir à une page prise au hasard. Elle ne savait pas encore quel mensonge elle allait inventer mais peu importe, ce n’était pas comme si elle n’excellait pas en cet art. Elle n’aurait qu’à s’excuser et partir tout de suite après.

Aussi, quand Zéleph entra, elle but une gorgée avant de le regarder. Quelques secondes s’écoulèrent pendant lesquelles elle ne dit rien. « Hum… » fit-elle. Elle n’allait pas le détailler, pas cette fois. Le mieux était qu’elle parte maintenant. « Vous tombez bien, j’allais justement entamer une histoire fascinante à propos des morts peuplant les pyramides. ». Décidément, à croire qu’une mystérieuse maladie la poussait à un, se mettre en danger, deux, se contredire elle-même. « J’espère que vous aimez le thé. ». Elle lui fit signe de s’asseoir. « Et ne marchez pas sur les dalles noires. » prévint-elle. S’il venait souvent, il devait savoir qu’Azaël partait en crise à chaque fois que quelqu’un marchait sur le dallage noir. Il fallait avancer sur le blanc, ce qui rendait souvent la scène comique. Elle n’avait pas eu ce souci. Elle avait traversé le mur et lévité jusqu’à une chaise. En réalité, personne ne savait qu’elle était ici. Les Réprouvés n’auraient jamais laissé entrer une étrangère. Le Magicien se mit à regarder tour à tour son père et elle.

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Sam 04 Nov 2017, 22:51


La première chose qu’il vit fut le regard de son garçon se posé sur lui. Un sentiment indescriptible l’envahit alors. Zéleph n’est pas un homme souriant. Pas dans le vrai sens du terme. Souvent cela s’arrête à un petit sourire en coin, coquin, satisfait, prétentieux certain dirait. Le reste du temps, des sourires de politesse. Rare son ceux qui l’ont déjà vue sourire vraiment. Un sourire inondant ses yeux, illuminant son visage. Un plaisir, un bonheur auquel il n’aurait jamais crue avoir la chance de gouter encore s’il n’avait pas son fils. Peut-être était-ce stupide me diriez-vous, que le simple fait que son garçon pause les yeux sur lui et croise son regard rende cet homme aussi soudainement vivant. Seulement vous ne pourriez comprendre les efforts qu’il lui a fallu pour qu’Azaël considère sa présence près de lui comme acceptable. Le temps et la patience dont il a fait preuve pour que son garçon accepte et attendent ses venues. Ô, Zéleph connaît le prix de ses regards, de sa considération et il n’y a pas grand-chose de plus qui pouvait le rendre heureux ces derniers temps, que simplement échangé cet instant avec lui. Azaël ne parle pas, ou très peu, c’est d’ailleurs plus une chance qu’autre chose quand il répond à quelque chose en rapport avec le sujet. De toute façon ça ne pourrait pas être mieux pour l’albinos, les mots n’ont jamais été quelque chose qu’il aime et pour ça il aime à penser que son fils tien bien quelque chose de lui, même si ce n’est pas vrai, il faut bien tirer une fierté quelque part.

Son moment privilégié fut brisé par une quelconque personne jamais rencontré encore. Fermant la porte derrière lui, il fit enfin attention à la femme présente dans la pièce. Légèrement agacer par l’intervention qui brisa son rituel, il observa quelques secondes Azaël avant de se rendre compte que le petit n’avait pas l’air plus affecté que ça. Zéleph fut alors piqué de curiosité, observant le salon, vide mise à part eux trois. On avait donc laissé Azaël seul avec cette inconnue. Où était donc sa grand-mère ? Ou même sa sœur ? Bien sûr il savait qu’Erza ferait tout pour ne pas le croiser, mais il ne reste jamais seul avec Azaël. Pas qu’il soit capable de lui faire du mal, par tous les Zaahin passés, jamais ! C’est qu’il faut le dire comme il en est, si quelque chose devait arriver le réprouvé ne serait pas capable d’aider Azaël, et il préférait garder ses visites sous surveillance pour la sécurité de tout le monde. Un accord avait été passer avec Erza sur ça, bien que certaine visite ne furent pas simple et légèrement embarrassante, rien n’était insurmontable pour le bien du petit.

Alors où est Illithya ? Sa relation avec elle était polie, mais il avait confiance en cette femme et sa bienveillance envers son fils et c’étaient tout ce qui compté. Sauf qu’elles n’étaient visiblement pas là. Il n’y avait que cette femme et Zéleph prit le temps de la détailler. Il n’aimait pas voir des personnes inconnues tournées autour de son garçon, ni d’ailleurs se promener librement dans la maison de sa fille, s’il devait être tout à fait honnête. Elle semblait bien trop familière avec Azaël, semblant déjà avoir la confiance du garçon, qu’il avait mis des mois à gagner, et une nonchalance autour de lui qui piqua légèrement les nerfs du chasseur. Le réprouvé décida à cet instant qu’il ne l’appréciait pas. Peut-être était-ce de la jalousie mal placer, mais c’était bien davantage le besoin de protéger sa progéniture. Dite ce qu’il vous plaira, mais il était dans son instinct de père de vouloir protéger son fils, et vu qui est son autre parent, il y a toujours trop de risques pour qu’on veuille du mal à ses enfants. De plus il savait qu’Azaël était unique et certainement plus puissant que ses deux parents réunis, ce n’était pas comme si llithya ne passer pas son temps à lui rappeler à quel point son garçon était extraordinaire et que c’était pour cette raison qu’il ne fallait pas lui en vouloir pour sa folie. Comme s’il n’était pas au courant, que son fils était précieux, et rien que l’idée qu’on cherche à s’en emparer rendait le réprouvé furieux. On lui avait déjà volé un enfant, il préférait mourir de se voir arracher le cœur une nouvelle fois.

« Qui êtes-vous ? » Son ton n’était pas agressif, il était d’ailleurs étrangement calme, car il ne voulait pas troubler le bien-être de son fils, mais il resta ferme ne laissant pas grande imagination à ce qu’il pensait. Son regard carmin en revanche exposé clairement toute la menace de l’alpha voulant protéger son petit. Elle s’adressait à lui avec une familiarité dérangeante, comme si elle l’attendait, et personne ne l’avait prévenu, il n’aimait pas ça. Finalement si son fils aimé la régularité, il semblait qu’autour de lui, Zéleph aussi. Avec le plus de maitrise possible, le réprouvé avança sur les dalles blanches, prenant bien soin de ne pas pour autant baisser sa garde sans provoquer un malheur chez Azaël. Plus près, il prit le temps de sourire à son fils, tout ça n'allais pas l’empêcher de garder son attention sur le seul et unique but de sa venue. « Hey bonhomme, comment passe le temps ? » dit-il avec la voix la plus douce dont il pouvait faire preuve. Il avait appris depuis qu’il était bébé qu’Azaël aimer la tranquillité et apprécier quand il parlait bah et doucement. Même s’il lui répondait rarement son regard lui suffisait pour savoir qu’il aimait qu’il lui parle de choses qu’il aime, le temps semblait toujours être important pour lui. Chaque instant de ses journées était programmé pour son plaisir, alors au lieu de lui demander s’il aller bien, Zéleph s’amuser toujours en lui demandant comment le temps changer puisque cela semblait être de plus en plus important pour lui.

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Mitsu
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Dim 05 Nov 2017, 00:05

Mitsuko pencha légèrement la tête sur le côté, un mini rictus apparaissant aux coins de ses lèvres. Ainsi le grand Zéleph Shizuo Stark n’aimait-il pas que l’on s’approche trop près de sa progéniture ? Bien malgré elle, ou peut-être qu’en réalité c’était entièrement voulu, elle lui rendit son regard assassin une fraction de seconde avant que ses lèvres ne forment un sourire rassurant. « N’ayez crainte, je ne veux aucun mal à Azaël. ». Ce qui était vrai. Elle comprit néanmoins assez rapidement qu’elle ne pourrait pas s’empêcher d’osciller entre la volonté de partir d’ici rapidement et celle de lui tenir tête. Il voulait qu’elle parte ? Elle n’allait pas partir. Il voulait protéger son fils ? Elle pourrait avoir l’idée folle de lui faire croire qu’elle représentait un danger juste pour qu’ils finissent par se battre. Dans le fond c’était idiot car elle était censée avoir une parfaite maîtrise de ses émotions. Mais c’était comme une envie irrépressible. Elle désirait le provoquer et elle ne faisait rien pour se tirer de là. Elle aurait pu prendre une position neutre, se désintéresser totalement de lui, mais elle avait envie de le faire sortir de ses gonds. Détournant le regard pour le poser sur Azaël qui s’était mis à fixer l’horloge pour toute réponse, elle humidifia ses lèvres. « Cela étant dit, je pourrai vous retourner votre question. Qui êtes-vous, vous ? ». Le Magicien se leva, marchant sur les dalles blanches avec dextérité jusqu’à l’horloge. Il la fixa un instant puis se hissa sur la pointe des pieds pour replacer une aiguille. Il la bougea à peine mais sembla satisfait du résultat. Après s’être tourné de nouveau vers eux, il reprit son manège, les fixant tour à tour, effaçant de son visage le petit sourire qui semblait y avoir germé plus tôt. « C’est assez étrange, un homme de votre âge qui essaye de rendre visite à un enfant qui est censé être seul ici. Personne n’a pu vous prévenir de ma visite puisque je ne me suis pas annoncée. ». Elle avait pris un air suspicieux à son égard et, finalement, d’un regard rassurant, elle était repassée à quelque chose de plus conflictuel. Elle pensait qu’il ne se mettrait pas en colère en présence d’Azaël. Elle pouvait se tromper mais elle en doutait fortement. « Azaël et moi avons notre petit secret. ».

D’un geste lent, elle bougea l’index pour qu’une nouvelle tasse arrive sur la table. L’objet voleta droit vers elle et se posa délicatement devant la théière qui s’était de nouveau placée sur la table. Elle prit la hanse puis versa le thé encore chaud dans le contenant avant de le proposer au nouvel arrivant. « Ne vous inquiétez pas, il n’est, normalement, pas empoisonné. ». Elle n’avait toujours pas répondu à la question mais, à vrai dire, elle n’avait pas encore réfléchi à toutes ces considérations d’identité. Jusqu’ici, elle avait vécu sa vie avec une tranquillité rare, sans croiser ceux qui avaient partagé son existence jadis, hormis Azaël. Une nouvelle page s’était tournée et elle devait faire en sorte d’entamer le jeu dans les meilleures conditions possibles.

Elle prit alors une mine effrontée, enchaînant sur d’autres considérations. « Cela dit, si votre rendez-vous était prévu alors Azaël doit avoir de nombreux secrets avec vous aussi puisqu’il ne m’a pas prévenue que vous viendriez. À croire qu’il souhaitait que nous nous rencontrions. ». Son regard passa cette fois sur le visage du Magicien qui, curieusement, détourna les yeux pour les projeter de nouveau sur les aiguilles. Elle se demandait à quel point son fils avait agi de façon volontaire. Si Zéleph n’avait pas dû être là, il aurait été perturbé. Or, ce n’était pas du tout le cas. Il savait qu’il viendrait. « Qu’importe. Sans doute pouvons-nous cohabiter pour cette fois. Il y a peu de chances que nous nous revoyions à l’avenir. ». Elle marqua une pause, son sourire se faisant moins sympathique. « Néanmoins, si la situation vous déplaît, je suppose que vous pouvez repartir et revenir une fois que j’aurai fini. ». Azaël émit un son « Os… ». Mitsuko saisit l’opportunité. C’était trop rare qu’il parle pour ne pas le faire. « Ah oui. Je m’appelle Ostara Stark, rien de bien spécial mais au moins cela vous permettra de mettre un nom sur mon visage… ». Elle marqua une pause. « Au cas où le thé est vraiment empoisonné. Comme ça, vous saurez qui vous a tué. ». Elle sourit. Et toc.  

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Dim 05 Nov 2017, 15:01


S… Stark ? Si le trouble devait avoir une expression se serait sans aucun doute celle de Zéleph à cet instant. L’impatience prit l’avantage sur l’agacement. Clairement on se moquer de lui. Son nom était particulièrement unique, pour la simple et bonne raison qu’il avait était inventé par ses parents. Comme beaucoup de choses, même son nom n’était pas réel dans sa vie, mais ça c’était une autre histoire. Cette femme jouait clairement avec ses nerfs. Elle faisait comme si elle ignorait qui il était alors que quelques minutes plus tôt elle semblait très consciente de sa personne. C’était même comme si les histoires de morts peuplant les pyramides étaient faites exprès pour lui, mais heureusement il n’était pas paranoïaque à ce point, même si avouez-le, la coïncidence était un peu excessive. Zéleph suivait attentivement du regard Azaël, préférant se concentrer sur ce qui importait réellement pour lui finalement, que cette étrange personne qui clairement cherchait maintenant à s’amuser avec lui. Ce n’était ni le moment, ni l’endroit pour ça, et même si c’était difficile de refouler sa nature, Zéleph refusé de s’emporter près de son garçon. S'il faisait quelque chose de mauvais Erza ne lui pardonnerait jamais, une nouvelle fois, et finalement il n’avait plu que ses enfants maintenant. Perdre son droit de visite le rendrait définitivement fou.

L’ancien souverain se rendit soudainement compte de son propre changement d’attitude. La mélancolie qui le submergeait maintenant n’avait rien à faire là. Il jeta un rapide regard sur le thé, puis sur la femme. Il n’avait aucune confiance en elle. Son comportement l’irritait. Il n’avait pas réellement l’avantage de pouvoir critiquer les autres sur les comportements inappropriés, mais ses moments près de son fils étaient assez précieux pour qu’il se maitrise. « Je ne laisserais pas mon fils seul avec vous. Je ne sais pas qui vous êtes pour lui, mais ça m’étonnerait qu’Azaël fût seul et vous a laissé rentré par lui-même. » Encore une fois, où était Illithya ? Ils savaient qu’il venait aujourd’hui, ils l’avaient programmé. Jamais les deux gardiennes de son enfant ne seraient parties sachant qu’il venait. Alors où cette femme jouée avec ses nerfs délibérément, ou quelque chose n’était pas clair, voire même les deux finalement. Sincèrement Zéleph n’avait pas envie de se fatiguer avec tout ça. Il avait eu dans l’idée de venir voir Azaël, et de simplement apprécier d’être là et le regarder joué avec son temps et ses règles improbables de jeux pour ce déplacé dans la maison, et même manger. Seulement cette Ost… comment avait elle dit qu’elle s’appeler déjà ? Hum… aucune importance, elle était un trouble et Zéleph était de ce fait incapable de se détendre alors qu’il était là pour ça. « Il est tout ce qu’il me reste à présent. » Machinalement il se frotta les mains, son pouce caressant absentement une parcelle de peau recouverte autrefois du pire et du meilleur lien de cet univers. S’en rendant compte, il se stoppa net, posant ses bras sur les accoudoirs du fauteuil, s’enfoncent un peu plus dans le confort qu’il offrait. Son trouble ne l’empêcha pas pour autant de jeter un regard noir à Ostara. « J’ai échoué bien trop de fois, je ne laisserais plus mes erreurs détruire la vie de mes enfants. » À commencer par fuir quand les choses deviennent trop compliquées ou hors de portée. À commencer par ne pas prendre le temps de comprendre, se laissant emporter par la haine et le chagrin. Se penchant, pour être plus près de la femme, les coudes appuyés sur les genoux, rassemblant une nouvelle fois ses mains, il la dévisagea à nouveau sans honte ni retenue. Elle était toujours une menace pour lui et ça resterait le cas tend qu’elle n’en prouverait pas le contraire. « Beaucoup réalise l’erreur de m’avoir pris pour un idiot bien trop tard. Vous devriez réfléchir et me dire qui vous êtes pour ai kul, avant qu’on ne vous ajoute à la liste. » Ce sont toujours les moins stupides qui finissent mal. Quand on se croit plus intelligent il se passe toujours quelque chose de mauvais. Un genre de retour de bâton. Zéleph ne faisait pas d’amalgame. Il connaissait à valeur, ni brillant, ni stupide, juste parfois ridiculement immature. Ses yeux brillaient d’un feu furieux, planté dans celui de la femme. Vert. Il se rendit pour la première fois compte qu’elle avait les yeux verts, sombre et profond, tirant vers le jaune en son centre. Un étrange sentiment s’empara alors de lui et c’était comme s’il était soudainement noyé.

Il se redressa doucement, une angoisse incontrôlable venait de faire surface. Quel genre de maléfice pouvait-elle jeter pour qu’il se sente perdu à ce point ? C’était comme si ses yeux… non… comme si son cœur se brisait à nouveau. Se détournant pour regarder Azaël, le doute d’être à la hauteur s’intensifia. Il avait envie de fuir, il n’aimait pas cette situation. Serrant les poings, la mâchoire te les yeux il prit le temps de se calmer avant de ce concentré à nouveau sur eux. Il ne laisserait pas ses émotions l’emporté. Il ne laisserait rien l’empêcher d’être présent. S’enfoncent à nouveau dans le confort du fauteuil, il croisa les bras sur son large torse, ne lâchant plus Az des yeux, refusant de regarder Ostara une nouvelle fois, de risque d’as nouveau perdre ses moyens.

Ai kul = mon fils ma bataille /o
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Mitsu
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◈ YinYanisé(e) le : 07/07/2005
Mitsu
Dim 05 Nov 2017, 18:37

Mitsuko sourit. Alors, chéri, que t’arrive-t-il ? pensa-t-elle avec délectation. Elle haussa un sourcil à sa menace à peine voilée. Il ne lui faisait pas confiance et, d’un côté, elle ne pouvait guère l’en blâmer puisqu’elle faisait tout pour que rien ne puisse les rapprocher. « Vous m’avez bien laissée seule avec lui avant votre arrivée. Il n’est pas mort que je sache. ». Elle but une gorgée du thé comme pour faire passer la sècheresse de son ton. C’était étrange mais elle n’arrivait toujours pas à comprendre comment retrouver le goût. Aussi fade que possible, elle était contrainte de reconnaître que ce n’était pas faire honneur au savoir-faire des Evershas que de le boire. Elle reposa la tasse, obligée de se rendre à l’évidence : il y avait des choses qu’elle ne maîtrisait plus vraiment. Enfin, elle apprendrait à manier l’Illusion d’Edel à la perfection avec le temps. Elle l’écouta parler de ses erreurs et se prit à avoir des pensées légèrement sadiques. Quelle vilaine. Doucement, elle se recula sur sa chaise pour placer son dos contre le dossier, baissant légèrement la tête tout en continuant de regarder l’homme. Azaël, lui, vint emprunter la tasse de thé de son père. Il la tourna deux fois puis commença à boire le breuvage avant de retourner à l’horloge qui commença à se métamorphoser. Il jouait avec le bois, le tordait, afin de donner une œuvre qui n’avait rien à voir avec la précédente. Pour autant, Mitsuko restait figée, s’amusant à contempler un visage qu’elle avait déjà vu passer par des émotions bien contraires. Il n’était jamais aussi beau que quand il la savait à lui, conquise au creux de ses bras. Néanmoins, elle aimait tout autant le regard qu’il lui lançait à présent, celui d’un homme agacé et près à se battre s’il le fallait. Oh, elle ne l’avait pas encore énervé suffisamment pour ça. Cela viendrait, sans doute. Aussi, elle se mit à frapper la table du bout des ongles, avec son index et son majeur, l’un après l’autre, en rythme, avant de se lever. Sa robe noire frôlait le sol et, à dire vrai, elle ressemblait à une Sorcière, une femme empoisonnée qu’il n’était pas très sage d’approcher.

Quand Azaël remarqua qu’elle était debout, il fit une petite moue, recommençant son manège. Il regarda deux fois à droite et deux fois à gauche, passant d’un visage à un autre. Un trou se forma dans l’horloge dans lequel il posa sa tasse avant de sortir de la pièce. « Je crois que vous l’effrayez. » murmura-t-elle. « À moins que ce soit moi. ». En réalité elle doutait qu’il ait eu peur. S’il pouvait supporter de côtoyer Erza et les Réprouvés de Bouton d’Or, il pouvait supporter un nombre incalculable de choses. Lentement, elle s’avança, plaçant ses mains de chaque côté de Zéleph, sur les accoudoirs du fauteuil. Elle se pencha pour qu’il la regarde. « Je vous trouve amusant, assez pour ne pas vous tuer aujourd’hui du moins. ». Elle aurait pu. Elle ne l’aurait pas voulu. « Cependant, je crains que les échecs de votre vie ne concernent que vous. Je ne suis pas de celles qui écouteront vos lamentations. ». Il y avait quelque chose en lui qui l’attirait profondément. Elle s’en rendait compte maintenant qu’elle était proche. Ce n’était pas elle qui provoquait ce sentiment. C’était son instinct qui commençait à se réveiller. Son âme… Mitsuko la voyait briller et elle semblait si délicieuse qu’être à cette proximité était dangereux. Elle essaya néanmoins de passer outre. Il fallait simplement qu’elle reste à cette distance, qu’elle ne s’approche pas trop près de lui, même si c’était tentant au possible. Provoquer un tigre était toujours une chose excitante. Elle avait envie qu’il la morde. « Et je ne vous dirai ni ce que je fais ici, ni comment j’ai connu Azaël. Que cela soit clair dès à présent, je ne me plierai pas à vos exigences. ». Sa voix ne devint qu’un murmure. « Par contre, si vous continuez à me menacer, alors vous risquez d’avoir à mettre vos menaces à exécution pour que j’y crois vraiment. Vous savez ce qu’on dit : ce sont les plus petits chiens qui aboient le plus fort. ». Son regard se baissa doucement vers son torse. Elle le regardait avec un appétit certain mais il ne pouvait savoir ce qu’elle convoitait au juste. Son âme était dans son corps depuis des Ères et des Ères. Son Esprit était consistant. Elle était sûre que si elle la dévorait… Non. Elle remonta ses yeux dans les siens brusquement. C’était une très mauvaise idée de rester ainsi à ses côtés. De toute façon, elle était certaine que si elle le titillait sur quelque chose de plus charnel alors il repousserait sèchement ses avances. Elle se souvenait très bien d’Aria. Il lui avait cassé le nez, jadis. Cependant, il avait peut-être changé. Ici il était le père. Dehors il était l’homme. Elle n’avait jamais douté du fait qu’il ait un succès monstre avec les femmes. Elle en avait même tué plusieurs par le passé, sans jamais le lui dire.

Mitsuko se redressa, touchant le nez de Zéleph avec son index au passage pour exciter ses réflexes. « Ne me cherchez pas, vous risquez de me trouver. ». Elle le menaçait clairement, son regard se faisant brûlant. Le défi s’y lisait comme dans un livre ouvert. D’un même temps, elle relâcha son emprise sur Illithya qu’elle avait cloué à l’un des murs de la maison grâce au même don qui lui permettait de faire venir à elle les objets. C’était pratique. Elle savait à présent que la Magicienne ne tarderait pas à arriver. Ce n’était qu’une question de secondes. Il fallait bien mettre un terme à cet entretien, avant que l’un d’eux n’ait à l’idée de tuer l’autre pour de bon. Il pouvait être terrifiant lorsqu’il s’énervait et elle n’était pas sûre de contrôler son appétit longtemps en sa présence.

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Dim 05 Nov 2017, 22:58


Étrangement plus que de colère, il commençait a s’ennuyer. C’était que tourné autour du pot ça lui donner la nausée et elle semblait bien entrainer. Avait-il commencé à se plaindre ? Non, il avait fait part d’une vérité propre, simple. On s’approcher d’un de ses enfants et il montrait les dents. Ont les toucher et une mort lente et douloureuse était assuré. Ce n’était pas si dur à comprendre pourtant. Seulement comme toujours une femme d’une certaine puissance ça se croit toujours plus intelligente qu’un homme comme lui. Seulement là, il n’était pas question de stratégie, il était question d’instinct. Celle d'un père.

Le rèprouvé avait fini par la piquer elle aussi, elle devenait un peu agitée semblait-il et il en ressentait soudain une étrange fierté. Elle parlait beaucoup pour ne rien dire, c’était agaçant. Des questions simples devaient avoir des réponses simples. Rien de compliquer, un enfant pouvait comprendre les règles du jeu. Les gens trop malins étaient le plus stupide, Zéleph en était persuadé et vue son expérience, il avait plutôt raison. Bien sûr il ne pouvait pas non plus se plaindre de la vue généreuse qu’elle lui offrait soudain sur son glorieux décolleté, mais très franchement ça devenait gênant. Ah… il ne faut pas jouer quand on ne connaît pas les règles.

Sans qu’il n’arrive plus à se contrôler, il lança la main pour agripper fermement la taille d’Ostara et la faire tomber avec force sur ses genoux. Elle n’avait aucune idée des leviers qu’elle activer. Elle n’avait aucune idée de ce dont il était réellement capable, et il la prenait clairement pour une folle pour ne pas avoir assez bien jauger son adversaire avant d’attaquer. Un petit chien ? Elle penser peut-être l’insulté et finalement il trouvait ça drôle. Enfaite-il avait envie de rire. Zéleph était peut-être l’incarnation de l’imprévisible, il était dangereux de s’approcher si près d’un animal tel que lui. Elle était si sûre d’elle qu’elle en avait certainement oublié les bases a ce jeu: personne ne gagne jamais. Il ignorait ce qu’elle voulait et aimer de moins en moins cette incertitude, mais une chose était certaine il ne la laisserait pas croire qu’elle était capable de l’intimider. C’était que finalement peut-être qu’elle avait dit vraie, et ne savait pas qui il était. Il se pencha sur elle, murmurant lentement d’une voix rauque à son oreille. « Tu n’as même pas idée ». Il esquissa un sourire, puis sans prévenir, ni sans même la regarder il se leva aussi brusquement qu’il ne l’avait jeté sur ses genoux. Zéleph n’avait que peut faire qu’elle tombe ou arrive à se rattraper, pour être honnête il avait une envie sadique de lui faire mal. Replaçant correctement son kimono sur ses épaules, il la contourna, ne voulant pas rester une seconde de plus près d’elle, de peur de faire quelque chose de regrettable finalement.

Jetant un œil à l’horloge il savait que son heure de départ était venue. Azaël quittait toujours la pièce un peu avant qu’il soit temps pour Zéleph de partir. D’une certaine façon le réprouvé imaginait que cela évite des adieux inutiles, mais les premières fois cela ne l’avaient pas empêché de le blesser. Aujourd’hui c’était un rituel, et il était quelque part satisfait car c’était peut-être le signe que son fils se soucier de lui finalement. Cela n’empêcha pas le réprouvé d’être furieux de ne pas avoir eu son moment privilégier pleinement à lui. Cette insupportable femme s’en était bien assuré et il se retrouva à coincer dans un curieux dilemme. Il était temps de partir, certes, mais il n’avait aucune envie de laisser cette folle avec son fils. C’est quand il faillit prendre la décision de resté malgré tout qu’il vit Illithya apparaître au coin d’une porte, et elle ne semblait pas au mieux de sa forme. Était-elle souffrante ? Se serait-il réellement trompé ? Non, on aurait quand même eu la décence de le prévenir, et puis les provocations de cette femme étaient bien trop méprisantes pour qu’elle soit là à rendre service. « Illithya ? Vous allez bien . » Il s’avança vers elle, plus curieux que réellement inquiet, mais ça resté la première fois qu’il posait cette question à la femme, ne s’étant avant jamais réellement soucier de son bien-être. Il n’eut même pas le courage de l’accusé d’avoir laissé son fils, bien que la rancœur fût présente. Son erreur fut peut-être là d’ailleurs, quand il tourna le dos à Ostara pour s’inquiéter de sa… quoi déjà ? Belle-mère ? Il n’était jamais certain. « Cette femme, la connaissait vous ? » Seulement quand il se retourna pour montrer l’intrus en question, la pièce était vide. L’insulte qui glissa alors en Zul'dov d’entre ses dents fut le seul reflet de sa frustration.  Finalement il savait maintenant comment elle était entré et ça l'inquiéter fortement pour la sécurité de tous ici. Il faudrait qu'il parle a Erza à se sujet.


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Mitsu
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Mitsu
Lun 06 Nov 2017, 00:21

En d’autres temps, elle aurait interprété son geste comme une volonté de lui faire comprendre ses idées lubriques. Aujourd’hui, elle se demanda quelle mouche l’avait piqué. Elle ne pouvait pas lui en vouloir de ne pas comprendre l’étrange attraction qu’elle entretenait bien malgré elle envers sa personne. Son Âme semblait aussi délicieuse que l’était à présent le sang des personnes aimées pour un Vampire. Elle dut se retenir de ne pas la prendre. Il jouait avec le feu, convaincu sans aucun doute qu’il lui était supérieur. Finalement, peut-être était-ce aussi ce qu’elle avait aimé chez lui. Elle le préférait grand et fort que petit et affaibli. Peut-être était-ce là le nœud du problème. Elle avait épousé le Roi des Réprouvés, le maître incontesté du Circus Brothel et, suite à des Ères de passion, il était réapparu devant elle, après des années d’absence, comme un moins que rien qui, en plus de cela, semblait se complaire dans son état. Elle se demandait s’il avait changé, amoureuse de la puissance qu’elle était. Cette interrogation avait-elle seulement la moindre importance ? Elle n’avait pas l’intention de le croiser de nouveau. Ce serait idiot, voire même dangereux. Aussi, en y réfléchissant, elle le regarda un instant, pensant qu’il était bien mieux sans elle, et, par là même, elle sans lui également. Ils n’étaient pas faits pour s’entendre. Elle ne le permettrait pas, plus maintenant. Quoi que… D’un autre côté, objectivement parlant, il était ce qu’elle recherchait. Non, ce serait idiot. Elle leva les yeux au ciel, sachant pertinemment qu’elle était elle-même la cause de son combat interne. Les autres individus en ce monde étaient réellement tourmentés par leurs émotions, sans pouvoir faire autrement que s’en accommoder. Elle, elle avait le pouvoir de ne rien ressentir, c’était même son état naturel à présent, mais elle trouvait le moyen de se créer elle-même des problèmes. Légèrement folle ? Peut-être. En attendant, le jour de sa mort, elle ne regretterait pas sa vie.

Lorsqu’il lui souffla son avertissement, elle émit un rire bref. Oh si, elle avait idée. Elle l’avait vu ravager des villages. En était-il encore capable ? La question pouvait cependant se poser. Elle avait eu d’autres problèmes à régler ces derniers temps, plus importants que de savoir combien de putes il s’était tapé ou ce qu’il faisait de ses journées. Elle était à peu près certaine qu’il avait repris son horrible habitude de fumer. Il ne sentait néanmoins pas l’alcool. Peut-être restait-il sobre le temps de voir Azaël avant de replonger dans ses vices une fois la visite finie ? Cet homme était instable et elle se posait beaucoup trop de questions. Elle s’en fichait et il l’ennuyait. « Hum. ».

Quand il se leva brusquement, elle ne tomba pas, flottant à quelques centimètres du sol avant de se relever. Elle aurait voulu se comporter comme une vraie chienne avec lui, l’acculer tellement qu’il aurait été obligé de détruire cette maison, mais elle devait battre en retraite. Sa mère allait entrer dans la pièce et, sincèrement, elle n’avait pas envie de la voir. Néanmoins, elle ne voulait pas laisser Zéleph s’en tirer à si bon compte. Elle utilisa donc Lux In Tenebris pour lui transmettre une maladie qui l’affaiblirait quelques jours. Cadeau d’adieu ; ou d’au revoir, tout dépendait d’à quel point elle serait puérile. C’est qu’elle avait tellement envie de se battre avec lui… Elle n’était plus sa femme à présent, elle n’avait plus aucune obligation de bien séance. Elle était une inconnue de laquelle il ne savait rien, une inconnue qui pourrait bien vite devenir gênante. Elle savait jouer la garce. Aussi, avant de disparaître dans les ombres, elle enleva l’une de ses boucles d’oreille : une araignée vert émeraude qu’elle laissa sur le sol.

De retour à l’auberge, elle fixa un moment la Couronne Élémentaire. Si elle la mettait, elle pourrait savoir ce qu’elle ressentait véritablement. Elle détourna le regard. C’était hors de question. Elle était ici dans un but précis : un énième Conte Vaughan qui séjournait ici ; célibataire, très peu de renom, mais riche. Il n’était pas spécialement beau mais, son apparence, en réalité, ne lui importait pas. Elle allait l’épouser, devenir Comtesse, accéder à ce qu’elle désirait et puis, d’ici quelques lunes, il décéderait mystérieusement. Si elle savait jouer l'assurance, elle savait également très bien jouer les ingénues. C’était ce qui plaisait à cet homme, le genre de femmes à lui rentrer dedans et à s’excuser en rougissant. Pathétique.

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Une visite plus ou moins inattendue [Pv Mitsuko]

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