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 Entrevue inattendue [Pv - Lucrezia]

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Sam 28 Mar 2015 - 18:04


« Es-tu certaine que cela ne te dérange pas ? » - « Ne sois pas idiote. Maëlith peut survivre à l'une de tes petites absences. Je sais que tu as besoin de repos. Prends ton temps. » - « N'hésite pas à me rappeler au moindre soucis. » - « Je n'y manquerai pas, Lily. Arrête de t'inquiéter pour nous et  pense à toi. » La Vénus hocha doucement la tête. Elle paraissait encore hésitante. « Ce n'est pas une bonne idée. » finit-elle par murmurer. « Les filles ont besoin de moi. » - « Leur seul problème c'est ton état. Change d'air, voyage, vois des amis et reviens lorsque tu seras convaincue que tu peux rester plus d'une minute en face de ton grand-père et des Anciennes sans avoir l'irrépressible envie de les traîner en justice. Encore, je parle pour l'hypothèse la plus morale selon tes propres principes.»  Lily-Lune soupira, les lèvres frémissantes dans l'ombre d'un sourire. « Tu as sans doute raison. » consentit-elle. « Je reviendrai tout de même vite. » - « File, Lily. Je m'occupe de tout. Ils comprendront.» Les jeunes femmes s'enlacèrent brièvement puis l'Orine quitta en catimini la Cité. Ces derniers temps, la jeune Reine menait une existence compliquée. Malgré ses efforts, elle peinait à accepter ses noces avec Jun et le temps n'y changeait rien, même si elle ne pouvait qu'aimer les enfants qui naquirent de l'hymen forcé. Devenir une épouse Taiji n'avait jamais fais parti des projets qu'elle avait envisagé, pas plus que d'évincer Caleb de sa vie.  Cependant, le sort, l'ironie et le destin en avaient décidé autrement et elle ne pouvait que se plier aux exigences qu'on lui imposait. Dans ce climat de chaos, Juri revint un jour accompagné du reflet d'un fantôme d'autrefois.  Le visage de la demoiselle avait trahi ses appréhensions, balançant entre fierté, joie et honte. Elle était revenue avec Vlad, non pas le père disparu mais le fils dissimulé à sa propre  mère par des Muses peu scrupuleuses qui pensaient pouvoir manipuler impunément la toute jeune femme qu'elle était autrefois. S'il y avait bien longtemps que les intéressées ne faisaient plus parties du gouvernement, elles restaient des Anciennes de Maëlith, présentes à la Cité. La découverte ne fit qu'aggraver les tensions et le récit de Juri sur les événements qu'elles voulaient taire n'arrangea rien.  Ce fut Marcus Araé qui asséna le coup de grâce. Le Mars des temps jadis et aïeul de la Vénus était revenu d'entre les morts lorsque la magie s'effondra. Il ne repartit pas. Homme aussi étrange que mystérieux, il était animé par ses vieux démons et hanté par leurs ombres. Lily-Lune ignorait la teneur de ses erreurs. Ils ne s'entendaient pas vraiment, trop différents en dépit du lien de sang. Il menait des expériences dérangeantes sur lesquelles la jeune femme tâchait de fermer les yeux mais elle ne put que désapprouver sa dernière prouesse. Il avait créé une femme, un être à qui il donna la vie, une créature dont l'apparence était trait pour trait la sienne. Il ne fournit par la moindre explication, se bornant à maugréer et à éviter le sujet. Le clone était raté, d'une certaine manière. Elle était une Sirène. La pauvre ne comprenait guère la situation mais Lily la prit sous son aile et elle choisit de s'appeler Honoka.

C'était trop d'émotion pour la belle et fragile Lily-Lune. De plus en plus, elle sentait peser sur ses épaules un poids qu'elle ne pourrait supporter éternellement. De là naquirent plusieurs idées. L'une ne pouvait être formulée, elle devait être tut comme un secret inavouable. Une autre était plus douce et légère. Alors, sur un coup de tête ou un coup de cœur, elle chevaucha jusqu'à Megido.

Lily-Lune faisait lentement tourner une cuillère dans l'eau bouillante de son thé. Le jour pointait à peine. Pourtant, la lumière matinale avait quelque chose d'éclatante et noyait la Cité des Orishas d'une chaleur agréable. Assise sur le rebord de la fenêtre entrouverte, la jeune femme scrutait les paysages exotiques, rêveuse. Elle était arrivée tard, la veille, et avait fait halte dans une auberge confortable des quartiers riches. La journée semblait murmurer mille et une promesses, déclamer que l'accomplissement de quelque chose de grand ne pouvait être que récompensé. L'impression était troublante mais en rien dérangeante. Elle trouvait même en elle un certain salut, une sensation de paix. Le sentiment était si beau qu'elle ne désirait l'expliquer, souhaitant simplement en profiter le temps qu'il durerait. Tout en buvant une gorgée de sa boisson chaude, elle se mit à songer à la raison de sa visite. Cocoon. Lily-Lune ne le connaissait pas très bien. Pourtant, elle l'appréciait. D'ordinaire si froide et distante avec les hommes et, plus généralement, avec les étrangers, il y avait quelque chose en lui qui la poussait à faire preuve de moins retenue. Ce qu'il était allégeait les peines. L'Orine aimerait qu'ils soient de franches amis. Elle soupira, se trouvant sotte. Que lui avait-il pris ? Il était inconvenant de venir sans s'annoncer. L'Orishala pouvait ne pas être là, ou simplement ne pas vouloir la recevoir. Cela n'empêcha pas la jeune femme de se préparer une fois que l'heure fut plus convenable. Un brin nerveuse, elle longea les grandes rues de Megido en tâchant de ne pas se préoccuper des regards qui pesaient sur elle et des réflexions plus ou moins élégantes qu'elle entendait. Les mœurs des Orishas et des Orines étaient aux antipodes et on ne se promenait pas dans les parcs de Maëlith comme dans les petites ruelles de la Capitale de Cocoon. La Vénus occultait sans trop de mal les alentours. Elle avait l'habitude qu'on la lorgne avec insistance. De plus, en l'instant, elle détonait du décor. Élégante et sensuelle, sans une note de vulgarité, elle était la princesse idéale des contes d'autrefois. Son teint de porcelaine contrastait avec l'ébène de ses cheveux, relevé en une coiffure faussement lâche dont des longues mèches filantes dépassaient du chignon  haut piqué de fleurs fraîches et de broches. La touche de sang des nuances naturelles de ses lèvres avait quelque chose de hypnotisant, à l'instar de ses grands noirs. Elle portait un joli kimono, vêtement traditionnel et signe distinctif de son peuple. Les teintes du tissu étaient chaudes, de rouge et de sombre. La toilette soulignait la ligne parfaite de Lily-Lune tandis que les manches démesurées ajoutaient davantage de fluidité à ses mouvements éthérés. Elle dégageait une prestance telle qu'on ne pouvait la confondre avec une femme du peuple, même s'ils étaient nombreux à ignorer l'existence du peuple de Mäelith. C'est ainsi qu'elle arriva à l'Eorishaze.

Quelqu'un ralentit le pas en apercevant la Dame qui arrivait. « Que puis-je pour vous ? » Lily-Lune était indécise. Il était encore temps de filer sans demander son reste. Pourtant … « L'Orishala est-il présent ? Je suis Lady Araé. » demanda-t-elle de sa voix douce.                                                                                                                                                                                                                                                                                                                              
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Lun 25 Mai 2015 - 1:57


« Pardonnez-moi, mais.. Puis-je prendre une courte pau.. » , « Ma Dame, il n'en est pas question ! La peinture séchera si je cesse de la manipuler, et la qualité en pâtira ! Faites preuve de patience, je vous prie. » , « Oui ! » Réponse déterminée, dite presque par inadvertance. Voilà deux heures qu'elle gardait l'échine droite, le menton relevé, les mains délicatement superposées, par soucis d'une éloquence inée, mais qu'elle ne pouvait gâcher par une posture indigne de son rang, de son statut tout juste acquis. Elle n'avait nulle impression d'avoir changé cependant.. Sa peau restait de cette même couleur et texture d'albâtre, sa chevelure et ses yeux devenus violines n'avaient fait que s'étendre jusqu'à son bassin, tandis que son coeur lui n'avait rien perdu de sa passion, de sa modestie, de son sens du sacrifice.. Elle ne vivait, seulement, plus dans la peur. Celle de tout perdre, celle d'être rejetée. Elle ne craignait plus d'approcher l'homme, de le toucher, de lui faire mille aveux pour confesser ce qui pendant des années était restreint. Inutile à dire que la dépendance n'en était devenue que plus grande encore, jusqu'à prendre une ampleur que l'homme ne devait suspecté, mais que Lucrezia n'ignorait guère. Rien que s'en séparer, de le voir quitter son champ de vision, de s'aventurer à des lieues de distance où ses phalanges élancées et petits bras ne sauraient l'atteindre.. Tout était devenu insupportable.. À savoir comment elle guérirait ce coeur malade, le délivrait de ce poison.. Appétissant, enivrant, à quoi bon ? Cette cage dorée était tout ce qu'elle avait toujours souhaité.

Sur son visage, on lisait l'indifférence, et l'insupportable autorité que cet homme avait sur elle, à qui elle ne souhaitait pas désobéir principalement, et encore une fois pour des raisons dont bon nombre n'auraient que faire, par soucis d'étiquette et de bonne tenue. « Je comprends ma Dame, que l'absence de l'Orishala vous pèse.. ou vous peine, mais faites l'effort d'atteindre son retour. Je pense qu'il vous fera bientôt le plaisir de son retour » Elle ne put refouler une mine passagère entre la stupeur et l'indignation, ne partageant guère cette affection particulière qu'elle avait d'observer autrui, mais qui l'insupportait assez une fois qu'on l'utilisait à son égard, et davantage à son encontre. Elle vit l'immuable ataraxie qu'inspiraient ses traits se déchirer sous un petit sourire, qu'on ne saurait différentier de l'ironie pure ou juste d'une impuissance accentuée. « Je suis confuse d'avoir été si transparente.. Il avait des affaires plus importantes à traiter. Il n'est que de son devoir d'y.. » Elle fixait la place vide à ses côtés, et crut bon ne pas s'éterniser sur ce qu'elle considérait comme bien trop personnel. Parler du lien qui les unissait n'avait plus les mêmes airs de tabou qui avaient pu par le passé peser sur ses épaules, ce sentiment ayant muté en une religieuse peine, un bonheur qui passait par la présence de l'autre et qui ne saurait donc exister en son absence. Ils se comprenaient, et des mots ne sauraient être nécessaires dans leurs échanges, voire même suffire à exprimer quoique ce soit qu'ils eussent pu adresser comme paroles l'un à l'autre. Elle jugeait alors ce sujet accessoire, sans appel, et préférait de ce fait, faire la sourde oreille, taire le sensible pour ne choisir que l'abordable.

L'heure qui vint s'ajouter aux deux précédentes qui dans le sablier du temps s'étaient déjà écoulées, n'en furent alors que plus pénibles encore, cette latence repoussante s'étant installée jusque dans la moelle de l'espace lui-même. L'un cherchait à briser la glace, tandis que l'autre continuait d'acquiescer aux paroles qui lui étaient dirigées. L'ambiance flegmatique n'aurait su s'estomper, si un serviteur la jeune vampire n'avait pas sommé. « Mme Lucrezia ! Je vous trouve enfin » Essoufflé, il fit irruption dans la chambre, et la jeune femme pouffa presque de rire en voyant la face éreintée, farouche et vindicative du peintre, son masque d'os s'effriter sous l'ébahissement d'une chose qu'il n'avait décidément point prévu, et sur laquelle alors, elle n'avait aucune emprise. « Mais qu'est-ce donc que cette charade ? Je croyais avoir bien dit que personne ne devait nous interrompre ! » , « Comme vous pouvez le voir, il est question d'une affaire de la plus haute importance. Je me suis vu obligée de faire abstraction de vos paroles » L'individu, d'une maigre révérence, s'approcha de la concernée, lui souffla quelques mots à l'oreille. ''Lady Araé'' Sa sonorité elle-même impliquait le statut et la présence qui de cette femme se dégageait.. L'identité de la jeune personne ( venue certes à l'improviste ) n'avait rien d'un secret d'état, arborant une chevelure éclatante d'un noir de jais profond, des habits prônant les attributs naturels de la gente féminine, le sourire d'une déesse, un charisme ineffable que l'on eut reconnu du premier regard. « Bien. Menez-moi à elle » Et elle prit place debout, de toute cette magnificence, prestigieuse prestance dont elle faisait preuve au possible, mais qui semblait en partie éteinte pendant toute la durée de cet entretient. L'homme fumait par les oreilles, ses joues recouvertes de rougeurs, l'arc de ses sourcils plissé en deux. « Mais nous n'avons pas.. » s'écria-t-il dans un élan de rage, avant qu'il ne distingue derrière lui, le visage blême ( sûrement par la fatigue ), quoique de cette même couleur qui était caractéristique à tout orisha. « Il m'a tout l'air considérablement achevé.. Et n'ayez crainte, il est impossible de représenter tout le charisme d'un vampire dans un simple et seul tableau » ….ce qui finit par achever les nerfs déjà prêts à lâcher de l'incongru personnage.

~

La jeune femme arrivait dans une hâte non feinte. Sans pour autant enfreindre quelque règle de bienséance, elle se dépêchait d'atteindre la chambre dans laquelle on faisait la convive patienter. Nerveuse, ne sachant pas réellement quoi faire et n'ayant eu depuis bien longtemps de contact si officiel, elle enclencha la porte d'une main forte, tendue. « Me voilà. Pardonnez mon retard, en dépit du fait que je ne sois pas celle que vous attendiez. » Elle baissa la tête en guise de respect. Elle n'était en rien comme cette femme, de telle sorte qu'un malaise elle ne put empêcher de croitre. Malgré cette première impression, elle en appelait à l'admiration et le petit bout de femme à la tignasse bouclée ne put que laisser un sourire couvrir ses lèvres. Jouant avec les plis de sa robe, deux pans qu'elle écarta de ses petites mains dans un geste de bienveillance et politesse, elle vint s'asseoir plus près. « Je me prénomme Lucrezia, selon les coutumes de ce peuple. En l'absence de l'Orishala, me permettez-vous de vous tenir compagnie ? Il ne saurait plus tarder, et il vous sera alors possible de mener à bien votre entrevue. » D'un signe de la main soulignant son amabilité qu'un sourire vint enchérir, elle somma un serviteur qui leur apporta de quoi se rafraîchir, avant de revenir à la place qui lui revenait. De ce même ton calme, immuable, elle reprit. « Étiez-vous venue pour affaires urgentes ? Je vous invite à nous rendre dans les jardins si jamais l'air du palais vous incommode ou vous met mal à l'aise. L'ambiance peut s'avérer si lourde ici.. » Néanmoins, ses paroles ne poussaient à rien, n'imposaient aucune restreinte à la magnifique existence qui se dressait devant elle. À elle revenait le choix des mots, l'organisation même de ces dernières, et elle ne cherchait pas à lui soutirer quelque information qui soit. Elle avait cru comprendre qu'elle était une jeune personne de toute beauté et dont personne ne chantait les méfaits, et ainsi se permettre une certaine paix d'âme n'était pas du grand luxe. Pourvu que cette rencontre inopinée, soit aux yeux de l'une comme de l'autre, aussi bénéfique qu'elle le portait à croire…

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Entrevue inattendue [Pv - Lucrezia]

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