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 "Tourmentez les esprits et faites tomber des têtes" [Pv: Léto - test niveau IV]

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Mer 31 Aoû 2016, 16:14


Drosera arborait l’une de ses rares nuits paisibles où le silence était reine à son tour. Les hurlements des chouettes s’étaient tu pour ne laisser que le vent siffler. Assis sur la terrasse, je faisais tourner du bout des doigts mon dernier verre de cette soirée. Sa présence se fit très vite ressentir et je décidai de rentrer. Mon regard se porta vers la table, là où il se tenait. « Tu es venu rectifier le tir ? » « Tu ferais la même chose à ma place, n’est-ce pas ? »  Je souris en portant mon verre à mes lèvres. Sa lame brillait sous les flammes de la cheminée. Je balançais doucement la tête de droite à gauche, continuant. « Non. Je ferai bien mieux qu’un simple assassinat. » Mon regard le perça de part en part, sombre, comme à son habitude. « J’ai fait bien mieux qu’un simple assassinat. » Il ne comprit pas tout de suite le sens de mes mots, mais il ne tarderait pas à le faire. « Tu es un obstacle à ma réussite. Tu aurais dû te contenter de frôler mes pensées, de frôler mes désirs plutôt qu’à essayer de parfaitement les comprendre. » Son visage se crispa. « Nous voulons tous gravir les échelons, Aëran, mais toi… toi tu n’es là que pour dévorer ce qui t’entoure, posséder ce que tu penses être à toi. » Il s’approcha dangereusement, serrant sa lame. « Tu joues double jeu, tu utilises certains afin d‘atteindre ton but, mais en réalité, tu sondes afin d’éliminer ceux qui pourraient te faire de l’ombre. » Je haussais les épaules, feintant l’innocence. « Nous sommes à la Majestueuse après tout, à quoi t’attendais-tu ? » « Que mijotes-tu ? Pourquoi avoir tué Zula ? » Je laissais un court silence. « N’as-tu encore rien compris ? » un autre silence s’installa avant que mon verre lui soit jeté en plein visage. Il l’évita de justesse et je saisis l’une des chaises pour lui lancer dans les jambes. Tandis qu’il tombait à la renverse, se relevant au plus vite, j’appelais Aglakh au plus profond de moi. D’une vive douleur, il déchira le voile pour se retrouver dans le monde réel, Entourant de son corps l’Alfar. « Puisque tu me le demandes si gentiment, je vais te dire ce qui se trame dans ton dos. » La lame frappa vainement les écailles du Monstre. « C’est toi qui es venu me chercher après tout, je te dois bien ça. » Je tournai autour de la Bête pour me retrouver face à lui, saisissant la lame en enfonçant mes ongles afin qu’il la lâche. « Je n’avais aucunement l’intention de te laisser gagner du terrain, ni toi ni tous ceux que les rebelles suivent aveuglément. » Je jetais la lame au loin. «  À la première seconde où tu m’as parlé de ton don d’entrevoir les intentions de ceux que tu croises, à l’instant même où tu as cru m’apercevoir tel que j’étais, j’ai su que tu serais un problème, mais aussi facile à éliminer. Tu effraies parce que tu as l’intime conviction que l’on ne peut te mentir, et les autres aussi. Au final, je ne t’ai jamais menti, je n’ai fait qu’omettre parce que tu ne posais pas les bonnes questions, et tu n’as rien vu venir. » Mon ton était descendu tel un murmure menaçant. « Je prendrai la tête des Rebelles, je garderai sous la main les plus dociles et j’éliminerai les autres. » Je me rapprochai de lui. « Bien évidemment, je continuerai le travail que nous avons commencé et tu ne seras pas là pour regarder ce gouvernement tomber. » Je reculai vivement alors que sa tête frappa dans le vide. « Oh ! » m’exclamais-je en mimant le rappel. « J’ai peut-être laissé sous-entendre que tu avais l’intention de nous trahir… Cependant je ne sais pas d’où vient cette rumeur. » Je souris en pensant aux restes de la troupe. « Eux non plus surement. » Je lui tournai alors le dos, la voix plus sombre. « Je ne sais pas non plus qui a mis ses preuves dans le tiroir de ton bureau, mais peut être devrait-tu partir avant que quelqu’un ne les trou…. Oh ! Attend ça me revient maintenant, il me semble qu’ils y sont déjà, qu’ils les ont déjà trouvés, et qu’ils ne tarderont pas à venir ici. » Je saisis son épée, la serrant fort. « Je suis une victime dans toute cette machination. »  Je me rapprochais de lui, alors qu’il se débattait comme un forcené. « Comment as-tu osé nous trahir Davis ? Toi, celui que tout le monde suis aveuglément sans se poser ne serait-ce qu’une question ? » Je plantais la lame dans mon épaule gauche, me laissant choir à terre avant de reculer contre le mur. « Traitre ! » criais-je le visage déformé. La porte, déverrouillée tantôt par Davis, fut poussée et la pièce investie par un petit groupe de quatre rebelles. Lorsqu’Aglakh relâcha Davis sous mon ordre, il se mit à courir vers moi, en vain. Deux Alfars le saisir et le plaquèrent au sol. « Lâchez-moi ! C’est un piè… » Rapidement, je me relevais, les traits plissés. Saisissant l’un de mes couteaux, je lui lançais au travers de la gorge. « Sale traître ! » lançais-je le visage tordu par la colère. Quelques secondes passèrent avant qu’ils ne décident d’emmener son cadavre au loin, un Alfar s’approcha de moi. « Il a ce qu’il mérite. » Il enleva la lame de mon épaule, m’arrachant un plissement du visage. « Cet enfoiré a essayé de me tuer. Puis-je en savoir les raisons ? » Tandis qu’il s’occupait de panser ma plaie, il soupira. « La politique. Il a reçu l’ordre, d'un dignitaire, d’éliminer ceux qui menaient la rébellion avec lui pour pouvoir la diriger seul. Par la suite ils auraient démantelé tout le réseau, celui tirant les ficelles auraient eu son instant de gloire pour avoir découvert la rébellion et l'avoir arrêté avant qu'elle ne prenne une réelle importance. Pour lui, la peur que cela aurait suscitée aurait suffi à la faire taire et aurait rendu moins probable un autre soulèvement. » « Je vois. » Finis-je par souffler. « La mort de Zula ? » demandais-je. « C’était lui. » Il posa la main sur mon épaule. « Il semblerait qu’il ne reste plus que vous et Ivela. » Il recula et continua d’un ton plus sérieux. « Nous avons réussi à récupérer des informations sur quelques têtes importantes du gouvernement. Ça ne plaira pas à beaucoup. » J’acquiesçai. « Très bien, faisons en sorte que demain matin, tous soient mis au courant. » La porte se referma sur la scène ensanglantée, Aglakh de nouveau en moi. Dès l’aube, tous sauront que trois dignitaires du troisième plateau concluaient des accords avec des étrangers à notre race derrière le dos de ceux plus puissants qu’eux, caché derrière une fabrique bien huilée. Ici, quelques-uns pouvaient y vendre les recherches des scientifiques eux même. Certes, les recherches vendues n’étaient pas d’une importance capitale et ne dépendaient pas de la survie de notre race, mais qui sait ce qu’ils pouvaient par la suite y vendre pour amasser plus de prestige ? Le doute planerait toujours dans les esprits.  

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Dim 04 Sep 2016, 15:35

" Messire Kilduis… Souffla le gentleman entre deux gerbes de fumée. Les échos se sont déjà répandus telle une traînée de poudre. Et c'est cela, votre principal problème. Kilduis frappa du poing sur la table en verre, ses muscles étaient aussi usées que son existence très – trop – avancée.
- Ceux qui ont parlé doivent payer ! À cause de leur imprudence, ils ont attisé les braises d'une insurrection, les Avatars risquent de prendre des mesures drastiques ! Son interlocuteur tira une nouvelle latte, ses pupilles azurées ne lâchant aucunement le dignitaire actuellement sur une pente glissante.
- Messire Kilduis… Répéta-t-il sur le même ton, froid et acéré comme une lame. C'est votre imprudence qui vous a démasqué, pas la leur. Vous êtes suffisamment haut-placé pour savoir que la Majestueuse est en train de changer. Il se leva du siège. Vous auriez dû faire plus attention, en ces temps tumultueux. Il laissa un silence s'installer, le temps escompté à Kilduis pour réfléchir à ses actes abjects. Cessez de marmonner ainsi, mon ami, vous verrez mes contacts sous peu. Prenez soin d'emprunter l'itinéraire que je vous ai indiqué. L'Alfar commença à sortir de la pièce.
- Oui… Merci, Messire Maendar. "

Cette demeure empeste toujours le pot pourri. Songea Nildrin en retrouvant l'air frais d'une journée grisâtre. Il rehaussa son costume et termina sa fumette. L'aube n'en était pas à sa dernière heure que le scandale avait déjà éclatée. Qui que puisse être les auteurs des rumeurs, ils se sont montrés diablement efficaces, ce qui n'était pas pour déplaire au Maendar. Silencieux comme à son habitude, Nildrin parcourra les gracieuses avenues du troisième plateau, Elenwë. Il avait un sens de l'observation peu égalable, il voyait les épines sur la tige d'une rose à des kilomètres ; et il s'avérait que les épines étaient nombreuses au jour d'aujourd'hui. L'Alfar n'était pas aveugle au point de ne pas remarquer que les Échos de la Nuit s'agitaient, trahissaient des mouvements trop brusques, trop prévisibles ; peut-être bien ceux qui les mèneront à la potence, dans la pénombre à l'abri des regards indiscrets. Ils ne se sentaient plus en sécurité au troisième plateau et cette agitation risquait de refermer Elenwë sur lui-même. Ce qui, pour Nildrin, était inacceptable.

Cela ne se serait pas passé ainsi sous le règne de Svana. Une amère nostalgie rejoignit sa réflexion. L'Alfar n'était pas bien connu pour sa loyauté envers les Dahlias Noirs, car fervent partisan de l'art de la précédente Amarante. Mais il n'était point non plus un danger, étant donné qu'il était un électron libre peu audacieux depuis des décennies ; du moins, en apparence, car il était bel et bien un actuel rebelle bien installé parmi les nobles. La révolte n'était pas loin, elle était si proche que Nildrin ne pouvait pas rester inactif. Il devait y mettre sa patte, son propre coup de pinceau. Et pour cela, il avait besoin d'une pièce-maîtresse. Il décida ainsi de se rendre chez un allié du plateau Círyon.

" Tiens donc, Nildrin, tu sors enfin de ta tanière ? Le concerné ne répondit pas à la provocation, il ne s'embêtait pas de vaines batailles. Il rentra sans dire un mot et attendit, assis dans le salon, que le silence lui confirme qu'ils pouvaient parler librement. Avec les rumeurs actuelles, je ne suis presque point étonné de revoir ta vieille bouille. C'est ton œuvre ?
- Non. Il alluma une cigarette. J'ai parlé à Kilduis ce matin, j'ai rendez-vous avec lui ce soir, je lui ai conseillé de passer par la rue Hellébore. Vexento – l'autre Alfar – étira un sourire narquois.
- C'est là que sont postés mes hommes, Cheslen et Vrinn. Nildrin ne trahissait jamais sa joie, mais il fulminait à l'idée d'avoir ficelé ce stratagème.
- Il était temps que ce vieux débris libère Elenwë de sa présence pestilentielle. Il tira une latte, son regard s'évaporant vers les carreaux de la fenêtre. Vexento se pencha en avant sur son fauteuil, les coudes sur les genoux.
- Que cherches-tu à accomplir, Nildrin ? Je ne crois pas avoir entendu te manifester lorsque les premières graines de la rébellion ont été semées…
- Le trône des Amarantes, la place des Avatars, tout cela m'importent peu dans l'immédiat. Il darda son regard sur le rebelle. Tu sais exactement ce que je veux. Son interlocuteur se tut, Nildrin avait toujours eu le don d'être têtu dans ses mystères. Les événements s'accélèrent depuis quelques temps, cela commence à se savoir au troisième plateau. Il faut agir vite, avant qu'il ne soit trop tard. L'Alfar en costume tira une nouvelle latte.
- Et donc, tu comptes te charger des deux autres dignitaires ?
- Pas que. Il souffla, la fumée embauma le plafond. Il y a un prodige parmi vous, j'aimerais le rencontrer. "
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Ven 04 Nov 2016, 22:38


La pièce était vide de toute vie, le silence ayant pris place depuis quelques minutes déjà. Au loin, j’entendis la fine pluie s’abattre sur les carreaux, bientôt rejoins part de petits pas étouffés. « Ton épaule ne te fait pas trop souffrir ? » Une pointe de sarcasme fut perçue dans sa voix. « Je te trouve bien silencieux depuis que Davis t’as rendu visite… » Je me mis à grogner, semblant sortir de mes songes. « Je suis un Alfar, Ivela. Croyais-tu que j’allais geindre comme une de ses races qui se pensent bienfaisantes ? » Elle esquissa un sourire tandis que je me levai de la causeuse. « Les êtres que tu méprises sont souvent dotés de magie blanche, une magie qui t’aurait bien été utile aujourd’hui. » Elle s’approcha de la fenêtre, semblant regarder les passants. « Je suis réellement inquiète de ce silence dans lequel tu te terres. Je ne sais pas si je dois y voir une menace ou, au contraire, une faiblesse. » Elle se retourna, les bras croisés sur sa poitrine. « Dans les deux cas, ce n’est pas une situation favorable pour nous. » Je restai silencieux, tout autant face à ses suspicions qu’à ses inquiétudes. Elle souffla, désemparée, tout en se rapprochant du sofa. « Tu sembles aspiré par quelque chose et ça n’augure rien de bon. Si c’est une faiblesse, les troubles risquent de s‘en apercevoir, d’y voir une faille. Nous ne devons pas nous montrer faibles, Aëran. Si au contraire… ton silence est une aspiration à Xaraxus sait quoi, cela nous montrera également affaibli. » Rapidement, je lui coupais la parole, feignant l’indignation. « Deux des têtes pensantes de cette rébellion sont morts, et pour quoi ? Les aspirations de l’un d’entre nous. Je sais pertinemment que nous nous retrouvons affaiblies en période de crise, que nous nous devons de nous montrer plus soudés afin de ne pas faire faillir ce pourquoi nous nous battons. » Elle souffla en soutenant mon regard. « Je suis heureuse que tu en sois conscient. Davis est une grande perte pour nous tous, mais sa trahison est une abjection dont nous devons nous relever. » Elle s’approcha de moi, tendant une enveloppe cachée. « Et le plus tôt sera le mieux. » Continua-t-elle tendit que je lisais l’invitation. « Construisons de nouvelles alliances, faisons chanter les plus hauts, bannissons-les de cette ville… » Je jetai le papier aux flammes. « Des alliances qui ne sont pas fiables. » Rajoutais-je. « Crois-tu vraiment qu’ils te pensent fiable lorsque tu viens les voir ? Tous ceux habitants Elenwë ne pense qu’à une chose lorsque nous venons les voir, qu’ils auront une chance de prendre le trône si la rébellion réussis. » « L’important ce n’est pas la vérité, je le sais bien, c’est ce qu’ils pensent être vrai. Nous ne les laisserons pas prendre le trône si nous réussissons, et nous les traînerons avec nous si nous échouons. » Elle sourit un bref instant. « C’est cela. » Souffla-t-elle. « Espérons que nous serons plus malins que le plus perfide des riches résidents si proches du ciel. » « Espérons-le. » Elle passa la porte aussi silencieusement qu’elle était entrée.

Ivela n’était pas dupe, il lui avait sans doute suffi d’un mot mal placé dans l’une de mes palabres pour se rendre compte de la supercherie mise en place. J’avais trahi ceux qui possédaient le plus d’influence au sein des troupes, afin de plus facilement prendre leur place, que les visages se tournent dorénavant vers moi. Cependant, Ivela était de celle qui possédait le plus d’esprit malgré ses silences à répétitions. Si elle m’avertissait aujourd’hui, ce n’était pas anodin. Nous avions besoin l’un de l’autre pour le moment, mais ce n’était qu’une façade, qui fallait le plus longtemps tenir. Elle m’indiquait le chemin à ne pas prendre, mais dans tous les cas, le sang coulerait à la fin.

La nuit s’engouffrait dans les ruelles de la Majestueuse. J’ajustai mon manteau afin d’aller rejoindre Vexento qui, semble-t-il, avait une personne à me présenter qui pourrait peut-être nous être utile. La pluie battait maintenant les dionées réunies ci et ça. L’Auberge Laedenn était ouverte malgré les tensions qui saisissaient la ville. Adjacent à celle-ci se trouvait la rue des Daphnées, assez sombre pour se fondre dans la nuit et assez pour voir son interlocuteur. Rapidement, un visage se fit entrevoir. « Vous n’êtes pas celui que j’attends. Si vous êtes Messire Maendar, puis-je avoir une preuve de votre identité ? »  Par les temps qui courent, même les justificatives étaient une preuve à se méfier, cependant, Vexento avait l’habitude de procéder ainsi et de laisser à son contact une lettre cacher.  

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Jeu 17 Nov 2016, 16:41

" Pourquoi lui ? Nildrin ne connaissait l'Alfar en question que de nom et de réputation, pourtant Vexento était persuadé que son invité avait des projets pour lui, pour ce fameux "prodige" dont il semblait être avide. Nildrin avait cette fâcheuse manie de ne jamais révéler ses intentions sur demande, il ne les livrait que lorsque cela servait ses intérêts ; ou lorsqu'il avait une confiance quasiment à la limite du fanatisme.
- Organise simplement une rencontre, brève, à l'abri des regards et des oreilles. N'oublie pas de mentionner mon nom, à lui et uniquement à lui. Mon allure générale aussi, si cela te chante. Il tira une énième latte, la dernière pour sa visite impromptue. Il se leva du siège.
- Je ne comprends vraiment pas ta manière de procéder… L'Alfar indécis secoua la tête, mais ainsi était le fameux Maendar. Tu pourrais au moins me dire ce que tu comptes faire des dignitaires.
- Leurs collègues – débuta-t-il en réajustant sa cravate – se chargeront d'eux. Ce n'est plus de mon ressort, ni du vôtre. Tu sais pertinemment comment fonctionne le troisième plateau. Ils s'en laveraient limite les mains, de ces traîtres à la nation ; faire au moins tomber une tête était le catalyseur d'une exécution en chaîne. Comme à leur habitude d'antan, le noble quémanda la preuve de Vexento pour approcher le rebelle.
- Ne me fais pas regretter ton implication là-dedans.
- T'aurais-je ne serait-ce que déçu auparavant ? Tu n'aurais pas été aussi enthousiasme à m'ouvrir le chemin, si ça avait été le cas. " Il partit sans que rien ne fut rajouter, l'oublié était juste rentrer dans la partie, sans trop forcer pour ne pas paraître ambitieux, mais suffisamment pour que sa présence soit remarquée.

L'hypocrisie palpable du peuple avait toujours fasciné Nildrin. Il ne s'était jamais sentie autant étouffé dans un océan de mensonges depuis que les trônes du Dahlia Noir avaient lancé les opérations de guerre visant à envahir Dhitys. Ce qui fut leur ultime erreur, avant que la défaite saupoudre d'autant plus ce projet crevé dans l'œuf. Nul doute que c'était une volonté enfouie dans les esprits élitistes, néanmoins le timing ne fut pas bien dosé. Pas étonnant que le bas-peuple s'était rassemblé autour d'une cause communique : la rébellion.

Le fumeur n'avait qu'à mimer ces éternelles promenades en compagnie de telle famille privilégiée pour brouiller les pistes. Les résidents du plateau Elenwë étaient tous faits, à ses yeux, de la même matière : ils avaient besoin de se changer les idées pour ne pas craquer sous le danger imminent qui grouillait sous leurs pieds, de s'aveugler avec de tels futilités que les plus lucides peinaient à comprendre leurs pouvoirs hypnotisants. Quelle tragédie que ce serait de voir la limite entre le second et troisième plateaux se fracturer, ce serait peut-être même trop dramatique à voir. Nildrin ne cherchait pas l'anarchie, il ne souhaitait qu'une chose et Aëran allait lui permettre d'y accéder. Sa coopération, il l'aurait, c'était une certitude, puisque Nildrin était son ticket d'entrée, le seul et l'unique, pour le haut plateau.

Le soleil couché, le Maendar retourna se faufiler au plateau Círyon, il possédait des dons assez remarquables pour ne paraître qu'une simple brise volatile aux yeux des passants. Quand bien même on remarquait sa présence, on ne le connaissait guère ; et à Drosera, on ne s'en prenait aux nobles que pour des raisons intelligentes. La rue des Daphnées évoqua quelques lointains souvenirs à Nildrin, d'agréables visages se dessinaient dans son esprit telle l'inspiration d'un artiste endiablé. Puis les traits d'Aëran Númendil apparut au beau milieu de ces images, pour finir par monopoliser toute son attention. L'Alfar tira de son manteau les pièces de Vexento et les tendit au rebelle.

" Vexento a bien fait de ne pas vous avoir prévenu de son absence. Seriez-vous venu dans le cas contraire ? Il entama une nouvelle fumette, son teint blafard le faisait paraître, à certains égards, comme un cadavre en sursis. Quelques mondanités s'imposent : je me présente, Nildrin Maendar. Je suis enchanté de vous rencontrer. Une légère gerbe de fumée fut adressée au ciel privé d'étoiles mais point de sanglots pluvieux. Je vais être franc et direct, le temps nous est compté : je vais vous aider à tourmenter les esprits et faire tomber des têtes. Si les raisons d'un noble d'Elenwë vous préoccupent, vous n'aurez qu'à les réclamer, mais uniquement si vous acceptez de jouer le jeu. Il sortit des notes de sa poche et les offrit à Aëran. Demain se tiendra une soirée chez les Favusa. Une famille aisée du second plateau, qui espère percer via la vente de tableaux. Vous trouverez tous les détails dans ces documents. Ainsi qu'un moyen de vous infiltrer dans la demeure. Il tira une longue bouffée, sans jamais quitter des yeux le rebelle. De la poudre aux yeux, une pitoyable mascarade pour que la vie continue… Beaucoup d'Alfars espèrent que ces enchères seront fructueuses. Il n'avait pas besoin de spécifier que c'était l'occasion ou jamais d'enraciner la rébellion au plus profond des esprits. Bien évidemment, je serai présent. Outre l'invitation dont on m'a fait part, je ne peux décemment pas rater cet épisode. "

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Ven 18 Nov 2016, 15:17


La lettre passa entre mes doigts et les quelques lignes furent lues. J’écoutais en même temps les palabres de l’Afar et épiais le moindre de ses mouvements, car les rues devenaient de moins en moins sûres. « Vexento a l’habitude de procédé ainsi. » Dis-je simplement en repliant le papier encré et le mettant dans une de mes poches. Mon regard se porta sur le visage de l’individu. Je souris très vite au reste de ses mots, qui ne semblaient pas coller au discours habituel des Alfars. « Vous n’êtes pas franc et encore moins direct. Vous allez nous aider parce que la situation vous sera bénéfique pour une raison qui m’échappe. » Un bref sourire étira mes lèvres. « Cependant, nous sommes Alfars, inutile d’être honnête ou dans un semblant de clarté, si nos actions peuvent être bénéfiques pour nous deux, c’est avec plaisir que j’accepte vos informations. » Je laissais un court silence avant de rajouter : « Qui seront toutefois vérifiés. » Sonnant comme une menace silencieuse. Je plaçais les documents dans la poche intérieure de mon manteau, les cachant ainsi à la vue de tous. Je reposais mon regard dans le sien. « Les raisons d’un noble d’Elenwë me semblent évidentes, mais faites tout de même attention à ne pas perdre votre tête. » Je le dépasser pour aller m’engouffrer dans une rue. « Faites attention à vous en rentrant, Messire Maedar, les ruelles deviennent de plus en plus dangereuses. »

La Rébellion prenait une tout autre tournure, majoritairement grâce à l’indéfectible assurance des Alfars. Tourner les attributs de la race afin d’en faire une voie d’entrée. De dehors, les bougies de chaque pièce étaient toutes allumées, éclairant également les dalles grises de la rue. Le plan afin de pouvoir infiltrer la fête était plutôt simple, en sortir sans éveiller les soupçons allait, néanmoins, être compliqué. Il nous fallait le plus d’informations compromettantes possible, en sachant que certains Alfars devaient rester en vie afin de les voir tomber pour leurs secrets dévoilés. Ainsi, nous avions pour ce soir un droit sur qui mourait, et qui devait survivre jusqu’à l’aube pour tomber. « Khadath est en place, il est entré en prenant l’apparence de Messire Than, Arha de Dame Kae et Kython de Messire Lakh. Il ne manque plus que nous. » « Les nobles sont-ils en lieu sûr ? » « Oui, ils sont également surveillés. » « Bien. Nous les ferons libérer à l’aube. Que le monde sache qu’ils n’étaient pas réellement à cette soirée n’a pas d’importance, si ce n’est de faire grandir un peu plus la crainte entre eux. » « Les informations que vous avez recueillies auprès de Messire Maedar, stipule qu’il y a une entrée dans les cuisines, dans la réserve plus spécifiquement et que l’on y accède par le jardin. » « Allons-y. » la discrétion était capital pour notre mission. Ivela, Kat et moi-même devions nous infiltrer de l’intérieur pour prendre l’apparence des petites gens qui resteront invisibles aux yeux des nobles. Les trois autres avaient appris, en quelques jours, à être tout comme les nobles qu’ils représentaient, apprenant également tous les noms des invités, leurs habitudes, les petits secrets qui n’avaient pas une grande importance lorsqu’on les découvrait, mais qui pouvaient aider, lorsque bien utilisés. Nous nous accommodions du noir, jusqu’à arriver à une petite statue près d’une fontaine. Là, la main fut tournée, et on entendit brièvement un cliquetis régulier après l’ouverture de la trappe. Lorsque nous nous retrouvâmes dans le tunnel, le cliquetis cessa et la trappe se referma sur nous. Ivela agita la main et en fit sortir une gerbe de feu qui resta à quelques mètres du sol. « Allons-y. » dit-elle simplement en ouvrant la marche. Quelques minutes suffirent pour nous retrouver face à un mur de pierre. Lorsqu’aucun son ne nous parvint, je tirais la manivelle vers moi, scindant les dalles en deux. Nous nous engouffrâmes dans une réserve emplie de  nourriture pour l’occasion. Rapidement, une jeune Alfar entra et se fit paralyser par Kat. Elle ressortit avec son apparence. Elle en fit venir une deuxième en faisant savoir qu’elle avait oublié ce pour quoi elle était entrée dans la réserve. Elle fut assommée par Ivela et elle ressortit avec l’apparence d’une jeune Brune. Un troisième fut enlevé par les deux imposteurs et je pris à mon tour son apparence. Tous trois furent ligotés, puis jetés dans le tunnel afin de ne pas être retrouvés facilement.

La fête battait son plein, tandis que chacun était à sa place. Tandis que les imposteurs nobles devaient tirer des informations aux invités, nous nous devions de nous infiltrer dans chacune des pièces de la maison afin d’y trouver des preuves. Le bureau au premier étage était la pièce la plus convoitée, évidemment, mais également les chambres des Favusa. Arha s’approcha doucement de l’amant de Dame Kae, celle qu’elle incarnait ce soir. Ses cheveux mauves lui arrivaient jusqu’en haut des fesses, ses épaules frêles étant partiellement dénudées et son décolleté laissaient entrevoir que son mariage n’avait été que politique. « Messire Nasheth. Votre femme n’a-t-elle pas pu vous accompagner ce soir ? » Elle laissa vaquer ses doigts sur le bras de celui-ci, tout en serrant élégamment, de son autre main, son verre. Elle regarda un bref instant autour d’elle, avant de l’entrainer dans un couloir vide de la maison. Elle sourit alors et se pencha sur son amant, soufflant. « Les affaires  d’on nous parlions il y a quelques jours avance-elles ? » Il y avait de cela peu de temps, une femme de chambre avait brièvement entendu une discussion entre les deux amants, la pensant suspect, elle s’empressa donc d’en informer quelques rebelles. Cette information vint jusqu’à nous, cependant, nous n’avions aucun indice sur ce que cela pouvait être, et c’était le moment d’en trouver. Dame Kae n’était pas femme à être discrète pour ce qui était des rendez-vous avec son amant, et chacun savait qu’il se passait quelque chose entre eux deux, ce qui avait la fâcheuse tendance d’agacer Messire Nasheth. Pourtant, il suffisait d’un regard sur sa maîtresse pour en oublier toute colère.


Khadath avait pris cette apparence désinvolte qu’arborait Messire Than. Imbu de lui-même, il n’hésitait pas à dévisager les autres convives de la tête aux pieds, avec cet air de dégout qui le caractérisait. Il s’arrêta devant une toile, avant que le peintre se rapproche de lui. Il ne daigna pas le regarder, ne le laissant même pas parler. « Les caisses sont-elles prêtes à être livrées ? » Il plissa un moment les yeux avant de lever la main et faire taire l’autre. « Non, ne répondait pas. La réponse est oui. Vous savez pertinemment que je déteste les retards, tout comme mes clients. » Il but une gorgée d’un alcool rose. « En parlant de mes clients, j’aimerai savoir qui sont ceux de ce soir, afin que je puisse veiller à ce que tous ai reçu leur " marchandise " ». L’information venait d’un client mécontent qui voulait voir tomber Messire Than. Il pensait s’être adressé à un de ses Alfars prêts à faire le sale boulot pour les autres, cependant, il n’était rien de moins qu’un de nos Indic. Nous savions donc que Messire Than était dans un trafic, visant à donner un avantage aux combattants de l’arène, mais également d’handicaper les autres avec, par exemple, des armes défaillantes. Dans les caisses, les éléments nécessaires à faire remplacer avant que les combats commencent, imitation parfaite des armures des rivaux, ou même des armes, mais avec du matériel de base qualité, près à ce fracturer au moindre coup.


Messire Ardenth, était l’un des plus importants de cette soirée, puisque celui-ci, ayant des contacts au sein d’Elenwë, pouvait à sa guise envoyer qui il souhaitait au tribunal, ou du moins, faire pleuvoir une pluie de preuves inexistantes sur quelqu’un, et passer directement par la case exécution sans qu’il n’y ait eu de procès. Pourtant, les papiers étaient tous en règle, comme si le coupable avait eu un procès et qu’il avait eu le choix entre la mine et la mort. Tout était fait en dehors de l’aval de la majeure partie des nobles qui, bien entendu, voulaient sa tête depuis que les rumeurs circulaient. Pourtant, si personne encore ne décida de l’éliminer, c’est parce que Messire Ardenth avait fait en sorte de se protéger lui-même. Une rumeur circulait sur ce contact qui détenait un papier d’accusation en règle, avec déjà le choix de l’exécution. En somme, quiconque serait vu en train d’accuser Ardenth, serait un potentiel futur exécuté. Ainsi, ceux ayant eux des altercations avec lui, se mirent à le protéger des autres nobles. « Messire Ardenth, je salue votre sens du goût. » Nous étions certains de ne pas faire tomber celui, ou celle, du plateau d’Elenwë, mais ça n’avait pas une grande importance. Nous ne faisions pas ça pour simplement tuer, mais pour que les autres, n’aient pas le choix de le faire et que dans leur tête, le danger soit de plus en plus présent. « Vous sembliez enjoué. Est-ce notre petit arrangement qui vous émeut tant ? » Un arrangement fait il y a quelques jours entre lui et Messire Lakh. L’un désirait se voir grandir dans la race et s’enrichir, l’autre éliminer un Alfar qui lui avait causé du tort.  Ainsi, Messire Joalh, détenteur d’une grande parfumerie, s’était vu mystérieusement inculpé de crime, tandis que le lendemain même, sa boutique avait été rachetée par Messire Ardenth.
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"Tourmentez les esprits et faites tomber des têtes" [Pv: Léto - test niveau IV]

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