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 ⋈ Tu m'emmènes ? ⋈ by Livaï [ pv Mwayer Leït ]

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Ven 07 Oct 2016, 03:22


Cela faisait des lunes que Livaï n’avait pas de nouvelle d’Helly. Il ne doutait pas que ses messages parviennent à la bélua, mais son silence bien étrange, en vue de l’habituelle réactivité de la jeune femme, commençait à l’agacer. Il n’était pas vraiment inquiet, juste, en colère.
Son sang bouillonnait à l’idée qu’elle ait pu décider de mettre fin à leur petite collaboration. Cela contrariait plus ses plans que son ego et pourtant, l’esprit de l’humain ne parvenait pas à s’apaiser. Bien qu’il ait eu largement le temps de se calmer durant le chemin, sa frustration ne s’était pas amoindrie, bien au contraire. Plus il avançait vers le rocher au Clair de Lune, plus il se renfrognait.
Les poings fermés, la mâchoire serrée, Livaï avait donc fait le déplacement jusqu’à elle. Quoi qu’était en train de faire cette fille, il espérait qu’elle est une bonne excuse pour ne pas avoir répondu à son appel. Ne s’étaient-ils pas promis l’un à l’autre de s’entraider quoiqu'il se passe?
S'il avait besoin d’elle, devait-il considérer qu’il ne pouvait compter sur son aide?
Livaï grimaça. Cette simple idée le rebutait, elle laissant en bouche une amertume qui avait bien du mal à passer. Jusqu’ici, il avait toujours préféré penser qu’il se servait d’elle pour avoir des informations mais face à ce nouveau silence inexpliqué, il était bien forcé d’admettre que cela le contrariait plus que de raison.
Alors qu’il s’évertuait à chasser de son esprit les questions alambiquées qui s’imposaient à lui, il s’immobilisa au détour d’un village et fixa les enfants qui tentaient de faire descendre un chat d’un jeune arbre.
Il grommela brièvement et se dirigea droit vers le petit attroupement en secouant plusieurs fois l’arbuste.

- Maudite bestiole, grinça-t-il des dents en repensant à la jeune femme.
Les enfants l’observèrent agir sans vraiment comprendre alors que le chat situé au sommet de l’arbre se faisait balayer de gauche à droite sans oser bouger.

- Tu penses sérieusement à me parasiter avec tes questions… Encore et encore des questions… Je ne m’en pose pas… Tu m’énerves… tu m’entends? Finit-il par crier en relevant les yeux vers le félin.
L’animal sauta finalement de l’arbre, totalement hébété et finit par se muer plus loin en jeune homme qui tangua légèrement avant de se retourner vers l’humain.
Il ressemblait à une sorte d’hybride plus qu’un humain, faisant sourciller Livaï. Jusqu’à présent, il n’avait jamais encore croisé de béluas « ratés »; des monstres de foire ou l’aération même de cette race.
Il grimaça plus par réflexe et se figea à son tour en croisant le regard inquisiteur de la créature.

- Mais je n’ai rien fait… Bégaya-t-il avant de se faire poursuivre par les enfants du village.
Livaï laissa passer les gamins tout en passant nerveusement la main derrière sa nuque. Il ne savait que trop bien que la créature féline n’avait rien fait. Il était évident qu’il avait transféré sa frustration concernant la bélua sur l’animal qui fuyait à présent sur les toitures.
Sans le vouloir, il était intervenu bien involontairement dans ce qui visiblement ressemblait à une chasse aux sorcières. Il soupira d’agacement et s’avança vers le centre du village.
Livaï n’avait aucune idée d'où chercher.
Blasé, il se laissa tomber contre une barrière sur laquelle il s’accouda nonchalamment tout en observant plus attentivement le village. Les terres des béluas étaient bien plus hospitalières que n’était l’aridité des dunes d’Utopia.
Il baissa sa tête dans une longue inspiration au constat de l’échec de ses recherches en territoire ennemis. Trouver Helly sur un secteur aussi grand était comme chercher une aiguille dans une botte de foin.
Alors que son regard divaguait dans les étales d’un petit marché, il aperçut une silhouette familière qui lui arracha un sourire.
De toutes les personnes que Livaï pouvait rencontrer, Mwayer était bien la seule personne qu’il ne pensait pas un jour recroiser. Le destin était étrange et l'humain ne doutait pas que les Ætheri devaient avoir un plan les concernant.
Il s’avança au travers des quidams et serpenta discrètement parmi les comptoirs des marchands, prenant le temps de filer le jeune homme pour mieux le surprendre.
L’humain se rappelait bien de leur rencontre sur l’île maudite et un peu de distraction s’avérait être la meilleure des options pour faire disparaitre toute sa frustration.
Alors que sa cible observait les étales achalandés de toutes sortes de biens, l’humain se glissa sur le chemin du petit être, le heurtant volontairement dans un sourire innocent.

- Voilà bien une trouvaille intéressante, argua-t-il en se penchant vers les foulards colorés.
Il observa longuement Mwayer du coin de l’oeil et rectifia dans une affligeante démonstration de confiance en soi.

- De loin, la meilleure depuis ces derniers jours.
Ses doigts glissèrent le long du tissu soyeux avant de tendre sa main vers le gamin devant lui.
Il se demandait s'il avait compris le double sens de ses paroles ou bien s'il devait encore insister pour le taquiner.
Ses lèvres se fendirent d’un sourire avant même qu’il ne réponde. Peu importait qu’il se souvienne de lui au final. Mwayer tombait à point nommé.
Il se pencha vers lui sans même le quitter des yeux et souffla dans une apparente décontraction.

- Te rappelles-tu de la poignée de main? Demanda-t-il joueur.



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Jeu 20 Oct 2016, 16:04



Une nappe de brouillard avait pris possession du bas du chemin depuis quelques heures. Il ne faisait pas froid, mais le temps était humide. Pourtant, l’homme à l’apparence d’enfant n’avait pas jugé bon de se munir d’une capuche. Ses cheveux n’étaient pas complètement sec, mais les gouttes qui tombaient sur son visage ne semblaient le déranger aucunement. Il était mu par un intérêt qui allait croissant au fur et à mesure qu’il grimpait. On lui avait parlé de ce rocher depuis très longtemps, cela datait même peut-être de lorsqu’il était petit. Maintenant qu’il se sentait de plus en plus déterminé à affronter des lieux qui lui étaient encore inconnus, celui-là était un des premier sur la liste. Sa marche, bien que fastidieuse à cause du chemin déjà parcouru, était déterminée. Son pas était régulier et s’accordait avec ses expirations. Devant lui se dresserait bientôt le spectacle offert de Phoebe englobant de sa lumière les terres des béluas.

*Fascinante race, pensa-t-il en croisant une femme se transformer en chat en un éclair et disparaître dans les fourrés.[/color]

Jamais alors, Mwayer n’avait eu l’occasion d’expérimenter le changement de corps. Depuis plus d’un siècle maintenant, il était coincé dans celui d’un enfant de douze ans et plus son histoire avançait, plus il cherchait l’occasion de pouvoir en sortir ou du moins de lui donner la forme qu’il voulait. Il sentait que cela lui ouvrirait nombre de portes encore insoupçonnées, qu’il pourrait être à un endroit sans y être, planter ses ongles dans un cœur battant, fraîchement arraché de son écueil, sans que le cadavre s’écroulant dans un craquement d’os sur le sol ne comprenne jamais qui lui avait retiré sa vie. Mais en attendant, il restait enfermé. A défaut de se sortir de son corps, lui restait-il la sortie de sa condition. En quelques mois, il était passé d’un faible Alfar qui passait son temps à ramper à une sorte d’entre-deux, toujours aussi affaiblissant et gênant, mais qui lui donnait plus d’espoir pour la suite.

Le fil de ses pensées fut coupé net lorsqu’il vit s’étendre devant lui des tentures de couleurs qui souhaitaient, eux aussi, s’échapper dans le vent. Les étals d’un marché de village s’ouvraient à lui comme une invitation à oublier l’espace de quelques instants ses pensées et à revenir à quelque chose de concret, l’odeur du fromage, les bulles de la pâte à pain, la consistance tendre d’une plante bouillie. Le cri d’une mère appelant son enfant qui tentait de se cacher entre les jambes des passants se mêlait avec les conversations ambiantes qui donnaient au marché quelque chose de particulièrement vivant. Au milieu de cette foule, l’enfant aux cheveux blancs resta coi pendant plusieurs minutes. Il n’avait plus vu la vie depuis longtemps. Pendant plusieurs semaines de marche et de réflexion, la seule vie qui l’avait accompagné était lente et finissante ; que ce soit celle d’un vieillard ou d’un enfant prématuré, certains villages n’avaient pas la chance de bénéficier de la protection et du confort des villes et en payaient le prix fort. Sorti de son hébétude, Mwayer se dirigea d’un pas nonchalant vers les étals et s’arrêta pour croquer dans un fruit qui l’attirait par sa couleur. Il était rouge vif et semblait être composé d’une chaire tendre et juteuse. Il prit le fruit et mordit dedans avec envie. Une douce sensation de sucre lui envahit la bouche. Après avoir avalé le jus dont le fruit était gorgé, il finit la chair de celui-ci en quelques temps et règle son achat avant d’enchaîner.

Sa marche l’emmena ainsi, d’étal en étal, de marchandises en marchandises et jamais alors Mwayer n’aurait pensé croiser ce jour-là un être qui l’avait marqué, même s’il ne savait encore dire pourquoi. Alors qu’il était en train de toucher les foulards colorés qui paressaient sur l’étal d’une dame taciturne, il se fit bousculer. Il se retourna, pour voir qui était celui qui était incapable de circuler entre les passants et il vit Livaï. L’homme était toujours aussi beau avec ses cheveux clairs et son regard détaché, comme si rien ne lui importait. Le visage de l’Alfar s’illumina et il sourit encore plus lorsque l’homme qui l’avait bousculé lui tendit la main. Evidemment qu’il s’en rappelait, Livaï n’avait pas besoin de venir lui souffler dans le visage et de se rapprocher, même si cela ne dérangeait pas l’Alfar, bien au contraire. Il se rappela cette nuit sur le bateau qui les avait emmené à l’île maudite en compagnie des Chamans, cette nuit où, avant de se préparer à tuer des adorateurs de l’Unique, il avait expérimenté des choses étranges. Une herbe à pipe, certes, mais surtout un sentiment qu’il n’avait jamais eu jusqu’alors, quelque chose qui s’était noué en lui au départ de Livaï, le lendemain matin.

Mwayer laissa un temps et, en fixant avec attention l’homme qui lui tendait la main, il détourna ce geste en frappant sa main et l’empoigna dans une poignée de main bien personnelle. En somme, il fit exactement ce qu’il lui avait fait, il y a quelques mois sur le bateau.

Après cela, il partit d’un grand rire et avec un demi-sourire lui dit :

- Bon ces foulards étaient vraiment très intéressants, mais j’avoue...tu es aussi une trouvaille plus intéressante ! Qu’est-ce que tu fais là ?



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Lun 07 Nov 2016, 20:55



Livaï papillonna des cils un instant, puis éclata de rires face à la spontanéité de Mwayer. Cela faisait quelques jours déjà que son coeur était lourd, mais le jeune homme avait décidément réussi le tour de force de faire s’envoler ses sombres pensées.
L’humain secoua la tête encore hilare, il se contenta de croiser les bras en baisant la tête et scruta minutieusement le gamin dans un regard espiègle.

- Une trouvaille intéressante…, répéta-t-il en laissant son sourire se muer dans quelque chose de bien plus malicieux.
Livaï aimait jouer et il se demandait si son nouvel ami pouvait le suivre sur ce dangereux chemin. Il balaya ses pensées et gratta sa gorge dans un soupir las.

- Je cherchais une … Connaissance, grimaça-t-il. Du moins, j’essayais. Elle ne répond plus depuis des jours et j’avais dans l’idée de lui soutirer quelques renseignements… Visiblement c’est peine perdue…
Une vieille femme s’avança vers Livaï, obligeant l’humain à taire la suite de ses paroles. Il la dévisagea sans comprendre avant de plisser son nez en sentant les doigts de la vieille femme s’agripper à son bras.

- Si votre amie est une bélua alors c’est normal… Il y a eu l’Ashara...
Livaï arqua un sourcil avant de laisser un sourire s’afficher sur un un coin de ses lèvres. Il étira sa nuque vers l’arrière et souffla sur un ton joueur.

- À vos souhaits mamie…

La dame redressa son corps en dévisageant Livaï d’un oeil sombre, puis s’empressa de reprendre.

- L’Ashara est la plus belle chose qu’il pouvait nous arriver. Personne ne résiste à son appel… Si vous cherchez votre amie elle doit être au Phoebe 'ara.
Livaï ne put s’empêcher de lancer un regard vers Mwayer. Il n’avait aucune idée de quoi parler la vieille femme, mais cela sonnait comme une sorte de sortilège ou du moins une contrainte visant toute une race.
Il soupira nerveusement et examina son interlocutrice.

- Merci… Pour ce précieux renseignement et cette démarche très intrusive mais merci… sincèrement… Insita Livaï en se retenant de rire.
La vieille femme baissa sa tête et retourna à ses occupations en triant des sortes de légumes que Livaï peinait à reconnaitre.
Il lança un regard de côté à Mayer et lui fit un signe de tête pour s’éloigner des oreilles indiscrètes.
Tout en marchant l’humain reprit la parole dans une profonde respiration.

- Ces gens sont pour le moins étranges… A vrai dire je comprends un peu mieux pourquoi il manque des cases à l’autre… Bref, ponctua-t-il sa phrase en tapant dans ses mains. Et toi? Que fait un alfar en territoire bélulu?  Souffla-t-il un ton plus bas.Tu cherches un animal de compagnie? Termina-t-il sur un ton espiègle.
Livaï n’avait que très peu d’informations concernant les conflits entre Alfars et Béluas. Il avait vaguement entendu parler de ce sujet au détour d’auberge mais jusque là, il n’avait jamais pu approfondir le sujet. C’est donc tout naturellement que sous couvert de railleries, il se risquait à faire parler son jeune ami.
Et pour cela, l’humain prit son plus beau sourire et se pencha vers le jeune homme en ramenant ses cheveux d’un revers de main.

- Avoue que c’est… Peu commun.
Alors que Livaï se perdait dans le regard de Mwayer pour tenter d’y percer un tant soit peu de vérité, les paroles d’un vieillard brisèrent son petit numéro. L’homme hurlait des jérémiades dolantes qui lui fit lever les yeux au ciel.

- Cela ne s’arrête donc jamais…? soupira Livaï.
Il se retourna vers la source du problème et observa la scène avec une certaine nonchalance.

L’homme expliquait que son petit-fils voulait se rendre au rocher au clair de lune. Une bien noble quête pour honorer des parents morts prématurément. Une histoire qui trouvait en ce monde une certaine banalité. Il y avait bien trop de récits comme celui-ci en ce monde pour que cela émeut Livaï. Pourtant quelque chose attira son attention. Derrière les braillements théâtraux du vieillard, se tenait un adolescent. Il était de taille et corpulence moyenne mais ce qui le caractérisé était ce petit fourmillement qui se dégageait de lui. Livaï le sentait il n’était pas un bélua et encore moins une créature magique…
S’était autre chose qui fit s’avancer Livaï au travers de la foule.

- Tiens donc, soupira-t-il avec étonnement. Ça, ce n’est pas commun…
Dans un bref coup d’oeil vers Mayer, Livaï termina sa phrase en chuchotant.

- Ce jeune homme est humain… On en trouve des choses intéressantes aujourd’hui… Finit-il par pouffer de rires.
L’humain fixa son homologue dans un regard inquisiteur, jugeant de sa présence et la requête d’un vieil homme qui semblait lui, être une créature baignait de magie.
Le jeune homme détourna le regard, incitant Livaï à pencher sa tête dans un nouveau sourire.

- Fascinant, finit-il par frapper dans ses mains. Mwayer que dirais-tu d’une petite balade au clair de lune, rigola-t-il.
L’humain poussa les quidams rassemblaient devant le vieil homme et se planta devant lui avec défiance.

- Très bien… Je suis votre homme. Je vais amener ton petit-fils. En fait… On va amener ton petit-fils. Je suis Livaï et voici Mwayer.


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Lun 21 Nov 2016, 21:37


- Une connaissance ? Partons du principe que tu l'as trouvée ! Quant à me soutirer des renseignements, on verra ça plus tard.

Avant que Mwayer n'ait pu expliquer le contenu de ses paroles, ils furent interrompus par une dame qui semblait avoir vécu bien trop longtemps pour encore fouler les terres. L'impertinence de Livaï fit sourire l'Alfar, il se tut et écouta la fin de leur conversation. Il répondit avec malice au regard de l'homme qu'il venait de retrouver. L'homme à l'apparence d'enfant, qu'il allait bientôt devoir quitter selon la tournure des évènements, ne comprenait pas non plus exactement ce qui était en train de se passer. Il laissa donc Livaï terminer la conversation et s'éloigna avec lui.

- Si à chaque fois qu'une vieille dame vient me dire n'importe quoi je me formalise, je vais passer mon temps à aider les gens, moi. Ce que je viens faire là ? En fait je sais pas trop, on m'a souvent parlé de cet endroit, je passais dans le coin, qui sait, peut-être que je te cherchais ?


Ce fut au tour du jeune homme de lancer un sourire espiègle à l'humain qui était à ses côtés. Ce dernier se rapprocha d'ailleurs de ses yeux. L'Alfar se demanda ce qu'il put y lire. Peut-être de l'intérêt, oui sûrement un intérêt grandissant pour ce personnage atypique et si particulier. Il n'avait pas le charisme des rois, mais il était incongru, chacune de ses phrases n'avait rien à faire à l'endroit où elle se trouvait et c'était précisément ce qui le rendait fascinant. Il maîtrisait à sa manière un tas de règles sociales avec lesquelles il jouait. C'était ce détail là qui faisait de lui quelqu'un de spécial. Cela faisait longtemps que Mwayer n'avait pas été aussi proche de quelqu'un, il sentit le souffle de Livaï sur son visage et, étonnement, il ne fut pas dérangé outre mesure par cela.

Malheureusement, comme si cela devenait quelque chose de normal, ils furent interrompu par une insupportable voix de vieillard qui allait sûrement mourir dans les dix minutes, de mort naturelle ou non s'il les interrompait pour rien. L'Alfar n'écouta pas grand chose de son histoire larmoyante si ce n'est qu'elle concernait un enfant bientôt mort ou des parents morts, il ne savait pas exactement, en revanche, il écouta attentivement et suivit le regard et le pas de Livaï lorsqu'il s'approcha de celui qui était derrière le vieil homme. Plus il s'en avançait, plus il se sentait affaibli. Comme avec son ami d'ailleurs. C'était ça. Il écarquilla les sourcils l'espace d'un instant, il n'avait jamais compris pourquoi, mais en présence de certaines personnes, il se sentait diminué, c'étaient les humains. On lui en avait parlé comme d'une race en pleine reconstruction et il avait déduit que leur faculté d'ôter la magie des créatures magiques faisaient d'eux des alliés politiques de choix. Il n'aimais pas juger la valeur d'un ami sur son utilité, d'ailleurs cette pensée ne lui traversa même pas l'esprit, mais il avait la sensation d'avoir une clé de plus pour tenter de résoudre le complexe coffre-fort que constituait Livaï.

Ce dernier prit une décision qui étonna l'Alfar qui jusque là c'était tu. Il allait protester, mais lorsque les présentations furent rendues publiques, il n'eut qu'un réflexe. Il se concentra le plus qu'il pût, étant donné qu'il ne pouvait pas utiliser pleinement ses pouvoirs, et s'appliqua à changer l'apparence qu'il avait habituellement. Il ne pouvait pas la changer de beaucoup, mais il ne souhaitait pas être vu comme un enfant pas tout le monde, car un enfant qui aidait les gens restaient dans les esprits, alors que deux hommes qui avaient l'air d'avoir vingt ans étaient moins choquant. Ainsi, avant même que les gens n'aient pu détailler son visage, il semblait avoir une vingtaine d'années. Sa musculature était restée fine, mais était plus présente, sa mâchoire n'était pas plus carré et le tout donnait une apparente fragilité qui ne lui déplaisait pas. Sa voix était descendue de quelques tons. Il regarda Livaï avec un demi-sourire et lui murmura :

-  Maintenant que tu as dit mon nom à tout ce marché, autant faire en sorte qu'ils ne se souviennent pas exactement de mon visage, je te conviens comme ça ?

Il s'adressa au public :

- Bon, il y a un enfant à sauver ? C'est parti du coup, vous l'avez vu où pour la dernière fois, tout ça ? Et vite !

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Dim 27 Nov 2016, 20:42


L’adolescent avait beau paraître mal à l’aise aux côtés du vieil homme, cela ne l’empêchait pas de dévisager Livaï avec une insistance si troublante, que cela finit par faire sourire ce dernier.
Il se dégageait de l’orphelin une certaine assurance qui n’était pas pour déplaire à l’humain. Et bien qu’il paraissait se méfier de ses intentions ou de son approche, Livaï devinait par son regard, que ce jeune homme en retrait semblait bien moins « incapable » que l’annonçait l’ancêtre.
Livaï pouffa sur le côté, s’empressant de se baisser en aparté vers le gamin.

- On va bien s’amuser… Tu vas voir… Le taquina-t-il en se retournant vers Mwayer.
Bien trop occupé à palabrer dans d’interminables tirades ubuesques, l’humain n’avait pas fait attention à l’Alfar. Il s’étonna donc de se retrouver face à un jeune homme plus mûr que son ami et mis de longues secondes à comprendre que Mwayer avait usé de ses pouvoirs pour changer d’apparence.
Dans cet étrange tour de passe-passe, il avait su garder les traits fins qui le caractérisaient si bien, tout en rendant son corps plus mature.
Un tour pas trop mal réussi, pour un « gamin » et ce, surtout en présence de deux humains.
Dans un large sourire, Livaï examina l’oeuvre de son ami, comme une néophyte d’art aurait pu le faire devant une peinture fraichement exécutée et finit par étirer tant ses lèvres dans un indéchiffrable sourire.

- Joli… Reprit-il la parole en baisant sa tête et pinçant ses lèvres dans ses doigts.
Il s’approcha un peu plus de Mwayer et murmura plus bas pour que seul lui l’entende.

- Si cela posait un problème que je t’appelle par ton prénom, j’aurais pu te trouver un surnom, ricana-t-il avant de se redresser face à lui. Utiliser ma langue c’est mon passe-temps favoris tu sais…
L’humain s’étonna de la suite, tant par la façon de faire de son ami que sa tirade qu’il peina à comprendre. Mwayer était tout un personnage, un peu comme lui a sa manière, ce qui était bien loin de lui déplaire.
Il l’observa faire, profitant de ce laps de temps pour mieux se familiariser avec sa nouvelle apparence puis se décida à intervenir. Il vérifia d’un rapide coup d’oeil la réaction des gens autour d’eux et posa sa main sur le sommet du crâne de Mwayer en guise de compassion.

- Laisse tomber petite tête pointue… On sauve personne. On mène le gosse au rocher du clair de lune…
- Rocher « au » clair de lune, rectifia d’un ton sec le jeune humain.
Livaï étira sa nuque en penchant sa tête en arrière et dans un regard de côté, s’empressa de sourire.

- Ouais, ouais, dû… Au… Mon ami Pierrot… C’est un peu la même chose et du moment que je t’y amènes… Le nom n’a pas d’importance.
- C’est une question de respect… Continua le jeune homme.
Livaï observa son homologue dans un regard noir avant de soupirer. Les bras croisés, il le toisa un long moment dans un silence pesant avant que le vieil homme ne reprenne.

- Allons… Erwan… Ils sont là pour t’aider…
- Cela n’empêche en rien… Soupira l’adolescent. Mes parents sont morts… Je vais là bas pour me recueillir… Je n’ai pas besoin d’eux…
Livaï leva les yeux au ciel dans une profonde inspiration. Il lança un dernier regard vers le vieillard avant de lever les mains.

- Ok… On se casse. Viens Mwa-Mwa… On a autre chose à faire…
Le vieillard s’empressa de rattraper le duo qui s’éloignait déjà, obligeant Livaï à s’arrêter et libérer l’alfar qu’il avait arraché au sol.

- Je vous en prie… Il ne peut s’y rendre seul… Ce n’est pas un bélua…
L’humain grimaça. Dans toute cette histoire, il y avait un point qui ne collait pas, mais il était incapable de mettre le doigt dessus, ce qui l’énerva brusquement, le faisant claquer sa langue avant de reprendre sèchement.

- Tu sais l’ancêtre…
- Je vous donnerai une récompense… Je vous en prie…
L’humain papillonna des paupières avant de se tourner vers Mwayer.

-Tu en penses quoi? Qu’est-ce qu'il pourrait bien avoir d'intéressant à offrir?
Le vieil homme s’agita brusquement faisant sourciller Livaï qui s’empressa de vérifier par-dessus son épaule du comportement du jeune homme.
Derrière, celui-ci semblait fulminer intérieurement, amusant plus que de raison l’humain.

- Très bien, trancha Livaï en saisissant le bras du vieillard qui fouillait ses poches. On va le faire… Tâche de trouver une récompense à la hauteur de l’effort…
Alors que l’adolescent le dévisageait avec une certaine défiance, l’humain lui jubilait. Taquiner l’enfant et s’assurer d’un peu d’action sonnait diablement comme la meilleure occupation qui s’était présentée à lui depuis des jours. Et puis de l’autre côté, passer du temps avec Mwayer et découvrir un peu plus sur son nouvel ami serait sûrement plus constructif que chercher cette satanée bélua.
Ravi de la tournure des événements, Livaï frappa dans ses mains en guise de conclusion.

- Je sens qu’on va bien s’amuser… Oh oui, pouffa-t-il une nouvelle fois.

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⋈ Tu m'emmènes ? ⋈ by Livaï [ pv Mwayer Leït ]

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