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 Le Livre Sacré [Partie IX]

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Ven 30 Sep 2016, 12:01

La Dame Rouge soupira. Cela faisait des jours qu'elle essayait de traduire les parchemins. Sa défaite n'était en aucun cas due à un manque de compétence de sa part mais à la fâcheuse manie des Réprouvés de ne pas partager leur savoir avec n'importe qui. Le fait qu'ils vivent légèrement en autarcie, que leur culture soit bien plus orale qu'écrite – quoi que Stenfek commençait à avoir ses registres de ce qu'elle avait entendu dire – et que la plupart n'aime pas les étrangers, n'arrangeait en rien ses affaires. Les livres existant sur le Zul'Dov, souvent, n'en donnaient que des bases incertaines et l'écriture était particulière. Si la Collectionneuse connaissait quelques mots capables de lui faire tenir un semblant de conversation, elle ne s'était jamais penchée sur l'écriture de la langue en question. Bien entendu, les Esprits lui tournaient toujours le dos, à croire que Drejtësi prenait un malin plaisir à la tourmenter, encore et toujours. Aria n'avait pas l'intention de demander à Lucifer s'il connaissait le dialecte. Il lui fallait trouver une solution plus... extrême. L'entreprise serait risquée, cela ne faisait aucun doute. Elle n'avait pas le choix. Ses connaissances Réprouvées étaient très rares, pour ne pas dire inexistante. Elle ne connaissait qu'une femme qui pourrait lui traduire le parchemin et on ne pouvait pas prétendre que celle-ci ait un sens aigu de la diplomatie. D'un autre côté, disons que c'était le moment ou jamais d'enterrer la hache de guerre, au risque de se faire couper un doigt. Erza était une femme puissante. Sa musculature la plaçait parmi celles et ceux dont il fallait redouter la poignée de main. Cependant, dans le fond, elle n'était pas si mauvaise que cela. Le fait est que la Démone avait sans doute légèrement dépasser les limites de son autorité par le passé et qu'il existait, du côté de la Réprouvée, une rancœur tenace. Quoi qu'il en soit, il était visiblement temps de crever l'abcès.

Bouton d'Or était fidèles à lui-même. Le village était plutôt centré mais les champs s'étendaient sur des lieux. Au lieu d'apparaître directement chez la Réprouvée, Aria avait décidé de marcher à travers les chemins de cailloux qui séparaient chaque parcelle de terre. Elle avait envie de faire les choses biens, même si cela lui apporterait quelques complications. Elle ne pouvait pas se permettre d'atterrir chez Erza comme s'il s'agissait d'une paysanne sans importance ou d'une amie de longue date. Elle faisait cela pour l'Ultimage car elle l'avait autorisée à venir quand bon lui semblait ; du moment qu'elle n'était pas des plus occupée. Ici, les règles du jeu étaient différentes. Sous sa forme originelle, la Dame Rouge sentait les regards insistants des Réprouvés se poser sur elle. Oh, bien entendu, sa prestance les attirait mais, chose curieuse pour cette espèce, elle ne les rendait pas plus bienveillant. Personne ne l'avait jamais vu ici. Elle était une étrangère. Pour le moment, ils ne disaient rien, surtout parce que ceux qu'elle croisait travaillaient, mais il ne faisait aucun doute qu'elle allait bientôt se faire arrêter. « Wo los hin ? » demanda un homme, comme si les pensées de la Démone l'avait attiré à elle. « Ai laik aan kul do Maëlith. ». « Aan Kul ? » fit-il en la fixant des pieds à la tête. « Geh, aan atthirari. ». Elle marqua une pause. « Io weii krein Erza. ». « Hum... ». Il sourit, tournant les talons sans rien dire. Elle le suivit jusqu'à ce qu'il lui fasse signe d'attendre, devant une maison qui n'était pas plus grande que les autres. À Bouton d'Or, tous semblaient égaux. Le système était étrange mais la Démone n'avait rien à y redire. Les Réprouvés étaient un peuple à part pour elle. Elle les observait avec minutie car l'évolution qui avait été la leur ces dernières années était prodigieuse. Ils n'étaient partis de rien. Néanmoins, elle ne les considérait pas comme une menace à ses plans. Le fait qu'ils soient autosuffisants et ne veuillent dépendre de personne l'arrangeait. Les alliances de ce peuple avec d'autres races étaient rares. « Erza, aan kul los het wah sil. ». Erza leva les yeux sur l'homme et sortit de la maison. Son regard croisa celui de la Démone et elle se mit à rire. Une fois calme, elle la fixa des pieds à la tête comme le Réprouvé l'avait fait avant elle puis demanda : « Qu'est ce que tu fais ici l'ancêtre ? ».

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Ven 30 Sep 2016, 13:13

« Si tu me reçois chez toi, je te le dirai. Cette affaire demande plus que quelques mots échangés sur le pas de la porte. ». La Dame Rouge devait faire quelques concessions. Ce n'était pas non plus comme si la chose était nouvelle vis à vis d'Erza. Elle avait, depuis longtemps, perdu l'espoir de la voir un jour la vouvoyer comme le voulait les usages. La Réprouvée possédait un trouble de l'opposition certain. Plus autrui lui fixait des règles, plus elle s'entêtait à les contrecarrer. Pour obtenir quelque chose d'elle, il fallait lui laisser entendre qu'elle avait clairement le choix. La forcer ne donnerait jamais rien, surtout aujourd'hui. Il fallait donc un certain génie, une certaine finesse pour que n'importe quel plan comprenant la jeune femme fonctionne. « Je pourrai aussi te faire pendre. Je suis sûre que mes hommes aimeraient l'exercice. Les étrangers ne sont pas les bienvenues ici et je ne sais pas ce que tu as dit pour qu'il te mène à moi mais tu ferais bien de partir. ». La Démone sourit puis se déplaça afin de s'asseoir sur un petit muret, montrant par là même qu'elle n'était pas du tout intimidée. « Je ne vais pas te mentir sur ce point : actuellement, aucun des Réprouvés présent ne pourrait me pendre ou me faire quoi que ce soit. Je possède le même don que le Dædalus, un don contre lequel personne ne peut rien car l'état que je peux prendre ne permet pas aux Vivants de me saisir. Qu'importe la force d'un individu, qu'importe sa magie, si je le décide, je ne deviens touchable que par les morts. Un Esprit ne pouvant mourir, au mieux je fais ce qu'il me plaît, au pire je me retrouve dans l'Au Delà. ». Elle n'était pas hautaine, bien au contraire. Sa voix était on ne peut plus calme. Elle se contentait d'expliquer les choses avec précision. « Je regrette d'avoir voulu forcer ton mariage avec un homme jadis. Ce n'était pas bienvenue de ma part mais tu comprendras qu'il n'y avait pas que ton futur dans la balance. Cet événement a permis à Lucain de l'Ouestir de faire sa déclaration et tu as pu voir bien plus précisément qui étaient tes véritables soutiens. Je ne dis pas que cela excuse mon acte, j'avance juste qu'il n'y a pas que du négatif dans la relation passée qui nous lie. ». La Dame Rouge savait pertinemment que parlait de l'Ange n'était pas une bonne idée mais peu importait. Elle voulait que les choses soient claires. Elle changea de sujet, toujours dehors. Puisqu'elle parlait de choses assez privées, Erza fit signe au Réprouvé de partir. « Il y a peu, j'ai appris qu'il me suffisait de tuer tous les enfants d'Edelwyn pour retrouver ma puissance. Je ne cacherai pas mon nombre d'assassinat, ni le fait que la légende était bien véritable. Je pense être capables, à l'heure actuelle, de ravager Bouton d'Or en quelques minutes. Nous pouvons nous battre, je sais que je gagnerai. Le fait est que ce n'est pas ce que je souhaite. Je n'en suis pas à m'attaquer à n'importe qui sans raison. Je ne vois aucun avantage à réduire en cendres un village que ton père a mis du temps à construire, un village prospère qui amène beaucoup à ton peuple. Je ne veux pas que toi et moi soyons ennemies, quand bien même j'ai pu t'en donner l'impression. Je ne te tuerai pas, je ne chercherai même pas à le faire. Si je voulais, sans doute le pourrai-je. Tu as toujours négliger l'apprentissage de la magie et, pire, tu trouves qu'elle ne concerne que les lâches. Sans doute, oui, sans doute est-ce plus facile de se cacher derrière une puissance autre que celle de son propre corps mais, à la fin d'une guerre, je peux t'assurer que les gagnants se fichent particulièrement d'être des lâches. La Vie seule est victorieuse. ». Elle laissa le silence s'établir entre elle. « Je ne te cacherai pas non plus qu'il serait très facile pour moi de te forcer à faire ce que je veux que tu fasses. Seulement, j'ai décidé de venir ici, de n'attaquer personne et de te parler face à face pour te demander ton aide. J'espère que tu noteras l'effort et que tu me permettras de discuter avec toi de ce qui m'amène ici. Cela ne me ressemble pas de considérer une personne comme mon égale. J'essaye de le faire avec toi actuellement. Maintenant, le choix t'appartient. ».

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Ven 30 Sep 2016, 13:51

Erza resta un moment interdite puis, après quelques longues secondes, elle fit claquer sa langue contre son palais. « Allez, entre. J'ai pas que ça à faire de t'entendre débiter des c*nn*ries toute la journée. Plus vite tu m'auras dit ce que tu veux, plus vite tu dégageras d'ici. ». Elle lui fit un signe de la main avant d'entrer chez elle. La Démone sourit. La Réprouvée était toujours ainsi, donnant l'impression que les mots employés ne la touchaient pas. Seulement, elle savait qu'il n'en était rien. La jeune femme était bien plus sensible qu'elle ne voulait bien l'admettre et elle cachait derrière une grande force physique, une certaine faiblesse mentale. Elle n'était pas non plus hypersensible, elle avait les atouts nécessaires pour régner ; simplement, tout dépendait du sujet autour duquel tournait la conversation. Un bref coup d’œil à l'intérieur de la demeure de la blonde permit à la Dame Rouge de constater que le mobilier avait été construit pour lui faire face. Les Réprouvés devaient être plusieurs à avoir ce type de meubles, bien plus épais, construits dans du bois solide et avec d'autres matériaux qui leur évitaient d'exploser au moindre contact avec une force trop imposante. Aria s'assit à l'endroit qu'on lui indiqua et Erza l’imita. Posant ses mains liées sur la table dans un bruit assez effrayant, elle regarda la Démone dans les yeux sans vaciller. La Collectionneuse avait toujours trouvé sa descendante courageuse... ou, plutôt, téméraire. Le danger ne l'effrayait pas alors qu'il aurait dû. Lui faire face n'était pas une bonne idée. Son instinct devait le lui souffler. Seulement, elle n'y faisait pas attention, faisait la sourde oreille comme si de rien n'était. « Bon, accouche. » dit-elle pour donner la parole à son ascendante. Mitsuko n'aimait pas ses manières, les mêmes que son père. Néanmoins, elle avait décidé qu'aujourd'hui, elle passerait outre. Elle sortit donc le parchemin, coupé en deux, de sa poche. « Je suis en mission pour un Souverain afin de récupérer un livre sacré. Le problème c'est que ce parchemin, qui doit vraisemblablement être un plan, est en Zul'Dov. Je ne parle pas très bien votre langue à l'oral... ». « J'ai vu ça oui. » la coupa la Réprouvée avec un sourire moqueur. « Mais mes prouesses à l'écrit frôlent la médiocrité la plus totale. » continua la Dame Rouge sans se laisser distraire. « J'ai donc besoin que tu me traduises ce qu'il y a marqué dessus. ». « Hum... ». La jeune femme posa les yeux sur les feuilles, les étudiant un peu. Elle sourit alors. « Intéressant... ». Elle se laissa ensuite tomber sur le dossier de sa chaise, réfléchissant visiblement à ce qu'elle pouvait demander en échange. Aria inspira lentement. Elle commençait à perdre patience mais devrait se retenir de coller une rouste à cette gamine pour obtenir ce qu'elle souhaitait. Et puis, elle n'avait pas réellement menti. Quand bien même elle trouvait qu'Erza manquait sincèrement de tact et de savoir vivre, elle ne souhaitait pas s'en faire une ennemie. « Si tu me traduis le parchemin, je pourrai t'apprendre à utiliser la magie si tu le désires. ». La Réprouvée se mit à rire brièvement puis passa l'une de ses mains dans ses cheveux. « J'ai entendu ce que tu as dit tout à l'heure mais je ne reviendrais pas sur ma décision de ne pas apprendre la magie. Je me méfie d'elle et ne changerai pas d'avis. Je préfère mourir mon arme à la main plutôt que vivre en étant à moitié esclave d'une puissance que je ne contrôlerai qu'à moitié. Tu me prends visiblement pour une c*nne, comme à peu près tous ceux qui croisent mon chemin. Tu penses que ce que je dis est la vérité, que je râle parce que c'est dans mon caractère. Je râle parce qu'il me sied de faire croire au monde que je suis un ours mal léché. J'aime faire fuir les gens et tester mon entourage pour voir ceux qui en valent la peine. Ce que je veux, Aria, c'est que tu provoques une guerre entre les Anges et les Démons, pas que tu m'apprennes la magie. ». « Tu veux qu'en échange d'une vulgaire traduction de parchemin, je provoque une guerre ? ». « Exactement. ». La Démone réfléchit un instant. Elle aurait pu aller trouver n'importe quel Réprouvé de Stenfek et lui demander la traduction du parchemin pour quelques pièces d'or. Elle sourit. « Très bien, j'accepte. ».

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Ven 30 Sep 2016, 14:23

La Réprouvé pencha la tête sur le côté. « Tiens. Je pensais que tu refuserais. Je me demande quel intérêt tu aurais à faire ça ? ». La Dame Rouge resta un instant silencieuse puis sourit. « Tu as dû entendre de nombreuses rumeurs à mon sujet, que cela concerne la vente du Manoir Taiji ou ma désertion de la hiérarchie de ma race. Disons que ni l'ancienne Souveraine ni celui qui est en place actuellement ne me conviennent. L'une était trop gentille à mon goût et l'autre... l'autre, je pourrai disserter à ce sujet durant des heures sans qu'un seul compliment ne sorte d'entre mes lèvres. Les ambitions des Monarques Démoniaques à travers le temps ne sont rien par rapport à ce qu'elles devraient être. Les Sorciers ont fait bien plus parler d'eux que les Démons. La chose est on ne peut plus risible, sans parler du Roi qui a cru bon d'aider une Humaine dans sa quête de la royauté. Ne vas pas croire que j'ai quelque chose en particulier contre les Humains mais... allons bon, ce n'est pas à un Souverain maléfique de les aider. Les Démons devraient déjà marcher sur le Monde à l'heure qu'il est. Je trouve la royauté pitoyable. ». Erza rit brièvement. « Attendre quoi que ce soit des Démons est légèrement amusant de base. Je ne te pensais pas stupide. La plupart d'entre eux sont comme des chiens indisciplinés. Je suis d'accord sur le fait qu'ils mériteraient de disparaître. Ils ont torturé les miens durant des siècles, ce ne serait que justice qu'ils payent actuellement. ». « Tu me sembles remontée. ». « L'état de Stenfek est de leur fait. Une Cité entière détruite à cause de leurs c*nn*ries avec les Anges. Je veux faire payer l'affront à ces deux peuples et c'est pour ça que je veux que tu fasses en sorte d'attiser de nouveau les tensions entre eux. Les Démons ont choisi de se rallier à Sympan de ce que j'ai entendu, en plus de cela. Les Anges n'ont donc plus aucune raison de les épargner. L'Enfer a subi de lourds dégâts, je pense que c'est le moment opportun pour une invasion. ». Erza marqua une pause. « Je ne comprends pas pourquoi tu n'as pas simplement pris le pouvoir. Ce n'est pas comme si tu n'en avais pas les capacités. Tu m'as assez répétée que notre lignée était faite pour régner. Au lieu de cela, tu disparais et n'as plus aucun poids politique. ». Malheureusement, la Dame Rouge ne pouvait lui avouer ses plans, pas pour l'instant. « Disons que j'ai quelques affaires à régler, de celles que je ne peux pas mettre de côté et qui me feront de l'ombre à l'avenir si je n'y mets pas un point final. Une fois que cela sera fait, je prendrais un malin plaisir à faire tomber ce Monarque de pacotille sur les genoux et à lui prendre sa couronne. Je régnerai alors sur les Démons, ce qui fera de nous des ennemies. ». Erza se pencha de nouveau plus vers la table que vers le dossier de sa chaise. « C'est vrai. Les Réprouvés ne pardonneront jamais ce qu'ils ont vécu. Aujourd'hui, nous sommes une puissance indépendante et fière. Nos guerriers sont puissants alors je t'avertis. Si jamais tu deviens Impératrice Démoniaque, ne viens pas marcher sur mes plates bandes. Quand bien même nous avons actuellement un accord, je n'hésiterai pas un seul instant à t'exterminer. ». « Je n'en attendais pas moins de toi. » murmura la Dame Rouge en souriant d'un air entendu. Elle laissa s'installer un petit silence. « Le principal souci c'est que les Démons et les Anges sont très nombreux. Il faudra sans doute plus d'une guerre pour les affaiblir correctement. ». « Il n'est pas exclu que j'intervienne à un moment ou à un autre dans le processus. Je vais te dire... J'en ai rien à carrer des croyances religieuses que les Réprouvés partagent avec les Anges. Je vais attendre que ce merdier divin soit terminé et je vais les exterminer. Si les Démons ne réussissent pas à buter les ailes blanches ou l'inverse, je m'en chargerai moi-même. Ils ont attaqué Stenfek, ils vont le payer. ». La Réprouvée se leva et alla chercher un parchemin vierge. Aria inspira puis précisa : « Tu devrais te montrer un peu plus prudente et attendre le moment opportun. Il n'est pas encore présent. La fin de la guerre divine changera bien des choses et tu auras peut-être d'autres priorités ; du moins, je te le souhaite. ».

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