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 † L'Auberge de Sceptelinôst - Siegfried †

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Jeu 14 Juil 2016, 15:49

L'auberge de Sceptelinost
Siegfried se laissa tomber lourdement sur le banc en bois de l'auberge. Il était exténué, épuisé. Son corps lui faisait mal, le tirant de partout. Ses muscles brûlaient sous sa peau et il ne cessait de grogner quand il heurtait quelque chose, venant directement toucher un os cassé ou un bleu récent. Il aurait fallu qu'il cherche un soigneur, qu'il se repose, mais il n'avait pas le temps. Sans argent, il ne pourrait pas continuer à vivre ici.
En effet, malgré sa race, Siegfried n'était pas un habitant de la capitale corsaire. Originaire de Bouton d'Or, il avait voyagé jusqu'à Avalon, avant de se retrouver dans cette grande cité. L'arène où il se battait, dans la ville Déchue, lui avait conseillé d'aller ailleurs, de retourner 'chez lui', là où il pouvait y avoir de vrais combats pour lui. Seulement, le blond n'avait nullement envie de se battre pour le restant de ses jours. Il voulait partir de chez ses parents pour prendre son indépendance, faire des rencontres et comprendre le monde qui l'entourait. Non pas pour se faire battre trois soirs par semaine.

Le Réprouvé avait donc pris cette opportunité comme une vrai initiative de renouveau. Personne ne le connaissait ici, alors il n'avait pas de raison d'être à nouveau corrompu et trainé sur un champ de bataille volontaire.
Seulement, au bout d'à peine deux jours de labeur, il se rendait compte que la résistance de son corps était mise à rude épreuve. Ce qui était beaucoup trop pour sa stature meurtrie. En face de lui, un homme vint glisser sur l'assise en pin.

Hé.
Ah, salut Hil.
T'as l'air épuisé, qu'est-ce qu'y t'arrive ?
Ce travail est trop dur pour moi.

Le type se mit à pouffer de rire. Il ne le cru absolument pas.

Pfff, quoi ?! Tu rigoles ? Un grand type comme toi ! Tu parles, je suis sur que tu veux plutôt parler des nuits qu'tu passe...
Arrête avec ça. Je te l'ai d'jà dit. J'ai personne et j'ai pas le temps de toute façon d'avoir quelqu'un.
On verra. Tu peux déjà commencer par la fille de l'auberge, elle est pas mal non... ?

Bien qu'il y jeta un bref coup d'oeil, il revint sur son ami, soupirant.

Ecoute, je ne suis pas en forme ce soir. J'vais manger et monter m'coucher, d'accord ?
Ok, ok... J'insiste pas.

Siegfried bailla bruyamment avant de raconter sa journée à son nouvel ami. Depuis qu'il était arrivé ici, beaucoup de confrères raciaux avaient sympathisé avec lui. Il commençait à se faire doucement un réseau de connaissances. Cependant, il ne savait pas encore quoi faire. Il était conscient qu'il ne pourrait travailler au port toute sa vie et puis, ce n'était pas son but. Il voulait, au contraire, se concentrer sur ses objectifs, se trouver de quoi être un grand, en somme. Mais pour le moment, il en était loin. Il aurait aimé se focaliser sur un métier en particulier. Trouver un mentor qui lui apprenne la maitrise. Malgré tout, il était un lutteur. Un homme qui aimait le contact, la violence et l'art du combat. Il n'avait pas besoin d'arme pour se battre, seulement de l'adresse et de la force.

Une fois le repas engloutit, il repoussa son assiette et sortit de table. Lorsqu'il se leva, il trouva juste en face de lui, presque collé, la magnifique serveuse sur qui tous avaient des vues. Haussant les sourcils, il ne pu répliquer.

Excusez-moi... Vous pourriez... M'aider ?
Pardon ?
Elle parlait doucement, comme pour ne pas qu'on l'entende.
J'ai vraiment besoin de vous, je vous en supplie...
Mordillant sa lèvre inférieure, elle joignit ses mains, le regardant dans les yeux.
Euh... Eh bien oui... Je suppose que oui...
Oh ! Merci... ! Je vous retrouve dans votre chambre à la fin du service... !

Elle disparu alors dans les cuisines. Au delà du mur de la pièce principale, la voix du responsable résonna, lui passant un savon du diable. Haussant les épaules, Siegfried monta dans sa chambre et s'enferma pour être tranquille. Le type n'avait pas tant peur que l'on vienne l'occire dans la nuit, mais il connaissait ses compères lorsqu'ils étaient ivres, et leur propension à se tromper de chambre après une soirée alcoolisée, était plutôt élevée.
Vers la mi-nuit, alors qu'il avait déjà commencé à dormir, on frappa à sa porte. Les coups étaient trop discrets pour qu'il ne les entende. Bien qu'ils recommencèrent, Siegfried dormait à poings fermés. La femme tenta d'ouvrir la porte, remarquant le loquet. Utilisant son passe-partout, elle arriva à la déverrouiller pour pénétrer dans l'antre du dormeur.

Monsieur ?
C'était mal barré... Touchant son bras, elle le secoua un peu. Le Réprouvé se réveilla en sursaut et la serveuse manqua de crier sous la surprise.
Quoi ?! Oh... C'est vous...
Se tournant dans le lit, il finit par s'asseoir.
Je suis désolée, je viens de terminer mon service que maintenant...
Allez-y, maintenant que vous êtes là...
Il se frottait les yeux, essayant de se réveiller. La femme prit place à ses côtés, ne déformant même pas le matelas mou.
J'ai... Un soucis. Tout le monde ici me connait et, récemment, j'ai été accusée de vol. Le patron ne me fait plus confiance car il est persuadé que c'est moi qui ai pris les sous de la caisse... Mais ce n'est pas le cas !
Vous venez me voir pour ça.. ? J'suis pas milicien et encore moins détective. Adressez vous à des personnes compétentes.
Vous ne comprenez pas... Tout m'accuse. Si je demande l'aide des autorités je vais me faire punir pour vol alors que je n'ai pas commis le larcin !
Et vous ne pouvez pas demander à ceux qui vous connaissent justement ?
P... Pas vraiment... Disons qu'ils ne me connaissent pas au sens propre, ils savent juste que je suis la serveuse pulpeuse de cette auberge.
Eh bien, on peut dire que vous êtes au fait de votre réputation. De toute façon je ne vois pas bien ce que je peux y faire. Je suis comme vous, voir pire. Je ne sais même pas écrire, qu'est-ce que vous voulez que je réfléchisse à ça.
Oh...

La jeune femme affichait un mélange de déception et de tristesse, comme si elle avait fondé tout ses espoirs sur lui. Or, ce n'était pas l'affaire du Réprouvé. Il s'excusa avant de se coucher et, sans un mot de plus, elle quitta la pièce. Le lendemain la journée fut harassante. Il arriva à l'auberge, complètement épuisé. La salle de réception était tout de même à moitié pleine et quelques ménestrels étaient là, pour divertir les passagers. Siegfried s'assit sur un banc, s'y laissant lourdement tomber dessus. Ses amis le saluèrent à peine, enthousiasmé par le petit spectacle. Ce soir là, la serveuse habituelle n'y était plus. Ce fut un jeune homme à la mèche rebelle, qui vint accueillir d'un ton morose et assez agacé, les nouveaux. Le Réprouvé fit sa commande et ajouta.

La serveuse n'est plus là... ?
C'que vous pouvez tous être chiants. Nan. Elle est partit, mon père l'a viré. A l'heure qu'il est elle doit être chez les autorités. Elle est soûlante d'avoir voler la caisse, j'veux pas travailler moi.
M.erde... Comme elle s'appelle ?
Lina.

Siegfried se leva pour partir. Au pas de course, il entra dans l'hôtel de ville, sur le point de fermer.

Monsieur ! Je...
Est-ce que vous avez reçu une plainte contre Lina, la serveuse de l'auberge du port ?
Je ne sais pas monsieur mais il faut que vous sortiez. Pour les rapports de milice il faudra revenir demain, le prévôt n'est pas là.

L'intendant le poussa carrément dehors, avant de fermer les lourdes double portes. Le Réprouvé culpabilisa. Il n'avait pas pu l'aider et voilà qu'elle était dans le pétrin. Que ce soit elle ou pas, au final, ça ne changeait rien pour lui...
Remontant la rue, il entendit quelqu'un l'appeler. Une voix féminine.

Hé bha mon chou, t'en fais une tête.
Lina ? Vous n'êtes pas en prison ?
Nan, j'ai trouvé un preux chevalier qui a œuvré hier, toute la sainte journée, pour prouver mon innocence.
Vous êtes libre alors mais... Vous n'avez pas de travail.
J'm'en fous ! Bosser là-bas était un calvaire, je me vendrai bien autre part. Et puis si jamais, je partirai de la ville. Cette citée est pourrie. Et toi alors qu'est-ce que tu vas faire. T'es pas d'ici non ?

Les deux se mirent à marcher vers les docks pour longer la rade au port.

Alors comme ça, tu me cherchais ?
Ouais. En réalité, ça m'faisait deuil que tu te sois faite attrapé pour ces c*nn*ries. J't'ai pas aidé, j'en aurai jamais eu les moyens mais, au moins t'es tranquille maintenant.
Elle se mit à rire doucement.
Bha, tu sais, j'ai pas eu à trop chercher. Un type est venu vers moi rapidement après ce soir là. Il m'a proposé de m'aider et s'est mis au turbin dès la nuit ! L'a pas chômé. Mais que veux-tu...
Et tu n'es pas partit avec ?
Pourquoi j'aurai fait ça ?!
Pour te tirer de ce bouge pourri et de cette ville syphilissiée.
Tu sais, j'l'aime bien cette ville? Je n'aime juste pas les habitants. Mais t'as l'air d'être un type bien. Un peu bête mais sympa.

Siegfried haussa les épaules et les deux décidèrent de s'asseoir sur un banc devant le grand océan qui s'étendait devant eux.

T'as qu'à v'nir avec moi. J'ai pas d'quoi te payer mais je suis en vadrouille dans l'monde. J'pourrai toujours t'aider à t'en sortir si tu veux.
Ouais... Tu me tiendrais compagnie. T'as raison, j'ai pas vraiment d'attaches, je doute que rester ici me soit très utile. Les gens m'emploient pour mon cul t'façon, j'le sais bien. Je me faisais engueuler comme une poissonnière par ce type, à longueur de journée. C'était relativement chiant...
Personne n'a à te traiter comme ça. T'aurais du partir beaucoup plus tôt. Je suis content que tu t'en sois sortie finalement.
Lina regarda le blond dans un petit silence. Quand celui-ci tourna la tête, elle commença...
Dis donc...
Quoi ?
Non... Non, rien...

La serveuse lui sortit un sourire très sincère, un peu malin. Elle était amusée par ce grand gaillard. En réalité, c'était un type bien, il était juste un peu badaud, mais rien d'alarmant. Il fallait simplement prendre le temps de l'instruire, et il pourrait mettre à profit ses qualités. Non en réalité, elle trouvait que, pour le moment, c'était une chouette rencontre.

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Ven 07 Oct 2016, 19:19

L'auberge de Sceptelinost


-Un mois plus tard-

Le Réprouvé entra dans une toute petite chaumière. Il du baisser la tête pour passer la porte, avant de fermer celle-ci derrière lui.

Bonjour Lina. Tu as bien dormis ?
Bonjour. Oui. Et nous sommes déjà le soir tu sais.
La femme se tourna vers lui, un petit sourire sur les lèvres.
Oui. Mais je ne t'ai pas vu ce matin.

L'homme partait au travail assez tôt et rentrait plutôt tard. Il déjeunait sur place le midi avant de reprendre ce qu'il devait faire. C'était épuisant, mais il tenait le rythme. La nuit, rien ne pouvait le réveiller, tant il avait besoin de sommeil. Un repos réparateur.
Lorsque Lina quitta l'auberge et que les deux se retrouvèrent assez fortuitement, ils décidèrent de partir de cette cité névrosée. Malheureusement, par manque de moyens, ils ne purent en quitter les portes si ce n'était à pieds. Et pour le moment aucun des deux ne souhaitait s'épuiser à marcher pendant des jours. Ainsi ils préférèrent prendre un petit logis et s'établir là, le temps de remplir la caisse. Siegfried allait donc travailler et Lina restait à la maison. Parfois elle se faisait embaucher pour quelques jours, mais pas plus. Elle avait eu mauvaise réputation après l'esclandre de l'auberge et peu de gens désiraient quelqu'un à problème, aussi jolie soit-elle.
Le Réprouvé avait des air de gentilhomme sous sa carapace de rustre. Il préférait qu'elle ne s'épuise pas à la tâche et qu'elle préserve son existence pour quand ils voyageront. Les deux êtres ne s'entendaient pas sur tout mais, la majeure partie du temps, ils allaient bien ensemble. Contrairement à ce que le voisinage pensait, ils n'étaient pas en couple et ne se touchaient pas. Etrange et pourtant bien réel. Ils étaient là, comme deux amis qui avaient décidé de s'entre aider, chacun était dans une situation plus que néfaste. Malgré tout, ils faisaient attention l'un à l'autre. La routine était la même sur quelques points, moins sur d'autres.
Lina était une excellente cuisinière. L'homme se régalait de ses petits plats bien que, pour sa part, il ramenait beaucoup de poissons. Mais ça leur allait...

Dis-moi Siegfried...
Le Réprouvé s'était assis sur une chaise et, de son air exubérant, Lina était venu s'asseoir sur ses genoux.
Ce ne serait pas intéressant que nous ouvrions un magasin ?
Un magasin ? Un magasin de quoi ?
J'aimerai coudre. Une échoppe de tailleur, tu en pense quoi ?
Je pense que tu t'ennuis ici, ma belle. Nous allons nous dépêcher de partir, je te le promet.
J'aime bien cette ville, ça ne me dérange vraiment pas d'y rester, j'aimerai juste... Essayer de montrer aux gens celle que je suis vraiment.
Me le montrer à moi ne te suffit pas ?
Ce n'est pas pareil...
Elle se leva, faisant le tour de la table pour aller s'asseoir en face.
Tu as peut-être raison... Je dois m'ennuyer...
Ecoute... J'suis pas mauvais en combat. Si je trouve une arène, je me battrai. Si je gagne, je remporterai gros, et on pourra se tirer d'ici.
Elle leva la tête, le regardant.
Tu es sûr de toi... ?
Oui.
D'accord, alors essayons.

Le lendemain, en allant sur les docks pour bosser, le Réprouvé s'exhila dans un coin du port avec quelques collègues qu'il connaissait bien. Curieux, les deux types s'approchèrent de lui.

Bha alors ? Qu'c'y a ?
Dites moi, vous savez où il y aurait une arène avec des paris de combats ?
Les deux gus se regardèrent.
T'sais qu'le patron aim' p'trop ça...
C'est pour ça que nous sommes à vingt mètres des autres et que je vous demande au moins de vous taire. J'connais pas bien la ville.
Wé... bha... Y en aurait bien une au nord mais... En fait les arènes ici, elles sont planquées et leur système de recrutement est un peu chiant. Faut qu'ils te trouvent. Faudrait tu provoques une bagarre et que tu élimine le mec à plate couture. Mais tention ! Pas un ivrogne ou un clodo... Nan, un mec bien, en forme. Et si tu sais te défendre et lui renvoyer ce qu'il mérite, alors tu pourras te faire embaucher.
Wow... Quelle histoire...
L'petit à raison. J'ai j'mais vu personne aller d'soi-même au départ.

Le type acquiesça, remerciant les gars pour leur aide. Il promit de leur faire tenir leur langue et les trois repartirent travailler.
Le soir venu, lorsqu'il du quitter le port pour remonter chez lui, il chercha une occasion de se battre. Même si Sceptelinôst était une sacrée ville de racailles, il ne pouvait pas taper sur n'importe qui de la sorte. Il fallait provoquer un conflit, une situation et faire du bruit. Il rentra chez lui bredouille, racontant à sa colocataire toute l'histoire.

J'peux t'aider moi, gros bêta.
Ah oui, et comment ?
Demain, y a le marché. Y aura beaucoup de monde... Je peux accuser quelqu'un de m'avoir toucher les fesses. Tu sais ici, ça choque personne.
Et alors ? Tu voudrais lui refaire le portrait ? Tu sais que si tu fais ça c'est toi qui vas être contacté par les arènes...
Rah mais non idiot ! Toi tu rappliques et tu casse la gueule au type. Moi je suis 'la femme fragile' tu le sais bien.
Siegfried émit un petit rire.
N'est pas né celui qui te traitera de fragile...
Lina lui rendit un sourire aimable et très joyeux.
Ca te dit ?
D'accord, faisons comme ça.
Pour les besoins de la pièce de théâtre, tu seras mon mari.
Les gens le savent que je ne suis pas ton mari. Ils te connaissent.
Tu parles ! Ils trouvent tellement tous que je fais n'importe quoi que ça ne les étonnerait pas que je refais surface avec la bague au doigt. Ils me croient capables de tout. Dans leur tête, tout le monde me passe dessus chaque soir alors bon...
Tu es sérieuse ?
Bah ! Ce sont des gueux, que veux-tu... Je ne peux pas exiger qu'ils soient... Brillants. Je ne le suis pas moi-même. Je ne sais même pas compter.
Ouais mais tu sais lire, moi c'est le contraire.
On se complète !

Le lendemain, le jour où Siegfried était en repos, le marché était en effervescence sur la plus grande place de la ville. Excité par cette histoire, mais n'en montrant rien, il se réveilla en même temps la jolie blonde. Le lit qui les accueillait tous les deux, torturait le Réprouvé. En plus de ne pouvoir toucher cette femme, par respect, le cadrant était trop petit pour sa stature. Mais Lina, elle, n'en perdait jamais une miette.
Pour une fois, ils purent parler sur cette couche, alors que le soleil se levait dans le ciel.

Bonjour Siegfried... Comment vas-tu ?
Bien... Mis à part que ce lit me vrille le dos...
Il faudrait que nous enlevions la planche qui définit le fond du lit. Sans elle, tu seras plus à l'aise.
Elle, au contraire, était très bien sur ce matelas. Rentrant parfaitement dedans...
Il faudra que nous installions un brasero dans la chambre. Je meurs de froid chaque matin...
D'un grand mouvement, il se tourna sur le flanc et attrapa la beauté pour venir l'étreindre contre lui. Il avait le corps chaud et douillet. Sa peau était quelques peu tannées par le soleil mais elle glissait sous les doigts de la jeune femme.
Tu n'auras pas froid, aujourd'hui.
Merci...

Lina était gênée mais plus les secondes passaient, plus elle se décontracta. Dans cette position, le Réprouvé se rendormit un peu, ébouillantant le lit. C'était lui qui donnait chaud à la pièce, à cet espace. La femme, elle, n'était qu'un énième glaçon.
Vu que la situation s'y prêtait, elle n'hésita pas vraiment à découvrir cet homme. Ses ongles venaient gratter doucement sa peau, alors que son corps emmagasinait la chaleur qu'il rejetait. Elle caressa son torse, venant jouer avec la toison presque transparente qui couvrait ses pectoraux. Elle y était bien là, contre lui. En réalité, elle n'avait jamais remarqué combien il pouvait être agréable... Siegfried était un ours, une bête, taillée dans la roche mais il avait de séduisant ce côté bestial. Ce n'était pas la première fois qu'elle le touchait mais jamais elle ne s'était autant attardée sur lui.

Siegfried dormait. Enserrant la belle dans ses bras, il s'endormit, bercé par l'odeur de fleur qu'elle dégageait. Ses cheveux étaient soyeux et particulièrement odorants. Mais une bonne odeur, évidemment. Dans ce petit nid douillet, il retrouva rapidement le sommeil. Mais des petits picotements, suivit d'un sentiment plutôt agréable, le réveilla. Il émergea, comprenant avec rudesse que Lina était, quant à elle, bel et bien réveillée. Elle était affectueuse, tendre, comme une petite chatte en plein hiver. Il appréciait ce contact mais, dès le matin, peut être un peu trop. Leurs corps étaient collés, leurs jambes emmêlés, et bien qu'il ne soit pas pudique pour deux sous, il ne voulait pas pour autant la mettre mal à l'aise. En effet, sous son sous vêtement de nuit, l'envie s'y dessinait sans mal. Elle grandissait presque à vu d'œil, bien plus gourmande à l'aube qu'à toute autre heure de la journée.
D'un coup, Lina stoppa ses caresses aimantes. Les deux ne se voyaient pas d'ailleurs, l'un étant trop haut et l'autre trop basse. La femme avait la tête contre son buste et lui avait la sienne par dessus les oreillers. Et ce décalage fut propice à la serveuse, qui se permis de faire glisser ses ongles courts contre le ventre de l'homme. La curiosité l'emportant, elle posa doucement sa main sur l'endroit à risque, bouillant.
A ce moment là, la voix grave et rugueuse du Réprouvé retentit.

Que fais-tu, Lina ?
Oh je... Je pensais que tu dormais...
C'est déjà difficile. Ne rends pas la tâche plus compliquée.
Mais elle, ça la rendait curieuse.
Oui... Excuse-moi...
Et puis si tous les hommes te passent dessus, tu dois bien avoir une petite idée de la suite si tu continue...
Il déposa un baiser sur le haut de son crâne, alors qu'elle ramenait les deux mains contre son visage à elle.
Roh... Arrête de dire ça... C'est pas gentils !
Ahah.. ! L'important c'est que je n'y crois pas, va.

Lina déglutit, ne riant pas vraiment. Le Réprouvé, lui, cacha son ressentit derrière des pitreries qui le sauvèrent d'une situation délicate. Car actuellement il n'avait qu'une envie, c'était de la dévorer.

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