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 Les rebelles de Pabamiel [PV Dante]

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Dim 28 Aoû 2016, 11:12

Les rebelles de Pabamiel


Cela faisait quelques jours que Dzaal parcourait les rues de Pabamiel. Les rumeurs allaient bon train. Des vraies, des fausses, des amplifiées, des réduites... Cela n'avait rien d'étonnant vu la mixité ethnique de la ville. Y avait-il ici des reclus ou des exilés ? Contrairement à l'Enfer, il semblait qu'ici vertueux et pernicieux pouvaient se mêler en prenant chacun leurs propres distances. Situé à l'autre bout du monde et sa dirigeante étant tolérante, il était tout naturel que ceux qui voulaient se faire oublier ou que les autres qui souhaitaient voyager choisissent la ville de Pabamiel comme destination.

Mais il y avait un autre danger plus pervers, une petite bulle d'autochtones qui se refusaient d'ouvrir leur porte - aussi bien celle de la ville que celle de leur esprit - à des étrangers. Qu'ils ne soient qu'invités, de passage ou de futurs résidents, c'était difficile à dire. Des histoires parlaient d'ombres dans les ruelles sombres de la cité, d'autres racontaient les mésaventures qu'ils avaient rencontré sur la route. Ces racontars qui démontraient parfaitement que selon le point de vue adopté, l'on pouvait se faire d'un groupe un allié ou un ennemi. Les brigands de l'isthme devenaient tantôt des défenseurs de la liberté d'antan, tantôt des assaillants sans scrupule. Et face à ce constat, Dzaal ne savait quoi faire dans l'instant. D'autant qu'il ignorait tout de la "législation" prônée par le, la ou les dirigeants.

Tout avait commencé par une mauvaise nuit, au mauvais endroit, et le soleil n'allait pas tarder à poindre le bout de son nez. S'étant endormi sur la branche d'un arbre afin d'éviter les mauvaises surprises - l'argent manquant pour un logis ou une chambre adéquate - il fut cependant réveillé par quelques grognements peu rassurants. Il avait donc entrepris de quitter son gîte de fortune pour rentrer en ville et aller chercher de quoi manger. Après diverses rues et plusieurs trop longues minutes - c'est qu'elle était grande cette ville - il réussit enfin à trouver le marché. Le Démon échangea quelques pièces gagnées la veille contre des œufs et de vaines négociations de prix. Un met peu cher, bon et qui remplissait l'estomac. Et ça serait tout pour aujourd'hui.

Dzaal déambula dans les rues à la recherche de ce qui pourrait lui apporter un revenu plus conséquent et moins... risqué. A l'heure actuelle, seule son activité de passeur de drogue finançait sa survie. On ne confiait pas un travail social à un Démon, et encore moins d'autres qui demandent une once de confiance. Déjà que travailler réduisait l'ego que le Démon avait de lui-même, alors savoir que sa famille bénéficiait de tout ce dont ils avaient besoin. Ses pensées s'interrompirent quand il se prit les pieds dans des cordes. Un oeuf s'éclata au sol, un autre atterrit dans les mains d'un gamin des rues et les autres restèrent dans ses bras. Mais le gamin, les yeux plein d'étoiles, s'éloigna en courant.

- Mon œuf... ?

Dzaal se releva vivement, rangea ceux qui restaient dans ses poches (...) et prit en chasse l'enfant qui lui volait son repas. Au premier carrefour, le moral tomba à zéro... Il ne fallait pas s'étonner que certains finissent par détester les gosses. Un ange lui aurait peut-être laissé sa part, par fainéantise sûrement - des fois, la bonté et l'oisiveté pouvait être très proche l'un de l'autre, et les anges étaient professionnels dans le jeu des sens - mais lui comptait bien récupérer sa part. Là ! Il tourna à gauche et remonta les rues en gardant l'enfant dans son champ de vision.
Au prochain coin... Dzaal prit un raccourci, sauta et plaqua le gamin au sol devant une foule ahurie. La bouche en fleur, le Démon kidnappa le gosse. Dans une ruelle vide, il le déposa et tendit la main.

- Maintenant, tu me le rends !

- Mais... J'ai faiiim... J'veux m'faire une omelette !

Dzaal pinça les lèvres puis appuya sur son épaule pour le faire asseoir. Ce qu'il fit aussi à côté de lui. Inspirant, puis expirant bruyamment, il tenta de le convaincre.

- Écoute. Tu n'as pas besoin de ça pour en faire une très bonne. Les plus nourrissantes sont les omelettes sans œuf.

Le Gamin fronça le nez et les sourcils, le regardant bizarrement.

- Réfléchis. Une omelette, c'est jaune. Tu vois bien qu'il y a du blanc dans l’œuf. Il est où ce blanc dans l'omelette, hein ? Et puis le jaune ? Il y a beaucoup de jaune dans une omelette, tu crois que ça vient d'où ? Des poussins, évidemment ! Ce qu'il te faut, c'est des poussins.

- C'est vrai mais... Comment ça d'vient liquide alors ?

- Il suffit de bien les écraser. Et oui...

Le Démon posa une main sur son épaule et tendit l'autre. Un enfant des rues devait être résistant et malin. Il émanait de lui une certaine confiance en soi, suffisamment pour que pointe un peu d'orgueil... Dzaal sourit.

- Tu ne savais pas ça ? Tout le monde le sait...

Le Démon faisant mine d'être exaspéré, l'enfant se mit à bouder.

- Évidemment que j'le savais ! Tu m'prends pour un idiot ?! Tiens, moi j'sais où j'vais trouver des poussins !

Il lui jeta l’œuf et s'enfuit en courant sous sa propre honte. Trois claquements de langue réprobateurs se firent entendre.

- Alors on ose mentir à un enfant ? Et lui voler de la nourriture ?

- Tous les étrangers sont pareils ici... Dégage ou on s'occupe de toi. Quitte la ville.

Dzaal se leva lentement, clignant des yeux. Étaient-ils ces fameux rebelles dont il avait entendu parler entre deux sujets de discussion ? Sa main se tendit vers son arme avant qu'une vingtaine de gars débarquent pour remplir la rue. Le Démon n'attendit pas et fila en sens inverse, non sans ranger son nouvel œuf dans sa poche.

Ses poursuivants connaissaient les rues par cœur. La seule solution était donc de quitter la ville.
Dzaal passa un pont et se jeta derrière un muret bordé d'arbuste de l'autre côté. Le groupe d'assaillant qui avait dû s'amplifier avec la poursuite longèrent le pont de long en large pour tenter d'apercevoir le fuyard. L'un d'eux jeta un œil vers le ciel commençant à s'illuminer, claquant une nouvelle fois la langue contre son palais.


Les rebelles de Pabamiel [PV Dante] Torn-slit-separator-4f7224e
1093 mots
Post I
Défi ○ Persuader quelqu'un qu'une bonne omelette, c'est une omelette sans œuf


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Mar 30 Aoû 2016, 09:26




Le voyage jusqu'à Pabamiel ne prit que quelques heures à quelques vols d'oiseaux. Par chance, le vampire avait su récupérer dans le port, un homme qui possédait une monture volante. Grâce à celle-ci, il avait pu - moyennant finances - voyager à dos de griffon. Grâce à ce dernier, en peu de temps, il put se rendre au plus loin dans l'océan. En effet, il s'inquiétait de prendre le bateau, chose qu'il préférait faire entouré, désormais seul, il préférait rester dans la pleine discrétion: personne ne saurait où il allait. Il y avait bien trop de regards indiscrets sur le port et sur un navire. Il arriva en pleine nuit, fut habilement indiqué de se diriger vers la taverne du coin et par chance, put saisir la dernière chambre de libre. Le prix était abordable, même si la tavernière semblait un peu rustre, probablement une difficulté avec les étrangers, par ici. Mais le brujah ne s'en inquiéta pas et se contenta de profiter de quelques heures de repos. Il était d'ordinaire plus actif en pleine nuit, mais le voyage l'avait lessivé, même lorsqu'il se cachait du soleil sous sa capuche, il ressentait une plus profonde fatigue qu'autrement. Lorsqu'il s'éveilla, la nuit fut presque terminée. Il était temps pour le loup solitaire de s'élever et de venir y trouver l'informateur qu'il espérait trouver.

Il passa une bonne heure à rechercher l'information qu'il était venu chercher, il souhaitait en effet retrouver un homme qu'il avait connu dans le passé et dont les brefs souvenirs l'avait mené ici. Dante avait, il y a des années de cela, perdu la mémoire. Et même s'il l'avait recouvré en bonne partie il savait que toutes les pièces du puzzle n'était pas complètes. Ces phases d'ombres sur sa personne le perturbait. Mais la population de Pabamiel était assez récalcitrante sur les étrangers et les quelques peu agréables personnes qu'il rencontra n'eut que peu d'aide à lui fournir.



Mais il ne comptait pas laisser là son voyage à Pabamiel, il chercherait encore un ou deux jours et si cela venait à ne pas être fructifiant, il s'en irait pour retrouver quelques rares contacts qu'il possédait encore. Mais ce qui allait se passer ensuite, serait probablement d'une toute autre augure. Alors qu'il avança dans l'une des ruelles, il vit un homme poursuivi par des rebelles: les racailles du coin. Ces gens avaient désormais visé un de ces pauvres voyageurs. Soupirant, le vampire se décida à ne pas s'en mêler. Il continua son chemin, alors que tout cela se passa non loin de lui. Finalement, se fut l'un de ces fameux rebelles et quelques-uns de ces camarades qui passèrent dans la ruelle et crièrent des propos racistes pour tenter d'unir d'autres à leur cause et de pourchasser ce type. Puis quand ils virent la présence d'un autre étranger, ce fut à ce moment-là, que tout dérapa.

L'un d'eux agrippa nonchalamment le col de Dante, le menaçant de divers propos et termes d'oiseaux pas très jolis. Après quelques secondes sans réponse, ils devinrent encore plus hostiles. Ils n'étaient que trois hommes, il pouvait s'en charger, mais il ne voulait pas faire de raffut dans une ville qui n'était pas la sienne... Il retira la poigne de l'homme, avant de s'éloigner paisiblement - ou du moins il l'espérait. Mais lorsqu'il reçut diverses injures et un jet de tomate sur son précieux manteau, le vampire fut hors de lui. Dante fit volte face et avec une vitesse prodigieuse qu'ils ne sut d'où elle venait, les assomma avec de précis coups qui visaient les points sensibles de la tête, interrompant la plupart du temps la circulation du sang un court instant pour leur faire perdre conscience. Le plus tenace lui, s'étonna de ce qui se passa et se mit à fuir et alerter ses autres camarades. La poursuite était lancée.

Très vite, le gros de la poursuite arriva vers lui, il vit d'ailleurs le même homme qui courrait depuis avant, tenter de les fuir en passant à côté de lui. Les rebelles eux, avaient bien l'intention d'intercepter également Dante. Mais d'un mouvement d'une vitesse prodigieuse une fois encore, il plaqua son arme, la retournant pour frapper du dos de la lame - il ne pouvait pas provoquer une scène ici. La suite fut assez simple, berçant d'illusions ses adversaires, ils attaquèrent dans le vide pour intercepter les deux hommes: ils étaient tous sous son pouvoir d'hypnose typique vampire. Les plus résistants ne comprirent pas la situation pour la plupart trop bêtes et ne voyant pas ce qui se passait plus loin devant. Mais lorsque tous revinrent à leur sens, cinq hommes étaient déjà au sol, inconscient, alors que Dante ne semblait pas avoir bougé pour ceux à faible taux de magie. Il se tenait là, droit, fier, impassible, son regard rubis porté sur le groupe.

« Senkei. » énonça-t-il ensuite.

Trois autres rebelles s'écroulèrent, visiblement les coups précis les rendaient incapables de se mouvoir à nouveau. « Ce type... presque dix hommes en un éclair ?! Qui es-tu ? »
« Je suis Loki, l'aether de la vitesse et je suis venu botter le train de Sympan.. » annonça-t-il fièrement dans son mensonge, qui fut plutôt bien reçu pourtant par ces bourrus.





932 mots.
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Mar 30 Aoû 2016, 20:56



Dzaal, auquel le souffle manquait, longea la haie d'arbustes pour brouiller les pistes. Mais le brouhaha attira son attention. Niché entre le muret et un arbre, il passa la tête pour observer ce qu'il se passait. Un homme contre tous se battait contre le groupe de rebelles. L'avait-il déjà rencontré ? Le démon se creusa la tête pour se rendre compte qu'il était passé à côté de lui au moment où il prenait la fuite. Malheureusement trop loin pour entendre leur conversation, il se contenta d'observer les phénomènes qui avaient lieu. Enfin... l'échange ne dura de toute façon pas. Dzaal plissa des yeux dans une tentative pour comprendre.

Plusieurs des assaillants brassaient l'air autour d'eux, comme si leur cible les targuait de les attraper. L'instant d'après, les mouvements de l'inconnu se floutèrent et des corps tombèrent presque simultanément la seconde qui suivit. Curieux, il observait cela comme un spectacle. Un léger vent se leva, comme s'il accompagnait le soleil qui commençait à apparaitre dans sa lente progression vers le firmament.

***

- Plus haute la pointe... Baisse le coude... Fléchis les jambes !

Et à chaque ordre, un coup de fouet venait le marquer dans la chair de son dos. A chaque ordre, Dzaal prenait le réflexe de serrer les dents. Et cela recommençait. Des heures et des heures d'entraînement sous la contrainte et la menace. Pourquoi ? Rien de plus que la veille. Trop endolori, même son corps ne mémorisait plus ; sinon les flagellations insipides successivement soignées par magie. Son Aîné semblait prendre un malin plaisir à agir tel qu'il le faisait. Ou était passé l'aspect fraternel et solidaire ? Jamais Dzaal ne sut à quoi cela ressemblait. Les démons en voyaient-ils seulement l'utilité ?

Et pourtant, il devait apprendre, ou subir.
Encore et encore, jusqu'à ce que son poignet s'endolorisse.
Jusqu'à ce que ses jambes le lâchent, pour le porter à nouveau, fébriles.
Sans jamais discontinuer, jusqu'au lendemain.

Sous la colère dont se nourrissait volontiers son père, Dzaal lança un jour l'arme dans sa direction. Ne jamais énerver un Démon... Ne jamais le provoquer. Il fut battu pour cela et ne recommencerait pas. Il tenta un jour de profiter d'une passe d'arme pour assassiner son propre Frère. Bien sûr, celui-ci s'en amusa et l'envoya à terre aussi sèchement que possible. L'affaiblir leur permettait-il de conserver l'ascendant sur lui, ou cela avait réellement pour vocation de le renforcer ? Les doutes s’amoncelaient d'années en années. Et rien d'utile n'en ressortait.

- Tu n'es bon qu'à manier la pelle. Une épée n'est pas pour toi.

Et au loin, il savait que ça sœur regardait, reniflant l'air avec mépris pour conserver une certaine autorité familiale. Mais lui savait...


***

Trois autres assaillants finirent au sol, gémissant. Les avaient-ils tués ? Cela serait mauvais pour leur réputation si tel était le cas, en tant que nouveaux arrivants. "Leur" réputation ? En effet. Dzaal sortit de sa cachette et vint derrière l'inconnu au sabre dont il vit - maintenant qu'il était plus proche - qu'il tenait la lame inversée. Avec un peu de chance, personne n'était mort. Pas encore du moins. Le Démon avait rejoint l'individu dont il ignorait encore tout dans un seul but, puis avait dégainé sa lame dorsale. Évidemment, il ne s'agissait pas de le défier, mais de... l'aider ? Le Démon doutait qu'il en ait réellement besoin.

Gardant pour lui son idée initiale, il profita de l'incompréhension des rebelles pour lancer un caillou dans le tas afin de se laisser une ouverture et de tenter de courir dans la direction d'un assaillant isolé. Par chance, le plat de la lame atterrit brutalement sur son crâne avant qu'il ne s'effondre, mais il était évident qu'il ne pouvait pas la contrôler malgré ses deux mains sur le pommeau. Un fait qui se confirma quand un autre utilisa un simple bâton pour envoyer valser l'arme derrière des caisses de vivres. Mais loin de se laisser faire, Dzaal attrapa les jambes du protagoniste pour le faire chuter. Ce n'est qu'ensuite qu'il revint vers le manieur de sabre, voire qu'il se mit un peu en retrait sous les grognements de rebelles.

- Je n'ai plus d'arme... Vous en avez une en réserve ?

Sur ces mots, le flot d'assaillants fondit sur eux. Un seul objectif : les dissuader de pénétrer dans la cité avant que l'aube ne réveille le peuple et que la garde n'arrive.


Les rebelles de Pabamiel [PV Dante] Torn-slit-separator-4f7224e
775 mots
Post II


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Mer 31 Aoû 2016, 10:34




La situation devenait de plus en plus catastrophique. Il y avait bien pourtant une vingtaine d'hommes face à Dante, lui qui s'était volontairement mêlé à un combat qui n'était pas forcé pourtant. Mais lorsqu'on jouait à tenter de l'humilier, le brujah n'avait d'autres réactions que de montrer les crocs. Insultez-le, moquez-vous de lui, détestez-le et un loup ne s'abaissera pas à votre niveau. Le loup est un animal noble et ne traîne pas avec des chiens errants. Des chiens enragés. Mais le loup était un animal fier et lorsque sa fierté était atteinte, ses crocs viendrait vous égorger sur place et nul chien ne pourrait se défendre face à un animal si redoutable lorsque sa noblesse est touchée.

Il le savait, il était trop tard pour reculer ou pour hésiter. Sur un champ de bataille il n'y avait plus de place pour les faibles pour les moins courageux. Dans cette même optique, deux trois des rebelles de Pabamiel s'enfuirent sous l'action qui avait précédé. Pourtant, il restait bien une bonne douzaine d'hommes prêts à se battre, eux, plus courageux. L'unité faisait la force. Mais l'unité ne pouvait rien lorsqu'une puissance qui écraserait tout sur son passage, allait se déferler sur eux. Le garçon de tout à l'heure se joignit même au petit moment de joie. Il vainquit ainsi un homme à lui tout seul, alors qu'il aurait pu fuir comme un pleutre pour sa vie. Il aurait peut-être mieux valu d'ailleurs, mais s'il était là et que son courage l'invitait à continuer la bataille, il était le bienvenu. Il s'était imposé comme l'allié du vampire, un allié temporaire, peut-être suffisant. Mais dans cette idée, Dante examina ses mouvements, il fut rapidement défait par un simple bout de bois, il fut désarmé. Mais il parvint tout de même à gagner le dessus. Lorsque les deux virent les rebelles face à eux sortir différentes armes, ils comprirent qu'il était temps de sortir les leurs. Problème: le démon n'en avait plus.

Les rebelles eux, étaient équipés, certains pauvrement, d'autres moins. Des épées, des serpes, javelots, poignards, deux trois avec des Bô. C'était un intéressant choix d'arsenal, Dante s'en ravit. Mais vint la finale question que le démon posa, s'il pouvait emprunter une arme de réserve de Dante, s'il en possédait bien sûr. Il fallait dire, qu'il n'en avait sorti qu'une et qu'avec cet angle, il ne voyait peut-être pas. Il sourit, avant de simplement dégager son manteau de ses épaules, le jetant sur le côté, sur le dessus de plusieurs palettes de bois entreposées là. Désormais, toutes ses armes étaient visibles. Certains rebelles eurent un moment de recul voyant le nombre important d'armes du vampire.

« T'es quoi toi ? Une armurerie ambulante ? Je parie que tu ne sais même pas toutes les manier pff ! » provoqua alors l'un des rebelles.

Elles étaient toutes visibles. Deux paires de sabres à chaque hanche, dont un wakizashi. Une paire de dagues attachées dans son bas du dos. Un sabre dans le dos avec une longue nagamaki. Une arbalète bien attachée sur le flanc de sa cuisse gauche. Il y avait là bien huit armes, sa neuvième, il la laissait toujours à Alexeï, pour se défendre. Dante fit craquer ses cervicales avant de saisir Inazuma, sur sa hanche droite. Maintenant l'arme par son fourreau, il la jeta au démon.

« Si tu l'abîmes, ou la lâches un seul instant, tu perdras ta main et peut-être même ta vie. » lança Dante, sans même poser le regard sur son nouveau camarade improvisé. Il ne lâchait pas du regard ses adversaires.

Désormais en débardeur, le vampire laissait tout ce beau monde admirer son physique et ses diverses et nombreux tatouages sur sa chair visible. Il y eut un petit temps de pause, comme si le fait de tout ce petit cirque, avait finalement offert au démon et au vampire, un temps suffisant pour se préparer autant mentalement que physiquement. Ils étaient désormais prêt à contre-attaquer. Tirant ainsi Mizutari de son fourreau, le brujah aurait désormais l'occasion de démontrer toutes ses capacités de combat sur le terrain. Le plus compliqué serait probablement de ne pas les tuer, même avec ses lames inversées. Se tenant prêt, Dante commença à marcher vers ses adversaires.





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Mer 31 Aoû 2016, 22:00



Dzaal comprenait parfaitement la réaction du rebelle. Quand il avait jeté sa veste pour qu'elle ne le gêne pas, le Démon était prêt à compter le nombre d'armes que portait le vampire. Quand il lui avait demandé s'il n'en avait pas une pour remplacer celle qu'il venait de perdre, il s'attendait à un poignard, n'importe quoi qui puisse se ranger dans une poche. Pas à un sabre et encore moins à ce qu'il y ait d'autres lames là-dessous... Il attrapa alors l'arme que lui lança l'inconnu, apparemment confiant dans son maniement. Il ne savait pas à qui il avait à faire...

Cette phrase le déstabilisa un peu au moment de la rattraper, et le bout du fourreau faillit effleurer le sol. Un soupire intérieur plus tard et il se mit en garde à l'image du vampire, lame inversée. En réalité, elle s'était inversée par inattention, mais la situation lui permit de camoufler ce petit défaut... En plus de ça, elle était lourde. Comment pouvait-il la manier aussi simplement ? Il faisait donc confiance au Démon, à ses risques et périls.

Autre petit défaut. Avec le fourreau en moins, l'arme serait plus efficace. Dzaal le retira rapidement avant de rester subjugué par la lame qui tranchait avec sa garde tissée de lin blanc. L'acier était d'une teinte ténébreuse presque semblable à la couleur de ses ailes. Il l'appréciait, celle-ci, et il ne le cacha pas. Calant le fourreau dans son dos avec celui de son épée abandonnée, il se remit en garde en prenant pour exemple le vampire.

Quand ce dernier décida d'avancer, il y eut un petit mouvement de recul dans la foule avant que les plus téméraires entrainent les rebelles à l'attaque. Jusqu'où cela irait-il ? Qui était décidé à tuer et qui voulait seulement apeurer pour éloigner ? Les rôles s'étaient inversés, avant de se retrouver simultanément dans les deux camps. Le plus gros de la masse se dirigea sur Dante qui se mettait en avant tandis que le démon n'avait toujours pas osé bouger. En fait, il ignorait comment manier le "truc" qu'il avait dans les mains. Les plus malins contournèrent l'attroupement pour s'en prendre au plus faible.

Des cris barbares voués à faire peur figèrent Dzaal. L'un d'eux abattit sa serpe dans un mouvement vertical. Au même moment, quelque chose éblouit le Démon. Il leva alors ses deux mains pour se protéger du premier rayon de soleil qui venait d'apparaitre derrière la cime des arbre fièrement dressés à l'horizon. Une protection salvatrice puisque la serpe glissa le long du sabre, déstabilisant l'assaillant. Le Démon voulu vérifier que la lame n'avait pas été endommagée en la redressant vivement, inquiet, et un second attaquant se retrouva avec le poignet en sang.

Déglutissant et les dents serrées, Dzaal accourut vers le vampire pour se caler dans son dos. Au moins rester groupé... Seul, il n'avait plus qu'à courir avec une arme qui ne lui appartenait pas. Mais peut-être qu'au premier moment propice, il s'en irait avec pour le laisser se débrouiller. Moment qui ne vint pas tout de suite, à son plus grand regret. Avec précaution, les quelques combattants restant observaient une certaine distance afin de les encercler.

Une remarque frappa Dzaal. Il n'était pas comme ces bandits de grands chemin, sales, dans le besoin et arrogants à leur manière. On pouvait presque voir sur leur visage une certaine forme de peur mêlée à de la rancœur. Ils ne faisait qu'attendre que l'on parte, mais d'autres avaient pu se mêler à eux simplement pour éprouver l'adrénaline du combat. Au contraire, ceux-ci étaient plutôt bien habillés, certains étaient peut-être père, poissonnier, boucher, menuisier... Dans tous les cas, vu la vitesse à laquelle le vampire leur assénait ses coups, ils étaient loin d'être des combattants hors-pairs. Une remarque qu'il confia à Dante à voix haute. Puis autre chose attira son regard, plus loin sur la route. La fumée s'en élevait, peut-être des chevaux.

- Je crois que la garde arrive... Que fait-on ?

Dzaal semblait nerveux contre le dos de Dante. Évitant des tentatives d'attaques simulées qui ne visaient qu'à se moquer de sa faiblesse. Encore...


Les rebelles de Pabamiel [PV Dante] Torn-slit-separator-4f7224e
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Post III


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Dim 04 Sep 2016, 10:44




Ils étaient encerclés et plus ils perdaient de temps dans la ruelle, plus ils finiraient par remarquer un nombre ahurissant d'ennemis arriver. Pour Dante, il était inconcevable de finir acculé et pris prisonnier ou même tué. C'était juste une chose qu'il ne pouvait tolérer. Plus le temps passait et plus les choses semblait se compliquer. Le combat s'était tant intensifié ? Pour le vampire, il ne s'en était presque pas aperçu. Désormais, c'était même le démon qui lui fit remarquer qu'ils allaient encore moins se sentir seuls dans les prochaines minutes. Au loin, trois silhouettes montées sur des chevaux galopaient vers eux. Il n'eut que le temps de voir deux silhouettes masculines et une féminine, que déjà, à contre-jour en sautant dans l'angle du soleil, l'ombre féminine vint à éclipser presque ce soleil. Elle disposait d'une grâce certaine, c'était sûr. Elle termina sa course en atterrissant aux côtés du duo improvisé et très vite, des ordres fut donnés.

« Riko, Seiren, faites votre barrière, je vais incanter le portail. » ordonna la jeune femme.

Immédiatement, les deux hommes forcèrent une sorte de barrière de fils mêlé à quelque chose d'incompréhensible. Sans plus attendre, des sortes de piques et lances de fer sortirent du sol, comme invoqué où placés ici auparavant. Ce qui rendait la situation irréaliste: qui étaient ces personnes ? Isolés désormais, les cinq individus n'étaient plus sous la menace rebelle. Dante lui, reporta son attention sur celle qui venait d'interrompre ce combat. D'autres rebelles pendant ce temps, revenait avec des renforts, cinq, puis dix, puis quinze autres arrivèrent. Ils avaient trouvés des proies qu'ils ne comptaient pas abandonner. Très vite, ce fut au tour de la jeune femme de faire son oeuvre et elle invoqua un portail non loin du groupe.
« Vite prenez-le ! Ils vont finir par arriver de plus en plus ! » continua la jeune femme autoritaire.
« On vous a rien demandé, dégagez. » commença à son tour Dante.
« Ne soyez pas bêtes ! Je m'appelle Nuë. Mes compagnons et moi-même nous battons aussi contre eux depuis des années: je vous le dis, vous ne pourrez pas les surmonter par la force ! Suivez-nous, faites nous confiance, nous ne vous voulons aucun mal. Je vous en prie ! » sembla-t-elle presque supplier.

Dante jeta un œil autour de lui, au démon, puis alla reprendre son arme des mains de ce dernier. Le malchanceux rebelle qui était encore au sol de tout à l'heure tenta de se relever mais un coup de pied eut vite raison de cette envie. Saisissant l'arme du démon, le vampire la jeta à ce dernier avant de l'attirer dans le portail sans lui demander son avis: il s'était imposé chef du duo et ne comptait pas lui laisser le choix. Ce n'était pas bien entendu sans avoir repris son manteau au passage. Le trio suivit ainsi les deux hommes et tous s'éclipsèrent de cette rue pour atterrir dans une sorte de gigantesque cave à l'abri des regards et du soleil... quelle aubaine pour le brujah.

L'atterrissage se fit sur des briques l'endroit était très bien agencé, avec plein de matériel et d'équipement autour. Une demi-douzaine d'individus se trouvaient ici. Il était difficile de savoir ce qu'il en retournait. Probablement que d'ailleurs les rebelles les cherchaient encore.

« Nous allons vous trouver un moyen de quitter la ville sans histoires, j'ai un plan. Des galeries souterraines qui faisaient offices de vieux égouts pourraient nous aider à éviter la majorité des rebelles... mais il n'est pas impossible non plus quelques groupuscules aient pu y trouver refuge, vu que les rebelles sont... eh bien, des rebelles ! Ils sont bien implantés dans Pabamiel, du coup, il n'est pas cent pour cent impossible d'en trouver par hasard... par chance nous pourrons vous faire passer sans encombre, mais je ne peux promettre que ce soit sans danger complètement. » reprit alors Nuë, visiblement plus à l'aise maintenant qu'elle était entourée de personnes qu'elle connaissait. Rengainant son arme, le vampire examina ceux qui l'entourait, mais aussi, les bâtiments pour tenter de se localiser, même s'il ne connaissait pas la ville, il serait toujours utile de savoir comment revenir ici.

Mais d'ailleurs, qui étaient-ils et pourquoi les aidaient-ils ?





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Ven 09 Sep 2016, 11:15



Une petite goutte de sueur glissa lentement de son front à ses tempes pour se perdre dans le col de son vêtement. Trop, beaucoup trop de monde pour deux. Au loin, la brume poussiéreuse laissa apparaitre les cavaliers. Le Démon suivit l'ombre qui atterrit à côté d'eux sans cligner des paupières. Woh... L'instant d'après, ils étaient protégés par cette sorte de barrière tissée et magique. Les rebelles qui se risquaient à tenter de la forcer étaient projetés en sens contraire. Tout allait trop vite pour que l'esprit du Démon puisse suivre. Aveuglément, il intercéda en la faveur de la demoiselle, récupéra ses affaires - ou les rattrapa plutôt - et se fit embarqué dans le portail.

L'arrivée fut rude pour lui. A quatre pattes sur les briques qui venaient de les accueillir, il fut prit de haut-les-cœurs, serrant son arme au point d'en voir blanchir les jointures de sa main. Dzaal n'écouta pas vraiment ce qu'elle dit, trop occupé à reprendre ses esprits et à empêcher le monde de tourner. "... sans danger...". Bien sûr que non ! Ça serait trop facile. Le regard embrumé, le Démon se releva, jeta un œil au vampire et haussa des épaules comme si celui-ci venait de lui demander qui ils étaient. Des rebelles de rebelles ? Des indépendantistes ? Des... Le dénommé Riko leur fit digne de les suivre tandis que la jeune femme prit la direction inverse d'un pas pressé. Dzaal n'aimait pas s'entourer d'inconnus. A la première occasion, il filerait.

Le combattant les mena dans un petit hangar servant d'entrepôt d'équipements et de nourriture. Au centre, deux hommes s'entraînaient à une forme de boxe. A proximité, des agrès de bois leur permettaient de parfaire leur équilibre et leur force, de l'autre côté, une sorte de champ de tir à l'arc. L'ambiance était poussiéreuse, l'odeur de moisie et de transpiration stagnait dans l'air, mais il y régnait une franche camaraderie, aussi bien masculine que féminine et mixte. Les regards se tournèrent dans leur direction à leur passage, créant entre autres choses, des coups de coude rieurs ou des regards de défis. Sans prendre la peine de jeter un œil en arrière, Riko les emmena à l'étage, sous le toit oblique, qui avait été aménagé tel une cantine. Il les fit s'asseoir avant de revenir vers eux avec une chope de bière dans chaque main qu'il disposa devant eux. Dzaal ne broncha pas et le remercia d'un geste bref de la tête.

- Vous avez sûrement vos questions. Mais gardez-les pour vous.

Il prit une chaise, la tourna dossier face à eux et s'assit en bout de la table.

- Nous avons une sortie de prévue demain matin, à l'aurore. On ne prendra pas le risque de vous faire prendre les galeries maintenant. Donc vous resterez ici le temps qu'il faudra, et vous viendrez avec nous demain.

Riko planta son regard dans celui du vampire.

- On vous déposera dans un coin de rue, et après, vous déguerpirez de Pabamiel.

Soudain, une violente frappe dans le dos de l'orateur le fit tousser, voire presque sortir les yeux de la tête. Leur deuxième sauveur, Seiren, venait de les rejoindre. Ce dernier regarda successivement Dante et Dzaal avec un sourire non dissimulé. D'un geste vif, il attrapa le poing que son comparse avait l'intention d'envoyer dans ses valseuses. Sans se démonter, il prit la parole.

- C'est rare que ce que vous venez de vivre ait lieu. Mais lui, l'écoutez pas ! Pabamiel vaut la peine d'être vue !

Il écarta le poing et poussa Dzaal pour s’asseoir à côté de lui, lui subtilisant une partie du breuvage.

- Je crois qu'il faut mettre ça sur le compte de l'heure matinale, d'un mauvais réveil, de quelques têtes dans le cul et surtout d'une réunion qu'ils ont eu hier. Ce rassemblement prouve qu'on a besoin d'agir, et vite. Si ça continue comme ça, les guildes marchandes et autres vont pas s'en sortir, financièrement parlant.

D'enjôleur, son regard s'assombrit. Une autre gorgée lui permit de retrouver le sourire. Il jeta un nouveau regard sur Kiro qui acquiesça, avant d'observer le duo éphémère.

- Vous savez quoi...? On vous propose un marché.

Ce devait être une habitude, ou une tradition, car à ses mots, les quelques individus qui jouxtaient la table se rapprochèrent, toutes dents dehors, rictus carnivores et rires amusés.

- Je vous ai vu vous débrouiller de loin. C'était pas mal. Mais j'ai vu mieux.

Ses yeux se fixèrent au plafond, innocemment, tandis que du bout de l'index il se caressait la commissure de ses lèvres.

- Vous voyez le ring en bas ? Si l'un de vous deux tient debout après avoir mis KO cinq de nos hommes, il pourra voir le chef !

- Senrei !

L'intéressé leva une main vers son partenaire avant de se tourner vers ses interlocuteurs.

- Je suis sérieux. Qui se désigne ?

Le Démon tenta d'éviter le regard des individus et se concentra sur celui de Dante. Mais sous la table, le Démon montrait bien qu'il préférait que ce soit le Vampire qui gère cette histoire. Alors le second sauveur se leva d'un bon, fit le tour de la petite foule amassée là et tapota l'épaule de celui qui avait été l'armurerie ambulante quelques minutes plus tôt. Il lui tendit une main ouverte pour serrer la sienne.

- Tu es l'heureux élu ! Moi c'est Senrei... Les règles sont simples : pas de règles, pas d'arme sinon son propre corps.

Kiro pencha sa tête vers le Démon, ricanant.

- J'espère qu'il sait se battre... Faut avouer qu'on s'ennuie un peu ici, alors de l'animation, c'est jamais de refus.

Dzaal préféra se perdre dans la contemplation du ring, au rez-de-chaussée. S'il avait su qu'il aurait droit à tout ça en prenant son bateau, qu'il avait prit par inadvertance... Il serait peut-être resté chez lui.


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Dim 18 Sep 2016, 11:34




Les rebelles ne semblaient pas plaisanter, plus le temps passerait plus d'importants nombres de rebelles arriveraient. Et s'il voulait s'en sortir vivant face à un nombre aussi hallucinant, Dante savait qu'il devrait braver l'interdit et tuer ses adversaires. Il ne savait faire que cela, de toute sa vie, il avait tué nombre de gens pour parvenir à ses fins, à ses missions et à ses envies. C'était aussi pour cela qu'il s'était catégorisé comme du clan brujah. Pourtant, le vampire avait des dispositions pour bien d'autres clans au sein des vampires, mais il avait choisi ou presque. L'ancien membre du clan Grangel avait fait un court temps chez les solitaires. Il avait aussi des dispositions pour être Lasombra, ou un Tzimisces à ses heures perdues. Sans compter la folie, il aurait peut-être même pu être un Malkavian parffois. Tout cela s'insinuait dans l'homme qu'était Dante. C'était peut-être toutes ses qualités, offertes par ses géniteurs, qu'il était aussi polyvalent. Son choix s'était naturellement porté vers les brujah pour sa faute d'aimer les combats. Mais au final, s'il aurait pu être un loup solitaire sans clan, il l'aurait fait. Mais ce n'était jamais bon pour les politiques et surtout, un vampire livré à lui-même dans toute cette communauté aussi fort soit-il, c'était mauvais. Il n'était soutenu par personne, aucun clan, difficile de survivre donc.

Mais ce n'était pas le sujet pour le moment. Désormais, il était dans une base dont il ne connaissait absolument pas la localisation. Il était venu aux côtés d'un homme dont il ne connaissait pas le nom, un "vulgaire" démon. S'abaissait-il maintenant à faire ami-ami avec eux ? Bon, il avait bien combattu à leur côtés pendant la guerre, mais il n'avait aucune raison d'être leurs amis. Maintenant que leurs croyances divergeaient, leurs relations étaient plus tendus, mais un soupir rappela à Dante de ne pas toujours tout rapporter à la religion. Il n'était pas non plus le plus grand fidèle au monde, autant revenir à la réalité de temps en temps.
Lors de la balade au sein de leur enceinte, Dante suivit sans discuter, il se montrait plus observateur et calculateur que jamais. Il apprécia cependant la salle d'entraînement puis écouta les discussions qui suivirent. Ils avaient un deal pour eux: si l'un d'eux vainquait cinq hommes, ils pourraient voir le leader de ce petit joyeux groupe. Pour le Taiji, c'était intéressant mais pourquoi voudrait-il voir leur chef ? Il s'en fichait. Il voulait simplement sortir de Pabamiel désormais, avant d'attirer plus d'ennuis sur lui. Devenir l'ennemi d'une nation était une mauvaise idée.

Mais comme de par hasard, et probablement grâce à l'inactivité du démon, ce fut lui qui fut désigné comme "l'heureux élu" de ce deal. Alors qu'on l'incitait déjà à se lever et à prouver sa valeur, il soupira et refusa l'offre.

« Vous me prenez pour qui ? Un clown dans votre cirque ? Vous vous feignez d'être organisés, mais votre bande et discontinue et vos équipements pour la plupart désuets, pas étonnant que les rebelles vous donnent autant de mal. Vous pensez user deux trois magies et cela fait de vous une unité solidaire et puissante ? Vous êtes une bande de novices. »
Les deux interlocuteurs se regardèrent un instant en chien de faïence avant de s'esclaffer de rire. « Ahahah ! T'es tout le contraire de ton ami toi, tu as la grande gueule. Tu dis ce que tu penses, je vois ! On va voir si t'as ce qu'il faut dans le ventre. »
« Je n'ai aucune intention de rencontrer votre chef, si fait que je me fiche de votre "jeu" ridicule. Je laisse ce jeu ridicule aux enfants. » fit Dante en s'étirant, baillant un peu, lassé de ce jeu il se leva pour repartir en arrière.

Mais ce fut Riko qui l'arrêta d'un sourire en coin, même si son collègue voulut l'en dissuader. Il agrippa alors d'une clé à la gorge du vampire, tentant de l'étouffer sous sa force, d'une saisie pourtant efficace. Il serra de toutes ses forces pour lui faire perdre conscience. Mais il avait peut-être un peu sous-estimé Dante. Ce dernier plaqua une main sur la prise de Riko, puis de son poing droit, frappa en direction du foie avec force. Au bout de trois coups répétés, la prise fut partiellement défaite. Profitant de ce moment de relâchement, Dante descendit dans ses jambes, agrippa des deux bras l'un des bras de son adversaire puis d'un mouvement de hanche, fit basculer par-dessus lui, Riko, qui alla lourdement s'écraser au sol. En profitant pour lui monter dessus ensuite en position de force, Riko mit immédiatement ses bras en défense, les coudes protégeant son visage, ses poings, son crâne. Une pluie de coup de poing s'abattit alors sur lui, jusqu'à ce que Senrei s'en même pour écarter les deux hommes.

Mais la vue qu'il eut au moment où il sépara Dante de Riko, lui fit comprendre que ce n'était pas juste de l'auto-défense. Riko était blessé et du sang coulait de son nez, ses lèvres, avec le visage macéré de bleus sur toute la surface. Un rire éclata, ce fut celui de Riko.
« L'instinct d'un prédateur. T'es pas humain toi. » fit Riko, encore à moitié assommé, le visage boursouflé de blessures, bien que non graves.
« Saisissez-le ! » fit alors Senrei.

Quatre hommes agrippèrent les bras du vampire. Deux autres maintinrent alors le démon, comme s'il était aussi dans le coup. Senrei arriva à hauteur de Dante et lui colla une magnifique beigne en plein dans la mâchoire, en guise de simple réponse, il n'eut qu'un sourire de la part du vampire.
« Mettez moi ces idiots en cellule. » ordonna Senrei.
Le cortège se dirigea alors vers la destination voulue...

Qui avait dit que Dante avait un don pour se faire des amis ?





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Ven 07 Oct 2016, 20:40



Rapidement, le Démon se sentit mal à l'aise. Parmi les forces en présence, il ne pouvait que se terrer dans le mutisme et attendre que passe ce mauvais épisode de son existence - qui a dit courte ?
Plutôt que de coopérer, le Vampire n'avait accordé aucun crédit à leur sauveur. Peut-être même avait-il raison. Peut-être qu'ils ne leur étaient venus en aide que pour s'amuser un peu. Sinon, pourquoi se risquer à intervenir ? Dzaal regarda impuissant la réaction disproportionnée de son acolyte de fortune. Il l'avait vu se battre, il avait aussi vu le nombre de personnes qui se trouvaient ici. Alors pourquoi ne pas se gonfler un peu d'ego, les jeter par terre et partir tranquillement ? Apparemment, ça n'était pas ce que Dante escomptait. Témérité ou inconscience ?

Sous l'injonction de Senrei, le Démon se retrouva également porté, littéralement. Ses pieds ne touchant plus terre, il ne lâcha qu'un hoquet de surprise mais abandonna toutes idées de défense. Après un dernier coup d’œil las au Vampire, il le perdit de vue quand un foulard vint masquer les yeux de ce dernier. Il en fut de même pour lui. Enfin le cortège se mit en mouvement. Il était facile de deviner la descente des -enfers- escaliers, puis la traversée du hangar. Pour le reste, ils montaient, tournaient, puis redescendaient... La route prit fin quand il se sentit délesté de ses armes, puis planer avant d’atterrir lourdement sur le sol en pierre. Une arrête vint lui trancher partiellement la lèvre qu'il se mit à sucer avant de retirer vivement son bandeau. C'est à ce moment qu'un son métallique se fit entendre : la fermeture de sa cellule.

Celle-ci était étroite ; il pouvait toucher les deux bords en tendant les bras. Pas de lit, mais juste une pierre pour s'asseoir. Et la liste du mobilier s'arrêtait là. Il déglutit, ne voyant pas son protecteur du moment avec lui. En effet, ils l'avaient placé à plusieurs mètres de lui, dans une autre cellule. Il ignorait aussi son traitement. Dzaal eut beau leur rappeler à leur passage qu'il n'y était pour rien, rien n'y fit. Il demanda de l'eau, il reçut une giclée de salive.
Le Démon ne bougeait pas. Celle-ci goutta le long de son menton. Une fois encore, la faiblesse était un fardeau. Le regard dans le vide, la mâchoire grinçante, il finit par s'essuyer le visage de sa manche. Inspirant pour ne pas céder à la colère qui l'envahissait, il se mit dos contre le mur humide et calcaire, puis se laissa glisser jusqu'à s'asseoir sur le sol détrempé qui imprégna ses vêtements. Cependant, il ne se releva pas. Les bras ballants, il attendit.

Quand le silence opéra et que les couinements de rongeurs l'empêchaient de se faire entier, Dzaal pencha la tête pour tenter de voir où pouvait bien se trouver celui qui l'avait mis dans ce pétrin.

- A quoi bon nous faire sortir de sales draps si c'est pour nous couvrir d'autres ?

Il poussa à peine sa voix, ne sachant trop s'il avait été entendu. Encore que là, il n'y avait même pas de paillasse, et donc pas de couvertures.

- Et maintenant ?

Cette fois, il parla assez fort pour qu'elle résonne dans le couloir vide. Peut-être qu'il y avait quelqu'un avec eux... Une question qu'il posa à voix haute sans qu'aucune réponse ne lui parvienne.
Jusque-là, il n'avait pas réellement osé observer la cellule. Cela lui en rappelait une qu'il n'avait pas quitté, ou peu, pendant un siècle. Mais sa patience le prenant aux mors, il se décida à occuper son temps libre en scrutant chaque pierre, chaque goutte luisante qui en suintait, chaque jeu de lumière que provoquaient quelques bougies... Son rythme cardiaque s'accéléra, son visage s'humidifia. Il avait beau l'essuyer d'un revers de main leste, rien ne l'empêchait de paraitre. Plus le temps passé, plus il ressentait. Non pas de la nostalgie, mais ce mélange de peur et de haine qui filtrait dans son être tout entier quand il se retrouvait derrière une grille. Les minutes s’égrainaient, au rythme des perles aqueuses qui martelaient le sol. Combien en avait-il compté en cent ans ? Sa main se mit à trembler, sans possibilité de l'arrêter. Il se mordit alors la lèvre au sang, fermant les yeux. D'avant en arrière, sa tête cognait lentement contre le mur. Un geste répétait maintes fois par le passé. Encore et encore. Sans que la fin ne se dévoile...

Soudain, il se leva, agrippa la grille et la secoua dans ses gonds de toutes ses forces.

- LAISSEZ-MOI SORTIR !! DEHORS ! JE... JE NE VEUX PAS RESTER... ! JE NE... VEUX...

Dzaal appliqua son visage contre la grille froide, comme pour tenter de passer au travers. Mais devant son impuissance, sa tête glissa contre les barreaux rouillés tandis que ses mains restaient fermement accrochées. Se retrouvant à genou, il abandonna son âme aux tourments afin de ne plus la sentir griffer son esprit.
Un courant d'air éteignit plusieurs bougies, accentuant encore la pénombre des lieux.
Il ne s'était peut-être passé que quelques minutes depuis leur enfermement... Mais les douleurs surgissant du passé l'accablaient autant qu'elles en étaient capables.


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Dim 09 Oct 2016, 13:55




Lorsqu'un homme prenait part à un combat qui n'était pas sien, qu'il ne pouvait parvenir à terminer victorieux, il y avait toujours une raison. Surtout s'il n'était pas fou à lier. Ce n'était pas le cas de Dante, ou bien l'était-ce ? N'y avait-il pas qu'une pointe de folie dans ce vampire, mais bien plus qu'il n'y paraissait en réalité ? Démis de ses armes, enfermé, enchaîné à même la cellule, de longues chaînes s'étirait jusqu'aux murs pour l'empêcher de s'approcher des barreaux. Probablement pour l'arrêter. Ils avaient remarqués ce qu'il savait faire, ils savaient qui était le plus dangereux des deux. Le démon, lui, fut dans une cellule, seul, livré à lui-même avec peu de choses. Dante, lui, était dans une pièce qui faisait pas plus d'un mètre carré. Le silence régnait autour d'eux, pendant de longues minutes, le vampire et le démon n'échangèrent aucun mots. Puis vint s'entendre la voix de ce dernier, avant de le voir crier à la folie. Il n'était peut-être pas si saint d'esprit, lui aussi. Tourmenté, comme un enfant l'était. Il était bon à jeter... pour certains.

Dante en eut un sourire, sous son bandeau, toujours fixé à son visage. Il se glissa contre la paroi murale, pour s'aider à le retirer. Lorsque ce fut chose faite, il explora de ses deux rubis la pièce ridicule où il était, ses chaînes étaient assez longues pour lui permettre un seul pas et demi, ce n'était de loin pas suffisant pour atteindre les barreaux. Il tenta de forcer pour se libérer et il sentit que les liens d'aciers étaient solides, sans magie, il aurait du mal à se libérer, malgré sa force suffisante. Mais avant de faire quelconque vacarme, il devait penser à un plan, pour s'échapper de là. Pour lui, à ses yeux, tous étaient ses ennemis. Ils se prétendaient des alliés, mais qui étaient-ils réellement ? Pour le vampire, cette situation était peut-être la plus dangereuse que celle dans la rue. Ils avaient agis sans réfléchir et suivi ces prétendus sauveurs... mais peut-être n'en étaient-ils pas, en vérité, ils étaient peut-être même avec ces rebelles. L'agencement de leurs locaux semblaient avancer cette éventualité: qui avait besoin d'un endroit si caché, probablement sous-terrain, s'il n'était pas un de ces rebuts de Pabamiel ? Ils semblaient bien avancés, équipés et nombreux. Il fallait fuir au plus vite, récupérer leur équipement, quitter la ville le plus tôt possible. Mais le problème étant, qu'ils étaient pour l'instant dans un quartier général qu'ils ne connaissaient ni d'Adam, ni d'Eve. D'ailleurs, pourquoi Dante pensait-il "On" ?

Il ne comptait que sur lui-même depuis le départ. Ce "bébé" démon, n'était qu'un enfant à protéger qu'il avait été forcé de protéger. Il n'aurait pas pris parti s'ils ne l'avaient pas provoqué en premier lieu. Un soupir se laissa glisser entre ses lèvres. Quoi qu'il en soit, ils étaient dans ce pétrin ensembles, autant en sortir de la même manière. Dante entendit alors le bruit métallique de sa cellule s'ouvrir, avant d'apercevoir deux hommes pénétrer celle-ci. Le premier avait un sourire machiavélique, le second, un air de dégoût. Il n'était pas dégoûté de ce qui allait arriver, non, loin de là. Il était dégoûté par la créature que représentait le vampire. Un poignard alla immédiatement se glisser entre ses côtes. Un coup de poing de l'autre côté, un sur le visage, la lame se retira ensuite, s'enfonçant entre ses autres côtes. Puis un nombre de coups de poings important se logèrent aux côtés des blessures, le faisant grogner sous les blessures et coups reçus.

Pourtant, pas un cri ne se laissa glisser entre ses lèvres. Il résistait. Puis l'un d'eux eu la bonne idée d'utiliser son pouvoir d'électricité. Le visage de Dante était un peu vers le bas, ses cheveux camouflant ce dernier. Le coup s'abattit, un bruit d'électricité virulente se fit entendre, puis comme si quelque chose avait brûlé et s'était éteint immédiatement. Un bruit plus important d'électricité se fit entendre puis plus rien, venant de sa cellule. Un bruit métallique se fit enfin entendre, puis le fracas d'un corps qui tombait au sol, lourdement. Aucun mot ne se fit entendre, pas une parole. Que se passait-il ? Le démon et le vampire ne pouvaient se voir entre leurs cellules, alors, que venait-il de se passer ?





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Mar 11 Oct 2016, 20:52



Plus loin, Dzaal entendait du remue-ménage. Les deux individus - qui venaient de l'ignorer alors qu'il pensait que leur présence était dûe à son cri de détresse - s'étaient directement rendus vers la cellule de son acolyte. Ici, les gémissements étaient à peine audibles. A moins qu'il ne s'agisse de rongeurs logés dans les interstices des murs en train d'épier leur calvaire. Dans le couloir des bruits de pas.

La jeune femme qui faisait partie de ses "sauveurs" était venue à sa rencontre. D'instinct, le Démon recula contre la pierre qui servait de chaise au fond de sa cellule. La distance ne fut pas réellement réduite... Le Démon scruta le regard de la belle de ses yeux sombres. Il préférait encore se concentrer sur les siens plutôt que sur l'étroitesse de sa cage. Pourtant, il ne savait pas ce que signifiait celui qu'elle lui renvoyait. De la pitié ? Du sadisme ? Rien d'autre que l'observation ? Pourquoi restait-elle silencieuse...? A l'esprit de Dzaal, l'image des rebelles lui vint en mémoire. Qui leur disait que ces individus n'en étaient pas ? Après tout, venir au devant du danger dans le seul but de ne pas créer d'effet de foule ou trop attirer l'attention aurait pu être un mobile tout à fait viable.

- De quoi as-tu peur ? Tu ne veux pas qu'on s'amuse tous les deux ?

Elle sortit d'une de ses poches un trousseau de clé et ouvrit la porte qui les séparait et que, paradoxalement, le Démon aurait préféré voir rester fermée. Méfiant, celui-ci resta au fond de sa cage comme un chien maintes fois abandonné à son sort et pour lequel la confiance n'était synonyme que d'hypocrisie. Sans le quitter des yeux, elle referma la porte à double tour et renfonça le trousseau dans sa poche. Le sourire qui parcourait son visage s'agrandit un peu. Mais plutôt que s'approcher, elle resta sagement les bras croisés contre la grille à le regarder. Une goutte tombait à intervalle régulier sur son épaule nue, mais elle ne semblait pas y prêter attention.

- C'est dommage de se trouver là... J'avais d'autres projets pour vous deux. Malheureusement, certains ont le sang chaud. Et je ne parle pas de ton collègue. Même si c'est une espèce intéressante.

Elle garda le silence à nouveau, ce sourire narquois toujours sur les lèvres. Mais que voulait-elle donc ? C'est quand cette question traversa l'esprit du Démon qu'un cliquetis métallique résonna sur le sol. Le trousseau de clé était à sa disposition, il n'avait qu'à tendre la main. D'un mouvement de la tête, elle lui intima de le ramasser. Ce qu'il fit en fronçant des sourcils et aux aguets. Sur l'anneau d'acier, trois clés. L'une d'elle ouvrait la porte de cette maudite cellule. Un regard de défi fut suivi d'un autre. Il allait devoir passer. Il déglutit. L'événement précédent lui avait dévoilé ses dons en matière de combat, alors s'imaginer l'affronter était loin de pouvoir le rassurer. Mais en avait-il le choix ?

Lentement, il se mit debout, sans quitter des yeux sa magnifique cible.

- Nuë, c'est bien ça ?

Elle hocha la tête par l'affirmative.

- Eter-Nuë. Ca-Nuë. Bouché du Nuë...

Un haussement de sourcil discret se fit sur le visage de la belle. Aller, elle devait bouger...

- Nuë de mouches.

Elle ne bougea pas. Le Démon s'approcha alors d'elle, à quelques pas. Puis à un seul. Enfin à quelques centimètres. Elle était toujours là, à le dévisager. Lentement, il tenta d'atteindre la serrure. L'instant d'après, sa tête sonna contre la pierre, un flash blanc coupa sa vision le temps de quelques secondes. Il n'avait pas réussi à la déstabiliser ; lui, en revanche, avait traversé la cellule sans n'avoir rien pu faire. Dès qu'il fut remis du choc, il tenta la surprise et se mit à courir vers elle. A vrai dire, trois enjambée suffisaient pour traverser la pièce. Sa destination fut la même que la précédente. Cette fois, il mit plus de temps à se relever.

Soudain, le bruit d'un éclair, ou d'une décharge. Une odeur de brûlé parsemée d'effluves sanguines imprégna l'air. Au loin, il venait de se passer quelque chose dans la cellule du Vampire... Profitant de l'effet de surprise, le Démon avait jeté le trousseau à la tête de la jeune femme. Qu'il manqua. L'objet finit sa course hors de la cage, glissant jusqu'à l'autre moitié du couloir.

- C'est exactement ce que je voulais faire...

Rétorqua-t-il quand elle lui lança un regard mi-surpris, mi-exaspéré. Maintenant enfermé avec elle, il n'y avait plus de raison qu'elle ne fasse que s'amuser...


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Jeu 13 Oct 2016, 16:50




Les bruits s'éteignirent finalement et malgré les quelques bruits de la cellule en parallèle, Dante n'eut pas le temps d'y prêter attention ni oreille, pour s'en soucier ou s'en inquiéter. Il avait trop à faire pour s'occuper de lui-même déjà, avant de penser à quiconque d'autre. Lorsque le bruit digne d'un choc électrique, une électrocution, retentit avec fureur dans la pièce entière. Lorsque cela se termina de résonner, seul Dante tenait debout, les deux autres étaient au sol, électrifiés et mi-carbonisés sous la magie puissante du vampire. Usant de sa superforce, il se libéra de ses chaînes, brisant celles-ci avec aise. D'une force titanesque avec ce pouvoir, il enfonça d'un coup de pied la porte et son cadre, l'envoyant jusqu'au bout du couloir en face qui faisait un bon mètre et demi de large. Les corps inertes de ses geôliers ne l'inquiétait désormais plus. Du sang commença à cependant couler, sa vision s'obscurcissant, l'un de ses yeux ayant été imbibé du sang qui coulait de son front et de son arcade. Probablement que l'explosion avait projeté divers morceaux de métal dans la cellule.

Essuyant d'un revers de main ce qu'il pouvait, il ferma ensuite l’œil temporairement invalide. Il jeta un regard derrière lui, c'était là la cellule de son "partenaire" de fortune. Il voulut sortir seul puis se mit à réfléchir à l'avantage que pouvait procurer un complice: faciliter peut-être son extraction ? Il était probable qu'il puisse faire office de diversion conséquente... alors, comment s'en assurer ? Il n'avait pas pu se contenter de ses capacités la première fois, il n'avait pu avoir pleine constatation de toutes ses capacités. N'était-il pas qu'un simple démon bien bourrin à souhait et particulièrement égocentrique ? Peut-être. Le brujah soupira, il avait déjà fait son choix.

Faisant quelques pas en arrière, il entendit quelques bruits, mais ce fut l'apparition de clé qui traversèrent la pièce jusqu'à s'abattre contre le mur qui le surpris peut-être. Ainsi que l'assurance du démon d'avoir fait absolument ce qu'il voulait faire. Vraiment ? VRAIMENT ?! Il prenait peut-être les gens pour des quenouilles habituellement, mais là... Dante eut un second soupir, profond, d'exaspération. Qu'est-ce qu'il allait pouvoir d'un tel individu ? Enfin, ce n'était pas vraiment de sa responsabilité après tout. Il laissa glisser ses pas, toujours aussi légers, sur le sol avant de s'arrêter devant la porte, il maintenait les clés d'une main, avant de tenter d'ouvrir cette porte. Sans se presser. Malheureusement, dans l'action, il n'avait pas totalement pensé à arrêter d'utiliser sa magie... sa superforce eut un effet particulièrement embêtant sur la clé: dans la serrure, elle s'enfonça et se brisa, mais se tordit à l'intérieur, en plus d'enfoncer légèrement le loquet. Presque gêné il se figea avant de ne laisser aucune expression sur son visage apparaître, relevant ensuite le regard sur les deux à l'intérieur de la pièce. La scène qu'il vit était tout autre qu'un public attentif: Nuë était sur le point d'assassiner à grand coup de couteaux le démon. Mais alors qu'elle les maniaient telle une ambidextre, ce fut avec grande surprise qu'elle s'efforça dans son combo de deux coups, sur une sorte de mur quasi-invisible. Lorsque les deux se regardèrent, le démon et la jeune femme pouvaient probablement percevoir une fine couche transparente à peine tangible: un bouclier magique dressé illico presto. Qui disparut aussitôt apparut.

Dante se dressait déjà derrière Nuë avant qu'elle ne le remarque. Son regard s'écarquilla sur le démon, devinant qu'elle n'était désormais plus seule face à lui. Elle savait aussi que ce n'était pas un allié à l'attitude de ce dernier qui ne l'avait pas interpellé. Elle comprit immédiatement que le bruit de la cellule parallèle était une annonce à la mort de ses collègues et non l'inverse: par un stratagème qu'elle ne comprenait pas, Dante avait surmonté ses obstacles et la menaçait de mort. Elle se retourna dans une tentative de l'attaquer par surprise. Son bras droit à peine tourné fut bloqué par l'avant-bras de son opposant. Dante se mit alors immédiatement à tirer les cheveux de celle-ci, une prise facile. Il se glissa dans son dos avant de la maintenir et faire une clé, visant à la projeter. Basculant son centre de gravité il la souleva et la bascula son bras droit faisant office de bascule en balayant sa jambe d'appui, elle se vit retomber lourdement sur le sol. Un bruit de surprise tel quelqu'un qui retombait au sol se fit entendre. Elle voulut dire quelque chose, mais elle n'eut pas le temps. Un coup de pied alla se figer entre ses côtes, la faisant glisser sur le sol jusqu'au bout du couloir sous la force du vampire. Un simple "Uof.." la laissa s'essouffler sur le sol avant qu'elle ne peine à regagner son air. A peine eut-elle le temps de relever son regard, il était à nouveau devant elle, sa main gauche empoignant le cou de sa précédente geôlière. Sous sa force, elle était tétanisée, soulevée de plusieurs centimètres du sol, alors qu'elle était désarmée. Son seul réflexe fut de poser ses mains sur celle de son ennemi.

« Yo. » fit-il, le sourire s'étouffant de sang, le sang ruisselant jusqu'à ses lèvres, qu'il lécha sans hésitation, le sourire machiavélique d'un homme qui était prêt à tout si on n'obéissait pas à ses demandes... car il avait des questions.
« Trois questions. Un, où est notre équipement ? Deux, où est la sortie ? Trois, pour qui vous bossez vraiment ? Manque de répondre à une seule et je te tue sur place, à petit feu. » menaça Dante.





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Dim 16 Oct 2016, 12:24



Dans la cellule, l'ambiance avait tourné au vinaigre. Il n'était plus question de s'amuser. Même si Dzaal mourrait, sa geôlière resterait enfermée le temps qu'on vienne lui rendre visite. Si tant est que l'idée d'aller voir le Démon puisse traverser l'esprit de l'un d'eux. En bref, elle était passablement énervée et le couteau qu'elle venait de dégainer d'un petit étui attaché contre ses reins n'avait rien de bien rassurant. Tout se passa très vite. Elle s'approcha en quelques pas de Dzaal qui recula contre le banc de pierre improvisé. La lame pendue au-dessus de lui comme l'épée de Damoclès, il plongea son regard dans la gorge de sa poitrine pour au moins admirer quelque chose de beau avant de mourir. La frappe ne vint jamais.

Il leva alors les yeux vers le visage de Nuë qui s'attaquait à un voile invisible de ses deux armes. Ce bouclier n'était pas de son fait. Alors qui... Les yeux de la jeune femme s'écarquillèrent sans qu'il ne comprenne pourquoi. Avec tout ça, le Démon n'avait pas entendu les actions de Dante, la geôlière obturant son champ de vision. Quelques secondes plus tard, le cauchemar de Dzaal se retrouvait au sol et sans souffle, après le balayage du Vampire. Celui-ci saignait de partout et ces blessures devaient être les séquelles de ce qu'il s'était passé dans la cellule. Finalement, le Démon ne s'en sortait pas si mal pour le moment...

Toujours assis sur la pierre au fond de sa cage, Dzaal observait Dante prendre les choses en main. Il n'avait pas eu le temps de le remercier. Était-ce utile de toute manière ? Ce "merci" aurait-il était prit comme l'annonce d'une faiblesse ? Ce n'était probablement pas ce que le non-humain voulait entendre maintenant, car ils n'étaient pas encore sortis d'affaire. Quand ce dernier posa ses questions à la jeune femme, Dzaal venait de le rejoindre, les armes de la geôlière aux poings. Il profita que celle-ci soit sans défense pour lui retirer ses étuis et s'en accaparer. C'était toujours ça de gagner. D'un regard sombre lancé à l'égard de Nuë qui tentait de se débattre en secouant les pieds dans les airs, il se dirigea vers l'entrée du couloir pour faire le guet. Dzaal finit par s'attacher les fourreaux de cuir, mais conserva en main les lames. Il passa un bref regard dans l’entrebâillement de la porte, jeta un regard au Vampire et secoua négativement la tête pour lui confier qu'il n'y avait aucun ennemi à l'horizon, pour le moment. Il la referma doucement et attendit, attentif à tout bruit suspect provenant de l'extérieur.

Nuë pensait se terrer dans le silence, mais la prise du Vampire commençait à l'étouffer. Se déciderait-elle à abandonner ses convictions et leur donner des réponses en échange de sa misérable vie ? Ou bien suivrait-elle une troisième voie ? Elle-même se mit à sourire face au visage dantesque qui se tenait face au sien. Beaucoup avait perdu la vie, beaucoup la perdrait encore. Mais tout cela était pour une cause plus grande que leur intérêt personnel. Alors faire mine de défier ce Vampire était un petit plaisir qu'elle souhaitait satisfaire. Elle tenta néanmoins de desserrer les doigts qui cerclaient sa gorge pour faciliter ses paroles.

- Yo, chiabrena. Ils t'ont bien amoché... mes Frères. Même morts ils t'ont bien pourri.

Elle se mit à rire. Un rire nerveux qui éloignait sa douleur et qui gonflait son propre ego.

- Et je vais te répondre, raclure. Le petit toutou... à son ami le nain.

Nuë désigna d'un bref geste de la tête le démon. Une tentative de l'amener de son côté ?

- Quand vous sortirez... par la porte que le grand malin... est en train de garder. La salle d'arme est à côté. Mais je crois que quelques uns de... mes Frères s'en sont donné à cœur joie de conserver les tiennes, Vampire. Elles étaient pas moche, faut dire.

Sentant que son pouls commençait à décroitre et que le sang ne lui montait plus aussi bien à la tête, elle se mit à accélérer les révélations.

- Quand t'auras atteint la salle d'arme... Il suffira que tu prennes les escaliers juste derrière... Puis le couloir... tout le long, jusqu'à l'entrée de... la ville.

A la dernière question, elle sembla hésiter. C'était remettre en cause sa situation, le cœur de ses actions. Mais peut-être que cela jouerait en sa faveur. L'intimidation.

- Je... nous sommes un groupe d'action rapide. Cette ville est à nous... mais beaucoup d'étrangers tentent de se l'approprier. Ça passe par l'argent, la corruption, des quartiers pauvres et mal maintenus de plus en plus habités. On va... droit à la catastrophe...

Si cette réponse semblait provenir du fond du cœur, la direction pour sortir d'ici n'était qu'un leurre en vue de les amener ailleurs. Là où ils pourraient être maitrisés plus facilement. Elle continua brièvement.

- Appelez-nous rebelles si ça vous chante... Chacun ici se bat pour ses convictions... Et vous n'êtes qu'une petite tâche parmi d'autres que nous nettoierons.


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Dim 16 Oct 2016, 14:37




La torture avait laissé quelques marques sur le corps du vampire. Il n'en était pas ravi, mais désormais, il se soignait naturellement dû à ses pouvoirs vampiriques. Seconde après secondes, ses blessures se fermaient et ne laissaient qu'en démonstration le sang qui avait coulé et partiellement séché désormais. Toujours suspendue au bout du bras de Dante, Nuë se débattait comme elle pouvait, sans grand succès. La force de ce dernier la dominait et elle le savait. Elle se décida finalement à révéler ce qu'elle pouvait, bien qu'il était difficile de croire à ses paroles. Ils ne pouvaient probablement pas considérer la vérité à cent pour cent d'une personne qui les avaient déjà trompés et pour qui elle n'avait aucune raison d'être honnête. Elle se savait condamnée, son insolence se préférant à une peur bleue. Cela démontrait un calme en toute épreuve, elle était entraînée. Elle était mentalement forte et savait réagir malgré cela. Elle était peut-être un peu trop orgueilleuse, mais elle s'en fichait peut-être désormais qu'elle savait ses chances en sa défaveur. Quoi qu'il en soit, elle révéla ce qu'elle pensait bon de révéler et le démon comme Dante, furent tout ouïe d'écouter. Ils n'étaient peut-être pas confiants quant à ses dires, mais ils sauraient en faire bon usage quoi qu'il en soit.

Lorsqu'elle termina ses déclarations, le vampire se glissa jusqu'à sa gorge et enfonça ses crocs, suçant le fluide vital de son corps. Elle n'eut qu'un gémissement étouffé, alors qu'elle était incapable de se défendre, ses bras tentant de repousser le vampire qui la consommait, mais plus elle résistait et plus elle se sentait faiblir. Une dague de glace apparut alors dans la main libre du vampire, avant de brutalement finir sa course en plein dans le cœur de Nuë. La maintenant d'une main, il se recula, leurs regards se figeant l'un dans l'autre, lui, encore imbibé de son sang à ses lèvres ruisselant jusqu'à son menton. Sans un mot échangé, sa vie touchant à sa fin, elle s'écroula au sol. S'essuyant la bouche, le vampire pivota pour regarder à l'attention du démon au nom inconnu.

« Je m'appelle Dante. Toi ? » fit-il finalement avant de jeter un œil au delà de la zone des cellules. Il était temps pour eux de se diriger vers ce stock d'armes, ne sachant rien de la situation à venir, le vampire ne pouvait qu'espérer y trouver son arme.

Le voyage jusqu'à la porte du stock d'armes n'était pas long ni difficile. Les deux hommes étaient sur leurs gardes et sur le qui-vive, prêts à en découdre s'il le fallait. La porte était évidemment verrouillée mais des voix à l'intérieur intimait la présence d'ennemis. Il n'avait pas le temps de patienter que la serrure se tourna et annonça l'ouverture de cette fameuse pièce. Lorsque l'ouverture de la porte se fit, à peine eut-elle de s'entre-ouvrir que Dante poussa violemment celle-ci vers celui qui l'ouvrait un bruit sourd retentit, le choc du métal sur le crâne. Puis un second homme voulut s'esclaffer mais sans lui laisser le temps, le vampire téléporta une des armes de la pièce dans sa main pour ensuite la lancer qui termina sa course en plein torse de son ennemi. Le corps pourfendu par une claymore, il s'écroula sur le sol, alors que l'épée le fit rebondir, se coinçant sur le sol avec son poids, avant de s'écraser amèrement au sol froid de pierre. Le premier se relevait à peine, la bouche ensanglantée, un coup de talon vint heurter sa tempe. Un craquement se fit entendre alors que l'homme terminait sa course contre un mur, la nuque se brisant probablement contre le mur qui se tenait là. Enfin sans ennemis à proximité. Le vampire descendit sa garde et commença à examiner du regard la pièce où il se trouvait. Il était temps d'enquêter sur la présence de son équipement... Ils avaient encore beaucoup à faire. Ils ne pouvaient pas traîner ici plus que prévu.

« Prends ce que tu as besoin, je vais vérifier s'il n'y a pas de mon équipement dans le coin. Ce sera mieux que d'être nu sans armes là dehors. Espérons qu'on ne tombe pas sur trop d'entre-eux. »





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Dim 23 Oct 2016, 17:46



A nouveau, les effluves sanguines atteignirent les narines du Démon. C'était la première fois qu'il assistait à un tel spectacle et il comprenait mieux pourquoi il n'était pas considéré vraiment comme humain. Et peut-être pourquoi il ne se considérait pas tout à fait en être un non plus. Elle en avait dit peu, mais apparemment assez à en juger l'acte du Vampire. Son interlocuteur sursauta légèrement quand il se présenta.

- Dzaal. Héritier de la Lignée Ganæm.

Il évita de justesse le "enchanté". Avait-il eu besoin de préciser son rang ? Peut-être. Peut-être que cela lui permettrait d'avoir une quelconque crédibilité vis-à-vis de la puissance de celui qu'il avait en face de lui. Tout bien réfléchi, aucune. Sa famille était en pleine déchéance, ce depuis plusieurs longues années, et rien ne pouvait davantage le pousser à satisfaire ses Aînés.

Ils prirent néanmoins le chemin de la sortie. Du moins, c'est ce qu'il espérait. Mais il était vrai que sans arme, ils risquaient fort d'ajouter quelques difficultés inutiles. Une nouvelle fois, Dzaal fut spectateur de l'action et pendant que Dante nettoyait la place, lui fit le guet. Alertés par les bruits, des individus se dirigèrent vers eux. Le Démon hésita à interpeller son partenaire du moment quand celui-ci l'invita à entrer. A l'angle du mur, les dagues en avant, Dzaal fit volte-face. Devant lui, des yeux écarquillés. Le corps du protagoniste venait de s'empaler sur les lames. Sans attendre, il en sortit une qu'il enfonça dans sa gorge. Le second eut le temps de prendre du recul, l'arme brandie en avant. Le corps égorgé tomba lourdement sur le sol, laissant une trainée de sang sur le visage du Démon et ses habits. Un rictus s'afficha sur la face du second qui se rendit compte que ce n'était rien de plus qu'un coup de chance qui avait terrassé son collègue.

- Ton ami t'a laissé tout seul ? J'ai pas la patience des chefs. Alors rassure-toi, tu ne retourneras pas dans ta cellule.

Éjecté par un coup de pied violent, le Démon passa devant la porte de la salle d'arme sans toucher le sol. Un bref coup d’œil pendant son vol remarqua Dante le dos tourné. Il atterrit dans un bric-à-brac de tonneaux usés et surtout dans un vacarme assourdissant. L'autre n'attendit pas pour lui sauter dessus. Sa lame le manqua de peu, glissant contre son oreille. Le peu de place pour se défendre, le poids de son adversaire et la situation lui fit prendre conscience que la fin était proche. Il n'avait plus d'armes non plus... Dans un dernier élan d'espoir, se rappelant des visions sanguines en provenance du vampire, il se débattit puis attrapa de ses crocs sa gorge généreusement tendue. La folie dans le regard, la peur de mourir eurent raison de son mental. Il serra ses mâchoires sur la chair tendre qui se déchirait peu à peu sous ses dents. L'individu en lâcha son arme, trop grande, et abattit ses poings dans les côtes de Dzaal qui resta accroché comme une sangsue. Le fluide chaud et métallique glissa dans sa bouche, à lui procurer un frisson. De dégoût... ?


Survivre.

Ce mot, résonnant en lui, l'empêcha de réfléchir. Alors il serra encore, et secoua la tête jusqu'à ce qu'un craquement sonore se fasse entendre. La chair entre ses dents, le corps se tourna sur le côté, inerte. Le Démon aperçu son visage dans la lame que le rebelle avait lâchée plus tôt. Sa réelle apparence avait repris le dessus dans sa soif de vivre. Un retour aux racines quand sa propre nature était menacée. Les crocs saillants et sanguinolents, il sourit. Il aurait aussi pu rire nerveusement, mais le Vampire pas loin aurait pu penser tout et n'importe quoi.

D'un geste ample du pied qu'il plaça sous la cage thoracique du mort, il envoya valser le cadavre pour se libérer de son emprise. Son apparence humaine se stabilisa au moment de se lever. Une fois debout, il cracha tout ce qu'il pu des morceaux de chair logés entre ses dents puis s'essuya la bouche du revers de la main. Non sans un sourire démoniaque.

Il passa ensuite devant Dante sans le regarder, mais cherchant plutôt son propre équipement. Lui ne disposait pas de grand chose, mais c'était justement cette situation qui rendait important le peu en sa possession. Jetés sur l'une des tables en bois vermoulue se trouvaient son épée et son stylet. Chacun reprit sa place aux endroits conventionnels, à savoir son dos et sa ceinture. Ceci fait, il se planta devant le vampire.

- Maintenant, j'en ai marre de ces gars-là.

Il repassa la tête dehors pour voir si la voie était libre.

- Par où a-t-elle dit que nous devions partir ?


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