Le Deal du moment : -21%
LEGO® Icons 10329 Les Plantes Miniatures, ...
Voir le deal
39.59 €

Partagez
 

 Le début d'une grande aventure [Quête d'admission Corvus/Métier]

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 
AuteurMessage
Stanislav Dementiæ
~ Sorcier ~ Niveau II ~

~ Sorcier ~ Niveau II ~
◈ Parchemins usagés : 1372
◈ YinYanisé(e) le : 30/01/2016
◈ Âme(s) Soeur(s) : Aggripina, la seule, l'unique.
◈ Activité : Mangeur officiel de chaire fraiche
Stanislav Dementiæ
Ven 08 Juil 2016, 20:53


Sylbille n'était encore qu'une enfant, une dizaine d'années à peine, lorsqu'elle les avait vu pour la première fois. Ces fiers et valeureux guerriers, réunis par des liens plus puissants encore que ceux du sang, ces frères d'armes qui partaient courageusement au combat pour affronter des créatures effrayantes. Libérer les populations d'un fléau dont elles ne pouvaient se débarrasser. Les corbeaux étaient venus aux abords du berceau cristallin, dans le petit village voisin de celui que sa famille habitait, pour sauver les paysans qui avaient à faire à une troupe de Harpies qui s'amusaient à saccager les récoltes durement acquises cette saison. Une fois le travail accompli, les guerriers s'étaient rendus à l'auberge de la petite bourgade, relatant leurs exploits aux oreilles attentives d'une population reconnaissante.

Sa famille, ayant eu vent des rumeurs comme quoi un groupe d'exterminateurs serait venu en aide à leur communauté, s'était hâtée comme beaucoup d'autres à l'auberge pour écouter les récits d'aventures trépidantes. Encore naïve à l'époque, elle s'était laissée impressionner par le narrateur qui, aidé par quelques verres d'alcool, avait enjolivé l'histoire, mimant avec passion les scènes les plus barbares. « Et là, la vilaine sauta sur Astrid ! » Dit le chasseur, sautant soudainement devant les enfants assis à ses pieds qui hurlèrent de surprise. « Alors moi, n'écoutant que mon courage, j'ai pris ma hache, et j'ai fracassé ma l'âme sur la caboche de cette bestiole ! Un vol de plusieurs kilomètres,  qu'elle vous a fait ! Sûr que celle-ci reviendra plus vous déranger ! » Ses camarades, installés derrière lui, participaient à l'ambiance festive, sans nier les faits mais veillant à ralentir les ardeurs du chasseur lorsque celui-ci se laissait emballer par ses salades.

Cet événement, qui pour bien des gens devint insignifiant, un souvenir obsolète dans des esprits trop occupés, laissa pourtant une marque profonde dans l'esprit de l'Orisha. L'enfant qu'elle était en rêva pendant des mois et pendant plusieurs semaines, elle n'avait que ces mots à la bouche : « Lorsque je serai grande, je deviendrais membre des Corvus Aeris ! ». Les années passant, l'ambition évolua quelque peu et les conseils avisés d'Hestia la dissuadèrent de suivre cette voie. Pourtant, la mémoire n'effaça jamais le souvenir ardent de cette nuit à la taverne, et même si elle clamait vouloir finir sa vie en tant que forgeron, elle n'avait jamais oublié ce rêve de petite fille. Cette idée folle de partir à la chasse aux monstres.

Le début d'une grande aventure [Quête d'admission Corvus/Métier] 555969singatureBLACKOSS

La brune s'amusait à manier l'épée dans la bibliothèque. Des mouvements qu'elle pensait souple et gracieux mais qui s'apparaîtraient davantage à une gesticulation sans aucun sens, des moulinets du poignet plutôt maladroit et des enchaînements de pas déséquilibrés. « En garde ! » Menaçait-elle, avant de pourfendre un ennemi imaginaire. Pendant ce temps-là, sa sorcière de jumelle qui préférait se plonger dans des livres plutôt que de continuer les entraînements d'épée, poussait de longs soupirs de lassitude. « Ne peux-tu pas batailler en silence ? » Les chamailleries commençaient encore. Leurs parents avaient toujours rêvé de les voir cohabiter en paix mais l'agitation de l'une envahissait toujours le calme de la seconde. Pourtant, cette fois-ci, la redoutable dispute n'explosa pas. « Tu te souviens de ces chasseurs, qui étaient passé il y a quelques temps dans le patelin d'à côté ? Ceux qu'on appelle les corbeaux… » Cette question calma l'ardeur de la combattante qui laissa pendre son arme en bois le long de son corps en formation. « Les Corvus ? Oui bien sûr ! Comment les oublier ! » Et sur ce, elle donna deux coup d'épée dans le vide. « Papa les a appelé pour qu'ils viennent nous débarrasser des Kelpies qui rôdent dans les environs. » « Quoi ?! » Sous le coup de l'émotion, Sylbille en lâcha son arme en bois. « Ils sont dans le salon en ce moment même. » Continua Sybella tout en feuilletant le livre dans lequel elle était absorbée.

Elle ne remarqua pas de suite le comportement de sa sœur, dont la première réaction avait été de fondre sur la porte de la bibliothèque, de l'entrouvrir et de laisser glisser une oreille pour capter les conversations qui s'élevaient du salon, au rez-de-chaussée. Toute tremblante, elle referma la porte, et dans un souci de coquetterie qu'elle ne possédait habituellement pas, elle plaça ses mèches de cheveux bruns derrière ses oreilles, lissa les pans de sa tunique, et retroussa les manches de son pantalon. Ses joues avaient adopté une teinte cramoisi au souvenir de ses idoles passés, et la flamme qu'elle avait à l'époque voulu étouffer se raviva, plus éclatante que jamais. Elle ressemblait aux filles du village, qui tombaient en pâmoison dès qu'un garçon qui s'était improvisé poète ou troubadours déniait leur adresser quelques mots. Un comportement qu'elle avait toujours jugé idiot et immature. « Dräguesh, vient ! Il faut qu'on y aille ! » « Hum ? » Fut la seule réponse que la sorcière accorda à Sylbille.  Mais l'Orisha, prise de convictions nouvelles, ne se laissa pas refroidir par cette simple indifférence, dont faisait souvent preuve sa moitié. Elle attrapa donc le poignet fin de sa complice forcée, l'arracha à sa lecture, la tirant pour l’obliger à se mettre debout, puis la traîna dans le couloir tandis que la plus petite des deux houspillait dans son dos.

Se faisant aussi discrètes que possibles, essayant de dissimuler leurs disputes en masquant leurs voix derrière leurs petites mains d'adolescentes –« Vas-y toute seule, moi je m'en moque de ces chasseurs de prime » « Ce ne sont pas des chasseurs de prime ! Ce sont des aventuriers ! » « Qu'importe, laisse-moi partir ! » « Non, vient avec moi Syb', toi aussi tu as envie de venir écouter, c'est ce que tu fais toujours lorsque Maman ou Papa accueillent des inconnus »- les jumelles s'installèrent dans les marches de l'escalier. De la haut, elles se sentaient invincibles, invisibles, mais pouvaient entendre et voir tout ou presque de ce qu'il se passait dans la pièce à vivre, où les parents avaient justement fait entrer la troupe de guerriers.

« Oui c'est plutôt préoccupant. Ces bêtes dévorent les hommes et les femmes qui ne font pas attention. Hestia et moi-même avons déjà essayé de les prévenir mais la plus part font comme si de rien n'était... Les Kelpies ont déjà dévoré cinq hommes. On n'a retrouvé que leurs restes, abandonnés sur les bords de la rivière. » En entendant ces mots, Sybella hoqueta de peur et se bouchage les oreilles. Se relevant, elle courut droit dans la direction  dont elle venait. Sylbille,  trop absorbée par la conversation qui continuait en bas, n'essaya même pas de la retenir. « Vous avez eu raison de nous appeler pour régler cette mission. Nous sommes des professionnels et il ne nous faudra pas longtemps pour venir à bout de ces bêtes. Elles sont généralement facilement atteignables lorsqu'on trouve un appât. » « Un appât ? » « Ne vous en faites pas, ça c'est notre boulot. Nous saurons nous occuper de ces créatures. »« Il nous faut simplement un plan pour trouver cette rivière. » « Bien sûr. Hestia, ma douce, veux-tu bien leur donner notre carte ? »

Sylbille comprit qu'ils ne tarderaient pas à partir de la maison pour aller affronter les monstres qu'on leur avait demandé d'exterminer. Aussi, prise d'une idée folle, d'une envie insoutenable de les suivre, la jeune Orisha descendit à pas de loup jusqu'au rez-de-chaussée, où elle attrapa son long manteau de fourrure, sa ceinture où pendait l'épée que son père avait acheté spécialement pour elle, et les bottes en cuir qu'elle enfila dès qu'elle fut sortie dehors. Elle se traîna le long de la maison, pour aller se cacher derrière un buisson d'où elle pouvait voir l'entrée.

Comme deviné, elle n'attendit pas longtemps, pas plus de dix minutes, quand bien même allongée sur le sol gelé, elle était heureuse de les voir sortir du manoir. Suivant le plan que ses parents leur avait légué, les corbeaux avancèrent dans la nature sauvage des lieux glacés, faisant semblant de ne pas remarquer la silhouette qui les suivait de beaucoup trop près pour ne pas être repérée. Elle continua ainsi plusieurs minutes, se déplaçant d’arbre en arbre, de buisson en buisson, d’abri en abri, essayant de ne pas attirer l’attention sur elle. Mais, bien que cette présence curieuse ne les dérangea pas au début, le bouquant immanquable qu’elle produisait fini par agacer les exterminateurs : l’un d’entre eux, qui n’avait encore jamais fait entendre sa voix, commença à gesticuler d’une étrange façon, mimant des gestes complexes avec ses mains. Aussitôt, il se retourna vers le buisson où s’était réfugiée la groupie, celui à qui il s’était adressé le suivant dans son mouvement. « Allez gamine, sort de ta cachette, on sait que tu nous as suivi depuis que l’on est parti. »

Sylbille, le cœur battant, sortit sa petite tête chevelue de derrière le buisson de baie. Elle les observa de ses grands yeux d’enfant, puis se redressa timidement, s’approchant du groupe en trainant les pieds, les yeux perdus sur le sol sous l’effet de la culpabilité et de la gêne après s’être fait prendre la main dans le sac. « Vous allez le dire à mes parents ? » fut sa première inquiétude. Si Hestia l’apprenait, sûr qu’elle serait privée de dessert pour toute une semaine, et les corvées s’abattraient sur elle. Un rire grave fit écho à son interrogation. Un garçon s’approcha d’elle et posa une main sur son épaule. « Ne t’inquiète pas pour ça, fillette. Mais vois-tu, tu ferais fuir le gibier si tu continuais à nous suivre comme ça. » Il lui fit un clin d’œil qu’il voulait sans doute amical mais l’orisha, elle, ne fut que plus gênée par sa remarque. Le rouge empourprant ses joues, elle détourna le regard. « Quel âge as-tu ? » « Quatorze ans… Bientôt quinze, monsieur. » « Dans ce cas… Tu peux nous aider, si tu le souhaite. » Soudain intéressée par la proposition, Sylbille redressa le regard. « Ah oui, vraiment ? » Le magicien qui s’était adressé à elle se retourna vers celui qui l’avait démasqué. Le chasseur, qui deviendrait dans quelques temps son mentor même si, pour l’heure, rien ne le promettait, soupira et continua : « Oui, comme tu l’as entendu lorsque tu nous écoutais –la brune se retint de partir en courant tellement l’embarras la rongeait- nous avons besoin de quelqu’un pour attirer la bête hors de son territoire… » Nostradamus n’avait cessé de dire aux filles de rester éloigner des lacs et des ruisseaux, depuis que les disparitions avaient commencé. Aussi, Sylbille marqua un temps d’hésitation, frémissant en réfléchissant à la colère du sorcier lorsqu’il apprendrait qu’elle lui avait désobéit… Mais cette aventure, surtout lorsqu’elle était aux côtés des Corvus Aeris, était une expérience qu’elle ne pouvait refuser. Aussi, elle accepta de bonne grâce : « Je suis votre homme ! » assura-t-elle en posant son poing refermé sur sa poitrine.

Elle se retrouva donc aux abords du ruisseau, sa hardiesse soudain disparue, maintenant qu’elle se retrouvait face au danger. Elle n’osait s’approcher trop près du courant, les recommandations de son père tournant en boucle dans sa tête. Mais elle ne voulait pas paraitre lâche devant les chasseurs. Aussi risqua-t-elle un pas vers la rivière. Puis un de plus, encore un, toujours plus, jusqu’à ce que finalement, la silhouette d’un petit garçon, d’environ son âge, apparaisse dans son champ de vision. Il était planté dans la rivière, de l’eau arrivant jusqu’à ses chevilles. En l’apercevant à son tour, l’enfant lui fit signe de la main, la pressant de la rejoindre pour s’amuser avec lui. « Attention ! C’est dangereux ici ! » cria-t-elle pour le prévenir. Effrayée à l’idée que le monstre s’empare de lui, Sylbille sauta dans l’eau et se mit à courir dans sa direction, lui ordonnant de sortir. Mais il ne l’écouta pas et se mit bientôt à courir devant lui. « Il ne faut pas rester là ! Ces eaux sont infestées de Kelpies ! » Le visage du garçon se fendit en un sourire malsain. Ses yeux luisirent d’une lueur jaunâtre, et ses dents s’allongèrent comme des dents de requin. Sa voix était roque, caverneuse, lorsqu’il s’adressa à la demoiselle qui, frappée d’horreur, ne parvint même pas à esquisser un geste pour prendre la fuite. « Je le sais. »

Puis tout ce passa très vite. La créature se métamorphosant devant ses yeux lui sauta dessus, la projetant dans l’eau. Elle perçu du coin de l’œil les corbeaux s’avancer pour lui porter secours. Pendant quelques secondes, elle fut immergée sous l’eau glaciale du ruisseau, jusqu’à ce que le magicien ne vienne l’aider à se relever. Le kelpie, à quelque mètre d’eux, se débattait sous l’assaut de celui qui semblait être le chasseur. Une fois qu’ils eurent maitrisé la créature, le magicien s’adressa à la demoiselle. « Tu t’es bien défendue, sur le terrain. Tu devrais essayer de venir à notre école, le Hédas. Qui sait, tu pourrais te découvrir une passion là bas. » La semaine suivante, elle se trouvait devant les portes de l’institut, prête à être formée pour devenir corbeau.
Revenir en haut Aller en bas
http://yinandyangpower.forumactif.com/t34204-nostradamus-dementi
 

Le début d'une grande aventure [Quête d'admission Corvus/Métier]

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 1 sur 1

 Sujets similaires

-
» Le début de l'apprentissage. [Métier Barnabé]
» L'aventure Mortelle ! (Arizan/quête)
» L'aventure mortelle | Feat Eléa [Quête]
» L'aventure Mortelle ~ [Quête|PV Abel Erond]
» L'aventure mortelle [Quête avec Zane Azmog]
Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Le pouvoir du Yin et du Yang :: Zone RP - Océan :: Continent Dévasté - Est :: Berceau cristallin-