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 Meilleure idée de l'année... [PV Wriir]

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Dim 15 Mai 2016, 11:17

Meilleure idée de l'année...

Norah | Abelas & Wriir


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La jeune femme arpentait un petit sentier cerné de neige tandis que son compagnon traînait de la patte. Ils étaient tout deux venus en ce lieu pour une certaine raison, qui échappait encore quelques peu au jeune garçon qui ne semblait pas vraiment enjoué par celle-ci. En effet, s'ils se rendaient à Fjörd, c'était uniquement au nom d'un caprice de la jeune démone qui avait exprimé le souhait de vivre une aventure palpitante. Et pour ça, quoi de mieux que la visite d'un labyrinthe ? Bien évidemment, elle n'avait aucune envie d'y laisser des plumes, ni elle, ni Abelas. Norah s'était donc amusée à placarder un peu partout des affiches notifiant sa demande un peu atypique. Et au bout de quelques jours seulement, une personne répondu à l'appel. Jusque là, tout allait bien... Seulement, l'aimable personnage qui s'était présenté au duo n'était autre qu'un enfant. Cependant, ce fait là n'avait ne risquait pas de rebuter la démone en quête d'adrénaline, et elle avait même trouvé cela amusant.

Bah... Ça mettra du piquant !

avait-elle dit. Ils s'étaient par la suite donné rendez-vous devant l'entrée du fameux labyrinthe des Damnés. Le jour suivant, les deux individus se mettaient en route pour leur tant attendu périple.


C'était donc ainsi qu'ils avaient fini par s'accommoder de ce petit sentier cahoteux pour leur traversée jusqu'à leur destination finale. Tandis qu'ils poursuivaient leur petite randonnée sympathique, l'alfar choisissait ce qui serait probablement le seul et unique bon moment pour se plaindre :

Non mais sérieusement... On va vraiment visiter ce labyrinthe sous le seul prétexte que tu t'ennuie ?

interrogea-t-il d'une voix qui marquait sa lassitude. La jeune femme détourna son regard du paysage qui défilait devant elle pour venir poser ses mirettes sur son interlocuteur.

Tu n'es pas obligé de venir, tu sais ? Je peux toujours te laisser derrière si tu préfères.

rétorqua-t-elle un sourire malicieux aux lèvres. La démone savait parfaitement que l'adolescent détestait être délaissé, sûrement la peur de la solitude au vu de ce que sa famille lui avait fait subir. Le petit manège de celle-ci ne tarda pas à porter ses fruits :

Non... J'ai pas dis ça... Mais il y a pleins d'autres moyens pour combler ton ennui, alors pourquoi choisir de risquer notre vie pour ça ?

argumentait-il tandis que l'anxiété déformait son faciès. Le sourire de Norah s'agrandissait quelques peu pour dévoiler sa dentition.

Ah oui ? Alors toi tu comblerais ton ennui par l'ennui lui-même ? Je sais pas pour toi, mais moi ce n'est pas comme ça que je fonctionne.

répondit-elle d'une voix étouffée par sa propre manifestation de joie.


Le garçon cessa d'argumenter la conversation. Il ne savait que trop bien qu'il était inutile de discutailler du pourquoi du comment avec elle, quoi qu'il fasse, la démone avait toujours le dernier mot et cela n'aurait que trop durer dans le cas contraire. Au vu du manque de réponse, la jeune femme poussa un long soupir tandis qu'elle se passait la main dans les cheveux avant de positionner ses bras derrière sa tête. Elle caressa à nouveau du regard le paysage environnant, las de tout, elle ne pouvait qu'espérer que le trajet vers son objectif ne s'éterniserait pas. Tandis que leur périple poursuivait tranquillement son cours, le vent se levait pour brutaliser la peau découverte de la démone qui frissonnait frénétiquement. La température basique de Fjörd n'était déjà pas élevée mais si le vent s'attelait à rendre les conditions de voyages plus ardues, le duo ne s'en retrouverait que ralenti. La jeune femme et l'Alfar luttait pour continuer d'avancer et rapidement ils durent s'abriter dans une petite cavité le temps que les choses se calment. Tandis que le cours du temps semblait s'être arrêté pour eux, il ne restait que pour eux leurs pensées qui ne sauraient laisser régner le silence dans une telle situation.


La traversée en bateau qu'ils avaient dû effectuer pour atteindre le continent naturel en partance du dévasté revint en tête pour la démone tandis que le garçon pestait dans son coin, maudissant le commanditaire de cette aventure qui n'était autre que sa compagne d'infortune. Alors que tout deux ne daignaient souffler mot, ils aperçurent au loin une silhouette sombre qui se dessinait dans le blizzard. Une femme ? Un homme ? Ils ne tarderaient pas à le découvrir. Un sourire à mi-chemin entre la joie et la forme bestiale semblait fendre le visage de la démone au fur et à mesure que la mystérieuse silhouette approchait de la cavité dans laquelle le duo s'était réfugié.

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DEV NERD GIRL

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Lun 16 Mai 2016, 13:12

Je songeais aux paroles du Passeur qui m'avait donné cette mission. Je ne saurai dire s'il l'avait fait exprès connaissant mon passé, ou s'il s'agissait simplement de malchance en tombant sur moi.
Il articulait chaque mot de la note qu'il tenait entre les mains, comme si le fait de ne pas lire me faisait forcément passer pour un abruti fini et qu'il fallait donc bien décomposer chaque mot pour que ma petite cervelle les assimile.

Je laissais passer, mes aspirations étaient tout autre pour m'encombrer de me justifier auprès de lui, et l'endroit où je devais me rendre avait attiré mon attention. J'allais devoir explorer une partie de terres que je n'avais jamais foulé, et pas des moindres s'agissant d'un territoire vampire. En soi, aller ôter la vie d'un vampire n'était jamais un mal à mes yeux, mais tuer un mort rendait techniquement la tâche plus compliquée. A l'instar de cette race, il fallait être rusé, insidieux, et ne jamais se montrer. Jouer dans l'illusion, le bercer de cauchemars, saper sa volonté, ses désirs et au final passer bien plus de temps qu'un être réellement vivant.

Pour couronner le tout, ce vampire avait eu la mauvaise idée de se terrer dans un labyrinthe qui dit-on, rendait fou n'importe quel non-vampire tant il était aisé de s'y perdre.

Maintenant que mon corps était fait de chair et de sang, il fallait me couvrir bien chaudement car avant de parvenir au Fjörd, il fallait traverser des terres qui n'étaient pas réputés être accueillantes et caniculaires. Je réajustais la fourrure qui enserrait mon cou, avant de me mettre en route. Je retournais ainsi dans le Continent Naturel, là où toute ma vie de souffrance avait commencé et s'était achevée brutalement. A la différence que je ne me rendais pas sur Éthernoir, mais dans une autre tanière de la même vermine vampirique.

Après que le bateau eut amarré - je ne me faisais décidément pas à cette lenteur dans les trajets - je prenais la route avec quelques provisions dans mon sac direction le nord. Le Fjörd était le lieu de villégiature des vampires, mais l'Edelweiss formait un formidable rempart pour toute invasion surprise. Toujours est-il que je commençais ma progression, lente, tellement lente, mais nécessaire pour que je ne sois pas repéré en me téléportant devant le labyrinthe, que ce soit par une sentinelle ou même un dispositif de détection de magie. Et puis, comme à chaque fois que j'utilisais mes jambes plutôt que la facilité, je profitais du spectacles des différents panoramas en attendant d'accomplir ma basse besogne.

Cela étant, pour voir quelque chose, encore fallait-il que ce fichu blizzard ne m'aveugle pas et m'empêche de voir à plus de deux mètres de mes pieds. Le vent était mordant, et je remerciais intérieurement ma prévenance en fermant complètement mon lourd manteau grâce aux solides attaches situées sur le devant. Ma capuche me protégeait assez bien de la neige qui tombait sans cesse, et empêchait surtout à mes oreilles de finir en stalactites.

Force était de reconnaître pour autant qu'en restant sous ma forme humanoïde, les besoins qui y étaient rattachés me rendait plus faible, plus sensible à tout ce qui m'entourait. Le froid s'immisçait dans mes bottes, la fatigue s'installait dans mes membres et je commençais à ressentir une profonde lassitude dans cette marche interminable. Un peu de repos me ferait le plus grand bien. Sans compter que je devais uriner comme pas deux, et avec un froid pareil, le faire en plein air était tout bonnement la fin de ma virilité.

Avoir deux raisons valables pour trouver un endroit sûr ne multipliait pas malheureusement d'autant les chances de tomber sur un abri. Avec un champ de vision aussi restreint, autant chercher une aiguille dans un océan ... ou .... rha, y'avait peut-être une histoire de paille dans ce dicton, bref peu importe, c'était mission presque impossible !
Je commençais à pester sur ma stupidité d'avoir fait ce voyage, surtout pour me coltiner à l'arrivée un vampire, mais je remerciais ma vue d'Ombre quand j'aperçus deux boules lumineuses, petite et faibles, à quelques dizaines de mètres de là où j'étais. Leur aura si caractéristique à mes yeux me faisait croire  que deux êtres vivants étaient immobiles, et vu le climat actuel, forcément dans un abri. Je déviais mon pas pour m'éloigner un peu du sentier, finissant par apercevoir une cavité rocheuse et deux êtres à leur entrée. Il ne faisait aucun doute que j'avais été repéré, aussi devais-je me montrer méfiant si leurs intentions n'étaient pas amicales.

Je m'arrêtais à deux mètres d'eux, prenant la parole histoire de mettre les choses au clair.

- Salutations. Je pense que vous êtes là pour la même raison que moi, à savoir vous protéger de ce temps pourri et glacial. Je voulais savoir s'il y avait encore de la place pour moi. Je me retournais pour contempler le temps qui ne s'arrangeait guère avant de revenir vers les deux compagnons. Pour ne rien vous cacher, je pense que je rentrerai même si vous refusez, donc autant ne pas perdre de temps et rentrer là où il fera meilleur. Je m'appelle Wriir, et vous ?...

Je détaillais les deux alors que je m'apprêtais à avancer vers l'entrée. Une femme au sourire presque carnassier, et un homme qui n'inspirait guère plus confiance. Je sens que je ne pourrai pas dormir comme un bébé cette nuit. Surtout avec la vessie pleine ...

Post n°1 : 952 mots.
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Jeu 19 Mai 2016, 09:59

Meilleure idée de l'année...

Abelas | Norah & Wriir


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Tandis que la silhouette sombre s'avançait vers la cavité rocheuse où s'était réfugié le duo, l'on pu nettement la voir se dessiner pour ne laisser place qu'à un homme, qui cessa le pas à quelques mètres de l'entrée. Le sourire de la jeune femme s'agrandissait à mesure qu'elle passait la moindre parcelle corporelle de l'inconnu, qui ne tarda pas à engager la conversation. Au vu des paroles qui s'étaient bien gentiment glissées entre les lèvres de celui-ci, la démone laissa un échapper un petit rire, plus d'entrain que de moquerie semblait-il. L'homme finit par se présenter, et la remarque précédant son nom de manqua pas de plaire à Norah qui s'écarta de l'entrée laissant un de ses bras longer la roche pour l'inviter à entrer.

Allons bon... Mon nom est Norah, ce sera un plaisir de vous laisser vous abriter en notre compagnie.

annonça-t-elle exagérant une courbette avant de poursuivre :

Et voici Abelas.

finit la jeune femme en montrant le garçon du bout de sa main, ne quittant pas l'homme des yeux. Elle n'avait jamais autant usé de ce regard dévoreur, tant peu de personnes n'avaient suscité autant de joie et de curiosité. Un beau mélange, qui ne manquait pas d'échapper au jeune alfar qui fronça les sourcils tandis qu'il s'asseyait, laissant glisser son dos contre la paroi rocheuse.


La démone poursuivait l'analyse corporelle de cet homme qui avait dit s'appeler Wriir, ses yeux parcourant, galopant sur ce corps qui était sien. La langue de Norah passa sur ses lèvres délicate, si l'on pouvait se permettre de les définir ainsi, tel un animal face à sa proie. A présent, il était temps pour celle-ci de faire cesser ce manège et de passer à l'étape suivante. Un sourire emprunt de malice fendait son faciès à nouveau tandis qu'elle exposait sa curiosité vis-à-vis de l'inconnu.

Et donc, qu'est-ce qui vous amène ici, mon cher ?

interrogea-t-elle, conservant encore et toujours cette même manifestation de joie. La jeune femme usait de langage courtois, cela aurait été tout à son honneur si elle ne faisait pas cela pour se moquer de son interlocuteur. Cependant, elle ne saurait tarder à changer de méthode, lorsque l'occasion se présenterait et que le moment serait propice, elle se montrerait sous son véritable visage. Sous son meilleur jour, je ne saurais le dire... Pendant ce temps, Abelas grimaçait face au comportement qu'adoptait sa compagne d'infortune. Sa jalousie peinait-il à dissimuler sous ce doux visage aux traits féminins. Son sang bouillait en lui, désirant plus que tout au monde le départ de cet homme qui lui faisait, sûrement inconsciemment, obstacle.


L'on ne pouvait pas vraiment le désigner en rival, tant Norah ne semblait pas s'accommoder de la présence de l'alfar. Peut-être ne le voyait-elle pas tel un homme, un prétendant à sa beauté, à cet amour inexistant en son sein, ou plutôt se manifestait-il autrement au vu de la condition de celle-ci ? Rapidement, une seul et même question pénétrait l'esprit du jeune homme, ne voulant plus s'en défaire, se contentant de la tarauder, l'harceler : Les démons pouvaient-ils ressentir de l'amour ? Tombaient-ils amoureux ? Cette interrogation le rendait fou. Et s'ils étaient dénués de sentiments ? Qu'adviendrait-il de l'amour qu'il portait à cette femme, qui n'était autre qu'un démon dissimulé sous un masque lorsque cela était nécessaire. L'idée que ses sentiments, son amour restent sans réponse provoquait une grande détresse en son fort intérieur. Tel un ouragan qui emporterait tout sur son passage. Il ne pouvait concevoir et accepter une telle idée de rejet. Non, c'était tout bonnement impossible. Une chose était sûre, il ne laisserait pas cet homme lui voler la chose à laquelle il tenait le plus au monde. Mais comment pouvait-il procéder ? Il n'excellait en rien... Combat, magie... Tout cela n'était qu'un fardeau inexploitable à ses yeux.


Alors que le garçon était plongé dans ses réflexions, qui avaient pour unique but de donner un plan d'attaque ou de défense face à l'inconnu, la jeune femme détourna un instant le regard de sa cible pour venir le poser sur son compagnon. Elle ne pouvait s'empêcher de remarquer son silence qui s'éternisait à mesure que la conversation s'étoffait.

Bah alors... ? T'es bien silencieux dis-moi...

lança-t-elle, levant un sourcil tout en conservant un léger sourire. Les paroles de la démone sortit l'alfar de ses pensées. Il s'en retrouvait confus, ne savant que répondre à sa remarque. Au vu de l'air que celui-ci affichait, Norah laissa échapper un léger ricanement.

Ah... Je vois... Tu te sens délaissé, c'est ça ?

se moquait-elle sur un ton qui n'était pour le moins pas dépourvu de sarcasme. Tandis que l'étrange groupe discutait tranquillement, le temps qui ne se montrait pas très coopératif jusqu'à présent finit par se calmer, ce qui n'échappait pas au coin de l’œil de la démone qui laissa échapper un long soupir de se tourner vers ses compagnons. Hélas, toutes les bonnes choses ont une fin et elle le savait pertinemment.


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DEV NERD GIRL

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Ven 20 Mai 2016, 11:46

Ce fut une bonne chose qu'elle acceptât, pour son compagnon et elle, mon "droit d'entrée". Ils s'appelaient respectivement Norah et Abelas, et j'accompagnais cette information d'un signe de tête en guise de salutations.

Elle ne quittait pas son regard du mien, et je lui rendis la pareille alors que je m'avançais, sentant enfin les bourrasques s'estomper et la chaleur envahir un peu plus mes membres.

- Enfin à l'abri soupirais-je, m'ébrouant et étirant mes muscles engourdis par le froid. Alors que je cherchais un endroit suffisamment loin de l'entrée pour aller satisfaire mon envie primaire, je me retournais vers la demoiselle qui s'interrogeait sur les raisons de ma présence ici. Elle avait une façon très particulière de me mirer, et elle me rappelait d'une certaine manière la lueur prédatrice qu'Eärhyë avait, si ce n'est la pointe de malice que la femme devant moi semblait habitée.

- Je dois .... devais-je le leur dire après tout ? Bah, pour ce que ça changerait en fin de compte... je dois me rendre dans un lieu peu accueillant, pour rencontrer quelqu'un qui préfère se cacher. Un .... timide dirons nous. L'endroit est juste difficile à trouver, et facile pour s'y perdre. Rien que le nom donne une petite idée : le labyrinthe des Damnés, vous connaissez peut-être ?... Et vous, votre présence ici ?

J'écoutais sa réponse, ayant compris que soit son ami était muet, peu bavard ou simplement désintéressé de ma venue ici. D'ailleurs, ce dernier avait une morphologie particulière, proche des elfes et pourtant différente à la fois. C'était la première fois que je rencontrai pareil individu. J'allais devoir une fois encore assouvir ma curiosité.

Alors que Norah se retournait vers Abelas, lui reprochant son mutisme, j'en profitais pour m'éclipser pour .... bref.

- Je reviens, élaguais-je rapidement tout en m'éloignant, jusqu'à arriver au bout de la caverne qui n'était certes pas profonde, mais qui ferait l'affaire. Pendant que je me soulageais enfin après un voyage aussi loin - finalement l'état d'Ombre avait quand même quelques avantages - je percevais en même temps, étouffée et résonnante, la voix de Norah, discutant avec Abelas, même si je n'entendais toujours pas de réponse.

Enfin soulagé, je revins vers l'entrée, pour découvrir que les vents se faisaient moins violents, le brouillard moins épais et les flocons plus épars.

- A croire que le temps se joue de moi, pour se calmer enfin quand je trouve un abri, constatais-je plus pour moi-même, avant de me tourner vers les deux résidents. Si j'ai bien compris, nous avons la même destination. Le hasard décidément ... D'après mes estimations, nous ne devrions plus être trop loin.

Après avoir bravé le froid, les tempêtes et l'hostilité de la Nature, et encore après plusieurs heures de marche, le paysage qui finit par s'offrir à nous était comme déconnecté du temps. Ici, tout était verdoyant, presque accueillant, en tout cas en contraste complet avec les jours et les jours passés dans le froid mordant des montagnes.

- Ah oui, on passe du tout au tout quand même .... C'en était même impressionnant qu'on puisse passer du tout au tout à ce point, de la violence des éléments à la quiétude de cette vallée. J'enlevais une couche de mes multiples épaisseurs, car le climat était - toute proportion gardée - bien plus tempérée que les jours précédents.

- Bien, c'est une chance que je sois tombé sur vous, je suppose que vous savez où se trouve l'entrée du labyrinthe si vous avez rendez-vous avec un guide ?

Je l'espérais en tout cas, car il n'y avait évidemment aucun panneau annonçant "Ici labyrinthe secret, rebroussez chemin vous n'êtes pas censés être là !!". L'Ombre m'avait dit par ailleurs qu'il s'agissait d'un repère à vampires, et je ne tenais à me retrouvez nez à crocs face à l'une de ces engeances. Un seul vampire aurait l'immense privilège de ma "visite de courtoisie". En attendant, il fallait déjà que j'arrive jusqu'à ce fichu labyrinthe.

- Vous vous connaissez depuis longtemps sinon ? Vu qu'Abelas persistait dans son mutisme, je me demandais quel lien s'était tissé entre eux. Norah avait l'air clairement dominatrice, alors qu'Abelas était en retrait, effacé. Le reste ne me regardait pas, mais j'espérais ne pas me trouver face à une esclavagiste, car les événements prendraient une toute autre tournure.

A force de marcher, encore et encore au point que les mollets commençaient à tirer, nous atteignîmes enfin une entrée discrète, masquée par la végétation au milieu de nulle part. Je tournais sur moi-même pour évaluer la notion de risque, avant de m'adresser aux deux :

- Vous savez à quoi ressemble votre guide, et quand il est censé venir ?

Norah continuait de me fixer, et je me demandais soudainement si l'aide qu'elle m'avait gentiment proposé n'aurait pas un prix, voire même si je n'étais pas simplement tombé dans un traquenard.
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Sam 21 Mai 2016, 11:16

Meilleure idée de l'année...

Abelas | Norah & Wriir


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Alors que la jeune femme se tenait proche de l'entrée de la caverne afin de ne rien rater des mœurs du temps, elle finit par s'en éloigner avant de s'asseoir en face de l'homme qui suscitait toute sa curiosité. Tandis qu'il expliquait la raison de sa présence en ce lieu, la démone persistait à le dévorer des yeux le sourire aux lèvres. Elle faisait délicatement glisser ses mirettes sur les traits de son visage avant de poser son regard sur ses lèvres qui articulaient quelques mots. La fin de la phrase de Wriir interpella grandement le duo qui écarquillaient les yeux l'espace de quelques instants avant qu'un léger rire provenant de Norah ne brise le silence qui s'était installé entre eux.

Le labyrinthe des Damnés, dîtes-vous ? Le hasard fait bien les choses, il s'agit là de notre destination... Il semblerait que nous ayons cela en commun.

commenta-t-elle le sourire grandissant aux lèvres.

Nous comptons bien visiter ce fameux labyrinthe, et pour cela nous nous sommes procurés un guide.

répondit-elle le regard débordant d'ambition et de curiosité. Tandis que l'homme se levait, se dirigeant vers le fond de la caverne, la jeune femme le suivait du regard.


Quelques instants après, Wriir revint avant de se positionner à l'entrée de la caverne scrutant l'évolution du temps qui semblait s'être calmé. Le blizzard semblait complètement avoir disparut ne laissant place qu'aux quelques flocons de neige qui chutaient délicatement. Le jeune alfar s'approcha à son tour de l'entrée, finit même par en sortir le regard ébahit devant un tel spectacle qui paraissait tout à fait banal aux travers des yeux de la démone qui semblait profiter d'un tout autre spectacle les yeux braqués sur l'homme qui se tenait à ses côtés. Wriir fit part de son ressenti avant d'exposer ses estimations auxquelles la jeune femme répondait par un sourire imperturbable. Enfin, l'étrange groupe se mit en route pour leur destination commune, bravant les caprices du temps. L'attention d'Abelas semblait ne pas parvenir à ses décider entre les deux individus qui l'accompagnaient et la beauté du paysage enneigé auquel il faisait face. Il gardait un œil sur l'homme qui marchait aux côtés de sa compagne d'infortune. Pourtant, il se doutait bien que s'il allait se passer quoi que ce soit, cela ne pouvait qu'être engendré par la démone qui semblait bien plus qu'apprécier son « nouveau repas ». Tout le temps qu'il avait passé à ses côtés ne pouvait lui mentir à ce sujet, elle comptait bien en faire ne serait-ce que sa nouvelle conquête, si ce n'était pas plus.


Alors que le trio poursuivait sa longue randonnée, le paysage changeait subitement, passant du blanc des montagnes enneigées à de la verdure abondante. L'espace d'un instant, le garçon et Norah semblaient se demander s'ils n'avaient pas été transportés dans un tout autre lieu. Wriir laissa échapper quelques mots, commentant la situation actuelle avant d'enlever une partie de ses vêtements tout à fait adéquats pour le climat qu'ils avaient traversé jusque là. Puis, il fit connaître ses interrogations quant au lieu qu'ils devaient visiter.

Pas vraiment... Le guide nous a simplement dit qu'il viendrait à nous en temps voulu.

répondit-elle fronçant légèrement les sourcils. La démone se sentait comme partagée par l'excitation du mystère et l'idée de devoir attendre que le guide daigne se montrer à eux. S'il y avait bien une chose que Norah ne supportait pas, c'était attendre, et cela était d'autant plus vrai quand elle devait attendre après autrui. Abelas en avait parfaitement conscience, sa compagne était loin d'être l'incarnation de cette vertu qu'était la patience.


Le groupe poursuivait donc sa route tandis que la voix de l'homme qui les accompagnait, Wriir, brisait à nouveau le silence. Il semblait s'interroger sur les circonstances qui liaient ces deux jeunes gens. Au vu de la curiosité dont il faisait part à leur égard, la jeune femme détournait le regard de son interlocuteur quelques instants pour poser ses mirettes marrons claires sur son jeune compagnon qui maintenant la tête basse.

Eh bien... Je me baladais tranquillement en ville quand ce gamin s'est entiché de moi et s'est mit à me suivre partout.

répondit-elle tandis qu'elle passait son bras autour des épaules de l'adolescent, rapprochant considérable son corps du sien afin de venir l'y coller. L'alfar ne manqua pas de rougir, autant de part le fait qu'il se retrouvait plus ou moins proche d'elle que de part ses paroles auxquelles il s'empressa de réagir.

Arrête... Lâche-moi...

demanda-t-il timidement tandis qu'il se débattait mollement.

Quoi ? C'est pas vrai ?

rétorquait la démone sur un ton sarcastique persistant à maintenir son emprise sur lui. Abelas ne semblait plus savoir quoi répondre à cela, ne voulant pas démentir la réalité qu'il dissimulait lâchement sous ce faciès qui abaissait à nouveau pour cacher les différents signes qui marquaient sa gêne. Norah aimait par dessus tout pousser les gens dans leurs retranchements et ne pouvait s'empêcher d'éclater de rire avant de se tourner vers Wriir qui semblait scruter leurs faits et gestes. Elle tamisait sa bonne humeur avant d'aborder un sourire exprimant tout sa malice tandis qu'elle plongeait son regard dans celui de son interlocuteur. Il la fascinait, tout simplement.


Enfin, au bout de longues heures de marche, l'étrange trio atteignit l'entrée du labyrinthe que la végétation dissimulait habilement. L'homme se tourna vers ses deux compagnons avant de les questionner quant à leur guide. La démone leva un sourcil, affichant un sourire en coin avant de répondre :

Eh bien... Notre guide est pour ainsi dire hors du commun... Il est blond, les yeux rouges... Et par dessus tout... Il n'est pas très grand.

décrivait-elle gesticulant à l'aide de ses mains pour illustrer ses dires.

Nous ne nous sommes pas vraiment donné d'heure, mais je pense qu'il-... Ne devrait pas tarder...

continuait-elle interrompant sa phrase à la vue d'un enfant qui approchait à une certaine allure du groupe avant d'adopter à nouveau ce sourire carnassier qu'elle avait l'habitude de parer. Le garçon s'arrêta devant le petit rassemblement des trois membres avant d'entamer le dialogue :

« Ah, vous êtes là... Tiens, il y a une personne supplémentaire ? Très bien, ça me va ! Dans ce cas, allons-y sans plus tarder, vous voulez bien ?

annonça-t-il avant de franchir la cavité dans la pierre qui faisait office d'entrée au labyrinthe.


L'enfant semblait plein d'entrain, quelques peu hautain mais Norah ne semblait pas trop se pencher sur son cas, préférant se laisser absorber par cette aventure qui s'offrait à eux ainsi que sur son nouveau partenaire auquel elle jetait quelques regards discrets entre deux-trois pas. Le groupe s'accommodait des nombreuses escaliers qu'ils allaient devoir descendre pour atteindre le premier vestibule du labyrinthe dont ils sous-estimaient probablement la complexité. Enfin, ils atteignirent le pieds de l'escalier, leur dévoilant donc ce fameux vestibule aux nombreuses artères et galeries qui semblaient sans fin. Le jeune guide se tourna vers les trois individus qui semblaient tous aspirés par l'architecture du labyrinthe.

Alors ? Ça vous plait ? Je vais vous laisser choisir le premier lieu que vous voulez explorer.

proposa-t-il tandis qu'un grand sourire fendait son faciès. Le jeune alfar semblait perplexe tandis que Norah afficha un sourire des plus malicieux avant de répondre :

Hmm... Je vais laisser notre nouvel ami faire son choix.

annonça-t-elle tandis qu'elle fixait Wriir du coin de l’œil. Lui aussi, elle allait prendre tout plaisir à le tester en toute profondeur. L'idée de connaître sa réponse, le choix qu'il ferait, ne pouvait que l'exciter au point que son sang bouillait dans ses veines, envahissant chaque parcelles de son corps.


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Sam 21 Mai 2016, 21:30

Le rapport entre les deux était assez particulier. Il était indéniable que Norah avait une ascendance très forte que Abelas, et pourtant, elle ne semblait pas le forcer à rester avec elle. Sa façon d'agir quand il la regardait, sans être expert en la matière loin s'en fallait, n'était pas impulsé par de la simple camaraderie. Norah l'avait elle aussi deviné, et en jouait sans s'en cacher. Elle connaissait l'influence sur lui, et comptait bien s'en amuser. Toujours est-il que tout ceci ne me regardait pas, et quand Norah m'expliqua le détail de leur première rencontre, je ne fus guère surpris. Il lui mangeait dans la main.

- Soit il veut que vous lui appreniez quelque chose, soit il vous veut comme amante, enfin ce que j'en dis après ...

Je ne faisais qu'énoncer à voix haute ce que j'avais pu constater par ailleurs lors de mes précédents voyages. Quand un tel lien de soumission existait sans la notion de servitude, soit il s'agissait d'idolâtrie, soit d'amour.

- A moins que vous ne lui ayez lancé un sort bien sûr. Mais ça ne me regarde pas, terminais-je en haussant les épaules légèrement.

Quand nous atteignîmes enfin le labyrinthe, je me demandais si ce guide allait seulement venir. Ne pas donner d'heure même approximative de rendez-vous, sans compter que nous-mêmes étions un peu arrivés par hasard à l'entrée du dédale, était la meilleure façon de patienter inutilement. Je fronçais les sourcils quand Norah le décrivit.

- Hors du commun vous dites ? Hé bien, c'est une bonne chose, j'aimerai autant ne pas passer plus de temps que nécessaire dans cet endroit.

Je m'étirais de tout mon long, détendant mes articulations avant la marche qui serait forcément longue dans ce trou perdu.
Norah commençait à montrer quelques signes d'impatience quand notre "guide" s'approcha de nous. Avant qu'il n'arrive, je ne pus m'empêcher de faire remarquer, l'air étonné :

- Un enfant, venir ici ? Comment a-t-il réussi à vous convaincre qu'il était un guide ? Vous auriez dû me le dire que c'était un enfant....

C'était louche, et je m'interrogeais quand à devoir continuer mon exploration seul plutôt qu'avec un gosse comme meneur de groupe. Ce dernier cependant ne semblait pas le moins du monde gêné ou mal à l'aise, au contraire, il semblait presque coutumier de ce genre de tâche, et ne semblait nullement dérangé par le fait que notre groupe s'était étoffé d'une personne supplémentaire. Il nous invita sans ambages à le suivre, et comme il n'y avait de toute façon qu'une seule entrée, je me résignais pour le moment à accompagner les trois autres personnes présentes.

Je regardais les différentes fresques sur les murs et les piliers, tout en faisant attention aux escaliers qui semblaient presque délibérément disproportionné d'une marche à l'autre, comme si le moindre faux pas pouvait entraîner une mort certaine en contrebas. Très accueillant.

L'endroit était très atypique, et déjà la lumière de l'extérieur était étouffée par les nombreux virages que la descente nous faisait prendre. Déjà le temps semblait une notion floue, et je ne saurai dire depuis combien de temps nous avions pénétré cette gueule labyrinthique. Notre guide lui marchait d'un pas assuré, comme s'il connaissait les moindres recoins de ce lieu anxiogène.

Il finit par s'arrêter, et se tourna vers nous, souriant pour nous demander si tout se passait bien. Plus étonnant par contre, il nous demanda ce que nous voudrions visiter en premier. Norah surenchérit en me laissant l'honneur de choisir, aussi les regardais-je d'un air perplexe :

- Pour savoir quoi explorer, il faudrait déjà savoir ce qu'il y a à explorer non ? Je ne suis pas là à la recherche d'un trésor, mais d'une personne. Il vivrait ici apparemment.

L'enfant continuait de me regarder en souriant, sans pour autant me donner la moindre indication. J'allais devoir me plier à sa question si je voulais aller plus loin.

- Peu importe, à droite, tout en haussant les épaules, comme si nous pouvions deviner la meilleure pièce, ou le meilleur endroit à visiter par le simple hasard.

- Très bon choix, très très bon choix répondit l'enfant, sans se départir de son sourire, avant de nous laisser emprunter la voie choisie.

Nous débouchâmes sur une pièce remplie de livres, protégés par une sorte de bouclier translucide magique, et dont je ne tenais pas spécialement à toucher pour en vérifier sa solidité. A partir de maintenant, l'endroit était éclairé par des cristaux lumineux, donnant entre chaque une ambiance tamisée et ombragée.
Ne sachant pas lire et n'étant pas intéressé par deux sous par cette pièce, je regardais la réaction les deux comparses, quand le guide finit par perdre son sourire, et affichait un air lassé, à la limite de l'ennui.

- Hmmm dit-il, ça manque d'aventures tout ça, vous ne trouvez pas ? Hé hé !! Si on s'amusait un peu ! Si vous voulez, vous pouvez essayer de me retrouver. Si vous y parvenez, hé bien, vous serez récompensé, ça vous va ?!

Je n'eus même pas le temps de répliquer que non, ce jeu était stupide vu l'endroit et que j'avais bien mieux à faire que faire un jeu de pistes, que les cristaux s'éteignirent tous subitement, nous plongeant tous dans le noir le plus complet.

- Que se passe-t-il ici ? hélais-je à qui voulait bien l'entendre, mais l'enfant reprit vite la parole.

- Droite, droite, gauche, droite gauche et gauche, tout droit, droite et droite gauche, je vous attends dans cette pièce ! Dépêchez-vous, on ne sait pas quels dangers se trouvent ici ! suivit d'un éclat de rire, et d'un silence complet.

- Hein ?! Il avait parlé tellement vite, que je n'avais pas eu le temps de retenir ce qui devait vraisemblablement être un chemin pour son foutu jeu de pistes. Et comble du comble, les cristaux ne semblaient pas enclins à se rallumer ...

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Dim 22 Mai 2016, 19:07

Meilleure idée de l'année...

Abelas | Norah & Wriir


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Tandis que l'étrange groupe marchait, l'homme commenta à deux reprises ce qui pouvait alors être la nature du lien qui unissait la démone à ce garçon. Lorsqu'il fit allusion au fait que celui-ci puisse s'être entiché d'elle, Norah ne pu s'empêcher d'éclater de rire avant de se tourner vers son interlocuteur.

Alors vous... Vous êtes réellement dépourvu du moindre tact.

railla-t-elle, le sourire aux lèvres. Abelas détournait le regard alors que la jeune femme le toisait du coin de l’œil, d'une manière assez significative, il fallait le dire. La démone observait les moindres réaction de l'alfar tandis que Wriir émettait la possibilité que Norah ait pu lui lancer un sort, ce qui expliquerait le fait que l'adolescent se soit attaché aussi rapidement aux pas de celle-ci. Enfin, ils arrivaient à l'entrée du labyrinthe et lorsque la jeune femme fournit une description de la personne qui s'était proposée pour leur servir de guide, l'homme fronça les sourcils, détail qui ne risquait pas d'échapper aux regard persistant de la démone qui ne pu s'empêcher d'afficher un sourire en coin. Son interlocuteur par faire connaître son désir de ne pas s'attarder en ce lieu avant de s'étirer tandis que Norah profitai pleinement de ce geste pour examiner bien d'autres parties de son corps.


Au bout de quelques longues minutes d'attente, le guide daigna enfin pointer le bout de son nez, un grand sourire aux lèvres. Encore une fois, l'homme fit part de sa surprise quant au fait qu'un enfant puisse faire office de guide dans ce dédale. Abelas releva légèrement la tête avant de se tourner vers Wriir.

Il n'a pas eu besoin de nous convaincre... Enfin, de LA convaincre.

annonça-t-il timidement tandis qu'il laissait un échapper un long soupir. La jeune femme se tourna à son tour vers ses comparses, un sourire carnassier aux lèvres.

Allons... Si je vous l'avais dit, cela aurait perdu tout intérêt, vous ne pensez pas ?

rétorqua-t-elle, se bâfrant de la gêne occasionnée par sa petite surprise, qui allait prendre de l'envergure au fil de leur aventure au sein de ce labyrinthe, et ce à leur insu. Enfin, le groupe se mit en marche et la visite pu commencer. Ils bravaient les nombreuses marches qui composaient ce grand escalier qui serpentait de manière aussi harmonieuse que malicieuse. L'on aurait presque pu le comparer au comportement qu'adoptait systématiquement la démone.


Une fois arrivés en bas, un grand vestibule se dévoilait à eux et l'enfant n'en paraissait pas peu fière. Il ne tarda pas à se tourner vers ce que l'on pourrait qualifier de « clients », un sourire soulignant toute satisfaction avant de leur demander de choisir un lieu à visiter. Aussitôt, Norah s'empressa de remettre cette tâche qui n'était pas aisée à son compagnon d'infortune, qui semblait quelques peu perplexe, n'attachant aucune importance à son choix. Il finit tout de même par désigner l'une des nombreuses artères du vestibule qui se situait à droite de leur position. Le garçon semblait tout à fait satisfait du choix de Wriir, accentuant son ressenti par ses mots, ils finissait par prendre la tête du cortège, les menant donc au devant de leur destination. Ils finirent par atteindre ce que l'on pourrait aisément appeler une bibliothèque souterraine. Aussitôt qu'il aperçu les nombreux livres qui siégeaient fièrement, tel un souverain, sur de grandes étagères d'un bois sombre, qui ne pouvait être que de l'ébène, l'alfar esquissa un grand sourire. En effet, au delà de toute possessivité qu'il pouvait ressentir vis-à-vis de sa compagne d'infortune, il se passionnait pour les arts intellectuels, dont la lecture faisait partie, à part entière.


Norah, quant à elle, ne manifestait aucun intérêt pour de tels objets, préférant de loin consacrer toute son attention à l'homme qui les accompagnait. Tout se passait pour le mieux jusque là, hélas, c'était sans compter sur l'enfant capricieux qui leur servait de guide qui manifesta un certain ennui quant au manque d'aventures pour ce début de visite. Au fond, il n'était pas bien différent de la démone sur ce point-là, et elle ne dirait pas non à un peu de rebondissements, si cela ne se présentait pas comme un cache-cache improvisé dans ce dédale, que seul lui semblait connaître les moindres secrets. Soudain, tous les petits cristaux qui faisaient office d'éclairage s'éteignirent, plongeant la bibliothèque et les trois personnes qui s'y trouvaient dans le noir le plus total. Rapidement, le garçon citait ce qui devait être un chemin pour atteindre sa position, malheureusement bien vite cependant. Il ne faisait aucun doute que ces trois là ne purent ne serait-ce que retenir les directives du bambin qui semblait prendre un malin plaisir à mettre ses clients dans l'embarras. Alors qu'un silence pour le moins troublant s'installait entre eux, la jeune femme laissa échapper un long soupir le brisant par la même occasion.

Bon... Eh bien c'est génial tout ça mais... Il aurait peut-être fallu parler moins vite, gamin !

lança-t-elle, s'adressant principalement au petit garnement qui était seul responsable dans cette histoire. Passant nerveusement la main dans ses cheveux, la démone cherchait en vain ses compagnons des yeux.

Hey, vous êtes où ?

demanda-t-elle fronçant quelques peu les sourcils. L'adolescent ne tarda pas à faire connaître sa position, élevant timidement la voix.

Je suis là... Et vous, vous êtes où ?

rétorqua-t-il, adoptant un air aussi perplexe qu'anxieux. Au bout de quelques longues minutes où le groupe gesticulait frénétiquement à la recherche d'un quelconque repaire, le bras d'Abelas finit par percuter violemment quelque chose qui n'était assurément pas assez dur pour qu'il s'agisse d'un mur. Rapidement, il demanda confirmation :

Norah, c'est toi ?

. Le fait que cela ne puisse être qu'elle était quasi-instinctif, seulement, cette fois-ci il avait fait erreur, et ce pour la simple et bonne raison qu'ils n'étaient pas seuls.

Je ne sais pas qui tu as trouvé Abe, mais en tout cas, ce n'est certainement pas moi.

rétorqua la jeune femme, profitant de l'occasion pour se moquer de celui-ci. Au vu de cette remarque, l'adolescent écarquillait les yeux avant d'émettre la seule autre possibilité qu'il lui restait :

Wriir, c'est vous... ?

renouvela-t-il timidement. Au bout de quelques minutes qui parurent durer une éternité, poursuivant les recherches, Norah fit glisser ses doigts le long d'un paroi qui la mena rapidement dans le vide, sentent un léger courant d'air, elle n'hésita pas à faire part de sa trouvaille :

Je ne sais pas si ça vous intéresse, mais je pense avoir trouvé la sortie... Enfin l'endroit par où on est entré plutôt.

lança-t-elle sur un ton légèrement sarcastique avant de se glisser avec prudence par ce qui s'avérait être la seule issue.


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Lun 23 Mai 2016, 10:28

Du tact ?... Je manquais de tact moi ? C'était fort probable, mes mots dépassaient souvent ma pensée, en tout cas j'oubliais souvent de mettre le filtre des convenances sociales, plus encore quand je rencontrais des inconnus. En voyant Norah éclater de rire, je me persuadais cependant de croire que ma bévue n'était pas si grave que cela. L'air assombri d'Abelas me remit une once de doute.

- Oh, désolé si j'ai dit quelque chose que je n'aurai pas dû, j'ai la fâcheuse habitude de réfléchir à voix haute. On m'a déjà dit de parler sept fois avant de tourner la langue, ou quelque chose dans ce genre là, mais je n'ai pas tout compris. J'haussais les épaules de nouveau, jugeant qu'il y avait plus important que ces légers détails, et nous patientiâmes jusqu'à l'arrivée du guide, qui n'était autre qu'un enfant. Je fronçais les sourcils à la réponse de Norah, alors que je m'étonnais de l'âge du nouvel arrivé.

- Je ne sais pas pourquoi vous allez dans cet endroit, mais pour ma part, ce n'est guère par amusement. Enfin peu importe, ça ne sert à rien d'en discuter, allons y ...

Quand on me demanda de choisir, moi, l'élément non prévu de leur expédition, je sus que tout semblait improvisé, un peu comme la visite d'un lieu inconnu que la curiosité poussait à y jeter un peu plus qu'un coup d'œil. Je pus découvrir également que cet endroit portait bien son nom, tant il semblait aisé de se perdre dans ces couloirs, identiques les uns aux autres jusqu'à l'emplacement des cristaux de lumière.

Cristaux de lumière qui décidèrent de prendre un peu de repos alors que le gamin semblait vouloir s'amuser de la situation, en nous proposant - dans le noir bien sûr - de le retrouver à plusieurs pièces de là.

- Je savais que c'était une mauvaise idée de faire confiance à un enfant .... J'essayais de me remémorer où étaient Norah et Abelas avant que nous soyons plongés dans le noir, mais déjà je les entendais se mouvoir à la recherche d'indices nous permettant de nous retrouver.
Je ne répondis pour ma part moi, sachant d'expérience que dans une pièce inconnue se contenter de dire "je suis là" ne servait pas à grand chose, l'absence de visibilité faussait notre perception auditive. Aussi je cherchais à me représenter spatialement dans la pièce, quand quelque chose me heurta et dont l'instinct me guida à le repousser le plus loin possible de moi.

Quand j'entendis un "Wriir, c'est vous ...?" je levais inutilement les yeux au plafond avant de répondre, et rassurer mon interlocuteur.

- C'est moi oui... Avant de bouger, c'est mieux de prévenir, ou de trouver avant un moyen d'éclairer la pièce, on évite les accidents malencontreux. Personne n'aurait une torche par le plus grand des hasards, ou un moyen de faire du feu ?

J'avais hésité pour ma part de prendre une torche dans mes provisions quand j'avais décidé de partir pour cette mission, mais j'avais toujours comme échappatoire de me transformer en Ombre et voyager à travers elles. Chose qui m'était désormais impossible avec ces deux autres visiteurs.

Norah finit par nous apporter la lueur d'espoir tant attendu, en nous informant avoir trouvé la sortie. Nous guidant à sa voix, marchant à tâtons les bras devant un pas après l'autre, nous finîmes non sans mal à arriver vers Norah, enfin sur Norah car je butais sur elle.

- Hmmm, désolé .... vivement que la lumière revienne. Nous nous suivîmes à la queue leu leu jusqu'à être enfin sortis de la mini bibliothèque. A peine cela fait, la porte derrière nous se referma brutalement, nous empêchant toute retraite, et les cristaux du couloir se mirent à s'illuminer de nouveau. J'étais soulagé que la lumière revienne, bien moins que ce couloir ne me dise absolument rien. J'avais souvenir en effet qu'avant d'entrer dans le vestibule il y avait un couloir en crochet, or là le couloir se dressant face à nous était d'une rectitude à toute épreuve.

- Je suis moins sûr que cette sortie soit notre sortie. Et désormais, on ne peut plus revenir sur nos pas et quitter l'endroit. Bon ... le gamin a dit droite, droite, gauche et puis droite, à moins que ce ne soit gauche ?... Rha je ne m'en souviens plus. Enfin, quand on y pense, devons nous faire confiance à ce gamin, après le coup qu'il nous a fait ?...

Nous avançâmes prudemment dans le couloir, mais aucun piège ne semblait disposé à nous barrer ou ralentir notre progression. Vint le moment où le chemin continuait tout droit, ou dans une artère à droite. Je regardais mes deux compagnons d'aventure, avant de proposer :

- Ni vous, ni moi ne connaissons le chemin. Si le guide voulait nous tuer, il aurait sûrement trouvé le moyen dans la bibliothèque. Soit il fait des bêtises de son âge, et je suis d'avis d'aller le retrouver pour lui donner une bonne leçon. J'optais pour le chemin de droite, sauf si Norah et Abelas tenaient absolument à continuer tout droit.

Nous débouchâmes sur une pièce complètement lisse, où le mur semblait tellement poli qu'on n'arrivait à peine à distinguer les interstices entre chaque pierre. Face à nous, une ouverture face à celle où nous étions. De ce côté là au moins, aucun risque de nous heurter à quelque chose.

- Avançons, mais une pièce au milieu d'un couloir qui ne sert absolument à rien, ce n'est pas bon signe.Ce qui ne loupa pas, les portes se refermant alors que nous étions au beau milieu de celle-ci.

- Il va falloir que nous ne restions pas groupés quand nous entrons dans une pièce, car ...

Je fus coupé alors que la voix de notre "guide" se fit entendre.

- Oh, faites attention, le labyrinthe est rempli de pièges !! Apparemment, il faut répondre à une énigme pour ouvrir la porte, écoutez bien :

Le Roi est mort. Il fut décapité.
Trois officiants eurent la tête coupée.
Pourtant, une seule tête fut coupée, comment est-ce possible ?!


- Donne nous la réponse plutôt que l'énigme, imbécile !

Aucune réponse ne nous parvînt, ce qui ne m'étonna guère, si ce n'est le léger sifflement qui s'immisçait dans nos oreilles. Cherchant du regard l'origine du bruit, je vis de minuscules trous tout le long du mur, à deux mètres du sol. Je levais le bras pour y passer mon doigt, et sentit une légère succion. Je me retournais vers les deux :

- Ils nous privent d'air, il va falloir trouver la réponse rapidement, très rapidement ...


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Mer 25 Mai 2016, 16:38

Meilleure idée de l'année...

Abelas | Norah & Wriir


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Alors que l'étrange trio se retrouvait plongé dans l'obscurité, Norah entama une recherche d'indices tandis que le jeune alfar percuta ce qu'il croyait au premier abord être sa compagne d'infortune. Lorsqu'il en demanda la confirmation, celle-ci ne tarda pas à ruiner tout espoir pour l'adolescent qui s'orienta alors vers la dernière hypothèse possible. A nouveau, il éleva la voix afin de confirmer et il ne tarda pas recevoir une réponse de la part de l'homme qui les accompagnait après l'avoir repoussé suite à leur collision. Wriir en profita alors pour interroger les deux autres sur le fait qu'ils puissent éventuellement posséder un moyen d'éclairer la pièce. La démone laissa alors échapper un petit ricanement avant d'esquisser un sourire narquois.

Voyons mon cher... Si l'on avait une torche ou quoi que ce soit d'autre qui puisse éclairer cette pièce... Ne croyez-vous pas que l'on en aurait d'ores et déjà fait usage, au lieu de chercher un quelconque repère dans le noir ?

rétorqua-t-elle sur un ton des plus sarcastique. De ce fait, les recherches peu fructueuses se poursuivaient et au bout de longues minutes qui parurent durer une éternité tant la notion du temps paraissait déformée en ce lieu, la jeune femme finit par avertir ses compagnons du fait qu'elle avait éventuellement trouvé la sortie de cet enfer.


Alors que les deux hommes peinaient à s'orienter vers Norah, l'un de leur sens étant hors d'usage de part l'obscurité, l'un d'eux vint buter sur la démone qui écarquilla les yeux avant de connaître l'identité de la personne qui venait d'empiéter sur elle de part une voix masculine qui s'éleva près de sa position. Aussitôt qu'elle su de qui il s'agissait, la jeune femme fit glisser le bout de ses doigts le long du corps du malheureux qui l'avait percutée, remontant jusqu'à son cou, puis relevant son menton tandis qu'elle approchait ses lèvres des oreilles de celui-ci, laissant son souffle chaud caresser sa nuque.

Oh... Ce n'est rien, ne vous en faites donc pas...

susurra-t-elle adoptant un ton des plus enjôleur. En effet, si Wriir exprimait le souhait que la lumière revienne, ce n'était désormais plus le cas de Norah qui profitait d'autant plus de cet instant. Enfin, le groupe pu se remettre en route, marchant pas à pas, les uns derrière les autres, ils finirent par voir le bout du tunnel et aussitôt qu'ils eurent franchi la porte, elle se referma brutalement derrière eux. Le couloir qui s'exposait à eux s'illumina soudainement de nombre de cristaux colorés, tout comme ceux qui leur avait fait défaut un peu plus tôt.


Le fait que ce couloir était en tout point différent de ce par quoi ils étaient passés auparavant ne faisait plus aucun doute, et l'homme en fit immédiatement part à ses comparses.

En effet... Il semblerait que nous nous trouvions dans un tout autre lieu...

lança-t-elle tandis que Wriir essayait tant bien que mal de se souvenir des directives que l'enfant avait donné à leur attention. La démone croisa les bras tandis que son nouveau compagnon émit l'idée que la confiance n'était pas forcément de mise envers les paroles de ce garçon, et pour cause, celui-ci leur donnait un léger avant-goût de l'enfer qui les attendait.

Eh bien... Quoi qu'il en soit, nous ne pouvons attendre indéfiniment espérant qu'une quelconque aide nous parvienne...

rétorqua-t-elle en haussant les épaules. De ce fait, le trio s'aventurait donc au fond de ce couloir, poursuivant leur route vers l'inconnu. Quelque part, le fait de ne pas connaître sa destination et la tournure des événements qui ne se présentait pas vraiment en leur faveur ne pouvait qu'encourager la jeune femme dans ses démarches de curiosité et d'excitation.


Au bout d'un certain moment, ils arrivèrent face à une artère qui se situait sur leur droite. Ils pouvaient tout autant continuer tout droit, mais ce choix de direction les laissait en proie au doute. Wriir se tourna vers eux, suggérant de s'accommoder de ce chemin que dévoilait cette galerie. Leur choix ne changeait rien en soi, ignorant tout de leur destination, qu'ils choisissent de continuer à longer ce couloir ou d'emprunter cette artère, cela n'avait aucune importance. Quoi qu'il arrivait, ils avançaient les yeux bandés.

Eh bien... Je dois avouer que cette idée me plaît... Ne perdons pas de temps, dans ce cas.

répondit-elle tandis que son visage jouait entre séduction et excitation alors qu'elle passait à côté de l'homme, le toisant du coin de l’œil. Le trio s'engageait alors dans l'artère de droite et ne tarda pas à déboucher au bout de quelques minutes sur une salle dont la porte de sortie les narguait, leur faisant face. Wriir fit part de cette architecture douteuse quant au fait que l'emplacement de cette pièce qui se situait tout de même au milieu d'un couloir n'était pas de bonne augure. Il commença dès lors à exposer une consigne à ses compagnons alors que l'enfant qui leur faisait jusqu'alors office de guide le coupa dans ses intentions exposant alors le fait que ce labyrinthe était truffé de pièges. Le garçon ne se fit pas attendre et poursuivit sur sa lancée avec une énigme qu'il imposa au groupe pour sortir de cette pièce qui était d'ores et déjà devenue leur prison et bientôt, leur tombeau.


Alors que le duo avait à peine le temps d'assimiler l'énigme que l'attention de la démone fut attirée par les mouvements hasardeux de Wriir, qui semblait chercher quelque chose. Au bout de quelques instants, il se retourna vers eux, leur annonçant un retournement qui venait surenchérir l'infernalité du petit jeu auquel leur guide s'adonnait. Norah se passa la main dans les cheveux tandis qu'elle se tourna vers le jeune alfar.

Eh bien mon grand... On va avoir du pain sur la planche... Je compte sur toi, c'est ton domaine après tout.

annonça-t-elle tandis qu'elle conservait un sourire en coin.

Je ne sais pas si je vais pouvoir résoudre cette énigme...

répondit-il sur un ton qui marquait sa nervosité. Certes, il était plus porté sur les arts intellectuels que physique... Cependant, il ne possédait pas le calme et le sourire inébranlable de sa compagne d'infortune.

Mais si ! Allez, réfléchis... Ça ne doit pas être bien compliqué...

ajouta-t-elle le sourire grandissant qui dévoilait dès à présent sa dentition. La jeune femme se tourna vers Wriir tandis qu'Abelas se plongeait dans ses réflexions.

J'espère que vous êtes suffisamment intelligent pour rattraper le coup en cas d'erreur...

railla-t-elle, accompagnant ses paroles d'un clin d’œil.


Au bout de quelques minutes d'intenses réflexions, l'on pouvait entendre l'adolescent penser à voix haute.

Si le roi a été décapité et que les trois officiants aussi... Sachant qu'une seule tête a été coupée... Peut-être que... Est-ce qu'ils pourraient tous êtres la même personne dans ce cas... ? Non... Ça ne peut pas être ça... Mais pourtant... Je ne vois pas ce que ça pourrait être d'autre...

marmonnait-il tandis qu'une de ses main vint soutenir sa tête, se posant sur son front. Le fait que celui-ci ne parvenait pas à se démêler de ses réflexions, la démone lui mit une grande tape dans le dos avant de se tourner vers Wriir.

Alors ? Qu'en pensez-vous mon cher ? Et si l'on proposait cette solution à notre jeune ami ?

suggéra-t-elle tandis qu'un sourire carnassier fendait son faciès. Quoi qu'il en était, l'étrange trio allait devoir se dépêcher de résoudre cette énigme, sans quoi ce serait la mort qui viendrait les chercher.


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Jeu 26 Mai 2016, 20:24

Quand les cristaux de la bibliothèque décidèrent de s'éteindre subitement, mon premier réflexe, outre tenter de me rappeler où je me situais par rapport à l'entrée, était de demander si quelqu'un avait un moyen d'éclairer la pièce. La remarque en réponse de Norah eut le don de m'agacer quelque peu, vu que nous étions précisément dans cette situation à cause d'elle.

- Disons que quand une personne décide de remettre son sort à un gamin pour explorer un labyrinthe, qu'elle oublie qu'elle dispose d'un moyen pour éclairer une pièce reste tout à fait plausible. Peu importe, j'ai ma réponse à présent.

A force de temps et de tâtonnements, nous finîmes par nous retrouver dans un couloir différent d'où nous étions, et à nous rappeler les simili indices que ce gamin nous avait gracieusement communiqués.

En tournant à droite, nous marchions vers l'inconnu jusqu'à arriver dans cette pièce étrange, un peu à l'image de l'intérieur d'une pierre lisse dont on avait creusé deux sorties communiquant entre elles.

Comme nous aurions dû nous en douter, à peine à l'intérieur de cet antichambre que les portes se fermèrent brutalement, nous empêchant toute action désespérée pour sortir avant qu'elles ne se referment complètement.

Pour alimenter un peu plus mon agacement, la voix fluette de notre prétendu guide résonna à nos oreilles, s'amusant à nous énoncer une énigme alors que le sifflement nous privant d'air commençait déjà à lancer l'ultimatum.

Je m'assis sur l'un des murs, ramenant mes genoux contre moi, me répétant cette énigme dont je n'arrivais pas à comprendre le sens. Comment quatre personnes peuvent-elles avoir la tête coupée, et qu'au final il n'y en ait qu'une seule de tranchée ?!

Norah invectivait Abelas, qui commençait déjà à paniquer devant la pression mise et le temps qui s'écoulait. Ça avait beau être son domaine, il fallait rester calme pour mieux se concentrer. Je devais dire qu'à la différence des deux autres prisonniers, je savais que je n'allais pas mourir ici, car je ne pouvais mourir à cause d'un manque d'air. Aussi ce maillon de l'équation m'était totalement indifférent, me laissant tout loisir de réfléchir posément pour sortir d'ici le plus rapidement possible.

Je levais la tête alors que Norah s'adressait à moi :

- Je ne connais personnellement pas de créatures à quatre têtes, ce qui aurait pu justifier qu'une tête ait été tranchée, mais que les trois autres non. La façon dont a été prononcée l'énigme ne m'incite pas à continuer sur cette hypothèse.

Mon corps de chair et de sang commençait à ressentir les signes d'un manque d'air, et la tête affichée par mes compagnons n'était guère plus réjouissant.

- Quant à l'idée que le Roi puisse être en même temps trois officiants, sauf à savoir se dupliquer je doute que ce soit la réponse. Tout le problème est que nous ne savons pas si nous avons autant de chances que possible tant que nous avons la possibilité de les énoncer. Tentez toujours, nous serons vite fixés ainsi.

Quand Abelas, d'une voix hésitante, proposa sa réponse, rien ne se produisit. L'air continuait d'être aspiré, et les portes demeuraient closes.

- Bon ... visiblement, ce n'était pas cela. Il faut que je réfléchisse, ce doit être une question de logique. Parfois le plus évident est la bonne réponse ...

Je me remémorais l'énigme, un roi décapité, trois officiants eurent la tête coupée, une seule tête pourtant l'avait été.

- La seule tête coupée est forcément celle du Roi. C'est la déduction logique des deux premières phrases. Pourquoi les trois officiants ont gardé leurs têtes ?..

L'atmosphère devenait de plus en plus pesante, et mes compagnons résistaient moins bien que moi aux effets du manque d'air. Dans peu de temps, ils s'évanouiraient à coup sûr. Le temps était compté pour eux, mais en observant leur boule lumineuse logée dans le cou, il ne me semblait pas que leur heure soit venue. Pour autant, avec tous les chamboulements que la guerre divine entre Sympan et Aetheri occasionnait, je me trompais peut-être. Sûrement même, vu notre absence de réponse cohérente face à cette énigme.

- Le Roi est mort. Il fut décapité.
Trois officiants eurent la tête coupée.
Pourtant, une seule tête fut coupée, comment est-ce possible ?!

La réponse est forcément dans ces quatre phrases !


Je regardais les deux qui finirent par s'écrouler au sol, tombant inconscients faute de pouvoir respirer suffisamment. L'air continuait d'être aspiré, et si je ne voulais pas que ces deux loustics soit récupérés par un Passeur, j'allais devoir me dépêcher à trouver cette fichue réponse !

Les officiants sont ceux qui ont décapité le Roi, c'est leur rôle, sinon l'énigme aurait juste dit que trois hommes avaient eu également la tête coupée.
Je fronçais les sourcils, remarquant que l'énigme ne précisait pas "également", et soudain, tous les rouages si mirent à leur bonne place ! La phrase sur les officiants est celle qui voulait nous induire en erreur. Il ne fallait pas comprendre "eurent" comme "se sont faits décapiter", mais juste le verbe avoir dans le sens "posséder".

Je me relevais difficilement, et déglutissant péniblement, je formulais ma réponse à voix haute :

- Ils eurent la tête tranchée du Roi entre leurs mains, ce n'était pas la leur qui se fit décapiter. La seule tête tranchée fut celle du Roi, et les officiants l'ont prise entre leurs mains.

Quelques secondes interminables passèrent, avant qu'une énorme bourrasque d'air s'engouffrait dans notre antichambre une fois les portes de nouveau ouvertes. J'agrippais par le col, ou tout ce qui pouvait être agrippable Norah et Abelas, et les traînais péniblement jusqu'à l'extérieur de la pièce, au cas où l'envie du guide lui reprenait de nous poser une nouvelle énigme.

Je tapotais le visage des deux de la main, ne sachant trop quoi faire pour les réveiller. Heureusement, les deux réussirent à émerger de leur repos forcé, et leur regard trahissait une désorientation complète.

- Bien, nous avons réussi. Vous avez piqué un petit somme, mais nous sommes parvenus à nous en sortir. Je vous laisse reprendre des forces, et nous reprendrons notre route. Nous avons un petit compte à régler avec un certain guide.

Post n°5 : 1 077 mots.



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Dim 03 Juil 2016, 14:55

Meilleure idée de l'année...

Abelas | Norah & Wriir


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Alors que la jeune femme était demandeuse de l'avis de leur nouveau compagnon d'infortune, celui-ci semblait quelques peu perplexes quant à l'hypothèse émit par le garçon. Cependant, l'homme incita tout de même les deux autres à soumettre cette réponse à leur jeune tortionnaire. L'adolescent s'avança le nez en l'air, comme pour s'adresser directement à leur interlocuteur.

 Le roi et les trois officiants incarnent-ils une seule et même personne ? 

demanda-t-il, le visage déformé par l’appréhension qui se saisissait de tout son être. Quoi de plus normal me direz-vous ? Après tout, leur vie était en jeu, et ils n'avaient par conséquent pas le droit à l'erreur. La démone ne pouvait que percevoir cette peur qui le hantait, et au fond elle ne pouvait réellement s'en moquer. L'idée de mourir ici, dans ce contexte précis, ne la séduisait certainement pas. L'air commençait à manquer, et ce de façon qui ne pouvait laisser de marbre le petit groupe. La main de Norah passa dans ses cheveux avant de venir couvrir une partie de son visage. A la vue de ce geste suffisamment significatif, l'alfar ne pouvait que s'en retrouver d'autant plus lésé. Un léger rire que l'on aurait tout à fait pu qualifier de nerveux échappa d'entre les lèvres de la jeune femme.

« Bon… Eh bien je n'imaginais pas mourir maintenant en tout cas. 

fit-elle sur un ton quelques peu sarcastique.


Tandis que Wriir semblait se plonger de tout son être dans ses réflexions, les mirettes de la jeune femme le guettaient.

 J'espère que vous avez raison dans ce cas. 

rétorqua-t-elle à la petite déduction de l'homme. En effet, bien souvent les énigmes reposaient sur la logique. L'on ne pouvait qu'espérer que ce soit le cas. Tandis que leur compagnon semblait s'enfoncer d'autant plus dans le calvaire énigmatique que leur faisait subir cet enfant, Abelas commençait à tourner de l’œil. Encore une fois, cela n'avait rien d'étonnant. L'air était vitale à tout être vivant, et ces deux-là n'échappaient pas à la règle. La démone, quant à elle, conservait tant bien que mal son petit sourire en coin. Il ne faisait nul doute qu'elle aussi subissait les effets d'un certain manque d'air. Son regard vint à nouveau se poser sur l'homme tandis que l'adolescent chutait lourdement au sol. A nouveau, un léger rire se fit entendre.

 Bon… Il ne reste plus que nous deux alors… 

annonça-t-elle le sourire aux lèvres bien que son faciès soit dénué de toute couleur, un tant soit peu déformé par la douleur.

 Qu'est-ce que ça vous fait de mourir aux côtés d'inconnus ? 

demanda-t-elle tandis que ses mains cherchaient un mur contre lequel elle pourrait s'appuyer.


L'on dit bien souvent que c'est dans ce genre de moment où il nous est donné de voir notre existence toute entière défiler devant nos yeux. Pourtant, ce n'était pas le cas, tout du moins pour Norah. La jeune femme laissa échapper un léger soupir, sans nul doute pour exprimer son insatisfaction.

 Je suis un peu déçue… Le mensonge est vraiment partout, n'est-ce pas… ? 

lança-t-elle tandis que sa voix s'amenuisait sur les derniers mots qui composaient sa phrase. Cette interrogation donnait fortement l'impression de ne pas jouer son rôle, d'être déguisée, de ne pas vraiment attendre de réponse comme elle me devrait. Peut-être était-ce le cas ? Quoi qu'il en était, la démone s'était écroulée avant même d'avoir pu entendre ce que cet homme aurait pu répondre à cela. Après tout, il était bien inhabituel, pour ne pas dire ironique, d'entendre ce genre de paroles sortir de la bouche d'un être démoniaque. Après tout, c'était bien eux qui perpétraient ce mensonge qui imprégnait désormais de toute part l'existence de chacun. Ils étaient bien les premiers à user de telles vices.


Fort heureusement pour eux, leur accompagnateur n'était guère dénué d'intelligence et de cette logique qu'il avait plus tôt mentionnée. Il parvint à défaire cette énigme et bientôt, l'air les atteignirent telle une tempête qui leur serait passée au travers. Wriir traîna ses deux comparses hors de cette horrible salle dans laquelle ils avaient bien failli embrasser la mort. Quelques instants suffirent pour que la jeune femme, suivie de l'alfar, reprennent connaissance. Lorsqu'elle ouvrit les yeux sur le visage de Wriir, elle écarquilla les yeux avant de laisser libre cours à ses mœurs, pour enfin laisser échapper un éclat de rire autant pour se moquer de la situation dans laquelle ils étaient que pour exprimer un soulagement certain.

 Eh bien… En principe je me réveille dans un lit, aux côtés d'un homme… Mais là... 

fit-elle sur un ton des plus sarcastique. Son souffle reprenait une allure convenable tandis qu'un soupire se fit entendre entre deux mots. Quant à lui, l'adolescent semblait bien plus désorienté que Norah, qui elle, semblait tout à coup plus adaptable à tout type de situation. Qu'elles soient étranges ou non. La démone se redressa avant d'attraper le bras d'Abelas et de le serrer contre elle tout en lui ébouriffant les cheveux.

 Tu vois ? On est pas morts finalement. Qu'est-ce que je t'avais dit ? 

lança-t-elle d'un air plus taquin d'autre chose. Le garçon leva un sourcil avant de grimacer et de croiser les bras.

 Tu ne m'as rien dit justement ! J'ai vraiment cru qu'on allait mourir ici ! 

rétorqua-t-il, visiblement toujours pas remit de ses émotions contrairement à la jeune femme qui lui donna une grande tape dans le dos.

 Mais non, voyons ! Je savais bien qu'on pourrait compter sur notre nouvel ami, n'est-ce pas ? 

argumentait-t-elle tandis que son regard d'autant plus vif se posa sur Wriir à qui elle adressa un grand sourire avant de lui poser une main sur l'épaule, tout en traînant l'adolescent avec elle afin qu'il prenne part à cette petite réunion.

 Bon… On a un gamin à secouer, il me semble. 

annonça-t-elle, un sourire des plus carnassier tandis que son regard n'omettait aucun détail sur l'étendue de son ambition.


Enfin, le groupe pu reprendre la route. A nouveau, ils parcouraient un couloir sans fin et la notion de temps qui n'était déjà pas très présente au sein de ce dédale ne pouvait que les induire en erreur en ce lieu. Seules des torches ornaient les murs, jusqu'à ce qu'ils atteignent un certain point où les torches furent remplacées par une multitude de portes. Désormais, il n'y avait plus que cela. Des portes à perte de vue. Il ne fallut que quelques instants où l'incompréhension fut à son comble pour que la voix de ce qui était précédemment leur guide avant de se changer en leur tortionnaire annonce le début d'une nouvelle épreuve infernale.

 Eh bien ! Vous vous en êtes bien sortis jusque là ! Cette péripétie était des plus divertissantes, n'est-ce pas ? 

lança-t-il d'une voix qui ne saurait cacher sa satisfaction qui ne pouvait qu'échauffer les esprits de ceux qui en étaient les objets.

 Ne vous en faites pas, cette épreuve est simple ! C'est un cadeau que je vous fais pour m'avoir autant divertis ! Tout ce que vous aurez à faire, c'est de trouver la bonne porte, celle qui vous mènera à la suite de votre périple ! Très simple, n'est-ce pas ? Cependant, gare à vous ! Certaines portes vous réservent des surprises ! Sur ce bonne chance !

expliqua l'enfant d'une voix des plus enjouée. Norah se passa la main dans les cheveux tandis que ses mirettes parcouraient les différentes options qui s'offraient  eux.

 Des surprises… ? Ça le tuerait de nous donner plus de détails ? 

fit-elle tandis que son visage exprimait une certaine perplexité.

 Je suppose que ce serait trop aisé autrement. 

finit la démone, un léger sourire en coin.


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Dim 03 Juil 2016, 20:41

L'air nous manquait, et le fait d'être trois dans une pièce aussi exiguë ne faisait qu'aggraver les choses. Nous commencions à raisonner de façon désespérée, et les déductions de l'Alfar n'étaient guère réjouissantes. D'ici à ce que le laps de temps soit écoulé, je préférais me concentrer sur les quatre malheureuses phrases servant d'énigme.

Le compagnon de Norah tomba le premier inconscient, et déjà Norah montrait des signes de faiblesse. Elle était plus résistante que l'Alfar mais le temps jouait contre elle.
Le Roi, trois officiants, où est le piège, où est l'astuce ?...
Je fus pourtant perturbé dans mes pensées par une phrase qu'elle prononça probablement de façon anodine, mais qui revêtais une toute autre signification à mes yeux.

"Qu'est ce que ça me fait, de mourir aux côtés d'inconnus ?". Si seulement elle savait, d'ailleurs en y repensant, si seulement je savais. Je n'étais pas mort aux côtés d'inconnus, mais mort seul, lamentablement où tout ce qui m'entourait était hostile. Je ne m'attendais pas à cette question et en fus troublé pendant quelques secondes.

- Oh .... Faisons en sorte de ne pas avoir à répondre à cette question. Quant au mensonge, effectivement, il est partout, tout autour de nous.

J'opinais lentement alors que je la voyais succomber dans l'inconscience à son tour. Au moins je pourrai me concentrer sur l'énigme.

Une fois les portes ouvertes de nouveau, je les traînais quelques mètres plus loin, attendant qu'ils se réveillent. Heureusement, l'attente ne fut pas longue alors que des premiers signes de retour à la normale se manifestaient.

Sa première remarque une fois éveillée m'arracha un sourire. Elle n'avait pas perdu de son humour au moins dans l'opération. L'Alfar quant à lui semblait encore sous le choc, et n'avait visiblement - et fort logiquement - pas du tout apprécié la petite étape forcée dans le sas derrière lui.

Je les laissais se chamailler, car je sentais aussi que ces gentilles railleries témoignaient un lien qu'ils ne voulaient pas voir se briser par la mort de l'un d'eux. Je n'avais jamais eu de compagnon "permanent" de route, juste des rencontres ici et là au gré des pérégrinations que je faisais aux quatre coins des continents.

- Je dirai pour être tout à fait honnête que vous pouviez compter sur moi car nous étions tous trois dans la même situation. Là où je vous rejoins par contre, c'est que ce gosse a besoin d'une bonne correction.

J'étirais mes membres quelques secondes pour les ragaillardir avant de jeter un regard interrogateur vers mes deux comparses.

- Vous avez eu le temps de récupérer, vous êtes surs ? Si nous tombons déjà sur ce genre de pièges alors que nous n'en sommes qu'au début, il vaut mieux que vous soyez en parfaite forme si nous devons pénétrer plus en profondeur de ce dédale.

Quand tout le monde s'accorda à se remettre en route, le trajet ne fut guère différent de ce que nous avions déjà parcourus auparavant. Des couloirs, encore des couloirs, et aucun de nous trois n'avait retenu l'ordre de direction à prendre à chacun des embranchements. De toute façon, si nous avions été sans guide, nous nous serions plus ou moins retrouvés dans la même situation.

Les torches crépitant leurs lumières blafardes finirent par nous faire déboucher sur une succession de portes, toutes identiques pour couronner le tout. Aucune serrure apparente, seule une poignée sortait du bâti en bois sombre, inlassablement sur chacune de ces portes.

- Quand je parlais de dédale, je ne pensais être aussi proche de la vérité. Ceux qui ne sont pas invités peuvent se lever de bonne heure pour trouver leur chemin, mais aussi retrouver comment sortir d'ici ... La sagesse aurait dû nous dicter de marquer notre passage, pour pouvoir faire demi-tour plus facilement.

Je m'avançais de quelques pas, à la recherche d'indices, d'inscriptions nous permettant de trouver la logique de toutes ces portes, quand la voix désormais irritante et détestable à souhait de notre infantile guide. Je soupirais d'avance car nul doute qu'il nous prendrait de haut, pour mieux s'amuser de notre situation. Évidemment ça ne manqua pas.

La suite du programme consistait donc à nous laisser guider par le hasard plutôt que les méninges. De pire en pire. Pour le sas, nous avions au moins une chance de nous en tirer si nous faisions appel à notre intelligence. Là, nous pouvions tomber nez à nez avec un couloir vide, un monstre invincible, un trou béant, ou que sais-je encore ....

Quand le gamin nous fit la grâce enfin de se taire, je regardais mes deux compagnons d'infortune après que la demoiselle ait fini de parler.

- Je pense que ça nous tuerait moins vite plutôt s'il nous en donnait plus. Il a l'air d'être le seul à s'amuser dans cette histoire. Ce qui m'étonne par contre, c'est comment arrive-t-il à se dissimuler à notre vue aussi facilement. Sa voix est pourtant distincte et résonne partout dans le couloir. Je doute qu'il se soit contenté seulement d'être invisible.

Je regardais d'un air las le couloir, puis les portes, et inversement, me demandant s'il existait quoi que ce soit nous permettant.

- Bon ... je pense que nous allons avoir la même discussion que tout à l'heure. Soit on rebrousse chemin, soit on s'aventure au petit bonheur la chance en espérant vite tomber sur la bonne porte. A moins que l'un de vous deux ait décelé un indice sur quelle porte choisir ?

A défaut de mieux, nous prîmes le parti de tenter l'ouverture d'une porte, histoire de jauger ce qui pouvait nous attendre derrière. Après tout, même s'il s'agissait d'un labyrinthe, ça ne signifiait pas pour autant que toutes les pièces étaient piégées. Il devait bien arriver qu'une personne invitée puisse se perdre ou se tromper. Le voir se faire trucider pour si peu pourrait avoir des conséquences fâcheuses.

- Bon, quand faut y aller, faut y aller ...

Je regardais une à une les portes, et me décidai à en choisir une sans la moindre conviction. Je me rappelais ma mésaventure dans le manoir où j'avais fait la connaissance de Jingle, aussi je tournais lentement la poignée, m'attendant au pire.

Rien.

Rien à part le couloir qui semblait se perdre dans l'obscurité ambiante des dizaines de mètres plus loin. Je dépassais la tête lentement, très lentement, par mesure de précaution mais rien ne se produisit. Je me tourne vers mes deux comparses, l'air perplexe.

- Soit j'ai une chance quasi divine à tomber sur la bonne porte, ce qui n'est absolument pas le cas, soit c'est trop beau pour être vrai. Je sens qu'il va se passer quelque chose une fois que j'aurai franchi la porte.

Les deux n'avaient pas l'air décidé de vérifier par eux-mêmes ma théorie, aussi pris-je les devants et m'engouffrais de quelques pas dans le couloir sombre.

Rien.

Toujours rien ....

- Bon... leur dis-je en me retournant de nouveau, la chance apparemment m'a souri. Vous pouvez venir, vous ne ris.....

Un bruit semblable à une trappe se déclencha, et alors que je pensais chuter lamentablement, le sol était toujours aussi solide. Le plafond lui, s'ouvrit pour faire tomber des dizaines, des centaines même d'insectes en plein sur moi ! Des vers, des araignées, des ... choses que je n'arrivais même pas à identifier, tout me tomba dessus, s'insinuant dans mes cheveux, mes habits. Je les sentais grouiller sur moi, grattant ma peau, glissant là où il y avait de la place, et c'est dans un cri de dégoût que je me mis à sauter sur place, battant des bras dans des gesticulations désordonnées pour m'en enlever le plus possible, mais rien n'y faisait, j'en avais pour ainsi dire partout.

Je passais par dessus la tête mon haut, le secouant pour faire voler ces saletés rampantes, et fit de même avec mon pantalon, ponctuant mes sautillements par des cris de dégoût et de crispation. Je me retrouvais en caleçon, y fourrant même ma main pour en enlever une sorte de chenille avec plus de pattes que je ne saurai compter, alors que le fourmillement de ces insectes se dispersaient dans les interstices du couloir.

J'inspirais longuement, tentant de reprendre contenance et calme.

- Deux choses, enfin trois même : Aucun commentaire sur mon état. La prochaine porte, c'est vous qui la prenez, peu importe qui. Et je vais trucider ce foutu gamin !

Pour ponctuer ma dernière phrase, un rire cristallin et malsain parvint jusqu'à nos oreilles.

Post n°6 : 1 480 mots.
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Ven 08 Juil 2016, 18:44

Meilleure idée de l'année...

Abelas | Norah & Wriir


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Alors que la démone et l'alfar se remettaient de leur repos forcé, leur comparse les interrogea sur leur condition. Une question tout à fait légitime au vu de la situation qui ne risquait pas de s'arranger de si tôt. Norah attrapait l'adolescent avec entrain, un sourire conséquent aux lèvres. « Ne vous inquiétez pas pour nous, ce genre de chose ne peut que jouer en notre faveur au final. » lança-t-elle sur un ton qui ne dissimulait rien de sa confiante motivation. Quelques minutes après, l'étrange groupe leva à nouveau le pas. De longues minutes durant, ils longèrent un couloir, uniquement orné de torches, qui ne pouvait que leur sembler sans fin. Enfin, ils finirent par observer un changement pour le moins radical sur les murs qui entouraient leur route. En effet, une multitude de portes avaient remplacé la douce et morne lumière que leur procuraient les torches. Alors que Wriir semblait regretter de ne pas avoir eu l'intelligence de marquer leur passage afin de rebrousser chemin, la jeune femme passa sa main dans ses cheveux en laissant échapper un long soupir.

 J'ai comme l'impression que ce n'est pas ce qu'aurait voulu notre guide… Comme si l'on ne pouvait qu'avancer en ce lieu. 

rétorqua-t-elle d'un air perplexe au premier abord, avant qu'un sourire ne vienne illuminer son faciès.


Quelques instants suffirent pour que le guide se manifeste, tout du moins, ne fasse entendre sa voix des plus irritable, tambourinant aux oreilles de ses invités. Une fois qu'il eut achevé son discours, Norah fit connaître son ressenti de vive voix avant que Wriir n'en fasse de même. Abelas, tout comme la démone semblaient songeurs.

 Je n'ai jamais vu pareille magie, si toutefois c'en est… Mais peut-être y-a-t-il des passages secrets dans lesquels il pourrait tout autant nous observer sans que nous ne puissions le voir... 

supposa l'adolescent qui semblait plus ou moins nerveux au vu de la dégradation imminente de la situation. Les mains de la démone vinrent se rejoindre d'un mouvement aussi sec que rapide, occasionnant un claquement.

 Ça, on pourra le lui demander une fois qu'on l'aura retrouvé, non ? Pour ma part, j'ai plutôt hâte de le revoir… Pas vous ? 

annonça-t-elle d'une voix tout à fait enjouée et ce malgré la situation. Le garçon fit un signe de tête afin de montrer son approbation. A nouveau, Wriir sollicita ses compagnons afin de connaître leur avis sur la marche à suivre. La jeune femme leva un sourcil tout en croisant les bras.

 Je suppose qu'on a pas trop le choix… Maintenant qu'il nous a embarqués dans son petit jeu, il va falloir jouer. 

répondit-elle alors que ses mirettes se dirigeaient vers les fameuses portes.


Le trio, plus précisément Wriir, se décida à avancer, scrutant leur objectif afin de faire son choix. Puis, une fois qu'il eut choisi une des nombreuses portes qui s'offraient à lui, il l'ouvrit avec la plus grande prudence. L'espace de quelques instants le silence le plus total régnait, avant que l'homme ne se tourne vers ses comparses. Alors que celui-ci semblait perplexe concernant ses chances de réussite, Norah lui faisait des petits signes d’encouragements, un petit sourire aux lèvres, le pressant alors à se jeter dans le gueule du loup. Alors qu'il s'enfonçait dans un couloir sombre dont la porte donnait suite, il ne se passa absolument rien qui puisse leur imposer un quelconque retour. Wriir proposa alors au duo de s'avancer à leur tour. Seulement, celui-ci fut rapidement interrompu par un son des plus menaçant qui semblait venir d'au dessus de lui, laissant place à de nombreux insectes qui lui tombèrent littéralement dessus. Tandis que l'homme se débattait, ses vêtements grouillaient de petites bestioles pour le moins répugnantes. Quant au duo, il demeurait bouche bée avant qu'un éclat de rire ne résonne à l'entrée du couloir. En effet, il était difficile pour Norah de ne pas se laisser aller à la joie devant pareille vue.


Ne parvenant pas à se défaire de ses envahisseurs, Wriir retira son haut ainsi que son pantalon, se retrouvant alors plus ou moins dénudé face à ses comparses et aux insectes qui semblaient enfin daigner vouloir s'en aller. A cela, la jeune femme ne s'en retrouva que surprise, avant d'à nouveau laisser libre cours à ses manifestations de bonne humeur, éclatant de rire comme s'il s'agissait là d'une fatalité. L'adolescent détournait le regard tout en essayant de calmer sa compagne d'infortune. Quelques instants suffirent à ce que celle-ci s’exécute et reprenne son souffle à plein poumon, d'une grand bouffée d'air elle se nourrit.

 Eh bien… Finalement, il a plutôt bon goût notre cher et tendre guide. 

lança-t-elle d'un ton aussi sarcastique que sincère. Elle s'avança d'un pas lent vers le pauvre homme qui se retrouvait en caleçon devant ce regard affamé qui n'était autre que celui de la démone. Une fois face à lui, Norah passa ses mains, de la manière la plus délicate et sensuelle qui soit, dans les cheveux de Wriir.

 Vous devriez faire attention… Vous pourriez encore en avoir dans vos jolis cheveux. 

annonça-t-elle tandis qu'elle rapprochait ses lèvres de l'oreille de son interlocuteur avant de faire glisser ses main sur le torse de celui-ci..

 C'est bien dommage que vous deviez déjà vous rhabiller mais… Si vous voulez je peux vous donner un coup de main. 

souffla-t-elle tandis que sa respiration et l'air chaud qui glissait d'entre ses lèvres vinrent caresser la peau de l'homme tout en lui chatouillant l'oreille. Au bout de quelques instants, la jeune femme se décolla de son interlocuteur, laissant quelques pas séparer leurs silhouettes.

 Quoi qu'il en soit… Nous avons un gamin à retrouver. 

finit-t-elle tandis qu'elle tourna les talons afin de se diriger vers la porte qu'ils avaient emprunté pour atteindre ce lieu.


A nouveau, le choix s'imposait pour l'étrange groupe qui n'était pas au bout de ses peines. Norah s'avança alors en direction d'une des portes.

 Bon… Celle-ci, c'est moi qui m'en charge. 

lança-t-elle avant de poser une main sur la poignée et de pousser la planche de bois qui faisait office d'entrée afin de s'y engager. Tandis que ses pas la menaient droit devant elle, longeant les murs d'un grand couloir sombre, la démone sentie soudainement une étrange humidité en bas de ses jambes. Comme si celle-ci avait les pieds dans l'eau. Ce qui ne tarda guère à se confirmer lorsque la jeune femme s’accroupit afin de vérifier la véracité de ses sens, laissant tomber l'une de ses mains au sol.

 On dirait de l'eau mais... 

déclara-t-elle plus pour elle-même que ses comparses. Norah ne tarda guère à se redresser avant de poursuivre son avancée vers l'inconnu, et peut-être même le danger. A mesure que la silhouette de la jeune femme s'enfonçait dans l'obscurité, celle-ci ne ressentait guère une quelconque évolution concernant la profondeurs de l'eau, pour ne pas dire flaques, dans lesquelles elle pataugeait à la recherche d'un signe qui pourrait lui confirmer la légitimité de son choix. Privée de lumière, se trouvant dans le noir le plus total, la démone n'eut hélas le temps de se rendre compte de quoi que ce soit avant que soudainement, son corps expérimente une chute. Une vague d'une étrange fraîcheur ne pu que l'aider à comprendre ce qui venait de lui arriver. En effet, Norah était pour ainsi dire « tombée à l'eau ». Quelques instants suffirent pour que celle-ci remonte soudainement à la surface, le souffle agité, cherchant de ses mains les bords de cette piscine improvisée qui trônait fièrement au milieu de ce sombre couloir. Lorsqu'elle les eut trouvés, la jeune femme s'agrippa de toutes ses forces, traînant lourdement son corps avant de s'étendre sur le sol, à bout de souffle.


De son côté, l'alfar se montrait hésitant quant au fait de porter secours à sa compagne d'infortune. Un léger rire résonna au sein du couloir pour atteindre les oreilles de celui-ci qui fut pour le moins soulagé que son amie s'en soit sortie indemne. Rapidement, Norah se redressa, non sans une certaine difficulté, avant de rebrousser chemin en direction de ses comparses. Lorsque la lumière du couloir illumina enfin sa silhouette, l'adolescent ne pu s'empêcher d'afficher un air des plus surpris. Quoi de plus normal ? Lorsque l'eau dans laquelle la jeune femme a baigné s'avère être tout autre chose. Sa peau de nature légèrement dorée était devenue écarlate, à la grande surprise de celle-ci. Lorsqu'elle posa ses mirettes claires sur sa propre condition, un long soupir s'échappa d'entre ses lèvres pour le moins sulfureuses.

 Et voilà… Non seulement je suis trempée… Mais en plus ce n'est même pas de l'eau... 

se plaigna-t-elle tandis qu'elle essayait tant bien que mal de secouer ses vêtements avant de passer sa main dans ses cheveux.

 Comment vais-je enlever cela moi… ? 

s'interrogeait la démone tandis que son visage dépité en disait long sur son ressenti quant à la surprise que lui réservait cette porte.

 Soit… S'il s'agit là de sa volonté…

la jeune femme marqua une pause avant de poser son regard sur ses compagnons d'infortune.

Alors... ? Comment suis-je ? 

lança-t-elle sur un ton quelques peu taquin tandis que ses lèvres se fendaient d'un petit sourire en coin. Les mirettes d'Abelas parcoururent la silhouette de Norah dont les vêtements humides redessinaient nettement ses formes exquises, et ses joues rougeoyantes, tandis qu'il détournait soudainement le regard, ne mentaient guère quant à ce qu'il pensait de la tenue de celle-ci


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Lun 11 Juil 2016, 20:21

Quel esprit tordu pouvait avoir conçu pareils dispositifs dans un endroit aussi paumé. Vu l'âge apparent de notre guide joueur, je l'imaginais mal endosser ce rôle, mais je savais également que les apparences pouvaient être trompeuses, surtout quand on avait le pouvoir de la modifier, ou d'avoir la vie éternelle.

En attendant, je me débattais avec ces fichus insectes rampants et volants qui me trouvaient particulièrement à leur goût vu la façon qu'ils avaient de s'immiscer dans les endroits les plus improbables. Sérieusement, l'un d'eux voulait élire domicile dans mon oreille ?!! Je me frottais aussi nerveusement que je me déshabillais en même temps, et ne put qu'endurer l'éclat de rire de Norah malgré mes avertissements. Pour rajouter un peu de gêne à ma situation actuelle, cette dernière s'approcha de moi pour me rappeler la quasi nudité dans laquelle je me trouvais. Je décelais une intonation que j'avais déjà pu entendre auparavant : le désir. Ses gestes corroborèrent mon impression première, aussi m'interrogeais-je sur ce qui pouvait générer pareil comportement vu notre situation actuelle. Me retrouver arrosé de sales bestioles dans une pièce sombre au beau milieu d'un dédale n'avait logiquement rien de désirable, mais il me manquait encore de longues années d'expérience avant que je ne commence à comprendre les femmes et leur logique.

- C'est gentil pour votre proposition, mais je devrai réussir à remettre un pantalon et mon haut sans trop de difficultés. J'espère juste qu'il n'y a plus rien dedans car j'ai eu ma dose d'insectes pour les jours à venir !

Rien que le bruit léger et répétitif de toutes ces petites pattes cliquetant sur les pierres du sol me tirèrent un frisson. Secouant par acquis de conscience mes habits avant de les enfiler de nouveau, je fus de nouveau fin prêt pour supporter les gamineries et les rires de la marmaille qui nous avait pris en grippe.

Vu le nombre de portes tout le long du couloir, nous hasarder à la simple chance de tomber sur la bonne semblait ridicule et chronophage. Il devait forcément y avoir un indice pour permettre de trouver l'issue. En attendant cette bonne fortune, Norah décida à son tour de s'hasarder à ouvrir une porte. Je fronçais les sourcils alors qu'elle semblait avoir cure de s'embourber dans de l'eau qui n'avait rien de claire et limpide. Quand elle fut revenue de son aller-retour, la voilà engluée de la tête aux pieds d'une eau boueuse aux teintes carmines, lui donnant un air de .... de .... rien ne me venait à l'esprit sur le moment, bien que cela ne semblait nullement la déranger. Seul l'aspect comique de la situation semblait avoir prise sur elle. Ses vêtements trempés laissaient entrevoir ses courbes féminines, et l'Alfar y semblait très sensible, au point de se retourner pour ne pas trop perdre contenance.
S'il était indéniable que la pose lascive et la plastique de la demoiselle ne laissaient pas indifférent, elle n'était ni elle, et ce n'était ni l'endroit pour ce genre de .... choses ?

- Bah vous êtes .... boueuse ? Je ne voyais pas trop quoi dire d'autre pour le coup .... Par contre, repris-je, aucun effet secondaire, j'imagine mal une étendue d'eau boueuse rouge sans raison valable non ? Je la regardais de haut en bas, histoire de chercher .... je ne savais pas quoi d'ailleurs, mais Norah était mieux placée que moi pour savoir si elle ressentait quelque chose de pas net. Vous avez prévu des habits de rechange ? Je jetais un regard vers l'Alfar, du peu que j'avais vu de leur relation, il devait aussi servir de larbin pour la demoiselle.

Je regardais de nouveau vers le couloir, longue procession de portes et de torches, sans la moindre décoration ou fioritures qui aurait pu nous aiguiller sur quelque chose. Je repensais aux propos de l'Alfar un peu plus tôt.

- Effectivement, l'idée qu'il existe un dédale dans le dédale semble être une bonne idée. Il pourrait suivre nos faits et gestes sans avoir à se montrer, activer les pièges au bon moment, bref, nous pourrir la vie sans risquer la sienne. Dans sa crétinerie, il semble vouloir faire jouer nos méninges, comme dans le sas précédent. Pourquoi nous poser une énigme au lieu de nous laisser tenter de casser la porte par la force. Je ne pense pas que le problème soit différent ici, simplement que nous ne voyons pas ce que nous devrions voir si nous étions à sa place.

J’ébouriffais mes cheveux déjà hirsutes, trouvant encore une sorte de ver de terre qui faisait le mort histoire de ne pas se faire repérer, mais qui finit par voler plusieurs mètres au loin, pour crépiter dans la torche qui croisa sa route. Je fixais un instant cette torche, au point que mes yeux gardaient la rémanence des flammes qui dansaient sur leur support.

- J'ai trouvé ! m'écriais-je subitement. Enfin, j'ai une piste plutôt !! rectifiais-je aussitôt, même si je ne voyais que cela vu le peu d'éléments à notre disposition. Nous sommes dans une antre où les créatures doivent voir dans le noir. Si nous éteignions les torches, peut-être que les portes révéleront une inscription, ou un indice pour éviter de nous coltiner toutes les portes non ? Le seul souci c'est que si mon idée n'est pas la bonne, nous ne saurons toujours pas quelle est la bonne porte, et nous serons en plus dans le noir. Vous avez une autre idée peut-être ?...

Sait-on jamais, trois têtes valaient mieux qu'une, et avant que l'on ne prenne la décision d'éteindre notre source de lumière, céder à la précipitation n'était pas le meilleur plan que nous avions. Non que je craignais les ombres et les ténèbres, non, mais plutôt ce qu'elles pouvaient receler.
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Mar 26 Juil 2016, 11:46

Meilleure idée de l'année...

Abelas | Norah & Wriir


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Alors que la démone se tenait face à Wriir, celui-ci ne manqua pas de décliner de la manière aussi claire et polie qui soit. Ce à quoi Norah répondu d'un léger sourire. Enfin, l'étrange trio ne tarda guère à reprendre leur périlleux périple à travers ce dédale. La jeune femme s'essaya à l'une des nombreuses portes qui leur tendaient les bras, afin que ceux-là décèlent leurs secrets, certains plus croustillants que d'autres. Ce qui ne fut pas le cas pour celle qu'avait choisi la démone, se retrouvant couverte d'un liquide pour le moins étrange. A nouveau, elle suscita une agitation certaine chez son jeune compagnon, avant de se tourner plus avant vers l'homme vêtu de noir, le sourire aux lèvres tandis qu'elle articulait une interrogation qui n'était pour le moins, guère dénuée de taquinerie. Un léger rire s'échappa d'entre ses lèvres.

« Décidément… Vous ne réagissez jamais comme l'on pourrait s'y attendre. »

lança-t-elle tandis que sa main se rapprochait du visage de son interlocuteur. Norah interrompu son geste tandis que ses yeux parcouraient son membre tendu qui ne semblait plus vraiment immaculé. Le faciès grimaçant, elle retira sa main, ramenant son bras le long de son corps.


Lorsque leur nouveau compagnon émit l'idée qu'une étendue d'eau seule s'avérait quelques peu légère. Le garçon se tourna rapidement de manière à faire face à la jeune femme qui leva un sourcil.

« Eh bien… Pour le moment je ne sens rien... »

répondit-elle tandis que ses mirettes noisettes parcouraient à nouveau son corps. Norah marqua une pause avant de grimacer à nouveau. Une expression qui dévoila dès à présent une forme de dégoût.

« Je retire ce que j'ai dit… Cette odeur est tout simplement une horreur. »

finit-elle tandis que ses membres ne savaient guère plus s'ils devaient entraver la seule chose qui lui permettait de sentir ce calvaire, ou s'ils devaient justement ne plus s'en approcher. Un long soupir venu du plus profond de son être se fit entendre tandis que la démone gesticulait de manière à secouer ses vêtements qui semblaient ne vouloir que s'accrocher à sa peau. Le visage de Norah déformait une certaine contrariété quant au fait que des morceaux de tissus la retiennent prisonnière. Au bout de quelques minutes qui parurent s'éterniser de dur bataille contre ses possessions, un long soupir pinça à nouveau ses lèvres sulfureuses.

« Bon… Eh bien j'espère que nous trouverons de l'eau… Pure cette fois-ci... »

lâcha-t-elle tandis qu'elle passa une main dans ses cheveux.


Rapidement, l'étrange groupe rallia le couloir portuaire, orné uniquement de torches et de portes à perte de vue. Wriir revint sur les propos émit précédemment par le jeune alfar quant à la potentielle localisation de leur guide infernal. A cela, quelques instants de pure réfléxion suffirent à ce que leur comparse propose une solution à leur problème, bien qu'il n'en demeurait pas moins sûr. Norah afficha un grand sourire tandis qu'elle vint poser une main sur l'épaule de l'homme.

« Vous m'impressionnez, Wriir. »

lança-t-elle avant de se tourner vers l'adolescent.

« Abe, tu te souviens de ce que tu m'avais dit par rapport aux grottes ? »

interrogea-t-elle un léger sourire en coin tandis qu'elle approchait d'un pas lent de son interlocuteur.

« Oui… Plus ou moins... »

répondit-il timidement tandis que ses doigts cernaient son menton. La jeune femme posa sa main sur la tête du garçon, ne manquant guère de lui ébouriffer sa chevelure argenté.

« Alors nous allons appliquer les règles. »

annonça-t-elle un sourire carnassier fendant son faciès. Décollant sa silhouette de celle d'Abelas de quelques pas, la démone se tourna à demi afin de faire face à ses comparses.

« Nous allons suivre votre idée Wriir. Je vais vous aider à éteindre les torches… Et toi, Abe, tu vas ouvrir toutes les portes. »

expliqua-t-elle.

« Si on a de la chance… Le courant d'air nous mènera à la sortie. Enfin, pas vraiment la sortie en elle-même, mais… Ça, je suppose qu'on ne tardera pas à le savoir. Espérons juste que vous ne vous trompez pas, Wriir. »

continua la jeune femme tandis qu'elle se dirigea vers son objectif, qui n'était autre que l'unique source d'éclairage en ce lieu.


En effet, si le trio n'était guère dans l'erreur, la fumée crée par l'extinction de toutes les torches s'évacuerait par l'unique passage où l'air est présent. C'était un fait qui s'appliquait et pouvait tout à fait être exploité par quiconque nourrissant un intérêt quelconque aux grottes. Ne pouvant ignorer le danger qu'incarnait les activités choyées par sa compagne d'infortune, l'alfar avait bien souvent conduit des recherches sur toute sorte de lieux, y compris les dites cavernes. Bien que dans le cas présent, les condition différaient, le labyrinthe se situait tout de même sous terre. De ce fait, ils n'avaient rien à perdre à vérifier la véracité de ces informations, si ce n'est leur vie. Cependant, leur existence étant d'ores et déjà prise en otage de la pire manière qui soit par l'enfant qui leur servait de guide, devenu leur tortionnaire par la suite.


Mots:


DEV NERD GIRL

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