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 Comme un homme ! [Quête | Ft. Orchidée & Reddas ]

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Ven 11 Nov 2016, 12:00

Davantage fluette qu'à l'accoutumée, mon admonestation échoua à inspirer crainte et respect chez ce bellâtre persifleur. Je regrettai d'être descendu à la hâte sans avoir eu la présence d'esprit de m'équiper. Armé de ma lance, j'aurais en effet joui d'un potentiel support matériel pour asseoir mon avertissement. Celui-ci m'aurait octroyé la capacité de couper le sifflet du benêt métaphoriquement, sinon physiquement. Il n'en fut rien : je subissais, à la place, l'exercice répulsif de ses railleries. Pire encore, en vertu de cette faiblesse, le rapport de force s'inversa. Je manifestai un rictus. Le balourd se fit plus incommode et narquois, m'invitant hautainement à me présenter. Il m'apparaissait inconcevable de divulguer mon identité dans une posture aussi singulièrement peu favorable que vulnérable. Lorsque sa sottise s'immisça à travers la réponse qu'il fournit à mon interrogation, l'ahuri me tira hors de mes gonds. Je fulminai, soupirai, avant de lui rétorquer avec un regard assassin et une langue acerbe.

« A d'autres, rustre malappris. Je me fiche de ton nom, de ton surnom, de tes aspirations ou de tes desseins dans cette ville pourvu que je retrouve mon corps d'origine. Ta compagnie me révulse et je ne m'y astreins que par nécessité. Ôte-moi ces faux semblants, ces insipides quolibets et simulacres de courtoisie pour parler d'homme à homme. Je m'enquiers du bien-fondé des allégations du tavernier comme des tiennes. Si tu es dépourvu de tout esprit critique, épargne-moi tes sarcasmes superflus et aie l'obligeance de te taire. »

Je balayai ainsi sa demande en même temps que je cherchai à m'imposer, à récupérer le cours de la domination dans cette « conversation ». L'index pointé en direction de l'horripilant personnage manqua toutefois de présence – ma taille, revue au rabais, ne me permit guère d'imposer une quelconque vigueur significative défiant le goujat. Mes espoirs se retrouvèrent compromis lorsqu'il s'empara de ma main pour dicter son emprise sur la situation. Je tentai alors de me débattre, d'écarter l'insolent avec dégoût. « Ne me touche point, malotru ! » Un acte vain : Zéro s'enquit d'un baise-main. Je me retrouvai passablement refroidi et dégoûté à éprouver pareil déshonneur notoire. Ma réaction pour le moins hystérique me surprit tout autant. L'incandescence ne figurait guère à mon apanage, et il me fallut prendre sur ma fierté et étrangement mon sang-froid pour répliquer avec froideur. « Il suffit. Ta grossièreté n'a d'égal que ta bêtise. Tu... » Cette dernière phrase fut cependant interrompue par quelque agitation en provenance des escaliers.

Coupé dans mon élan et au gré de la confusion, je ne saisis point qu'il s'agissait d'un appel à l'aide. Voyant le harassant individu courir, je le suivis inconsciemment, emporté dans son élan. Qu'espérai-je au juste ? Quelque élément de réponse, aussi volatile fût-il, en lui emboîtant le pas ? Je n'y réfléchis point. Après avoir gravi les escaliers, je découvris un individu encapuchonné, agressant la femme ayant pris congé tantôt. Le rouquin ne se fit guère prier devant pareille scène : il dégaina ses dagues pour exécuter sans appel l'assaillant. Je reculai ; non point que l'acte en lui-même me surprit – j'étais habitué aux passes d'armes – la spontanéité de la décision m'interloqua. Un tel règlement de comptes en pleine auberge s'accompagnerait indéniablement de complications, à défaut d'un climat fiable. Je profitai de ce surprenant intermède pour m'éclipser discrètement afin de m'armer à mon tour. S'il était d'usage que des coups mortels voltigeassent en ces lieux, prudence imposait de s'accorder à la teinte locale. Le sort de la victime m'importa peu. Lorsque je retrouvai ma lance, je fus tenté de menacer Zéro pour son arrogance intempestive précédant l'incident. Toutefois, après avoir été témoin de son caractère impitoyable, je me ravisai, ne souhaitant point échauffer une rixe directe à son encontre.

Je décidai plutôt de redescendre, afin de surveiller les mouvements dans l'auberge et d'intercepter, si j'en croyais le benêt, le retour du coupable. Arrivé en bas, quelques résidents curieux me regardèrent avec insistance avant de m'aborder. « Ben alors ? C'est quoi ce raffut, là-haut ? » Je n'étais guère d'humeur à converser. « Demandez aux agités qui en sont responsables. Ils semblent disposer d'une appétence pour la semence de la discorde, et décorent le plancher de cadavres. » Je désignai négligemment la direction des escaliers que certains – dont le tenancier – empruntèrent avec précipitation pour vérifier mes dires. A mon grand agacement, ceux qui restèrent manifestèrent une discourtoisie semblable au grotesque fanfaron. Propos graveleux et avances irrespectueuses constituèrent le cœur de leurs apostrophes. « Vous avez l'air énervée. Sans doute avez-vous besoin d'une distraction pour vous détendre… » avança un concupiscent. La ritournelle de la plaisanterie ne me seyait point en l'état actuel des choses. « Distrayez-moi par votre silence. » Ma langue claqua froidement. J'étais définitivement irrité. Démesurément même. Ma condition féminine corporelle m'accablait, constiuait un véritable calvaire profond. Je m'assis à part, en retrait, désireux d'un espace pour me recentrer et me calmer. Par les Aetheri, que cette malédiction cessât !

Alors que je me massais les tempes, deux individus, la mine enjouée, pénétrèrent dans l'auberge, suivi d'un troisième à la mine neutre. Le tenancier n'était toujours point redescendu. L'énergumène recherché figurait-il parmi ce cortège ? Je me le demandai, tout comme je me questionnai sur les aboutissants de l'altercation à l'étage. Devais-je remonter pour rechercher Zéro et sa compagne ? L'instinct me mandait de rester ; les faits me donnèrent raison. Le dernier arrivé déposa une bourse sur le comptoir et se retira presque aussi fugacement qu'il était entré. Je décidai de le suivre pour le prendre en filature. L'adage le dictait : on n'était mieux servi que par soi-même. Je n'allais point compter sur le tandem de bras cassés trop occupé à répandre sang et jobards.

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