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 Comme un homme ! Être femme ! ( Quête avec Nissa Cauthon)

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Dim 07 Fév 2016, 01:33

« Quand il repartira d’Avalon il aura une phobie des escaliers c’est sûr. »



Cela faisait maintenant quelques jours que le jeune déchu s'était rendu à Avalon. C'était évident que sa première destination serait la cité des péchés, il a toujours rêvé d'y aller. Il était arrivé par la porte du sud et résidait principalement dans un petit hôtel du quartier du centre. C’était le seul hôtel où le propriétaire a accepté que Roxy reste avec lui, et même si cela fasait maintenant deux jours qu'il était là, il se perdait à chaque fois qu'il sortait de l’hôtel, il était tout le temps contraint de demander son chemin à un habitué. A vrai dire les quartiers du centre d’Avalon sont de vrais casses têtes montés sans aucune logique et défiant toutes les lois de la gravité. Pour Ken, une cité montant jusqu'au-dessus des nuages était inconcevable jusqu'à maintenant, alors si en plus de cela il y a des escaliers et des ponts partout, comment veulent-ils qu'il se retrouve là-dedans ? Il ne s'était pas encore énervé, la cité le détendait vraiment, il était apaisé par l’atmosphère familier et la beauté de la cité qui ne peut rendre indifférent personne. Après s’être réveillé il décida de se rendre à la grande bibliothèque, il était persuadé qu’il allait pouvoir trouver le chemin tout seul, mais même malgré plusieurs heures de recherche il finit par abandonner cette idée et il demanda son chemin à une personne d’un certain âge.

« Excusez-moi Monsieur savez-vous où se trouve la grande bibliothèque, ça fait près de deux heures que je la cherche en vain. »

« Oh bonjour jeune homme, tu as l’air perdu dis-moi ! Je veux bien t’y emmener je comptais m’y rendre de toute manière »

Cependant, la satisfaction de Ken avait disparu aussi vite qu’elle n’était apparue. Le vieil homme était vraiment trop bavard. Malheureusement pour lui Basa déteste les personnes bavardes. Le déchu ne répondit que par de simple hochement de tête, il attrapa même un torticolis. Il finit heureusement par ne plus l’entendre, non pas qu’il avait arrêté de parler, cela aurait été trop beau sinon, mais le déchu avait totalement effacé ses paroles de son entourage. De l’extérieur, Ken devait ressembler à un zombie en manque de chair humaine. De nombreuses pensées comme lui couper la langue traversa son esprit. Cerise sur le gâteau, il parlait avec un débit tellement lent qu’il était impossible pour lui d’arriver à rendre une discussion ne serait-ce qu’un minimum intéressante. Même Roxy avait l’air ennuyer et finit par rester loin derrière son maître, ce loup quand il est question de manger il est présent, mais quand il faut soutenir son maître il se défile. Ken lâcha un ultime et violent soupire avant de se trouver face à l’immensité de la bibliothèque, il remercia celui qui avait bien voulu l’aider avant de fuir vers la porte d’entrée. Face à lui se trouve des gigantesques escaliers à chaque extrémité de la grande salle principale.

« Encore des marches... » ronchonna le déchu qui en a marre de marcher.

Deux gigantesques statuts étaient placés au centre de la pièce, c’était un lion et un tigre qui s’affrontaient du regard, mais le déchu n’avait absolument pas compris le message de ce duel de regard ne connaissant pas ce que représente le lion et le tigre chez sa race. Roxy était resté à l’entrée pour faire une sieste, il est jeune, il ne peut pas se permettre de marcher aussi longtemps sans ressentir de fatigue. Ken aperçue enfin la dernière marche de ces interminables et infernaux escaliers, quand il repartira d’Avalon, il aura une phobie des escaliers c’est sûr. Mais lorsqu’il ouvrit la porte, il comprit directement qu’il n’avait pas monté toutes ces marches pour rien, il ne voyait même pas la fin des étagères qui avaient l’air de monter jusqu’aux quartiers du sommet. C’est magnifique, rien n'est plus beau pour quelqu'un qui aime lire.. Mais quelques choses vient titiller son énervement.. Comment va-t-il faire pour prendre un livre ? Il n'y a pas d’escalier pour atteindre les livres et Ken n’a encore jamais essayé de voler. Il soupira une nouvelle fois, et se gratta le front. Il allait devoir se limiter aux premiers étages, mais après avoir regardé chaque livre en détail, aucun de ceux-ci étaient intéressants aux yeux du déchu. Il voulait en savoir plus sur cette cité, alors il demanda de l’aide à un des déchus pour aller lui chercher un livre sur Avalon. Le livre entre les mains il s’assit sur un fauteuil afin de feuilleter le bouquin, après plusieurs heures la nuit commençait à tomber. Alors, il déposa le livre à l’accueil afin qu’il puisse le lire quand il reviendra demain. Il avait apprit énormément sur le chef des déchus Eerah, c'était décidé pour lui il sera son modèle à présent. Ken caressa son meilleur ami avant de repartir vers son hôtel, il commençait seulement à s’habituer à l’architecture très aléatoire de cette cité et il finit même par arriver à son hôtel sans aucune difficulté, après cela ne restait qu’un seul et unique trajet, il ne pourra pas se rendre partout aussi facilement. Il s’allongea enfin dans son lit et pensa à toutes les belles choses qu’il va pouvoir vivre dans sa nouvelle vie. Il s’endormit avec son loup allongé sur lui qui avait l’air de lui servir de couverture.
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Dim 07 Fév 2016, 10:09

Cela faisait quelques jours que Nissa se trouvait dans la cité des déchus: Avalon. Elle s'y était rendue en compagnie de Land, son compagnon, son ami, son protecteur: un loup massif capable de soigner ses blessures lorsqu'elle était trop téméraire ou se vexait suite à une réflexion et commençait à vouloir se battre. Malheureusement, elle tombait souvent sur plus fort qu'elle. Le fait qu'elle soit une femme avait plusieurs fois, jouée en sa faveur, mais ce n'était pas une valeur sûr sur laquelle elle pouvait compter à chaque fois.

Ce qui l'avait attirée, au début, était la réputation d'Avalon, une cité grande et majestueuse se trouvant sur le continent naturel; ainsi que la renommée pour les cités ayant été érigées sur cette partie du continent...  De tous les continents qu'elle avait pu voir, et elle n'en avait vu qu'une infime partie à sa grande impatience, les villes les plus splendides et les paysages les plus féeriques se trouvaient, selon elle, sur le continent naturel.

Elle avait entendue parler des péchés sévissant dans cette cité et des étranges phénomènes qui s'y déroulaient. Elle c'était attelée à régler les problèmes d'une sirène vivant dans les tréfonds des eaux avaloniennes, et désormais elle avait décidé de partir dans l'exploration de la ville.
Un seul hôtel acceptait les animaux, notamment les canidés aussi grands que des poneys sur 4 pattes.Elle avait mis du temps à le trouver et avait réservé une chambre tôt dans la matinée afin d'être sûr d'avoir un endroit où dormir le soir.

Elle avait gambadé toute la journée dans les quartiers du centre, puis avait ressenti le besoin de s'isoler un peu du monde lorsque l’effervescence constante de ces lieux commença à faire craquer ses nerfs, notamment lorsque des individus la bousculaient sans s'excuser, la poussaient car ils était pressés etc... Elle passa par les quartiers des sommets, qu'elle trouva très prétentieux, puis rattrapa rapidement la grande rue, qui ressemblait davantage à un grand lac qu'à une rue: il n'y avait pas moins de monde que dans les quartiers du centre, mais les individus étaient mieux répartis, que ce soient sur la largeur que sur l'étendue de celle-ci. Marcher jusqu'à son extrémité lui parut interminable, et avant qu'elle n'ait pu s'en apercevoir, le voile de la nuit commençait doucement à s'abaisser sur la cité déchus. Au bout de la rue, se trouvait, imposante et magnifique, la grande bibliothèque des déchus. Elle y reviendrait peut-être le lendemain car elle devait être prête à fermer à l'heure qu'elle supposait être.

Elle gravit, néanmoins, les escaliers pour arriver à l'entrée et de là, elle se trouvait surélevée par rapport au paysage, lui permettant de mieux l'admirer. Elle avait un point de vue privilégié sur la grande rue qu'elle venait de parcourir, prenant totalement conscience de son étendue et de sa structure. Juste à côté du lieu où elle était campée, se trouvait une grande place
*La place du Rift*

Si les guides ne l'avaient pas mal informée, cette place était réputée pour voir se produire de grandes fêtes, d'ailleurs des lampions commençaient à  y être installé, de la musique montait jusqu'à ses oreilles... Oui cela serait sa prochaine destination. Elle regarda Land qui c'était couché à ses pieds pendant qu'elle contemplait le paysage et réfléchissait. Oui il n'aimait pas le monde, mais il la suivrait.

AU moment où elle se disait qu'il était temps qu'elle prenne ce chemin, des personnes sortirent de la bibliothèque, elle n'y aurait pas prêté attention si Land ne c'était pas dressé d'un coup sur ses pattes à la vue d'un jeune loup trottant à côté d'un jeune homme. 
Il le toisa quelques minutes puis la sirène lui donna le signal afin de se mettre en route vers la place.

Après avoir passé une partie de la nuit à profiter des festivités, à danser, à chanter, elle prit la direction de l'hôtel, se laissant davantage guider par le loup que par son esprit. Plus elle avançait et plus elle avait l'impression d'être hors de son corps, à flotter au-dessus d'elle-même tout en continuant à être elle-même. L'atmosphère de la cité des déchus avait, décidément, des effets totalement inattendus sur la sirène, n'ayant pas un sens de l'orientation très développé à l'origine.

Elle arriva, épuisée d'avoir marché depuis tôt le matin jusqu'à faire la fête le soir, à l'hôtel. Lorsque sa tête toucha l'oreiller, la soirée qu'elle venait de passer c'était presque effacée, comme si elle n'avait été qu'un rêve. Peu importe, elle n'était pas en état de faire attention à ce détails, elle y réfléchirait le lendemain matin lorsqu'elle se réveillerait, en forme, après une bonne nuit de sommeil.

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Dim 07 Fév 2016, 16:34

« Salut, as-tu changé de sexe toi aussi ? »


Ken et son loup se font réveiller et ont du mal à fermer les yeux à cause d’un boucan insupportable, cela a tout l’air d’être une fête. Malgré la réputation excellente des fêtes d’Avalon le déchu n’a aucune envie de s’y joindre, se mêler à une foule inconnue pour danser avec eux. Trop peu pour lui. À ses yeux c’est limite pitoyable. De plus le bruit que génère cette fête est minime, mais il a un sommeil très léger alors un moindre bruit le réveil ou l’empêche de s’endormir et quand le déchu ne s’endort pas, le loup reste éveillé. Il attrape les oreillers pour se les coller de chaque côté de son visage afin de camoufler le bruit, en vain. C’est comme si la fête voulait qu’il vienne, alors sans s’en rendre compte Ken se leva et marcha jusqu’au bruit de foule, sur la route il croisa une femme qui revient surement des festivités, en temps normal il aurait continué sa route sans se poser de question, mais elle a l’air d’être morte intérieurement. Elle arrive à marcher en se faisant guider par un animal que Roxy est heureux de voir, un loup. Ce loup est le contraire absolu du loup du déchu, il est énorme et possède un pelage blanc et gris, il est très vite remarquable que c'est un prédateur sans pitié. Ken est ailleurs, il est intrigué par cette demoiselle.

« Excusez-moi ? » la femme continue sa route

« Mademoiselle, je vous parle. » elle passe à côté de lui sans réagir.

L'air que laissa la jeune femme sur sa route, donna des frissons au déchu. Il la regarda marcher un moment, elle a l'air jeune, mais il n'a absolument pas vu son visage, il essaye de trouver une explication rationnelle à ceci, peut-être qu'elle est somnambule se dit-il, mais aucune de toutes ses hypothèses tiennent la route. Soit cette jeune femme ne l’a pas écouté, soit elle ne peut pas l’entendre. Il mit du temps à se décider entre la suivre ou continuer sa route, il soupire et se retourne pour se rendre à la fête. Ce n’est pas à lui de s'occuper de cela et puis après tout si elle se rend à un hôtel, elle ne peut-être que dans celui du déchu vu qu’elle possède un animal. Quand il arrive sur place, il voit de nombreuses personnes qui chantent, dansent, boivent, au départ il trouve cela navrant, mais au fur et à mesure de la soirée, le rythme des chants et l'ambiance ne peut pas le rendre insensible. Au bout d’un moment il a l'air d’apprécier. On peut même apercevoir un sourire se dessiner sur son visage, il danse et chante avec les déchus en attrapant certain autour de ses bras afin de chanter en cœur. Cependant plusieurs personnes le bousculent dans la foule et ne se soucient guère du monde qui les entourent, il décide de s'écarter sinon il aurait fait un meurtre c'est sûr. Il s'assoit dans un coin sur un petit mur mesurant à peine un mètre, il observe tous ses déchets qui ne tiennent à peine debout. Au vu de ce spectacle lamentable il se lève, les mains dans les poches afin de repartir vers l’hôtel quand un homme lui attrape l’épaule.

« Où vas-tu comme ça ? Reste avec nous » il puait l’alcool.

« Tu dégages une odeur forte d’alcool et tu commences à me saouler, lâche mon épaule sale ivrogne ou je te coupe la main et je te l’enfonce dans la gorge » dit-il en empoignant son katana. Il craqua son cou vers la gauche, puis vers la droite. Il fait souvent cela lorsque ses nerfs montent. Roxy montre ses dents pour faire signe à l’homme de le lâcher s’il ne veut pas lui servir de petit déjeuner.

Tout le monde a arrêté de faire la fête, et regarde la scène d’un air apeuré, deux hommes empoignent même leurs armes afin de réagir à une attaque du déchu. L’homme apeuré par le regard perçant de Ken lâcha son épaule.

« Ne soyez pas sot, rangez vos armes si vous ne voulez pas mourir » dit le déchu avant de reprendre la route de l’hôtel.

Sur la route de l’hôtel il s’allongea sur un rocher afin de regarder les étoiles et de se calmer un peu. Roxy lui lécha la joue à plusieurs reprises et tapa la main du déchu avec son museau pour demander des caresses, tout en caressant la tête du loup il pensa à sa réaction de tout à l’heure. C’est plus fort que lui, il ne peut rien y faire, lorsqu’il s’énerve il dit tout ce qui lui passe par le crâne sans réfléchir. Il arriva dans sa chambre et lâcha son corps entier dans le lit. Il s’endort immédiatement, mais il ne s’attend surement pas à un réveil comme celui-là. Au petit matin, il se fait réveiller par des cris provenant de part et d’autre de l’hôtel. Il se réveilla en sursaut, se grattant l’arrière de son crâne quand il sent quelque chose d’étrange, ses cheveux ont poussés durant la nuit. Quand il se leva il regarda en bas pour attraper son pantalon avant de se rendre compte qu’il ne voit plus ses pieds, en effet deux bosses cachent à présent le dessous de son corps. Il regarda en dessous de son maillot, lorsqu’il se rend compte que son buste s’est développé il rougit entièrement, ne laissant plus une trace de son ancienne couleur de peau et cria de toutes ses forces. Sa voix a aussi changé, laissant place à une voix plus aiguë qu’avant. Ses vêtements d’homme ne lui vont plus, il sort de sa chambre et toque à la chambre voisine pour pouvoir se rendre compte s’il est bien le seul ou pas dans ce cas. Mais comment allait-il pouvoir entamer la discussion. Il ne se voyait pas dire « Salut, tu as changé de sexe toi aussi? », avant qu’il puisse réfléchir à quoi dire, un homme ouvra la porte, derrière l’homme se trouve le même loup d’hier soir, était-ce la femme d’hier ? Il n’en sait rien.

« Salut, as-tu changé de sexe toi aussi ? » le déchu trouva stupide d’avoir posé cette question.
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Dim 07 Fév 2016, 22:25

Cette nuit-là, la sirène dormit d’un sommeil de plomb. C’était très perturbant pour elle d’être plongé dans un sommeil aussi profond, d’habitude, elle l’avait plutôt léger. Elle n’avait pas fermée les rideaux la veille au soir et ce furent les rayons du soleil levant qui vinrent lui chatouiller le visage en chauffant celui-ci, la tirant des doux bras de Morphée. Alors qu’elle hésitait encore à sortir du lit, un bourdonnement lointain suffit à la persuader qu’elle n’arriverait plus à se rendormir. C’était bien le problème des auberges, on ne choisissait pas ses voisins, ni le degré de respect qu’ils apportaient aux autres.
Elle se redressa dans son lit et posa les coudes sur ses cuisses afin de se frotter les yeux. Le réveil était un peu dur. Elle ne se rappelait pas avoir abusé à la soirée dernière. D’ailleurs elle ne se rappelait pas de grand-chose. Ce qui était étrange car elle n’avait pas bu ni abusée de substances dont les bipèdes raffolaient pour se mettre dans des états pitoyables. Peut-être était-ce pour sortir de leur ennui habituel, mais elle n’en avait pas besoin.
Les grognements de Land attirèrent son regard vers le canidé. Il montrait les dents en la fixant, la reniflant, prenant un air craintif. Qu’est ce qu’il pouvait bien avoir ? Elle parcourut leur espace d’un regard, ne détectant rien d’anormal. C’était-il, lui aussi, levé du mauvais pied ? Elle comptait bien aller dire sa façon de penser à ses voisins lorsqu’elle se serait habillée et apprêtée. Elle leva sa main en direction de la tête de l’animal qui fit un mouvement de recul craintif. Il la renifla puis la laissa accomplir ce qu’elle souhaitait. C’était très étrange de sa part. Elle ouvrit son pouvoir de contrôle des émotions vers lui, afin de mieux comprendre les raisons de son comportement. Elle y découvrit un mélange d’incompréhension et d’inquiétude. Que se passait-il chez lui ? Si son comportement n’avait pas changé d’ici le milieu de la matinée, elle irait voir un spécialiste. Elle n’aimait pas cela, mais elle utilisa son pouvoir afin d’apaiser ses émotions. Il sembla se détendre et reposa la tête sur le devant de ses pattes, gardant un œil sur la jeune femme.
 
Le son d’une personne toquant à sa porte, retentit et l’empêcha de se poser davantage de questions sur le loup. Elle n’était pas habillée et présentable et cria :
« Une minute, j’arrive ! »
 
Elle ferma la bouche violemment et écarquilla les yeux. Qu’elle était cette voix sortant de sa bouche ? Rauque et éraillée. Elle n’avait pas assez criée hier soir pour justifier une voix comme celle-là. D’ailleurs c’était impossible pour une ondine d’avoir une voix faite de cette manière. Toutes leurs voix étaient douces et chantonnantes. Celles des ondins étaient plus graves mais envoûtantes d’une manière différente. D’ailleurs elle avait reconnu ce timbre de voix là en ouvrant la bouche.
Elle se leva rapidement et enfila un pantalon et un haut qu’elle avait mis par terre et qu’elle affectionnait particulièrement car elle savait que ses atouts étaient mis en valeurs.  Atouts qu’elle ne sentit pas. Elle se dirigea vers le seul miroir disposé dans la chambre et remarqua avec étonnement, que ses fesses et ses hanches étaient devenues plates et droites. Elle n’avait pas tout perdu en une soirée ! Elle était à l’étroit dans sa chemise volante, et remarqua que ses épaules étaient devenues beaucoup plus carrées. Pour finir, elle cria lorsqu’elle comprit enfin ce qu’il se passait : ses pommettes avaient disparu, laissant la place à une mâchoire carrée. Ses lèvres n’étaient plus aussi pulpeuses et ses traits s’étaient durcis. Avec ses cheveux bruns ondulés lui arrivant aux épaules, elle ressemblait à un ondin et non à une ondine. Que pensait-elle ? Elle ressemblait à un homme plus qu’à une femme ! C’était le comble pour une sirène : ressembler à l’être de sexe opposé qu’elle détestait.
Avait-elle le… Elle toucha ce qui se trouvait entre ses jambes. Elle aurait dû ne rien y trouver. Quelle horreur !
Elle se rappela qu’on avait toqué et alla ouvrir brusquement la porte :
« Qu’est ce que c’est qu’il se passe ici ? »
 
Elle marqua une pause, observant la femme blonde lui parlant et lui demandant normalement si elle aussi avait changé de sexe. Comment pouvait-elle, pouvait-il, elle ne savait plus, rester aussi tranquille ? Néanmoins cette femme avait quelque chose de rassurant qui l’apaisa. Elle n’était pas seule dans cette situation.
« Oui, hier soir en me couchant, j’étais encore une femme. Toi un homme je suppose. Entre donc. »
 
Elle l’invita à pénétrer dans sa chambre puis le laissa s’assoir où il le souhaitait. Elle dévisagea la jeune femme qui se trouvait être un homme :
« Je me nomme Nissa et toi ? Toute l’auberge est dans cette situation-là ? »
La jeune femme en habit d’homme était ridicule dans ses anciens habits, et elle-même, était à l’étroit dans ses habits de femme. Elle se déshabilla complètement et tendit ses vêtements à l’individu en face d’elle :
« Tiens, tu seras mieux là dedans. Peux-tu me donner tes vêtements ? »
 

Elle n’avait pas de problème avec la nudité en tant que femme, alors ce n’était pas en tant qu’homme qu’elle allait en avoir.

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Lun 08 Fév 2016, 01:31

« Comment ça se met ton truc ? »


Ken finit par oublier le nombre de minute qu’il a attendu devant la porte, le propriétaire de la chambre ne s’est pas trop fait désiré à part ça.. Si y a bien une chose que le déchu déteste, c’est bien d’attendre. C’est confirmation se justifie, il semblerait que plusieurs personnes soient touchées par ce changement de sexe, reste à voir si cela se limite à l’hôtel ou si c’est bien toute la cité d’Avalon qui a été touché par ce sortilège, le déchu est persuadé que c’est le fruit d’un tour de magie noir ou quelque chose comme ça, sinon comment aurait-il pu perdre son appareil génital et en voir pousser d’autre? L’ancienne femme lui propose de rentrer, il hésite un peu avant de se décider à franchir le seuil de sa chambre. Il laisse son loup devant la porte pour surveiller au cas où. Ken s’assoit sur le fauteuil situé à côté du lit, il remarque directement la manière dont il est observé et il n’aime pas trop cela. Il se demande pour qui elle se prend. Donc cet femme changée en homme s’appelle Nissa, le déchu se gratta la tête en s’imaginant une femme qui s’appelle Ken.

« Ken.. Je m’appelle Ken Basara. Je ne sais pas, je ne suis pas allé voir toute l’auberge, mais à en juger les cris, je pense bien que oui. » rétorqua le déchu d’un ton froid.

Il fixa le loup qui a l’air de ne pas comprendre ce qui se passe, c’est compréhensible. Roxy a très vite compris ce qui se passait, il n’a pas eu d’inquiétude et a vite accepté que c’est toujours son maître mais sous une autre forme un peu plus sexy, et plus formé qu’avant. Ken est perdu dans ses pensées et ne remarque même pas que Nissa se déshabille et qu’elle lui tend ses vêtements. En attrapant les vêtements il ne peut s’empêcher de regarder un peu comment est foutu son corps d’homme, chez un homme s’est normal de se comparer, enfin il pense que c’est normal c’est la première fois qu’il voit un autre corps nu que le sien. Il se déshabille aussi et lui tend ses vêtements en retour. Ils inverseront donc leurs rôles respectifs durant ce périple. Le déchu, même si il n’a pas vraiment apprécié la manière dont il a été dévisagé, ne se sent pas en danger en présence de Nissa, peut-être parce qu’ils sont tout les deux froids, et ont tout les deux un loups en tant qu’animal de compagnie.

« Tiens, je suis assez maigrichon en tant qu’homme, mes vêtements risquent de te serrer un peu. T’as de grosse fesse pour un homme qui s’appelle Nissa. » le déchu gloussa, il essaya de détendre l’atmosphère avec une petite plaisanterie

En enfilant ses sous-vêtements, Ken, malgré une situation embarrassante, est imperturbable et demande d’un air un peu bête.

« Excuse-moi. Comment ça se met ton truc ? » dit-il en tendant un soutient gorge du mauvais sens.

Après avoir reçu de l’aide pour mettre les sous-vêtements, il alla chercher son loup et se regarde dans le miroir, il tombe face à une femme fine et petite avec des cheveux blonds et ondulés qui lui arrive aux épaules, avec des formes ni trop grosse ni trop petite. Des yeux toujours aussi sombres, un visage un peu plus joufflu, et des lèvres plus pulpeuse. Il apprécie ce genre de physique mais quand ce n’est pas lui.

« Ça va je suis plutôt jolie comme ça, au faite comment s’appelle ton loup ? Le mien c’est Roxy. » dit-il en faisant monter Roxy sur ses jambes, son loup lui lécha le visage à son habitude.

Après tout ce bouleversement Ken décide de parler plus sérieusement à Nissa, il veut bien savoir qui se cache derrière tout ça. Plus il y pense et plus la manière dont la personne se joue de lui l’énerve, il se mord la lèvre et commence à serrer son poing. Son loup avait bien senti son énervement et colle son museau à son buste pour le calmer. Basa refuse de s’énerver en face de Roxy, il le respecte trop pour lui faire peur. Soudain le déchu remarqua un katana posé contre le mur, il avait là une personne de taille pour mener une enquête.

« Bon, il est évident que ce bouleversement est dû à de la magie, faisons équipe tu m’as l’air d’être un compagnon puissant, je manie aussi l’art du katana. Si tu ne viens pas de toute manière j’enquêterai tout seul, mais tu n’as pas l’air d’être le genre de personne qui aime que l’on se moque de toi sans rien faire je me trompe ? Je te préviens, je ne suis pas quelqu’un de calme. » dit le déchu en tendant sa main pour espérer une poignée de main. Il resta toujours sans émotion sur le visage, attendant juste une réponse positive à ses attentes.

Qu'elle accepte ou non lui est égal, ça rendre juste la mission que plus intéressante pour lui et pour elle, alors dans le fond il espérait tout de même ne pas se battre seul.
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Lun 08 Fév 2016, 22:19

Nissa ne s'offusqua pas lorsqu'elle vit le regard en coin de Ken. Elle se sentait à l'aise avec lui. Elle avait toujours vécu plus ou moins dénudée dans l'eau. La notion de tee-shirt n'existait pas, et c'était toujours sans ambiguïté que les ondins arrivaient à vivre ensemble. De plus, elle ne considérait pas Ken comme un homme car elle ne l'avait jamais connue autrement. 

Pendant que Ken prenait place sur le fauteuil à côté du lit dans lequel la sirène avait dormi, Land changea de place et sauta du lit pour aller se placer près de la porte où il humait l'odeur du loup du jeune homme, resté dehors afin de contrôler l'entrée.
Alors qu'elle lui donnait ses vêtements, celui-ci se déshabilla à son tour afin qu'elle soit plus à l'aise dans des vêtements adaptés. Elle ne put bloquer le rouge lui montant au visage lorsqu'il lui dit que son postérieur était gros, même pour un homme:
"Tu insinues que je suis grosse?"

Elle ne trouvait pas cela drôle, au contraire du jeune homme. Son apparence était une arme en tant qu'ondine. Une jarre d'eau se trouvait près de lui. Elle plaça une main derrière son dos, et fit un geste du doigt vers le haut. L'eau sortit de la jarre et gicla sur la jeune homme, renversant celle-ci par la même occasion. Cela aurait pu passer pour un coup de vent mais elle était contente de son tour.
"Toi tu es un peu maigrichon pour une femme."

Sa mâchoire se crispa afin qu'elle ne dise pas des mots qui auraient pu faire énerver le jeune homme devant elle. Elle avait senti qu'il était vitre irritable. Le moment où il détendit réellement l'atmosphère vint après, lorsqu'il lui demanda d'attacher le soutien-gorge. Un gloussement s'échappa de ses lèvres, mais elle s'exécuta:
"Voilà comme ça, et il faut serrer au maximum. Tu te sentiras un peu serré, mais comme ça, ils ressortiront davantage, et crois-moi, ça pourrait peut-être nous être utile. On ne sait pas sur quoi on va tomber."

Sans même lui avoir demandé son avis, elle avait décidé qu'il viendrait avec elle pour découvrir le fin mot de l'histoire. Il semblait avoir la tête sur les épaules, malgré la colère qu'il semblait contenir. Au moins il n'était pas effrayé et ne courrait pas partout et elle avait besoin de cela.
Une fois qu'ils furent habillés, l'un l'autre, dans des tenues adaptées, il alla ouvrir à son loup afin qu'il pénètre dans la chambre. Il ne sembla pas s'inquiéter de Land, étant excité de retrouver son maître:
"Land. Il est très beau et il a l'air d'avoir le fougue de la jeunesse."

Elle était amusée de voir son loup suivre le jeune Roxy. 
"Il a l'air intrigué par lui. C'est un bon signe."

Elle l'écouta parler, appréciant qu'il la rejoigne sur son idée et qu'il soit sur la même longueur d'onde. Elle l'avait bien cernée et cela la convainquit de l'aider, et cela l'aiderait par la même occasion:
"Oui, tu as bien deviné, et les personnes dans ton genre ne m'impressionne pas vraiment."

Elle lui serra la main afin de sceller leur accord. Elle lança interrogateur au loup lorsqu'elle sentit la colère du jeune homme s'apaiser alors qu'il posait le nez sur lui. Savait-il l'apaiser? C'était une chance, avec son pouvoir de contrôle des émotions et celui du loup, ils pourraient bien le contenir. Elle n'imaginait pas que sa colère soit si dangereuse que cela. 
"Je suis allée à une soirée hier soir, et je n'en ai aucun souvenir. Qu'as-tu fais toi? Nous pourrions commencer par là. ça serait une belle coïncidence que toute l'auberge s'y soit rendue aussi mais peut-être que celui qui a cru trouver cela drôle s'y trouvait. Je compte lui faire ravaler sa blague. Je n'apprécie pas que l'on se joue de moi comme cela. De plus, d'autres effets secondaires peuvent apparaître, et je n'ai pas envie de voir mon corps se transformer davantage... Commençons par sortir d'ici."

Nissa ouvrit la marche pour sortir de la chambre, en chargeant son sac et ses armes sur elle. Elle n'avait pas beaucoup d'affaires pour voyager afin de ne jamais être trop chargée. Si elle avait besoin, elle achetait sur place. Ils débouchèrent dans la salle commune donnant permettant d'accéder à la sortie. La plupart des résidents semblaient s'y être réunis, tous dans des tenues plus ridicules les unes que les autres. Ils n'avaient pas pris la peine de prendre des vêtements adaptés à leur nouvelle morphologie. L'aubergiste les interpella:
"Vous aussi avez été victimes de l'échange de...
-Oui, nous nous sommes réveillés comme cela.
-Nous comptons retrouver celui qui a fait ça, nous aiderez-vous?
-Oui, nous sommes avec vous. Il faut à tout pris changer cela."

L'attention de l'aubergiste fut accaparée par toutes les idées et les inquiétudes fusant des différents individus présents dans la salle. Quelques minutes se passèrent puis l'aubergiste les fixa de nouveau:
"Vous êtes arrivés séparément hier, je m'en souviens très bien...
Toutes les personnes présentes les fixèrent,
Pourtant vous êtes tous les deux, et vous avez chacun des vêtements adaptés."
Le ton était méfiant:
-Oui nous nous sommes croisés ce matin, nous avons trouvé plus judicieux de s'habiller selon la circonstance.
-Elle, enfin lui, c'est lui qui est rentré en dernier et j'allais encore très bien.  Il a peut-être changé mais je peux reconnaître son regard.
-Qu"insinuez-vous?
-Que c'est de sa faute ou qu'il sait quelque chose, et vous vous avez l'air de le protéger?"

Nissa n'appréciait pas forcément le ton accusateur de l'individu. Elle détestait l'injustice et Ken semblait en être victime.
"C'est la peur qui vous fait parler monsieur. Il n'a rien à voir là dedans.
-Alors vous ne serez pas contre que nous fouillons votre chambre !
-Oh que si."

Elle sentit les émotions du jeune homme s'enflammer, c'était presque contagieux tellement c'était fort, elle avait du mal à garder le contrôle des siennes et de ne pas se laisser envahir par les siennes.

Mots: 1090

Défi réalisé:
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Lun 08 Fév 2016, 23:37

« Pourquoi ? »


Cette femme avait sans aucun doute un caractère aussi fort, voir même plus fort que celui du déchu. Il était que plus rassuré, il préfère enquêté avec des personnes puissantes afin d'éviter les situations embarrassantes. Le petit côté provocateur de Ken était en réalité un test pour voir à qui il avait vraiment à faire, si elle n'avait pas rétorqué, il serait parti de la chambre sans dire un mot et aurait sans doute enquêté tout seul.

« Tiens quand j'y repense, hier soir je pense t’avoir croisé sous ta forme féminine, tu avais l’air d’être morte intérieurement et j’ai même essayé de t’interpeller à plusieurs reprises mais tu ne m’as pas répondu, comme si tu ne m’avais pas vu et entendu. Après je me suis rendu à la soirée, puis je ne me rappelle de plus rien après ça. »

Le déchu se rendit dans sa chambre, il accrocha ses katanas derrière son dos et fit signe à Roxy d’y aller, lorsque les deux compagnons arrivent dans la salle principale de l’auberge. Il rigola de toutes ses forces faces aux déguisements pitoyables des clients. Certains étaient trop serré dans leurs vêtements, et d’autre avaient l’air de se perdre dans leurs hauts. Nissa et le propriétaire de l’auberge parlaient pendant que Basa dévisageait chaque personne se trouvant dans la pièce. Une remarque vient titiller son attention, et tout le monde commençait à le fixer à son tour. Qu’est ce qui leurs arrivaient ? Pourquoi tout le monde le fixait comme s’il était un monstre ? Il est pourtant dans sa cité, Avalon la cité des déchus, il pensait que le regard des gens serait différent que dans son village natal, mais rien n’y fait, le regard des gens étaient toujours aussi craintif à son égard. Pourquoi ? L’espoir du déchu d’être accepté comme il est se réduit en miette. Son cœur se serra, il battait de plus en plus fort. Il bouillait intérieurement pendant que Nissa tentait de prendre sa défense. Il commença à trembler, et fit signe à son loup de monter dans la chambre. C’était sûr, cette fois si, il n’arrivera pas à calmer sa pulsion colérique. Il devient rouge, ses yeux deviennent encore plus sombres que d’habitude, c’était surement sa plus grosse crise depuis sa naissance.

« Ça suffit.. Arrêtez de me regarder comme ça. » tout les murmures cessaient de se répandre, et un silence régnait dans l’auberge.

Le déchu ne laissa pas le silence régner plus longtemps, son expression devenait sombre, et plusieurs traits sadiques commençaient à se dessiner sur son visage.

« Pourquoi vous me regardez de cette manière ? Qu’est-ce que je vous ai fait ? J'ai envie de vous tuer. J'ai vraiment envie de tous vous tuer. Vous n’avez aucune idée de ce que je suis. Je suis un ange déchu, je vais vous exterminer. Le statut de monstre me plait bien, j’en ai marre de le voir comme un fardeau. » il sourit sadiquement et dégaina ses deux katanas. C’était sa colère qui parlait et non lui.

Il fixa son « amie » un moment, elle avait l’air d’être surprise par ce qu'était réellement ce jeune Ken Basara. En réalité il voulait juste faire un coup de poker pour que cela cesse, il ne va en aucun cas tuer quelqu’un, c’est tout sauf un meurtrier. Cependant le coup de bluff n’avait pas l’air de bien marcher alors il décida de passer aux choses sérieuses. Il attrapa celui qui l’avait accusé sans preuve par la gorge et le poussa contre un mur, menaçant le gosier de l’homme avec la pointe de son katana. Il tremblait de peur et le déchu avait l’air de prendre du plaisir à voir le visage de la victime se décomposer.

« Aurais-tu peur ? Je vais t’apprendre à accuser quelqu’un qui cherche à vous aider. » une main se posa sur son épaule.

« Je vais prendre l’air Nissa, je ne veux pas rester ici. Je vais me défouler dehors, sinon ça va devenir sanglant. » Ken planta son katana dans le mur juste à côté de l’oreille droite de l’homme.

Intérieurement Basa souffrait, mais extérieurement rien ne montrait sa tristesse, une larme s'accrocha comme un homme au bord d'une falaise sur le bord de son œil, prête à couler le long de sa joue. Il n’en pouvait plus, quoi qu’il fasse tout le monde le regardera pour ce qu’il est et non pour ce qu’il fait. Il sortit en premier de l’auberge, laissant Nissa à l’intérieur, il avait besoin de se défouler. Il se posa dans un coin du jardin de l’auberge, devant un arbre, et le cogna de toutes ses forces à plusieurs reprises, ses mains saignaient et il ne pouvait retenir ses larmes plus longtemps. Malgré la douleur il continua de cogner l’écorce de l’arbre pour apaiser sa colère. Il était victime de ce sentiment et ne pouvait pas le contrôler lorsque celui-ci devenait trop imposant. Il continua les coups de poing de plus en plus fort et ne comptait pas s’arrêter tant que sa colère n'aura pas cessé. C'était la première fois que le déchu laissait ses émotions le submerger, l'adrénaline qu'il a engendrer dans son corps le fit trembler comme jamais. Toutes ses émotions, lui avaient fait oublier qu'il avait un physique féminin.

« Pourquoi ? » dit-il en tombant sur ses genoux, il cogna son front contre le tronc d'arbre avant de rester sur cette position.

Ce qu'il ne savait pas c'est qu'il était observé, Nissa était venu le chercher, il a sans le savoir dévoiler ses sentiments devant une personne qui lui était presque inconnu.
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Mar 09 Fév 2016, 05:02

Nissa coupa son contrôle des émotions. Elle n'était pas empathique et n'était donc pas affectée par les émotions de ceux qu'elle tentait de contrôler mais celles de Ken étaient tellement intenses et fortes qu'elle avait peur de se laisser submerger et influencer par celles-ci. Dans tous les cas, elle n'aurait pas pu agir et le calmer. Il c'était tellement vite laissé envahir, c'était un miracle qu'il ne les ait pas tous tués.
Il avoua à tout le monde qu'il était un déchu, un monstre et qu'il aurait pu tous les tuer, qu'il le voulait. Sa réaction était disproportionnée mais elle comprenait qu'il se sente blessé d'être accusé de cette manière. Pourquoi ces individus étaient-ils si soupçonneux. Ils étaient les derniers à être rentrés certes, mais cela ne justifiait pas leurs accusations.
Alors qu'il saisissait le premier homme/femme à sa portée en lui plaçant un katana sous la gorge, elle posa la main sur son épaule, davantage pour l'apaiser que pour l'arrêter. Sa victime n'y était pour rien si elle avait laissé la peur obstruer son point de vue. De plus, elle était influençable et l'aubergiste était le meneur de cette troupe. Ce que l'aubergiste dirait, ces moutons suivraient. Ils avaient besoin de se raccrocher à quelqu'un afin qu'il les porte, leur donne des objectifs et une raison de ne pas céder à la panique.

Le déchu sortit, semant la rage sur son passage, la laissant seule dans la cage aux lions:
"Vous voyez comment il a réagi !
-Qu'est ce qui vous a pris? Ce jeune homme est aussi déstabilisé que nous tous ici. Vous laissez vos hormones féminines vous atteindre très cher monsieur.
Il vira rouge
-Comment osez-vous?"

Elle avait déjà tourné le dos et était sorti. Leur comportement n'était pas normal et logique. Pourquoi les accuser eux? Elle n'était pas au bout de ses surprises, elle était sur que la journée lui en réservait de bien plus désagréables.
Elle ne chercha pas bien longtemps Ken qui se trouvait dans le jardin, frappant un arbre. En s'approchant de lui, elle put voir ses poings en sang. Il s'arrêta puis se mit à genoux. Il devait se détester d'être autant victime d'une émotion. La colère était très dangereuse. Elle ne connaissait pas bien la race des déchus et en avait seulement vaguement entendu parler. Ce n'était pas le peuple auquel les ondins avaient le plus à faire durant leur vie. 
Elle ne fit pas de commentaires. Elle s'imaginait dans la situation inverse, et de par son caractère, céder à ce sentiment aurait tâché sa fierté bien ancrée. D'un coup de tête, elle fit signe à Land de s'approcher du jeune homme. Elle le regarda s'avancer et fixa Roxy du regard afin de jauger de sa réaction. Il laissa son loup approcher, sans réaction de défense. Bien. Land posa son museau sur les poings de Ken puis il laissa agir son pouvoir de guérison. Il n'était pas capable de guérir de graves blessures mais celles qu'il c'était infligé étaient superficielles. Cela lui prit quelques secondes, puis il vint se camper à côté de la sirène:
"Je pense que l'on ne pourra pas retourner dans cet établissement. Je trouve leur réaction étrange. Je comprends qu'ils aient peur et qu'ils puissent céder facilement à la panique, mais je ne comprends pas les accusations... Elle réfléchissait à haut voix. Bon, nous ferions mieux de commencer nos recherches."

Elle attendit qu'il se lève puis ils s'enfoncèrent dans les quartiers du centre. La cité était très matinale, éveillée par les cris de ses résidents qui se réveillaient dans la même situation qu'eux. Ainsi le phénomène touchait toute la cité. Elle s'arrêta dans une boulangerie, sortit quelques pièces de lingots d'Airan, la monnaie des déchus, et leur acheta des pains fourrés au chocolat. Le chocolat était une spécialité que les ondins savaient bien cultiver, et même si elle n'avait pas ce don, elle adorait le consommer. 
"Ah ça fait du bien de manger. Je sens que ce corps a besoin de plus de nourriture que lorsque j'étais une femme."

Elle avait toujours trouvé que les hommes mangeaient trop, que s'en était grotesque, mais elle commençait à les comprendre. Elle commençait à comprendre les hommes? Rien que le fait qu'ils en soient un suffisait à ce qu'elle les déteste, si elle commençait à les comprendre, cela pouvait changer ses préjugés.

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Mar 09 Fév 2016, 18:37

« Mais oui c’est ça ! »



Lorsque Ken se rendit compte qu’il n’était pas seul dans ce jardin mais que Nissa aussi était là, il soupira et calma ses tremblements, il ne pouvait pas rester dans cet état devant quelqu’un qui le regardait. Ses mains lui faisaient mal, tellement mal qu’il ne pouvait même pas prendre appuis sur elles pour se relever. Dieu merci suite à ce spectacle elle n’avait rien ajouté, aucune pitié, aucun commentaire typique du genre « je te comprend » ou quelque chose dans ce style, la fierté du déchu aurait pris un encore plus gros coup et elle avait respecté cela, elle a dû se mettre à sa place durant un instant, elle a dû s’imaginer à quel point c’était insupportable d’être victime d’un sentiment incontrôlable, elle était donc comme lui, l’empathie était elle aussi importante chez elle qu’aux yeux du déchu ? Alors qu’il était en train de rêvasser au sujet de Nissa, Land s’approcha, il ne comprit pas ce que son loup lui voulait. Il posa son museau contre ses blessures, et elles se soignèrent et ses poings redevenaient utilisables, ce loup avait donc le pouvoir de guérir les petites blessures, intéressant, s’il pouvait le faire apprendre à Roxy ses crises de nerf ne seraient pas aussi dramatique sur son corps. Nissa pensait à haute voix pendant que Basa peinait à se relever. Il fallait se rendre dans les quartiers du centre, de là ils pourraient trouver des informations et élaborer un plan afin d’arrêter les petits farceurs. En arrivant sur place il fut rassuré de voir que toute la cité était dans cette situation et que cette fois il pouvait marcher à côté d’eux sans se faire dévisager et accuser de sorcier, les cris à l’intérieur d’Avalon résonnaient comme des échos. Cependant il n’y avait pas que les cries qui résonnaient dans la cité…Son ventre aussi cria famine, il n’avait rien mangé depuis le gâteau de la fête d’hier soir. Ils s’arrêtèrent devant une boulangerie, et Nissa paya des pains fourrés au chocolat, le chocolat, rien que pour ça Ken aurait aimé être un déchu de la gourmandise. Si Nissa le paye en chocolat il est prêt à n’importe quelle mission. Elle en tendit un au déchu, il coupa le pain en deux afin de donner l'autre moitié à Roxy. Soudain elle affirma ensuite qu’elle avait beaucoup plus d’appétit dans son corps d’homme que dans son corps de femme. Elle avait l’air pensive, voir même un peu trop pensive à ses yeux
.
« Les femmes mangent moins, mais grignotent plus. Merci pour le pain fourré au faite. » dit-il la bouche remplie de cette délicieuse pâtisserie afin de taquiner la demoiselle.

Alors qu’ils étaient en train de manger, il pensa à quelque chose, les gâteaux d’hier étaient expossé partout dans la cité durant la journée pour des dégustations libres. C’est vrai qu’ils étaient délicieux. Cependant à la plus grosse fête d’Avalon, il y avait aussi ces gâteaux. Qui a déjà vu des gâteaux dans une soirée aussi grosse que celle-là ? Surement pas lui. Ce détail venait d’attirer sa curiosité, il décida d’exposé son point de vue à Nissa en prenant un air très sérieux, se grattant son menton fin de femme.

« Dis-moi, tu n’aurais pas mangé une pâtisserie à la soirée d’hier ? ça ne te semble pas bizarre que toute la journée il y ait des dégustations, et que le soir à la fête d’Avalon il y ait ces même pâtisseries ? Et que comme de par hasard, le lendemain, tout le monde change de sexe. C’est logique, ils ne peuvent pas ensorceler une ville entière, ils ont dû forcément les infecté grâce à un objet. Mais oui c’est ça ! ….. » le déchu continua son monologue de détective durant plusieurs minutes, fixé par les yeux ennuyés de Land et Roxy qui avaient l'air d'avoir le cerveau sur le point d'exploser.

Si Ken ne se trompait pas et qu’ils avaient vraiment réussis leurs coups grâce aux gâteaux, cela voudrait dire qu’ils ont besoins que la personne avale ou même touche l’objet pour que leur sortilège marche. Le déchu en déduit donc qu’ils vont devoir refrapper une nouvelle fois dès que le sort commencera à s’interrompre mais en attendant ils vont surement se cacher. Si seulement il pouvait se rappeler des hommes qui distribuaient ces pâtisseries. Il aurait dû prendre le livre sur les sortilèges hier à la bibliothèque, il aurait surement été armé contre ces petits voyous.

« Si mon hypothèse est bonne pour l’instant on ne peut rien faire à part marcher on ne fera rien, il va falloir attendre qu’ils refrappent une nouvelle fois. En déduisant qu'ils cherchent à toucher le maximum de personnes il faut trouver l'endroit le plus apte ou ils vont sans doute y déposer leurs tour de magies. Si tu as une idée je te suis, je commence à m'ennuyer ici. »
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Mer 10 Fév 2016, 21:50

Nissa écoutait distraitement le jeune homme pendant qu'elle mangeait avec bon appétit. Elle avait l'impression que cela faisait plus d'une journée qu'elle n'avait pas eu accès à de la nourriture. Elle haussa un sourcil lorsqu'elle entendit Ken faire une remarque sur les soi-disant grignotages caractérisant les femmes:
"Tu sais, si tu ne veux pas que je t'en colle une, il faut que tu arrêtes les remarques sur les femmes."

Elle trouvait que le jeune homme se détendait trop en blague face à elle. D'ailleurs elle ne savait pas si il pensait vraiment tout ce qu'il disait, mais elle pouvait être sûr de son honnêté: il disait ce qu'il pensait sans réfléchir aux impacts que ses paroles pouvaient avoir sur les personnes autour de lui. Face à un certain type de personnage, il pourrait risquer sa vie.
Il ne sembla pas s'offusquer de sa remarque, elle n'était même pas sûr qu'il l'ait vraiment entendu. Il recommença à parler, plutôt à se parler à lui-même et à réfléchir à haute voix. Elle ne lui porta qu'une attention distraite. Il semblait emporté par le flux de ses pensées et débitait à toute vitesse ses hypothèses sur ce qu'il était arrivé à toute la ville.
"Je ne me rappelle rien de la soirée d'hier soir."

Il continua à parler. Elle l'écouta un peu plus attentivement. Une fois qu'il eut terminé, elle ne lâcha qu'un:
"Tu parles beaucoup."
Elle accéléra légèrement le pas pour le devancer et continuer à avancer. Si elle lui avait cloué le bec, en quelque sorte, elle mûrissait ses paroles en y réflechissant pour les analyser. Il était vrai que la veille, tout un tas de stand avaient été dispatché dans la ville afin de faire goûter diverses pâtisseries. Elle avait supposé que ces dégustations étaient exceptionnelles et allaient de paire avec la fête. Une façon de souligner l'évènement, cela se faisait beaucoup lorsqu'il y avait des manifestations de cette ampleur:
"Les dégustations d'hier ne m'ont pas semblées suspectes. Cela se fait beaucoup lors d'évènements importants. Néanmoins ton analyse peut se tenir. Mais dans ce cas, ils n'auraient pas ensorcelés tous les gâteaux, si? Tu es un déchu, cette ville est peuplée par les gens de ton peuple. N'est-ce pas les plantes hallucinogènes votre spécialité?"

Peut-être une nouvelle espèce. Elle ne connaissait pas du tout ce genre de plantes, mis à part ceux dont elle avait été victime dans la forêt des murmures avec son amie Arwen, quelques mois auparavant. Il lui avait suffit de les toucher pour voir des choses incroyables, mais les effets se dissipaient rapidement en général, à part lorsqu'elle en avait touchés beaucoup et souvent, là les effets avaient duré beaucoup plus longtemps:
"Si j'en crois mon expérience à ce propos, les effets ne devraient pas durer très longtemps alors. Et pourquoi voudraient-ils frapper une nouvelle fois? C'était peut-être une farce de jeunes déchus."

Elle n'avait jamais été en contact avec ce peuple. Ken était le premier de sa race avec lequel elle avait réellement une interaction.
"Mais nous ne savons pas si ce que nous avons subi a des effets secondaires. Tu ne ressens rien de mal?"

En effet, il ne fallait pas qu'elle compte sur le temps pour redevenir une femme en espérant que les effets partent d'eux-mêmes. En plus de trouver ce qui leur était arrivé, il fallait qu'ils trouvent qui avait fait ça, dans quel objectif, de quelle manière et l'empêcher de recommencer, car ce genre d’événement pouvait facilement déclencher une guerre civile, surtout que les relations se tendaient entre les différentes races:
"Les déchus ont peut-être des ennemis? ça pourrait être une bonne piste. Ce qu'il c'est passé visait à toucher toute la ville, ça doit bien vouloir dire quelque chose..."

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Ven 12 Fév 2016, 22:40

« Le déchu posa son doigt sur sa bouche »


Ken pensait avoir vexé Nissa avec sa remarque sur les femmes, ne préférant pas rendre la situation encore plus compliquée, il préférait se taire plutôt que de s’excuser. Il avait toujours tendance à taquiner sans penser que cela pouvait vexer. Il la laissa devant, elle accélérait surement pour plus entendre le déchu, ou pour lui faire comprendre qu’elle lui en voulait. Le déchu n’était pas du genre à s’excuser de toute manière, il se rachètera juste quand le temps sera venu. Elle l’avait énervé lorsqu’elle lui avait dit que c’était une pipelette, mais malgré son énervement il préférait rien dire sachant que c’était lui le fautif. Elle lui parlait d’une plante hallucinogène. La plante hallucinogène ? Le déchu n’en avait jamais entendu parlé, il savait ce que c’était mais il ne connait pas grand-chose sur sa race. Cependant si elle le disait c’est que ça devait être vrai, elle avait beaucoup plus d’expérience que lui.

« Excuse-moi, je ne connais presque rien sur ma race. Je n’habite pas là, je ne suis qu’un voyageur solitaire. De plus je n’ai jamais lu des livres sur les plantes hallucinogènes. En tout cas si tu dis vrai, c’est fort possible que ce soit la raison de notre maléfice. » le déchu reprenait son ton froid.

Elle lui demanda pourquoi il était si persuadé qu’ils allaient recommencer. Il ne put s’empêcher de rire, elle ne connaissait pas les déchus. Il préféra se justifier de son rire avant qu’elle ne s’imagine encore des choses totalement erronées.

« Je ne me moque pas loin de là. Seulement un jeune déchu en veux toujours plus, tel est son destin. Si ce sont vraiment des déchus, ils recommenceront j’en suis sûr. De toute manière s’ils ne recommencent pas ça ne sert à rien d’enquêter non ? » le déchu sourit à Nissa avant de repasser devant elle.

A vrai dire il n’avait aucune idée de qui avait bien pu faire une telle chose, même en se creusant le crâne, il était à peu près sûr de comment ils avaient fait, mais la question de qui était encore un mystère pour lui. Cela lui semblait quand même bizarre comme hypothèse, un déchu qui lançait une farce dans sa cité, c’était presque improbable. Leur seule piste était celle des plantes hallucinogènes.

« Je ne suis pas au courant des relations interraciales, désolé. » dit-il en hochant les épaules.

Il comptait bien enquêter sur les plantes hallucinogènes, au moins pour écarter cette hypothèse ou non de sa tête. Tout était possible, de la magie, une potion versée dans les ruisseaux qui alimentaient la cité, le déchu doutait de plus en plus.

« Je propose qu’on aille voir un spécialiste. Il en saura surement plus que nous. »

Il comptait bien en avoir le cœur net, cette histoire le faisait trop réfléchir et il détestait se prendre la tête. Il s’arrêta devant un groupe de trois personnes.

« Excusez-moi, nous venons tout juste d’arriver moi et mon amie et nous cherchons un vendeur ou spécialiste des plantes hallucinogènes, savez-vous ou nous pouvions en trouver un ? »

Le groupe ne répondait pas, ils dévisageaient même le déchu. Il se doutait qu’ils n’allaient pas répondre c’est pour cela qu’il avait dit qu’ils venaient tout juste d’arriver pour faire croire qu’il n’était pas touché par la farce. Il allait devoir se servir de ses nouveaux atouts féminins même si cela le répugne assez. Il déboutonna quelque bouton de son haut, courba son dos, s’avançant devant le groupe. Il se pencha devant le groupe pour laisser les yeux des anciens hommes plongé dans son décolleté.

« Si vous me dites où trouver ce spécialiste, vous serez mignonne. » le déchu posa son doigt sur sa bouche

Le groupe d’ami se mit à rougir, ils avaient du mal à réfléchir. Roxy tourna la tête pour montrer son incompréhension, il devait trouver cela marrant aussi.

« Mon.. Montez les prochains escaliers et.. et ce sera vers la droite.. Non non, vers la gauche, voulez-vous que je vous accompagne mademoiselle ? »

« Oh non ne vous inquiétez pas, merci vous êtes adorable. »

Le déchu savait enfin où trouver ce spécialiste, mais il était assez gêné. Il était sûr que Nissa avait prit un malin plaisir à le voir dans une telle posture. Il hésita une seconde avant de s’adresser à elle.

« Quelle.. Quelle bande de pervers ces mecs, trop facile à amadouer. Bon.. Fait en sorte d’oublier ce que je viens de faire s’il te plait d’accord ? » le déchu rougissait

Ils venaient tout juste d’arriver devant la maison du spécialiste. Il s’adressa à Nissa juste avant de toquer à la porte.

« Bon tu as l’air plus forte que moi sur ce sujet-là, je vais te laisser poser les questions. Je te fais confiance. Je ferais la plante derrière, qui hoche la tête de temps en temps pour faire croire que je m’y connais » le déchu rigola une nouvelle fois.

L’atmosphère était devenue moins froide depuis qu’il avait dû jouer de son nouveau côté féminin.
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Sam 13 Fév 2016, 11:23

Pour une première visite chez les siens, Ken était servi dans ce cas. Elle était surprise qu'il lui dise qu'il n'avait jamais vécu dans la cité des déchus puisqu'elle était faite pour eux. De plus, à l'échelle du vécu de cette race, la ville ne semblait pas avoir été crée il y a si longtemps que cela. Ici les déchus pouvaient s'adonner à toutes leurs fantaisies. Ce qui était inadmissible dans les autres cités des terres du Yin et du Yang, s'avérait ici être autorisé et même encouragé. Bien d'autres races y venaient d'ailleurs pour profiter de cette particularité et de s'adonner à tous leurs vices sans craindre d'être jugés par la suite. 
En plus de ne pas connaître sa race, le jeune homme ne connaissait pas ce qui les rendait si spéciaux dans leur commerce avec les autres. Nissa était passionnée par les plantes, que ce soit vénéneuses ou médicinales, car chez les sirènes, cela faisait partie de leur culture. Elle envisageait même de devenir herboriste dès qu'elle en aurait l'occasion. 

"Je ne connais pas du tout le caractère général des déchus, et tu es le premier que je rencontre, mais je te crois sur parole. Tu es plu expert que moi là-dessus."

Elle le regarda lui passer devant puis le suivit de près. Elle l'écouta interpeller un groupe afin de se renseigner auprès d'un spécialiste. C'était une bonne idée et elle en apprendrait davantage sur les plantes. Elle ne comprit pas tout de suite sa manoeuvre puis le regarda apprendre à user de ses charmes. Ken partait dans la mauvaise copie de séductrice grossière, mais elle se retint de tout commentaire, ni même d'un regard envers les attributs qu'il mettait en valeur car elle les avait déjà vus après tout. Elle se pinça les lèvres tout le long de son discours afin de les convaincre de les diriger dans la bonne direction. C'était très dur de ne pas rire. 
Elle ne dit rien puis ils prirent la direction indiquée. Une fois qu'ils ne furent plus à portée d'oreilles indiscrètes, elle éclata de rire:
"C'était vraiment incroyable ! Tu devrais donner des cours de séductions... Les hommes sont vraiment faciles à utiliser n'est-ce pas? Une crise de fou rire l'empêcha d'en dire plus. Elle se calma et reprit, vraiment tu m'as épatée. Si j'avais pu, j'aurai capturé ce moment."

Ils arrivèrent devant la porte et elle entra la première:
"Oui, tu joues bien le rôle de la potiche, tu devrais réussir celui de la plante verte ! Tu as beaucoup de cordes à ton arc dis moi."

Elle lança un sourire taquin puis entra. Elle appréciait de le titiller de cette manière même si elle savait que cela pouvait être dangereux.
Au moment où elle pénétra dans la maison du spécialiste, l'air imbibé d'essences étranges, pénétra dans ses narines et lui fit tourner la tête. Comment pouvait-il travailler là-dedans toute la journée. C'était un coup à se rendre complètement fou. Elle s'accrocha au mur afin de se réequilibrer puis adressa la parole à un vieil homme devenue vieille femme derrière un comptoir:
"Bonjour, vous êtes intéressés par l'exotisme que peut vous apporter certaines de mes préparations? Mademoiselle je suppose.
-Oui, tout à fait, nous nous sommes réveillés de cette manière ce matin. Nous avions cru avoir abusé de plantes hallucinogènes hier soir, mais cela semble toucher tout le monde.
-ça aurait pu être le cas, effectivement. Nous inventons toutes sortes de nouvelles formules tous les jours en mélangeant nos plantes. C'est un savant équilibre qu'il faut trouver, mais une fois que les bons dosages sont déterminés, il est possible de les reproduire avec des préparations.
-Votre métier semble passionnant: jouer avec les quantités, obtenir des résultats différents avant de trouver les bons dosages... Comment testez-vous tout cela?
-En général, nous évitons de le faire sur nous-mêmes. Vous savez, il faut que l'on soit capable d'analyser les résultats. Nous demandons à des volontaires.
-C'est si facile que cela d'en trouver?
-Non, les déchus ne sont pas fous et les touristes préfèrent tester ce qu'ils savent qui fonctionne. 
-Cela pourrait nous interesser de tester ! Elle lança un regard malsain à Ken pour appuyer la folie qu'elle voulait devenir apparente dans son regard. Ou faut-il aller?
-Il y a une grande plate forme d'échange qui se trouve au niveau des halles des titans. Vous ne pourrez pas la rater, c'est juste à l'entrée.
-Je vous remercie, nous nous y rendons !"

Elle fit demi-tour puis sortit, suivie de Ken:
"Tu l'as bien entendu. Je pense que si une préparation pouvant créer les effets que nous ressentons a été élaborée, ils ont du en entendre parler là-bas. Peut-être qu'ils n'auront trouvés aucun testeurs et qu'ils auront réalisé leurs essais à grandes échelles."

Ce serait leur second arrêt.

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Sam 13 Fév 2016, 14:25

« Mon dieu que ça fait du bien »


Le déchu sourit lorsque Nissa l’avait insulté de plante verte et de potiche, c’était bien la dernière chose qui pouvait l’énerver. Il était très joueur alors forcément lorsqu’il rencontrait une personne qui l’était aussi, il savait très bien qu’il ne s’ennuierait pas. Basa était derrière elle, le propriétaire ne l’avait même pas remarqué tellement il était transparent. Nissa avait l’air passionner par la discussion avec l’homme, Ken quant à lui, avait du mal à contenir les odeurs de la maison en dehors de ses narines, il essayait de tenir le plus possible en apnée au risque de s’évanouir. Il hocha la tête de temps à autre pour faire acte de présence, mais pour lui parler de plante verte était inconcevable, c’était d’un ennuie indescriptible à ses yeux. Il n’écoutait rien de la discussion, il était trop dérangé par l’odeur. Soudain Nissa se retourna, le regarda d’un air sadique pour lui faire comprendre son plan, au départ ce regard lui avait donné la chair de poule mais il finit par lui faire un clin d’œil avant de se relever et de se diriger vers la porte d’entrée.

« J’ai très bien compris le plan, on va aux halles des titans et on enquête camarade. »


Lorsqu’ils redescendirent les marches le groupe d’amis les attendait encore, surement tombé sous le charme du déchu.

« Alors mademoi.. » il lui coupa la parole

« Pauvre type, je suis un mec. »

L’inconnu était cloué sur place, ne savant même pas quoi répondre. Ken se sentit tout de suite mieux après avoir soulagé sa fierté, il avait une vengeance à effectuer. En avançant un peu plus loin il soupira de soulagement comme s’il venait de se retirer un lourd poids du cœur.

« Mon dieu que ça fait du bien, ça me trottait dans la tête depuis tout à l’heure. Heureusement que je ne suis pas comme l’un de ses blaireaux qui s’attache à la première qu’il voit. Les gars comme ça, ça me répugne. »

Il posa ses mains derrière sa tête afin de reprendre sa démarche nonchalante habituelle

« N’est-ce pas Roxy ? » le loup remua sa queue en entendant son nom émané de la bouche de son maître.

C’était fou mais son loup et lui avait une complicité de frère, au point ou ce loup était devenu son seul membre de sa famille. Il se comprenait sans avoir le même langage. Le déchu était agacé, plus il montait les marches et plus il y’en avait. C’était interminable à ses yeux. La halle des titans était non loin des quartiers du sommet, c’était l’endroit parfait pour trouver toute information ou objet. Pendant qu’il montait les marches le déchu décide de questionner Nissa.

« Au faite, je ne t’ai pas demandé. Que viens-tu faire par ici ? Je suppose que tu n’es pas une déchue, et encore moins une touriste. »

Ils venaient d’arriver à la halle des titans, pour le plus grand plaisir des jambes du déchu ils allaient pouvoir arrêter de franchir des marches. Comme lui avait indiqué le spécialiste, la plateforme d’échange se trouvait bien à l’entrée du marché. Il s’approcha doucement.

« Excusez-moi. Nous cherchons des informations à propos d’un échange qui s’est produit ici. Il s’agit d’un mélange de plante qui a été envoyer par le spécialiste des quartiers du centre. »

« Oui oui, je vois très bien de quoi vous parlez, c’était trois hommes, ils sont venus chercher cela hier contre une bonne somme d’argent. »

« Est-ce que vous vous rappelez de ces hommes, nous pensons qu’ils sont derrière tout ce bordel »

Le marchand hésita une seconde, paniquant il reprit son calme.

« Non pas du tout. Désolé, j’ai besoin de travaillé. »

Le déchu commençait à s’énerver, il savait très bien que ce dernier mentait, alors il passa de l’autre côté des caisses en bois et tout autre obstacle qu’il les séparait. Dégainant son katana il s’approcha de l’homme qui ne l’avait pas encore remarqué, en une pierre de coup il le retourna le plaquant sur le sol, pointant son katana sur son gosier.

« T’es sûr de ne rien savoir ? Je le sens et ça m’énerve vraiment. »

Une nouvelle crise était en train de se préparer à l’intérieur du déchu. Avant qu’il ne s’énerve encore plus l’homme avoua tout ce qu’il savait.

« C’était trois hommes, je ne savais pas que c’était un produit dangereux, je ne fais que recevoir les commandes de marchant et je les transmets tout simple, je ne connais pas leurs noms. Je sais ou l’un de ses trois hommes réside. »

« Je t’écoute »

« Il habite dans les quartiers simples, c’est une maison en brique rouge vers la porte de l’ouest. On a livré chez lui des tas de flacons hier. Si vous arrivez à mettre la main dessus vous pourrez surement lui soutirez des informations. »

« Bien, si jamais ça s’avérait faux, je t’explose. » le déchu lui colla un coup de poing avant de se lever.

Il regarda Nissa tout fier de lui.

« Allons trouvez ce mec. » il n’était toujours pas calmé.

Il va encore falloir marcher.
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Dim 14 Fév 2016, 10:13

Nissa rit lorsqu'ils repassèrent devant le groupe d'hommes transformés en femmes que Ken avait eu la bonne idée de séduire. Ils en remettaient une couche. Que ce soit sous forme d'hommes ou de femmes, certains resteraient des êtres répugnants et lourds à tout jamais. Pourtant, le fait de vivre dans la peau de leurs victimes devaient bien leur donner quelques informations sur la manière dont se sent une femme au quotidien. Mais ça ne semblait pas avoir encore atteint leur esprit tordu.
Elle rit davantage lorsqu'elle vit leur expression après que le déchu leur ait avoué qu'il était, en réalité, un homme. Certains hommes répugnaient à regarder les autres, et ils étaient impensables, chez eux, de les trouver beaux:

"Il faut les comprendre Ken, tu les as dragués. C'est normal qu'ils attendent quelque chose en retour. Tu n'es qu'une petite allumeuse."

Elle lui fit un clin d'oeil, mais elle n'en pensait pas moins. C'était à cause de ce genre de femmes, qui séduisaient les hommes, puis les éconduisaient par la suite, qu'ils n'arrivaient plus à différencier lesquelles étaient consentantes ou non et allaient parfois même, jusqu'au viol. Nissa, elle, les séduisait, mais avait dans l'objectif de les tuer après. Elle n'était jamais allée jusqu'à l'acte charnelle, elle trouvait cela beaucoup moins intéressant que d'ôter la vie à ces êtres répugnants.

Tout en marchant, Nissa sentait que l'émotion prédominante chez Ken était la colère. Dès qu'il voyait la quantité de marches à gravir, elle augmentait. La sirène n'appréciait pas forcément cela non plus, mais elle voyait en chaque marche, le moyen de renforcer les muscles de ses jambes. On avait rien sans rien, et plus elle marcherait, et plus elle serait capable d'endurer de longs voyages:
"Ce fut du hasard. J'explore tout le continent naturel, et un ami m'a dit qu'il devait se rendre dans cette ville. Je me suis dis qu'en m'y rendant aussi, j'aurai peut-être l'occasion de le croiser, et que c'était une bonne occasion de venir la découvrir, et de voir comment les péchés ici se vivaient."

C'est vrai que ce que les êtres vivants s'efforçaient de cacher dans leurs lieux de vie, avaient l'air de se déchaîner ici. C'était une intéressante analyse de la population qu'il y avait à mener ici.
En répondant à Ken, elle avait omis de lui indiquer de quelle race elle faisait partie. Les sirènes n'étaient pas appréciées ces derniers temps, elle préférait faire profil bas.

Ils arrivèrent à l'endroit indiqué, précédemment, par le marchand. Le déchu fonça tête baissée vers l'échoppe temporaire installée à l'entrée des halles. A la première réponse du marchand, son pouvoir de détection des mensonges s'activa. Il était trop gros pour qu'il passe au travers de celui-ci. Ken le détecta aussi et eut la réaction adéquate afin de le faire parler, concluant par un coup de poing:
"Tu sais qu'il pourrait porter plainte? Il a eu ce qu'il méritait mais l'expression des vices est peut-être autorisée ici, mais les débordements dus au tempérament de feu des déchus, eux, sont condamnables, comme dans n'importe quelle cité."

Elle ne voulait pas qu'il finisse en prison avant le dénouement de leur enquête. Elle aurait utilisé des moyens beaucoup plus subtiles pour faire parler le marchand, mais bon, elle était une femme et lui un homme, malgré leur apparence.

Elle s'adressa à l'homme traumatisé:
"Il vous resterait un échantillon?"

Elle lança un regard au déchu afin de signifier au commerçant, que si il ne s'exécutait pas, Ken ferait pire qu'un coup de poing dans la figure. En tremblant, il lui fournit une fiole bleu marine.


"Allez, demi-tour."

Les quartiers simples étaient dans la direction par laquelle ils étaient arrivés. Elle gloussa, imaginant le désespoir intérieur de celui-ci.
Ils passèrent devant une échoppe itinérante vendant des saucisses entre deux tranches de pain. Elle s'arrêta:
"Stop, j'ai faim."

Elle en acheta deux afin d'en donner un à Land, et les prit sans sauce:
"Êtes-vous sûr? Nous avons reçu une nouvelle sauce dont tout le monde raffole. Elle a été distribuée en ville avant-hier à tout les commerçants."

Nissa fit non de la tête et jeta un coup d'oeil vers la sauce, puis elle remarqua, posée sur le plan de travail à côté, une fiole similaire à celle qu'elle avait dans sa poche.
"Tu as vu Ken? ça m'a l'air d'être la même."

Oui, il fallait qu'ils atteignent la maison en brique rouge afin d'en apprendre davantage. Elle avait bien fait de ne pas prendre de sauce, sinon, elle n'aurait jamais remarquée ce détail. 


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Comme un homme ! Être femme ! ( Quête avec Nissa Cauthon)

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