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 [LDR Génie] - Un, deux, trois : il te manque un bras.

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Jeu 05 Mai 2016, 20:06


Un, deux, trois : il te manque un bras.
[LDR Génie] - Un, deux, trois : il te manque un bras. D110

« Ils ne sont que des fous, des imbéciles incapables de comprendre la complexité de cette créature irréelle qu’ils scrutent avec tant de cupidité, comme la promesse d’un avenir meilleur où le moindre de leurs rêves, le plus petit des caprices, deviendrait une réalité. Il est tellement aisé de berner ces hommes, pour qui la puissance se compte en muscles et en or. Leurs désirs signeront leur perte. Utilisés contre eux, leurs souhaits les plus précieux deviendront leur pire cauchemar. » - « Nous jouons et abusons des aspirations des Maîtres depuis la nuit des temps. Cela n’a rien d’inédit. » Il eut un léger sourire. « Non, pas de cette façon-là. La plupart des contes et des légendes s’accorde à tracer un portrait flatteur de notre espèce. Certes, ils mettent en garde contre notre … malice … mais se bornent à des avertissements d’usage, comme si nous n’étions qu’une épée. Une épée peut blesser mais manier avec prudence et dextérité, elle n’est qu’une arme au service de son maître. Il est temps de rappeler à nos ennemis que les Génies ne sont pas des gens fréquentables. Le plus petit vœu doit donner lieu au plus immonde des calvaires. Qu’ils regrettent l’instant où ils nous auront trouvé. » L’autre acquiesça. « Ils seront plutôt satisfaits de ces directives, je suppose. » Il évoquait le peuple de Pandora, évidemment. « A vrai dire, aucun ordre ne doit être transmis. Ce n’est guère la peine. » Il attrapa distraitement son opium à fumer. « Ils ont un certain instinct, pour ce genre de choses. Cela a déjà commencé et tous les Maîtres ne sont pas concernés. Nous sommes en guerre contre les Dieux. Nos forces doivent être utilisées avec soin et précision. » C’était un fait. Depuis que la Guerre opposant le Dieu-Roi à ses enfants divins avait débuté, les Génies avaient mis un point d’honneur à défendre leur camp, de leur manière détournée, vicieuse, perverse. Tous les individus qui se battaient pour les Aetheri et qui osaient s’emparer de l’habitacle d’un Génie allaient amèrement le regretter. Que ce soit par la réalisation du vœu, par la contrepartie ou les deux, les Elus de Pandore allaient démontrer leurs talents, leurs goûts pour la malice au sens strict et leur imagination inépuisable.

Un homme ramassa un bijou, abandonné au beau milieu d’une rue comme un vulgaire déchet. Pourtant, le médaillon était tout à fait splendide. Il jeta un coup d’œil à droite puis à gauche, à la recherche d’un éventuel propriétaire. Il ne comptait pas le restituer à qui de droit. Il tenait simplement à s’assurer que son vol passerait inaperçu. A quelques pas de là, il aperçut un homme qui scrutait le pavé avec frénésie et inquiétude. C’était peut-être lui, qui venait d’égarer un présent pour une épouse, une fille ou une maîtresse. Il ne regardait pas dans sa direction. C’était le moment de filer. Le sourire aux lèvres, l’objet de son larcin contre le cœur, il fila. Il ignorait encore ce qu’il avait réellement ramassé, pourquoi le vieil homme cherchait autant le bijou. Lorsqu’il découvrit la vérité, il se sentit d’autant plus chanceux. Ce n’était pas n’importe quel Génie. C’était un Iblis. Il eut du mal à choisir quoi demander. Il ne savait pas qu’à la fin de la journée, il n’éprouverait plus le moindre désir.

Explications


Je pense que tout est assez clair : vous vous jouez d'un Maître - Pro-Aetheri normalement - pour le malmener grandement à travers ses trois vœux. Cela peut aller très loin : la torture physique et psychologique, notamment par des suites de conséquences qui découlent du vœu ou de la contrepartie. La seule limite est que vous ne pouvez pas tuer le Maître, il n'y a pas de Génie PJ assez puissant pour ça (c'est triste) Sinon, pensez à relire la fiche pour voir ce qui est possible et plausible comme vœu, de manière large comme de façon plus précise (c'est à dire que vous pouvez réaliser à votre niveau)

Seuls les Génies et les compagnons Génies peuvent participer. Vous avez jusqu'au 05/06.

Gain(s)


■ Pour 900 mots : 1 point de spécialité au choix
■ Pour 450 mots de plus : 1 autre point de spécialité au choix

ATTENTION : Ce rp est un rp d'event donc vous devez attribuer un point de pourcentage à la fin de votre message.
Si vous êtes pour les Aetheri : soit +1 à votre équipe, soit -1 à l'équipe adverse.
Si vous êtes pour Sympan : soit +1 à votre équipe, soit -1 à l'équipe adverse.
Veuillez à bien le préciser avec vos gains ;)

Récapitulatif des Gains


Personnage / Lien / Gains

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Babelda
~ Rehla ~ Niveau III ~

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Babelda
Sam 14 Mai 2016, 14:33

Asgard était allongé sur son lit –quoi que le mot le plus approprié serait sans doute « avachi »-, prisonnier de son tableau, essayant vainement de tuer le temps en attendant que quelqu’un tombe sur son réceptacle et le délivre enfin de son ennui sans fin. Le génie avait abandonné son habitacle dans les rues de Caël, dans l’espoir qu’un passant le remarque et se l’approprie, réveillant enfin la créature qu’il renfermait. Mais son plan n’avait pas aussi bien fonctionné que ce qu’il s’était imaginé. Les minutes s’étaient transformées en heures, les heures en journées, et voilà qu’il lui semblait avoir passé une éternité enfermé entre ces quatre murs oppressants, sans que personne ne lui demande d’exhausser le moindre vœu. Non pas que, dans sa grande bonté d’âme, il ait un jour apprécié devenir l’esclave d’un maître cupide, mais au moins ces petites excursions avaient-elles le don de le sortir de ce trou à rat. Il avait vite tenté de tromper le temps, de se détourné de son ennui habituel. Il avait relu un conte absurde, essayé de trouver quelque attrait dans les poèmes d’écrivains disparus dans les méandres de l’oubli, puis s’était intéressé aux gourmandises étalées à sa vue sur le somptueux buffet. Les sucreries, toutes plus écœurantes les unes que les autres, s’alignaient et lui faisaient de l’œil, lui rappelant incessamment sa misérable condition d’être immatériel. Il avait essayé de se débarrasser de sa frustration en y goutant mais cela n’avait aucun gout, et la consistance du carton. Davantage ennuyé qu’il ne l’était auparavant, il était retourné prendre place sur le lit double au centre de la tour, et avait commencé à contempler le plafond étoilé. Même ce plaisir fut gâcher par des nuages qui vinrent enlaidir le paysage… Le génie était en train de perdre tout espoir qu’un mortel daigne enfin poser ses petites mains sur sa maison, se morfondant sur son sort –il n’avait même pas prévenu Barnabé ou Babelda qu’il était allé se perdre dans les ruelles de la cité magicienne, ils n’arriveraient sans doute jamais à le retrouver…- lorsque l’inattendu se produisit enfin. Alors qu’il comptait les points scintillants du plafond, il se sentit aspiré, éjecté de son foyer. Il n’eut le temps que de battre des cils, qu’il était déjà hors de son habitacle, enfin libre !

L’enfant des rêves, plus habitué à une telle luminosité, dû se protéger les yeux d’une main. Ses oreilles étaient soudainement envahies par un capharnaüm accueilli avec délice. Il inspira un grand coup, remplissant ses poumons de cet air  nouveau. « Haaa… Ce que ça fait du bien, d’être de nouveau dans le monde civilisé ! » commenta-t-il en baissant les yeux sur son nouveau propriétaire. Il s’agissait d’un tout jeune enfant. Il avait les cheveux blonds comme les blés, et des yeux d’un bleu profond. Il lui rappela l’enfant qu’il avait dû aider, lors du tournoi pour obtenir la main de la reine magicienne… Avec ses bonnes joues, son visage chérubin et innocent… Il aurait sans doute pu le prendre pour l’un de ces mages blancs, s’il n’avait pas eut dans le dos une longue paire d’ailes d’une blancheur immaculée. Un ange, et un gamin en plus de cela. « Oh… » fut tout ce qu’il parvint à articuler. Lorsqu’il s’était mis à implorer à Sympan, il ne s’était pas imaginé recevoir un gosse à devoir surveiller, et encore moins l’un de ces traitres… L’un de ceux qui avaient choisi… le mauvais camp. Mais il était désormais trop tard… Il devrait faire avec, et se plier aux caprices de ce marmot. « Bien le bonjour, jeune camarade. » commença à fanfaronner le brun, accompagnant ses salutations de grands mouvements avec ses bras pour occuper l’espace autour de lui. « Je me nomme Asgard, pour vous servir, mon seigneur. » Une petite arabesque pour se prosterner –mais pas trop longtemps non plus. Qui voudrais volontairement se soumettre aux adorateurs des Aetheri… « Il m’a semblé sentir, entre vos petits doigts… » Il s’approcha vivement pour prendre entre les siennes les petites mains de l’ange. « Un désir inassouvi… Je me trompe ? » Son maitre, ne semblant toujours pas s’être remis de cette brusque et inattendue apparition, resta sans voix et, pour répondre à la question pressante de son interlocuteur, il se contenta de secouer la tête. Satisfait de l’effet qu’il avait sur lui, l’élu de pandore laissa filé un ricanement suivi d’un sourire persistant. « Eh bien vois-tu, je suis là pour t’aider à réaliser tes vœux. Tu as le droit à trois vœux » expliqua-t-il en mimant ce chiffre sur ses doigts. « Je les exhausserait sans condition. Alors, de quoi as-tu envie, aujourd’hui ? » L’homme avait soudainement confiance en ses capacités. En réalité, s’il était tombé sur un enfant, ce n’était pas plus mal ; il serait ainsi assez puissant pour réaliser son devoir : piéger son propriétaire dans ses propres envies.

D’un air timide, le chérubin finit par laisser entendre sa voix, un sifflet fluet qui agaça instantanément la créature. « Vraiment tout ce que je veux ? » En le voyant hocher de la tête, l’enfant se mit à réfléchir, et sembla se décider rapidement. « Je voudrais un énorme gâteau. C’est mon anniversaire, aujourd’hui. » Le malicieux se retint d’exploser de rire. « Son anniversaire ? Et bien faisons en sorte qu’il se souvienne de celui-ci jusqu’à la fin de ses jours » pensa-t-il. « Et quel âge as-tu, mon brave ? » « Neufs ans tout pile ! » « Très bien, alors allons te chercher ce gâteau d’anniversaire, avec tes neufs bougies ! » Asgard se redressa et attrapa l’une des mains de son nouveau dictateur. « On devrait prendre ce tableau avec nous, si nous voulons passer une excellente journée. » Obéissant sagement, l’enfant attrapa le sac en toile dans laquelle il avait trouvé l’habitacle, et le traina derrière lui. Le génie ne voulait pas gaspiller ses forces en s’éloignant su tableau : il aurait besoin de toute son énergie, pour jouer ses tours. Les deux compagnons marchèrent jusqu’à une ruelle adjacente, où l’adulte les conduisit jusqu’à une porte, qu’il ouvrit sans prendre la peine de frapper. Ils débouchèrent sur une salle circulaire, vide à l’exception d’une table sur laquelle était posé un gâteau à plusieurs étages, avec neufs bougies allumées. Les yeux du gamin s’illuminèrent. « Pour toi… » dit l’adorateur de Sympan, en désignant la surprise d’un geste de la main. L’invité se dépêcha de célébrer son anniversaire. Asgard, le regard malicieux, savait ce qui attendait l’enfant : il dévorerait à lui seul cette gourmandise, qui lui donnait tant d’appétit, mais de ce vice, il finirait malade, vomissant ce qu’il avait ingurgité avec gloutonnerie. Comme l’avait prévu le fourbe, presqu’aussitôt que l’ange eut finit de manger, il se sentit nauséeux, et alla se vider l’estomac dans un coin de la pièce.

Pourtant, la journée était loin d’être terminée. Alors qu’ils continuaient de se promener, Asgard accorda un second vœu à l’enfant. « Je veux… Un cerf-volant, comme cadeau d’anniversaire… » Les deux protagonistes se rendirent donc sur la place centrale de la ville, où par chance, ils trouvèrent un marchand itinérant, qui vendait ce que l’innocent convoitait. En s’approchant du chariot, le vendeur essaya de vanter ses produits. Mais l’angelot n’eut qu’à préciser qu’il s’agissait de son anniversaire, que le magicien se radouci encore plus. « Je suis dans un jour de bonté, puisque c’est un jour spécial pour toi, je te fait cadeau de l’un de mes jouets… Choisit ce qui te fait plaisir… » Ainsi pu-t-il acquérir ce qu’il désirait. Il prit un cerf-volant en forme de dragon bleu, à l’effigie de Suris. Mais, alors qu’il s’en allait plus loin pour profiter de son nouveau jouet, un vent violent se leva, tellement fort qu’il devint impossible de contrôler le dragon en papier, et celui-ci échappa à l’ailé, qui vit son bien s’envoler dans les cieux. Triste, il revint les yeux remplis de larmes vers son « protecteur » pour les raconter ses malheurs. « Bien, pour te consoler, tu peux me demander une dernière chose… Mais choisis bien, tu n’auras plus d’autre chance. » S’essuyant les yeux, à moitié pleurnichant, l’enfant réclama : « Je veux revoir mes parents maintenant. » Asgard sourit. Il n’aurait même pas à forcer sa créativité : ses parents devaient être tellement inquiets qu’il se ferait gravement réprimander. De quoi passer un très mauvais anniversaire. « Accordé… » Asgard récupéra son tableau, et abandonnant son ancien maitre sur la place. Dans quelques minutes, ses parents débouleraient sur la place, très fâchés qu’il se soit ainsi éloigné de leur surveillance.

1396 mots
1 point de force, 1 d'agilité, 1 de charisme, et 1 d'intelligence.
+1Sympan
Merci pour ce LDR sympathique :)


Merci Kyra nastae

Avatar : NIXEU
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http://yinandyangpower.forumactif.com/t34452-babelda-tilluiel
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Mer 13 Juil 2016, 09:08

Récupérer son habitacle auprès de Raeden ? Un jeu d'enfant. Après tout, le Bélua n'était pas le maître du jeune génie. Il était juste le gardien de son âme, d'une certaine façon. Et puis, depuis les derniers grands événements, quand l'homme-ours avait disparu et que l'enfant de Pandore avait du se débrouiller seul, le Forgeron avait quelque peu changer sa façon de se comporter vis – à – vis de lui. En fait, il considérait Izis beaucoup plus comme un adulte. Et en règle général, il était vrai que le comportement et la maturité du garçon s'étaient améliorés. Mais il savait aussi en jouer. Et c'était là dessus qu'il s'était basé pour obtenir l'objet auprès de son protecteur. Il avait prétexté qu'avec le contexte actuel, il préférait le garder sur lui et que malheureusement, comme ils n'étaient pas dans le même camps, dans cette guerre, il ne pouvait le lui laisser en sa possession, c'était un moyen de pression trop facile. Evidemment, il savait bien que l'Immortel ne ferait jamais cela, mais il avait mis d'une certaine façon, toutes les chances de son côté. D'autant plus qu'il était intimement convaincu que le Forgeron n'apprécierait pas ce qu'il avait l'intention de faire.

Il ne savait pas comment exactement il était au courant, mais quelque chose lui disait qu'il devait faire ce qui allait suivre. Et il s'était rendu compte que c'était la même chose pour Papy ou Shéhé. Qu'ils avaient au final tous le même projet. Evidemment, les façons d'y parvenir seraient bien différentes d'une personne à l'autre, mais le but en soit était identique. Et cela rappelait avec nostalgie ses premiers pas au gamin. Les toutes premières facéties qu'il s'était rapidement mis à faire à ses maîtres du moment, quand il avait fini par comprendre qu'ils ne pensaient qu'à une seule chose : se servir de lui. Cette fois ci, ce serait l'inverse. Ce serait lui qui se servirait des maîtres pour donner l'avantage aux Pro-Sympan, au Dieu-Roi. Jouer de sales tours tout en exauçant les vœux des gens. C'était ni plus ni moins que leur essence même. Après tout, lui et son peuple étaient fait pour cela.  Il était donc tout naturel qu'ils se servent de tous leurs atouts que l'Ultime avait mis à leur disposition.


Et c'est partie !

La toute première réellement étape de tout ceci était avant tout de trouver une victime. Un partisan des Aetheri sur qui on pourrait s'en donner à cœur joie. Une fois que cette cible était choisi, il ne restait plus qu'à faire qu'elle trouve l'habitacle et surtout, qu'elle le récupère. Après, les choses suivraient d'elle-même leur cours. Le génie avait planifié tout soigneusement. Il ne voulait absolument rien laisser de côté. Il était tout à fait hors de question d'offrir la moindre opportunité au futur maître de prendre le dessus sur lui. Evidemment, il devrait lui faire croire ça, mais d'un bout à l'autre, pernicieusement et avec ruse, ce serait lui qui mènerait la danse. Il n'avait pas du tout l'intention de refaire les mêmes erreurs et de revivre les mêmes calvaires qu'à ses débuts en tant qu'exauceur. Il se méfiait des gens trop riches qui souvent souhaitaient trop et surtout, exigeaient beaucoup, comme si tout leur était naturellement dû. Il se savait malheureusement pas assez puissant pour les satisfaire.

Il avait donc jeté son dévolu sur un petit vieux. Un humain à la magie quasi inexistante. Ce qui faisait bien son affaire, car dans le cas contraire, il n'aurait absolument rien pu faire. Bien sur, il aurait pu jeter son dévolu sur une autre personne mais cela aurait été beaucoup moins drôle et jouissif. En plus, Izis avait trouvé le déguisement parfait. Celui d'une jeune fille bien sous tous les angles, serviable, polie et prête à aider au mieux un ancêtre. Le gars ne manquerait assurément pas de craquer. Une petite fille blonde aux longues couettes. Le cliché parfait, éculé et qui pourtant, continuait de fonctionner. Attendre le parfait moment pour l'aborder. Celui où il revient du marché, chargé par les rares courses qu'il a acheté.


Excusez moi monsieur, est-ce que je peux vous aider ?

Un joli sourire, une petite frimousse que l'on a envie d'embrasser. Et derrière ce masque indétectable, un gamin dont la jubilation et l'adrénaline commençaient à monter de plus en plus. Il savait que de toute façon, même s'il échouait, il recommencerait avec une autre personne et encore une autre jusqu'à ce qu'il mène sa mission à bien. Evidemment, la chose la plus simple à faire serait de faire en sorte que les vœux du vieux monsieur se retournent contre lui et finissent par le tuer. Mais ce n'était pas réellement dans les habitudes du génie. Il était plus attiré par les souffrances psychologiques des autres, par les faire devenir peu à peu fous. Il n'y avait rien de mieux que cela à son goût. C'était pour cela qu'il fallait se la jouer fin, prendre son temps pour étudier sa victime et l'amener là où l'on voulait. Créer le processus de A à Z et le regarder évoluer en se disant, que d'une certaine façon, c'était notre bébé, qu'il était né du fruit de nos entrailles et de notre cervelle.

Monsieur … Jouez avec moi …

950 mots
1 point de magie pour Izis
- 1% pour Aetheri
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Dim 17 Juil 2016, 18:29


« C’est la première fois que je rencontre quelqu’un comme vous. C’est tellement … Je ne m’y attendais pas. » Elle souriait. Méahild était une femme à l’apparence tendre et douce, avec ses grands yeux gris et les boucles blondes de sa longue chevelure. Doucement, elle faisait tourner entre ses doigts le médaillon d’argent, désireuse de conserver près d’elle ce précieux don du ciel. Elle remerciait sa chance et ses Dieux. Seulement, ces derniers ne convenaient guère au Génie. « Vous avez droit à trois vœux. » articula lentement Caliel. « Oui. Oui, je sais. Enfin je l’ai lu dans tellement de livres et de contes que je n’aurai pas pu imaginer qu’il en soit autrement. Je … » - « Trois vœux. » la coupa-t-il. Les élucubrations et les effusions n’étaient pas vraiment sa tasse de thé. « Pardon. » bredouilla-t-elle, la mine confuse. « C’est que j’ai encore du mal à prendre la mesure de tout … ça. J’ai déjà eu mille et une occasions de songer à ce que je pourrais demander. » Elle réfléchit un instant, faisant le tour de ses désirs. « Mes vœux seront pour mes enfants. » déclara-t-elle avec la prudence de ceux qui connaissaient la malice des Djinns et qui se persuadaient qu’ils ne seraient pas une victime de plus. « Mon fils aîné détient un poste au sein du gouvernement de la Prison. Je sais qu’il espère une meilleure place. J’aimerai tellement qu’il puisse s’élever, il mérite tellement mieux. Son supérieur est un incapable, de plus. » - « Exaucé. » - « C’est tout ? » - « C’est tout. » - « Mais … Il n’y a pas … de … je ne sais pas comment le dire. » - « Vous verrez par vous-même les conséquences de vos paroles. » Dans quelques heures, un Mage Noir tomberait sur un document compromettant, créé de toute pièce par Caliel. Certain d’être en face d’une opportunité inégalable et fort des renseignements, il assassinera l’homme dont Méahild projetait les responsabilités pour son fils. Peu de temps après, celui-ci serait nommé et aura la fierté pour lui. Pour quelques jours, seulement. Le véritable meurtrier aura fait en sorte de faire porter le chapeau à un autre, et c’était le fils de Méahild qui serait accusé du crime. Il allait être purement et simplement jeté en pâture aux Monstres du Dédale. Il n’en reviendrait pas. « Mon fils cadet a toujours eu comme ambition de dompter les Dragons. J’aimerai qu’il ait la possibilité d’accomplir son rêve en trouvant un œuf, afin de pouvoir l’élever sans mettre en péril sa vie. » - « Il trouvera un œuf. Exaucé. » Seulement, il serait le fruit d’une espèce particulièrement protectrice et rancunière. La mère ferait tout pour récupérer son bébé. Le fils allait devoir la combattre. Il allait réussir à s’en tirer, mais la peau serait brûlée et une jambe allait devoir être amputée. Le feu allait même lui ronger un œil, par lequel il ne verrait plus. Il serait mutilé, à vie. « Mon dernier vœu sera pour ma fille. Elle est encore à marier et elle espère, tout comme moi et son père, une union avantageuse. Nous avons organisé un bal en son honneur, ce soir même. Je crains que les invités de prestige que nous attendons ne se montrerons pas. Existerait-il un moyen … ? » - « Son futur époux sera présent. Il sera d’une famille importante. » Le fils d’un Chancelier des Ténèbres allait s’éprendre d’elle, autant qu’un Sorcier le pouvait. Ils se fianceraient rapidement, l’occasion étant trop belle. Il serait une moitié exécrable. Il la battrait. Elle serait malheureuse toute sa vie. Méahild secoua la tête, à la fois heureuse et abasourdie. Elle n’était pas une Sorcière, contrairement à ses proches. Elle était plutôt gentille et naïve et n’acceptait la noirceur des âmes des siens que parce qu’elle les aimait. Elle était même allée jusqu’à renier les convictions de son peuple pour partager les idéaux de son clan. Elle était loin de se douter qu’elle contribuait à la ruine de sa famille.

« Bien. Je … Je ne sais pas comment … » Méahild tendit l’habitacle au Génie, dans un petit sourire timide. « Je … C’est tellement étrange. J’ai hâte de voir mes vœux s’exaucer. » Caliel récupéra son bien sans un mot. Il n’avait pas vraiment agi avec honnêteté. Il avait laissé tomber son médaillon sur la route de cette jeune femme pour qu’elle le trouve. Il savait qu’elle demanderait vite à ce que ses trois vœux soient réalisés. Il s’était douté qu’elle ne comprendrait pas l’importance de ses souhaits et la contrepartie qui en découlerait. Elle avait été une cible facile. Le Génie aurait presque pu ressentir une pointe de remord face à l’éclat bienheureux et satisfait qui brillait dans ses yeux. Presque. Il se fichait trop des sentiments d’autrui pour ressentir la plus petite once de pitié pour la femme dont il avait saccagé la vie, par caprice, pour suivre les bonnes directives des Djinns les plus puissants. Sans répondre au revoir de la jeune femme, il s’éclipsa. « Tout va bien, Caliel ? » s’enquit tout bas la petite Hatsumomo, sans vraiment porter intérêt à la réponse. Elle feuilletait un gros ouvrage au coin du feu. « Hum. » répondit-il simplement. « Comment ça s’est passé ? » enchaîna Aerith, qui avait rejoint le salon en entendant, au bruit, qu’il était de retour. « Pour elle ou pour moi ? » - « A ton avis ? » Il haussa légèrement les épaules. « Je suppose qu’il y aura des légendes sur moi, si jamais ses gamins restants parviennent à se faire une descendance. Cette famille-là va chercher à détruire tous les Génies qu’elle croisera, à moins qu’elle ne préfère les fuir comme la peste. » L’un dans l’autre, cela ne lui faisait ni chaud ni froid. A présent, il allait chercher une nouvelle proie.

930 mots. Je prends 1 point d'agilité et + 1 pour Sympan :)
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Dim 17 Juil 2016, 23:12

La jeune femme était généralement du genre discrète. Presque invisible. Se mêlant rarement réellement aux autres, elle observait. Elle passait son temps à ça. Sauf aujourd'hui. Maintenant, les enjeux étaient tout autre. Et elle ne pouvait rester sur la touche, comme il lui arrivait si souvent de le faire. Pas cette fois. Elle devait de s'impliquer et d'entrer dans la danse. Faire tout ce qui était en son pouvoir et en ses capacités pour soutenir Sympan, d'une façon ou d'une autre. Malheureusement pour elle, cette tâche n'allait pas être aisée. En effet, à trop rester en dehors du monde, à simplement jouer le rôle d'observatrice sans jamais vraiment interagir, ses pouvoirs et ses dons s'étaient étiolés, tout comme son esprit. C'était à peine si elle pouvait faire appel à eux à présent. Du coup, la tâche qui l'attendait serait beaucoup plus ardue que prévue, mais pas grave. Au moins, cela la sortirait un peu de son rythme quotidien et nonchalant. Mettre un peu de piment dans sa vie, la faire réagir et bouger.

Elle savait ce qu'elle devait faire. Trouver des Pro-Aetheri et leur proposer ses services, ses vœux qui devaient se retourner contre eux. Mettre hors d'état les partisans du camp adverse pour que la victoire soit ainsi beaucoup plus aisée. Tout ceci était beau. C'était des plans très élaborés et très brillants sur le papier ou dans les pensées. Mais ensuite, il fallait évidemment les mettre en action. Shéhé ne pouvait empêcher son esprit de partir un peu dans tous les sens. Incapable de réellement se fixer plus de quelques secondes, une minute au maximum, sur un sujet de réflexion. Son instinct, son essence de génie la poussait dans cette voie, à réaliser cette mission qu'on lui avait confié, à elle et aux autres membres de son peuple, sans qu'aucun ordre ne soit donné, qu'aucun mot ne soit dis ni aucune missive ou directive transmise. C'était ça la magie des faiseurs de vœux et la jeune femme se surprit même à s'étonner d'être encore capable de ressentir un tel impératif.

Assise sur le petit muret d'une fontaine au centre d'une place d'un petit village quelconque, elle laissait négligemment tremper ses doigts dans l'eau, son regard flânant sur les passants. Normalement, il n'y avait pas de risque à ce qu'elle se trompe et qu'elle prenne pour cible quelqu'un qui servirait le Dieu-Roi. Elle avait choisi une localité appartenant aux Réprouvés. Bon, il était toujours possible que parmi eux se trouvent des membres d'autres peuples, mais elle ne pouvait rien y faire. De toute façon, pour le moment, justement, elle ne faisait rien. Attendre, rêver. A peine faire attention à ce qui se passait autour d'elle, sur cette place. Elle n'était pas d'ici, les habitués et les habitants le savaient. Cependant, ils ne savaient pas qui elle était. Une femme étrange qui restait assise sur la margelle de la fontaine à jouer avec l'eau. Des fois, elle disparaissait sans que les gens ne fassent réellement attention à elle ni sans qu'ils sachent où qu'elle était partie. C'était à peine en fait, s'ils avaient remarqués jusqu'à présent, que quand elle n'était pas là, une broche en forme de croissant de lune reposait à l'endroit exact où elle était assise.

Puis finalement, alors justement qu'elle semblait avoir disparu, une jeune femme vint se désaltérer en pestant. Elle aurait visiblement préférer boire une bonne choppe de bière plutôt que de l'eau, mais malheureusement, elle n'avait pas réellement le temps de s'arrêter dans une taverne, si elle ne voulait pas une nouvelle fois arriver en retard à son boulot et donc une énième fois se mettre sur la tronche avec son patron. En même temps, quand on y réfléchissait bien, ça pouvait être une solution envisageable. Au moyen ça mettrait un peu de piment dans sa journée plus qu'ennuyeuse pour le moment. Elle se redressa et son regard fut attiré par quelque chose sur la pierre. Un objet qui reflétait les rayons du soleil. Elle fronça les sourcils et l'attrapa. Son émotion oscilla entre éclater de rire et grogner quand elle comprit ce que c'était. Une broche ? Ici ! Quel péquenot pouvait donc porter ce genre d'objet ? Assurément pas un Réprouvé. Enfin, elle ne l'espérait pas, parce que sinon, ce dernier devait réellement faire timoré avec un tel bijou sur lui. C'était peut être d'ailleurs pour cela qu'il l'avait abandonné ici.

A l'intérieur de son antre, de son habitacle, Shéhé flânait, comme toujours. Son chez elle était une oasis, un écrin de verdure et d'eau au milieu du désert. Il n'y avait pas de frontière et pourtant, elle ne pouvait aller plus loin que les bordures des végétaux. De toute façon, c'était amplement suffisant. Il lui arrivait déjà de se perdre dans cet espace qu'elle connaissait pourtant depuis de nombreuses années, alors qu'est ce que cela serait si on lui offrait un territoire plus vaste ? Certainement qu'on ne la retrouverait jamais. Heureusement qu'il y avait cette irrépréhensible sensation de claustrophobie qui finissait rapidement par s'installer et qui la forçait à regagner le monde extérieur. Ce fut d'ailleurs ce qu'elle fit quand elle sentit que quelqu'un avait pris en main l'objet. Peut être que finalement, elle pourrait faire quelque chose. Enfin, ça aurait pu être le cas si elle n'avait pas surprit la Sang-mêlée ! Celle-ci n'apprécia pas réellement d'ailleurs voir surgir quelqu'un à ses côtés comme ça. Et sa première réaction fut malheureusement de donner une torgnole avant de s'éloigner furieuse …. Fin de mission, abaissement du rideau. La génie n'avait que ses larmes pour pleurer … Encore aurait-il fallut qu'elle en soit capable.


Elle n'avait réussi à rien. Ou plutôt, tout ce qu'elle avait été capable de faire, c'était de s'octroyer des douleurs qu'elle ne pourrait apaiser. Elle ne le savait pas, mais elle avait échappé de peu à ce que son habitacle soit jeté aux rebuts. Oh, bien sur, elle aurait facilement pu le récupérer ensuite, mais ce n'était jamais agréable de sortir pour découvrir qu'il fallait astiquer son chez soi si l'on voulait qu'il retrouve une brillance et une couleur naturelle et non pas couvert de quelques immondices et autres substances que l'on ne préférait finalement pas identifier. Elle n'avait pas cela à faire. Mais elle n'était pas pour autant plus avancée dans son objectif. En réalité, c'était limite à peine si elle s'en souvenait. Elle savait qu'elle devait faire quelque chose. Ce qui n'était déjà pas mal, quand on y réfléchissait bien. Elle supposait que cela avait trait à sa race et aux événements qui bouleversaient actuellement le monde. Mais elle aurait été bien fâchée d'en dire plus. Son cas était vraiment devenu désespérée. Comment avait-elle put régresser à ce point là? D'accord, elle n'avait jamais été parmi les plus hauts au sein de son peuple. Mais elle était dans la moyenne, avant.

Tout ceci la tracassa un peu ... Jusqu'à ce qu'elle se souvienne qu'elle devait faire des voeux. Réaliser des souhaits et surtout les détourner. Mais pour cela, il fallait bien évidemment trouver quelqu'un qui le lui demande. Et on ne pouvait pas dire que jusqu'à présent, la méthode qu'elle avait employé ait réellement bien marché. C'était même plutôt le contraire. Pourtant, elle était bien trop lasse pour partir déambuler dans les rues. Ce petit muret sur lequel elle était assise était plutôt bien. Pourquoi le quitterait-elle? Au moins lui ne l'avait pas frappé. Malheureusement, il n'était que minéral. Si seulement il avait pu lui demander d'exaucer des voeux. Elle n'aurait plus eu à se tracasser pour mener à bien sa mission. Mais la vie aurait certainement été trop facile si ça avait été faisable. Il fallait donc qu'elle trouve une solution ... Si encore un autre génie avait été dans les parages. Même Papy, ça aurait pu l'aider. Seulement, elle était seule. Et ce n'était pas cette fois-ci qu'elle réussirait à réaliser quelque chose. Au moins, toute cette histoire avait eu le mérite de la sortir de sa léthargie habituelle. Lentement mais surement, elle recommençait à s'éveiller au monde qui l'entourait. Il ne restait plus qu'à continuer sur cette voie.[/i]

1 462 mots
1 point de magie + 1 point de force + 1 point d'intelligence + 1 point de charisme, le tout pour Shéhé (compagnon <0)
+ 1% Sympan
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Ven 22 Juil 2016, 14:58




D'un monde idyllique surgissait parfois un coeur maléfique. Enfermé dans son habitacle, Loziel attendait patiemment qu'un nouveau maître l'appelle. Et puis, le message de son peuple lui était parvenu. Selon les dires de Tobias, les Djinns des hautes sphères avaient suggéré d'une manière pour le moins appuyée de se jouer d'un individu aux croyances peu recommandables. Fidèle aux exigences de ses congénères, ce dernier avait déjà accompli son charmant forfait en toute discrétion et s'était donc mis en tête de confier une cible au brun, suffisamment importante pour qu'il puisse faire ses preuves. Remplir le rôle qui lui incombait ne l'enchantait guère, et pourtant, ce fut la perspective de rendre fière la seule créature dont il acceptait un semblant d'autorité qui réussit finalement à le convaincre. Étudiant chacun des détails du plan savamment orchestré par son acolyte avec une admiration non feinte, il avait attendu plusieurs jours avant de passer à l'action. Malgré ses quelques défaillances intellectuelles, il savait reconnaître une idée brillante, et il devait reconnaître que le blond excellait en la matière, maniant tous ses pions à la perfection. Trois étapes, trois vœux. « Du début à la fin, je t'observerais. Ne me déçois pas, Loziel. » De lui dépendait en grande partie la réussite de leur étonnante stratégie. L'échec ne lui était en aucun cas permis, comme toujours.

Le moment de passer à l'attaque approchait. Agir avec prudence ne lui vint même pas à l'esprit. Rien ne pouvait lui arriver. Son habitacle se retrouva comme par hasard sur le chemin de son prochain maître. Ou plus exactement, à l'intérieur même de sa chambre, pénétrant un endroit habituellement réservé à l'intimité des êtres. À dire vrai, son travail se retrouvait grandement facilité par les recherches de Tobias, et il louait en silence les méandres sournois de son imagination. Ce qu'il savait de l'homme qu'il lui faudrait plonger dans un état second se résumait en quelques mots : un redoutable guerrier choisi tout récemment pour mener l'offensive d'un groupe de soldats à l'encontre d'un temple érigé à la gloire de Sympan. Un tel acte ne se pardonnait pas, et les Génies n'étaient pas connus pour leur miséricorde. Cela faisait quelques heures que Loziel réfléchissait à un stratagème quelconque pour satisfaire au plus vite la demande de son congénère. Bien entendu, sa liberté lui tenait à coeur, et pourtant, de temps à autre, se laisser guider par un autre que soi se révélait curieusement agréable. C'était… Reposant, tout simplement. Une sensation qui n'étreindrait jamais son corps délaissé par le sommeil et par la vie. Sans doute cela expliquait-il pourquoi il acceptait cette forme de soumission. Quoi qu'il en soit, perché au bord de son sablier, il entendit clairement les gonds pivoter et s'empressa de s'engouffrer à l'intérieur, sachant qu'il ne tarderait pas à être trouvé.

Le guerrier claqua la porte et défit son armure, lentement, ne gardant qu'un confortable vêtement de coton. Sans même s'en rendre compte, il s'allongea sur l'habitacle et ferma les yeux avant de se redresser. Tournant l'étrange objet entre ses doigts, il sembla hésiter un instant. « Qu'est-ce que tu fais là, toi ? » Sans le moindre signe d'avertissement, le Génie s'échappa de sa prison dorée, se retrouvant debout face à sa victime. Éberlué, celui-ci recula précipitamment, se servant des draps pour protéger son corps, par pur réflexe. « Qui êtes-vous, et que faites-vous dans ma chambre ? » Un sourire narquois lui répondit avant que Loziel ne se lance dans les explications rituelles, s'assurant au passage de glisser une formule de son cru qui ne manquerait pas de faire son petit effet. Les yeux ronds comme des soucoupes, son interlocuteur le dévisageait, la bouche ouverte. « Vous voulez dire qu'un Aether vous a envoyé pour me récompenser parce que vous pouvez réaliser trois de mes voeux ? » Le mensonge était sûrement plaisant à entendre ; le visage du soldat se fendit d'un large sourire avant qu'il ne tente de prendre le Génie entre ses bras pour le remercier, tentative qui échoua lamentablement. « Je dois vérifier que vous dites vrai, et j'ai faim. Faites apparaître quelque chose de bon. » Sa méfiance n'avait rien de surprenant, et pourtant, il tomberait dans le panneau de la même manière que tous les autres. Obéissant sur le champ à cette demande peu courtoise, il se servit d'une magie qu'il maîtrisait encore à grand-peine pour qu'un alléchant gâteau prenne place sur la table de chevet.

Sans la moindre forme de politesse ou d'élégance, l'homme se rua sur la nourriture et le dévora avec une rapidité surprenante. Sur les lèvres de Loziel flottait un sourire amusé. Nul doute qu'il se laisserait prendre au piège, à présent. « Vous êtes vraiment un cadeau des dieux, alors. » Désigner un soldat d'une telle stupidité pour diriger une opération ressemblait à une farce, et pourtant, sa nomination ne faisait aucun doute. Pour l'avoir vu à l'oeuvre, Tobias l'avait assuré que sa cible faisait preuve d'une férocité sans égale, une fois qu'une arme lui tombait entre les doigts. Difficile à croire lorsqu'on le voyait se jeter sur un gâteau d'une manière aussi bestiale. « J'ai droit à un second vœu, n'est-ce pas ? » Son interlocuteur acquiesça, s'efforçant de ne pas trahir ses véritables intentions. La contrepartie, voilà quel était le véritable don des cieux. Et c'était à lui qu'on lui avait accordé. « Tout ce que vous désirez, vous pouvez l'obtenir. » S'essuyant la bouche d'un revers de la main qui correspondait en tous points à son attitude grossière, le guerrier s'avança jusqu'à une chaise de bois où il s'affala mollement, prenant sa tête entre ses mains, à la recherche d'un vœu suffisamment important pour qu'il représente l'un de ses désirs les plus chers. « Je voudrais revoir mon fils. » Relevant la tête, le visage plein d'espoir, il attendit qu'une merveille s'échappe du néant.

Alors, l'inattendu se produisit. Les traits de Loziel se déformèrent, comme s'il n'était qu'un dessin sur lequel un artiste venait de faire tomber un verre d'eau, balayant un travail durement accompli. Les cheveux noirs se mêlèrent entre eux pour se dévorer, ne laissant qu'une courte chevelure blonde apparaître. Des tâches de rousseur enfantines vinrent se loger sur les pommettes du Génie qui arborait désormais de petits yeux marron, poussant l'illusion jusqu'à faire disparaître le tatouage qui symbolisait son éternel fardeau. Son corps entier se transforma, passant de celui d'un adulte dans la force de l'âge à l'allure mince d'un bambin d'une dizaine d'années. « C'est ce que tu voulais, papa ? » Le brun n'ignorait pas l'étonnante puissance de telles paroles, pour les avoir entendu des milliers de fois lorsque le royaume des rêves l'autorisait à se reposer pour quelques heures, allégeant sa malédiction de cauchemars indicibles. Le regard terne de la brute s'illumina, et il se précipita vers ce qu'il croyait être sa progéniture, tombant à genoux pour le serrer dans ses bras. « Oh, Erwan. Tu m'as tellement manqué. » L'ignorance de sa cible sur les talents nombreux que possédaient les membres de son peuple arrangeait fortement le Génie qui s'amusait à tromper son monde en toute quiétude, allant même jusqu'à oublier Tobias qui se tapissait dans l'ombre pour juger de ses capacités. Avec un geste plein de tendresse, le père recula légèrement pour caresser la joue de son fils. Des larmes de joie luisaient au fond de ses prunelles cerclées de cernes profondes et noires. « J'aimerais dormir, à présent. Je ne trouve plus le sommeil depuis que tu es parti. Viens te coucher à côté de moi, et chante-moi une comptine, comme avant. » Tout en formulant sa demande, l'homme prit place sur le lit, ne prenant pas la peine de se couvrir. Son émerveillement balayait toute la fraîcheur de la pièce.

Loziel obéit docilement, se couchant à côté de celui qui croyait être son père. « Une seconde, papa. J'ai soif. » Se redressant, il fit mine d'attraper un verre qu'il sortit du vide, empli d'un liquide insoupçonnable. Après l'avoir porté à ses lèvres, il en but une longue gorgée, sachant que la potion n'agirait jamais sur lui. L'homme ne cessa de le regarder et tendit les doigts vers le récipient alors qu'il s'apprêtait à le reposer. « Attends, je veux boire, moi aussi. » Le gâteau qu'il avait mangé quelques instants plus tôt lui avait donné envie de descendre un pichet d'eau en entier, mais il se contenta de ce qui lui tendait le prétendu Erwan, buvant jusqu'à la dernière goutte un liquide qui signait un bien triste sort. Une fois qu'ils furent couchés, le Génie se mit à siffloter une berceuse. L'influence de son maître se dissipait peu à peu, s'évanouissant dans les airs comme l'esprit du soldat disparaissait dans les brumes du sommeil. Un sommeil dont il ne se réveillerait que dans plusieurs jours, lorsqu'il aurait été remplacé par un général trouvé à la dernière minute et aux compétences douteuses, qui ne serait autre que Lise, sa vicieuse congénère qui mènerait le bataillon à la mort sans hésiter. Songeur, le brun caressait les cheveux de sa victime avant d'être tiré de ses pensées par Tobias. « Bon travail. Je savais que je ne me trompais pas en te choisissant. » Une révélation pour le moins malicieuse que Loziel se devait d'éclaircir. S'apprêtant à poser une question, il s'interrompit brusquement, se sentant basculer en arrière. Lorsque la sensation cessa, il était de retour dans son habitacle. Prisonnier, une fois encore.



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