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 | Ōṇaṁaji [Test - Niveau III]

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Maximilien Eraël
~ Humain ~ Niveau III ~

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◈ Parchemins usagés : 2460
◈ YinYanisé(e) le : 18/09/2016
◈ Activité : Charpentier | rang II ; Ébéniste | rang II ; Soldat | rang II
Maximilien Eraël
Dim 31 Jan 2021, 16:34


Ōṇaṁaji

Maximilien avançait à travers le Madarah, se faufilant entre le monde présent, suivi de près par Antonija. Les yeux rivés sur son Protégé, L'Ange le suivait comme un phare dans la nuit, profitant du creux derrière lui causé par l'écart supplémentaire que les passants devaient faire en le croisant à cause de ses ailes, pour traverser les ruelles sans encombres. Elle n'avait pas pour habitude de se promener dans le marché couvert et craignait qu'à perdre le Kaahi elle y perde également son chemin. Il n'y avait aucun véritable moyen pour se repérer ici. Tout les stands étaient identiques. La seule chose qui pouvait éventuellement les différencier les uns des autres étaient que l'un vendait des épices quand l'autre faisait le commerce du cuir. Et même ainsi ce n'était pas gagné car ils avaient trouvés le moyen de s'organiser par quartier. Ainsi, si vous vouliez trouver un tanneur, il fallait vous enfoncer loin dans le marché, prendre une petite ruelle à peine visible entre deux vendeurs de luminaires, longer tout les cordonniers, continuer un peu jusqu'à arriver vers les tisserands, tourner à gauche dans un chemin se situant entre deux stands, et vous y êtes. Normalement. Car il avait semblé à l'Ange que ces "quartiers" existaient en doublons, sûrement pour faciliter les recherches. Ou peut-être étaient-ils juste passés deux fois devant. Elle n'en savait rien en fait. Y réfléchir lui en donnait presque le tournis. A pas trottant, la Wun se rapprocha de Maximilien pour continuer la marche à ses côtés, attirant l'œil de son Protégé. Après quelques secondes, elle brisa le silence. « Il y a du monde. C'est toujours comme ça ? » - « Pas tout à fait. Le Madarah est toujours actif et c'est aussi pour ça qu'il est étroitement surveillé. ». Avec les vagues successives et incessantes de commerçants et acheteurs, les transactions allaient vite, laissant régulièrement filtrer rien de forcément légal. Pire encore. C'est là où le monde affluait le plus que crimes en tout genre et tout autres délits étaient les plus aisés à commettre. En bref, le Madarah était un lieu brillant de vie, mais où planait toujours une ombre néfaste. « Mais aujourd'hui il y a plus d'affluence que d'habitude, c'est vrai. Ce soir est un soir particulier. Et c'est pour ça qu'on est là. ». L'Ange fixa le rouquin quelques secondes, intriguée. « Est-ce que tu as l'intention de m'en dire plus ou tu comptes me garder la surprise ? » fit-elle enfin remarquer, un sourire amusé se dessinant alors sur le visage de son vis-à-vis. « Non, bien sûr que je vais t'expliquer. » lui répondit-il en lui indiquant une direction du menton. Après un regard, elle s'y dirigea, devançant le Kaahi qui reprit. « Ce soir c'est la pleine Lune. » - « Et donc ? » - « Une minute. » l'intima-t-il d'un signe de main comme il s'arrêta à un stand aussi esthétique qu'il sentait bon. Les épices qui ornaient en pyramide ses étals extérieurs fascinaient l'Ange. Comment arrivaient-ils à les faire tenir ainsi sans aucun soutien magique ? Un regard à l'intérieur, et les couleurs qui parvinrent à son regard explosaient autant à son regard que les odeurs s'insinuaient vilement jusqu'à ses narines. « C'est pour le plat de ce soir ? » interrogea la Wun en posant un regard curieux sur les pochons que ramenait son Protégé en revenant à ses côtés. « Non, et je te conseille d'éviter de goûter quoi que ce soit d'ici. » fit-il amusé. « Pourquoi ça ? » - « C'est de l'encens. C'est fait pour être brûlé, par pour être mangé. » répondit-il un brin moqueur. Une moue sur le visage, la Gardienne ne dit rien avant de changer de sujet, peu contente que son Protégé profite de sa méconnaissance pour la prendre pour une idiote. « Sinon, tu n'as pas fini ton histoire. Qu'est-ce que c'est cette histoire de Pleine Lune ? ». Un mince sourire aux lèvres, comprenant la manipulation de sa Gardienne, Maximilien répondit malgré tout. « Tu te souviens de La Venue des Bilhelies ? » - « Évidemment. ». Les Écuyers de l'Aurore en avaient soufflés quelques un ce jour-là de par la prestation qu'ils y avaient effectués. « Tu m'apprendras à danser à moi aussi ? » lâcha-t-elle à ce souvenir, éveillant la surprise chez le Kaahi qui rétorqua dans un rire bref. « Il faut déjà que j'apprenne moi-même avant de pouvoir te l'apprendre à toi surtout. J'ai quelques années d'apprentissage de retard sous le coude je te rappelle. ». Puis un rictus rieur dessina ses lèvres en voyant la moue déçue de son Ange. « On dansera quand même, t'inquiètes pas va. » ajouta-t-il en s'arrêtant chez un couturier. « Ah oui ? » fit la Wun, prise d'un regain de bonne humeur tandis que le rouquin lui répondît d'un sourire comme il récupérât une épaisse pièce de tissue colorée. L'Ange n'eût pas le temps de voir de quoi il pût bien s'agir, le colis finissant sa course dans le sac de cuir emporté par Maximilien, en compagnie de l'encens. « Qu'est-ce que c'est ? » - « Des vêtements. » - « Tu songes à refaire ta garde-robe ? » - [color:af9e=006633]« Non, ça n'est pas tout à fait ça. ». Il marqua un temps avant de reprendre, comme il reprit son chemin, suite au regard interrogatif de l'Immaculée. « Je t'ai dis que ce soir c'était la pleine Lune. Plus exactement, c'est la première depuis la Venue des Bilhelies. » - « C'est si important que ça ? Et puis, c'est quoi le rapport avec les vêtements ? » - « J'y viens. Oui c'est important puisque c'est le début de l'Ōṇaṁaji. Les tenues, c'est pour ça. » - « L'Onamaji ? » répéta l'Ange difficilement en fronçant des sourcils. « La fête de la Renaissance, si tu préfères. » fit le rouquin devant les problèmes de prononciations d'Antonija. « Pourquoi la Renaissance ? » continua-t-elle son interrogation, curieuse. « Et bien, pour plusieurs raisons. Avec l'arrivée de Shatah', la terre est irriguée pour quelques temps, avivant pendant plusieurs semaines les rares fleurs qui ont tentées de planter leurs racines ici. Ça marque également le début d'une nouvelle année. Quelques changements s'opèrent aussi au sein du peuple. » - « Des changements ? ». Le Kaahi marqua un temps, puis posa ses iris smaragdines sur sa Gardienne. « Tu verras. ».

Dans l'entrée, Maximilien délaissa le sac à même le sol pour se défaire de ses chaussures, ses ailes s'ébrouant comme il passait une main rapide dans ses cheveux pour se défaire des particules d'eaux les couvrant. La pluie n'était plus aussi intense qu'au début de la saison, néanmoins, elle continuait d'arroser en fines gouttelettes la Cité et ses habitants. « Tu arrives à les utiliser ? demanda Antonija en fixant les appendices encombrantes de son Protégé. Il ne s'étonna pas de la question. Ce qui l'étonna c'est qu'elle ne la lui pose que maintenant, depuis le temps qu'elle était présente. « Pas pour voler. J'en ai grossièrement comprit le mécanisme mais y a rien de naturel quand je les utilises. ». En voyant l'interrogation sur le visage de son Ange, il développa dans un soupir. « Tu réfléchis pas quand tu tends le bras pour attraper le sac et que tu refermes la main sur l'anse. » commença-t-il en même temps qu'il effectuait le geste sur l'objet. « C'est pas le cas pour moi quand je bouge ces trucs. Le moindre mouvement d'aile que je dois faire, je le réfléchi avant, pendant et après. C'en est épuisant mentalement, t'imagines pas. Mais ça fait aussi que, quand je dois avoir des réactions rapide, je suis incapable de les solliciter correctement. » - « Oh. Je vois. ». Elle marqua un temps, les lèvres pincées, avant de lui sourire tendrement, ancrant son regard de jade dans celui du rouquin. « Alors je t'aiderai à ne plus avoir à y réfléchir, à rendre ça naturel. Et accessoirement à voler. Allons-y maintenant, ils doivent t'attendre. » conclut-elle en le devançant dans la maison. Un rictus se glissa sur les lèvres du Kaahi suite à ses mots. Ça l'étonnerait. Le temps avait dû s'arrêter pour eux et c'était à peine s'ils devaient l'avoir vu partir avec la présence des petits de Samira. « Pāṁ » fit pourtant la tête rousse d'Aurel en le voyant entrer dans la pièce, abandonnant le jouet de bois pour tendre les bras vers celui qu'il appelait avec un sourire rayonnant, Maximilien le réceptionnant à la place du sac. « Je suis rentré. ». Puis il se tourna vers Samira. « Merci encore d'être venue. Il n'y a pas eu de problème ? » - « Non. Comme d'habitude, dès qu'ils se sont trouvés ensemble ils ont commencé à vivre dans leur monde. Parfois j'aimerais y habiter, il a l'air bien serein et innocent. » fit-elle avec un demi-sourire en attrapant son propre enfant qui commençât a geindre, mécontent. Puis elle tendit la main. « Altaïr, tu viens ? » - « Tu as besoin d'aide pour quelque chose ? » - « Non, ne t'en fais pas. Par contre, quand j'aurai besoin, oui, je te ferai signe là. » ajouta-t-elle avec un sourire malin. Maximilien n'en douta pas une seconde. « Bon après-midi. » conclut-elle en tournant les talons avant d'être rejoint par Antonija qui l'accompagnât.

Récupérant une boîte en bois sombre cirée, Maximilien y rangea les pochons d'encens avant de sortir l'épaisse pièce d'étoffe. De son côté, assise avec les deux enfants, Antonija redressa la tête en voyant son Protégé débarquer, un tissu blanc, bien plus fin, entre les mains. Elle le dévisagea, interrogative. « J'ai fini par me douter que tu resterais assez longtemps pour être là aujourd'hui. J'ai fait faire ça pour toi du coup. ». L'Ange le détailla quelques secondes. « Pour moi ? » répéta-t-elle d'un air ravi. « Merci. » ajouta-t-elle avec un large sourire. Les démonstrations d'affections du rouquin se faisaient bien trop rare, hormis envers Aurel et Sharihzad, pour ne pas en profiter un tant soit peu. Ce que le Kaahi constata rapidement. Aussi un soupir lui échappa en même temps qu'il offrit le vêtement à sa Gardienne. « Je n'allais pas te laisser sans rien. Ça n'aurait pas été correct. » fit-il alors en justification. Elle s'en moquait. Il aurait parfaitement pu lui prendre une tenue déjà faite, ou ne pas s'en occuper et simplement lui dire qu'elle devait trouver une toilette particulière. Il ne l'avait pas fait. « Je vais le ranger. Merci encore d'avoir fait ça pour moi. » dit-elle en se saisissant du vêtement sans se départir de son sourire. À nouveau, Maximilien exhala un souffle avant de se tourner vers l'Ange qui s'éloignait déjà. « Hésite pas à dire si il y a besoin de retailler. » lâcha-t-il avant qu'elle ne disparaisse de son champ de vision. Le chant d'un oiseau attira son attention. Nebty. Étrangement cet oiseau était un véritable soutien. Sharihzad avait déjà commencé à tenter une fugue. Cette petite était intenable. Impossible de la lâcher plus de trente secondes du regard, c'était ahurissant. La saisissant sous les bras, mettant ainsi un terme à sa tentative d'évasion, il ajusta sa position de façon à user de son bras comme d'une assise pour la petite ailée. « J'espère que tu comptes arrêter ça un jour. » lui fit-il remarquer dans une fausse remontrance. Actuellement les risques étaient modérés. Elle ne marchait pas encore et à cause de ses ailes, elle traînait plus qu'elle ne rampait. Toutefois, ce serait une autre affaire si cette habitude venait à durer alors qu'elle aurait le plein usage de ses deux appendices.
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Maximilien Eraël
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Maximilien Eraël
Mar 02 Fév 2021, 15:43

Ōṇaṁaji
Avec peine et suite à une rude bataille, Maximilien fini d'habiller Sharihzad de son nouveau vêtement. À gigoter dans tous les sens, la petite lui donnait toujours bien du fil à retordre, et ce pour chacune des tâches impliquant un minimum de discipline, s'habiller se trouvant en tête de liste. Comme si faire avec ses ailes n'était pas déjà assez compliqué comme ça. Il avait au moins l'avantage de devoir lui aussi gérer ses propres appendices encombrants de la même manière et, ainsi, avait une bonne idée de la façon de faire afin d'éviter qu'elle ne l'ennuie trop dans l'affaire. La vélocité de l'enfant vaincue et les deux marmots à présent de blanc vêtus - pendant combien de temps ? Là était la question - il pouvait enfin s'occuper de son propre cas. S'étirant le dos, le Kaahi jeta un œil par la fenêtre et attarda son regard les nues colorées. Le ciel crépusculaire arborait une palette chaleureuse s'étendant du rouge sombre au jaune pâle, le tout ponctué d'épais nuages aussi cotonneux qu'ils pouvaient paraître volutes de centres. Ces derniers commençaient toutefois doucement à se faire moins nombreux, signe que Shatah' arrivait déjà bientôt à son terme. La saison s'était faite bien courte cette année. Une pensée lui traversa soudain l'esprit. Cela faisait longtemps qu'il n'avait pas prit ce temps. Rester là, face aux dunes, à observer l'astre solaire s'effacer ou, à l'inverse, apparaître derrière celles-ci dans un un éclat d'or et d'argent. « À quoi tu songes ? » demanda la voix d'Antonija derrière lui en le découvrant le regard perdu dans le lointain. Le rouquin se tourna vers elle après avoir récupéré la petite ailée, encore sur le lit, pour la poser au sol. « Je me disais juste que je devrais songer plus régulièrement à prendre le temps, comme avant. C'est apaisant. ». Depuis qu'il avait accepté d'ouvrir ses portes à ces opportunités qui lui étaient tombés dessus à la manière d'une avalanche, il avait l'impression de passer son temps à courir. Partout et tout le temps. Il détailla enfin la tenue de l'Ange. « C'était bon alors ? ». L'Ange baissa les yeux sur sa robe aussi immaculée que ses ailes qu'elle avait déployée et fit quelques pas sur le côté faisant virevolter les volants de sa toilette. « Hum hum. Je l'ai juste légèrement fait ajuster au niveau des bras et des épaules. Sinon c'était bon. » fit-elle en relevant ses iris de jade vers son Protégé, un sourire aux lèvres. « Toi ? » - « Oui. Il faut bien que je me débrouille seule parfois. » rétorqua-t-elle avec un faux air d'ironie avant de reprendre. « Je m'imaginais, en le prenant, découvrir une tenue à la mode Humaine cependant. » - « J'ai supposé que tu préférerais garder le style angélique. Non ? ». Elle sourit, ce qu'il supposa être une réponse affirmative. « Et toi ? Tu comptes rester comme ça et faire de la rébellion ? » fit-elle en désignant la tenue du rouquin inchangée d'un signe de tête. Maximilien eut un rictus amusé à la remarque. « Non, j'étais parti pour me changer aussi. » - « Oh, je te laisse alors. Je t'attends dans le salon. » rétorqua-t-elle en le dépassant toutefois. « Je prends Sharihzad avec moi. » conclut-elle en prenant la petite dans les bras avant de quitter la chambre.

La fille de Varaämar sur les genoux, Antonija jouait avec elle essayant par la même de l'aider à bouger ses petites ailes, sans pour autant la brusquer. Après tout, l'objectif était de lui faire comprendre et prendre conscience de ses deux appendices dorsaux, pas de la brusquer. Qui plus est, elles n'étaient pas encore tout à fait formée et elles allaient encore se développer jusqu'à son adolescence au moins ainsi que laisser le duvet faire place aux plumes. Aller plus vite que la musique, c'était prendre le risque de les atrophier et l'handicaper plus qu'autre chose, ce qui serait un véritable problème pour une enfant ne pouvait rétracter ses ailes. Les pas résonnant sur le carrelage de mosaïque coloré, elle tourna son visage en direction de Maximilien qui approchait, Aurel dans les bras. Un sourire étendit ses lèvres. Son regard se posa sur un nouveau détail. « Qu'est-ce que c'est ? » interrogea l'Ange en indiquant du menton quelques pièces de tissus ocres et dorés que le Kaahi portait sur son bras de libre, une chandelle entre les mains qu'il tenait hors de portée du garçonnet, celui-ci s'essayant avec toute la volonté dont il pouvait faire preuve de s'en saisir. « Des voiles pour les lanternes. Tu m'aides ? » - « Oui, bien sûr. ». Prenant Sharihzad sous les bras, elle la porta contre elle, attendant les consignes de son Protégé. « Je veux bien que tu prennes les voiles et que tu m'ouvres les lanternes pour que je les allume. ». La Wun approuva d'un signe de tête comme elle s'effectua, s'approchant du luminaire le plus proche. Usant de la flamme de la chandelle, Maximilien mit feu à la mèche de celle y étant déjà présente, laissant à la Vertueuse le soin de le refermer. « Et maintenant tu recouvres la lanterne d'un voile. » fit-il en posant un regard sur sa Gardienne, celle-ci se tournant également vers lui à l'interpellation. Alors elle prit une pièce de tissu des mains de Sharihzad qui s'en fût emparée, et le laissa retomber en volant sur la lumière. C'est une lueur tamisée qui enveloppa la pièce lorsque la lanterne disparue derrière son rideau semi-opaque, laissant planer le doute sur la temporalité dans laquelle ils se trouvaient. Ils auraient pu être en début de matinée que ça aurait été identique. « Il y a une raison à cacher la lumière ainsi ? » questionna Antonija un ton plus bas en s'approchant d'un autre luminaire. Maximilien sourit. « Oui. Pour tromper les mauvais esprits de la nuit et les faire s'évanouir dans les flammes de la lumière cachée. » commença-t-il en allumant la lanterne suivante, son regard plongé dans la lueur vacillante de la bougie. Un esprit en particulier lui venait en tête actuellement. Il avait prit ça pour un message personnel. Finalement, il avait fait fausse route, ce qui le préoccupait bien plus. « Maximilien ? ». Un air inquiet sur le visage, Antonija le fixait, le voile doré entre les mains. « Également pour éviter aux prières d'être déviées de leur chemin, et donc de parvenir plus facilement aux oreilles des Aetheri. » reprit-il sans explications qu'il savait attendues par sa Gardienne. Elle soupira, mais ne lutta pas, répondant plutôt à sa phrase. « Plus facilement ? » - « J'ai fini par me dire que certains d'entre eux avaient dû se lasser des demandes parfois insensées, ridicules sinon hypocrites qui leur étaient adressées au point qu'ils tendaient l'oreille uniquement quand ça leur chantait. » - « Fais attention, tes mots frôlent le blasphème. N'est-ce pas une Aether qui t'as donnée sa bénédiction ? ». Le rouquin soupira. Ça n'aurait pas été le cas il aurait simplement songé que les divins se contentaient seulement d'observer leurs fidèles comme un enfant sa collection de fourmis. « Ce n'est qu'une opinion, possiblement erronée. Je n'ai pas encore craché sur l'un d'eux à ce que je sache. ». A cette réplique, l'Ange soupira, consternée.

Un œil vigilent sur les enfants, Nebty et Ranginui à leurs côtés, Maximilien rempli minutieusement plusieurs coupelles avec l'encens qu'il avait acheté plus tôt jusqu'à vider complètement chacun des pochons. Sauf un. « Tu ne l'utilises pas celui-là ? » interrogea Antonija en constatant le dernier toujours plein. « Non. Celui-ci est un peu particulier et n'est pas vraiment fait pour être brûlé de cette façon. Je te montrerai. » répondit-il en rangeant la boite. « Mais plus tard. Pour le moment on a assez avec ça. » ajouta-t-il en ouvrant une petite boite ronde de métal argenté ciselée que l'Ange détailla avec un œil curieux. Lorsqu'il en découvrit le contenu, la Gardienne porta son regard sur le rouquin. « De la sauge ? ». Il approuva d'un signe de tête comme il réparti les feuilles séchés de la plante dans les bolets d'encens avant de refermer le récipient et le ranger également. Alors il se saisit du plateau sur lequel les coupelles étaient posées et commença à quitter la pièce. « Tu as besoin d'aide ? » - « Tu n'as qu'à en remettre un dans le brûleur de la pièce et veiller les petits pendant que je m'occupe des autres. ». L'Ange souris tendrement comme elle récupéra à deux mains un récipient de métal. La poudre terreuse à l'intérieur dégageait déjà une agréable odeur, sans même l'avoir mise à fumer, mais elle fut pourtant incapable de dire ce dont il pouvait bien s'agir. Les fragrances qui lui parvenait étaient si complexe qu'il lui fut bien impossible de mettre le doigt sur ne serait-ce qu'un début d'idée. Déposant délicatement la coupole métallique dans l'encensoir, l'Ange se tourna vers les deux enfants installés auprès des oiseaux, ces derniers subissant les affres de leurs jeux. Pourtant, l'ibis et le kagou ne disaient rien, repoussant seulement d'un léger coup de bec ou d'aile l'enfant devenant trop envahissant, les observant sinon d'un œil serein. Antonija resta là, à quelques pas, à observer silencieusement la scène qui se déroulait devant ses yeux jusqu'au retour de son Protégé. « Qu'est-ce que c'est ? Ça sent bon. » demanda-t-elle en indiquant l'encensoir. « Du bois de oud. » - « Du bois de... Mais c'est pas un instrument de musique ça ? » rétorqua la Wun, surprise. Maximilien laissa échapper un rire comme il mit à chauffer l'encens avant de refermer le brûleur. « Oui, aussi. Mais c'est surtout une essence qui sert pour la création d'encens. » répondit-il avec un rictus en se tournant vers elle. En même temps qu'il finissait ses explications, l'encens commençait déjà à s'échapper en volute de fumée à travers les pores de l'encensoir, libérant sa fragrance purificatrice.

Plongés dans la semi-obscurité des lanternes, enivrés par le parfum ambiant, et l'esprit somnolant alors que leur organisme entamait déjà le processus de digestion à peine leur repas englouti, Maximilien emmena les enfants se coucher tandis qu'ils semblaient déjà plonger dans une léthargie profonde. A l'évidence, ils ne mettraient pas longtemps à s'endormir. Tant mieux. Mais quelque chose lui soufflait que le réveil serait bien matinal. Après une parole envers les dieux de la nuit, le Kaahi referma doucement la porte derrière lui, non sans un dernier regard sur les deux bambins, puis se tourna vers Antonija qui se tenait à quelques pas de lui. « Je croyais qu'ils s'étaient lassés d'écouter nos suppliques ? » ironisa-t-elle après une seconde de silence. Un rictus se dessina à la commissure des lèvres du rouquin. « Possiblement. Ça ne veut pas dire pour autant que je dois faire subir mes convictions à des enfants encore dans l'innocence du monde qui les entours. ». Qui plus est, actuellement, cet appel était plus que nécessaire. S'ils avaient été nombreux à les avoir vu, rien ne garantissait que les enfants ait également pu subir leur présence. Hors, il refusait qu'un mal quelconque parasite les Rêves de ses enfants. « Je ne t'empêcherais pas non plus de les invoquer si tu le désire. Je n'ai pas ce droit ni ce pouvoir. Et après tout, cette nuit est l'occasion tant de se faire pardonner que de souhaiter. ».
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Mots 1917


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Maximilien Eraël
Ven 12 Fév 2021, 22:34

Ōṇaṁaji

Les premières lueurs de l'aube flirtaient à peine avec les grains blancs du sable fin du Désert que Maximilien allait d'un encensoir à un autre pour en vérifier l'état de combustion et récupérer les cendres de ces derniers qui finirent dans une petite boîte de métal argenté. Un gémissement plaintif, rapidement suivit d'un second, lui fit cependant rapidement abandonner toute tâche dans laquelle il s'était engagé. Délaissant les récipients qu'il tenait en mains pour rejoindre la chambre d'où ils provenaient, à peine poussa-t-il la porte que les plaintes cessèrent. Là, il trouva les deux enfants qui se furent réveillés mutuellement, chacun quémandant l'attention de leur parent. Le Kaahi commença par rejoindre Aurel qui lui tendait les bras avec un air exagérément malheureux. Il était le plus calme des deux en journée, mais il savait qu'il était le plus matinal également et qu'il était toujours le premier à se réveiller. « Tu pourrais faire un effort pour ta sœur tout de même et éviter de réveiller tout le quartier tant qu'elle dort encore. » le réprimanda-t-il faussement avant de se tourner vers Sharihzad toute aussi désespérée, les yeux encore brillant des rêves de la nuit. Un soupir amusé échappa au rouquin. Quels comédiens. « On va manger ? » fit-il comme la petite ailée s'accrocha à son bras. C'était une question rhétorique. Il était bien hors de question que ces enfants fassent l'impasse sur leur petit-déjeuner. Ils auraient fait un véritable scandale si quelqu'un avait osé leur faire pareil coup.

Dans la cuisine, tandis qu'il se trouvait à se battre avec la gourmandise des deux marmots, Maximilien releva la tête en voyant apparaître Antonija du coin de l'œil dans la pièce. « Bien reposée ? ». À la question, aussi simple fut-elle, l'Ange se pinça les lèvres. « Tu aurais dû me réveiller. » répondit-elle plutôt entre contrariété et confusion. Elle avait comprit qu'il eût s'agit d'une nuit de veille. Elle n'y était cependant pas habituée. Entre les ténèbres extérieure de Cleophée, la douce lueur apaisante des chandelles, l'odeur enivrante de l'encens, elle n'avait su résister et son esprit avait sombré. Aussi, malgré la remarque, son Protégé nia de la tête avant de reporter son attention vers les enfants. « Cette nuit était consacrée aux Ætheri. Interagir avec eux, être attentif à leur signe ou simplement se dévouer à eux pour éloigner les mauvais sorts. Tu ne penses pas qu'il serait donc idiot de sortir quelqu'un des bras d'Harabella ? ». L'Ange hocha la tête. Vu comme ça. « Et puis, quelques heures de sommeil ne sont pas mauvaises à prendre, crois-moi. » ajouta-t-il avec un sourire en coin. « Comment ça ? » l'interrogea-t-elle tandis qu'elle prît place à ses côtés après s'être saisit d'une orange. « Je t'expliquerai au fil de la journée, ce sera plus simple. ». Car si la Wun avait trouvé la ville agitée la veille, ce n'était rien en comparaison de ce qu'elle verrait aujourd'hui.

A l'extérieur, Antonija tendit une main devant elle, paume vers le ciel. « Il ne pleut déjà presque plus. ». Maximilien leva le visage au ciel. C'était vrai. Les toiles risqueraient de servir plus à protéger du soleil que de la pluie à ce rythme. « Qu'est-ce-qu'on va faire ? » demanda la Wun tandis qu'ils reprirent la marche. « J'ai quelqu'un à voir rapidement. » répondit le rouquin. Puis, approchant de l'entrée d'Utopia, il intima sa Gardienne de l'attendre comme il y rejoint une personne stationnée aux portes. « Bonjour Malika. » salua-t-il la soldate. « Oh, bonjour Max. Et bonjour petit bout. » répondit-elle aux deux rouquins, minaudant en s'adressant au garçonnet avec un large sourire, avant de retrouver son sérieux en faisant de nouveau face à son pair. Il avait d'ailleurs bataillé avec les membres de sa garnison pour qu'il soit vu comme leur égal, juste "Maximilien", et pas en tant que Del Haftavân. Il avait bien remarqué le regard et la posture des gens, si différente fonction du nom qu'ils lui attribuaient. Au sein de la garnison, il ne voulait pas être plus différent que n'importe quel autre Soldat. Il n'y avait aucune raison qu'il le soit. « Je m'attendais pas à te voir. Je pensais que tu étais occupé à préparer l'Ōṇaṁaji. » reprit la Soldate. « Et moi je pensais que tu te préparerais pour ce soir. ». Elle sourit. « Je passe mon tour pour cette fois. La milice a besoin d'aide, il se passe des choses étranges et les supérieurs ne veulent pas prendre de risques inutiles. » - « Comment ça ? » l'interrogea l'Obstiné en fronçant des sourcils. S'il était bien venu prendre des nouvelles, il ne s'attendait pas à ça. Habituellement Shata' était une période plutôt calme. La pluie et la fraîcheur qu'elle apportait apaisait étrangement les esprits. « Plus tard. Aujourd'hui tu n'es pas de service. Profites de la fête plutôt. Ce n'est pas n'importe quel jour après tout. » - « C'est toi qui vois. » rétorqua le rouquin en tournant les talons pour retrouver Antonija. L'Ange interrogea alors son Protégé du regard. « Rien d'important. - Pour l'instant du moins. - Retournons-y. ».

Sur un tapis qu'elle avait empruntée le temps de la journée, Antonija était entourée de jeunes enfants allant du nourrisson accompagné généralement de leur mère ou de leur père, sinon les deux, au petit se découvrant baroudeur ayant le droit à un peu plus d'indépendance. Le temps de la journée, elle s'était proposée et improvisée nounou de ces bambins, aidée malgré tout - car occuper et surveiller tout ces enfants n'avait rien d'une sinécure - par les mères de ces marmots. Jetant des regards réguliers sur la place, elle observait l'activité qui y avait court. En son centre, d'immenses fétus de pailles y était installés, lesquels étaient protégés de l'humidité par une toile tirée. En même temps qu'elle rattrapait un Enfant des Cieux qui s'essayait à prendre la fuite - était-ce une particularité des enfants de Väaramar que de toujours vouloir échapper au regard de leurs aînés ? - l'œil de la Vertueuse fut attiré par un point brillant. S'attardant dessus, elle y découvrit une myriade de petites boîtes de métal poli. « Qu'est-ce que c'est ? J'ai vu la même chez Maximilien ce matin. » demanda-t-elle à un l'une des femmes en sa compagnie. Celle-ci suivi le regard de l'Immaculée, un sourire glissant sur ses lèvres en découvrant ce qui l'intriguait. « C'est normal que vous l'ayez vu chez Del Haftavân Eraël. Les cendres des Kaahi accomplis accompagneront celles des flammes de l'Hōlidrī. » - « Les Kaahi accomplis ? » - « Comme l'Ōṇaṁaji célèbre la nouvelle année et le renouvellement des ressources grâce aux pluies des Bilhelies, il est la célébration des Kaaiji en devenir et fait la transition vers leur nouveau statut. De nouveaux hommes et de nouvelles femmes, et le renouvellement d'une génération. » conclut-elle, faisant écho au début de son ses explications. Alors Antonija porta son attention sur son Protégé qui s'affairait à installer une épaisse toile protectrice en compagnie des siens sur la bordure extérieure de la place. Elle comprenait bien mieux certaines de ses réactions devant ses questions. Il était temps. Elle avait fini par intégrer et comprendre que la reconnaissance des autres peuplades ou même la bénédiction des dieux, aussi importante puisse-telle être, était le cadet de ses soucis. Ne comptait avant tout que celle des siens. Les autres pouvaient-ils l'honorer ou, à l'inverse le haïr, s'en moquerait-il. Serait-il cependant incapable de supporter la haine de son peuple et elle n'imaginait pas les efforts conséquents qu'il avait dû faire pour se faire accepter avec ses ailes. Probablement son investissement auprès d'Utopia et de sa milice ou même son apprentissage des ailes avaient été différents moyens d'y parvenir.

Maximilien s'étira le dos en se redressant après une énième toile installée. Au moins il n'avait pas à se plaindre du temps, parfait pour ce genre de tâche. Il ne pleuvait pas averse. Il ne faisait pas non plus une température caniculaire. C'était un parfait entre-deux. La fin de la saison offrait une fine pluie agréable qui adoucissait la température ambiante et rafraîchissait les corps en sueur. Un bruit sourd résonna à ses oreilles derrière lui, celui d'un large tapis aux vives couleurs carminées, ocres et pourpres qui prenait place au sol sous l'une des tentures. Plus loin, son regard tomba sur des enfants s'amusant à dessiner le sol de larges rosaces colorées avec quelques pots de pigments probablement chapardés en douce. Un rictus aux lèvres, il les voyait déjà déguerpir en vitesse lorsque l'on rendrait compte de leur ouvrage, qui en soit n'avait rien de méchant, mais usait d'une matière qui ne pouvait être perdue. Il ne serait pas celui-là. À leur âge il aurait fait exactement pareil. Finalement son regard se posa sur Antonija, elle-même le dévisageant avec un air trop sérieux pour l'événement en court. Le rouquin fit alors signe à ses comparses qu'il devait les abandonner pour l'instant avant de rejoindre un groupe installé sous l'une des tonnelles. « Je vous emprunte ça. » leur fit-il en se saisissant d'une large vasque d'argile remplie de roses et de jasmins. Enfin il rejoint sa Gardienne, celle-ci le suivant du regard. « Je me joins à vous. » dit-il à l'attention des personnes déjà présente tandis que le Kaahi s'installait aux côtés de son Ange. « C'est pour quoi ça ? » demanda-t-elle en fixant les fleurs, les nombreux enfants semblant étonnement intrigués également par les multiples couleurs présentent dans la vasque. « Pour faire des guirlandes. » expliqua un autre parent en pointant de l'index les guirlandes susdites déjà existantes avant de se mettre à son tour à la tâche. Antonija suivi la direction du regard avant de répondre. « Oh ! C'est joli ! Mais il n'y a pas que des fleurs. Je me trompe ? » ajouta-t-elle en penchant légèrement la tête sur le côté. « Non, c'est vrai. Certaines sont faites de rubans de tissus. La grande majorité même. » répondit Maximilien en glissant un pétale de rose dans sa coiffure. Ce n'était pas comme si le Désert était l'endroit le plus propice au développement des plantes. Amusant un enfant, l'Ange posa un œil curieux sur chaque élément constitutif du décor qui s'installait petit à petit. Les tentures étaient presque toutes installées, mettant à l'abri les épais tapis sur lesquels étaient pour l'instant disposés les plus petits éléments. Les bandes de tissus - plus ou moins longues, plus ou moins larges - et les fleurs, éparses, liées ou dans quelques récipients. Des coussins étaient dispersés sous l'abri des toiles et un fumé épicé commençait à se faire sentir dans l'air, mêlant senteurs salés et sucrés. Enfin son regard se posa sur une jeune fille qui allait d'une maison à l'autre, un large plateau en main, un second sur la tête tenu en équilibre par un procédé étrange grâce à un linge, sur lesquels étaient disposés d'étranges sculptures en forme de plume. « Ce sont des dīwaa. » fit Maximilien en captant l'attention de sa Gardienne et anticipant sa question. « Des bougies parfumées. ». Une pensée traversa l'esprit de l'Immaculée suite à ces mots. Le temps de l'Ōṇaṁaji, la nuit semblait totalement effacée. Il restait toujours une lumière pour effacer l'obscurité terrifiante des Ténèbres.
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Maximilien Eraël
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Maximilien Eraël
Jeu 18 Fév 2021, 17:02


Ōṇaṁaji

Un œil posé sur le soleil déclinant, Maximilien avançait à travers la ville s'affairant, à l'égal de quelques autres, à allumer les dīwaa disposées plus tôt aux fenêtres des habitations. Au fur et à mesure de leur avancée, et comme les mèches de cotons s'embrasaient à leur passage, Utopia s'éclairait de milles et une lueurs réconfortantes, le tout semblant tel une myriade de petites étoiles tombées du Ciel pour se poser délicatement sur la cité et l'embellir de leur éclat. Le rouquin s'arrêta un instant, levant le nez au ciel. Les premières nitescences nocturnes faisaient leur apparition, la pâleur des rayons de Phoebe et de ses astres l'accompagnant se battant pour prendre la place de la lumière incandescente de Jeriel. Ce soir les regards ne seront cependant pas tournés vers sa magnificence. Se remettant à sa tâche, le Kaahi fini en mettant feu aux bougies de sa propre demeure alors bien calme depuis qu'elle fût abandonnée ce matin-même. Un sourire glissa à la commissure de ses lèvres. Sa mission à présent terminée, il rejoint Antonija et les enfants sous l'une des tentes qu'ils avaient déjà envahis, les fines gouttelettes de pluies persistant encore à hydrater Utopia et le Désert résonnant en doux clapotis sur la toile au-dessus de leurs têtes. « Je t'embête pas à te demander de les surveiller ? » demanda-t-il à la Vertueuse en prenant Sharihzad sur ses genoux lorsqu'il se fût installé. « Non bien sûr. Je vois bien que cet événement demande de la préparation et autant de main-d'œuvre. Et pour ça je suis bien plus utile à veiller sur les enfants pour vous libérer et vous faciliter la tâche qu'à trainer dans les pattes de chacun à demander quoi faire pour aider et vous ennuyer plus qu'autre chose. » le rassura-t-elle avec un sourire et un regard apaisant avant de reporter son attention sur Aurel et l'occuper d'un enchantement pétillant et plein de couleurs. « Tu as sûrement raison. » répondit le rouquin avec un sourire en faisant jouer des ailes la petite ailée, son regard attiré par l'éclat provenant d'entre les mains de l'Ange. « Qu'est-ce que c'est ? » l'interrogea-t-il sans quitter le sortilège des yeux qui s'apparentait à un feu d'artifice miniature. La Gardienne se tourna vers son Protégé avant de suivre son regard. « Oh ! Ça ? Juste du spectacles. » répondit-elle avec un mince sourire. Maximilien sut alors qu'il venait de toucher une corde sensible, ce qui était plutôt rare chez elle. Mais il connaissait trop bien cette expression pour ne pas le deviner avant même les explications. « C'est un Magicien qui m'a apprît ça. Ça doit être un des premiers sorts autre que la magie angélique que j'ai appris d'ailleurs. » ajouta-t-elle tandis que les explosions se faisaient papillons. « Ça rassérénait Eda et elle pouvait s'endormir comme ça. ». Eda, sa sœur. Jumelle et pourtant, du portrait que Maximilien s'en était fait d'après ce qu'Antonija lui avait dit, si différente. « Seulement elle ? ». Cette question lui avait échappé. Mais elle était sincère. Il n'y avait aucune raison pour qu'elle soit épargnée de la tragédie qu'avaient subit son peuple et pas sa sœur. Encore moins avec son pouvoir d'Empathie. C'est donc avec un sourire empli d'une triste mélancolie qu'elle lui répondit. Le Kaahi exhala un souffle. Puis il passa un bras autour des épaules de l'Ange pour la rapprocher de lui, celle-ci ouvrant de grands yeux surprit face à ce geste inattendu, et l'embrasser tendrement sur le sommet du crâne. « Excuse-moi. ». Il connaissait son ressenti. Lui-même n'aimait pas que l'on vienne réveiller ses blessures passées. Il aurait dû mettre fin à la conversation dès qu'il avait remarqué qu'il empiétait sur un sujet compliqué pour sa Gardienne. « Ce n'est rien, ne t'en fais pas. » répondit-elle doucement, en profitant de l'étreinte chaleureuse. « Dis-moi plutôt, c'est quand que tu officialises la chose ? » continua-t-elle avec plus d'entrain. « La chose ? ». Le rouquin la dévisagea, dans l'incompréhension. « Hum hum. On m'a expliqué pour l'élévation de certains d'entre vous. Comment elle avait dit déjà ? Hum... Ah si ! Le renouvellement d'une génération. » s'expliqua-t-elle avec un air théâtral. « Je vois. » rétorqua alors Maximilien, un rictus se formant à la commissure de ses lèvres, comprenant où elle voulait en venir. « Si tu tiens jusqu'à demain, alors tu devrais pouvoir y assister. » répondit-il moqueur, faisant écho à la nuit précédente qu'elle ne sût veiller. Celle-ci répliqua par une moue faussement courroucée avant de sourire, amusée, tandis qu'elle portait un œil sur la bruyante assemblée. La musique résonnait déjà dans l'air et certains ne se privaient pas d'exhiber la façon dont le son se répercutait dans leur chaire et dans leurs âmes. Les plats mêlant tant spécialités locales que recettes familiales - surtout celles-ci d'ailleurs - réhaussaient en couleurs les tapis déjà éclatant.  Entre deux bouchées, ou deux gorgées, les discussions allaient bon train au rythme des rires, des chants improvisés entre amis et des sourires, s'interpellant parfois d'une tente à une autre. Les bras d'Antonija se serrèrent sur Aurel, le pressant légèrement contre elle, tandis qu'un tendre sourire dessina son visage. La fête pouvait être fatigante car laissant peu de répit aux Enfants de Sympan, elle n'en restait pas moins un moment festif dont chacun profitait pleinement. Alors elle se leva, décidée à se mêler à cette fête comme elle le pourrait. « Tu viens ? » fit-elle à l'attention de Maximilien en lui tendant sa main de libre, la seconde portant le garçonnet. « Où ça ? » répliqua le rouquin surprit en haussant un sourcil. « Danser bien sûr ! C'est bien toi qui a dit que nous allions danser ce soir. » répondit la Wun comme si ça tombait sous le sens. En effet il l'avait dit. Il n'avait cependant pas imaginé qu'elle était si pressée de s'y mettre. « Où est passé ta tempérance dans tout ça ? » ironisa-t-il donc. Car lui ne l'était pas tant, pressé. Le peuple Humain était un peuple aussi dansant qu'il était guerrier et, pourtant, il n'avait jamais réellement couru après cet art. Un problème d'origine possiblement, c'était du moins l'explication la plus probable qu'il y avait trouvé. La danse avait prit une importance moindre chez lui. A nouvelles conditions de vie, nouvelles préoccupations. Et si Malika lui avait apportée son soutien pour ce jour - et les autres événements requérant quelques talents en danse, car il ne pouvait rester ignorant indéfiniment - il était encore loin d'avoir un niveau acceptable. « Et toi alors ? Je ne te connaissais pas si mesuré. » répliqua-t-elle en arquant un sourcil avant d'échanger un sourire amusé avec son Protégé.


Le silence qui vibra soudainement dans l'air, causé par l'arrêt net du jeu des musiciens, apporta par la même un calme étonnant au sein de la place colorée comme il coupa court à l'élan dansant dans lequel s'était jeté Antonija, le même dans lequel elle cherchait à embarquer Maximilien. Toutefois, ce soupir ne dura pas longtemps. Juste assez pour requérir l'attention de tous sans pour autant mettre un terme à l'engouement de la soirée à peine débutée. Un nouveau rythme envahit l'espace, invitant les Devâdarys, jusque là patientant tranquillement au-milieu de leurs pairs, à se redresser et prendre place autour du feu encore éteint et protégé de l'humidité. Seul les rayons lunaires éclairaient leurs amples vêtements d'argent, accentuant la clarté de leurs tenues et leur offrant un aspect irisé. Dans un même mouvement, ils se saisirent de l'épaisse toile couvrant le bûcher et la retirèrent lestement, donnant l'impression du battement d'aile d'un oiseau. Et c'est derrière l'ombre de cette aile que la lumière vive d'une flamme apparue. Deux, pour être exact. Une pour chaque torche, chacune tenue par un danseur et une danseuse qui rejoignirent le groupe dans une gestuelle aussi belle et sensuelle qu'elle était dangereuse et tonique, dansant et valsant ensemble avec leur flammes respectives. Leurs tenues d'or brillaient de mille feux sous les réverbérations ardentes des flambeaux. « Des Devâdasin. » souffla Maximilien à son Ange, qui se fût rassise entre temps, en la voyant le regard rivé sur le couple et un air fasciné sur le visage. C'était vrai. Elle était captivée par ces derniers et les voir se mouvoir avec autant de prestance, d'agilité et d'élégance lui coupait le souffle d'émerveillement. « Les Devâdasin sont si beaux à voir. » fit-elle alors sans détacher son regard du duo. Elle n'avait pas tort. Et c'était bien pour cela qu'il était toujours un honneur d'être nommé comme tel comme ils étaient peu à l'être. Chez ces personnes, la musique coulait comme le sang dans les veines et la danse était le cœur où pulsait toutes les sensations que le danseur éprouvait au rythme des instruments et des chants. Les iris smaragdines du Kaahi se tournèrent néanmoins vers les autres Devâdarys, leurs habits virevoltants et volants au vent à chacun des pas qu'ils effectuaient, comme si le tissu lui-même eut été fait d'une matière trop légère pour subir la gravité de ce monde. Un jour, le couple avait été comme eux avant de resplendir comme ils le faisaient aujourd'hui. Tels les deux reflets l'un de l'autre, le duo se positionna de part et d'autre du brasier à venir. Puis, dans un même mouvement aérien, le duo se délesta de son flambeau respectif pour le lancer au centre du tas de fétus et de planches. Antonija fut alors prise d'un sursaut de surprise tandis que la paille prît rapidement feu dans un grondement ardent, lequel fut suivi du crépitement rugissant des brindilles et du bois sec qui s'embrasait, l'ensemble libérant un souffle chaud épais dans un large périmètre autour du Grand Feu. Fixant pendant de longues seconde le brasier face à elle avant de sourire, l'Ange laissa enfin échapper un commentaire. « C'est stupéfiant. » - « L'Hōlidrī est comme un compteur. L'Ōṇaṁaji se poursuit en suivant sa vitalité. » expliqua Maximilien en réponse à la réaction de l'Ange comme il saisit un plat qui lui fût tendu avant de remercier la personne. « L'Holidri. Le feu c'est ça ? » demanda la Vertueuse. Le Kaahi approuva d'un signe de tête. « Est-ce que ça veut dire que si le brasier dure deux jours, la fête durera autant ? » continua-t-elle a le questionner en ouvrant de grands yeux. Un rire échappa au rouquin. « C'est l'idée, mais il n'est pas fait pour durer autant. En général ça tient jusqu'à la matinée, à peu de choses près. Ce qui est déjà amplement suffisant ! » ajouta-t-il avec un rire bref. A minima du moins. Le voir s'éteindre en plein milieu de la nuit n'était jamais bonne augure, du moins, dans l'imaginaire collectif. Suite à ces détails, l'Ange reporta son regard sur la valse des danseurs, raffermissant un peu plus encore sa prise sur Aurel, un sourire tendre sur glissant sur son visage tandis qu'elle posât un œil égal sur Sharihzad avant de lever les yeux vers son Protégé. « Eux ne verront probablement pas la nuit. » lui fit-elle alors qu'elle sentait Aurel s'effondrer dans ses bras. Sharihzad n'était pas encore aussi épuisé que ne l'était son frère, mais elle n'allait pas tarder à l'être, ça se voyait à ses yeux. « Je ne sais pas comment ils font avec cette agitation. » ajouta-t-elle avec amusement. « L'avantage de l'enfance. » répondit Maximilien avec un sourire en posant à son tour un regard sur les deux enfants.
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Maximilien Eraël
Dim 21 Fév 2021, 18:33


Ōṇaṁaji

L'Aube pointait à peine au-dessus des dunes, éclairant le Désert d'une pâle mais néanmoins éclatante et brûlante chaleur sèche et étouffante malgré la fine pluie se débattant pour en arroser encore le sable de ses perles humides. Pourtant un air de musique et d'encens planait encore dans la cité, vestige de la nuit passée. L'ambiance festive était redescendue au rythme du feu ayant perdu en vivacité, toujours présente néanmoins. L'immense et imposant brasier n'était plus réduit qu'à un minuscule tas de cendre et de charbon de bois.  Un craquement se fit entendre : une planche en fin de combustion subissant le différentiel de température entre la chaleur qu'elle eût accumulée et l'environnement extérieur. Une fragrance douce et épicée commençait à embaumer les environs. Un mélange de fruits, de sucre, de cannelle et d'autres épices douces. Pendant que la majorité profitait de cet entre deux temps plus calme, accusant le contre-coup d'une longue nuit mouvementé précédée d'une journée bien agitée, ils étaient quelques uns à continuer à s'activer pour préparer la conclusion de cet événement, et le début d'un autre les concernant, eux, tout particulièrement. S'étirant la nuque, Maximilien répartissait les fleurs d'hibiscus séchées dans plusieurs théières. Puis il tourna son visage en direction de sa consœur à ses côtés qui sifflotait pendant la préparation des oranges à la cannelle dans sa robe nacrée. Il sourit. Elle avait probablement dépensée trois fois plus d'énergie que lui et elle donnait l'impression d'être aussi fraîche que si elle avait fait un sommeil complet. « Je suis curieux. C'est combien de temps pour arriver à ce genre de maîtrise de danse ? » l'interrogea-t-il. L'intéressée se tourna vers le rouquin. « Oh, je ne sais pas trop. À vrai dire, je n'ai pas vraiment comptée le temps passée. Et j'ai encore à m'améliorer, croyez-moi. » répondit-elle avec un sourire. « J'ai juste commencé très tôt et sus très tôt que c'était ça que je voulais faire. Ça m'a permis de ne pas trop me disperser dans mes activités et de rapidement me focaliser dessus. ». Un rire lui échappa alors que la mémoire lui fît revivre quelques souvenirs passés. « Pendant mon service militaire, j'ai fais soupiré quelques instructeurs. J'avais parfois tendance à remplacer certains exercices par des entraînements au Mâdary. Les pauvres, aujourd'hui je me rends compte que je leur ai causé bien de la peine. » - « On est tous un peu con quand on est jeune. » commenta Maximilien en retour un rictus aux lèvres. « Oui. » approuva la Devâdary avec amusement avant d'ajouter, rieuse. « Parfois ça ne change pas beaucoup avec le temps remarquez. ». Le rouquin marqua un temps, puis eu un sourire en coin. « C'est pas faux. ».

Antonija laissa échapper un bâillement. Elle était contente. Cette fois-ci elle s'était tenue éveillée toute la nuit durant. Toutefois, son esprit gagné par la fatigue, la moitié des informations lui échappait. C'était à peine si elle avait vu et entendu Maximilien s'éloigner. « Je ne sais pas comment vous faites pour encore trouver l'énergie d'être debout. C'est à peine si j'arrive à garder les deux yeux ouverts. » fit l'Ange avec un sourire épuisé à un quatuor s'improvisant conteurs auprès des quelques enfants encore ou déjà éveillés. « Le secret c'est justement de ne pas s'arrêter. À partir du moment où l'organisme commence à se mettre au repos c'est le début de la fin. » expliqua l'un d'eux à la Wun qui retroussât le nez. Elle doutât que ça entre réellement avec ses convictions propres cette façon de faire. Ses réflexions cessèrent au retour de son Protégé, un plateau entre les mains et posant à intervalles réguliers une théière sur les tapis. « Qu'est-ce que c'est ? » interrogea la Gardienne. « Un Karkandé un peu particulier. Ce sont des fleurs d'hibiscus blanches qui sont utilisés pour celui-ci. » - « Il y a une différence ? » - « Il est plus léger que celui qui se fait habituellement. » expliqua une autre en attrapant la théière pour remplir les verres déjà à disposition. « Oh ! D'accord. » répondit Antonija en observant le liquide effectivement relativement clair. « Tenez. Attention c'est chaud. » fit l'Humaine en tendant l'un des verres à la Vertueuse qui la remerciât d'un signe de tête avant de se tourner vers le centre de la place. Là elle observât un homme, genoux à terre et face au brasier. Il y versait doucement et assidûment le contenu des boîtes de métal, mêlant la cendre de l'encens et de la sauge s'y trouvant à celles de l'Hōlidrī. Comme le lui avait dit cette femme la veille. Puis elle pencha la tête sur le côté. « Est-ce qu'il s'agit de peintures ? » questionna-t-elle en voyant les bols à côté de l'homme desquels il lui semblât percevoir des couleurs. « Des pigments en poudre plus exactement. » - « Des pig-Ouch ! » s'exclama Antonija avec une grimace en éloignant vivement le verre de ses lèvres. « J'avais prévenue que c'était chaud. » se répéta l'Humaine en arquant un sourcil avant de tendre un nouveau verre à l'approche de Maximilien. « Del Haftavân. » - « Merci. ». Pourtant ce ne fut pas aux côtés des deux femmes qu'il s'installât. Il rejoint plutôt le fond de la tente où y avait été aménagé un couchage de fortune pour Sharihzad et Aurel qui dormaient encore à points fermés, à son étonnement, les deux enfants cernés mutuellement de Nebty et Ranginui les ayant rejoint au milieu de la nuit. « Est-ce que je peux te demander de veiller sur eux encore un peu ? » fit-il alors à l'attention de sa Gardienne, son regard caressant les bambins. « Bien sûr. Tu n'as pas besoin de le demander, tu le sais bien. ».


Terminant son thé, Maximilien leva le nez au ciel qui s'éclaircissait à vue d'œil. Les nuages s'effaçaient de la même façon. Il ne s'étonnerait pas si d'ici la fin de journée, au lendemain à la limite, les pluies prenaient fin. Puis il reporta son attention sur la place bien plus active alors que la musique eût reprit de façon plus tonique et rythmée. Tout était prêt. Aussi se redressa-t-il pour quitter l'abri et rejoindre le monde présent. A son approche on lui tendit une large vasque de métal martelé. Antonija le suivi des yeux. « Qu'est-ce qu'il y a dans ces récipients ? Pourquoi tous n'en ont pas ? » demanda la Vertueuse à l'Humaine à ses côtés. « Ce sont les cendres de l'Hōlidrī auxquels ont été ajoutés les pigments. Du vert pour l'harmonie. De l'orange pour l'optimisme. Du bleu pour la vitalité. Et du rouge pour la joie et l'amour. Ils sont tous distribués à tous les futurs Kaaiji. » répondit-elle. « Pour quoi faire ? » continua la Wun en fronçant des sourcils, la réponse lui ayant été fourni n'ayant fait qu'attirer que plus d'interrogations. Un sourire étira les lèvres de l'Humaine comme elle posa son regard sur la Vertueuse. « Vous allez voir. C'est encore mieux que des explications. ». Cette fois ce fut l'Ange qui dévisageât sa voisine, intriguée, avant de porter son attention sur les enfants derrière elle alors qu'ils se manifestèrent enfin. Maximilien également se détournât de son environnement proche pour porter son regard en direction de la tente d'où provenait les gémissements d'Aurel et Sharihzad. Puis, après un soupir et tandis qu'il vît Antonija déjà à leurs côtés, son esprit revînt sur la place. Il posât alors ses iris sur la Devâdary avec qui il eût l'occasion de discuter plus tôt. Celle-ci, une vasque en main également, prît une longue inspiration, puis commençât à effectuer quelques pas rythmées sur le tempo de la musique, faisant tournoyer sa robe autour d'elle. Elle fût rapidement suivie du reste du groupe en possession des cendres, Maximilien tentant de suivre l'experte tant bien que mal, puis d'une partie de la population présente, entraînée par la danse et la musique. Et, au rythme de la Mâdary, ceux pour qui la journée était différente des autres se saisirent d'une poignée des cendres colorés. Puis, dans un même geste, ils la jetèrent vivement dans les airs, la poussière retombant en fines paillettes arc-en-ciel sur le sol et les personnes autours. Antonija observa le spectacle, Sharihzad entre les bras, la petite semblant tout à fait disposée à en faire partie alors que la poudre multicolore volait, tantôt en loin dans les airs, tantôt à hauteur d'homme, réalisant une étonnante rosace au sol et teintant la peau et les vêtements immaculés des danseurs, professionnels ou non, de vives couleurs. L'un d'eux se détacha du lot. Maximilien. L'Ange sourit en le voyant ainsi. « Ça te va bien les ailes colorée comme ça. » - « Un peu trop voyant à mon goût. » rétorqua-t-il, une pointe de cynisme dans la voix, avant de sourire à Sharihzad, Antonija se saisissant de la main de la petite pour imiter un coucou, faisant fi de la remarque de son Protégé. Ce n'était pas le jour pour ça. Le rouquin se pencha pour récupérer Aurel alors aux bons soins de l'Humaine en compagnie d'Antonija. « Je vous en débarrasse. » lui fit-il avec ironie en se saisissant du petit avant de l'embrasser sur le front. « Bonjour. Tu as été sages avec ta sœur ? ». Le garçonnet répondit d'un gazouillit. « Tu viens ? » ajouta-t-il à sa Gardienne. « Où ? » répliqua la Vertueuse en le fixant avec deux yeux ronds tandis qu'il récupérât la vasque à moitié vidée délaissée au sol pour prendre l'enfant sans encombres. « Cette fois on va danser ensemble, comme prévu. » - « Oh. Mais j'ai plus la force pour ça moi. ». Il sourit, amusé. « Lèves-toi et tu verras que tu la trouveras la force. ». L'Ange répliqua avec un air boudeur avant de finalement obéir.

La danse avait cessé peu de temps après que les vasques se soient vidées, comme si elles étaient le feu pour fournir l'énergie nécessaire à chacun. L'heure appelant toutefois au déjeuner, tous en profitèrent pour se ressourcer, jusqu'à l'intervention des Devâdasin, pour quelques uns tout du moins. Chacun un bol entre les mains, les rayons du Zénith se reflétaient avec intensité sur leurs vêtements, attirant ainsi toute l'attention. C'était l'heure. « Je te laisse les enfants quelques minutes. » fit Maximilien à Antonija tandis qu'il se levât pour retrouver les danseurs. N'était-il pas le seul à s'y diriger et tous portèrent leur regard vers le groupe. La Wun avait du mal à comprendre ce qu'il se passait exactement - encore -, aussi, après avoir fait un tour panoramique afin d'analyser la situation, imita-t-elle la masse en attente de quelque événement. « C'est encore des pigments qu'il y a dans les bols ? » interrogea-t-elle un homme à ses côtés. « Non. Regardez. Le premier contient de l'eau récupérée des premières pluies de Shata'. » commença-t-il à expliquer alors que le Devâdasin plongeait sa main dans le récipient pour verser un peu du liquide sur le front de la personne à qui il faisait face. « Le second contient du bois de santal et un peu des cendres de l'Hōlidrī. » continua-t-il alors que la danseuse commença à marquer le front de cette même personne. « Ce feu semble revêtir une grande importance. » commenta l'Ange. L'homme sourit en signe d'approbation. « Et pourquoi ils font ça exactement ? » - « Pour marquer, bénir et annoncer les nouveaux Kaaiji. L'eau, comme elle représente la saison traversée, symbolise l'ancien état de Kaahi que l'homme ou la femme va laisser derrière lui. La marque au santal, à l'égal de la saison dans laquelle on entre, symbolise son nouveau statut et le Kaaiji qu'il ou elle deviendra une fois la cérémonie fini. ». Antonija porta un instant son attention sur son voisin avant de revenir sur son Protégé. Celui-ci se pencha légèrement en avant tandis que les Devâdasin s'approchèrent de lui. Fermant les yeux, il laissa l'eau fraîche couler le long de son visage, suivant mentalement le ruissellement des gouttes. Puis, rouvrant les paupières, il croisa les yeux noisettes de la Devâdasin. Plongeant son pouce dans la pâte de santal pour le porter au front du rouquin, elle l'appliqua sous la forme d'un large cercle dans lequel figurait un point, représentation minimaliste du Soleil qui rythmait la vie des Enfants de Sympan et sous lequel débuterait la nouvelle de ceux-ci. « De sa marque vous serez bénis. Sous son égide vous serez celle du peuple du Désert. À son image vous brillerez d'espoir. Et imprégné de sa lumière, toujours vous la transporterez avec vous. » récita la danseuse en même temps qu'elle forma le dessin. « Car tel est le Kaaiji. Explorateur, messager et défenseur en sa nation, peu importe la distance qui le sépare de ses terres. ». Un instant le regard de Maximilien se perdit dans le vague. Explorateur hein ?
©gotheim pour epicode


Mots 2169 cinq post, voilà. je l'avais dis 8D


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