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 [LDM Avril/Mai] | Insaisissables [EVENT]

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Sam 02 Juil 2016, 12:55


Insaisissables.

Paisiblement endormie, je fus rapidement réveillée par le bruit d’une vitre cassée. Le réveillant en sursaut, je remarquais qu’une pierre avait fracasser la fenêtre et j’allais regarder à l’extérieur, mais bien évidement, il n’y avait personne à cette heure bien matinale. Il fallait que je me rende à l’évidence, je ne pourrais pas rester ici éternellement, en tout cas pas tant que les choses ne c’était pas calmer et ça, je ne pouvais pas savoir quand ça serait.
Je préparais rapidement mon sac, ne prenant que le nécessaire et je descendis en bas pour me préparer un peu de nourriture. Le patron de l’auberge n’était pas encore réveillé, en même temps ce n’était peut-être pas plus mal. Je lui avais bien évidement préparée une lettre pour lui expliquer mon départ, je ne m’étais pas sentie la force de tout lui expliquer en face.
Cependant, sans doute réveiller par les bruits que j’avais fait, je le vis surgir dans l’encadrement de la porte. «Je m’attendais à trouver un de ces satanée rats, voir un pillards, mais pas une jeune fille. Je ne savais pas que c’était la gourmandise qui t’avais fait nous rejoindre. » Laissant tomber ce que j’avais en main, je me redressais. J’étais anxieuse et je ne savais pas trop comment j’allais lui expliquer ce que j’étais en train de faire. «Je… Ce n’est pas de la gourmandise, c’est juste que je dois m’en allée et rapidement. Je ne peux pas vraiment t’expliquer pourquoi, je suis désolée. » «Tu à des soucis ? » «Non, enfin si mais rien d’insurmontable. Je dois juste m’éloignée le temps que ça ce calme.» «Je voie… soie prudente d’accord. Tu à trouver tout ce que tu avais besoin ?» J’hochais alors la tête et je sortis de l’auberge le cœur lourd.
Il est vrai que j’avais trouvé un véritable refuge ici et le patron m’avait été d’un réel soutient. Je ne voulais pas que mes choix impact son commerce, ou même lui.

Je me faufilai dans les rues de la vie, tendant l’oreille au cas où j’entendrais quelque chose ou quelqu’un qui me suivais. Je devenais sans doute un peu parano, mais je crois que dans mes circonstances c’était tout à fait normal.
Mais alors que je venais de passée dans une rue que j’avais cru déserte, je vis un homme qui tendais un arc dans ma direction. [color:f905=1F8890] «Désolée ma jolie, mais j’ai une belle prime qui m’attend grâce à toi. » Paralyser, je n’arrivais plus à bouger le petit doigt. Quand soudain, une main saisi la mienne et m’ordonna de courir. Me tirant dans les rues, je suivais l’inconnu sans vraiment me posée de question, suivant ce qu’il me disait de faire sans en demander plus. Finalement, elle me poussa dans un trou et je me trouvais dans un tunnel. «Continue à avancer, ça vous nous emmener à l’extérieur de la ville.» «Qui est-tu ? » Je regardais enfin la femme qui m’avait aider. Elle ne semblait pas vraiment jeune et son visage montrait une certaine sévérité, une cicatrice au-dessus de son œil droit me rappela quelque chose. «Je suis quelqu’un qui veut aider une jeune idiote qui parle un peu trop vite. » Alors là, autant dire que je ne comprenais vraiment pas ce qu’elle voulait dire. Voyant que je ne comprenais pas, elle me fit signe d’avancer avant de reprendre la parole. «J’étais dans l’auberge au tu étais il y a quelque jours.» Voilà pourquoi son visage m’était familier. Il est vrai qu’elle avait séjournée plusieurs jours dans l’auberge. «J’ai vu ton altercation avec cet homme, tout comme je t’ai entendue parler à ton amie, tu es prudente, mais pas assez, je t’ai entendue et lui aussi.» Elle me regardais d’un air sévère et j’avais l’impression d’être un enfant pris en flagrant délit en train de se faire se faire grondée.
Je compris de quoi elle parlait, c’était il y a trois jours, j’avais eu quelque souci avec un client de l’auberge et ça avait rapidement tourné au vinaigre. Finalement il avait dû quitter les lieux, tout en me disant qu’il n’allait pas s’arrêter là. Il était effectivement revenu le lendemain, mais il c’était tenu tranquille et j’avais carrément oublier sa présence quand mon amie vient me rendre visite. On avait beaucoup parler des événements et de notre avis divergent sur qui suivre.

On avait continué à marcher dans le silence jusqu’au moment de sortir du tunnel, une fois à l’extérieur, le jour était complétement levé et je dû me protéger du soleil. Mais alors que j’aurais cru que l’on serait tranquille, il ne fallut pas vraiment longtemps pour qu’une ombre nous survole et finisse par nous fondre dessus. Simple coup de chance ou ayant utilisé une magie quelconque, il avait réussi à nous retrouver.
Je m’en voulais de mêler cette femme à ce souci, mais on n’avait pas l’impression que c’était quelque chose de dérangeant pour elle. Après avoir juré, elle m’avait attrapé et on avait couru dans un bois qu’il Il n’y avait pas si loin que ça. Je ne sais pas vraiment combien de temps on courut ainsi, mais j’étais complétement épuisée quand elle me permettait de m’arrêter.
Jugeant que l’on pouvait respirer un peu, elle me montra une rivière et on s’assis un peu.

On resta silencieuse pendant un moment, mais je voulais rompre le silence et surtout je voulais en savoir plus. «Excuser moi, pourquoi est-ce que vous prenez tous ces risques pour moi, je ne vous connais pas.» «Disons que je suis dans le même camps que toi, à la différence que pour moi c’est normal de continuer à les suivre.» Je ne savais vraiment pas comment je pouvais la remercier, je me contentais de lui demander comment elle avait su que j’avais des soucis, peut-être était-ce du simplement à la chance. «Une fois qu’il à quitter l’auberge, je l’ai vue parler à l’homme qui t’a attaquer. J’ai entendu quelque bride et conversation et j’ai ensuite compris ce qu’il se passait. De base je voulais juste te prévenir, mais je suis arrivée trop tard. Mais je veux te poser une question à mon tour. Qu’est-ce qui pousse une fille comme toi a allée contre l’opinions des siens.» «Ca ne fais que très peu de temps que j’ai rejoint les déchus, hors comme vous le savez sans doute les ange suivent les Aetheri. Peut-être que si ça faisait plus longtemps je n’aurais pas pris ce chemin là, mais on ne change pas de conviction en seulement quelques jours. » Je vis passée une once de douceur dans son regard, comme si elle compatissait. Il est vrai que ma gorge c’était serrée quand j’avais parlé, il n’était pas évident pour moi de parler de tout ça.

Mais on ne put pas rajouter beaucoup de chose, car un craquement de branche se fit entendre et elle se releva rapidement. «Vous croyiez vraiment que j’allais la laisser s’enfuir ainsi ? j’ai un talent innée pour trouver mes proies, votre fuite vas s’arrêter là.» La femme m’avait attraper la main pour m’éjecter dans un buisson avant qu’une flèche ne me touche. «On ne pourra pas le fuir éternellement. Écoute cour aussi vite que tu peux, je vais m’occuper de lui. » Je voulu protester, mais elle ne m’en laissa pas l’occasion. Elle était partie rapidement avant que je ne puisse lui dire quoi que ce soit. J’étais rester un moment immobile, partager entre l’envie de fuir et l’envie de l’aider.
Finalement, je décidais de l’écoutée, je lui faisais confiance et surtout aux vues du combat qui se déroulais devant moi, j’avais surtout peur de la gênée.
Mais quand j’entendis un cri strident, mon cœur se serra et je ne pus que faire demi-tour. Retournant sur les lieux du combat, je vis la femme allongée sur le sol, l’homme essayais de se relever un peu plus loin. Comprenant qu’il était dans un état critique, je me téléportais derrière lui, n’ayant pas encore vue que j’étais revenue, j’en avais profiter pour prendre une de ses propres flèches et lui planter dans la gorge. Une fois cela fait, je retournais auprès de la femme et vis quelque plume blanche autour d’elle. Je n’y fis pas totalement attention, je voulais m’occuper de ses blessures mais elles étaient tellement grave. «Ce n’est pas la peine, j’ai vécu assez longtemps de toute manier. » «Pourquoi ? pourquoi avoir été jusque-là pour moi ? » «tu me rappelle quelqu’un que j’ai bien connu. Et puis n’est-ce pas le propre des nôtres, protéger ceux qui en ont besoin ?» Je fis le rapprochement entre les plumes et ce qu’elle venait de dire. Cette femme était un ange. Il est vrai que beaucoup aurait agis comme elle, moi aussi, sans doute.
Je continuais à essayer de la soignée, mais je n’étais pas assez forte, je n’avais pas assez d’énergie. «Ecoute, si j’ai fait tout ça c’est aussi car tu n’as pas encore tourner le dos à ce que tu étais jadis. Cependant, cet homme ne sera certainement pas le seul. Pour les tient, tu es une traitresse et tu auras sans doute d’autre tueurs à gages à tes trousses, soit prudente d’accord ?» Je la vis alors fermer les yeux pour ne plus jamais les rouvrir.
Je poussai un cri avant de me mettre à pleurer. Je ne pouvais pas supportée ce qu’il venait de se passée. À mes yeux je ne le méritais pas. Je mis un certain temps à retrouver mes esprits, une fois cela fait et comprenant la menace qui planait au-dessus de ma tête, j’essayais de trouver de quoi connaitre son identité et je fini par trouver un bijou de famille a première vue.
Une fois cela fait, je me débrouillai pour l’enterrée et je partis après lui avoir dit adieu.
Combien de temps allais je devoir fuir les miens ? sans doute le temps que les choses se calmes, mais en attendant, autant ne pas remettre les pieds dans la cité.
Code par Heaven sur Epicode


1651 mots
Gain pour Lorena: 2 point de force et 2 de magie.
- 1 Sympan
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Mar 05 Juil 2016, 17:47


Quelques pièces d’or furent jetées sur une vieille table au bois sombre, entre la graisse d’un repas passé et des chopes de bières à la mousse fuyante. Une main récupéra doucement le paiement, avant de faire glisser un morceau de parchemin plié qui suivit le chemin inverse de cet argent, balancé avec nonchalance et dédain. L’homme avait les traits durs et la peau usée. Dans un geste maladroit à cause d’une ivresse déraisonnable, il rejeta ses cheveux en arrière pour dégager ses yeux, qui parcoururent rapidement la petite liste. Il eut un sourire froid. « Ils sont de plus en plus nombreux à réclamer toutes ses têtes. » - « Ces gens-là paient bien. Ne refuse pas ces contrats. Ils peuvent rapporter gros. » - « Je vois. » Il froissa le papier avant de l’enfouir dans la poche de sa veste. « Des nouvelles de Sangor ? » Il hocha la tête. « Toujours pas. C’est étrange. Cette absence prolongée ne lui ressemble pas. » Après une maigre réflexion, l’autre haussa les épaules. « Il est peut-être sur une cible importante. Au pire, ça me fait un concurrent en moins. Maintenant, parlons sérieusement. Y a un bordel dans le coin ? » - « Oui mais … » Il scrutait quelque chose avec une insistance malsaine et il suivit ce regard. Ses lèvres se fendirent d’un sourire satisfait tandis qu’il gloussait deux ou trois hoquets d’ardeur. « Ah ouais. » Il finit sa pinte d’une traite et se leva. Il s’affala sur le comptoir, à côté de l’objet de ses fantasmes. « Salut, Poupée. » Elle tourna légèrement la tête. « Bonsoir. » Sa voix était enchanteresse. Il prit le temps de la reluquer, sans pudeur ni limite. Ce n’était pas dans les mœurs de ceux qui fréquentaient ce genre d’établissements mal famés. « Tu t’es perdue, princesse ? » railla-t-il en faisant un geste au tavernier, pour qu’il lui resserve une autre bière. Elle détonait dans le décor. Elle était vêtue avec simplicité, d’une petite robe au drapé pâle. Ses longs cheveux rouges épousaient avec sensualité les courbes de son corps. « D’où tu sors des yeux aussi verts ? T’es du coin ? » Elle sourit. « Je suis de passage, à vrai dire. » répondit-elle d’une voix douce. « Ah ouais ? » Il passa ses mains sur ses hanches. « Oui. Je suis à la recherche de plusieurs individus. » - « Je peux peut-être t’aider ma belle. Je connais du monde. » Il était un tueur à gage, un professionnel. Seulement, lorsqu’il buvait un peu trop, il ne répondait plus qu’à ses plus bas instincts. Il avait en face de lui la plus belle femme qu’il n’avait jamais vue. Il ne désirait plus qu’une seule chose et ferait tout pour y parvenir. Il voulait l’entraîner dans une ruelle peu fréquentée, une impasse ou une chambre. « Peut-être, oui. On m’a donné deux noms. Léandre Chutelune et Théo Gerrad. » Il bomba le torse. « C’est ton jour de chance, gamine. » Etait-elle une cliente de surcroit ? Il imaginait une jeune bourgeoise, piégée par des fiançailles qui lui déplaisaient et qui cherchait à faire éliminer le promis. Ce scénario l’exaltait. Il pourrait profiter d’autant plus facilement de la jeune naïve. Il l’invita à la suivre, dans la petite chambre qu’il louait dans une auberge à deux pas de là.

« Qu’est-ce qui lui faut à la poupée ? » s’enquit le mercenaire en tombant dans un fauteuil. Il la contempla tandis qu’elle allait s’asseoir sur une petite chaise. Il n’avait pas perdu de vue ses objectifs, la concernant. Toutefois, le travail passait avant tout, malgré l’alcool qui coulait dans ses veines. C’était étrange, d’ailleurs. Il était habitué à boire en quantité. Il avait enchaîné quatre ou cinq bières. Comment se faisait-il qu’il était dans un état aussi pitoyable ? « Vous ne savez vraiment pas qui je suis. Et vous prétendez connaître du monde. » souffla-t-elle, les lèvres étirées en un sourire charmant et courtois. « Je devrais ? » - « Cela aurait été mieux, pour vous. » Vanille soupira. Il était tellement facile de berner les yeux des hommes. Elle n’avait même pas pris la peine de changer d’apparence. Un déguisement avait suffi, le simple fait de changer de coiffure et de tenue. C’était d’autant plus amusant. « Les hommes comme vous sont si facilement manipulables. Il suffit de flatter un tant soit peu votre égo pour que vous baissiez votre garde. Comme si une femme comme moi pouvait être intéressée d’une quelque manière que ce soit par un homme comme vous. » Il joignit lentement les mains, l’expression sévère. Il commençait à comprendre. Elle croisa les jambes. « Qu’est-ce que vous voulez ? » Son ton avait changé. Il était méfiant. Ses doigts filèrent à sa ceinture, pour se refermer sur le manche d’un petit poignard. « Vous êtes employés par des adorateurs des Dieux pour éliminer les défenseurs de Sympan qui ne devraient pas l’être. » - « Oui, et ? » - « Cela ne me convient pas. Je vais donc m’occuper d’extraire de votre petite tête la liste de vos confrères afin de résoudre ce petit problème. » - « Vous croyez vraiment que je vais vous donner le moindre nom ? » - « C’est adorable. Vous croyez avoir le choix. » L’instant d’après, elle était près de lui, une main posée sur sa gorge. Elle souriait. Lui écarquillait les yeux, la bouche tordue dans un rictus de douleur, sans que le moindre son ne puisse franchir le seuil de ses lèvres. « De toute manière, vous êtes déjà mort. Vos souvenirs vous sont inutiles. » Elle aspirait lentement sa mémoire, ses forces et quelques-uns de ses dons. Elle ne faisait que les emprunter. Elle ne tenait pas à les conserver. « Merci pour votre coopération. Vous êtes tellement nombreux. » Elle le relâcha. Il s’effondra. Entre deux respirations pénibles, il articula. « Vous avez trahis les vôtres, vous aussi. Avez-vous tellement peur de mourir ? » Il en était certain. Elle se mit à rire. « Du tout. Ma position est opportuniste et nul ne peut réellement se prévaloir de la connaître. Si par miracle mon choix venait à être mis à jour, j’attends avec impatience les tueurs et les assassins chargés de m’abattre. Je doute qu’ils parviennent à me surpasser. C’est même une évidence. Seulement, je ne peux pas en dire autant des autres membres de mon camp. Ils ont besoin d’être protégés, mes pauvres petits agneaux. » - « Vous êtes … » - « Oui, je sais. Profitez bien de vos dernières minutes. »  La bière. Du poison. C’était la fin.

Ils étaient nombreux à chasser les « traitres », les imprudents qui avaient osé braver la décision si murement réfléchi d’un Souverain aux croyances tellement pures. Vanille était l’un d’entre eux car bien qu’affranchie des siens, elle demeurait une Sirène qui ne suivait pas la position officielle de la Cité Engloutie. Elle était suffisamment prudente et discrète pour ne pas ébruiter plus que de raison la défiance des Deslyce envers les Dieux et si un mercenaire venait pour elle, il risquait de finir dans l’autre monde. La Khæleesi avait songé à toutes ces traques qui se déroulaient presque sous ses yeux. Elle avait fini par décider d’agir. Elle serait celle qui éliminerait les chasseurs. Elle ne s’en prenait qu’à ceux qui acceptaient les contrats visant à tuer les fidèles à la cause du Dieu-Roi. Ses propres hommes s’étaient infiltrés dans certains réseaux et continuaient le travail pour elle. « Il est plutôt bel homme, ce Sangor. » murmura Cælys, plantée dans l’encadrement de la porte du bureau de Vanille. « Tu peux le garder quelques jours. Après, il devra partir. » La jeune Sirène tourna les talons dans un sourire. Il était plutôt limpide que la jeune femme ne comptait pas le laisser s’en aller. Pas vivant. Il avait été précieux, quelques jours auparavant, pour être l’un de plus grands mercenaires des Terres du Yin et du Yang, connaissant la majorité des hommes et des femmes du milieu. Il avait été contraint de livrer tous ses secrets. Il n’avait plus aucune valeur.

1 364 mots. +1 Sympan. +2 Force. Merci pour ce lieu :3
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Sam 09 Juil 2016, 01:03


Dastan se trouvait sur le pont supérieur, à la proue du navire quand la vigie leur indiqua qu’il arrivait au Continent du Matin Calme. Cela faisait plusieurs jours qu’ils étaient partis de Avalon. Suite aux aventures que le jeune Bélua avait vécu sur le Continent Naturel, il avait enfin continué son voyage pour se rapprocher du Continent Dévasté et de Megido. Mais il devait d’abord faire escale et trouver du matériel avant de continuer sa route. Et puis il n’était pas habitué à voyager en pleine mer. Un arrêt sur la terre ferme ne lui ferait pas de mal. Il avait hâte d’arriver.

Le Bélua sauta par dessus la balustrade du pont inférieur sans attendre que le navire ne soit totalement amarré. Il se dégourdi les jambes et essaya de ne pas tomber en perdant équilibre. Il s’était habitué au roulis et le sol semblait vouloir se dérober sous ses pieds. Il avait les jambes en coton et son estomac n’était pas dans un meilleur état. Il était bien content de se retrouver au port de la cité du Continent du Matin Calme. S’étirant un bon coup et rajustant sa cape sous ses vêtements, il ajusta son carquois et son arc dans son dos. Il restera sa ceinture  à laquelle était accroché son épée dans son fourreau et en saluant ses compagnons de voyage pour leur dire adieu, se dirigea vers le centre de la ville. A présent qu’il était arrivé, qu’allait-il bien pouvoir faire ? Il avait encore toute l’après midi devant lui. Il décida de chercher des échoppes dans la rue commerçante pour faire le plein d’équipement et il chercherait ensuite un lieu où dormir.

Tout autour de lui, des bruits divers et variés retentissaient dans la rue commerçante. On pouvait entendre des éclats de rire, des disputes, des chants sortir des auberges, et les marchants appelant les passants et faisant l’éloge de leur produit. Dastan s’arrêta devant plusieurs magasins. Il regardait dans les vitrines, ne sachant pas ce qu’il comptait réellement acheter. Il arriva enfin devant le magasin du forgeron. Il permettra à l’intérieur et fit le tour des lieux. Il lui manquait des flèches et il aurait bien besoin de nouveaux silex pour allumer sa pipe et aiguiser ses lames jumelles. Il commanda ce dont il avait besoin et paya avec l’argent qu’il avait échangé à la banque de Avalon. Il allait pouvoir continué son chemin jet se balader jusqu’au soir, n’ayant plus rien d’important à acheter. Il sortit de la boutique et se dirigea vers la place central. Là, un échafaudage était construit pour les annonces importantes. Un homme se tenait dessus, les bras écarté, comme pour attraper toute l’audience dans ses bras. D’une voix grâce et solennel, il prit la parole, scandant presque ses phrases.

- Cher habitant du Matin Calme, ne vous laissez pas berner. Ne faites pas confiance aux enfants des Aetheri. Ils nous ont trahis, abandonnés et n’ont jamais servi que leurs propres intérêts. Ne vous laissez pas avoir par leurs promesses si douces et tentantes alors que leurs langues de serpents sont incapable de vérité. Tournez vous vers celui qui restaurera la paix, celui qui peut tous nous guidez vers un meilleur futur. Sympan se soucie de vous, rejoignez ses rangs. Sympan…

L’homme n’eut pas le temps de finir sa phrase. Un groupe de personnes armées de couteaux étaient montés sur la scène et se jetèrent sur le pauvre homme. Sans défense, il succomba au coup de poignard des assaillants qui prirent fuite en voyant la garde arriver. Dastan en avait entendu parler sur le bateau. Ces débordements étaient de plus en plus nombreux. Il savait que les Béluas étaient rangés du côté de Sympan, mais il avait décidé de rester neutre dans ce conflit. Il ne trahirait pas les siens mais il préférait prendre de la distance de ces événements. La foule fut dispersée et il s’éloigna de la place central. Il était peut être temps de trouver une auberge.

Une fois arrivé à l’une des tavernes qu’il avait repéré plus tôt, le jeune homme dut se frayer un chemin dans l’agitation de la pièce pour atteindre le bar. Il commanda une bière et le barman lui tendit une chope pleine tandis que Dastan lui tendait des pièces. Sans plus s’attarder au comptoir, l’Oricha se dirigea vers une petite table qui était libre. Il voulait se poser un peu avant d’aller demander à l’aubergiste une chambre et un repas chaud. Assis à sa table, il jeta un œil sur ce qui se passait dans la salle. Dans un coin, des artistes jouaient de plusieurs instruments une musique rapide et endiablée tout en chantant et riant. Quelques personnes dansaient au rythme des violons, accordéons et guitares. Nombre de rires et de cris résonnaient dans la pièce masquant la musique par moment. Dastan, en sirotant sa boisson, tenta d’écouter les conversations alentour, curieux de savoir si l’on discutait des événements de la journée sur la place central. Un homme et une femme tenait des propos inquiétant quand à ce sujet.

- Il paraît qu’il y avait des traitres dans les assassins qui ont tué l’homme sur la place central. Dis la femme. Artur aurait vu un vampire dans le groupe.

- Ils sont sensé se battre pour sympan, pas tuer un des leur… Répondit l’homme. C’est inquiétant. C’est de plus en plus le cas qu’il y ait des traitres.

- Oui. Mais personne ne sait combien ils sont vraiment. On ne peut rien faire pour l’instant.

- Détrompe toi. Je crois que les choses vont changer. Tu verras.


Les deux personnes se séparent, laissant Dastan songeur. Cela n’annonçait rien de bon. Il sortit de l’auberge pour faire un tour dans les rues et avoir l’esprit plus clair pour penser à tout cela. Ce n’est qu’au détour d’une allée sombre que Dastan vit ce qu’il redoutait le plus. Trois homme parlait à voix basse, mais l’oui du Bélua lui permettait de les écouter. Il allait se venger du meurtre de la journée. Ils soutenaient Sympan et ne laisserait pas les choses se passer comme ça. Mais alors qu’ils comptaient s’en aller, une ombre sortit de nul part se saisit de l’un d’eux et lui enfonça un couteaux dans les côtes. Les deux autres surpris se retournèrent dégainèrent leur arme. Mais il n’y avait qu’un nuage fumé noire. L’ombre resurgit dériver un autre et lui trancha la gorge. Le dernier essaya de se battre contre la fumée, mais cela était inutile. Il fut abattu aussi facilement que les deux autres. C’est alors que Dastan le vit. Si son visage était dissimulé, ses yeux étaient apparent. L’un d’eux était bleu tandis que le second était rouge. Avec la magie qu’il venait d’utiliser, il ne faisait aucun doute, il s’agissait de l’Orisha que traquait Dastan. Fou de rage, il s’élança vers son ennemi, mais il avait disparu dans un nuage de fumé avant qu’il ne puisse l’atteindre. Il était donc un traitre aux yeux des Orishas. En plus de trahir son peuple, il trahissait aussi Sympan.

Suite à ce triple assassinat, d’autres personnes arrivèrent sur les lieux. Ils accusèrent d’abord le Bélua.

- Ce n’est pas moi qui ai fait ça. Leur répondit il. Je n‘ai pas réussi à l’arrêter. C’est un Orisha qui les a assassiné.

La foule s’agita de plus en plus suite aux paroles de Dastan.

- Encore un traite !

- On doit leur faire payer !

- A bas les traitres !


Un des hommes surement plus influant que les autres pris alors la parole.

- Il est temps que cela cesse ! Les traitres sont partis nous, nous devons réagir. Que chaque traitres soient mis à prix. Qu’on nous ramène leurs têtes !

Et c’est ainsi que les événements dégénérèrent. Les traitres fut traqué dans tous le continent du Matin Calme. Ils n’avaient plus aucun répit. Mais seul un seul traitre importait à Dastan. Il devait retrouver l’Orisha. Il passa la fin de la journée à errer dans les rues à la recherche d’un indice. Il ne pouvait pas disparaitre sans laisser de trace. Ce n’était pas possible. Ce n’est qu’au couché du soleil que le Bélua trouva enfin un indice. La même fumée noire s’échappait d’un toit un peu plus loin. Sans attendre Dastan trouva une échelle pour attendre l’emplacement d’où s’échappa la magie. Mais où avait il bien pu s’enfuir. Il chercha autour s’il ne pouvait pas trouver quelque chose. Apparement l’Orisha était poursuivi. Un morceau de tissus noir était tombé au sol dans sa fuite. Il pourrait le trouver grâce à son odeur. Utilisa la magie de son totem, le Bélua prit son apparence féline. Un lion se tenait maintenant sur le toit. Pistant l’odeur, il partit à la poursuite de sa proie.

Dastan courait le plus vite qu’il le pouvait, esquivant tous les obstacles sur son passage avec dextérité. Sous cette forme, se déplaçait à grande vitesse semblait plus naturel. Il sentait l’air frai de la nuit tombante lui caresser la truffe tandis qu’il filait comme une flèche sur les toits des bâtiments de la ville. Pistant l’odeur qui se faisait de plus en plus forte, sans chercher à se retourner le jeune lion sautait d’un toit à un autre, tentant de rattraper la distance entre lui et son ennemi. Dastan sauta alors d’un toit pour atterrir sur un autre en contrebas. Il n’était plus loin. Il entendait même un combat faire rage. Sans attendre il sauta pour retrouver le sol pavé. Continuant à plein vitesse, il voyait maintenant l’homme en question se battre à l’épée contre ses poursuivants, mais il ne semblait pas gêné par son infériorité numérique. Il repoussait les attaques avec aisance. Mais il ne s’attendait pas à voir surgir le lion lui bondir dessus. Il tomba à la renverse et se retrouva face à face avec la gueule de Dastan prête à se refermer sur lui, habillement, il esquiva et repoussa la félin. Utilisant sa magie il se débarrassa d’un autre de ses assaillants. Dastan bondit à nouveau mais se retrouva cloué au sol sans pouvoir atteindre sa cible. Une de ses pattes arrières était clouée au sol par une chaine. Il combattait un Orisha, il aurait du s’attendre se genre de magie. Il ne luis serait pas possible de se libérer. Le combat fut simple pour le tueur qui se débarrassa de ses ennemis rapidement. Il ne restait plus que Dastan, redevenu humain, la jambe attaché au sol. Il avait perdu.

- Traitre ! Hurla t il plein de hargne. Assassin !

L’homme qui aurait pu l’achever se tourna simplement vers lui.

- Penses tu vraiment que cela à de l’importance que je sois un traitre ? Je me soucis peut de ce genre de chose. La notion de bien ou de mal importe peu. Seuls les lus forts survivent. C’est la dur loi de la nature. Je ne fais pas de différence. Sympan ou Aetheri ? Pourquoi devrais je m’en soucier ? Je gagne ma vie en tuant.  Qu’ils soient gentils ou démoniaque c’est du pareil au même pour moi. Je ne choisis pas mes cibles. Mais tu as de la chances jeune Bélua, tu n’es pas sur ma liste. Par contre,[/color] dit il en plaçant sa lame contre la gorge de Dastan, impuissant, [color=#cc3300]je pourrais te rajouter dessus si tu continuais à me chercher. Deviens plus fort petit, ou à notre prochaine rencontre, je ne serais pas aussi clément.

D’un coup sec, il frappa la tempe du jeune homme avec le manche de son arme. Dastan perdit connaissance et s’écroula. Ce ne fut que quelques minutes plus tard qu’il se réveilla, sans sa chaine aux pieds et seul. Il avait perdu contre l’homme qui lui avait tout pris. Il n’était toujours pas prêt. Il devait continuer son voyage, il devait en apprendre plus. Il lui restait suffisamment de temps pour devenir plus fort et un jour, battre et prendre sa revanche.
Spoiler:
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Dim 10 Juil 2016, 03:18


[Ce RP fait directement suite à celui-ci ]

J’avais, à terme, choisi de me séparer du petit clan de fidèles qui allaient de village en village pour rediriger les apôtres des Aetheri vers le droit chemin. Les femmes du groupe étaient sympathiques, mais je ne pouvais tout simplement plus leur faire face après le massacre que nous avions causé au sein de la bourgade Réprouvée. Sur le coup, l’adrénaline faisant son effet, je n’avais pas réalisé les sévices que nous infligions aux villageois. Tout s’était passé si rapidement; des chaises jetées au sol, les injures des clients de la taverne, les coups portés à notre intention… Il y avait trop de choses se déroulant en même temps pour que je prenne le temps d’analyser les conséquences de mes actes. Cependant, après que nous ayons effectué notre fuite, certaines d’entre nous manquant à l’appel, l’immensité de l’évènement qui venait de prendre place m’avait frappé. J’avais tué et je l’avais fait au nom de l’Unique. Je n’éprouvais pas de remords lorsque je pensais à la mort de ces gens qui nous avaient attaqué les premiers; par contre, j’étais pétrifiée par la facilité que j’avais eu à entrer dans leur jeu, allant jusqu’à immoler un homme pour rester en vie. J’avais été prise par une ferveur religieuse que je ne me connaissais pas, tuant non seulement pour sauver ma peau, mais également en dédiant chaque entaille, chaque goutte de sang versée au nom de Sympan. Après cette attaque, je commençais à éprouver une haine envers tout ce qui avait trait aux Aetheri qui s’étaient parjurés en trahissant le Dieu-Roi. Je ne sourcillais plus lorsque j’entendais que l’un de leurs temples avait été dévalisé; je ne tournais plus de l’œil lorsqu’on me racontait, en détail, la dernière embuscade dont l’une de leurs délégations avait été victime. Je ne voulais, par contre, pas prendre part à ces évènements qu’une part de moi continuait de trouver inacceptable. Oui, le camp des Aetheri avaient tué et massacré des gens se battant à mes côtés. M’abaisser à leur niveau, en me rendant coupable de crimes haineux, perpétrés sans repentance, m’était cependant impossible. Je voulais contribuer à la gloire de Sympan, oui, aucun doute possible là-dessus; mais je ne voulais pas le faire en étant complice de la dévastation de villages entiers, de la décimation de cultures et de familles. J’apporterais mon aide à l’Unique Créateur en chantant ses louanges aux côtés de mes sœurs, en érigeant des temples à son nom, en dansant sous la lune avec ferveur, lui dédiant chaque imperceptible mouvement de mon corps. Je voulais construire et non détruire. Cette guerre, je la gagnerais en demeurant fidèle aux principes avec lesquels j’avais grandi.

Voilà pourquoi, après notre fuite de la bourgade où nous avions sacrifié des vies Réprouvées, j’avais décidé  de souhaiter bonne route à mes compagnes, me dirigeant vers une jonction opposée à celle qu’elles empruntaient. C’était la dernière ligne droite jusqu’à Maëlith; je n’en avais que pour une journée et une nuit de marche. La route n’était pas réputée pour ses bandits ni pour ses embuscades, aussi me disais-je que la franchir ne serait pas chose bien difficile. De plus, je pouvais sentir la protection de Dame Nature envelopper chacun de mes pas. Être une Orine sur les Terres d’Émeraude signifiait bénéficier de la bénédiction du monde naturel, les Gardiens veillant au grain à ce que rien ne puisse arriver de néfaste aux représentantes de ma race. Aussi n’étais-je pas nerveuse, lorsque la nuit tomba et que je me retrouvai esseulée sur le chemin de terre battue. La lueur blanchâtre de la lune m’empêchait de m’inquiéter et je sentais une volonté divine guidant chacune de mes foulées. Sous la diligente sentinelle des étoiles, je ne craignais rien.

Bien que je ne me sente pas menacée par une quelconque attaque, je tenais à rester sur le chemin qui avait été tracé à travers les hautes herbes, reliant les quelques villages disséminés çà et là entre eux. Je ne m’écartai de la route que lorsque j’approchai d’un petit cours d’eau courant à travers les Terres, abrité par l’ombre de massifs arbres feuillus qui s’étiraient vers les cieux. Je connaissais cette rivière, car c’était là que j’avais rencontré Younes, plusieurs mois auparavant. Je l’avais d’abord pris pour un Réprouvé, erreur qui me faisait rire aujourd’hui; l’Orine n’avait ni la stature, ni les manières des gens de cette race. Néanmoins, je ne pus réprimer un sourire lorsque j’embrassai le ruisseau du regard, envahie par les souvenirs reliés à cet endroit. Posant ma gibecière sur le sol, je me penchai à la hauteur du ruisseau et me désaltérai. L’eau était pure et froide et j’étais soulagée de pouvoir me rafraîchir après avoir passé la journée à marcher. Il fallut quelques minutes afin que ma soif aie entièrement disparue. Me rappelant que ma gourde était vide, je la sortis de ma besace et entrepris de la remplir avec l’eau fraîche du cours d’eau. Pendant que le liquide emplissait son réservoir à grands goulots, mon attention fût attirée vers des murmures qui semblaient provenir de la même rive sur laquelle je me trouvais. Je cessai tout mouvement et tendis l’oreille. «… Il ne faut pas croire… Aetheri sont… Sympan … usurpateur… tyran… résister… Aetheri…force… droit chemin…» Une seule personne semblait parler. La voix était féminine; peut-être se parlait-elle à elle-même? Haussant les épaules, me disant que ce n’était pas de mes oignons, je me relevais lorsque j’entendis une autre voix, plus aigüe, dire avec conviction : «Les Aetheri seront victorieux.»

Je me figeai dans mes mouvements. Mon sang ne fit qu’un tour alors qu’une colère froide m’emplit inexorablement. Ma mâchoire se crispa. Des fidèles d’Aetheri, sur des terres abritant ceux supportant Sympan… Quelle sombre besogne des suppôts d’Aetheri venaient-ils conduire, la nuit, sur les Terres d’Émeraude? Il était facile de supposer que ces femmes allaient-elles être rejointes par d’autres partageant leurs convictions. Étaient-elles sur le point de commettre quelque atrocité à la Cité Orine? Mes poings se serrèrent. Pourquoi venaient-elles profaner les terres de mon peuple en faisant l’éloge des traîtres divins? La gourde toujours en main, j’élus de m’approcher de leurs voix en m’abritant derrière un arbre, prenant garde à ne pas annoncer ma présence de quelque façon. «N’aie pas peur, nous nous battrons.» Ma nouvelle proximité me permettait de mieux entendre les paroles prononcées par la femme. Je me penchai légèrement sur le côté pour voir ce à quoi elles ressemblaient. La femme était agenouillée sur le sol, la main posée sur l’épaule d’une petite fille à la bouille ronde. Je ne reconnaissais pas l’enfant, mais la silhouette de la femme ne m’était pas inconnue. «Et lorsque Sympan sera anéanti, ceux s’étant battus aux côtés des Aetheri hériteront de l’hégémonie de ce monde.» Je me penchai  un peu plus pour arriver à déceler l’identité de l’hérétique. Sa voix… j’étais certaine l’avoir déjà entendue. La dame tourna alors la tête vers le côté exposant son profil. Il me fallut quelques secondes pour réaliser à qui j’avais à faire. Je la connaissais bel et bien, pour l’avoir croisé à quelques reprises à Maëlith. C’était Maîa, une de mes consœurs, une Orine!

Le choc de la réalisation me fit lâcher ma gourde, qui atterrit sur le sol avec un bruit sourd. Je me replaçai vivement derrière le tronc de l’arbre alors que j’entendis la voix de la traîtresse s’élever. «Qui va là?» Un silence puis je l’entendis chuchoter en direction de son enfant. «Retourne vite au village et ne laisse personne te voir.» Le sang bouillonnant de rage, j’attendis d’être certaine que Maîa soit seule pour me révéler à elle, sans un mot. Elle me faisait dos, investiguant ses alentours silencieusement, aussi dûs-je prendre la parole pour qu’elle se retourne vers moi en poussant un cri, surprise. «Traîtresse!» Alors qu’elle se retournait, je pus confirmer mes craintes. Il s’agissait bien de Maîa, une Orine quelques années plus âgée que moi et infiniment plus belle. «Qui va là?» demanda-t-elle, toujours nerveuse. «Étiez-vous en train de m’espionner?» J’avançai en sa direction, les poings toujours crispés. «Tu ne me reconnais pas, Maîa? As-tu donc oublié tes sœurs, lorsque tu as renié ton sang?» Je la vis se crisper, de loin. «Aina?» Sa voix était petite, tentative. «Est-ce toi?» Je n’étais peut-être pas bien menaçante, mais nous savions toutes deux que je l’avais coincée dans une position fâcheuse. «Traîtresse!» vociférai-je, un peu plus fort cette fois. «Comment oses-tu bafouer le Mars ainsi? Comment oses-tu,» j’enroulai ma main autour du long manche boisé de ma dague, «tourner le dos à ta chair et à ton sang?» Ses yeux passèrent de la dague à mon visage. «Aina… Aina, il ne s’agit que d’un malentendu…» «Comment oses-tu,» repris-je un peu plus fort, l’ignorant totalement, «corrompre ainsi une innocente, ta fille qui croira ta propagande sur parole?» Soudain, je sentis une bourrasque de vent me projeter contre un tronc d’arbre. Elle avait usé de l’un de ses pouvoirs pour me pousser et tentait à présent de prendre la fuite.

Sans attendre, je me concentrai et usai d’une habileté dont je ne faisais pas souvent usage – mon don me permettant de posséder les gens durant une courte durée. Je m’introduis dans son esprit, prenant possession de son corps. Elle ne m’offrit pas grande résistance, ce qui fut une agréable surprise. Je profitai des quelques secondes dont je disposais pour faire demi-tour, la faisant courir en ma direction au lieu qu’elle ne s’enfuît. Lorsque je fus expulsée de son corps, je pus aisément franchir les quelques mètre nous séparant, la projetant au sol et l’immobilisant. À ce moment-là, j’étais déterminée à me débarrasser d’elle. Elle était une honte pour toutes les Orines et sa trahison faisait honte à notre fière race. Pourtant, le regard plongé dans le sien, alors qu’elle tentait de se débattre, je fus incapable de porter le coup fatal. Elle était une traîtresse, oui, mais je n’étais pas un assassin. Je ne pouvais pas tuer, de sang-froid, une autre Orine. Je ne pouvais pas laisser ma rage me corrompre.

Alors je pris pitié.

Je lançai ma dague sur le sol. Elle alla se ficher dans une racine avec un bruit sourd. Je me penchai vers Maîa. «Je te laisse la vie sauve. Disparais. Qu’on ne te voie plus jamais.» Je me retirai d’elle et elle se releva immédiatement, prenant la fuite. «Ne pense même pas à aller chercher ta fille,» lui criai-je. Elle s’arrêta. «Si je retourne à Maëlith et ne la retrouve pas, j’irai voir les Muses et leur parlerai de ta trahison. Ni elle ni toi ne serez alors en sécurité.» Elle me faisait toujours dos, les épaules se secouant violemment. Je savais qu’elle pleurait, je savais que j’étais cruelle; mais je ne pouvais tout simplement pas la laisser emmener son enfant en sachant qu’elle allait l’élever à détester Sympan. «Disparais!» criai-je, ma voix s’élevant dans la nuit. Et la magnifique Orine s’en fût.  


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[LDM Avril/Mai] | Insaisissables [EVENT]

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