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 [LDM Avril/Mai] Si je ne peux pas les changer alors je les anéantirai [EVENT]

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Jeu 07 Juil 2016, 00:36


Reposant les cartes décolorées composant ma main sur la table boisée, en face de mon adversaire, je ne pus réprimer une moue boudeuse. «Allez, meilleure chance la prochaine fois, petite.» Je soupirai, passant la main dans mon épaisse chevelure. Je lui jetai un regard joueur, tentant visiblement de cacher mon irritation. «Une dernière manche, mon brave?» demandai-je d’un ton badin. L’homme me sourit, haussa les épaules puis entreprit de battre les cartes usées une nouvelle fois, obtempérant donc à ma demande d’un match revanche. Il n’était pas très grand, une épaisse barbe recouvrant son visage aux traits rugueux. Si le peuple n’avait pas été relégué au rang de mythe, j’aurais juré avoir en face de moi un représentant de la race naine. J’avais atterri dans ce petit village en me redirigeant vers la cité Orine, après un bref séjour sur les Terres bordant le Lac de la Transparence. Je devais retourner à Maëlith pour mettre quelques affaires en ordre. La capitale des Arts et des Beautés était encore à environ une journée de marche. Aussi m’étais-je arrêtée quelques instants dans un village Réprouvé peuplant les Terres d’Émeraudes pour reprendre des forces. J’avais été bien accueillie et m’étais même fait un ami, semblait-il. Le Réprouvé me faisant face tentait si bien que de mal de m’apprendre un jeu de cartes propre à sa race, jeu qui s’avérait être bien plus compliqué qu’il ne l’avait laissé entendre.

Alors que j’empoignais le paquet que me tendait l’homme barbu, un groupe de femmes animées entrèrent, s’assoyant dans une table à l’écart des autres. L’une d’elles se leva, s’entretint avec le tavernier durant une brève période, puis revint en direction de ses comparses les bras chargés de verres d’eau. En l’observant ainsi, je reconnus une Orine avec qui j’entretenais de bonnes relations, quoique sporadiques. M’excusant à mon interlocuteur, je me levai et marchai en sa direction, souriant lorsque j’arrivai à sa hauteur. «Violette! Quelle surprise de vous voir ici!» Elle se retourna vers moi, son expression se muant en un sourire lorsqu’elle me reconnût. «Aina, quel heureux hasard!» Elle désigna une chaise vide à ses côtés, me faisant signe de m’asseoir. Je saluai les autres femmes l’accompagnant de brefs hochements de tête. Je ne connaissais pas la plupart, mais quelques visages m’étaient familiers. «Qu’est-ce qui vous amène ici?» Elle me sourit, distribuant les verres d’eau à ses amies. «Pour tout vous dire, Aina, nous sommes en pèlerinage.» Elle baissa la voix. «Au nom de Sympan.» J’hochai la tête. Les voyages motivés par des raisons religieuses se faisaient de plus en plus communs, désormais. Aussi n’étais-je pas surprise lorsqu’elle m’exposa sa motivation principale : un discours prononcé par une Prêtresse en l’honneur de Sympan, il y avait de cela quelques jours. «Vous auriez dû voir cela,» chuchota-t-elle, les yeux s’éclairant d’une lueur dangereuse. «La Prêtresse avait été si éloquente. Les cris résonnaient à chacune de ses phrases, le nom de l’Unique vibrant à travers la foule comme une décharge magique.» L’Orine semblait désormais absente, revivant ses souvenirs au fur et à mesure qu’elle les dévoilait. «On aurait dit que la voix divine de Sympan résonnait à travers elle.» J’hochai la tête, passionnée par son récit. J’avais moi-même déjà assisté à des rassemblements de ce genre au cours du dernier mois. Je ne pouvais que trop comprendre la fièvre religieuse qui s’était emparée de la jeune femme. Les orateurs, dans ce type d’assemblée, ne savaient que trop bien comment soulever les foules étant venus assister à leurs discours, étant capables d’haranguer le plus apathique Déchu de la Paresse pour l’inciter à l’action.

«Il était impossible de détacher ses yeux des siens,» poursuivit mon interlocutrice. «C’est suite à son discours que notre groupe ainsi que plusieurs autres se sont formés. Nous voulions – non, plutôt, nous devions prendre action.» Elle porta son verre d’eau à ses lèvres et déglutit alors que j’hochai la tête respectueusement. «C’est très noble de votre part. Aller de village en village pour prêcher en faveur de Kennocha, de Dame Nature, ainsi que pour d’autres Aetheri s’étant alliés à Sympan.» Son verre toujours en main, elle leva un index, comme pour m’interrompre. «Vous devriez vous joindre à nous.» Je lui souris, dévoilant mon contentement. «Cela serait avec plaisir.» Hochant la tête, la jeune fille poursuivit. «La Prêtresse a aussi argumenté en faveur de moyens… alternatifs, si je puis m’exprimer ainsi, pour convaincre les peuples de se joindre à la noble cause incarnée par le Dieu-Roi.» Je me penchai vers l’avant, la curiosité éveillée. «Quels sont-ils?» Reposant son verre, elle m’adressa un regard en biais. «Je répondrai à votre question en vous en posant une nouvelle. Pensez-vous qu’il existe moyen qui n’est pas valide, pour étendre l’influence de l’Unique?»

Prenant un temps pour réfléchir, les yeux mi-clos, je revins à ceux de mon interlocutrice au bout d’un moment. Le groupe de femmes était désormais silencieux, suivant notre discussion avec attention. «La violence, bien sûr.» «Bien sûr.» «Nous nous battons pour une noble cause. Nous n’avons nul besoin de nous rabaisser au niveau de nos adversaires.» L’Orine eût un sourire contrit. «Alors nous devrions donc laisser leurs crimes impunis? Les laisser brûler nos temples, violer nos femmes, tuer nos Maîtres et ce, sans la moindre répercussion?» J’eus un sursaut, écarquillant les yeux. «Ce n’est pas ce que j’ai dit…» «Je suis d’avis, tout comme mes consœurs ici présentes,» m’interrompit-elle, «que s’il est impossible de faire changer les convictions hérétiques des partisans de Sympan, nous devons faire en sorte qu’au moins, elles ne se répandent pas.» Elle se releva, se mettant debout sur sa chaise et s’adressant désormais à la taverne entière. Ne comprenant pas tout à fait ce qu’elle venait de m’exposer, je l’écoutais s’adresser aux clients du haut de sa tribune improvisée, un sourire flottant sur mes lèvres, emportée par la fièvre religieuse du petit groupe dans lequel je m’étais incrustée. «Nobles gens! Rapprochez-vous afin de mieux entendre. Je viens en paix vous transmettre un message de la plus grande importance.» Ses paroles, quoique toujours couvertes du bruit ambiant de l’établissement, furent tonnées avec assez d’audace pour attirer l’attention de la majorité des clients, qui se tournaient à présent vers elle en la fixant d’un air mi-surpris, mi-amusé. «Vous nous avez accueillies, aujourd’hui, dans votre village avec une hospitalité qui n’est propre qu’au peuple Réprouvé.» Elle marqua une pause, laissant les derniers chuchotements se taire. «Hélas, j’ai bien peur que votre village ne soit promis à une ruine certaine. L’allégeance que vous portez obstinément aux Aetheri ne peut que vous mener à votre perte. Sympan,» elle s’attira alors les huées de l’assemblée, «ne sourit qu’à ses fidèles et dirige son courroux vers ceux l’ayant trahi!» Des cris de protestation se firent entendre par les quelques clients présents. Je me levai alors aux côtés de l’Orine, criant par-dessus les injures pour l’appuyer dans son discours. «Écoutez ce que ma consoeur à a dire! Ne fermez pas vos cœurs à la parole de Sympan! Lui seul pourra vous sauver, lui seul incarne la Vérité!» Les autres femmes poussèrent des cris d’assentiment, reprenant ma dernière phrase pour la tourner en un slogan dirigé à la foule en colère. Sympan est Vérité! scandaient-elles en cœur, Sympan est Vérité!

«Étrangères!» nous héla le tavernier, «Ce genre de paroles ne sera pas accepté dans mon établissement. Sortez immédiatement avant que vos dires ne vous rattrapent.» L’ignorant totalement, le groupe dont je faisais partie continua de scander. «Sympan est Vérité!» Je joignis bientôt ma voix aux leurs avec une ferveur que je ne me connaissais pas, faisant face aux visages de plus en plus hostiles qui se rapprochaient de nous. Il ne fallut pas longtemps avant qu’un premier coup ne soit porté, déchaînant alors le chaos au sein des deux camps. L’un des clients, celui qui m’avait initié aux cartes, plus tôt, lança de toutes ses forces une bouteille vide en notre direction, bouteille qui manqua de peu l’une des nôtres et explosa contre le mur auquel nous faisions dos. Ce geste marqua le début de l’assaut, les fanatiques des Aetheri se ruant à toute vitesse sur notre petit groupe de fidèles les repoussant tant bien que de mal. Un homme se dirigea tout droit vers moi, brandissant un poignard dans sa main droite. J’évitai le coup qu’il tenta de me porter en parant le coup à l’aide d’une assiette sale abandonnée sur la table, qui se fendit en deux sous le coup de mon assaillant. Profitant de la surprise de ce dernier, je l’attrapai par l’avant-bras, canalisant ma peur et ma rage dans ma magie. Le résultat fut de magnifiques flammes, d’abord en petite quantité, puis en plus grande, léchant le bras de l’homme, qui lâcha son poignard sur le sol, affolé. Le feu gagna bientôt ses vêtements et, l’homme, se transformant en torche humaine, se jeta sur le sol pour éteindre les flammes. L’adrénaline faisant son effet, je n’étais pas tout à fait consciente que j’étais celle qui avait contribué à la mort du Réprouvé, même lorsque celui-ci cessa tout à fait de bouger, consumé par les flammes. Comme en trance, je me penchai sur le sol et ramassai le poignard qu’il avait échappé, me retournant pour venir en aide à une des femmes de mon groupe en le plantant de toutes mes forces dans l’épaule d’un homme qui la tenait en collier de force. Le cri de l’homme ainsi que le sang suintant de sa blessure me firent reprendre mes esprits et, toujours prise dans l’effort de combat, je me retournai vers la carcasse encore fumante de l’homme que j’avais immolé. «Que les Aetheri brûlent,» pensai-je brièvement avant d’asséner un deuxième coup à l’homme tenant ma compagne en respect.

HRP:
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Ezechyel
~ Ygdraë ~ Niveau IV ~

~ Ygdraë ~ Niveau IV ~
◈ Parchemins usagés : 838
◈ YinYanisé(e) le : 27/08/2014
◈ Âme(s) Soeur(s) : Mircella Rumblee
◈ Activité : Stratège
Ezechyel
Sam 09 Juil 2016, 22:20

« Qu’avez-vous l’intention de faire maintenant? » Mon regard, que j’avais ancré sur le papier sans cesser d’y lire, et d’y relire le nom qui y était inscrit, se releva lentement, croisant le visage interrogateur de Mornedhel qui attendait une réponse. « Ce n’est pas évident? » Murmurai-je en comprimant l’avis de recherche entre mes doigts. « Il va payer. » Les traits de mon visage s’étaient déformés par cette rage qui m’envahissait, et à laquelle je m’accrochais, refusant de l’apaiser, refusant de l’oublier. Ma main, qui empoignait le manche de mon épée, avait blanchi tant je la serrai avec force, tremblante de colère et de ressentiment meurtrier. Écœurant. La seule pensée que j’aie été manipulé par ce traître me dégoûtait au plus haut point en nourrissant une haine que je n’aurais cru été capable de ressentir de toute ma vie. Galadh. Galadh. Rien que son nom me donnait envie de vomir, et me rappeler de son visage, de ce sourire satisfait qui s’était arqué sur ses lèvres quand nous nous étions serrés la main, électrisaient des pulsions nouvelles en moi, des pulsions mauvaises réclamant le sang en compensation de sa traîtrise, le sang en compensation de sa manipulation. Un sourire s’esquissa sur mes traits. Il le regretterait : ce n’était pas une menace, mais c’était une promesse. Galadh l’avait dit lui-même : les traîtres ne méritaient aucun pardon, aucune pitié. Ils devaient périr, tous autant qu’ils étaient. Et je n’étais pas prêt d’attendre pour lui planter ma lame, pile dans le cœur. « Ne vous emballer par trop vite. Poursuivit l’Elfe. La rage qui m’animait ne lui avait pas échappé et, vainement, il tentait de la calmer. Je comprends la colère que vous ressentez, mais… »

Brusquement, je me retournai vers Mornedhel. « Non, vous ne comprenez pas. » C’était bien plus que Galadh et ses méthodes dignes d’une vipère qui me rendait furieux, mais les intentions qu’il avait cachées en-dessous de ses mots : c’était de la trahison. Je ne supportais plus d’entendre ce mot, j’abhorrais tout ce qui concernait son interprétation et sa signification. Traître, traître… Mircella s’était fait revêtir du même nom que cet individu. Était-ce donc ainsi la justice? Malgré tout ce que les rumeurs disaient, je refusais de croire un seul instant qu’elle ait tourné dos à la Déesse, qu’elle ait tourné dos à Sympan. Et pourtant, on la plaçait sur le même bateau que Galadh, lui, dont la trahison n’était inconnue de personne désormais. Il avait craché sur le choix du nouveau Elfe Éternel, Tærion, au profit du camp des Aetheri. Et que voulait-on lui réserver? L’emprisonnement comme il était marqué sur cet avis de recherche? Non. Ce qu’il méritait, c’était un châtiment encore plus sévère, encore plus sans appel, à l’image de celui donné à Mircella - cette " supposée " traître. Je souris, sinistre. Qui aurait cru que je vivrais le jour où j’étais si motivé à tuer l’un des miens? Je secouai la tête. Ça faisait un certain temps que j’avais commencé à agir en parfaite contradiction à chacun de mes principes et valeurs. Je le savais, j’étais pleinement conscient de ce fait. Mais à travers toute ma confusion, mon désarroi et mon amertume, je perdais la tête. Ce n’était plus la rationalité et la sagesse qui me dicte, mais la démence de m’être fait brutalement séparé de ma raison de vivre, cet Amour fou envers l’ancienne Reine que j’avais toujours été incapable de contrôler. La savoir encore en vie ne me suffisait plus. Ça n’avait jamais été suffisant à vrai dire. Je voulais qu’elle soit à mes côtés, je voulais la sentir auprès de moi. Mais elle n’était plus là, disparue on-ne-sait où.

Mornedhel croisa les bras. « Au contraire. Ce n’est pas facile de voir ça, à chaque jour, lorsque je vais à Earudien. » Dit-il en pointant le papier du menton. « D’autant plus qu’aujourd’hui, je me rends compte à quel point il me déteste, rien qu’à cause de nos divergences de croyances. Nous sommes frères pourtant! » - « Je suis désolé. » Il attarda longuement ses yeux sur moi. « Vous êtes résolu à le tuer n’est-ce pas? » Son ton contenait une touche de reproche. « Vous savez autant que moi à quel point il est dangereux. » Un soupir franchit les lèvres de l’Elfe. « Je sais. » Il baissa les yeux. Le jeune homme semblait dévoré par un sentiment de culpabilité. « Si vous savez quoi que ce soit sur l’endroit où il peut être, dites-le. » - « Vous voulez l’assassiner. » Je retins tout juste un soupir de lassitude. « Si vous ne vous résignez pas à prendre son cas en main, il recommencera son petit numéro jusqu’à ce qu’il ait votre tête. Il ne ressent aucun scrupule à l’idée de vous tuer, alors n’ayez aucune pitié aussi. » Il se mordit la joue. « Si vous désirez survivre, laissez-moi m’en occuper. Dans le cas contraire, je trouverai bien un autre moyen pour me charger de lui. » Après tout, il suffisait que je prenne mon mal en patience, attende que ces deux lunes s’écoulent et le tuer à notre point de rencontre : je l’avais déjà attendu une fois, je pouvais recommencer. Mais plus tôt j’y parviendrais, mieux se serait à mon goût. « …J’ai entendu dire qu’il se rendait souvent dans un village, près de la plage de Sable fin, avant que les autorités aient connaissance de sa trahison. » Il fronça les sourcils. « Je soupçonne depuis longtemps que cet endroit renferme des partisans des Aetheri. Galadh s’y rendait sans doute aussi régulièrement pour cette raison particulière. Quoi qu’il en soit, ces gens sauront certainement vous en dire plus que moi à son propos. » Le jeune Elfe se prit la tête entre ses deux mains, le visage ne reflétant plus qu’une immense fatigue. « Merci. Et… je suis encore profondément désolé de vous avoir attaqué. » - « Peu importe. Allez-y maintenant, avant que je commence à regretter ma décision. »

~~~

Une voix forte, puissante, tonnait par-dessus les murmures de l’assemblée pressée aux pieds d’une jeune femme, dont l’écho du discours qu’elle prononçait, envoûtait chaque individu qui se tenait devant elle. Ses paroles dénonçaient l’hérésie, maudissant ces fidèles des Aetheri qui s’entêtaient à ne pas considérer la suprématie de l’Originel. Et dans la mêlée du dégoût et de la colère que la prêtresse crachait dans le moindre de ses mots, elle incitait à ceux venus jusqu’ici de faire payer l’aveuglément et l’affront de ces infidèles, au prix du sang. « Ils se soumettront. Ils s’inclineront ou ils déclineront. » Des cris, sauvages, retentirent à l’image de cette envie, de ce désir implanté par cette femme, en buvant ses derniers mots avec une avidité dont je n’aurais jamais soupçonné l’existence. Pourtant, j’arquai un sourire en coin. Je ne ressentais aucun malaise à sentir une ambiance, si lourde et suffocante, flotter dans les Airs. Lentement, mon regard se posa vers la prêtresse. Je lui accordais tout ce qui avait franchi sa bouche. Un soupir s’extirpa de mes lèvres. Ça faisait deux jours. Deux jours depuis que j’avais trouvé ce village qu’avait fréquenté Galadh. Mais personne n’avait daigné me dire quoi que ce soit, malgré mon insistance, dès que j’avais prononcé le nom du traître. L’impatience commençait à me gagner, peu à peu, et si auparavant, j’avais hésité à recourir aux armes, entendre Lunie avait balayé les doutes qui me rongeaient, comme un enchantement dont je n’arrivais plus à me soustraire. Et sans perdre davantage de temps, je retournai dans le village, en dégainant ma lame, malgré qu’une infime part de mon esprit se demandait si je ne devenais pas réellement dément.

« Où est-il? » Lançai-je à un homme que j’empoignai violemment à l’épaule. Celui-ci fronça les sourcils en se dégageant. « Je vous l’ai déjà dit, j’connais pas ce Galadh. » Il mentait, je le savais. Je le plaquai brutalement au mur juste derrière lui, immobilisant le tranchant de mon arme contre sa nuque. « Je ne le répéterais pas deux fois : où est-il? » La panique s’immisça dans le regard d’acier du villageois, la confusion se lisant sur les traits de son visage. Il déglutit. « J-je sais pas. » J’accentuai la pression. Un petit filet de sang coula. Je souris. « C-c’est la vérité! Tout ce que je sais, c’est qu’il est parti au continent du matin calme! » Et sans plus de façon, je lui tranchai la gorge. Son cri résonna, emporté par le souffle du vent qui parcourait les ruelles du village, avant que sa tête ne tombe au sol. Le regard morne, je la regardai rouler dans la poussière, entendant déjà les bruits de course de ses camarades se rapprocher inexorablement de moi.

1 430 mots.

→ 1 pt de Charisme et 1 pt de Force

→ + 1% Sympan. Thanks! [LDM Avril/Mai] Si je ne peux pas les changer alors je les anéantirai [EVENT] - Page 3 199180777
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Lun 11 Juil 2016, 02:12



Maléna avait eu l'envie d'une balade afin de se ressourcer, de profiter de la nature et la fraicheur de l'air ambiant pour refaire le plein d'énergie. Ses pas la guidant jusqu'à un rassemblement d'où une voix féminine s'élevait au dessus de la masse. S'approchant pour mieux entendre et juger de quoi il en retourne, voix mélodieuse et envoutante, elle sentait ses convictions menacés par ces fidèles annoncés d'un autre Dieu, différents de ceux que le monde a toujours vénérés. Faisant naître en elle l'envie de vengeance et de justice. La Prêtresse autorisait tout ce qui était nécessaire pour convaincre, de la parole jusqu'à la mort, ceux qui osait vouer leur culte à Sympan plutôt que les Aetheri.  C'est ainsi que l'élémentale qui n'avait pas pour habitude de s'en prendre à autrui prit la direction d'un petit village vénérant la mauvaise divinité. Profitant de ses belles ailes rouges pour se rendre à destination. Il n'était plus question de race mais bien de croyance alors qu'elle posait pied au sommet d'une estrade sur la place de cette cité grouillant de marchand, de mendiant et autres âmes facilement influençable en quête de provisions et marchandises. Interrompant le dialogue d'un prêtre qui bourrait les esprits les plus faibles avec les bienfaits du "grand" Sympan.

- Avez-vous seulement déjà vu celui que vous osez appelez votre dieu ? Eu la chance de regarder à moins de deux mètres de votre existence celui que vous appelez le créateur ?
Le prêtre se mit à bafouiller puis rétorquer.
- La croyance est tout ! Il a plus important à faire que se présenter à ses fidèles !
- Foutaise...
- Tu n'es qu'une gamine, pousse toi de mon estrade et laisse moi parler.
- Une gamine qui a eu devant elle une divinité, la déesse des voyageurs et juré ma fidélité, elle guide mes pas sur les routes, veillant à ce que ma besace et ma gourde soient pleins. Pouvant même l'appeler pour prendre repos en sa demeure lorsque mes jambes ne veulent plus supporter le poids de la fatigue.

L'homme de foi restait bouche bée, la foule amassée autour de lui attendant la réponse, buvant les paroles de l'un et l'autre pour faire son choix.
- Menteuse ! Aucune déesse n'a demeure ! Seul Sympan le créateur mérite d'avoir notre foi, pas ceux qui se sont retournés contre lui alors que tout lui est dû ! Il a sauvé le monde lorsque la magie disparaissait !

Des cris animèrent la foule, ovation pour le prêtre de la part des fidèles qu'il côtoie déjà chaque jour. Maléna sentant la rage monter en elle, laissant dans ses mains s'embraser dû à son élément, deux boules de feu bleu vacillant entre ses doigts. Nourrit par la colère, l'élément prenait de l'ampleur et l'élémentale les lança sur deux étalages qui devinrent la proie des flammes. Recommençant encore et encore jusqu'à créer la panique, cercle de feu autour de la place, faisant captif les villageois. La rouquine se tournant vers le prêtre qui c'était caché sous une table.

- Alors il est où ton dieu pour te sauver les fesses ! Pour protéger ta misérable vie de mensonge, protéger ce village du feu qui le dévore, d'empêcher le sacrifice de nombreuses vie ?

Maléna n'avait pas le plus grand charisme pour faire des ovations publiques mais le feu causait suffisamment de peur pour faire réfléchir à ce qu'elle disait. Un murmure parmi les réfugiés au coeur de la prison de flamme, placés au pied de l'estrade, le groupe pensait être à l'abris de l'élément destructeur qui rongeait tout sur son passage. Le feu cherchant à aller toujours plus loin pour avoir ce qu'il faut à dévorer. La rouquine jonglait avec son feu tout en écoutant les âneries des habitants, convaincu que ce qui n'a jamais été vu peut être la véritable figure à suivre. Se rappelant les paroles de la Prêtresse avant de partir, murmurant les trois mots qui avait marqué son esprit. «Se Soumettre, S'Incliner ou décliner.»  Nul n'osait s'incliner sur les dires du prêtre bien qu'il eu droit à quelques ovations dans son récit abjecte. Au mieux Maléna avait obtenu quelques suffrages mais elle ne réfléchissait plus, laissant la colère et la rage monter en elle pour répandre la destruction.

Des gardes fonçant vers elle pour la maîtriser avec leurs épées, la rouquine s'élevant pour se poser sur le premier toit à proximité. Rire presque sadique de les voir essayer de monter pour l'attraper.
- Vous êtes trop lent ! Le premier qui approche je fais de lui une torche humaine.
Moment de stupéfaction et de peur, elle ne savait pas si elle avait l'air crédible mais avec la moitié des étalages de la place en train de terminer de ce consumer parlait pour elle. Soldats téméraire ou stupide, elle lança une boule de feu vers lui tandis qu'il posait le pied sur le toit pour la rejoindre. Tombant en bas de son échelle sur ses camarades, propageant la colère de la rouquine à ceux-ci qui fuyait ou se roulaient par terre pour éteindre les flammes. Causant malgré tout la pertes de certains d'entre eux. Provocatrice, profitant de sa position et de sa maîtrise, ce fut le prêtre qui paya le prix de ces paroles contre les dieux dans des hurlements de douleurs avant de s'effondrer sur son podium. Elle vint se placer à côté de lui pour faire face à la foule, sourire radieux sur les lèvres.
- Gardez votre croyance envers les Aetheri ! Sympan n'est qu'illusion et mensonge ! Il ne fait rien pour assurer la survie des prêcheurs de sa parole. Ne même pas garder en vie celui qui abreuve le peuple de ses foutaises pour vous duper. Libre à vous, je vous le dit, mais vous en payerai le prix de votre choix.
Maléna fit tout brûler autour d'elle une dernière fois pour engendrer la peur et faire effet pour combler son manque de charisme puis s'envola avant que des renforts arrivent et soient en mesure de la contraindre. Elle n'avait aucune envie d'être captive en ce moment.

1053 mots
Gain : +1 Charisme pour Maléna svp
+1 Aetheri
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