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 La beauté est dans les yeux de celui qui regarde [Reira]

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Dim 06 Mar 2016, 21:01

« Tu as quelque chose Théo ? » Cocoon jouait avec le coupe papier qu'il avait dans une main. Ses lèvres étaient pincées, la mine agacée « Je... Je n'arrive pas à saisir comment ils ont pu déroger aux règles si facilement. Je n'ai rien d'autre les concernant. » Le roi se frotta le menton « C'est normal, ils sont libres. Libres, mais dans ma ville. L'Orishala fait la loi, et la loi ici, c'est moi. Les Orines sont intouchables sous aucun prétexte. », « Je ne sais pas si c'est une bonne chose que tu prennes ça trop à coeur. » Le bronzé souffla par le nez, comme un taureau énervé « Ca me concerne. J'ai un pacte avec Lily-Lune, et je la respecte assez pour m'occuper personnellement des brebis égarées dans des bordels de pauvre fortune. Puis en plus ce lieu... Il est vraiment putride... », « C'est le cabaret qui fait la célébrité de Mégido, de nuit. Tu le trouves putride, mais il est plutôt prestigieux je te signale... Ce sont des prostitués de luxe qu'il y a à l'intérieur. » Le coupe papier continuait de valser entre ses doigts durs « Tu sais à quoi elle ressemble ? », « Non, je n'ai pas inspecté les lieux plus que ça, je me suis concentré sur des témoignages de clients réguliers. », « C'est la seule Orine, je la trouverai rapidement. Comment s'appelle-t-elle ? », « Reira. » Il planta la lame non effilé de l'objet, de moitié, dans le bois laqué de son bureau, avant de se lever « Parfait. » Une telle petite fleur... Ca le répugnait de savoir que certains dérogeaient aux décrets.  Pour qui osaient-ils se prendre ?

Cocoon descendit les marches du palais. Beaucoup le saluèrent et il rendit la politesse. Seulement, à l'aura qu'il dégageait, il était difficile d'avoir assez de courage pour s'approcher de lui. Certains chuchotaient, se demandant s'il ne s'apprêtait pas à commettre un meurtre. Mais la plupart le laissèrent, ne le suivant pas. Il était leur roi, et il était libre de faire ce qu'il souhaitait, d'être dans l'état dans lequel il était.
Seulement, il du se perdre à la limite du quartier modeste, là où il ne mettait jamais les pieds, pour trouver ce bordel 'de luxe' soit disant. La devanture avait un peu vécue malgré les couleurs chatoyante qu'elle dégageait et les insignes n'étaient pas très bien entretenus, presque déchirés par le temps. La tenancière était d'ailleurs aussi vieille que l'endroit. Il ne voyait pas cet endroit du bon œil et même s'il avait de bons côtés, il ne mettait aucune bonne volonté pour en trouver.
S'avançant dans le hall, ce fut elle, en personne, qui l'accueillit « Oh oh mais qui voila... Alors souverain, on veut passer du bon temps ? » Simplement la voir, l'agaçait. Mais il fit profil bas, ne lui dévoilant rien. Lancinante, avec ses vieilles hanches rouillées, grinçantes presque, elle s'approcha de lui en roucoulant, venant se coller à son torse et toucher ses bras « Ca fait longtemps qu'on ne ta pas vu ici... », « Je n'y ai jamais mis les pieds. », « Il faut bien... Une première fois à tout non... ? » Elle huma l'odeur qu'il dégageait de façon assez dégoûtante à ses yeux. Il la repoussa légèrement mais fermement « J'aimerai voir Reira. » La matronne se redressa. Elle porta une fine et longue pipe à tabac à sa bouche, soudainement blasée « Qu'est qu'ils ont tous avec elle ? Enfin, tant qu'elle nous rapporte de l'argent. Elle n'a personne là. Deuxième étage, la porte au fond du couloir. Je vais la prévenir que t'arrive, manière qu'elle se prépare un peu celle là aussi. Elle est un peu gourde mais bon, elle fait son travail. », « Elle a quel âge ? », « Vingt-deux ans. », « Et ça fait longtemps qu'elle est ici ? », « Pas trop. Deux ans par là. Peut être moins. Enfin, elle a pas changé en deux ans franchement. La lumière s'est toujours pas allumé. » L'odeur qui s'élevait dans les airs mélangeaient encens et sexe. C'était difficile de décrire exactement les senteurs, mais la luxure dégoulinait des murs. Dans le hall principal des hommes profitaient de la compagnie de certaines filles, alors que d'autres peuplaient les étages. Cocoon, lui, avait envie d'arracher la tête à la tenancière. Elle était aussi moche que vulgaire, et s'il s'était aperçu, avant, qu'une petite fleur était retenue ici, il aurait agit bien avant et avec plus de vigueur « Bien, je monte alors. », « Bonne après midi, poussin. »

Posant sa main sur la poignée, il tourna le loquet pour ouvrir la porte. De la chambre se dégagea un fort parfum sucrée, mélangé visiblement à un aphrodisiaque. Cocoon passa le pas, fermant derrière lui. Il croisa le regard de l'Orine, avant de regarder la salle « Alors c'est là que tu vis... » En réalité l'intérieur de l'établissement était très bien entretenu. Les voiles et les rideaux étaient de très bonnes factures, il y avait des tableaux particulièrement bien encadrés, les vitres et miroirs étaient propres et brillants... Si Cocoon n'était pas de si mauvaise humeur, il aurait pu, en effet, reconnaitre que l'endroit n'était pas un taudis où la peste trainait. Le luxe était palpable. L'Orisha se dirigea vers l'armoire, pour en ouvrir les portes. Il n'y avait presque rien. Une tenue de ville, et le reste n'était que costumes affriolants. Lorsqu'il s'approcha de la table de nuit, restant silencieux, il remarqua plusieurs drogues. Des stimulants, très certainement « Ca fait deux ans que tu vis là dedans... ? Si elle savait ça... Je suis pas un client, je suis là pour te sortir de cet endroit. Comment t'as atterrit ici ? » Si au moins il en savait un peu plus, il pourrait agir en fonction. Déjà, il sentait sans mal qu'elle était liée à quelqu'un. Si elle lui parlait de son bienfaiteur de maitre, en lui disant que c'était lui qui l'avait placé ici, il y avait de très grandes chances pour qu'il résolve le problème à la source.

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Dim 06 Mar 2016, 22:37


Mon regard était voilé, je me sentais sombrer un peu plus mais ça ne changeait pas de d'habitude. Couchée sur le lit, je me sentais comme transportée ailleurs. J'avais chaud, envie et ma tête était lourde. De mes mains, je caressais les draps, comme si je cherchais un objet. J'étais perdue dans un univers de décadence. Mon corps ne m'appartenait plus. Il avait été tant de fois foulés, encore et encore, toujours plus, qu'il me paraissait comme étranger. La drogue que je prenais m'aidait à me sentir « mieux », à avoir envie, à être plus gourmande, plus excitante. Je faisais des efforts pour plaire à mon maître, pour exécuter ses souhaits, mais sans les produits que j'ingérais, je n'aurais sans doute pas tenu aussi longtemps. Tous les matins, je me sentais meurtrie, sale, j'avais honte. A tous ces sentiments se mélangeait celui, inévitable, de la joie. Je rendais mon maître heureux, c'était ainsi qu'était son plaisir et je répondais à l'éducation que l'on m'avait donné. Mais les clients n'étaient pas tendres, loin de là même. Je pouvais sentir leur frustration s’apaiser au fur et à mesure des va-et-vient, leur rage se calmer, leur esprit pervers se rassasier. Ce n'était rien, juste une mauvaise période. Mon maître souhaitait simplement que je fasse mes preuves, m'apprendre à le satisfaire. Je ne pouvais pas le décevoir, jamais.

Quand on m'avertit de la présence d'un nouveau client, je me redressai un peu. A moitié nue, le tissu qui couvrait mes parties intimes était fin et transparent. La couleur seule voilait un peu ce qui serait bientôt ravagé, encore. Je passai mes mains sur mes seins afin de le faire durcir. Les hommes les préféraient ainsi. D'après les informations transmises, cet homme était quelqu'un d'important. Je devrais le contenter, peu importe ses demandes, peu importe si ses fantasmes étaient tordus et malsains. J'avais peur, terriblement. Je devais pourtant aller jusqu'au bout, comme à chaque fois. Doucement, j'amenai une petite boite jusqu'à moi, faisant tomber de celle-ci un cachet que je m'empressai d'avaler avec un peu d'eau. Je me sentis tout de suite mieux. Il ne fallut pas longtemps pour que l'envie ne me saisisse. Il me semblait voir défiler dans mon esprit des scénarios érotiques, dégradants quand on savait que je n'étais pas vraiment consentante, mais qu'il aimerait. Je n'avais pas vraiment conscience de mon état. Je pensais simplement à mon maître. Mes sentiments n'étaient que secondaires.

Quand le client entra dans la chambre, mon regard voilé se posa sur lui. Je le distinguais pas vraiment mais je voyais la forme de son corps, c'était suffisant. Il était grand, impressionnant. J'étais certaine qu'il allait me faire mal mais, quelque part, sous l'effet des drogues, j'en avais très envie. J'étais prête à répondre à ses demandes, à me mettre à quatre pattes et à le laisser me prendre sans plus de cérémonie mais ses mots résonnèrent étrangement. Que... que disait-il ? Parlait-il de la décoration ? Perdue, je commençai à paniquer. Était-il ici pour me tester ? Mon maître avait dû l'envoyer pour voir si je faisais bien mon travail... A moins que son fantasme soit de jouer au sauveur ? Je n'y comprenais rien, j'avais l'esprit embrumé. Je ne pouvais pas échouer...

Je me relevai un peu plus, regardant la silhouette de l'homme juste à côté de moi. J'étais maintenant à peu près certaine qu'il voulait jouer un scénario. Pourquoi me poserait-il toutes ces questions sinon ? Je me penchai un peu en avant, marchant sur le lit à quatre pattes pour l'atteindre. Là, je relevai les yeux vers lui. « J'ai été mise ici par de vilaines personnes... mais vous m'avez sauvé... ». Je n'étais pas très convaincante malgré la pratique que j'avais. Cependant, en règle générale, l'on me demandait de jouer à l'élève en quête de réponses qui les demanderait à son professeur ou l'on me demandait aussi de décrire tout ce que je voulais que le client me fasse, de le supplier, de jouer les esclaves. D'un petit mouvement, j'agrippai le pantalon de l'homme pour commencer à l'ouvrir. « Laissez moi vous remercier... ». J'avais un peu de mal à défaire son vêtement, les yeux embrumés mais j'allais y arriver. Il pourrait dire à mon maître combien il était satisfait s'il était envoyé par lui. Si ce n'était pas le cas, tant pis... je ne pouvais pas courir de risques. Je me plierai en quatre pour qu'il sorte d'ici ravi.
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Lun 07 Mar 2016, 00:01

L'Orisha regardait la petite Orine devant lui. Elle bougeait avec difficultés, se mouvant en perdant l'équilibre, sur ce si grand lit. Elle était absente, le regardant sans le voir, lui parlant sans penser qu'il ne puisse l'entendre. L'homme eut de l'empathie pour cette pauvresse. Elle avait été mise là malgré elle, c'était certain, et il voyait combien elle n'était plus elle. Le naturel était partit depuis bien longtemps.
Reira leva les yeux vers lui. Un regard salit, brisé, humilié, qui ne reflétait plus rien. Un conscience qui ne faisait plus partie d'elle. A travers elle, se reflétait son âme, qui n'était qu'un sac vide finalement.

Cocoon soupira doucement, sans bruit. Il avait pitié de la malheureuse. La colère l'étreignait, voulant réellement arracher la tête autant de ceux l'ayant touchés, que de ceux l'ayant mis ici. Il était là pour la sortir de cette prison, pour lui montrer que la vie était ailleurs, plus saine. Le chemin serait long, mais il ne supportait pas l'idée de ne pas agir.
De ses mots hachurés, de sa bouche soyeuse, elle lui parla, lui susurrant des évidences, des choses qu'il aurait aimé entendre. Croisant les bras, il la regarda faire, silencieusement. Elle était démunie. Au fond, il aimait ça. Il aimait voir les belles soumises, totalement dévouées à son être. Celles qu'il pouvait posséder, à qui il pouvait ordonner, et qui jamais ne partirait. Mais ici, il n'y avait pas de mérite. Elle n'avait rien de dévouée, elle faisait son travail. Une tâche ingrate, mais pour laquelle on l'avait formaté. L'orisha aimait le défis que lui imposait une femme. La séduction, l'appartenance, pour à la fin finir dans son lit. Il voulait que ce soit un vrai combat, quelque chose de mérité, et pas d'une fragile rampant à ses pieds, comme elle ramperait aux pieds de n'importe qui. Il éprouvait de la pitié, beaucoup de pitié, et plus encore d'empathie.

Lorsque Reira lui attrapa la ceinture du pantalon, il la laissa se débattre avec les boutons. Elle tremblait sous l'effet des euphorisants, n'avait plus le contrôle, désirant seulement attiser ce feu. Il ne la blâma pas, se contentant d'attraper ses poignées fins et délicats, de ses mains dures. Il en porta une à sa bouche, embrassant les doigts magnifiques qu'elle arborait « Hey petite beauté, redresse toi. Je ne suis pas là pour ça… » Il fit attention qu'elle ne perde pas équilibre, la laissant sur le lit, s'asseyant à ses côtés. Le souverain réfléchissait. Elle voulait jouer, endosser un rôle, se croire dans un jeu. Elle s'était fourvoyée quant à ses intentions, et parler avec elle ne servirait absolument à rien. Les inepties qu'il lui sortit quelques minutes plus tôt, lui prouvèrent combien elle était trop transcendée pour répondre à ses questions. Ce ne serait pas si facile au final. Lui, ce qu'il devait savoir, c'était où était le maitre. Sans lui, tout serait surement différent. D'un œil distrait, il regardait la nudité de la belle brune, évaluant plus la situation que ce sur quoi ses yeux se posaient.
Elle se croyait dans un jeu, se démarquant par son rôle, voulant agir au mieux. Il était parfait pour s'y prêter lui aussi « En fait j'ai envie que tu dormes. » L'Orisha en avait besoin. De ses mains, il fit naitre une potion qu'il tendit à l'Orine « Bois. » C'était bien plus qu'un ordre, c'était un châtiment.

Cocoon attendit que le sommeil la prenne. Nul besoin de l'assommer, car il voulait qu'elle rêve. Qu'elle se plonge dans le monde des songes, pour qu'il puisse mieux s'immiscer en elle. La jeune fille était brûlante, cherchant à satisfaire une envie qui, chaque jour, se faisait salir. Il lui implanta vicieusement l'idée qu'elle ne rêvait pas. Qu'elle le faisait avec lui, qu'il la satisfaisait avec langueur, tout en ayant des allures de réel. En focalisant son esprit sur cette partie, il pourrait sans mal utiliser cette porte dérobée pour examiner ses souvenirs. Et tout ce qui l'intéressait, c'était sa venue ici.
Au bout de plusieurs minutes, il trouva alors la personne qui vendit sa vertu pour un sac de pièces d'or. La tenancière, actuellement à l'accueil, était là pour prendre la petite avec elle. Elle savait tout, sinon presque. Il mit un visage sur le maitre auquel Reira se dévouait entièrement, mais ne trouva pas de nom. Il essaya d'aller plus loin, d'aller chercher la rencontre entre les deux, mais le songe se dissipait, étant venu à bout de l'Orine gémissante, et agitée. Piètre mage, Cocoon se fit simplement éjecté de son esprit quand le rêve s'estompa. Cependant, il n'attendit pas que la mignonne se réveille, fermant la porte derrière lui.

La matrone vit Cocoon descendre les escaliers. D'un regard suffisant, presque hautain, elle scruta le client avant de dire « Déjà fini ? Hum, les hommes c'est plus ce que c'était. », « Non, je vais chercher des accessoires. Dites moi, vous connaissez son maitre à Reira ? », « Vaguement. Pas plus que ça pourquoi ? » Quelle piètre menteuse « Parce que je suis le souverain de cette ville, et que si vous ne me dite pas la vérité, il se pourrait que je fasse fermer votre bordel à syphilis. C'est clair ? » La femme lui jeta un regard noir avant d'observer les autres clients. Sa voix se fit plus basse « Il me la loue. C'est un bon partit. Je ne l'ai vu que lors de la transaction. Les fonds transitent par la banque. » Rien n'était illégal à Mégido, donc ça n'étonna pas le bronzé « Et où est-ce que je pourrais le trouver ? », « La prestation était si médiocre ? », « Ne me faite pas poser deux fois la question. », « S'il y vit toujours, à deux rues d'ici, dans le quartier pauvre. Il habite dans une sorte de résidence, au second étage. La façade est rouge. » Cocoon se redressa pour partir. La vieille femme lui dit « Eh, vous fermerez pas ma maison hein ? », « Non, je vous ai dis que j'allais chercher des accessoires. »

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Mar 15 Mar 2016, 14:52


Je m'attelais à déboutonner le pantalon de l'homme, essayait sans pourtant y parvenir. Tremblant légèrement, je m'inquiétais de l'attente occasionnée, me morigénant intérieurement. Si je ne me dépêchais pas, il perdrait tout désir ou, du moins, ce serait plus délicat de le faire revenir. Peut-être même se plaindrait-il de moi à la gérante ? Il ne fallait pas, mon maître serait déçu et... Mes yeux s'écarquillèrent lorsqu'il me prit les poignets. En baisant mes doigts, il me rassura. Les choses semblaient s'arranger mais ce ne fut que de courte durée. Encore une fois, la surprise se lut sur mon visage. S'il n'était pas là pour ça, que faisait-il ici ? C'était impossible. Il s'amusait à me torturer. « Je vous en prie... » murmurai-je comme une supplication. Parfois, l'on m'envoyait juste tenir compagnie à des hommes dans des soirées mais le « juste » n'en était jamais réellement un. Je ne pouvais concevoir qu'il soit là simplement pour me voir et discuter. Ce n'était pas du tout la spécialité de la maison. Et puis, la gérante avait été claire dans ses attentes concernant les invités de marque. Je ne pouvais pas la décevoir, je devais faire avec lui bien des actes, subir ses caprices et en redemander. Aussi, quand il me précisa qu'il voulait que je dorme, ma mine fut sans doute celle d'une personne plongée dans l'incompréhension. Inspirant en tremblant, je finis par comprendre. Il voulait le faire pendant que je dormais, avoir mon corps entier à sa disposition, comme un pantin qu'il pourrait manipuler à son bon vouloir. Je ne désobéis pas. Son ton m'intimait de boire ce qu'il me tendait. Je ne pouvais pas résister et, en vérité, je n'en avais pas envie. Quelque part, même si je n'avais aucune idée de ce qu'il allait bien pouvoir me faire, je me disais que je n'en aurai pas conscience. Peut-être devrait-on me soigner à mon réveil mais, en attendant, j'aurai un moment de répit.

Curieusement, l'idée même que je rêvais s'estompa au moment même où mes paupières se fermèrent. Allongée sur le lit, l'homme posa la potion au sol avant de venir se positionner au dessus de moi. Ses lèvres se perdirent dans mon cou et si au début je craignis le pire, tendue, au fur et à mesure qu'il m'embrassait, mon corps se détendait. Je fermai les yeux, commençant même à apprécier, à me perdre dans ce qu'il faisait. Ce n'était pas brutal, ni même intéressé comme certains clients qui, pris de remords me touchaient deux minutes avant de me pénétrer sauvagement, en se disant que ça m'aurait suffisamment excitée. A un moment, il attrapa mes poignets, venant les placer au dessus de ma tête. Il n'avait besoin que d'une main pour me les maintenir en place mais je sentais que si je souhaitais les bouger, je le pouvais. Je n'en eus pas envie, curieuse d'en savoir plus. Sa main libre caressa mes bras, ses lèvres toujours dans mon cou. Il me semblait que s'il s'avachissait sur moi, il m'écraserait sans aucun problème mais je me sentais en sécurité. Je savais qu'il n'allait pas m'imposer tout le poids de son corps. Il y eu comme une ellipse qui ne m'interrogea pas. Nus tous les deux, je le vis remonter de mon bassin. Je tremblais mais de plaisir cette fois. Ses lèvres vinrent saisirent l'un de mes seins et je passais mes mains dans ses cheveux. J'avais tellement chaud que ma respiration se faisait difficilement. Après un sourire, il me laissa, allant s'asseoir sur le bord du lit. J'avais envie de plus. Je le suivis, me levant afin de lui faire face et de l'empêcher de partir. Posant mes mains sur ses épaules je mis mes deux jambes de chaque côté de ses cuisses, montant à califourchon sur lui de façon à ce que nos bassins se rencontrent. Je ne savais pas pourquoi je faisais ça, j'aurai pu le laisser s'évaporer derrière la porte, mais je voulais le garder avec moi. Une fois parti, un autre client viendrait, moins attentionné, moins beau aussi. Je voulais passer le maximum de temps à ses côtés, j'avais envie de voir si, avec lui, je n'aurai pas besoin de faire semblant. Mon bassin descendit, je gémis. Je n'avais pas assez de force dans les cuisses pour produire seule le va et vient mais ses mains se posèrent sur ma taille, m'intimant le geste, au début lent puis, de plus en plus vite. Les délices me parurent de plus en plus intenses, jusqu'à ce qu'ils s'estompent étrangement, comme si je perdais pied.


Je me redressai, sur le lit, habillée. Je ne comprenais pas. Où était-il ? M'étais-je endormi après l'avoir satisfait ? Tout me semblait flou et je n'eus pas à vérifier l'état de mon corps, je le sentais d'ici. Nous l'avions fait... peut-être. Troublée, je n'arrivais pas à savoir. M'avait-il revêtu après l'acte ?
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Ven 18 Mar 2016, 08:01

Le Titan sortit des murs aux odeurs nauséabondes. Il avait l'impression que tous ces encens lui collaient à la peau, laissant derrière lui une trainée âcre. Le bordel était dans un quartier peu fréquenté en journée, et plutôt laissé à l'abandon, du moins en façade. Cocoon n'avait pas envie de passer plus de temps sur cette affaire. L'Orine devait sortir de là, doive-t-il détruire le maitre pour cela.
Ce fut un jeu d'enfant pour lui trouver le lien retenant Reira prisonnière. Le maitre trainait non loin, dans un bâtiment malfamé. Les clochards et les mendiants que croisaient le roi, le regardèrent à peine. Ils savaient qui il était, mais rien ne disait ce qu'il faisait là, et pour que le souverain en personne se déplace dans les rues lépreuses... Ca signifiait que la malchance allait certainement frapper.
Le silence faisait loi, et les chuchotements ne démarrèrent que lorsque le bronzé disparu dans l'entrebâillement d'une porte. Il monta les escaliers quatre à quatre, arrivant au dernier étage du squat. L'air embaumait un mélange entre le musc et la chlorophylle, prenant rapidement aux sinus, attaquant l'esprit. L'homme fit une légère grimace, comme pour se débarrasser du mal de tête qu'il sentait déjà venir. Une seule porte devant lui le séparait de l'ingrat qui retenait captive la prostituée.

Sans maitriser son geste, dans le but de frapper à la porte, il laissa en réalité son poing s'abattre sur le bois friable du battant. L'ouverture sur brisa immédiatement sous l'impact, et la seconde moitié tomba à terre. L'inconnu, de dos, hurla de terreur, avant de se lever pour se retourner.
Les yeux unis du truand s'écarquillèrent comme jamais, et sa bouche s'ouvrit, sans rien pouvoir dire. Cocoon franchit le seuil du logis macabre et en piteux état. La pièce était remplie de fumée blanche et malodorante, irritant les yeux et la gorge. Seulement lui, il passa outre cet obstacle « Q... Que me voulez-vous ? » L'Orisha s'avança sans bruit, avant de se laisser tomber dans le canapé un peu trop mou et défoncé, sans plus de latte « Je... », « Je reviens du bordel à deux rues d'ici et la patronne m'a dit que vous aviez une Orine... Délicieuse. », « Ah, je vois... » Il émit un petit rire nerveux, avant d'essayer de se détendre, en vain « Oui Reira est quelqu'un de particulièrement docile, il ne sera pas difficile de... », « Oui bien sur, mais j'ai ouïe dire qu'un arrêté a été mis en place suite au pacte de non agression faite avec la Vénus actuellement en place. », « Un... pacte ? » Cocoon haussa un sourcil « Il est interdit de profiter des Orines, dans ma ville, pour leur faire subir des sévices. » Soupirant il se leva doucement, devant le type « Attendez, je pense que l'on s'est mal compris. », « Et moi je ne le pense pas. Les règles sont claires et implacables, surtout les miennes. » Le roi attrapa le type avec une rapidité effarante, créant un simple contact pour s'immiscer dans son esprit. Le lien était si faible pour le moment... qu'il le détruisit. Sans sommation, il rompit le cordon qui retenait captive la belle plante.
L'inconnu commença à vociférer, tentant de le frapper. Il heurta son torse et ses bras de ses poings, se voulant violent, rageur « Vous n'avez pas le droit ! Vous... » Mais le bronzé lui rendit la pareille de ses coups, ne se laissant pas faire aussi facilement. Hélas, la force prévalait et, ici, le maitre fut suicidaire de commencer à s'acharner sur lui. Dorénavant, ce bâtiment n'avait plus d'habitant.

Passant l'entrée de la maison de passe, la gérante croisa son regard, tiquant sur la situation. Elle le laissa passer continuant de fumer sa longue pipe, le suivant des yeux jusqu'à l'étage. Sans un mot, il entra dans la chambre de Reira qui était allongée sur le lit, les yeux hagards. S'asseyant à ses côtés, au fond de ses pieds, il se tourna alors vers elle « Tu es sure que tu ne veux toujours pas partir, Reira ? » Il était venu pour elle, et un lien brisé ne laissait pas indemne. Du moins pas du côté de l'Orine.
Le Titan fini par prendre la situation en main, ne laissant que peu de libre arbitre à la jeune fille. La portant contre lui, la laissant pleurer tout ce qu'elle avait, il descendit les escaliers avant de se faire à moitié insulter par la tenancière. Un homme se tenait à côté d'elle pour la calmer, voyant le souverain passer dans son bouge miteux.
Cocoon n'eut pas à remonter la rue, se téléportant directement au Palais. Il déposa doucement la belle sur le lit « Essaye de te reposer, tu iras mieux demain. »

Reira ne bougea pas de là et l'Orisha, une fois la nuit tombée, fini par se coucher et s'endormir à ses côtés. S'il passa la nuit sur le ventre le matin, lorsque la belle brune se réveillerait, elle le trouverait dos à elle. L'homme ne pouvait rien faire de plus pour la consoler, le temps que la peine et la culpabilité passe correctement.

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