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 Celui qui se cachait. Pv Ethan.

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Lun 24 Fév 2014, 19:51

"Seigneur Ariön, il est temps pour vous de sortir.". La servante qui s'était adressée à l'Orisha avait dit ces mots d'une toute petite voix, une voix à peine audible, comme s'il s'agissait d'un véritable supplice que de lui imposer ça. Sortir. C'était la hantise de l'homme et, pourtant, il devait. Pour son propre bien, pour le bien d'autrui. Seulement, avec cette ochlophobie qui le hantait, passer de l'intérieur de la maison familiale à l'extérieur était une véritable torture. Il détestait être enfermé mais il détestait la liberté tout autant. Problématique pour un orisha n'est ce pas? Il voulait se sentir libre mais la foule l'oppressait, le regard d'autrui le perturbait, éveillait en lui une peur manifeste. Il voulait tous les torturer pour qu'ils arrêtent de le regarder, pour qu'il puisse sentir leur liberté à travers eux sans ressentir cette sensation d'enfermement. "Mmh.". L'orisha se trouvait dans son fauteuil, pas encore habillé malgré l'heure tardive. On était déjà au milieu de l'après midi et malgré le fait qu'il sache parfaitement qu'il devait se rendre dehors, au marché plus précisément, il agissait comme un enfant, essayant de retarder encore un peu plus l'échéance. Il finit cependant par se lever, déjà las de l'effort qu'il allait devoir faire. Il traînait des pieds, sa faible force ne lui permettant pas réellement de se déplacer en conquérant. Néanmoins, il avait la prestance des hommes de sa famille, ce qui le sauvait un peu de la déchéance, ce qui lui permettait de faire trembler ses gens lorsqu'il plantait son regard dans les leurs. Il retira sa chemise de nuit, préférant les tissus amples à tout ce qui pouvait enfermer son corps. La liberté se manifestait chez lui, souvent, par des comportements étranges. Il attendit que la femme vienne vers lui pour l'habiller, sa tenue de jour taillée spécialement pour lui, lui allant comme un gant. Il ne changeait pas avec les années, il restait le même, la même morphologie filiforme, des épaules néanmoins larges qui relevaient un peu le tout. Les couches de vêtements qui s'entassaient sur son corps rendait sa silhouette plus massive, mais il ne fallait pas rêver, il restait fin malgré tout.

"Vous voilà prêt pour aller au marché seigneur Ariön.". Il soupira devant cette constatation et se laissa guider vers les portes de la demeure sans broncher, simplement un air contrarié sur le visage. Aussi, quand il se retrouva sur le palier, séparé de la foule grouillante simplement par un bout de jardin et le portail, il voulut repartir se murer dans sa chambre. Seulement, il ne pouvait pas, il devait se montrer digne de La famille, digne de la représenter, un jour, peut-être. Et comment représenter quoi que ce soit en étant incapable de se tenir droit devant une foule. Ses envies de sang revinrent, son esprit se plaisant à imaginer séquestrer une femme qui passa avec son enfant. Elle pourrait lui raconter sa vie, sa liberté et il pourrait la traumatiser pour qu'elle se sente enfermée, physiquement et psychiquement, pour que lui sente cette liberté, pour que son esprit s'éveille, que cette merveille habite son corps. Mais il ne pouvait pas, il était trop faible pour cela. Il n'y avait que la séduction qui pouvait l'aider à atteindre son but, elle où la participation d'un domestique.

Il avança vers la rue, se dirigeant vers le marché en essayant d'oublier la foule grouillante, la peau grasse des individus qui se trouvaient là, leurs discours aussi inintéressants les uns que les autres. Il y avait beaucoup d'orishas mais pas que, d'autres personnes, des gens qu'il ne comprenait pas. Mais comprenait-il seulement quelqu'un? Sa vie n'avait été qu'à l'intérieur, trop malade pour sortir. Maintenant il avait peur, détestait ces pantins qui marchaient et qui lui donnaient envie. Ils avaient une vie que lui n'avait pas, ils avaient l'air heureux, ils avaient l'air de... oui, simplement de vivre. Il soupira, arrivant vers un étalage de poissons. Il devait en acheter mais le fait même de parler à la vendeuse le stressait autant que l'irritait. Un enfant le frôla et il ne put s'empêcher de s'écarter, se retenant de fusiller le petit d'un regard noir. Il voulait rentrer. Il n'y avait rien d'intéressant ici. Rien que ces êtres qu'il haïssait profondément, qu'il enviait et qu'il avait envie de tourmenter. Mais son visage restait doux, comme s'il était apaisé. En réalité, il se sentait tel une gazelle entouré de lions prêts à la dévorer.
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Dim 02 Mar 2014, 19:17



L'orisha avait fait la grasse matinée, en fait il c'était rendormi après que sa chérie partie pour une mission plus tôt en début de journée, moment qui fut précédé par un réveil chaleureux dans les bras l'un de l'autre. Facilitant ces instants où ils ne pouvaient être l'un près de l'autre, gardant le doux parfum de leur partenaire sur eux dans l'attente du retour. Il s'étira au lever du lit, brève toilette pour se rafraichir avant de se vêtir, enfilant son habituel pantalon ajusté et un haut près du corps. Il n'appréciait pas vraiment les vêtements ample qui pouvaient devenir gênant en cas d'altercation ou même une prise trop facile pour l'adversaire. Personne n'est à l'abri de rien après tout, se rappelant bien une certaine visite lucrative dans l'arène contre un brigand de bas étage. Étonnement personne au manoir, tout le monde c'était donné le mot pour prendre l'air, du moins c'est ce qu'il pensait. Arrivant en cuisine il vit Aveline en train de préparer le déjeuner.

- Tiens bonjour toi, je croyais que j'étais seul.
- Bonjour maître, je suis bien présente et voici ton repas.
Ethan lâcha un grognement à peine audible, détestant répéter ses propos.
- Déjà tu arrête le "maître" j'ai horreur de ça. Je t'ai bien expliquer que je t'ai amené quand même mais que je voulais pas t'avoir à ma botte en train de tout faire.
- Mais...
- Oui je sais tu veux bien faire, c'est dans tes moeurs et tout ça...
- Ton repas est prêt.
Déjà elle essayait de faire tourner la conversation, tout pour l'agacer encore plus.
- Régale toi, je vais aller me balader en ville pour tuer le temps. Tu es bien aimable mais profite plutôt de la vie, tu n'as pas de chaîne, un toit sur la tête. Le jardin est magnifique, pratique ton art puisque tu dessine à merveille.

Aveline ne savait que dire, elle avait été éduquée dans l'unique but de servir un maître et celui-ci souhaitait qu'elle développe ses talents encore plus, qu'elle s'épanouisse et profite de la vie. Décidément il était tout le contraire de ce qui lui avait été appris, elle devrait s'y faire et comprendre la notion de Liberté si chère à son maître. L'homme pigea tout de même quelques trucs dans l'assiette avec un sourire en coin.

- Merci.

Quittant ensuite le manoir en échappant un "bonne journée" juste avant de refermer derrière lui.  Saluant les gardes à l'entrée avant de filer vers les rues achalandés de Mégido. Une petite visite dans quelques boutiques, cherchant un présent pour sa compagne, un petit je-ne-sais-quoi pour lui faire plaisir. Il ressortait chaque fois bredouille, n'ayant rien qui lui donnait un coup de coeur. Ses pas le guidèrent vers le marché, source de variété intarissable avec son renouvellement quasi quotidien des marchandises grâce à la proximité du port qui apportait son lot de navires aux cales bondés de ressources en tout genre.

Faisant halte à un fruitier pour y prendre quelques-uns de ces produits frais, discutant même un long moment avec lui. La routine de sa visite sur cette grande place, récoltant ici et là les potins, les rumeurs et autres informations à la pertinence parfois douteuse. Mais tout était bon à savoir et certains avait bien mieux à dire en échange d'un léger supplément. Ethan remercia l'homme, se faufilant dans la foule jusqu'à ce que son regard se pose sur un orisha. Sa tenue digne des bonnes famille était trompeuse de son état d'esprit. Sans le vouloir son empathie avait ressenti l'état d'âme de celui-ci, cette crainte, cette haine, cette irritabilité que la foule autour de lui provoquait.

Ethan s'approcha, ne pouvant le laisser ainsi car selon lui cet orisha ne pouvait se sentir libre même, ces états d'âme agissant assurément comme des chaînes. Il s'arrêta à quelques pas de lui, ne voulant percer sa bulle et lui adressa la parole.

- Bonjour à vous, je me nomme Ethan. Pardonnez mon intrusion mais vous dégagez une certaine appréhension de tout ce qui vous entoure... puis-je vous aider ?

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Mer 12 Mar 2014, 14:02

- Bonjour à vous, je me nomme Ethan. Pardonnez mon intrusion mais vous dégagez une certaine appréhension de tout ce qui vous entoure... puis-je vous aider ?

Le visage d'Ariön se releva légèrement, ses pupilles venant trouver celles de l'homme qui prétendait s'appeler Ethan. Il sentait une certaine distance entre eux, sans doute un mécanisme de défense de sa part. Ses iris lui indiquaient qu'ils appartenaient au même peuple et que, de ce fait, son homologue était tout à fait capable de lire sa gêne. Il détestait ça, comme l'agneau qui, ayant pensé bon de s'éloigner un instant de sa bergerie, se retrouve confronté au loup. Seulement, qui était le loup ici ? Sans doute son interlocuteur, certes, puisqu'il avait deviné son état émotionnel. L'orisha n'aimait pas cette sensation, celle de pouvoir être lu comme un livre ouvert. Pourtant, il allait devoir s'en accommoder. Et puis, que pouvait-il lire au juste si ce n'était ses simples émotions ? Les pensées étaient bien plus précises, bien plus traîtres. Il est vrai qu'il pensa un instant à lui tordre le cou directement mais, encore une fois, il devait se rendre à l'évidence : il n'en avait pas les capacités physiques. L'autre l'aurait probablement jeté à terre avec autant de faciliter qu'un enfant écraserait une fourmis. Lorsque l'on est maître chez soi, que l'on commande des domestiques, des gens, l'on n'a pas l'habitude de ce genre de commentaires. Les servants s'abstiennent de placer leur maître dans des situations inconfortables. Et c'était justement dans l'une de ces dernières qu'Ariön se trouvait à présent, contre un mur glacé.

Bien entendu, il savait que sa gêne ne se lisait pas sur son visage mais chaque orisha possédant des capacités d'empathie évidentes, cet homme savait, tout simplement. Et il se devait lui répondre. Il ne l'aimait pas plus qu'un autre à vrai dire, lui qui avait osé lui faire remarquer son état, mais il éveillait tout de même sa curiosité. S'il osait c'est qu'il devait avoir la capacité de faire face, de se défendre en cas de problèmes. A moins qu'il ne soit inconscient, ce qu'il, dans ce cas, cachait plutôt bien. En savoir plus par simples déductions paraissait impossible, aussi, il prit le pari de l'interroger à son tour, tout en répondant à ses paroles. Il aurait le mérite d'être franc.

« Bonjour à vous également. Je me nomme Ariön. ». Il n'allait pas lui détailler son nom complet, cela n'avait que très peu d'importance pour deux étrangers. Ce n'était pas comme si il allait lui faire visiter sa demeure, bien que cet homme semble libre et tout à fait apte à le fasciner, chose qui n'était bien souvent pas très bonne. « En effet, vous avez raison, je suis ochlophobe. ». Il sourit, comme si avouer son mal aurait pu avoir un quelconque effet bénéfique. Ce n'était pas tout à fait faux. Il évitait d'en parler avec les membres de sa famille. Seuls quelques domestiques étaient au courant de ses véritables peurs, ses oncles et tantes pensant, quant à eux, qu'il manquait simplement de sociabilité. Bien sûr, ce n'était déjà pas fameux pour un Maxëshen, mais tous espéraient qu'il puisse se soigner rapidement et, surtout, y mettre de la bonne volonté, ce qui ne semblait pas être son fort. Néanmoins, le véritable problème était ailleurs et le passé avait formé l'adulte qu'il était aujourd'hui, avec un nombre considérable de névroses. « Mais je ne pensais pas que quelqu'un le remarquerait. J'essaye de faire bonne figure et de cacher mon mal derrière une mine assuré ou un tantinet heureuse. C'est assez désagréable pour moi de voir que je joue mal la comédie. ». Il rit, simplement. « En attendant, vous m'intéressez. Peu d'individus s'arrêtent ainsi pour se soucier du bien être d'inconnus. Par quel hasard le destin vous a-t-il placé sur mon chemin ? ». Il lui demandait ce qu'il était venu faire au marché en réalité.
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Dim 13 Avr 2014, 17:12



La réaction du jeune homme avait été plutôt bonne ou du moins il n'avait pas quitter sans mot dire ou décider d'user de force. Il faut dire que la dernière option ne semblait pas vraiment possible en considérant le physique de l'homme devant lui. Certes bien vêtu mais celui-ci n'avait pas l'air d'être du genre à user de sa force de quelconque manière au quotidien. «Comment est-ce possible ? » Ethan considéra que la discussion, si elle a lieu, lui amènerait probablement lumière sur la situation. Voir un orisha dont la forme physique n'était pas forte n'était pas chose courante jusqu'à présent, après tout leur génétique avait fait d'eux des travailleurs puissant pour leur passé d'esclave.  Ainsi Ariön se présentait et expliquait qu'il est ochlophobe. Problème qu'il avait déjà entendu parler lors d'une discussion avec quelques gens oeuvrant dans la guérison mais n'avait poser que peu de question sur le sujet. Sachant simplement de quoi il en retourne, ce qui était pour lui bien suffisant. Après tout élargir ses connaissances pouvait toujours avoir une certaine utilité.

Déjà cela expliquait pourquoi il ne l'avait pas déjà croisé dans ses visites régulière du marché de Mégido. Promenade du matin toujours intéressante, tant par les achats, que les discussions et les rencontres. Ethan prenant parfois plaisir à impressionner légèrement les touristes avec des histoires plus farfelues les une que  les autres, ne manquant pas de créer de petites foules qui profite du délire de l'orisha. Son nouvel interlocuteur poursuivant sans attendre ses explications suite à la révélation de sa maladie, provocant un petit sourire sur le visage de celui qui écoute. «Il n'a pas croisé beaucoup de notre peuple lui...» Déjà Ariön semblait détourner la conversation qui visait sa personne vers la banalité du quotidien, sujet sensible sans aucun doute.

- Hasard ou fatalité pour vous...  je suis ici aussi régulièrement que je le peux. Produits frais et nouvelles du jours avant de commencer la journée. Quant à m'arrêter pour me soucier, suffit de vous regarder pour voir que ce n'est pas la joie car en effet, votre comédie est fort mal joué. Vous avez oublié d'y croire visiblement.

Et oui... l'empathie avait beau aider à percevoir les sentiments, si la personne croit fortement à autre chose que la réalité, il pouvait être possible de donner une fausse impression en toute discrétion. Après tout, les sentiments sont source de l'esprit. Ethan se demandait si il avait bien fait d'interpeller cet orisha qui semblait peu enclin à la sociabilité. Individu reclus dans sa maison ? Question plutôt indiscrète à poser.

- Et vous Ariön, votre teint pâle démontre que ceci est une de vos rares sorties, une envie de vous libérer grâce à des espaces plus grand ?  Ou bien des achats à faire dans ce vaste marché ?

Oui il mettait le pied sur un terrain potentiellement glissant, la maladie étant rarement un sujet que l'on veut détaillé mais Ethan avait fait sa vie au rythme des risques et de l'affrontement. De plus, il considérait que ce genre de problème n'était pas permanent. Une crainte dû aux autres, il faut se défaire de cette chaîne qui restreint les actes. Un orisha ne peut rester esclave de sa tête, c'est pire que d'avoir un maître... au moins ce dernier suffit de le tuer.

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Dim 20 Avr 2014, 23:20

L'orisha fixa son interlocuteur. A quoi bon continuer cette discussion ? Il doutait que cet homme puisse l'aider en quoi que ce soit. De plus, la proximité serait dangereuse sans aucun doute car s'il en arrivait à l'envier, il voudrait sans doute l'enfermer. Finalement, il était tel un vampire qui s'abreuve du sang de ses proies pour se nourrir et se régénérer. Sauf que lui c'était la liberté des autres qu'il souhaitait, sans y arriver, engloutir en les enfermant. Son esprit était quelque peu troublé et le resterait sans doute encore un long moment. Il avait envie d'être seul, c'était une constatation évidente, mais se débarrasser d'une personne sans paraître impoli était chose difficile, même avec tous les apprentissages des bonnes manières possibles. Néanmoins, sa curiosité reprit le dessus sur son désir de solitude. Il avait envie d'en savoir plus sur lui. Qui était-il ? Quels sols avait-il déjà foulé ? Quelles personnes célèbres avait-il déjà rencontré ? D'où venait-il ? Il y avait tant de questions. Si seulement les personnes qu'il rencontrait pouvaient tout lui confier d'elles, leur vie entière, il serait le plus heureux des hommes. Mais il semblait qu'avant de telles confidences, il faille tout d'abord s'apprécier et se côtoyer plus d'une fois.

Ariön hésita puis finit par soupirer, contrarié. « Je suis ici par obligation. ». C'était exactement cela. Obligation d'être un Maxëshen, obligation de faire honneur à La famille. Il s'en serait bien tenu à cela mais il semblait que parler avec un individu pourrait apaiser son malaise grandissant. Et puis, pendant qu'il se concentrait sur Ethan, il en oubliait quelque peu la foule qui l'entourait. Il finit donc par lui avouer le pourquoi du comment de sa présence au marché. « Voyez-vous, ma famille est plutôt riche et d'une influence sur laquelle on  ne peut pas cracher. Je suis l'héritier. ». Il marqua une pause, conscient que son interlocuteur pourrait avoir l'impression d'une quelconque vantardise de sa part. Cela dit, il n'en était rien. S'il avait pu se passer de ces obligations, il aurait fait en sorte que cela se fasse. « Je vous laisse imaginer la position de mes parents quant à mes refus répétés et absolus de poser ne serait-ce qu'un pied dehors. ». Il sembla réfléchir un instant, puis finit par continuer. « Ma famille me voit déjà comme un haut représentant de notre race, m'imagine aux côtés de l'Orishala, m'imagine, pourquoi pas, combattre à ses côtés. Seulement, et malgré la bonne éducation qui fut la mienne, je suis incapable de tenir une épée ou de me tenir droit devant une foule. ». Il soupira de nouveau. « Et, de ce fait, je dois, de temps à autre, me rendre au marché afin d'acheter des provisions. Ma famille espère qu'ainsi, je m'habituerai à la foule, mais je crains qu'il n'y ait guère beaucoup d'espoir. ».

Ariön tenta un regard aux alentours, regard qu'il ramena bien vite sur Ethan. En plus de l'effrayer et de le fasciner, les individus le dégoûtaient. Il les trouvait impurs, sales, mais il ne savait pas pourquoi. La foule grouillante lui paraissait être une fourmilière géante, sans aucun intérêt, trop bruyante pour être intelligente, trop bruyante pour faire attention aux détails. Il y avait trop d'informations qui s'imposaient à lui pour qu'il ne puisse toutes les analyser. Comment repérer le danger dans ces conditions ? Ne pas y penser était sans doute préférable.

« Il est difficile de feinter lorsque l'on est atteint d'une maladie telle que la mienne, une phobie. N'importe quelle personne voyant une araignée tout en étant phobique ne pourrait pas rester de marbre après tout. Enfin, d'un côté je vous envie de pouvoir vous promener en toute tranquillité, sans même faire attention à la chance que vous avez. ». Il sourit étrangement. « Je dois faire des emplettes alors, si vous devez également en faire, pourquoi ne pas le faire ensembles ? Comme ça vous pourrez, si vous le voulez, me raconter les choses que vous avez vu de par le monde. Je ne suis pas sorti beaucoup de ma maison, comme cela se voit à mon teint, alors peut-être que le récit de vos aventures me donnera davantage goût à en vivre. Qu'en dîtes vous ? ». Il savait que c'était peine perdu mais essayer ne le tuerait sans doute pas.

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Sam 03 Mai 2014, 20:29


Ethan écoutait son interlocuteur avec attention comme il en avait toujours l'habitude. Après tout il était celui qui avait choisi de faire le premier pas et engager la conversation, cet individu paraissant troublé. Les explications qu'il venait de fournir démontrant que l'orisha avait eu raison de porter ce jugement.  Le simple terme "par obligation" avait donné un frisson à Ethan qui prenait cela pour une absence de liberté de fait et gestes. Se balader ainsi au marché se devait d'être par pur volonté pour en savourer l'ambiance et l'énergie festive qui y règne la plupart du temps. L'acquisition de bien divers pour était pour lui le prétexte pour s'y rendre chaque jour qu'il le pouvait. Son rythme de vie se baladant entre les voyages nécessaire pour affaire, ceux avec celle qu'il aime et les journées à la maison à savourer...

Ainsi Ariön était homme de bonne famille, qui assurément possède une très forte estime de leur rang pour espérer à leur fils une place aussi élevée que celles dans l'entourage de l'Orishala lui-même. Homme de prestige qu'il n'avait pas encore été possible de rencontrer pour Ethan mais cela ne saurait tarder, bien déterminé à monter les échelons de sa race et être en mesure d'apporter son aide au peuple qui est le sien. L'orisha qui semblait tout juste un peu plus vieux que lui termina ses explications non sans avoir régulièrement posé le regard sur la foule autour de lui, réaction dû à ses craintes. Ethan restait quant à lui d'un calme limpide, espérant que cette quiétude réduise les tourments du Maxëshen.

- Pourquoi mentir et feinter l'indifférence de ce qui t'entoure quand ce n'est pas le cas. Le mal se combat par le mal, volonté et effort de l'affronter pour comprendre le non fondé de cette phobie qui enchaîne. N'est-ce pas pour un orisha la pire des situations que d'être soumis à un état d'esprit ? Pire que de véritables liens physique qui eux peuvent se briser ou être racheté d'une façon ou d'une autre.

Là il savait de quoi il parlait, ayant lui-même repris sa liberté voilà des années après une enfance et une adolescence d'esclave.  Ethan eu un petit sourire en coin en songeant à ce matin où il avait prit sa vie en main pour parcourir le monde. Il fit signe à Ariön de le suivre étant donné sa demande de parcourir le marché avec lui pour ses emplettes, la curiosité de connaître le monde qu'il n'a pas vu semblant vouloir prendre le dessus sur la phobie.

- Le monde du Yin et du Yang est vastes, déjà par ses différents continents qui recèlent chacun leurs spécificités propres, des climats, des paysages, chaque région plus ou moins contrôlée par l'un ou l'autre des races existante. Déjà Mégido est en soi un ville merveilleuse, tu gagnerais sûrement en confiance à prendre le temps de la visiter. Autant le simple fait de passer dans ces rues, de jour comme de soir, t'imbibant de l'énergie qui y règne en permanence. Laissant tes pas te guider sous le soleil ardent qui redonnera un teint plus... orisha.. à ta peau.

Ethan s'arrêta devant un marchand d'accessoire décoratif, y trouvant une statuette représentant un dragon de glace dont il fit l'acquisition.

- Quels sont les achats qu'il te faut faire ? Je peux te guider pour faciliter ta visite et éviter les points les plus achalandés, il ne faudrait pas pousser la chance en te plongeant parmi la hordes. Concernant mes voyages... si tu as des questions en particulier, il me sera plus simple de répondre que de tout bonnement te compter ma vie. Quant à moi, j'aimerai en savoir plus sur ta famille dont je n'ai jamais entendu le nom jusqu'à présent. Je demeure pourtant en cette cité depuis un moment.

Juste retour de poser lui aussi des questions, si cette famille avait bel et bien son importance entre les murs de cette ville, il pourrait être d'une certaine utilité de la connaître, après tout il est dans les objectifs d'Ethan de faire parler de lui au sein de l'Eorishaze tôt ou tard...
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Sam 31 Mai 2014, 16:56

« La famille... ». Ariön sembla un instant plongé dans ses pensées. Comment parler de sa famille sans y passer des heures ? Ces heures, c'était celles qu'il lui avait fallu rester assis dans son fauteuil pour apprendre chacun des grands noms de cette dernière. Durant ces heures, il s'était comparé à chacun, trouvant plus ou moins de ressemblance dans certaines aspirations, dans certains traits physiques, mais aucune en ce qui concernait le charisme, la prestance, l'effet produit sur les foules. Aucune non plus sur la condition physique. Il avait été un enfant malade, chétif, craintif, et son enfance avait du mal à ne pas influencer sa vie actuelle. Alors, cette famille qui était la sienne, il l'aimait autant qu'il la détestait, tout simplement parce qu'il n'était pas à la hauteur et culpabilisait de ne pas l'être. « Les membres de ma famille se situent dans des domaines divers et variés. Mes ancêtres étaient des marchands qui ont fait fortune grâce au commerce. Cela dit, les membres plus récents de ma famille sont plus situés dans l'armée et les arts. Ma mère est chanteuse d'opéra. Sa voix est magnifique d'après ce qui s'en dit. Je ne l'ai jamais entendu mais... ». Ariön s'arrêta, tournant les yeux vers Ethan pour revenir sur ce qu'il avait dit. « J'ai été la représentation de ce que peut être l'enfant le plus malade de ces terres je crois bien. Je n'ai, de ce fait, que très rarement croisé mes parents et ma mère voyage beaucoup car elle est très demandée ici et là. Il n'y a que depuis quelques années que je peux me promener dans l'enceinte de la maison familiale sans risquer de mourir purement et simplement. ». Peut-être n'était-il pas de ceux qui étaient faits pour vivre vieux. Cela dit, avec les années, son esprit et son corps avaient gagné en résistance même si, comme pouvait le constater l'orisha, il n'était toujours pas « normal ».

Marquant une pause pour poser un regard sur le stand d'accessoires, Ariön évita tout de même le regard du vendeur ou de la vendeuse, préférant se concentrer sur les objets qu'il pensait rassurant. En effet, quelque chose d'inanimée ne représentait aucun réel danger tant que lui ou une personne tierce n'y touchait pas. Mais les individus étaient incontrôlables, comme les abeilles après que leur ruche se soit écrasée au sol. « Mais qu'importe. Le seul véritable problème c'est que La famille ne peut s'empêcher de penser que chaque individu la composant se doit de lui faire honneur. Je ne représente rien qui puisse répondre à cette exigence. ». Ou pas encore. Mais pour que le problème soit résolu, il faudrait qu'il puisse se débarrasser de sa phobie. Il finit tout de même par émettre une réserve. « Je pense qu'il est facile de songer à soigner le mal par le mal mais il est sans doute plus facile de le dire lorsque l'on éprouve pas ce mal que quand c'est le cas. ». Il sourit, paraissant toujours aimable, son éducation ressortant à chacune de ses paroles et à chacun de ses gestes. « Et croyez moi, quand je suis à l'abri des murs de la maison familiale, je pense qu'il est possible d'affronter la foule. Mais quand je me retrouve devant elle, je ne peux que l'ignorer ou trembler d'effroi. ». D'ailleurs, cela se voyait, il ne regardait personne, simplement Ethan, en tant que sujet individuel, ou ses pieds.

« Pour les provisions, il s'agit essentiellement de fruits et de légumes. Rien de bien compliqué en soi. ». Sauf qu'il aurait préféré que personne d'autre que lui ne soit présent, ce qui aurait été plus simple pour lui. L'une de ses servantes lui avait dit que porter un chapeau, parfois, aidait dans ce genre de situation mais il en doutait. Peut-être devrait-il essayer pour être certain de l'effet positif ou négatif de l'astuce. « Quant à vos aventures. Pourquoi ne pas me parler des individus qui ont marqué votre vie ? J'ai lu que les particularités raciales se ressentaient dans le comportement de chacun, est-ce vrai ? ». Il sourit. « Vous m'excuserez mais je n'ai rencontré que des Orishas jusqu'ici, du moins, de près. ».
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Mer 25 Juin 2014, 18:07


Peu à peu Ethan en apprenait sur l'orisha devant lui, assurément sa vie jusqu'à présent sonnait misère et souffrance. Non pas par pauvreté et blessures physiques, mais bien par l'effet de cette prison qu'était la maison et le domaine de la famille d'Ariön et l'effet psychologique de cette barrière. «Malgré tout vous avez quand même la chance que vos parents soient en vie. Certes vous ne les voyez que peu mais il n'en tient à vous de changer cela. Osez parlez à vos proches, réclamez leur présence. À moins que votre phobie ne les inclus également...»  Ethan ne savait si il allait trop loin dans ses dires, mais en fait cela lui importait peu. Il était de nature directe et ne passait pas par quatre chemins pour exprimer ses pensées. Après tout le temps est précieux et il ne mérite pas d'être perdu en détours futiles. Les craintes d'Ariön était plus que visible, son regard, son attitude face à la foule, assurément le mal était bien ancré en lui et tourner cette page nécessiterait un labeur de taille. L'orisha n'était pas psychologue, mais un simple aventurier qui vivait pleinement sa liberté.

«Allons par là pour vos achats de provisions, cette section du marché est plus tranquille à cette heure. Il sera plus aisé pour vous puisque la foule ne sera composé que de vous, le marchand ou la marchande et moi.» Le duo entreprit la marche pour se rendre au lieu indiqué, la populace de moins en moins nombreuse autour d'eux. Ce qui ne manquerait pas de créer un certain soulagement chez le faible orisha. Ethan en profitant pour parler de ses aventures puisque son interlocuteur portait une attention aux individus qui ont marqué sa route. «Et bien, les particularités raciales sont souvent visible au premier coup d'oeil et permettent de définir les origines de la personne devant nous. Les ailes, les traits animal, les yeux, la couleur de peau, le corps, tout autant de petite chose qui peut aider à définir. Toutefois pour nombres d'entres elles, rien ne peut indiquer clairement la race. Sorcier, magicien sont souvent au milieu d'une foule incognito tant qu'ils n'utilisent pas de leur magie.  Il devient donc nécessaire de discuter plus en détail, faire prononcer à la personne le peuple qu'elle sert ou ses intentions pour le savoir.» Pour le reste, il y avait beaucoup de ressenti, le bien ou le mal que la personne dégage par sa simple présence, une chose que les mots ne peuvent expliquer.

Les deux orishas se trouvait maintenant, au fil de leurs pas et discussions, devant un étalage de fruits. Ethan s'arrêta pour pointer les produits frais à Ariön tandis qu'il poursuivait de parler. «Dans mes aventures, j'ai rencontré maintes gens, certains bons, d'autres mauvais. Des personnes qui m'ont nuit, qui m'ont aidé. Des amis, des ennemis. La vie est un flot constant de surprise où on ne peut s'ennuyer.» L'orisha regarda Ariön, attrapant une pêche dans le présentoir face à lui pour y prendre une bonne croque. Tendant l'autre main à la blonde qui s'occupe du kiosque, une pièce au bout des doigts qu'il fait tomber dans la main qu'elle mène sous la sienne.
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Mer 20 Aoû 2014, 22:29

Ariön soupira lentement. Cela se voyait qu'Ethan ne connaissait pas sa famille. Parler avec ses proches, demander leur affection, c'était autant de choses qui n'entraient pas dans les critères de la famille Maxëshen. L'éducation y était dure, les règles strictes et la liberté s'exprimait dans d'autres domaines que les rapports familiaux. La liberté, c'était un bien grand mot. Liberté de quoi ? D'ailler et venir, d'esprit, de comportement ? L'Orisha se posait la question depuis bien longtemps et à observer les membres de sa famille, il s'agissait plus d'une liberté totale d'entreprendre dans le domaine qui passionnait chaque membre à condition d'être dans les meilleurs. Ariön se sentait différent, torturé par ses idées et l'existence qu'il avait eu jusqu'ici. Il n'était pas libre parce qu'il se restreignait lui-même. Peut-être que ses proches n'avaient pas non plus fait des choix judicieux pour lui mais au final, qu'importait le passé, seul le présent comptait. Alors il ne dit simplement rien, n'ayant pas envie d'entrer dans le débat. Un câlin de sa mère, il pouvait en rêver autant qu'il le souhaitait, ce ne serait qu'une chimère. Et même, il n'en voulait pas, bien trop habitué à être seul, la lecture l'occupant suffisamment et lui apportant une sorte d'affection de substitution. Et puis, il n'avait plus huit ans. Il était un homme à présent.

Soulagé de voir la foule se désépaissir au fur et à mesure de ses pas, Ariön continua de suivre Ethan, l'écoutant parler de sa vie. Il trouvait tout ceci fascinant. Bien entendu, il était au courant de quelques détails sur les différentes peuplades du monde mais que celles-ci se définissent d'elles-mêmes comme appartenant à la race elfique ou vampirique l'amusait. Il pensait ne pas pouvoir faire confiance à une personne l'informant être telle ou telle race. Pourquoi dire la vérité ? Après tout, si lui n'avait pas d'immondes yeux vairons, il pourrait s'inventer une vie, autre que la sienne, mentir pour que son interlocuteur soit fasciné par une existence fictive qui valait toujours mieux que celle qu'il avait vécu. Qui était intéressé par un homme qui avait passé le plus clair de son temps dans une demeure familiale dont il n'était que très rarement sorti. Il n'y avait rien de palpitant là dedans. « C'est vrai que nous pouvons parler avec à peu près toutes les races je crois, c'est un avantage. Les sorciers seuls sont nos ennemis à ce que j'ai entendu dire. Mais je n'en sais pas beaucoup plus. De toute façon, je me doute que le temps est le seul facteur primordial. Alliés hier, ennemis aujourd'hui, on ne peut pas savoir de quoi sera fait demain... ». L'histoire du monde était fluctuante. En tout cas, l'orisha se félicitait intérieurement de pouvoir tenir une conversation. Ethan savait le mettre à l'aise, ne le fixant pas comme une chose étrange qui n'avait rien à faire dans la rue. Bien entendu, il y avait des raisons à son traumatisme. Petit, il était souvent malade, son teint le disait de lui-même et quand certaines servantes l'avaient vu jadis pour la première fois, elles en avaient été effrayées, ayant même quelques mouvements de recul avant de s'apaiser et de s'habituer à sa présence. Maintenant les traces de ses maladies avaient presque disparu, ne restait que sa peau, plus blanche que la moyenne. Heureusement, ses yeux traduisaient son appartenance raciale.

Fixant un instant la marchande, Ariön fit un petit signe de tête dans sa direction, lui tendant un parchemin sur lequel était noté une liste de victuailles. La femme comprit bien vite que c'était ce qu'il souhaitait et fixa le porte monnaie dans lequel se trouvait bien plus que le nécessaire pour payer. L'orisha se fichait pas mal de récupérer la monnaie et préférait écouter Ethan. « Oui, sans doute. Je ne sais pas. Je trouve ça effrayant de se dire qu'une relation pourrait être bien un jour mais voler en éclat le lendemain. A quoi bon se lier si c'est pour tout voir voler en éclat un jour ou l'autre ? ». L'homme avait du mal à comprendre que chaque relation lui permettrait de grandir, d'avoir des expériences. Mais c'était sans doute normal. Il n'était pas habitué à côtoyer le monde. C'était une question de point de vue. Quelqu'un qui avait vécu en société depuis son plus jeune âge était habitué à pleurer, à rire, à percevoir les signes amicaux ou non de la part d'autrui. Lui ne connaissait rien de tout cela. Il attendit donc que le panier soit rempli avant de sourire, un peu, à Ethan. « Je vais rentrer maintenant. Discuter avec vous a été... plaisant et... enrichissant. J'espère vous revoir un jour . ». Il devait retrouver son chemin à présent, chose qui ne serait pas trop difficile si on partait du principe qu'il avait observé minutieusement chaque détails depuis son départ.

Une fois rentré, il déposa le panier dans l'entrée puis retourna dans sa chambre, sans un bruit, emportant avec lui un fruit juteux afin de le croquer à la façon d'Ethan. Finalement, il resterait encore pour longtemps celui qui se cachait.
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Celui qui se cachait. Pv Ethan.

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