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 L'héritage d'une Dame [Mission 2 niv. 4 - Zoro]

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Sam 05 Mar 2016, 12:11


« Mikaïl, y a-t-il des démons qu'il faudrait contenir sur le continent dévasté ? », « Euh... Eh bien oui vu qu'ils vivent là-bas... C'est quoi cette question, frère ? T'en pose jamais des débiles comme ça ! » Zoro, debout devant son roi se frotta le menton. Son chapeau au bout d'une main, devant ses cuisses, son visage affichait la frustration et l'impossibilité de prendre une décision. Le brun se redressa dans ses coussins, se mettant en tailleur pour poser ses coudes sur ses genoux « Zoro, il y a un problème ? », « Pas... Vraiment... »

Constan l'avait martelé, pendant des jours, à aller donner cette lettre à Mikaïl. Pour lui, il allait résoudre tous les problèmes car il était roi et que c'était le rôle d'un roi, que de résoudre des problèmes. Sauf que tout n'était pas si simple. Il avait beau lui expliquer que le souverain n'aurait aucun pouvoir là-dessus, il n'y avait rien à faire. Alors il réfléchit. Pendant des nuits et des nuits. Suite à la célébration où il reçu des félicitations de la part du gouvernement et surtout de son propre petit frère, il n'avait plus été contacté. Parfois, pour quelques broutilles, mais sans plus. Rien où on avait besoin de lui. Il pourrait défendre les murailles, ou encore participer à la vie de la ville, mais il n'y avait rien à faire, car rien ne se passait. Oui, comme on lui avait dit, les démons étaient là par vague, mais les Humains les contenaient et Mikaïl lui avait interdit de mettre un pied dehors pour faire un travail qui n'était pas le sien. Il avait des hommes pour ça, alors autant les mettre au turbin.

« Dis-moi. De toute façon il est hors de question que je t'envoie sur un autre continent pour chasser des démons. Des démons justement, on en a tout autour d'Utopia si t'en veux. Donc dis moi ce qui t'emmène à partir là-bas ? En plus y a rien dans le bled où tu veux aller ! » L'épéiste finit par soupirer, dos au mur. Il n'avait pas le choix. D'un geste assez lent, il sortit le parchemin craquelé et plié de tous les côtés. Se rapprochant du roi, il lui tendit alors le message « J'ai reçu cette lettre il y a un mois. Constan se dit que nous devrions aller inspecter les lieux, mais je pensais à un faux message, arrivé chez moi par hasard. Depuis je n'ai pas eu de nouvelles en réalité. Je n'ai pas essayé d'écrire vu qu'il n'y a pas d'expéditeur. Je sais juste que je dois me rendre là-bas, à l'antre des damnés. J'aimerai y aller, voir si il n'y a vraiment personne ou si, au contraire, quelqu'un a besoin de secours. », « C'est bizarre. Et puis pourquoi te contacter toi ? », « Pas de raison en particulier, l'expéditeur a utilisé une chance, le hasard. Je ne veux pas que tu détaches des hommes, mais j'aimerai t'apporter mon aide, même si je dois me rendre sur ce lieu inconnu. Je sais être proche des démons une fois là-bas... Pourquoi pas oeuvré alors ? », « Bon... Tu vas y aller avec Stijn. Si tu arrives a récupérer des informations je ne suis pas contre. En revanche s'il y a quoi que ce soit, vous vous tirez en vitesse, et vous allez dans le Mausolée de Séraphine, d'accord ? Je ne veux que personne ne joue les héros. Vous êtes mes frères, non mes hommes, je ne veux pas vous perdre pour une stupide lettre. » Le duelliste ne dit rien, ne pouvant qu'obéir aux ordres de son roi. Ce frangin qui avait prit bien de la maturité pendant son règne, à n'en point douté. A la maison, il était toujours celui qui riait trop fort, et se battait, mais dès qu'il passait le pas de la porte, il n'avait plus rien du Jake que Zoro avait élevé.


« Alors ? », « Alors on part. Toi et moi, dans l'antre des marais, pour observer les lieux, voir où ça nous mène, et récupérer quelques informations sur les démons alentours. Mais il ne veut pas qu'on joue à plus fort qu'on ne l'est. Il a peur qu'on meure. », « Ah ! Quelle tantouze ce type ! Je mourrai jamais ! Il me connait pas ! », « Constan, concentre toi s'il te plait. Il faudra étudier le trajet, nous en avons pour un moment tu sais. C'est une grande entreprise, on va partir pour plusieurs semaines. », « C'est chiant que tu saches pas te téléporter ! », « Hum... Et toi oui peut être ? », « Euh... Non. »
Comme prévu la route fut longue, et l'épopée tout autant. Les hommes faillirent mourir souvent, mais c'était la rançon de la gloire. Mikaïl se faisait un sang d'encre, envoyant des pigeons le plus possible, et Zoro demandait à Stijn d'utiliser sa magie pour renvoyer rapidement les lettre dans la boite locale hors Utopia. Ils allaient... Bien. Par la force des choses, ils le devaient. Heureux d'être enfin arrivés, ils posèrent le pied à Sceptelinôst, profitant de la terre ferme pour prendre une chambre dans une auberge, réduisant au maximum les dépenses. Ils n'avaient décidé de repartir que le lendemain, ayant quelques jours de cheval encore pour arriver dans cet antre putride.

Avant l'allée des brumes, ils rencontrèrent plusieurs petits bourgs où, parfois, ils décidaient de s'arrêter. Entrant dans la taverne, servant également d'auberge la nuit venue, Zoro profita de la pause des locaux du coin, pour leur poser quelques questions au passage « C'est rare de voir des étrangers par ici. Vous êtes perdu ? », « Du tout, nous allons rendre visite à une connaissance qui habite dans les parages. Savez vous dans quelle direction se trouve le manoir Taiji ? », « Ah ça... Depuis ici, vous tracez vers l'est, vous pourrez pas le rater. Mais franchement, éviter de trop vous en approcher, paraitrait qu'il est hanté. », « Ah bon ? », « Ouais bon on raconte beaucoup de choses sur ça, mais ce sera à vous de voir. Moi pour ce que j'en dis... », « Je vous remercie messieurs. » Droit vers l'est. Stijn, étrangement, ne disait rien. Il se contenter de suivre Zoro, et de se battre à ses côtés pour se protéger. Ils s'étaient sauvés plusieurs fois la mise, mais il ne cherchait pas à aller trop vite, ou a ralentir leur progression. Même dans le bateau il fut particulièrement calme.
Une fois en route, l'épéiste finit par le lui dire « Eh bien Constan, quelqu'un t'a coupé la langue ? Il est fort rare que tu ne cherches pas à forcer les chevaux, ou que tu ne peste pas. La foudre ne t'habite donc plus ? », « Bha... Je sais pas trop. J'aime pas trop les trucs hantés en fait, je suis pas très rassuré... », « Nous ne le savons que maintenant que c'est soi-disant hanté. De toute façon je ne crois pas aux fantômes. Non, ce qui m'inquiète c'est que même le bateau n'a pas su t'enrager. », « Je sais pas. Je me trouve normal. J'ai pas forcément envie de m'exciter. », « Tu serais pas malade... ? », « Bhe non. », « Tu peux toujours utiliser ta magie... ? », « Bha oui, enfin je crois. » D'habitude l'Elémental était quasiment tout le temps énervé. Quand il était en Utopia, son Elémental disparaissait presque, mais vu l'affinité qu'il avait avec, ce n'était pas très dérangeant. Il allait se crever a courir dans le désert et puis il revenait, heureux. Mais là, depuis plusieurs semaines il n'était pas sortit d'Utopia, s'adaptant plutôt bien à la vie humaine. Il commençait même à s'habiller décemment. Si ça avait mit la puce à l'oreille du vieux frère, il avait mit ça sur le compte de la sagesse qui arrivait enfin, mais depuis le début de leur expédition, il n'avait quasiment plus la même personne à ses côtés, au tempérament fougueux et impétueux.
Le duelliste mis de côté ce problème, se concentrant sur l'aventure actuelle. Elle était déjà assez périlleuse, ce n'était pas le moment de s'occuper d'autres choses.

« Regarde là-bas, ce serait pas ça ? » Zoro tourna la tête, regardant une forme en hauteur qui se détachait particulièrement bien au regard. D'un coup, son coeur s'accéléra. Déjà, le lieu n'était pas un mythe. A savoir si la personne dans la prison le serait... ? « Concentrons-nous sur les démons. Nous devons récupérer des informations avant tout. », « Peut-être y en aura-t-il là-bas ? Ce manoir n'est pas loin du territoire démoniaque, alors il pourrait nous aider. », « Je ne sais pas. Ils sont bien plus proche des Sorciers que des démons. Je ne suis pas sur que l'on arrivera à capter du mouvement. », « Il est sympa Mike quand même. Il a préféré que t'aille sauvé ta donzelle en fait, en lui ramenant, en option, quelques éléments sur les démons quoi. Je vois pas en quoi il pourrait être satisfait de tes services avec une mission pareille. », « C'est pour ça que je veux me concentrer sur les démons, plus que sur la lettre. Mon but est de lui être rentable, et pas de vivre à sa botte. », « C'est logique. » Sauf qu'aucun des deux ne savaient comment faire, ni quoi ramener exactement. Zoro manquait de jugeote pour certaines choses. Il était un homme de main, quelqu'un de manuel, prêt au combat, un peu moins pour jouer les discrets qui récoltent de l'information.

Les deux hommes suivirent un petit chemin à travers une lande plutôt sauvage, voyant enfin le portail de la grande résidence. La bâtisse était beaucoup plus grande que ce qu'elle paraissait. Elle était sombre, inquiétante... Devant la grille en fer, un type se tenait. Il avait l'air nerveux, et hésitait à toucher les barreaux. Quand les frères arrivèrent vers lui, il se retourna, craintif « Bonj... », « Qui êtes vous ? », « De simples voyageurs. Nous venons rendre visite à une connaissance qui loge ici. », « Quoi ? Le manoir est vide ! Plus personne n'y vit ! », « Hum... Et vous que faites vous là ? », « Ca... Ne vous regarde pas ! », « Très agréable... Alors si vous n'avez rien de plus à nous dire, dégagez le passage pour que nous puissions passer. », « Non ! Attendez ! J'ai quelque chose à récupérer dans ce manoir, mais je ne peux pas y entrer pour... plusieurs raisons. », « Nous ne sommes pas vos larbins, débrouillez vous. », « Que diriez vous d'un échange ? J'ai peut être, en ma possession, quelque chose qui vous plairait ! », « Nous avons besoin d'informations sur les démons. Des informations véridiques, pas de leurre. », « Sur les démons ? Avec la guerre qui se prépare... J'ai ! J'ai des informations ! », « Donnez les nous. Nous allons dans ce manoir de toute façon, alors nous récupèrerons votre truc. », « Je... Veux voir l'objet avant tout ! », « Alors une partie, et le reste après. », « Bon... Bon bon... Depuis qu'il n'y a plus de roi, les démons sont en pleine anarchie. Ils sont faibles, bien plus qu'on ne le pense. Voilà. », « T'es sérieux avec ton information là ? On a un roi, je te signale que ça il l'avait deviné tout seul ! Viens Zoro on bouge. », « Non non attendez j'avais pas fini en fait ! Il se trouve que les démons vont attaqués à plusieurs endroits. Utopia est un leurre comme vous dites, ils comptent se mettre en route pour disperser les Anges, et avoir la Citadelle juste pour eux. », « Quels endroits ? », « Le Lac de la Transparence notamment... » Zoro regarda son frère. Laissant planer un silence, il se tourna a nouveau vers l'inconnu « Vous savez quelque chose sur les Humains ? », « Pas beaucoup. Je sais qu'ils vont s'y attaquer également. Leur but est d'anéantir plusieurs races dans cette guerre en réalité, et les Humains en font partit. », « Je vous remercie. Nous vous ramènerons votre objet, donnez moi la description de celui-ci et on fera en sorte de le chercher. »

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