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 Qui es-tu pour moi ? (Raeden)

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Dim 10 Jan 2016, 22:12




Qui es-tu pour moi ?




Comme promis au petit matin, alors que dehors un oiseau laissait entendre tout son bonheur à la vie, l'ange tourna les yeux vers la fenêtre. Il n'avait pas fermé l'oeil, repassant tout ce que lui avait confié son ami, que se soit envers lui ou leur camarade Tiregan. Levant un bras devant lui il tourna sa main de sorte à voir sa paume et réfléchit encore un peu. Devait-il continuer à leur tendre la main comme il le faisait ? Serrant son poing devant, il eu sa réponse comme une évidence, leur sourire, leur rire et puis, tous ces moments échangés de complicité, toute cette simplicité en leur compagnie. C'était si facile de leur parler, si facile de se battre à leur côté pour défendre sa cause. Un sourire traversa son visage puis il se leva lentement du lit, poussa la porte de la chambre et se rendit à la fontaine. Il y trouva Orphee qui faisait les cents pas accompagné de Nicholas qui restait imperturbable, assit au bord de la fontaine. C'est d'un pas léger qu'il les rejoint et les salut avant que Nicholas ne leur demande de faire attention à eux et qu'ils devaient impérativement revenir en vie.
D'un signe, les deux hommes déployèrent leurs ailes aux plumages opposés et s'envolèrent.

- Par où allons-nous ?
- A l'Edelweiss, c'est tout ce que j'ai appris sur la position de sa forge.
- Alors nous irons nous renseigner sur place, si nous voyons un village ou une grande propriété, nous nous y arrêterons pour demander notre chemin.
- Très bien, est-ce que…
- Je m'en chargerais. Je t'ai dis que je t'accompagnerais et je te connais depuis le temps.

Oui, le temps, combien de temps avaient-ils passé ensemble ? Pouvait-il vraiment dire le connaître en quelques mois passé à se croiser, à manger et rire ensemble, à le voir se chamailler bien souvent avec Nicholas pour un sujet dont il ne savait jamais la finalité et de temps en temps pour lui tout simplement. Pour lui, il les voyait se battre, comme le ferait des rivaux en cherchant à gagner la reconnaissance de celui qu'ils estiment ou cherche à impressionner. Pour autant, il ne les départageait jamais. Chacun était bon dans un domaine et il les appréciait autant l'un que l'autre, même s'il arrivait plus facilement à comprendre le Tiregan que le Déchu.

Après quelques heures de vols, les deux hommes parvinrent à leur zone de destination, l'Edelweiss. L'ange observa tout autour d'eux, un petit village, une petite ferme isolé ou un campement quelconque. Ils finirent au bout de quelques minutes par tomber sur une caravane, tout simplement. Descendant calmement, leur arrivé étonna les membres du groupe de marchands qui stoppèrent les chevaux rapidement.
Ce fut le blond, d'une voix posée, qui parla.

- Bonjour, excusez-nous de vous déranger sur votre route, mais sauriez vous à tout hasard où se trouverait la forge d'un certain Raeden ?

- Raeden ? Raeden ? Hey tonton, tu sais qui c'est ?

Un homme a la barbe touffue sortit de l'intérieur d'une des carrioles et observa le duo improbable. De sa voix rocailleuse il ricana tout d'abord.

- Ca doit être le propriétaire de la demeure Liddell. Raeden Liddell. Je le connais bien de réputation, je viens souvent lui acheter des armes pour mes clients.

- Pourriez-vous nous dire où se situe son domaine ?
- Non mes ptits agneaux, par contre, je veux bien vous y emmener, mais se sera pas gratuit. Des bandes de voyous nous suivent depuis plusieurs jours et malgré nos victoires dans nos escarmouches, ils reviennent toujours à la charge, surtout la nuit.
- On vous protégera, ne vous en faites pas.
- Tu es bien sûr de toi blondin, t'es tout maigre, tu feras pas le poids.
- Vous seriez surpris de lui, monsieur.

Conclu Orphee en relevant ses yeux sur le vieil homme des montagnes. Le rire tonitruant de l'homme résonna dans la petite vallée où ils se trouvaient avant qu'il ne leur fasse signe de rentrer au chaud avec lui.
Dans la petite carriole en toile se trouvait déjà une partie de sa famille. Sa femme, ses enfants, et ses neveux. Les filles tricotaient la laine pour concevoir des habits chauds, et les hommes montaient la garde.
La route jusqu'à la nuit fut paisible et ils apprirent à connaître leur guide rapidement. Le campement fut sommaire, il n'y eu qu'un feu qui rassembla tout le monde pour l'unique repas et chacun partit se reposer, sauf l'ange et le déchu.
Lorsque des hommes s'approchaient, ils les assommaient et les éloignaient du camp. Au petit matin, tout le monde se réveilla paisiblement et la route repris pendant que les deux hommes aux ailes de plumes se reposaient. Ils mirent trois jours à allure lente à arriver proche du domaine Liddell.

- Bien les ptits gars, on dirait que la bande de voleurs nous a finalement laissé tranquille grâce à vous, merci pour votre travail la nuit. Là bas, c'est le domaine Liddell, vous trouverez la forge assez facilement, ne vous en faites pas, en revanche attention au gardien.
- Au gardien ?

L'ange resta surpris mais ne demanda rien de plus après le sourire énigmatique du vieux barbu il comprit qu'il s'agissait d'une réelle mise en garde.
Avançant lentement, les deux hommes arrivèrent devant la propriété sans oser avancer plus, restant immobile face à la splendeur des bâtiments. Un bruit cependant tiqua à l'oreille du Déchu, le marteau et l'enclume, la résonance du métal. Etait-ce pour cela qu'il en avait fait son atout majeur, son élément ? Peut-être, inconsciemment. Il eu un sourire qui mêlait l'impatience d'un enfant à la découverte d'un jouet et la peur d'être déçu. Une voix forte sonna derrière lui, une voix chaude et protectrice, qu'il connaissait mieux que tout.

- IL Y A QUELQU'UN ?


Cherchant à attirer une quelconque attention, peu importe qui, du moment qu'on pourrait leur assurer qu'ils étaient au bon endroit et qu'ils pourraient y trouver celui qu'Orphee cherchait désespérément depuis plusieurs jours.




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Lun 11 Jan 2016, 14:54

Un jour normal, comme les autres … Ou plutôt non, justement, vu qu'il n'y avait aucune catastrophe à gérer. Une journée bénie en fait, car Raeden pouvait agir comme un humanoïde lambda et travailler à sa forge. Il avait des commandes à réaliser. Son commerce marchait bien. Il avait régulièrement des demandes, principalement des objets courants ou de ferme que les villageois du coin lui demandaient. Enfin … villageois du coin était un bien grand mot. Ses voisins les plus proches étaient quand même à presque trois heures de marche dans la Montagne. C'était à se demander pourquoi sa femme et lui avaient décidé de s'installer dans ce coin perdu. Quoi qu'il en soit, ils ne l'avaient jamais regretté. Ce domaine avait vu leur famille s'agrandir, par deux fois, lorsque Elrik était né, puis Alice. Malheureusement, il avait aussi assisté à la presque totale extinction du foyer lors de cette nuit tragique. Et cependant, il restait le Domaine Liddell. Malgré ce qu'il y avait eu en ces lieux, c'était toujours la Maison. Et c'était bien pour cela que le Bélua avait rénové l'ensemble des bâtiments et qu'il avait redonné un peu de vie à ses murs.

Le Forgeron était en train de réparer une houe quand il entendit un appel à l'extérieur. Cependant, le temps qu'il pose ce qu'il était en train de faire pour aller voir, il ne fut pas le premier arrivé sur les lieux. Orthos avait lui aussi une très bonne ouïe ainsi qu'une bonne vue. Après tout, il était le gardien des lieux ! Il se devait d'être au meilleur de sa force et de ses capacités pour pouvoir protéger le Domaine. C'était donc naturellement qu'il avait fendu les nuages pour venir se poser derrière l'Ange et le Déchu quand il les avait perçu. L'arrivée du dragon, bien qu'aussi silencieuse que pouvait l'être pour un tel animal, n'était pas là pour passer inaperçue. Le Volant observait de ses trois têtes les deux protagonistes qui n'avaient, semblait-il, pas osé s'aventuraient plus dans la propriété. D'un reniflement, il capta leur odeur, tout en continuant à les jauger de ses regards. Il releva la tête quand il entendit approcher le maître des lieux. Sans un mot, avec juste un hochement de sa tête centrale pour le saluer, il s'éleva dans les airs, pour venir se perdre dans les nuages.


Bonjour … Je m'appelle Raeden Liddell … Que puis-je pour vous?

L'empathie de l'homme-ours faisait des yoyo comme si les émotions de ses interlocuteurs étaient très fortes, ou tout du moins, chez l'un d'eux. Le regard du Gardien de Phoebe se porta plus attentivement sur le Déchu. C'était lui qui déclenchait toutes ses alertes psychiques et cette tempête sous son crâne. Que lui arrivait-il donc pour qu'il soit chamboulé ainsi ? Le Forgeron aurait très bien pu tenter d'en savoir un peu plus sur la nature des sentiments qui créaient ainsi ce remous, mais il avait un peu peur que s'il s'ouvrait trop, il se fasse lui aussi emporté par tout ceci. Il ne maîtrisait pas encore assez à son coup sa nouvelle aptitude pour se risquer à cela. Plus il regardait le châtain et plus il avait l'impression que le connaître. Il savait que ce n'était pas le cas et qu'il l'avait jamais vu, mais il y avait quelque chose dans ses traits qui titillait la mémoire de l'Immortel. Il n'arrivait cependant pas à mettre la main dessus et cela l'agaçait un peu.

Venez, suivez moi … Ne restons pas ici dans le froid.

Raeden était toujours surpris de voir des gens arriver ici, pas assez chaudement vêtus pour de telles hauteurs. Pour lui, ce n'était pas tout à fait pareil. Il avait après tout vécu une grande partie de sa vie dans ses lieux. Son corps et son organisme s'étaient depuis longtemps habitués, mais même lui, s'il restait trop longtemps presque torse nu, comme il l'était à présent, il était bon pour rester au lit plusieurs jours. C'était donc ainsi qu'il emmena les deux hommes en direction de la forge. En ce moment, à part le dragon dans les cieux, il était seul à la maison … Enfin … Il y avait toujours Aubépine dans la Serre et Locke à l'école, mais il ne les côtoyait pas à toute heure de la journée et puis souvent, ses deux là ne mettaient pas les pieds à l'intérieur de la maison. Ils seraient donc tranquille pour discuter, pour le moment, dans le domaine du travailleur … Surtout avec ce qui allait venir.

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Mar 12 Jan 2016, 05:03




Qui es-tu pour moi ?




Une ombre, ou quelque chose sembla se glisser dans leur dos, mais l'ange n'avait pas eu l'envie de tourner la tête pour savoir de quoi il en retournait. Indirectement, il ne sentait aucune hostilité à leur encontre pour se soucier de ce qui était venu les observer et puis, il n'avait surtout pas l'envie d'inquiéter davantage son compagnon qui, outre son impatience, était anxieux.

- N'ai pas peur ainsi.

- Je ne…

Sa voix se stoppa en voyant un homme se diriger tranquillement vers eux. Quelque chose en lui était rassurant, sa démarche, sa voix, ou peut-être l'expression qu'il arrivait à lire dans ses yeux. Pour autant, le simple fait d'entendre son nom tétanisa Orphee qui ne su comment se comporter. Il avait l'impression d'être un enfant de cinq ans à qui on allait expliquer que ce qu'il avait fait n'était pas bien, qu'il n'était pas à la hauteur de ce qu'on attendait de lui.
Une fois de plus, Zéphiel débloqua la situation.

- Enchanté Raeden, nous sommes venus ici pour vous voir tout particulièrement. Je me nomme Zéphiel Alouheïo et lui c'est Orphee…


Sans s’épancher plus sur la raison de leur venue, l'invitation à entrer au chaud n'était pas de refus, même si, avec toutes ces semaines passées à l'Edelweiss, il avait apprit à bien supporter le froid. D'ailleurs, une pensée pour sa louve et amie passa dans son esprit et lui tira un sourire avant qu'il ne pose délicatement une main sur l'épaule de son compagnon pour le pousser à avancer.
L'ange glissa faiblement à son compagnon, de manière à ce que le maître des lieux ne puisse, normalement, pas l'entendre.

- Si tu ne lui parle pas, comment veux-tu que vous fassiez connaissance.

Mais aucun son ne voulait passer la barrière des lèvres du châtain qui serra son poing, la tête perdu dans moult questions qui n'arrivaient ni à s'organiser, ni à se faire entendre.
Leur marche dans la neige fit un bien fou à l'ange qui, malgré tout, était une fois de plus pieds nu. Son pantalon assez long les lui caché, mais la neige ne semblait pas avoir affecté ses extrémités, peut-être un vent faible mais chaud le protégeait-il du froid. Il aimait s'entraîner, quelque soit la situation, pour toujours mieux apprendre de la magie.

- Permettez moi de vous dire que votre gardien est plutôt impressionnant. On m'avait prévenu, de faire attention, mais je ne me doutais pas qu'un être comme lui réside dans les environs. Sa discrétion égale sa puissance.

C'était une manière de briser un peu la glace et de laisser le temps au déchu de recouvrer ses esprits. Bien que la main de l'ange sur son épaule l'ai grandement aidé à calmer ses sens, il n'en demeurait pas moins chamboulé. Il avait son père en face de lui, ou du moins, l'homme a partir duquel il avait été conçu.

En pénétrant dans la forge, les yeux de l'ange brillèrent de fascination qu'il calma aussitôt en poussant faiblement dans le dos son compagnon pour qu'il lui parle. Quelques mots s'échappèrent enfin des lèvres de l'homme a la peau halée.

- Bonjour Raeden… En fait… euh…

Pourtant, la timidité était loin de faire partit de son caractère, mais cet homme là, en face de lui, était tellement impressionnant, et représentait tellement pour lui, qu'il ne savait pas par quel bout commencer.

- Je crois que j'ai vraiment bien fait de venir aussi. Si vous voulez mon avis, vous feriez mieux de vous asseoir, il a une sacrée déclaration à vous faire.


L'ange trouvait le forgeron particulièrement bien fait de sa personne et malgré tout, y trouva un petit quelque chose qu'il connaissait au déchu, sans doute était-ce quelques mimiques ou regards. Sans perdre son sourire, sans que sa voix n'ai pu donner l'impression qu'il puisse s'agir d'une quelconque menace, le blond se posta devant son compagnon et lui donna gentiment une claque avec toute sa maigre force et son amitié.

- Non mais Zéphiel tu… !

La joue a peine rougie, Orphee posa une main contre celle-ci et s'approcha un peu plus de Raeden.

- Je ne vais pas y aller par quatre chemins…


Commença-t-il, comme ayant, par le simple geste de son ami, recouvré la parole. Son coeur battait à tout rompre en lui, jamais il n'avait eu autant le trac, jamais, même lorsqu'il avait déclaré son amour à une femme  qui l'avait rejeté comme un moins que rien.
Sa voix se noua, mais il réussit tout de même à articuler, déglutissant difficilement :

- Je suis… votre fils…

Un poids tomba sur ses propres épaules et il se sentit encore plus mal que lors du voyage pour trouver cette forge. Pour autant qu'il se souvienne, il n'avait jamais eu peur de son père de coeur, ce dernier l'avait aimé comme s'il s'agissait de son propre fils, malgré toute la haine que lui vouait sa mère, il s'en souvenait, elle ne l'aimait pas, mais elle savait que l'enfant aurait besoin d'un repère masculin et c'était l'unique raison de la présence de cet homme, maintenant mort par sa seule faiblesse.
Dans son dos, l'ange les observait tous les deux, comme un spectateur discret mais présent s'il y avait besoin d'une porte de sortie ou d'explications qu'il ne saurait donner par son trop plein d'émotions.
De l'autre côté, Orphee avait l'impression que son corps allait s'effondrer et qu'il ne pourrait plus jamais se relever. Il avait peur qu'il le prenne pour un fou, peur qu'il le rejette ou qu'en savait-il encore, ne le tue parce qu'il ne voulait pas d'enfant ? Et, quand il apprendrait comment il était venu au monde, qu'en penserait-il?Que ferait-il ? Les yeux du déchu brillèrent et au fond de l'un d'eux, une larme trouva malgré lui naissance et glissa le long de sa joue sans qu'il ne puisse la retenir.
Qu'il aurait aimé se faire tout petit, partir en courant dans la neige, mourir de froid dans un coin. Pourquoi n'avait-il pas pu avoir une vie simple comme une personne lambda ? Mais la vrai question était, qu'avait sa mère en tête lorsqu'elle avait songé à le créer ainsi.




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Mar 12 Jan 2016, 21:48

Ainsi, ses gens étaient bien venus au Domaine exprès, pour le voir lui. Certainement qu'ils souhaitaient passer une commande ou quelque chose comme ça. Mais dans ce cas là, pourquoi autant d'appréhension chez eux, surtout chez le châtain ? Généralement, l'obtention d'une arme ne mettait pas dans un tel état. Il y avait sûrement autre chose que le Forgeron ne savait pas encore. Il ne savait pas dans quoi cette rencontre allait le mener mais assurément, ce n'était pas anodin. La phrase que l'Ange dit au Déchu n'échappa cependant pas au Bélua, de part sa bague lui conférant une ouïe supérieure. Ca ne l'aidait pas à mieux appréhender la situation mais au moins en venait-il à se dire que ce n'était pas pour son métier qu'ils étaient là, mais bien pour lui et surtout, que ça avait un rapport avec le gars châtain en particulier. Pourquoi devait-il faire connaissance avec Raeden ? Ce dernier avait beau cherché, il ne trouvait pas de raison à tout ceci. Il aurait mis sa main au feu sur le fait qu'il n'avait jamais vu aucun de ses deux hommes …

Le Gardien de Phoebe se retourna pour regarder Zéphiel quand celui-ci reprit la parole à propos du dragon. Inconsciemment, les yeux du propriétaire des lieux se tournèrent vers le ciel, vers là où devait se trouver le reptilien. Mais l'animal était doué et on ne pouvait détecter sa présence à travers les nuages.Le Gardien parfait des lieux, en sommes.


Oui … On peut dire qu'Orthos fait son effet … Il est venu de lui même ici …. Une histoire de famille ..

L'homme ne s'étendit pas plus sur l'histoire. Après tout, ça ne les concernait pas. Maintenant, ce qu'il voulait surtout, c'était comprendre la raison de leur présence ici. Que le jeu du chat et de la souris qui avait plus ou moins été engagé finisse et que les cartes soient mises sur la table. Raeden, dans la forge, s'installa prêt de l'étal du fond, le dos droit, les bras croisés, les regardant tous les deux tour à tour. Le Blond semblait exhorté l'autre à parler, à se lancer dans ce qu'il avait à dire. Et cela devait être sacrément important car il alla même jusqu'à demander au Forgeron de s'asseoir. Ce dernier le regarda en haussant un sourcil. Il y allait quand même un peu fort là … Ce qu'ils avaient à dire ne pouvait tout de même pas être la révélation du siècle … ce n'était pas comme s'ils se connaissaient, qu'ils étaient de vieux amis ou tout autre chose du même genre. L'Immortel regarda l'ange frapper modestement son compagnon, certainement pour lui remettre les idées en place et le sortir de la torpeur dans laquelle il semblait être plongé. Puis Orphée prit la parole et ce qu'il dit laissa quelques instants sans voix le Forgeron. En fait, il n'était pas certain d'avoir bien compris.

Mon …. fils ? … C'est … impossible … Mon fils est … Elrik est mort depuis des années …. Tout comme ma femme …

Les traits du Bélua avaient blanchi tandis qu'il évoquait les membres défunts de sa famille. Ses poings se serrèrent, ses bras tombant de chaque côté de son corps alors qu'il se redressait pour faire un pas vers eux. Il voulait des réponses ! Maintenant ! Il ne permettrait pas que l'on se joue de lui, surtout sur des sujets aussi sensibles que cela. Ses émotions se mélangeaient avec celle du Déchu, le tout faisant des va et vient sous son crâne. Son corps tremblait légèrement. En fait, il n'avait plus été aussi instable avec son empathie que depuis la toute première fois où elle s'était déclarée, à la Forteresse ensorcelée. Il devait lutter pour garder le contrôle et ne pas totalement se laisser submerger. Cela se lisait dans la tension de son corps et sur ses traits. Il se mit d'ailleurs à marcher de long en large et en travers dans sa forge. Quand il reprit la parole, sa voix était proche d'un grondement. Elle n'était pas agressive en soit, juste animale et autoritaire.

Qui êtes-vous bon sang ?! Qu'est ce que vous me voulez, exactement ? Qu'est ce qui vous fait croire que je suis ton père, à toi ? C'est impossible …. Tu te trompes de personne. Je n'ai eu que deux enfants et je n'ai jamais fréquenté assidûment une autre dame que ma femme et je ne l'ai jamais trompé ! Qu'est ce qui te fait croire que c'est moi ? Hein?

Le comportement de l'Immortel pouvait se montrer quelque peu vindicatif, mais en réalité, ce n'était pas son but. Il voulait simplement comprendre et surtout, éviter de se transformer en ours pas très contrôlable près d'eux. Il fallait vraiment qu'il continue à s'entraîner et à améliorer sa gestion de cette capacité. Cette journée s'était annoncée pourtant tranquille et tout ce qu'il y avait de plus normal. A croire que certains Aetheri aimaient s'amuser à ses dépends, quelque soit la situation. C'était réellement agaçant, surtout quand ça réveillait de douloureux souvenirs et que ça appuyaient sur des plaies qui ne s'étaient jamais totalement fermées.

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Mer 13 Jan 2016, 22:38




Qui es-tu pour moi ?




Rien n'échappa au regard attentif de l'être céleste qui se tenait prêt à s'interposer entre eux s'il devait y avoir un quelconque échange violent. Le déchu en était tout à fait capable. Pourtant, au-delà de tout ce qu'il s'était imaginé, c'était plutôt le désarroi qui venait étreindre les deux principaux protagonistes. Lentement, il se rapprocha mais les paroles qui suivirent le glacèrent. Perdre ses enfants devaient être la pire des choses que pouvait avoir à vivre un parent.
La couleur des traits du forgeron changea et sa gentillesse s'effrita pour laisser place à l'incompréhension. De l'autre côté, Orphee ne savait pas où se mettre ni comment lui exposer la situation plus en détail. Il devait lui parler d'elle, sa mère, peut-être alors comprendrait-il.

Devant la foule de questions qui ne trouvèrent que la peur du rejet par le déchu, Zéphiel poussa sa magie à apaiser les tensions, juste ce qu'il fallait pour redonner confiance en son ami et balayer les doutes chez leur hôte. Sa voix résonna doucement, comme une réponse et une sentence.

Mais c'en était trop. Le déchu recula jusqu'à arriver au niveau de l'entrée de la forge et recula encore, les yeux embués par la douleur de repenser à la haine que lui vouait finalement sa mère pour ne pas assez ressembler à celui qu'elle aima plus que de raison. Il ne savait pas lui en parler, il voulait, mais la voix s'étouffa encore dans un sanglot qu'il n'aurait jamais imaginé venir.
L'ange n'eut que le temps de tourner la tête et son ami avait franchit le seuil d'entrée pour s'engouffrer dans la neige. Sans doute avait-il besoin de se calmer pour pouvoir lui faire face de nouveau.
Avec ce qu'il avait vécu Orphee n'arrivait pas encore à croire qu'il se sentait si minuscule devant lui, si misérable, si inutile. Il aurait voulu hurler, toujours un peu plus, toujours un peu moins. Serrant ce qui lui servait de vêtement dans ses mains, il se laissa tomber à genou dans la neige et se mordit la langue pour ne pas laisser entendre la détresse qui était sienne pour une raison qui lui était inconnu.

Zéphiel avait tendu le bras pour retenir son ami mais trop tard. Alors il répondit aux questions qu'avaient posé Raeden d'une voix posée, contrastant avec l'atmosphère.

- Il est le fils d'Irène, une ange hautement célèbre pour sa beauté comme sa jalousie… C'est du moins ce qu'il m'a confié avant que l'on parte à votre recherche... Cette même femme vous a aimé et a haï votre épouse au point de vouloir quelque chose de vous. Elle chercha et trouva un moyen d'obtenir une partie de votre être à ses côtés, le moyen de faire un enfant de vous sans vous. Orphee est le fruit de la jalousie folle d'une femme qui manipula la magie pour elle.

Puis dans un sourire, il tenta de dédramatiser le ressentit de son compagnon.

- L'air de montagne est vivifiant et aide à calmer les esprits troublés… Ne vous en faîtes pas pour lui, il reviendra quant il ira mieux.

Ses yeux voguèrent de nouveau jusqu'au Bélua. Comment réagirait-il encore ? La tragédie qu'il avait vécu devait être encore trop fraîche dans sa mémoire pour avoir perdu si rapidement son sang froid et pourtant, de trancher dans le vif du sujet n'était pas une mauvaise chose, quand bien même c'était douloureux.

- Orphee est un ami précieux auquel je tiens tout particulièrement. Il m'a confié son histoire, il a perdu l'homme qui l'a élevé voici un mois à peine en faisant des recherches sur son passé. Il est mort devant ses yeux en lui révélant votre nom. Même si cette histoire semble improbable, vous êtes tout ce qui lui reste, tout ce qui le rattache encore à ses souvenirs heureux.

L'aura chaude de l'ange s'éleva, comme un vent cajoleur qui vint s'engouffrer faiblement dans les vêtements du forgeron.

- Maintenant, je vous met en garde, ne le faites pas souffrir, sans quoi, je serais dans l'obligation d'intervenir, d'une manière ou d'une autre.


La lueur qui traversa son regard sur cette phrase fut presque emplie d'envie de meurtre, mais elle disparu sitôt après être apparu, laissant le sourire habituel du blond illuminer ses traits.

Dans le froid, il n'avait fait que quelques pas. A genou dans la neige les bras repliés contre lui et serrés aussi fort qu'il le pouvait, ses yeux étaient clos.

- Tout aurait été si simple si ça n'avait pas fonctionné, si je n'avais pas vue le jour. Mère, pourquoi tant de haine envers cette femme, est-ce qu'un autre homme n'aurait pas su vous combler ? Ou cherchiez vous puissance et gloire ? Pourtant vous étiez une ange… ou suis-je mort-né et réapparu comme tel…

Un cri, long et triste s'échappa de sa gorge sans qu'il ne bouge, replié sur lui-même, appréciant la morsure sournoise de la neige sur sa peau.
Il n'aurait pas du chercher pour ne pas souffrir. Lui qui se disait homme sans regrets, cette fois regrettait amèrement son choix. Même si l'ombre sur son passé bloquait sa magie, de faire face à la réalité était bien trop dur pour lui, comme lorsqu'ils se sont sacrifiés pour sauver le misérable ange qu'il était.

Le blond ne retiendrait pas le forgeron si celui-ci décidait d'aller récupérer Orphee. Il ne l'y pousserait pas non plus, sachant pertinemment que le déchu reviendrait de lui-même. Lui n'irait pas, ça ne le concernait pas directement, il fallait que ces deux la arrivent à parler, et pour cela, qu'Orphee se calme. Le froid l'aiderait s'il ne se laissait pas mourir.


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Mar 19 Jan 2016, 18:20

Cela faisait un bon moment que le Bélua ne s'était pas laissé emporté comme cela, par ses émotions. Il savait qu'il n'y avait pas que les siennes en jeu, dans la balance, mais tout cela tourbillonnait quand même en lui, à l'intérieur de lui, sous son crâne, dans chaque fibre de ses muscles. Il n'était pas toujours aisé de faire la part des choses, et de prendre du recul. Et autant dire, qu'en de telles circonstances, quand on touchait à un sujet si sensible pour le Forgeron, c'était totalement peine perdue. Encore, ça aurait été ui qui aurait fait le premier pas, qui aurait pris les devants, il aurait pu gérer ses états d'âme. Mais là, il avait été pris entièrement au dépourvu. Il savait que sa réaction n'était peut être pas la bonne – certainement pas la bonne d'ailleurs vu la réaction du Déchu – mais il ne pouvait faire autrement. Ce n'était pas son genre de perdre le contrôle, mais de temps en temps, ça arrivait. Et encore, il fallait être heureux qu'il n'ait pas laissé la place à son autre lui, à l'ours Polaire. Celui-ci faisait beaucoup moins dans la dentelle que son homologue humanoïde.

Etait-ce l'éclat de voix de l'homme ou bien le surplus d'émotion qui bataillait en lui, quoiqu'il en soit, tout ceci semblait être beaucoup trop pour le Châtain. Ca se lisait dans ses yeux t sur son visage. Et surtout, c'était clairement identifiable dans sa façon de se mettre soudain à lentement reculer vers la sortie. Les choses ne se déroulaient pas du tout comme elles avaient été prévu, apparemment. En même temps, ce n'était pas étonnant. Heureusemen que l'Ange avait accompagné son compagnon, sans quoi, ce dernier serait certainement reparti sans que toute cette histoire soit réglée. Lorsque l'aura calmante du Blond vint effleurer Raeden, le regard de celui-ci s'apaisa quelque peu avant de venir se braquer sur l'instigateur de la tâche. L'homme-ours connaissait bien ce qu'il venait de ressentir. Après tout, il avait été pendant de très nombreuses années, un être de Lumière lui aussi. Ces gens là n'étaient pas des pratiquants du mensonge, habituellement. Bien au contraire, même. Toute cette histoire ne pouvait donc pas être une arnaque, un canular ou quelque chose du même accabit … Et pourtant, l'Immortel avait toujours du mal à faire confiance.

Le maître des lieux suivit du regard la sortie d'Orphée avant de reporter son attention sur Zéphiel tandis que celui-ci prenait la parole. Les premiers mots firent tiltent dans l'esprit du Fils de la Lune et il se stoppa net dans ses va-et-vient.


Irène ?

Ce nom lui rappelait de mauvais souvenirs. Et l'histoire que le Lumineux racontait était bien trop vrai pour qu'il ne puisse y avoir de doute là dessus. Le choc était quand même rude pour Raeden. Cette femme, qui avait quelque peu ternit une partie de sa vie avec Faline, avait poussé daans les extrêmes jusqu'à réaliser et créer un fils de l'ex-ange ! C'était incroyable et effarant ! L'homme s'était toujours dit qu'elle n'était pas totalement saine d'esprit, mais d'aller jusqu'à ce point là, c'était bien plus grave que ce que lui et son épouse avaient pensé. Pendant quelques secondes, les pensées de l'Immortel se perdirent dans son esprit, reparti dans les souvenirs du passé. Irène en était venu au point où elle avait voulu s'en prendre à Faline, rongée de jalousie. Le Bélua s'était interposé. C'était peut être la seule fois où cette femme avait touché l'homme. Etait-ce à cette occasion qu'elle avait récupéré ce qui lui fallait pour concevoir son plan ? Orphée était son fils …. Réellement …

La mise en garde de Zéphiel fit cligner une fois des yeux le Gardien de Phoebe. Il comprenait très bien la réaction que la personne en face de lui avait à l'instant. Il ferait la même chose si l'un de ses amis proches rencontrait un tel problème ou apprenait une telle nouvelle. Et puis, le Déchu était de son sang. Comment pourrait-il lui faire le moindre mal ? Et même sans ça, ce n'était pas dans ses habitudes de s'amuser aux dépents des autres, même s'ils pouvaient le mériter, ce qui n'était pas le cas ici.


Je vous comprends parfaitement. Cette histoire …

Il haussa les épaules, levant légèrement les mains.

... J'ai encore du mal à m'y faire …

Sans rien rajouter de plus, il se mit lentement en mouvement, dépassant sans un mot l'ange, pour gagner la sortie de la Forge et venir s'asseoir à côté du Déchu. Pendant presque une minute, il ne dit rien, laissant le vent de la montagne les englober. Son regard rivé droit devant lui, il prit enfin la parole. Il avait entendu les dernières paroles de l'homme assis à ses côtés ainsi que son cri plaintif.

Irène … ta mère … Elle était bien une ange … Une belle ange de surcroît. Malheureusement, il y a des émotions … des états d'âme qui changent même un ange, en mal. Je ne sais pas pourquoi elle en avait tant après Faline … ma femme … Puis un jour, après un affrontement, elle a disparu … Nous avons pensé qu'elle s'était lassée … Nous n'aurions jamais pensé … Je n'aurai jamais imaginé une chose pareil …. Tu n'y ais pour rien … juste que …. je ne m'y attendais pas.

Raeden ne savait pas vraiment comment s'y prendre. Il était lui encore sous le choc.Il cherchait ses mots, avait du mal à s'y retrouver dans ses pensées qui carburaient à toutes vitesses.

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Dim 24 Jan 2016, 17:55




Qui es-tu pour moi ?




Seconde après seconde, l'ange observait les réactions du forgeron en face de lui. Après tout, temps qu'il pouvait sentir l'aura de son ami proche, il ne s'inquiéterait pas de son sort. A chacun de ses mots, il nota la réaction puis lorsqu'il réagit au prénom de la mère d'Orphee, celui-ci serra inconsciemment sa main sur son vêtement, se doutant que l'ange que cette femme avait pu être, eut été loin d'être exemplaire dans les vertus. Un semblant d'amertume se peignit sur le visage du blond alors qu'il proféré ses pseudos menaces envers l'homme, maintenant désigné comme père, de son compagnon.
Décidément, entre lui et son attachement premier à un démon, Orphee né d'une étrange façon et Nicholas qui dès les premiers instant à jurer de le protéger, il avait de bien drôles d'amis qui lui était pourtant si précieux.

Les yeux du bélua croisèrent une seconde les siens et il ne comprit que trop bien. Si on lui annonçait de but en blanc qu'il avait un fils dont il ne savait rien, il serait au moins dans un état similaire. Avec respect, il inclina son visage et s'accota au mur proche de la porte, observant dans la neige la silhouette du déchu. L'ombre de l'homme passa dans la porte et il le laissa aller. Ce n'était plus de son ressort maintenant, c'était à eux deux de créer leur histoire, proche ou non. Zéphiel pria furtivement les Aetheri dans l'espoir que tout se passe pour le mieux. Après tout, il n'avait pas eu une vie toute rose et malgré ce qu'il voulait bien dire, sa condition d'ange lui manquait.

Des pas dans la neige, ou était-ce son imagination et son désarroi qui lui jouaient des tours ? Sans chercher à savoir, il délia ses bras, relâcha ses vêtements et inspira lentement avant de sentir la présence à ses côtés de cet homme qu'il avait cherché durant plusieurs jours, durant une vie entière. Ange déjà, il avait voulu savoir sans que sa mère ne veuille répondre, puis déchu il avait oublié de chercher et enfin, retrouvant le père de son enfance, ce dernier avait avoué ne pas être son vrai paternel.
Le poing serré, attendant comme une sentence, un refus, la réalité le détendit, laissant se refermer la blessure qu'il avait dans son coeur du à son ignorance.

- J'aurais pensé… j'aurais cru que par vengeance… par jalousie elle… elle aurait cherché à le dire. Je ne peux pas dire qu'elle ai été une mauvaise mère, ni même une mère attentionnée… Durant mes quinze premières années, c'était un homme qui s'était occupé de moi, ironie du sort ou non, c'était un forgeron… Plus tard, c'est même grâce à lui que j'ai pu rentré dans le clan de Dabashares, et au final, grâce à eux que j'ai trouvé cet ange là, sur ma route…

Il eu un sourire étrange, mêlant bonheur et douleur avant de relever les yeux sur Raeden lentement et de venir relever une main pour la poser sur l'un des bras de cet homme dont la carrure l'impressionnait. Dans le fond de ses yeux, les larmes n'étaient pas complètement taris et pourtant, il se sentait mieux, de l'avoir à ses côtés, d'avoir réfléchit tout seul et de sentir ses jambes engourdies par le froid.

- Je me doute que… enfin… que ça doit être étrange… mais… même si j'ai quelques années derrière moi… j'ai l'impression d'être un gosse qui a fait une bêtise et qui sait pas comment le dire à ses parents… En gros… je me sens un peu bête…


Il haussa un peu les épaules et reporta son regard droit devant lui, relâchant le bras de Raeden par la même occasion et se laissant tomber sur les fesses dans la neige, frottant ses tibias pour les faire réchauffer un peu.
Dans sa tête, des milliers de questions s'entrechoquaient sans qu'il n'arrive à les poser pour le moment. Est-ce que ses enfants avaient été proche de lui ? Comment été sa femme ? Quel genre d'homme était-il ? Arriveraient-ils à s'entendre ? Qu'est-ce qu'il aimait… ?

- Comment… comment était-elle… votre femme ?


Lui qui n'avait jamais vraiment eu de repère féminin, espérait que la description de celle qui partagea la vie de l'homme qui aurait du être son père autant biologique que de coeur, et qui pour le moment n'était qu'un inconnu dont il souhaitait tout apprendre, lui permettrait de se faire une idée de ce que pouvait être une bonne mère. Son regard mêlant le noir et le marron, typique de sa mère, se porta vers le ciel puis se reposa sur le forgeron.

- Finalement…


Fit-il d'une voix bien plus calme que les autres fois.

- Je suis heureux et chanceux…

Un sourire passa furtivement sur son visage puis il eu un frisson. Orphee commençait à sentir le froid envahir son corps.

Au coin de la porte, le blond les surveillait avec bienveillance, attendant patiemment qu'ils reviennent peut-être au chaud ou simplement lorsqu'ils seraient prêts.


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Jeu 04 Fév 2016, 20:36

L'air frais et piquant de la Montagne faisait du bien à l'esprit et au corps. Il apaisait, permettait de relativiser les choses et d'y réfléchir plus posément. De ne plus se laisser emporter par la colère comme avait failli le faire le Bélua à l'intérieur de la forge. Il comprenait parfaitement que toute cette histoire était dure à assimiler. Ce ne devait pas être facile pour le déchu assis à ses côtés. Apprendre que votre père n'était pas votre père et que vous mère vous avez conçu simplement par dépit et par jalousie de n'avoir pas pu obtenir l'homme qu'elle voulait. Certaine fois, la folie des êtres dépassés l'entendement. Le paysage sous leur yeux faisait un parfait auditoire pour toute cette histoire. Silencieux, majestueux, reposant et en même temps vivant et impétueux. Ouvert au quatre vents, attentifs mais ne vous jugeant pas. Sauvage et pourtant qui vous laisser une chance si vous lui prouviez que vous en valiez la peine. Le regard de l'homme-ours quitta l'environnement pour venir se poser sur la main qui s'attardait sur son bras. Celle de son fils.

Un fils. Cela faisait tant d'années qu'il n'avait pas pensé une telle chose. Un être de chair et de sang venant du fruit de ses entrailles. Cette idée le fit cligner des yeux avant de reporter son attention sur ce qui se disait. Le fait qu'Orphée se sentait comme un enfant qui ne savait pas où se mettre fit légèrement sourire le Plantigrade, cette idée évoquant indéniablement dans sa mémoire des souvenirs de situation où Elrik et Alice avaient été dans cette situation. Cependant, le sourire se fâna vite quand l'Ange noire posa une question sur sa défunte femme. Le Forgeron tressaillit même comme si on venait de le piquer. Il poussa un profond soupir. Il fallait s'en douter. C'était tout naturel pour le jeune homme de vouloir savoir comment aurait pu être sa vie, peut être. L'Immortel se passa une main devant les yeux et regarda quelques instants ce nouveau venu dans la famille. Ce dernier semblait avoir froid. En tout cas, c'était ce que sa manière de se tenir et la chair de poule que Raeden pouvait voir sur certaine partie dégagée de son corps laissent entendre. Le maître des lieux se releva donc, sans répondre et tendit sa main pour aider son enfant à en faire de même.


Rentrons chez moi …. chez nous. Il y fera meilleur et on y sera mieux pour discuter.

Son regard porta jusqu'à Zéphiel.

Cette invitation est valable pour vous aussi.

Puis sans rien rajouter de plus, il les invita à le suivre jusqu'à la demeure principale. Là, il vit entrer et s'installer tout le monde dans les fauteuils, devant la cheminée sur laquelle était accrochée le blason de la famille. Debout devant l'âtre, en train de le tisonner, le Gardien de Phoebe se mit à parler.

Faline était merveilleuse et unique. Elle était la douceur incarnée et en même temps, elle ne se laissait jamais marcher sur les pieds. Patiente, elle pouvait passer des heures à écouter quelqu'un ou à refaire les mêmes gestes pour vous apprendre quelque chose. Sa voix était un baume pour les cœurs et sa vision suffisait à illuminer votre journée. Elle était dingue de nos enfants et elle était prête à toute sacrifier pour eux … D'une certaine façon, elle n'avait qu'à ouvrir ses bras pour tout reconstruire …

Un profond soupire s'échappa une nouvelle fois des lèvres de l'homme avant qu'il ne se retourne pour leur faire face.

Si tu veux savoir comment elle aurait prit la nouvelle … Elle se serait certainement avancé vers toi et elle t'aurai pris dans ses bras pour balayer d'un sourire et d'un geste tendre toutes tes peurs, tes craintes, tes souffrances, peu importe qui était ta mère. Deux minutes passées avec elle et elle aurait sûrement déjà réussi à te faire rire et à te faire oublier tes pleurs. Elle avait ce don là, qui la rendait précieuse à mes yeux, parmi tant d'autres …

Ses mots moururent lentement sur ses lèvres. Il vint s'asseoir dans un fauteuil vide.

Tu n'as peut être plus de mère. Par contre … tu as une sœur. Alice.

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Sam 13 Fév 2016, 21:21




Qui es-tu pour moi ?



Dans l'encadrement de la porte, Zéphiel pouvait apercevoir malgré lui le bonheur qui planait au dessus de son ami, la joie que lui apportait cette situation, et même si c'était un peu étrange et que le paysage lui donner un peu de mystère, l'ange savait qu'il le verrait moins souvent, mais étrangement, cela lui fit plaisir, heureux de lui avoir permis ce changement dans sa vie, heureux de voir un sourire se porter sur son coeur et cette paix s’immiscer en lui. Fermant les yeux pour apprécier une petite brise fraîche, le blond se décala de la porte et porta ses yeux loin à l'horizon, souriant au renouveau.

Le déchu observa sans être en mesure de le quitter des yeux le forgeron et remarqua, lorsqu'il lui posa la question sur sa défunte femme, que la situation l'affectait encore énormément, peut-être trop. Il ne pourrait jamais combler un tel vide et pourtant, il espérait bien le faire sourire. Mais pour le moment, c'était plutôt l'inverse qui se produisit et, même si le froid était un bon moyen de canaliser la peur ou la colère, il aimait mieux les endroits douillets.
Saisissant la main tendue avec joie, Orphee se releva, sentant à peine ses chevilles mais, prêt pour affronter l'avenir, même si la situation le dépassait encore un peu.
Le fait d'entendre que l'ange était invité à venir dans la maison aussi le soulagea, il pourrait l'aider à dialoguer plus convenablement, ou au moins à être plus sûr de lui. Bien qu'il aimait la franchise, lorsqu'il s'agissait de lui et sa vie privée, c'était une toute autre histoire.

Suivant Raeden, les deux hommes restèrent à observer un moment les décorations et celui qui s'attarda le plus sur le blason fut Zéphiel. L'ombre dans leur dos avait quelque chose de semblable à ce blason. Posant une main sur l'épaule de son ami, le blond s'éloigna dans un petit coin de la pièce, laissant le feu danser devant ses yeux vert, laissant ses souvenirs remonter à lui avec douceur et parfois amertumes, mais sans regret, même pour la mort de ses proches, même pour le changement important dans sa vie qui finirait par venir, il en était convaincu et il le désirait ardemment.

Orphee tendit l'oreille en écoutant la voix de son père lui compter l'histoire et répondre à ses interrogations sur celle qui aurait pu être sa mère. Ainsi, Faline de son doux prénom, était la tendresse incarnée. Une femme capable de miracle, comme beaucoup de mères l'étaient, mais autant envers ses enfants qu'envers son mari, à ce qu'il comprenait de la description.
Le soupir qui clôtura sa description le laissa pourtant amère. Il s'en voulait de lui avoir refais penser à elle, et d'un sens, raviver quelques douleurs profondément ancrée en lui, il en était persuadé. Voulant se lever pour aller peut-être le prendre dans ses bras, les nouveaux mots et la mains qui serra son épaule, fine mais ferme, le laissa où il se trouvait assis. Zéphiel avait ce don là, certainement bien différent de la manière d'agir de Faline, mais il savait calmer ses amis, ou tout du moins, ceux qui avaient décider de le suivre contre vents et marées. Affichant un petit air triste, Orphee écouta les derniers mots du maître forgeron. Il avait ainsi une sœur, et elle se prénommait Alice.
L'envie folle de la rencontrer le plus rapidement possible naquit dans son esprit et il s'empressa de parler, peut-être trop vite, sans doute pas avec les bons mots, mais qu'importe, il exprimait sa pensée.

- Alors, je suis le fils le plus comblé du monde et le frère le plus chanceux. J'ai particulièrement hâte de la rencontrer, même si l'idée de passer de fils unique d'une mère indigne au fils d'un forgeron et frère d'Alice est un peu troublante, je m'en réjoui. Pour être sincère, dans mes rêves les plus fous je m'imaginais entouré de frères et sœurs avec des rires et des chants.

La main sur son épaule se desserra et il le laissa se lever, il en avait trop envie pour le retenir davantage et puis, il ne pourrait pas toujours refréner son ami. L'ange souriait, entre l'amusement et la joie partagée du déchu.
Orphee se leva d'un trait et s'approcha vivement de Raeden et du fauteuil où il s'était assis, se mettant devant lui accroupi et venant saisir ses mains dans les deux siennes.

- Je ne sais pas ramener les morts, et le passé est souvent trop amer, mais le présent et le futur, j'espère pouvoir le façonner avec vous deux, sans pour autant oublier mes amis. Je peux rien promettre, c'est sûr, je peux simplement faire de mon mieux et éviter de réitérer les erreurs du passés.

Serrant un peu plus les mains dans les siennes, Orphee afficha un franc sourire bien qu'au fond de lui, toutes ces nouvelles le tourmentaient encore un peu.


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Mar 16 Fév 2016, 14:44

Peut etre qu'avec cette découverte, ce revirement inattendu, le Domaine Liddell allait retrouver réellement une nouvelle vie, une vie de famille. Car même si Raeden l'avait rebâti,, qu'il l'avait réaménagé, qu'il l'avait remis à neuf en rénovant certaines parties depuis longtemps abandonnée, qu'il l'avait ouvert à des jeunes et des moins jeunes gens par le biais de l'Ecole, une partie de vie n'était pas revenue. Il y avait bien toujours du monde en ces lieux, enfin, à l'extérieur, dans la forge, dans l'Ecole ou encore dans la Serre, mais ce n'était pas la même chose dans la maison en elle-même. Cette dernière était après tout accessible que pour les membres de la famille, les amis proches ou les membres du personnel. Bien sur, elle pouvait accueillir des invités à l'occasion, mais ce n'était jamais vraiment la même chose que quand elle était habitée par une vrai famille. Cela faisait des siècles que ça ne s'était pas réellement promis. Evidemment, il y avait toutes les fois où Alice venait mais ce n'était pas tout à fait pareil, car tous les deux avaient été acteurs des tragiques événements qui avaient noyé la maison dans la tourmente.

Mais peut être qu'à présent, tout allait changé, ou tout du moins évolué. L'Homme-ours se demandait comment sa fille allait justement réagir quand elle serait au courant de toute cette histoire. Il était d'ailleurs préférable qu'il lui en parle avant, quand ils ne seraient que tous les deux, de préférence. Il fallait reconnaître qu'elle avait quand même un sacré tempérament et que des fois, on ne pouvait pas être tout à fait certaine de ses réactions. Et puis, il avait encore lui même besoin d'assimiler tout cela même s'il se faisait peu à peu à l'idée que par une tournure de situation étrange, il était de nouveau père d'un jeune homme déjà bien avancé dans sa vie. Il ne connaissait rien de lui, ou quasiment rien, à part les quelques brides que lui-même ou l'Ange lui avait dit. Il ne l'avait pas vu grandir, pas suivi pars à pas dans sa découverte de la vie. C'était difficile de se dire que l'on était père de quelqu'un quand aucun souvenir de son enfance n'était là. Sans vraiment s'en rendre compte, il sortit une phrase, plus pour lui même que pour les autres d'ailleurs.


On s'en créera, des souvenirs.

Puis le Déchu tira l'homme des ses pensées en s'exclamant sur sa sœur qu'il ne connaissait pas encore. Ce qu'il entendit le fit un peu sourire. Le reste de ce qui suivit le laissa cependant totalement pantois. On pouvait dire qu'il ne s'était absolument pas attendu à une telle réaction de la part d'Orphée. Il fallait reconnaître que la dernière heure avait été plutôt mouvementée et riche en événements. Les émotions les étreignaient encore facilement, comme venait de le prouver l'Ange noir. Mais ses paroles étaient si pleines d'espoir et de vérité, qu'on ne pouvait qu'espérer avec lui. Il réussit d'ailleurs à tirer un sourire au Fils de la Lune.

En effet, le passé ne peut être refait. Mais comme tu le dis si bien, l'avenir nous tend les bras. Bientôt, tu rencontreras ta sœur. J'espère que tu as de la répartie et des nerfs d'acier parce qu'elle risque de t'en faire voir de toutes les couleurs.

Il éclata de rire à cette pensée.

Je me souviens encore comment elle faisait tourner en bourrique Elrik, son grand frère. Cependant, quoiqu'il en soit, tu pourras toujours compter sur elle et sur moi. C'est cela qui fait la force de notre famille.

Une main de l'Immortel se détacha de l'étreinte du Banni pour venir se passer dans les cheveux du châtain. Puis d'un geste, il montra le blason au dessus de la cheminée.

Tu vois ce symbole accroché sur le mur de l'âtre ? C'est le symbole de notre famille. Un dragon à deux têtes. Peut être que vous avez d'ailleurs croisé l'un de ses représentants, dehors, Orthos, en venant ? C'est le gardien du domaine. L'un de nos ancêtres à un jour combattu l'un d'eux. Le combat a dû être épique parce qu'ils ont été impressionné par lui. Le Reptilien qu'il a affronté a juré que lui et toute sa lignée seraient toujours à son service s'il en avait besoin. Deux têtes, pas toujours d'accord, mais un seul corps. Unies, soudées et prêtes à s'entraider quoiqu'il arrive.
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Jeu 18 Fév 2016, 20:55




Qui es-tu pour moi ?



Zéphiel avait une attitude calme et protectrice envers Orphee, et pourtant il savait que d'entre eux deux, le déchu était bien plus vieux que lui. Mais de part sa nature profonde et de part ce qu'ils avaient partagés comme aventure, il savait que son attitude envers lui était la bonne, était celle qu'il attendait de sa part, celle qu'il avait besoin pour pouvoir avancer et non plus sombrer comme dans cette cellule où ils l'ont cueillit, lui et Nicholas et où agissant de concert, ses deux amis lui avait sauvé la vie finalement.
Les mots qu'ils échangeaient laissait le sourire aux lèvres du blond plus que sincère. Il avait presque envie de sortir et de prendre son envole pour penser librement, les laisser entre eux maintenant que la situation était devenue à peu près stable, même s'il ne pouvait jamais être sûr des réactions de son ami.

Le châtain écouta attentivement et perçu les mots de son père. Devait-il jouer cartes sur table ? Derrière lui, il sentait l'amusement de l'ange. Il ne pouvait pas le nier, il était tout sauf une personne avec de la répartie. Mais, il savait faire des efforts, quand le jeu en valait la chandelle.

- Je suis pas sûr d'être le meilleur pour garder mon sang froid en toute circonstances, mais j'essaierais.

Puis,croisant brièvement le regard de son paternel, Orphee rabaissa ses yeux de suite sur ses genoux. Il se sentait impressionné par Raeden, bien plus qu'il ne saurait le dire. Mais la petite précision sur la façon dont avait Alice de s'amuser avec son grand frère le fit sourire indirectement. Si elle aimait charrier les gens, c'est qu'elle devait vraiment les porter dans son coeur. Lui était bien comme ça avec l'ange et avec le tiregan aussi.

- C'est sans doute un trait de famille…

Avoua-t-il alors dans un léger rire tout en appréciant la main caressante dans sa tignasse et le symbole du blason familiale. Le dragon a deux têtes était impressionnant, mais pas autant que le vrai qui volait au dehors de la propriété, la protégeant de tout intrus mal intentionné. L'histoire qui suivit, présentant des bribes d'informations sur la famille et sur le dragon le laissèrent sans voix. Ce fut l'ange qui, en s'approchant, tout en regardant danser les flammes dans la cheminée, pris parole à cette suite.

- Nous l'avons croisé, enfin, il nous a surveillé pour être exacte. Je n'ai eu le loisir que d'admirer son ombre mais elle était fort impressionnante. Pour le reste, Messieurs, je vous propose de profiter un peu l'un de l'autre et de parler de vos histoires. Orphee, rentre quand tu veux, tu sais que tu y es chez toi et nous t'y attendrons toujours.

Expliquant indirectement qu'il allait les laisser seul, le déchu tourna son regard sur le sol une seconde, sans bouger de sa position, profitant de ce moment de chaleur avec un père qu'il n'avait pour ainsi dire jamais eu.

- Ne t'en fais pas Zéphiel, je retrouverais mon chemin.

- Alors prenez soin de vous tous les deux. Raeden, ce fut un plaisir. La prochaine fois que je passerais ici, je vous demanderez bien une création, après tout, vous êtes un forgeron.

Dans un sourire, et en se dirigeant vers la porte d'entrée, il déploya ses ailes dès qu'il la passa, refermant soigneusement derrière lui et s'envolant dans le vent frais, le laissant l'emporter où il le voudra, une pensée sincère et heureuse pour son ami.

Fermant une seconde son regard noir et marron, Orphee relâcha la main de son père et se releva doucement.

- Pour Alice… j'espère juste qu'elle n'est pas une démone… je crois que c'est l'un des peuples que je hais le plus. Les autres, je les tolères… et les anges… c'est une longue histoire. Après, si vous avez le temps… mais si du travail à la forge vous attend je peux patienter ici, ça ne me gêne pas. Sinon… sans vouloir abuser… j'ai un peu faim.

Se frottant la nuque plus par gêne qu'autre chose, il regardait le bélua forgeron calmement et son ventre ne tarda pas à confirmer ses dires.


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Sam 20 Fév 2016, 21:05

Le nouveau Liddell semblait avoir quelques doutes quant à sa résistance vis-à-vis d'Alice, mais cela fit sourire le Paternel plus qu'autre chose. Le Déchu finirait bien par trouver comment se comporter vis-à-vis de la Vampire. Il reconnaissait lui-même qu'il y avait déjà un point commun entre eux dans le fait de s'amuser gentiment aux dépends des autres et des êtres chers. Dès qu'il le pourrait, le Forgeron contacterait sa fille pour la mettre au courant des derniers événements. Elle et Chess seraient évidemment les premières personnes à qui il annoncerait la nouvelle. En même temps, il n'y avait pas beaucoup de gens à qui il avait besoin de le dire. Les personnes qui vivaient ici, pour qu'ils ne soient pas surpris de voir venir régulièrement le Pécheur, mais à part cela, on ne pouvait pas dire qu'il était proche avec énormément de personne. Evidemment, il irait faire un tour sur la tombe de sa femme et de son fils pour leur parler. C'était peut être idiot car il savait que leurs âmes n'étaient plus là que leurs esprits reposaient en paix quelque part, mais c'était ainsi.

Après que Raeden ait parlé de l'histoire du Gardien des lieux, l'Ange s'approcha pour leur annoncer qu'en effet, il l'avait entre-aperçu du coup de l'oeil à leur arrivée. Puis il rajouta qu'il était temps pour lui de les quitter et de les laisser entre eux mieux se découvrir et échanger. Le Maître des Lieux sourit et acquiesça d'un signe de tête pour le remercier d'avoir accompagné son ami.


Rentrez bien chez vous et prenez soin de vous. Vous pouvez repasser quand vous le souhaitez. N'hésitez pas à m'envoyer un courrier si vous voulez être sûr que je sois là, c'est préférable.

Il regarda un instant le Celeste s'éloigner avant de reporter son attention sur Orphée. Celui-ci se questionnait sur la race de sa sœur. S'il savait qui elle était, il en tomberait certainement sur le cul, le pauvre jeune homme. Il sourit en entendant le ventre du Déchu crier famine et se releva à son tour.

Suis moi. On va prendre un bout dans la cuisine, après, je te ferai la visite de la maison si tu le veux. On pourra en même temps continuer à parler. La forge ? Ca peut attendre, c'est moins important.

Il l'entraîna donc vers la pièce de ripaille ou il leur prépara à tous les deux un enca, tout en parlant. Après tout, autant lié l'utile à l'agréable.

Ta sœur n'est pas une démone, non. C'est une Vampire. De mon côté, je suis devenu un Bélua. A la base, nous étions tous les deux des anges, tout comme Faline et Elrik. Mais les événements en ont décidé autrement.

Le Gardien de Phoebe cacha le fait qu'il était passé par l'étape d'Ombre avant de devenir un homme-animal. Il avait cru comprendre que cette race était à présent secrète, oubliée de tous sauf des grands de ce monde. Cela lui avait d'ailleurs fait se demander qu'il existait ainsi, dans le monde, d'autres races qui étaient tues, qui se faisaient passer pour d'autre.

Et toi, que t'es-t-il arrivé?

Il faisait notamment référence à ce bras de métal qu'il n'avait pu s'empêcher d'observer. Il fallait reconnaître que ce n'était pas courant comme situation. Ils mangèrent donc tranquillement avant que l'Immortel ne propose de faire visiter la maison. Ils commencèrent donc évidemment par le rez de chaussé, avec la cuisine et le salon, que le Déchu avait déjà eu l'occasion d'observer, ainsi que la véranda, la bibliothèque avec le bureau. L'homme répondait à toutes les questions que son fils pouvait lui poser. Après tout, ils avaient beaucoup de chose à rattraper tous les deux. Puis ils montèrent à l'étage et Raeden commença à entrouvrir la porte de la chambre de la fille Liddell pour brièvement la lui montrer.

Ici, c'est la chambre d'Al … Alice ?? ! Mais qu'est ce que tu fais ici ? … Et … Depuis quand t'es là?

Car en fait, la jeune femme était tranquillement installée à son bureau, devant son miroir, en train de se coiffer alors que son père la pensait à la Forteresse ensorcelée. On pouvait dire qu'il était surpris de la trouver ici dans sa chambre. Puis surtout, il aurait pensé que quand elle passait, elle venait d'abord lui dire bonjour avant de passer à ses occupations … Il était tellement estomaquée d'ailleurs, qu'il ne réfléchit pas réellement à ce qu'il annonça par la suite.

Euh … Orphée .. Du coup, je te présente Alice … Ta sœur …

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Sam 20 Fév 2016, 22:18

Yulenka s'était retiré le temps d'une visite dans son foyer d'origine. Yclipt n'avait pas bronché face à l'absence de sa reine, au vue du motif. Il n'allait pas l'empêcher d'aller voir son propre père, surtout avec les événements malheureux qu'ils avaient déjà traversé. Ce fut donc après un long mais paisible voyage qu'elle était arrivée chez elle, dans ce petit coin de la montagne Edelweiss. Le temps lui avait paru assez long, et le vent n'avait pas épargné ses cheveux. Elle était venue pour profiter un peu de la présence de son père avant de s'en retourner à sa vie royale. Mais cette tignasse rebelle la perturbait. Non pas que son père risquait de lui faire une quelconque réflexion désobligeante, mais ce n'était pas parce qu'on était vampiresse qu'elle avait perdu une certaine coquetterie, pas trop exagéré non plus cela dit. Aussi, avant d'aller s'accaparer son père et l'arracher au devoir de sa forge, elle avait fait un détour dans sa chambre pour se refaire une beauté. Elle n'était même pas passée par la porte, ayant simplement traversé le mur. Le gardien des lieux connaissant l'intruse, il ne broncha pas.

La vampiresse s'était installée devant sa coiffeuse, réajustant se tenue, et sortant sa brosse de son tiroir. Elle démêla ses cheveux, avant de laisser distraitement la brosse glissait le long de son interminable crinière bleuté. Elle ne se regardait même plus dans ce miroir. Après tout, voilà bien des siècles qu'il ne lui renvoyait plus son image, elle qui en était dépourvue depuis si longtemps. Perdu dans ses rêveries, elle se retourna en entendant la porte de sa chambre s'ouvrir. Elle avait reconnu la voix de son père, mais il semblait déjà parler avec quelqu'un. Mais à qui pouvait-il donc bien parler ? Et surtout pourquoi emmenait-il cette personne dans sa chambre ? Mais visiblement elle n'était pas la seule à être surprise car son père ne s'attendait pas à la trouver là. Elle observa son père un peu pantoise en lui répondant.


-Ce que je fais là.... ? Eh bien c'est ma chambre donc.... Enfin je ne pensais pas que ça aurait dérangé que je puisse y venir.... Je suis arrivée il y a quelques minutes seulement, je comptais descendre sous peu, le temps de me refaire un brin de beauté.... Mais sinon moi aussi je suis contente de te voir....

La jeune fille se sentit étrangement très mal à l'aise, elle avait l'horrible impression de déranger en cet instant, sans même quelle puisse savoir pourquoi. D'ordinaire son père était plutôt content de la voir et ne se posait aucune question, alors pourquoi était-ce différent aujourd'hui ? Et surtout.... Qui était ce jeune homme derrière lui ? I l y avait parfois des questions dont il fallait se méfier. Car Raeden fit les présentations.... D'un manière un peu brutale au vue de ce qui lui annonça. Yulenka manqua de s'étrangler, ses yeux s'écarquillant en observant le dénommé Orphée. Si elle était sa sœur, il était donc son frère.... Mais comment ça son frère ?! Une insupportable idée lui percuta si violemment l'esprit, qu'elle eut l'impression que son cœur allait s'arrêter de battre. Le souffle coupé, elle observa Raeden, dans une expression proche de l'horrifiée.

-Mon frère....? Qu'est-ce que tu as fais à maman ?!

Il ne pouvait pas.... Pas lui, pas son père à elle ! Pas son papounet ! Son visage tout entier exprimait son refus obstiner de croire à cette possibilité. Son père ne pouvait pas avoir trompé sa défunte mère, encore moins de son vivant. Car vu l'âge de son nouveau frère, il ne l'avait pas fait d'hier ! Elle vint plongé son regard saphir dans celui d'Orphée, comme cherchant des réponses à ses questions, essayant de lire sur son visage la vérité. Elle avait reposé sa brosse en se levant, l'air grave et inquiète. Le silence était pesant, le calme annonciateur d'une tempête en préparation. Car Raeden savait très bien que selon la réponse, il pourrait déclencher une véritable catastrophe. S'il pouvait exister un sujet plus sensible que son père chez la vampiresse, c'était bien le cas de sa mère. C'était un coup à raser les alentours de la carte.... La tension était à peine soutenable et le regard de Yulenka allait de celui d'Orphée à Raeden. Elle s'arrêta finalement sur son père, et finit par lui souffler, la voix un peu étouffée par l'angoisse.

-Qu'as-tu fais....?

Au moins à présent elle savait pourquoi il avait amené Orphée dans sa chambre, il était très certainement entrain de lui faire faire le tour du propriétaire....
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Dim 21 Fév 2016, 23:04




Qui es-tu pour moi ?



Orphee se sentit un peu gêné du départ de Zéphiel, comme s'il lui manquerait quelqu'un sur qui compter en cas de doute, et pourtant, d'un autre côté, il se sentait heureux de pouvoir passer simplement du temps avec ce qui semblait se construire pour lui comme sa vraie famille.
Oui, l'ange écrirait probablement au forgeron le jour où il voudra le revoir, ou peut-être passerait-il tout simplement par l'intermédiaire de son fils.

Lorsqu'ils passèrent la cuisine, le déchu observa avec attention la direction qu'ils avaient emprunté, quelle porte son père avait poussé et ce qui se trouvait derrière. Elle était aussi imposante que le reste de la demeure et pourtant il s'y sentait déjà un peu plus à son aise. Peut-être parce qu'il commençait à se faire à l'idée que Raeden constituerait son repère masculin dans le vaste monde sur lequel ils vivaient. Dans cette fameuse pièce, ses yeux se figèrent sur le forgeron qui lui précisa que sa sœur était une vampire et lui un bélua. En se rappelant ce qu'il avait apprit sur les différentes relations du monde, il ne pu s'empêcher de rire avec retenu. C'était étrange pour un bélua d'apprécier un vampire. Mais après tout, les liens du sang restent les plus fort dans beaucoup de circonstances.
Lorsqu'il su qu'ils avaient chacun était des anges, comme leur défunt frère et leur défunte mère, le paresseux baissa les yeux. La question qui le concernait ne le dérangeait nullement, et il se doutait aussi que ça avait un rapport avec son bras et les étranges traces de métal qui jalonnaient son corps.

- Moi, j'en ai trop fait et je me suis lassé de mon travail chez les anges, alors j'ai tout lâché après une bataille contre les démons où un ami et mentor y trouva la mort. C'est à ce moment là que je me suis retrouvé déchu et dans le clan de Dabashares qui est mort maintenant. C'est là aussi que j'ai commencé à apprendre la magie du métal. Sur ma première tentative pour sauver la peau d'un de mes potes, je me suis complètement raté et au lieu de réussir à créer le métal pour ériger un mur, le métal est venu se coller contre ma peau, principalement sur mon bras droit avec lequel je tentais de le contrôler. Le résultat il est là, le métal s'est figé dans mon corps et ça donne un truc de ce genre. Je suis pas fier, mais au final, ce bras moitié vivant moitié métallique me sert bien comme bouclier.

Haussant les épaules, il croqua volontiers dans ce que lui donna son père pour caler son ventre affamé.

- Mais je m'y suis fait, ce qui a été le plus douloureux je crois que c'est ça…


Retirant sa fine chemise, il dévoila un étrange symbole, de la même composition que son bras, sur son torse. Mais, en se rappelant l'événement, il ne se souvenait plus vraiment de la douleur qu'il avait ressentit ce jour là, juste de la mort de son ami et du fait qu'il se réveilla presque un mois après l'incident sous le grognement furieux de Dabashares.
Lorsqu'ils eurent finit de manger, le propriétaire des lieux proposa une petite visite guidé de la maisonnée. Acceptant avec entrain, Orphee se laissa guider en essayant de retenir un minimum ce qu'il lui montrait. Il n'était pas dit que lorsqu'il se dirigerait ici seul pour la première fois, il ne se perde pas. Lui les habitations se résumaient la plupart du temps par une porte, un lit et rien d'autre, alors quand le lieu était si grand, ça avait le don de lui faire rapidement tourner la tête. Pour autant, il se sentait heureux en compagnie de son paternel.

La porte qu'il poussa au final était la chambre de sa sœur, qui se trouvait là au plus grand étonnement des deux hommes. Elle avait une longue et soyeuse chevelure bleue nuit, un corps qui inviterait les plus grand à danser pour ses beaux yeux, et la prestance d'une dame de la grande société. Elle était sublime, et le mot était pesé aux yeux du déchu.
Prenant le temps pour lui d'étudier un peu plus le physique de sa sœur, sa grande sœur si ce qu'il pensait était juste, le déchu écouta leur père les présenter très directement, sans pincette. Un sourire un peu perdu se traça sur le visage du châtain qui de ses yeux marrons et noir ne savait pas quitter le visage de sa sœur. Et puis son visage qui plus tôt semblait heureux de voir son père changea après les quelques petits mots de Raeden. Faisant un pas dans la chambre pour se mettre un peu plus aux côtés du forgeron, Orphee fit un petit signe de la tête et entreprit de répondre à Alice tout en tentant de faire court.

- Enchanté, Alice. Et il n'a rien fait à votre mère, je ne suis qu'une création de ma folle de mère par jalousie. Pour les liens exacte, je suis votre demi-frère.


Il ne savait pas trop comment se mettre, ni comment gérer la surprise d'Alice par cette annonce un peu trop abrupte. Mais il ne pouvait pas en vouloir à leur père, après tout, il était venu pour lui dire de but en blanc qu'il était son fils. Attendant patiemment la sentence, Orphee ne cessait d'admirer la beauté glacial de sa sœur.


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Dim 28 Fév 2016, 15:38

Sur ce coup là, on pouvait dire que Raeden avait manqué totalement de tact et de réflexion. Il avait été tellement surpris de trouver Alice derrière la porte - alors que c'était quand même sa chambre – qu'il n'avait pas vraiment pris le temps de réfléchir à ce qu'il allait dire et que les mots étaient sortis tous seuls d'entre ses lèvres. Il aurait du faire plus attention, surtout sur un tel sujet. Car la réaction de la Vampire ne manqua pas d'arriver. Ce fut d'ailleurs un peu comme si la jeune femme avait envoyé un violent coup de poing dans le ventre de son père, juste par quelques mots, par un regard, une expression horrifiée sur le visage. Sur le moment, il s'en trouva en fait tellement destabilisé qu'il ne put répondre. Sa file croyait qu'il avait trahi et trompé sa mère, sa femme. Jugeait-elle vraiment qu'il était capable de faire une telle chose ? S'il ne disait pas quelque chose – et surtout s'il ne faisait pas attention à ce qu'il allait ajouter – les choses risquaient rapidement d'empirer et de finir en catastrophe.

Le Déchu prit la parole, tentant de désarmer la bombe que le Forgeron avait mis en route par maladresse. Celui offrit au Gardien de Phoebe les quelques secondes dont il avait besoin pour se ressaisir. Il posa une main sur l'épaule d'Orphée, qu'il serra brièvement, comme pour le remercier de son intervention, avant de pénétrer dans la chambre et de venir s'asseoir sur le lit de la jeune femme. Assurément, il fallait qu'il donne plus de précision à sa fille. Les quelques informations que le Déchu venait de donner n'étaient évidemment pas suffisantes pour la situation. La Vampire avait le pouvoir de détecter les mensonges ; elle savait donc déjà que ce qu'avait dit son frère était vrai, que son père n'avait pas trompé sa mère mais le Paternel savait qu'elle aurait quand même besoin d'être rassurée en l'entendant de la part de son père, de ses propres mots et de sa propre voix. L'homme rpit donc une profonde inspiration avant de pousser un soupire, les mains jointes sur ses genoux, le regard rivé sur l'Impératrice de la nuit. Il se mit donc à expliquer la situation.


Orphée est le fils d'une femme qui s'appelait Irène. Une ange que ta mère et moi connaissions. Cette femme était éprise de moi. Malheureusement pour elle, ce n'était pas réciproque. Cela l'a rongée et elle en ait devenue jalouse de Faline, au point d'essayer de s'en prendre à elle. Je me suis interposée. Il semblerait qu'elle ait profité de ce moment pour récupérer quelque chose de moi. Quoiqu'il en soit, il semblerait qu'elle ait fait usage de magie pour donner naissance à Orphée. Il a appris il y a peu la véritable histoire de sa naissance et de ses origines et es venu me trouver aujourd'hui pour me l'annoncer. Je ne voulais pas te l'annoncer comme ça, je suis désolé. Je comprends le choc que ça peut être pour toi, il le fut pour moi.

Il fit une pause et se redressa légèrement. Il n'était pas obligé de rajouter ce qu'il allait dire, mais au moins, comme cela, sa fille saurait réellement qu'il ne mentait pas si elle l'entendait le lui dire.

Je n'ai jamais trompé ta mère que ce soit de son vivant ou dans sa mort. Et même aujourd'hui, je ne suis pas sûr de pouvoir un jour aimer une autre femme comme j'ai aimé Faline.

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Qui es-tu pour moi ? (Raeden)

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