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 Les traîtres doivent périr [EVENT] | Scott

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Miles Köerta
~ Orisha ~ Niveau III ~

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Miles Köerta
Sam 23 Avr 2016, 23:26

Les traîtres doivent périr
« Ceux qui se sont détournés du droit chemin »

Hakiel me regardait avec un drôle d’air, tandis que je mirais mes pupilles de l’autre côté de la fenêtre, sondant le paysage enneigé qui nous faisait face. Au début, s’il n’osa interrompre le silence qui s’était installé entre nous, il finit toujours par délier sa langue, ses lèvres s’écartant timidement pour laisser sa voix glisser et murmurer:

« Tu es inquiet? »

Je ne détachais pas tout de suite mon regard de la vitre, mais je finis néanmoins par baisser le visage jusqu’à la bouille du Corbeau, qui me dévisageait de ses grands iris dorés. J’esquissais un sourire, faible et maigre, avant de plier les genoux pour me placer à sa hauteur, enfonçant l’une de mes mains dans son épaisse tignasse de plumes.

« Je suis inquiet pour mon ami…

- Le mec aux yeux rouges? »

J’acquiesçais d’un vague hochement de la tête, dirigeant presque aussitôt mon visage en direction de la fenêtre. La neige tombait de nouveau sur le paysage féérique de Ciel-Ouvert, et malgré ce tableau enchanteur, presque surnaturel de cette cité recouverte de flocons innombrables, je ne pouvais taire les soupçons qui voyageaient dans ma tête. Ces Élementals… J’avais averti Scott de faire attention, de ne pas baisser sa garde depuis les derniers événements qui s’étaient déroulés au sein de la cité. Même si, au début, mes inquiétudes finirent par s’estomper au fil des jours, alors qu’aucun incident n’eurent le loisir de raviver ces réflexions, depuis le départ de mon ami, je ne pouvais m’empêcher de me ronger les ongles, et avec raison.

« Mais il est fort Scott, non? C’est Nimüe qui me l’a dit! »

Ah… Nimüe… Elle, elle était une autre paire de manches. Depuis que l’Élemental de Feu avait fait voile vers le portail d’Aeden, la petite fille n’avait pas arrêté de pleurer, son corps devant sûrement se dessécher tant elle avait versé de larmes. Nous avions tout tenté pour la consoler, de lui faire comprendre que Scott et Brethil reviendraient bientôt pour elle, pour la chercher et pourtant, elle n’avait cessé de pleurer; je crois même que sa crise s’était décuplée. J’avais, très vite abandonné l’espoir de la refaire sourire, mais Hakiel n’avait pas baissé les bras. Il avait enduré ses sauts émotifs, avait essayé de la faire rire ou même sourire, mais le temps avait beau passé, le calme supposé après la tempête ne vint que plusieurs heures après. Maintenant, je ne savais pas vraiment ce que pouvait bien faire Nimüe dans sa chambre improvisée – son arrivée n’était pas, disons, prévue dans mes plans – mais elle était de nouveau tranquille: peut-être effrayée, peut-être triste, mais de nouveau tranquille.

« Oui. Scott est fort. Il a d’innombrables pouvoirs et sait se défendre, mais… »

Mais je ne pouvais pas arrêter de m’inquiéter. Las, je poussais un soupir, posant mon regard dans les mires ambrées du petit Bélua.

« Et Nimüe? Comment va-t-elle? » M’enquiais-je en souriant, conscient que ça n’avait pas dû être de la tarte de la calmer.

Hakiel soupira, affirmant ma pensée d’un discret signe du menton.

« Elle va mieux, mais pas bien. »

Je m’en doutais. Me redressant, je tournais pour une énième mon visage vers la fenêtre que je contemplais depuis quelques temps déjà.

« Hakiel, je m’inquiète vraiment pour Scott…

- Je sais.

- Non, tu ne sais pas… Je crois qu’il est en danger. »

Les yeux du petit bonhomme s’écarquillèrent.

« En danger? De mort tu veux dire?

- Je pense… »

Je me tournais vers Hakiel, lui expliquant brièvement mes doutes et mes inquiétudes. Durant la fête de Ciel-Ouvert, il y a quelques jours déjà, Scott avait déclaré suivre Sympan, ce qui eut tôt fait de choquer quelques esprits. Brethil et Maeka notamment… Une vague pensée pour la danseuse orisha me traversa l’esprit, et je revoyais son visage scandalisé, les traits caramel de sa peau se renfrognant devant l’indignation et le mépris en apprenant que je ne suivrais pas feu la Liberté dans cette guerre divine… Bref, ce ne fut pas tant d’avoir choisi le camp de Sympan qui avait le plus choqué, mais le fait qu’il se soit détourné des Aetheri en les reniant et en prétextant voir si l’herbe était plus verte dans le terrain de l’Originel – je ne citais pas les mots de Scott ici, mais vous comprenez l’idée. Seulement, vers la fin de la soirée, j’avais remarqué que quelques paires d’yeux n’avaient plus lâché l’Élemental et je l’avais aussitôt demandé de se méfier et de rester prudent. Si l’arrestation exemplaire de ces trois individus – dont la Reine des Vampires elle-même! – avait refroidis les ardeurs de certains à mettre la pagaille dans note cité, je soupçonnais ces yeux qui n’avaient cessé de suivre Scott de vouloir mettre un peu de bordel dans la vie de l’Élemental. Je n’avais aucune preuve de ce que j’affirmais, rien que des observations et des faits, mais je ne pouvais m’empêcher d’être inquiet. Surtout que Scott avait quitté la ville depuis peu maintenant… Hors de la ville, hors des lois qui régissaient notre cité, il n’était plus du tout à l’abri…

Pris par une impulsion, je me dirigeais d’un pas rapide vers l’entrée de la maison, contournant Hakiel qui me regardait, légèrement inquiet lui aussi.

« Tu vas aller voir si tout va bien?

- Oui! Je dois m’assurer qu’aucun de ces fanatiques des Aetheri n’aient décidé de mettre la main sur mon meilleur ami. »


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Dim 22 Mai 2016, 20:11

Je marchai à grands pas sur un sentier enduit de neige et glacé qui zigzaguait, dans plusieurs sillages de courbes glissantes où il était difficile de s’y déplacer, jusqu’au bas de la montagne inhospitalière. Mon visage était constamment giflé par le souffle frigorifiant de l’Air qui semblait, à chaque foulée que je portais vers l’avant, me repousser en arrière. Le vent était violent et imperturbable. Il me contraignait à poursuivre mon avancée en gardant mes yeux plissés où s’accrochaient des larmes, froides, qui me collait la peau. La main placée en visière, j’essayais simplement de ne pas lâcher la route des yeux; pratiquement invisible sous l’épaisse couche de flocons la recouvrant. Étouffé par le sifflement furibond des bourrasques, le crissement de mes bottes qui s’avançait péniblement dans la neige s’égaraient, couvert par celles-ci. Ça me faisait l’impression, parfois, que je ne progressais plus du tout, sans compter que, peu importe où je posais les yeux, ce paysage blanc me semblait toujours pareil. Que ce soit à ma gauche ou ma droite, il n’y avait que de la neige, de la roche et encore plus de neige. Je laissai un grognement s’échapper de mes lèvres serrées lorsqu’un nouveau souffle impitoyable me déséquilibre sur le sol – que je décrirais – dangereux, dont la glace qui l’enduisait failli m’envoyer tête première dans la neige. Reprenant avec misère un semblant d’équilibre, je poussai un soupir profondément agacé. Si j’avais su que la route serait aussi chiante à prendre… Je jetai un bref regard par-dessus mon épaule, n’apercevant qu’un dense manteau blanc qui tourbillonnait avec sauvagerie : ça faisait déjà un moment que la Cité des Chansons n’était plus visible, camouflée dans la tempête qui rugissait ici. Peut-être aurais-je mieux fait de rester à Ciel-Ouvert, maintenant que j’y songeais plus sérieusement. À vrai dire, ce n’était pas tant la température mordante et froide qui, petit à petit, commençait à me faire regretter d’être parti – après tout, ça n’avait jamais été un véritable problème – mais le déchaînement de la Nature qui mettait mon corps à dure épreuve.

Celui-ci s’épuisait rapidement, trop rapidement. De plus en plus que je sentais mes forces décliner, de plus en plus que je doutais de pouvoir tenir la cadence encore longtemps. Un sourire amer vint se dessiner sur mes traits, alors que j’observais sans vraiment le regarder l’air se condensant à chacune de mes expirations en buée. Bientôt, j’allais devoir tenter de dénicher une place où je pourrais me reposer au cœur d’un environnement si hostile qui m’obligeait à réchauffer, sans arrêt, ma peau en profitant pleinement de la chaleur dégagée par mon Élément qui brûlait à l’intérieur de moi. Je réajustai mes vêtements poussés par les incessantes morsures de l’Air, ramenant aussi, avec mes mains gantées, les mèches de cheveux qui bloquaient ma vue. Ce rideau sombre ainsi dégagé, l’éclat de mes iris pouvait librement briller, reflétant toute l’exaspération contenue dans mon esprit après que le énième souffle de vent avait manqué me faire tomber.

Décidément, je détestais les montagnes.

Je ne comprenais même pas pourquoi je perdais mon temps à vagabonder ici d’ailleurs. Il me suffisait juste de me téléporter pour quitter définitivement cet Enfer de glace et de neige. …Mais pour être honnête, je ne savais pas vraiment où aller. En Aeden, comme je l’avais dit à Miles? Sans doute pas, non. C’était justement par désir de changer d’air, par envie de prendre un peu de recul, que j’avais quitté la Cité elémentale. Qui plus est, il ne me restait plus rien là-bas : je n’avais plus de baraque et je ne ressentais pas d’attachement vis-à-vis de cette ville, ou d’un individu en particulier. Alors où? Où pouvais-je bien me rendre? Non, où voulais-je bien me rendre? « Nous t’avons enfin rattrapé. » Brusquement, je sursautai. Mon corps se retourna sèchement vers l’arrière, où mon regard croisa trois silhouettes qui s’étaient découpées du mur blanc des montagnes. Je reculai d’un pas, surpris, avant que mes muscles se tendent brutalement. C’était qui, eux?

Ils se rapprochaient de plus en plus, se serrant de plus en plus près de ma position. C’était trois hommes qui me toisaient d’un regard indescriptible et qui, pourtant, me semblait sentir la menace à plein nez. À vrai dire, leur démarche me rendait mal à l’aise. Leur formation autour de moi semblait également m’étouffer. Et ça voulait dire quoi " Nous t’avons enfin rattrapé? " ? À peine cette réflexion s’était-elle manifesté que la réponse s’imposa par elle-même – comme une évidence – tandis que, dans ma tête, un détail – une pensée importante – tiquait : après les festivités de Ciel-Ouvert, Miles m’avait bien averti que des individus ne m’avaient pas lâché des yeux depuis j’avais juré fidélité à Sympan – des yeux hostiles, m’avait-il précisé. Lui-même n’avait eu de preuve que ces gens tenteraient quelque chose, mais, au fond, je ne pouvais pas m’empêcher de penser que c’était eux; ces hommes qui m’encerclaient. Plus les secondes passaient et que nous nous fixions silencieusement, plus cette impression se renforçait en moi. Ainsi, ils m’avaient bel et bien suivi, comme l’avait pensé l’albinos… Ma mâchoire se crispa. Sérieusement, j’aurais préféré qu’il ait eu tort. Lentement, je rentrai mes mains dans mes poches, y faisant apparaître mes deux couteaux – juste au cas où.

« Qu’est-ce qu’vous me voulez? » Le plus grand de leur bande fut celui qui me répondit. « Nous voulons t’offrir le pardon. » Je haussai un sourcil. « " T’offrir le pardon. " ? Mais c’est quoi ces c*nn*ries? » - « Nous sommes les messagers des Aetheri… » - « …Et les Dieux nous ont parlé. Tu as osé bafouer Leur divine suprématie en te rangeant du côté des hérétiques de Sympan, mais ils sont prêts à te pardonner si tu acceptes de te repentir et de te joindre à Leurs côtés. » C’était donc ça, leur objectif? Me convertir à la Grâce et l’Absolutisme des Aetheri? Un sourire moqueur – qui n’échappa pas à leurs yeux – s’esquissa lentement sur mes lèvres. « Qui êtes-vous d’abord  pour s’prétendre messager des Dieux? Vous voulez m’faire rire, c’est ça? » - « Fais attention à ce que tu dis, traître… » Cracha l’un d’entre eux dont la main était déjà placée sur le pommeau de son épée. « Ouais, t’as raison, j’vais faire attention à pas gober vos idioties. » L’homme dégaina aussitôt son arme, le regard furibond. « J’ai choisi Sympan » Dis-je d’une voix forte. Pourtant, je savais parfaitement que mes ennuis ne tarderaient pas venir, mais la tentation avait été trop forte. J’en avais marre de les écouter, j’en avais marre de les entendre jurer ma décision. S’il y avait des hérétiques ici qui ne tenaient pas les bons propos, c’était eux. Rien qu’eux. « Et j'changerai pas d'avis là-dessus. Vous avez perdu votre temps. » - « Non. » Lança l’épéiste en souriant. « ... Car je vais te faire disparaître, sale chien de Sympan ! »

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Miles Köerta
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Miles Köerta
Mar 05 Juil 2016, 05:17

Les traîtres doivent périr
« Ils se croient invincibles »

Maudit Scott… Espèce de taré… Non mais, il s’est paumé ou quoi?! Je ne comprenais pas du tout ce qu’il trafiquait, ce mec. En allant questionner quelques sentinelles à l’entrée de Ciel-Ouvert, j’avais appris que Scott ainsi qu’un trio particulièrement silencieux avaient quitté les grands murs de la cité tout récemment. Pour ça, j’étais au courant – ou du moins, j’avais eu une intuition qui, par chance, s’était révélée fondée. Pourtant, en arrêtant deux ou trois caravanes sur le chemin, j’avais compris que Scott et sa bande de joyeux lurons ne se dirigeaient absolument pas en direction du portail menant à Aeden, la cité des Élementals. Je voulais bien croire que les vents des montagnes de l’Edelweiss enneigées étaient reconnus pour leur froideur et leur mordant glacial, je n’avais encore jamais entendu d’histoire comme quoi des hommes auraient eu quelques neurones gelés suite à l’une de ces bourrasques… Enfin, non… Enfin, si, j’avais déjà entendu pareille histoire, mais ça, c’était arrivé à des voyageurs qui avaient traîné dans les montagnes pendant plusieurs jours, dans des conditions qui dépassaient l’imagination humaine. Ça les avait rendus fous, vous voyez? À force de côtoyer le froid, la faim et la soif, la totalité du corps devait souffrir le martyr. Est-ce que vous avez déjà vécu une telle expérience? Celle où vos doigts sont si frigorifiés qu’ils ne peuvent même plus bouger et que vous avez l’impression qu’ils vont tomber au moindre mouvement? Ou encore celle où votre estomac tournait tellement vite dans votre ventre que vous en perdiez l’intelligence de progresser? Ou bien cette expérience où la soif était si intense que même bouffer de la neige ne pouvait étancher votre gorge rouge et sèche comme un désert sous l’assaut inconditionnel du Soleil? Si j’avais souvent eu froid dans ces montagnes, si j’avais quelques fois crus mourir dans ces immenses plaines de neige, je n’avais jamais vécu une telle expérience – et très peu pour moi de tenter ce genre de truc. Or, Scott, c’était pareil! En plus, il ne faisait qu’un avec le Feu: ne me faîtes pas croire qu’il pourrait congeler un jour, ce crétin! Il y avait quelque chose de bizarre dans cette histoire et là, je ne parlais pas seulement de ce fameux trio qui en ferait voir de toutes les couleurs à l’Élemental s’ils lui tombaient dessus: Scott aussi se comportait étrangement. La direction qu’il avait choisis de prendre ne faisait qu’attiser mes soupçons. Pourquoi ne se dirigeait-il pas vers le portail? Pourquoi m’avait-il menti?

Une bourrasque, soudainement, vint mettre un terme à mes réflexions, alors que je portais toute mon attention sur le froid qui s’insinuait, malicieux, sous mes vêtements. Serrant plus fortement les pans de ma cape qui s’étaient mis à claquer sous l’assaut du vent, je plissais les yeux sous ma main en visière. Je devais me dépêcher de les rattraper sinon, il n’en faudrait pas beaucoup avant que je ne perde leurs traces. Je savais approximativement où ils se dirigeaient, mais cela ne faisait malheureusement pas tout. Je serrais des dents, avançant en me frayant un chemin parmi la poudre et la neige des montagnes. Je repoussais ces dernières par de grands coups de pied rageurs, vociférant des menaces et des insultes à l’intention de l’Élemental, qui avait eu la bonne idée de partir par un temps aussi pourri. Ou alors lui en voulais-je vraiment de m’avoir menti. Après tout ce temps, il ne me croyait pas assez bien pour être au courant de ses petits secrets? Miles, tu commences vraiment à te frustrer pour si peu? Pensais-je avant de constater qu’une seule réponse me venait à l’esprit: oui! Oui, je me frustrais pour si peu et je l’assumais entièrement. Parce que je me faisais du souci pour Scott. Que voulait-il cacher de si important pour qu’il soit allé jusqu’à me mentir sur sa véritable destination? … En y repensant plus calmement, je me rendais compte que je faisais exactement ça lorsque je me mettais en tête de voiler la vérité à Hakiel. Je détestais lui mentir et la majorité du temps, j’étais sincère ou fiable. Mais à des occasions particulières, je n’avais aucun remord à lui cacher la vérité sous quelques bribes mensongères qui n’avaient, comme seul but, de rendre euphémisme ce qui ne l’était pas vraiment, d’adoucir cette réalité que je ne voulais pas lui conter pour ses oreilles d’enfant. Peut-être que les raisons de Scott s’assimilaient plus ou moins à mes propres motivations et qu’il ne voulait pas m’embarquer dans une histoire encore plus folle que celle dans laquelle il était, aujourd’hui, plongé.

C’est alors que j’entendis des bruits insolites au cœur de cette petite tempête de neige. Lentement, je ralentis mon pas, cherchant du regard la provenance des sons. Je percevais des voix, oui, ainsi que des bruits métalliques, comme deux armes qui s’entrechoquaient… Bordel! Ils ne sont pas loin! Aussitôt, je tendis plus attentivement l’oreille, me laissant guider par mon ouïe pour rejoindre le cœur de la baston qui semblait s’être particulièrement enflammée. Enflammée? Ça n’aurait jamais été aussi vrai! Car je venais à peine de remarquer des silhouettes dans le vent que je constatais qu’un projectile filait droit dans ma direction. Un projectile de Feu qui, à la dernière seconde, fut évité de justesse par ma vivacité. J’écarquillais les yeux, avant de serrer les poings et de foncer droit dans la bataille. Furieux, je sautais sur un premier homme, lui assénant un coup de boule après avoir revêtu mon front d’une fine couche Métallique. En me voyant arriver, les adversaires de l’Élemental s’arrêtèrent subitement dans leur assaut, me jetant un regard de travers alors que je me dirigeais d’un pas furibond en direction de Scott.

« Mec, c’est comme ça que tu remercies un ami qui vient te sauver les fesses? En lui lançant des boules enflammées?! »

Pour quelques secondes, le combat venait tout bonnement de se stopper, comme si une entité dans le ciel venait d’y mettre une pause. Pourtant, si deux des protagonistes se mettaient à s’engueuler, les trois autres, dont un qui se remettait lentement de son coup, observaient la scène d’un air désorienté.

« Qu’est-ce que… Lança un premier, confus.

- Ne te laisse pas déstabiliser. C’est un hérétique au même titre que ce traître! »

Il se mit en garde, levant son arme, la pointe dirigée vers l’Élemental et l’Orisha. Puis, d’une rapidité surprenante, il fonça droit sur le nouvel arrivant aux yeux verts. Il poussa un cri de guerrier et au même moment, le jeune homme se décala en effectuant quelques bonds vers l’arrière. Mais à peine venait-il de se stabiliser à nouveau qu’un nouvel assaut lui était destiné. L’ennemi envoya son arme vers le bas dans l’intention d’effectuer un balayage. Seulement, une fois encore, la tentative échoua: je me propulsais très haut dans les airs avant d’atterrir quelques secondes plus tard aux côtés de Scott, un sourire cynique sur le coin des lèvres.

« Bon, qu’est-ce que tu dis de nous occuper d’eux avant de reprendre notre conversation? »


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Jeu 14 Juil 2016, 20:28

Il avait à peine terminé de prononcer ses mots chargés de menace, que l’épéiste chargea en hurlant. Aussitôt, je reculai de plusieurs pas, sortant rapidement les mains de mes poches. Les doigts fermement serrés autour du manche de mes couteaux jumeaux, je lançai un premier projectile, qu’il para à l’aide de sa lame. Légèrement surpris par cette attaque imprévue, l’homme ralentit sa course folle, rivant ses yeux sombres sur le deuxième couteau que j’avais gardé en main. Un sourire s’arqua sur le coin de mes lèvres, alors que je lançai un rapide coup d’œil aux deux autres individus, qui n’avaient toujours pas bougé, avant de reporter mon attention vers le troisième, qui se préparait déjà à mener un second assaut. Ce coup-ci, il ne se précipita pas, analysant consciencieusement ma défense, à la recherche d’une ouverture à exploiter, avant de bondir sur moi à une vitesse fulgurante. Il me plaqua contre le plancher de neige et de glace, se servant de ses genoux pour m’immobiliser les bras, souriant sinistrement en posant le tranchant de son arme contre ma gorge exposée. Lentement, son visage se rapprocha du mien; il entrouvrit la bouche, me frappant instantanément de son haleine putride, alors qu’il chuchotait à l’intérieur de mon oreille : « Des derniers mots, l’hérétique? » Au lieu de s’effacer, mon sourire se transforma en mimique méprisante. Quelques étincelles crépitaient désormais sur le bout de mes doigts, nourries par le vent des Montagnes. Peu à peu, mon corps se réchauffait, la neige entassée sous mon poids fondait. Mais aveuglé par une victoire qui lui semblait si proche, le type à l’épée ne remarquait rien, ne voyait rien – mis à part sa lame qui s’appuyait sur mon cou, prête à m’enlever la vie. « Vas te pendre, ça compte? » Il haussa légèrement des épaules, le visage indifférent. « Qu’importe, tu vas crever de toute façon. » Alors à quoi ça a servi de poser la question, débile? Avant même qu’il n’ait pu bouger, je relâchai mon couteau, et sans attendre une autre seconde, enflammai mes deux bras. Le Feu vint lécher ses genoux qui me maintenaient au sol, puis ses jambes, alors qu’un cri tonitruant franchissait ses lèvres, empli de souffrance. L’homme se leva d’un bond, s’écartant brusquement de mon corps recouvert par les Flammes, se roulant dans la neige pour tenter d’éteindre l’Élément déchaîné, lui brûlant les vêtements et la peau. « m*rde… » Un des gars restés immobiles avait dégainé son arme à l’instant où le hurlement de son compagnon avait tonné. Il se mordit la joue, lâchant un juron, avant de se précipiter au chevet du type blessé, qui avait – miraculeusement – réussi à étouffer le Feu qui le rongeait. « Thoron, amène-toi. »

L'homme en retrait hocha lentement de la tête, décrochant un fléau de son dos, et s’avança à grands pas vers ses camarades, tandis que le premier, situé près du blessé, se servait de la magie pour soigner ses plaies. Réagissant au quart de tour, je modelai une boule de Feu dans le creux de ma paume, la leur envoyant aussitôt pour interrompre le travail du guérisseur. Ainsi, mon projectile enflammé le contraignit à se concentrer à l’esquiver, au détriment de la guérison de son collègue. Le jet de Flammes s’égara derrière eux, alors qu’ils se relevaient, même le blessé, qui grimaça sous la douleur, resserrant toutefois son emprise sur le manche de son arme. Il en redemande encore, hein. Me préparant à lancer un deuxième assaut, une nouvelle voix perça soudain les cris du Vent, juste après que le dénommé Thoron se soit subitement écroulé au sol, sous les regards déroutés des deux autres qui fixaient un individu se rapprochant à grands pas de ma position. Il se mit à gesticuler, furieux, me criant : « Mec, c’est comme ça que tu remercies un ami qui vient te sauver les fesses? Mon regard sembla s’éteindre lorsque je le reconnus : Miles. En lui lançant des boules enflammées?! » Mais qu’est-ce qu’il foutait ici, bon sang! Me remettant peu à peu de ma surprise, je rétorquai : « Désolé princesse, mais j’me rappelais pas vous avoir demandé m’aider. » Puis, un soupir franchit mes lèvres, alors que je jetai un coup d’œil aux trois fanatiques, qui n’avaient pas encore bougé. La venue en trombe de l’Orisha les avait complètement déstabilisés. Paralysés, le gars au fléau s’en remit – toutefois – plus rapidement que ses potes, fonçant dans un cri de guerre vers l’albinos. Mais son premier coup rata complètement sa cible. Loin de s’en laisser impressionner, l’homme tenta immédiatement un nouvel assaut, que Miles esquiva d’un saut impossible. Mon sourcil se haussa quand il retomba au sol, esquissant un sourire à ses mots. « Ouais, j’ai pas d’objection, à condition que tu me racontes où t’as appris à faire ça. » Je me penchai, ramassant mon couteau qui traînait dans la neige. « Pour te mettre au courant, le gars à l’épée, là-bas, est blessé, et l’autre qui se tient à côté à de la magie de soin : on devrait se le faire en premier, juste au cas où… mais le sous-estime pas. » Ces types ressemblaient peut-être à des sauvages sans cervelle, mais leur technique de combat n’était pas à prendre à légère : il suffisait de se rappeler comment le brûlé m’avait plaqué par terre pour comprendre qu’ils avaient du talent. Surtout en sachant que j’ignorais tout de leurs habiletés en magie –mis à part pour le soigneur – et du combat en distance. Je soupirai.

Quelle journée pénible.

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Miles Köerta
Sam 16 Juil 2016, 14:15

Les traîtres doivent périr
« Ils se croient invincibles »

« Condition acceptée! » Ricanais-je en relevant la tête en direction de nos ennemis.

J’écoutais les paroles de mon ami tout en considérant nos adversaires d’un regard. J’observais leur corps ainsi que les armes qu’ils tenaient en main, attentivement, pour au moins avoir une certaine idée de leurs capacités. Le mec au fléau avait un vilain visage et on pouvait facilement le prendre pour un criminel avec ses cicatrices, ses points de suture et les tatouages que l’on remarquait sur la quasi-totalité de son corps – ou, du moins, sur ce qu’il nous laissait observer sous ses fourrures. Pourtant, il n’était pas si musclé que ça, peut-être voire même autant que moi, alors j’aurais sûrement une chance de le battre au corps-à-corps. Mais il faudrait déjà que je me débarrasse de son arme… Je souris, narquoisement, et sans me retourner dans sa direction, je m’adressais à Scott d’une voix faible, presque murmurante, privant progressivement l’ouïe du manieur de fléau entre-temps. Tous les coups étaient permis, et je n’allais pas lambiner sur ces derniers lorsque l’occasion m’était donnée.

« Je ne sais pas combien de temps vont durer les soins apportés au brûlé, mais il faudra d’abord passer ce type avec les tatouages… L’immobiliser ensemble pour pouvoir nous occuper du guérisseur ensuite…

- J-Je n’entends plus rien! » S’exclama soudainement le tatoué en regardant les alentours, paniqué.

En cet instant précis, il cherchait à savoir si ce n’était que le fruit de son imagination ou si ce qui lui arrivait était bel et bien réel: en somme, c’était le meilleur moment pour mener notre contre-attaque. Pliant des genoux dans l’intention de me propulser sur mon adversaire, je jetais un dernier regard par-dessus mon épaule vers l’Elémental de Feu, lequel je gratifiais d’un sourire moqueur, qui pourrait paraître extrêmement arrogant pour l’œil qui ne savait regarder attentivement.

« En unissant nos force, y’a pas de quoi s’inquiéter. On va les mettre au tapis avant qu’ils aient pu dire Ouf! »

Puis, reposant mon regard sur le manieur du fléau, je ne perdis pas une seconde de plus avant de foncer dans sa direction. Concentrant ma Magie de création du Métal dans tout mon avant-bras, je fis voler mon poing jusqu’au visage du tatoué qui, percevant mon geste du coin de l’œil, para mon coup en abattant furieusement le bâton de son arme sur mon bras. Un choc électrique traversa l’ensemble de mon corps à cet instant, et je grimaçais de douleur en désenchantant ma poigne, jetant un regard furibond à l’intention du combattant.

« Tu te crois supérieur à nous avec tes petits tours? Sache que seuls les Elémentals sont les véritables maîtres des Éléments. Et qu’il nous sera aisé de te démolir par la seule force de ceux-ci. »

Les masses au bout de son fléau se mirent à tournoyer dangereusement dans ma direction. Ça n’allait pas être de la tarte  de le mettre hors d’état de nuire celui-là, mais nous n’avions pas tellement le choix: il fallait lui passer sur le corps pour pouvoir atteindre le soignant. C’est à ce moment précis qu’une boule de feu passa à quelques centimètres de moi, frôlant quelques-unes des mèches de mes cheveux pour les roussirent. De plein fouet, le projectile toucha le tatoué, qui recula en grimaçant. J’attrapais ma chance, sautant de plusieurs mètres de haut tout en songeant à mon épée qui se trouvait dans ma besace magique. Au-dessus de lui, je fis tournoyer mon arme pour que la pointe de la lame soit vis-à-vis son crâne. Il allait sentir cette attaque, bien plus qu’il n’avait senti cette boule de feu lui roussir la peau et les vêtements. M’alourdissant en enchevêtrant mes jambes dans une enveloppe épaisse de Métal pour gagner encore plus de vitesse, je descendais droit sur l’ennemi, visant sa tête. Mais avant même d’atteindre le sol, je remarquais aussitôt qu’il y avait quelque chose de louche dans le comportement du tatoué et je compris rapidement pour quelle raison cette impression s’était subitement insinuée en moi: un sourire défigurait son visage.

Avec une souplesse insoupçonnée, le tatoué tendit brusquement un bras enflammé vers l’une de mes chevilles Métalliques et il s’en saisit avec une force incroyable, le Feu de son poing se mettant à réchauffer le Métal qui enveloppait mes jambes. Je poussais un cri lorsque je sentis la chaleur s’imprimer sur ma peau et d’un geste fluide, l’Elémental tatoué tordit son poignet avant de me relâcher. Je me retrouvais à tourner sur moi-même comme une toupie, renvoyé au sol avec une violence inouïe. Je crachais – je ne hurlais même pas, je crachais – un cri. Rapidement, je me débarrassais de cette simili armure de Métal, me tournant doucement vers ma jambe pour avoir un aperçu des dégâts. C’était moche, une partie de ma peau ayant soudainement pris une teinte rouge, violacée, mais ayant rapidement jeté cette plaque de Métal, j’étais encore en mesure de bouger. Lentement, je me relevais en m’aidant de mes mains.

« Qu’est-ce que vous croyez faire, tous les deux?! S’écria le manieur du fléau dans un grand sourire. Vous vous croyez de taille face aux envoyés des Ætheri?! Les véritables Dieux sont avec nous! Ils nous octroient leur force, leur Magie! Ils sont en nous!! »

Il était complètement taré ce type. Je me tournais discrètement vers Scott, lui faisant un signe du menton. Nous ne pouvions continuer à ce train-là. J’avais cru pouvoir le battre suffisamment rapidement pour pouvoir ensuite nous ouvrir la voie vers le guérisseur, mais il était clairement un adversaire de taille, ce tatoué.

« Ok… On va combattre le Feu par le Feu, mon grand! »

Le manieur du fléau s’enflamma littéralement, des Flammes longeant ses tatouages. Scott prit aussitôt les devants, du Feu dansant dans ses poings, s’étendant le long de ses bras, et je me plaçais à quelques centimètres de lui, légèrement décalé vers l’arrière, l’arme au point. Un léger grésillement se faisait entendre dans mon oreille, et l’œil avisé aurait tout de suite remarqué les étincelles jaunes courir le long de ma peau. Je savais que je n’avais aucune chance d’être à leur niveau si nous commencions un combat Élémentaire. Peu importe. Maintenant, on passait au plan B étant donné que le plan A commençait à s’éterniser. Désormais, il fallait simplement faire bien chier notre adversaire pour que l’un d’entre nous disparaisse de sa vue…

D’un même mouvement, Scott et moi nous nous propulsâmes sur le tatoué aux Flammes, bien décidés à en finir rapidement avec lui et ses acolytes.


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P.S. J’ai eu l’accord de Scott pour bouger son personnage ^^



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Sam 23 Juil 2016, 20:59

Mon regard voyageait entre l’Orisha et le dénommé Thoron, attentif à leurs gestes et mouvements, tout en guettant l’instant propice pour passer à l’offensive. Le corps-à-corps n’étant pas mon domaine, je fis crépir aux bouts de mes doigts, des Flammes que j’impatientais à lancer sur l’homme au fléau, concentrant mes efforts sur le combat à distance. D’ailleurs, celui-ci était déjà entrain de se perdre dans un monologue aussi stupide qu’inutile, comme si nous avions vraiment besoin qu’il nous rappelle que les Elémentals manipulaient les Éléments mieux que quiconque, m’offrant une belle ouverture que j’eus aussitôt fait d’exploiter. Je lui balançai un jet de Feu qui vint frôler Miles, pour mieux percuter, de plein fouet, le partisan des Aetheri qui fut contraint de reculer. Il grimaça sous la force de l’impact durant un laps de quelques secondes, moment que l’albinos profita pour bondir, de nouveau, à plusieurs mètres du sol, son arme à double lame tournoyant furieusement au-dessus du crâne de l’ennemi. Mes sourcils se froncèrent devant son manque flagrant de réaction.  Il voyait la menace se rapprocher, mais, malgré tout, il demeurait immobile. Pourtant, ce n’était même pas la seule chose de bizarre : pour une raison ou une autre, il souriait narquoisement. « Fais gaffe Miles! » Mais le jeune homme ne s’arrêtait pas, emporté par le poids du Métal qui lui recouvrait les jambes. Brutalement, Thoron lui empoigna la cheville de sa main enflammée. Alors que les hurlements de l’Orisha tonnaient, l’homme aux tatouages l’envoya bouler contre le sol de neige. Moqueur, il arqua un grand sourire, venant acclamer que les Dieux leur octroyaient – à lui et ses camarades – cette Force et cette puissance Magique, le regard aussi fou qu’un illuminé. Miles se releva, puis il me jeta un coup d’œil rapide auquel je répondis par un petit sourire en coin. Le Feu avait déjà grimpé jusqu’à mes épaules, recouvrant désormais chaque millimètre de mes bras, par instinct. Instantanément, le type au fléau s’enflamma à son tour, comme une provocation pour montrer la supériorité de sa propre Magie Élémentaire : combattre le Feu par le Feu, hein. L’idée, en soi, était ridicule. Il n’y avait pas moyen de parvenir à un résultat en recourant à cette méthode. Pourtant, je n’hésitai même pas à me précipiter sur ce Thoron, sans sourciller une fois en face de ses Flammes – que pouvaient-elles me faire de toute façon? Il n’y avait qu’une seule chose qui représentait une réelle menace pour moi, et c’était son habileté à manier ce maudit fléau. Étouffant brusquement le Feu qui dansait sur mes bras, j’envoyai une puissante décharge chargé d’électricité, visant l’arme qu’il tenait encore fermement dans son poing. À toute vitesse, la Foudre traversa le Métal du fléau, foudroyant sans une once de pitié son manieur, qui tomba au sol, à genoux. Un cri franchit ses lèvres, alors qu’une grimace de douleur lui arrachait son sourire moqueur. Furieux, l’Elémental créa une sphère de Flammes rugissantes au creux de ses mains, tentant d’envoyer son projectile enflammé sur l’Orisha. Mais, encore secoué par le choc électrique qui l’avait frappé de plein de fouet, son tir manqua lamentablement, s’échouant sur la neige qui fondit aussitôt.  Empoignant mon dernier couteau, je bondis vers le tatoué, qui parvint – de justesse – à parer cette lame qui pointait son cœur, en se servant de la chaîne de son fléau.  Puis, il enroula ses doigts autour de mon poignet, et violemment, il me projeta au sol. Esquissant de nouveau un sourire arrogant et supérieur, il rabattit son arme qui vint percuter un bouclier que j’avais précipitamment créé. Celui-ci se brisa  juste à la suite de l’impact, sous les yeux arrondis de l’Elémental de Feu.  Surpris, il resta figé un court instant : profitant de la soudaine léthargie,  je lui balançai un coup de pied dans le ventre, avant de me relever d’un bond, reculant de quelques pas. Frustré, mes yeux se posèrent vers le guérisseur et le blessé, dont les cicatrices laissés par le passage des Flammes se refermaient lentement, mais sûrement. Je lâchai un juron. Le temps jouait contre nous, mais ce gars était têtu, beaucoup trop têtu : me tournant vers l’Orisha, je lui fis un signe discret – je venais d’avoir une idée.

Fermant les paupières, je concentrai ma Magie à créer progressivement une illusion. Puis, ouvrant les yeux, je retournai à l’offensive, déchaînant la Foudre sur Thoron qui se retrouva brutalement pris entre deux fronts – l’Orisha ayant déjà repris la contre-attaque. Pourtant, malgré son désavantage, l’Elémental parvenait plus ou moins à résister, même s’il était contraint à la défensive : d’une part, il forçait Miles à reculer en faisant jaillir son Élément, et de l’autre, il me menaçait en brandissant à tort et à travers la boule hérissée de pics de son fléau. Alors que Thoron était concentré à repousser le jeune homme aux yeux verts,  je matérialisai complètement mon Illusion – qui n’était rien d’autre qu’une image de moi-même – tandis  que mon corps et mes vêtements se calquaient aux couleurs des montagnes, la Magie me dissimulant parmi ce décor immaculé : ce n’était pas de l’invisibilité à proprement parlé, mais un camouflage presque parfait. Un sourire s’arqua sur mes lèvres. Alors que mon double " combattait  " avec Miles, je me faufilai en arrière de l’Elémental, me rapprochant lentement du guérisseur et de l’épéiste. Apercevant le couteau, que j’avais tenté de lancer sur le blessé, juste à leurs côtés, je le ramassai d’un geste vif, et vint le planter dans la nuque du soigneur, sous le regard confus et dérouté de son camarade, dont le cri fut si assourdissant, si fort, qu’il aurait pu déclencher une avalanche.  

944 mots.
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Miles Köerta
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Miles Köerta
Dim 24 Juil 2016, 03:14

Les traîtres doivent périr
« Ils se croient invincibles »

Ce mec ne voulait décidément pas s’avouer vaincu…
À l’instant où Scott lui envoyait un coup de pied, je me précipitais également dans la direction du grand tatoué, balançant mon poing vers son visage. Le coup toucha sa cible et, additionné à celui que venait de lui envoyer le jeune Elémental, le tatoué encaissa les assauts en esquissant une simple grimace de travers. Reculant en même temps que nous, l’adversaire ne nous lâchait pas du regard, même lorsqu’il tourna doucement son visage vers le sol pour cracher le sang qui commençait à remonter dans sa bouche. À cet instant précis, je coulais un regard dans la direction de Scott, croisant brièvement son regard et je captais aussitôt les quelques signes qu’il m’adressait. Pour toute réponse, je me détournais de lui, cherchant plutôt à m’avancer vers l’ennemi. Sans attendre, je chargeais sur l’Elémental de Feu, mon épée à double lame tournoyant dans sa direction avec danger et menace. Pourtant, il parvenait à repousser mes assauts, libérant de manière explosive le Feu qui le rendait si fier et qui – je devais l’admettre – le rendait incroyablement imposant. Mais il nous en faudra plus pour nous abattre, songeais-je en voyant que Scott aussi avec de la difficulté à percer la garde de l’adversaire, ce dernier brandissant et menaçant mon ami de son fléau maudit. Voyant qu’il portait un peu trop d’attention sur Scott, je me décidais à le bombarder de coups, pour ne pas lui permettre de déranger plus que nécessaire le jeune Elémental. Je ne savais pas exactement ce qu’il avait en tête, celui-là, mais je me devais de l’aider au maximum pour ce qu’il songeait faire. M’attaquant principalement à son fléau, je le forçais de cette manière à me confronter au corps-à-corps au lieu de m’opposer à un combat de Magie que, de toute façon, je finirais par perdre. L’adversaire l’avait sûrement déjà compris depuis un certain temps d’ailleurs, que ma Magie ne faisait que renforcer ou allonger mes coups et pourtant, il se plia à mes conditions, faisant tournoyer son fléau avec adresse devant lui. Je comptais sur ma vitesse pour le désarçonner et sur ma force pour le sonner, mais il était particulièrement tenace, le bougre, peu importe les attaques ou les ruses que je m’évertuais à employer pour enfin avoir le dessus sur lui. Tsk… Cette situation commençait sérieusement à m’exaspérer. Et il y avait Scott, là, que je ne comprenais pas: quand allait-il enfin se mettre à agir? J’avais bien perçu le signe qu’il m’avait adressé plus tôt, m’indiquant ainsi qu’il avait un plan, mais là, je ne comprenais pas pourquoi il ne le mettait pas en action. À moins que… Ah… une illusion peut-être? Un sourire à peine perceptible caressa le bout de mes lèvres alors que je menais un nouvel assaut sur l’ennemi, me concentrant sur lui plutôt que sur Scott, qui combattait à mes côtés. Peut-être même que ce dernier n’était même plus là pour me porter assistance en vérité.

Au fur et à mesure que les minutes s’écoulaient, plus je me sentais faiblir. Même si notre adversaire restait sur la défensive, il paraît nos coups en nous les renvoyant avec sa force de brute, sans oublier qu’il nous aspergeait, de temps à autre, de Feu tout droit venu de ses poings, ce qui m’obligeait – à moi plus qu’à Scott – d’éviter les Flammes gourmandes qu’il nous balançait. Je grognais, cherchant à le cogner au niveau des genoux, mais il prit brusquement la lame de mon épée, se préoccupant à peine du tranchant qui pénétrait dans sa chair. L’œil fou, un sourire démentiel aux lèvres, il voulut m’éloigner prestement pour pouvoir bloquer l’attaque de Scott qui visait sa gorge. Même pas en rêve! Avant de lui laisser le temps de faire quoi que ce soit, je lâchais subitement mon arme, me laissant tomber vers l’avant, effectuant une semi-rotation verticale avec tout mon corps pour lui coller mon talon au visage. Je l’entendis jurer en langue commune alors qu’il reprenait son équilibre. Je souris, me stabilisant de nouveau sur mes deux jambes. Puis, je lui envoyais un coup de genou dans le ventre, ce dernier ayant été préalablement enveloppé dans une couche de Métal. Entraîné par le coup, l’Elémental balança brusquement son buste vers l’avant et rapidement, je constatais que la prise qu’il exerçait sur son fléau s’était affaiblie. Je sautais aussitôt sur l’occasion, attrapant son bras dans la mêlée avant de le tendre au maximum et d’enfoncer violemment mon coude dans le pli de son coude. Un cri échappa immédiatement à sa gorge et, étrangement, je me délectais de cette souffrance qui maquillait le moindre de ses traits.

« Ça fait mal, hein… » Gloussais-je en relâchant son bras, le laissant choir au sol tandis que son fléau s’enfonçait dans la neige.

Et à cet instant précis, un second hurlement résonna dans tous les environs et sans même me retourner vers la source de ces cris, je sus de quoi il s’agissait. Bon, alors Scott s’était vraiment activé finalement. D’ailleurs, je glissais, durant quelques secondes, mon regard en direction du Scott qui se trouvait non loin de moi, qui regardait lui aussi notre adversaire d’un air imperturbable. Ce double devait être une illusion; le vrai Scott devait être la cause de la peur que j’avais perçue dans ce cri.

« On dirait que Scott s’est déjà mis au travail. »

Je m’approchais de l’Elémental de Feu qui se trouvait au sol, alors qu’il se mordait les lèvres pour transférer le mal de place. Je souris de plus belle, me penchant vers le sol pour ramasser le fléau avant de me poster juste au-dessus de mon ennemi. Son regard croisa le mien et pour la première fois de ma vie, je me sentais englué dans la colère d’un autre. La fureur que me renvoyaient ses yeux était si palpable et vibrante qu’il me semblait qu’elle se façonnait de manière à devenir des flèches; des flèches qui n’avaient aucune pitié à transpercer mon crâne. J’affrontais ses yeux sans broncher, levant simplement le fléau dans les airs avant de l’abattre de toutes mes forces au visage de mon ennemi, qui ne poussa aucun cri. Le sang éclaboussa, des gouttes puis des gerbes s'échappant du crâne fendu.

« Eh Scott, je pense que tu peux laisser tomber l’illusion maintenant. »

Sans un regard pour le tatoué, mort à mes pieds, je lançais le fléau par-dessus mon épaule avant de me tourner vers Scott. Devant lui gisait le guérisseur. Et paniquait l’épéiste. Je m’arrêtais à mi-chemin, croisant les bras tout en fixant la scène, intrigué.

Qu’allait faire Scott de ce type?
Allait-il le tuer lui aussi?


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Mar 02 Aoû 2016, 20:01

Le corps du guérisseur tomba mollement au sol, alors que je retirai mon couteau de sa gorge. Le sang gicla de la plaie béante du partisan des Aetheri, éclaboussant légèrement mes vêtements, et la neige qui se colora instantanément d’une teinte écarlate. Choqué, l’épéiste se releva lentement, le poing si serré sur le manche de sa lame qu’il en blanchit ses jointures. Son regard passait sans cesse du corps inanimé de son camarade jusqu’à moi – qui avait laissé tomber le camouflage – bouillants de rage et de haine. Pourtant, toute sa rancœur ne parvenait pas à étouffer la touche de désarroi qu’il ressentait, dansant furtivement à l’intérieur de ses yeux d’acier. Tendant le tranchant de son arme vers moi, l’Elémental poussa un nouveau cri en bondissant comme un fauve enragé. Je reculai, puis esquivai de justesse son coup mortel visant mon cœur. Rapidement, je créai un mur de Flammes pour le contraindre à freiner sa seconde attaque : celui-ci dérapa maladroitement sur la glace, avant d’enfoncer avec violence sa lame au sol, s’arrêtant brusquement à quelques mètres du Feu, le souffle court. Je fronçai les sourcils. Cet homme avait déjà atteint la phase terminale de sa guérison, avant même que j’assassine son soigneur. Il avait récupéré suffisamment de forces pour mener une contre-attaque, quoique ce mur enflammé ne lui permette pas de progresser plus loin – mais d’une autre part, je savais aussi que ma défense ne durerait pas très longtemps. Tous ces petits tours d’Illusions, de création de Foudre et de Flammes et de camouflage m’avaient complètement vidé. Désormais, je sentais chaque muscle de mon corps hurler, mon souffle devenir de plus en plus sifflant et haletant, au point tel que je ne parvenais plus à réfléchir correctement : je ne songeais même pas à me servir du Feu pour repasser à l’offensive, mais en y regardant bien, mon adversaire n’était pas au mieux de sa forme, lui aussi. Il ne soulevait plus son arme, mais la traînait en arrière, comme un poids trop encombrant. Le guérisseur avait peut-être bien refermé ses plaies, mais sa fatigue – elle – ne s’était pas encore envolée, l’interdisant d’agir comme il le souhaitait réellement. Et pourtant, la colère l’aveuglait, réclamant vengeance pour son compagnon. Il maudissait ses partisans de l’Originel, il ne désirait que les voir brûler aux Enfers pour leur trahison, pour leur rejet des Dieux – des Aetheri. Mais sa condition actuelle le freinait, le répugnait. Il n’était même plus capable de brandir sa lame, et ça le frustrait. Comme moi, en cet instant précis.

Mon corps avait bien choisi son moment pour me lâcher. Rongé par ma surutilisation de la Magie, je chancelais, et ma vision se troublait. Je ne respirais plus, mais je haletais, comme un animal à bout de souffle. Ma tête me faisait souffrir, et mes membres refusaient d’obéir. Mes Flammes perdaient leur intensité, commençant à s’éteindre petit à petit. Ce n’était plus un combat que nous menions à présent, mais une sorte de lutte d’endurance. Un soupir s’échappa de mes lèvres, tandis que j’évitai le coup d’estoc de l’Elémental, qui avait profité du fait que mes Flammes s’étaient étouffées pour reprendre l’attaque. Reculant de quelques pas, je répliquai en lançant une flèche de Feu, qui lui égratigna la joue gauche. Il relâcha un petit cri, puis posa la main sur sa nouvelle cicatrice qui fumait encore. Frustré, je grognai. Voila que je suis même plus capable de viser maintenant... Je poussai un second soupir, las, avant de percevoir la voix de Miles – un peu plus loin – me demandant de laisser tomber mon illusion. « C’est pas trop tôt, bordel. » L’Elémental, quant à lui, s’était complètement figé : il venait de comprendre le sous-entendu des mots de l’Orisha et, instinctivement, ses yeux se posèrent sur le corps sans vie de son autre camarade, dont le sang tâchait la couleur immaculée de l’étendue de neige sur laquelle il était couché. « N-non… c’est pas possible… C’est impossible, p*tain! » Les traits du survivant étaient déformés par la panique, qui lui empoisonnait –peu à peu –l’esprit, mêlée à la confusion et à la colère. « Nous sommes les messagers choisis par les Dieux, leurs élus. Nous ne pouvons pas perdre contre des hérétiques à la botte de Sympan… » Il s’interrompit, son regard passant de Miles jusqu’à moi, où il s’arrêta. Aucun mot ne serait parvenu à décrire la haine qui avait dansé au fond de ses yeux à ce moment-là, mais sincèrement, c’était à glacer le sang. « Ce n’est pas terminé. Profites-bien de ta victoire, sale traître, car elle ne durera pas bien longtemps. Loin de là. » Puis, il se retourna vers l’Orisha qu’il gratifia d’un regard incendiaire, avant de fuir à toute jambe – à une vitesse irréelle – sur un sentier des Montagnes, sans jamais se retourner.

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