Comment s’était-il retrouvé dans cette situation ? Voilà maintenant deux heures, qu’il était dans sa chambre à l’auberge, assis sur le bord du lit, à superposer théories sur théories, à essayer de se souvenir des événements qui précédaient cet état de réflexion. Ou était ’il allait la nuit dernière ? Qu’avait-il fait ? Avec qui ? Pourquoi ?


Il se souvenait d’être revenu du Continent du Matin Calme, pour une rencontre qu’on lui avait conseillé de faire, envers une petite communauté de Déchus. Le problème est que cette communauté, étaient composés principalement, d’Ange Déchu  Repentis. Ah oui ! Ce fut d’un ennui mortel. Plusieurs personnes, qu’il tenait en n’estime, lui avait conseillés de se rendre auprès d’eux, si il souhaitait en apprendre plus sur la canalisation de son péché. On lui avait aussi dit, que le très respectable Kokabiel, Vincide de la Colère, guidait ceux touchés par la Colère et les aider à trouver la rédemption au temple du pardon. Cela avait déstabilisé Naksatra, pourquoi cet homme, qu’il se mettait à grandement considérés depuis quelques temps, aidé des moins que rien pareil ? Et justement pour le savoir, il avait accepté de les rencontrer. Ce qu’il s’était passé là-bas, n’était pas très important, mais c’était à son retour. Il avait entendu parler d’une réception à l’auberge ou il dormait. Queen Valann, alias : Ophaniel, une des sept Vincides, organisait une soirée dans un bordel très réputé d’Avalon. A la base il n’y serait jamais allé, les catins qui attiser le plaisir charnel, ne l’intéresser gère, de même que les fêtes, organisé par un Archange du péché ou pas. Son moral avait été grandement réduit par le mal de mer, alors quand un client un peu éméché, lui avait rétorqué, qu’il était un grand abruti qui ne savait pas s’amuser, Naksatra lui avait répondit en l’envoyant valser à travers l’auberge et ruminant, que oui, il pouvait très bien prendre du plaisir de temps à autre


La suite commençait à se faire étrangement sombre dans son esprit, il était arrivé à l’établissement ou se passait les festivités « Au Bonheur des Hommes », la maison de passe était dirigé par un certain Emilio Zalo, un Déchu réputé pour être le proxénète, le plus gentleman envers ses filles et le plus protecteur envers elles. Il se souvint d’avoir bu deux trois verres. Il était certain que ce n’était pas de l’alcool, il n’en buvait jamais. Ensuite, plus rien … trou noir. Il s’était réveillé dans sa chambre et c’était tout. Son épée, ainsi que le reste de ses affaires, étaient toutes posées dans un coin de la pièce. Au moins ça, ça le soulagé un peu. Maintenant, il y avait un détail à régler. Un tout petit détail, légèrement gênant à résoudre.


POURQUOI EST-Il UNE FEMME ?!! Il s’était réveillé et il lui avait fallu un certain temps pour remarquer l’impensable, il était devenu une femme ! Déjà, il avait pris quelques centimètres, de longs cheveux noirs et soyeux lui tombaient jusqu’au bas du dos, son visage s’était affiné, une bouche plus fine et un nez élégant, sa peau était devenu d’une blancheur étincelante et … les attributs féminins lui étaient apparues sur le corps, deux seins avaient poussés au niveau du torse. Naksatra se sentait gêné, « ses poitrines » étaient plutôt d’une circonférence, qui pouvait attirés le regard des hommes. Et une autre chose était à signaler, ou du moins, l’absence de quelque chose … La virilité purement masculine de l’Ange Déchu prit un coup. Que devait –t-il faire maintenant ? Que faire pour retrouver son apparence d’avant ? Il ne savait pas changer son apparence, si, techniquement il y avait La Peau des Grigori, mais, il ne savait pas correctement s’en servir, à part pendant la Mue mais la prochaine était dans quelques mois, et l’envie d’attendre n’était pas dans l’optique de Naksatra. Il pouvait essayer d’aller voir quelqu’un, mais en même temps qu’il chercherait à trouver le moyen de redevenir un Homme, il mènerait son enquête pour trouver la cause de son changement physique.


Il se dirigea vers la porte et après s’être équipé, ouvrir la porte de sa chambre et se rendit au rez-de-chaussée. En n’arrivant dans la pièce principale de l’auberge, il remarqua qu’au bar, ce n’était pas le patron qui le tenait, mais une femme. Étonnant, le chef était peut-être malade aujourd’hui. Il remarqua une chose beaucoup plus surnaturelle : Un silence de mort régnait dans l’auberge. En marchant en direction de la porte de sortie, il remarqua que beaucoup des personnes présentes, le regardaient d’un air noir et à son passage, tous se penchaient entre eux pour faire des messes basses. Qu’est-ce qui se passait ici ???

« Mais ... T'es-qui toi ?! »


Naksatra s’était fait accoster par un homme dont il ne savait rien, cela l’exaspérait.  Déjà premièrement, tout le monde l’avait regardé d’un œil mauvais. C’était lui, la victime dans l’histoire. Et puis ce n’était pas dans son habitude de laisser insulter, encore moins sans preuve. Il ne prit pas la peine de consulter son interlocuteur, ni même de le regarder. Il se dégagea de l’emprise de cet individu sans difficulté. Son corps de femme ne semblait pas l’avoir affecté, et Naksatra comptait bien vérifier ce point-là. Tous les regards étaient braqués sur lui, dont la cible de l’Ange Déchu, ce dernier l’avait entendu le surnommer Sorcière, Démons. Mais pour qui se prenait-t-il ? Il arriva devant le Déchu qui couvait son attention. En soit, il n’avait rien de bien emporté, sauf le fait qu’il tenait son verre d’une manière assez étrange pour la personne qu’il était : Grand, mal rasé, une mâchoire carré et des cheveux blonds, une abondante pilosité doré qui sortait dépasser de son haut. Et pourtant, cet homme qui au premier regard ressemblait au portrait parfait du gros beauf, avait les jambes croisées, ses ongles étaient manucurées et verni. Après un rapide coup d’œil autour de lui, il remarqua alors, que toutes les personnes de l’auberge, avaient des comportements bien singuliers. Les Hommes se comportaient comme des femmes et vice versa.
Fixant donc l’homme efféminé qui l’avait insulté, il envoya la table valsé d’un revers de main,  il s’approcha de l’homme qui commençait à trembler et qui gémissait. «  Quel minable. » pensa Naksatra avec un air de dégoût profond.


« Toi  là, qui ose te croire suffisamment supérieur à moi, pour me considérer comme un être exécrable des Bas-Fonds. Pourquoi me regardez-vous comme ça ? Misérable, la journée est assez difficile pour le moment, alors si tu ne veux pas que ça empire tu as intérêt à me répondre. Je me réveille ce matin dans le corps d’une femme. Et maintenant tout le monde à l’air d'être dans mon cas et vous avez l'air de tous penser que j’y suis pour quelques choses. » Apres avoir prononcé ces paroles, Naksatra attrapa la personne par le col, les yeux du Déchu commencèrent à virer au rouge, cela se passait uniquement lorsqu'il se laissait trop prendre par la Colère. «  Alors maintenant. Dis-moi ce qu’il se passe ! ET TOUT DE SUITE » Pendant ces mots, il secouait l’individu avec force


«  Je … Je … Je n’en sais rien Mada … Monsieur, je veux dire. Tout ce que je sais, c’est justement ce que tout le monde sait : Hier soir, il y a eu une fête dans une maison de passe, il y a eu un problème entre vous, apparemment, et une femme de joie, le propriétaire s’est interposé entre vous deux et vous êtes tombé dans les pommes suite à un souci d’alcool. » Naksatra décida de le secouer encore plus, il devait passer sa colère, mais il ne pouvait pas se permettre de le tuer. « Je vous le jure, je n’en sais rien. »Il ou elle commençait à pleurer


«  C’est bon, arrête de chialer, je te lâche »


Pendant qu’il le relâcha, il réfléchissait à ce qu’il pourrait faire. Le seul endroit où il se voyait commencer son  enquête, était au « Bonheur des Hommes », une visite de courtoisie au gérant de l’établissement de la vielle, semblait obligatoire.


Il sortit de l’auberge, sans même prendre le temps d’aller revoir l’homme qui l’avait accosté précédemment ? Il lui avait vaguement parlé d’une fille qu’il devait retrouver. Et il l’avait sommé de lui dire s’il savait quelque chose. Non mais, que pour qui se prend cet homme ? Enfin … Nak sortit de l’établissement et s’envola en direction de La Grande Rue. Cette rue, comme son nom l’indique, est un long et large chemin qui entoure Les Quartiers des sommets, de grandes échoppes de luxe la parcourent, et de nombreuses maisons de passes très réputés à travers les Terres du Ying et du Yang y étaient présentes. C’est normal après tout, Avalon est la citée du Péchée, il est donc logique d’y trouver des instituions lié aux sept péchés : Envie, Gourmandise, Luxure, Paresse, Colère, Orgueil  et Avarice. N’importe qui, qui s’aventurait dans la citée des Déchus pour pouvoir essayer l’un des péchés était obligeait d’aller dans La Grande Rue, pour profiter et se laisser aller. Naksatra se retrouva une nouvelle fois devant le « Bonheur des Hommes ». Il était décidé à faire le point sur cette histoire. Une fois pour toute.