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 L'homme est condamné à être libre [LVL IV]

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Jeu 25 Sep 2014, 19:38


« Tu as une lettre Wrath ! Regarde, c'est quoi ? » Le Déchu se redressa. Assit sur une chaise, chez lui, il nettoyait la lame de son arme. La rangeant précieusement dans le fourreau il prit le parchemin scellé « C'est le sceau royal. » Le vampire le regarda, sans comprendre « Que me veulent-ils... ? Je suis aussi étonné que toi, petit. » Ouvrant l'enveloppe, il en déplia le vélin « C'est écrit en ma langue... Comme si tout le monde pouvait la lire sérieusement. Aya ne faisait pas tout ce cinéma au moins... » Soupirant il jeta la lettre sur la table de chevet « J'irai à la bibliothèque demain, là, je n'ai pas le temps. » Le Déchu rangea son arme, se déplaçant dans l'autre pièce. Le vampire, curieux, prit la lettre et la sentit. Il ne reconnu pas les odeurs, en revanche il pouvait dire que ce n'était pas du coin. Perspicace ce petit... « C'est peut être important. », « Peut être. S'ils avaient été intelligents ils auraient écris comme tout le monde. Je n'ai jamais appris cette langue. »

Des jours s'écoulèrent. Il oublia la lettre, vacant à des occupations plus divertissantes qu'une traduction littéraire d'un écrit royal. Seulement, plus il parlait autour de lui, à d'autres Déchus, moins il avait l'impression que cette lettre ait été reçu par tout le monde. N'ayant pas voulu retourner à Avalon après la destruction de sa pauvre bicoque, il avait erré non loin du Désert, aux abords de villages restaurés par Sympan. Ca lui allait. C'était paisible, loin de toute agitation et il pouvait surveiller ses gamins sans se soucier qu'ils se perdent dans une capitale. Et puis avec les vices consumants les Déchus, il était difficile pour lui d'évoluer dans pareille ambiance. Il lui fallait un endroit neutre, quelque chose d'intemporel où il ne ressentait pas les effets du temps, et surtout, de son propre péché. Si il était en permanence entouré de gens qui ne pouvait pas s'empêcher de regarder les attributs sexuels des passants, de se regarder constamment dans le miroir, de manger a s'en faire exploser la panse, de ramasser et de garder précieusement tout ce qu'ils avaient... Pour lui, c'était simplement entretenir le vice de chacun et en faire naitre d'autres, rien de plus. Alors il s'était éloigné de tout cela. Et puis si Sherry venait le voir, il serait hors de question qu'elle voit la déchéance des bas niveaux, des êtres faibles.

Au fond il s'en fichait. Il avait vécu dans cette ville un moment, maintenant, il voulait autre chose. Mais voilà qu'il finit par s'adresser à un autre de ses pairs, vivant au même endroit que lui « Dis moi, t'as reçu cette lettre du palais ? Enfin je suppose qu'elle vient du palais, y a le sceau royal. », « Non, t'as eu ça comment ? T'as fais un truc de mal ? », « Pas moyen de le savoir figure toi. Tu sais ce qu'il y a marqué là dessus sérieusement ? Je sais pas lire leur langue, même si j'suis des leurs. », « Je l'ai apprise mais jamais pratiquée, et pour ce que j'ai appris sérieusement... Je peux pas t'aider l'ami. Mais tu devrais demandé à l'espèce d'archiviste que nous avons, il saura peut être... », « Ouais... 'Le Sage' ? », « Ouais enfin... Sage... » Il se pencha vers Wrath pour murmurer sur le ton de la confidence « Je pense qu'il est juste le plus cultivé de ce village, alors tout de suite... Tu vois quoi. » Il se redressa « Ou alors va directement à Avalon, ils te le diront. Mais je suis curieux de savoir ce que c'est quand même. », « Sérieux... Avalon, ça me fait cheir d'aller la bas... », « Dis pas ça... Si j'avais pas mes gosses et ma femme ici, pour sur que j'aurai déménagé. », « Ah bon ? », « La ville a été refaite depuis qu'Aya s'est faite descendre... Parait qu'elle est géniale ! » Wrath haussa les épaules « Toute façon j'ai pas le choix. Je vais y aller et je verrai ce que c'est, je te tiendrai au jus de toute façon, m'enfin... » Le Déchu était assez maussade. Partir pour la ville... Il n'aimait pas ça, étrangement il avait un pressentiment, quelque chose qui le mettait mal à l'aise. Son pote de tous les jours l'aidait pas mal à rester dans les clous, et même lui, il ne ressentait pas beaucoup de mal à faire ce genre d'effort. Il était heureux de voir combien, à présent, sa vie n'était plus un calvaire à lutter contre lui-même.
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Jeu 25 Sep 2014, 19:38

De voir qu'Alyss ne le faisait plus vraiment entrer dans des colères noires dès qu'il faisait quelque chose à Keith, que Keith justement ne lui faisait plus voir les pierres quand il avait besoin de repos. D'ailleurs, il avait moins besoin de repos qu'avant. Bien évidemment il avait besoin de se ressourcer, mais pas de quoi dormir longtemps, et dormir sereinement. Lorsqu'un démon tournait en rond au fond de nous, on ne pouvait jamais dormir paisiblement. Mais ce démon, il commençait à s'en départir. Bien sur pas complètement, mais à facilement l'endormir, faire en sorte de l'apaiser pour ne pas y céder. Il détestait son attitude impulsive. Avant, il avait l'impression que c'était ce qu'il faisait battre son cœur, maintenant, ça l'exaspérait. Il devait vivre avec, et à moins qu'il ne se donne la mort, il n'avait pas le choix de subir cela. De le subir ou de le contrôler. Sherry l'avait beaucoup aidé. Car, perdre le contrôle devant elle, lui faisait extrêmement peur. Il avait peur de la blesser, de devenir violent, virulent, de faire sortir le démon de cette femme à son tour, et il ne voulait pas. Il désirait plus que tout qu'ils soient en harmonie, tous les deux, sans que leur côté négatif ressorte forcément en présence de l'autre. Alors oui ca le constituait, c'était sur, mais non.

« Tu viens avec moi à Avalon ? Je laisse les gamins ici. », « Ouais, ils aideront ma femme. », « Ca ne leur fera pas de mal. » Les deux ailes noires se mirent en route après les au revoir. C'était une ambiance que Wrath ne voulait pas quitter. Son ami avait été indulgent avec lui et l'avait accueillit après le drame de Sympan. Il lui avait trouvé une maison, et l'avait fait accepté dans ce petit village. C'était ce qu'il aimait. Depuis, ils ne se quittaient pas, comme deux loubards.
Le Déchu voyait d'ici la cité. Dès qu'ils prirent de la hauteur, voici la grande capitale « Je la déteste... », « Mec, t'énerve pas sérieux. Ca sert à rien, tu pourras pas la détruire. », « Merci, prends moi pour un débile. », « Aller, aller. On y va, tu demande ce qu'ils te veulent, et tu repars, c'est simple non ? », « J'espère juste que je n'ai rien fais de mal... », « Humpf, après les dégâts qui ont été causés, sérieusement, ils ont d'autres chats à fouetter. Dis moi, que t'a fait cette ville pour que tu ressentes autant d'animosité ? », « Les assaillants ont détruit ma vie. », « Les assaillants de chaque ville ont détruits les vies de tout le monde Wrath, tu ne peux pas en vouloir à la cité pour une haine personnelle, envers un groupe de connards. », « Sérieusement, ne me fais pas la morale vis à vis de ça d'accord ? Je pense que nous aussi on a autre chose à faire que de peser le pour et le contre de pourquoi on aime telle ville et pas telle autre. » Il haussa les épaule et dit « Bien, mais tu verras que tu as tort. Tout le monde va bien, tu n'as perdu ni femme ni enfant. Aya était l'ancienne souveraine, elle n'était pas là pour assurer quoi que ce soit je te signale, alors n'en veut pas au nouveau souverain pour ce qui est arrivé par le passé. » Wrath grogna mais ne répondit pas.

Il n'en n'avait rien à faire du nouveau souverain, il ne connaissait même pas son visage, trop désinhibé de cette politique raciale... Non, c'était plus profond que ça. Il en voulait peut être au monde, il n'en savait rien. Il ne voulait pas, et n'aimait pas être dérangé, c'était une certitude. Devoir être convoqué au palais, c'était débile à son sens, s'il n'avait rien fait. Il était le genre de Déchu assez serein dans sa tête, et dans sa vie, pour vouloir le rester. Seulement, son ami, lui aussi suscitait des questions. Et si le gouvernement attendait plus de Wrath ? Et si depuis la réforme, le nouveau roi demandait quelque chose des personnes comme lui ? « Tu crois que le roi lui-même sait que j'existe ? », « Ah ! J'en doute ! Le gratin en a rien a foutre des paysans comme nous tu sais... Non, je pense que c 'est une administration qui te commande un truc. La dernière fois on m'avait convoqué car on avait cru que j'avais planté une flèche dans l'épaule d'un mec. », « Quoi ? », « Une personne en a agressée une autre dans la rue, et c'est moi qu'on a arrêté, pensant que j'étais l'agresseur. Quand ils l'ont retrouvé plus tard, il s'est trouvé qu'on avait le même visage. », « Comment ils ont fait pour savoir que c'était lui et pas toi. », « Ils te trifouillent l'cerveau si tu vois c'que je veux dire... » En disant ça, il fit rebondir son doigt sur sa tempe.

Wrath leva les yeux au ciel. Vraiment, qu'est ce qu'il fallait pas entendre...

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Jeu 25 Sep 2014, 19:38


« Le Palais est par là. », « Ils ont tout refais... », « Je te l'avait dis ! » Wrath avait fini par atterrir à l'entrée de la ville. Rien n'était plus pareil, jusqu'aux murailles. Il fut étonné de voir combien le nouveau roi avait été efficace en si peu de temps, réellement. Il ne savait pas si l'ancienne avalon avait été détruite, mais ce bijou rutilant qu'il y avait là... « Ca brille trop. », « Ah ça... », « Où est-il allé cherché les fonds nécessaires à la construction de tels édifices... ? », « Ca... Ca nous regarde pas. Déjà on a une ville c'pas mal tu vois. », « Est-ce des gens comme nous qui y habite, ou des gens de la haute, ami du roi, et compagnie ? Je ne vois plus les crasseux dans les rues, les pauvres et les décharnés... Où sont-ils tous passé ? Éradiqué ? », « Je... Sais pas... put*i* c 'est vrai que c'est bizarre. J'avais pas fait gaffe. », « A moins de les tuer, tu peux pas éradiquer des gens de la sorte, alors à moins qu'ils soient logés là, sinon hum... Je ne devine que trop leur sort. », « Attend, peut être qu'il y a eu des choses de faites dont on est pas au courant. Tu sais, les affaires ça va vite. », « Ouais mais je sais pas... Regardes les tous... T 'as pas l'impression qu'ils sont tous pareils... ? Tous dans des carcans sociaux... », « Mmh... Non mais je crois que tu t'emballe un peu là. Je dirais juste qu'on sait pas tout. », « Tsss... », « Tu peux pas parler de société et de carcans sociaux Wrath. Y a pas de société. Y a le roi, ses conseillers et nous. Et nous, on n'est personne ok ? Donc va demander ce qu'on te veut, et on se tire. », « Ouais... »

Les deux Déchus montèrent les marches du Palais, et franchirent la porte principale d'où des érudits sortaient, discutant sur l'apologie du monde. Les deux se regardèrent, sans comprendre, haussant les épaules. Arrivant vers une sorte de conseillère, là pour renseigner les gens, il déplia la lettre « Bonjour, on m'a envoyé ceci, mais je ne sais pas lire cette langue. », « Vous n'êtes pas déchu ? » Disait-elle alors qu'elle savait déjà la réponse. Son ton était sec, sans gentillesse « Si, bien sur. », « Il s'agit de la cérémonie du Chemin. Elle a lieu dans une quinzaine de jours. », « Hu ? » Il jeta un coup d'oeil à son collègue, avant de regarder là bonne femme. Celle ci lui rendit la lettre et soupira, avant d'expliquer. « C'est un rite du passage quand on vous juge apte de contrôler votre péché. C'est une grande fête donnée sur la place devant le Palais, une fois tous les soixante jours, et il y a le Roi et les Conseillers. Vous n'êtes pas obligé de revenir avec la lettre, ce n'est pas une convocation. Si vous n'êtes pas en ville ce jour là, vous devez attendre soixante jours de plus. Des questions ? » Une telle politesse, sur un tel texte récité, c'était effrayant. Wrath dit « En quoi consiste cette cérémonie ? Quelque chose nous ait remis ? », « Non. Vous devrez faire le choix de la voie de la rédemption ou de l'acceptation. », « La... Rédemption ? » Elle soupira « Ecoutez, allez voir ma collègue dans le couloir à droite, troisième bureau à gauche. J'ai autre chose à faire, au revoir. » Wrath fit un pas en arrière, lorsqu'elle fit venir la personne suivante à son bureau « Aller, on se tire. », « Non, non je veux savoir ce que c'est moi ! Viens ! », « Qu'est ce que tu veux y trouver ? C'est une put*i* de cérémonie pour faire le paon devant les nobliaux, c'est pas pour nous, on s'en fout de ça serieux ! », « Arrête de chialer là, c'était pas toi qui me parlais de choix, il n'y a pas longtemps ? Elle a parlé de la rédemption, allons la voir, nous aurons au moins le mérite de nous être renseignés ! »

Le Déchu grogna a nouveau mais se laissa embarqué dans le-dit couloir. Les portes défilèrent, et ils finirent par frapper à l'une d'elle. Le Palais était pompeux, trop pour les deux gars simples, qu'ils étaient. Très décoré, très lourd, débordant d'arrogance et d'orgueil. S'il cherchait bien, Wrath pouvait être certain de voir tous les péchés représentés là-dedans « Entrez ! »


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Jeu 25 Sep 2014, 19:38

« Entrez ! » Wrath poussa la porte du bureau, désireux d'entrer à l'intérieur. Son collègue était presque surexcité. Une fois à l'intérieur il dit « On nous a dit de venir ici pour avoir des informations sur la Cérémonie du Chemin. », « Exactement ! Asseyez vous donc, je vous en prie ! Que voulez-vous savoir ? », « Que faut-il faire ? Faut-il être habillé ? On peut venir avec des amis ? » La femme ricana en disant gentiment « Calmez vous, je vais vous expliquer. » Les deux gars patientèrent le temps qu'elle finisse d'écrire une lettre. L'ancienne conseillère était vieille et méchante. Elle avait les cheveux grisonnant, et était aigri par l'âge certainement. De même, ses lunettes lui donnaient un air sévère. Ici elle n'avait rien a voir de tout ça. Elle était brune, les yeux bleus, pleine d'entrain et de joie, et savait de suite prioriser les informations, en les faisant patienter. Au bout de quelques minutes, elle revint à eux « Bien... La Cérémonie du Chemin alors, comme son nom l'indique c'est une Cérémonie, une sorte de rite, qui permet à chaque déchu de trouver, dans cette fête, le choix qui lui est le meilleur. Il vous ai proposé deux choses à la fin de cette journée de festivité : devenir un repentit, ou rester déchu. Qu'est ce que cela signifie ? Alors... » Elle prit un papier, faisant un schéma en expliquant ses dires « La voie de la rédemption est si vous voulez redevenir ange. Vous avez été déchu, vous êtes malheureux, vous cherchez le pardon mais c'est difficile, cette voie est faite pour vous. Vous irez alors dans un lieu spécial, et vous n'aurez le droit d'en sortir qu'une fois ange. En revanche, si vous restez Déchu, vous commencez à vous intégrer dans la vie politique, sociale, et militaire concernant notre race. Cela peut être une sorte de soldat que serait envoyé en mission, comme un fonctionnaire du palais. Dans les deux gars, c'est un choix qui sera respecté. Cette fête est là pour concrétiser le temps que vous avez pris à réfléchir à ce qui serait le mieux pour vous. », « Nous... Pouvons redevenir ange ? Mais... Nous ne sommes plus blanc, comment pouvons nous berner comme cela les autres anges en ayant vécu dans le vice d'un péché... ? », « Je sais ce que vous ressentez. Seulement, je ne suis pas la bonne personne pour ce type de question. Ce serait à l'Elue des Cieux qu'il faudrait poser cette question, et non à moi, ni même au Daedalus. », « Bien... », « Pourquoi une fête ? Pourquoi s'amuser ? Ce n'est pas 'sérieux' ? », « Le but est que tout le monde puisse profiter. Nous sommes épicuriens. », « On m'a dit que le roi et ses conseillers seraient là. », « Oui, tous les soixante jours, ils sont là pour eux aussi se restaurer et profiter du spectacle. Sauf qu'eux, ont déjà fait leur choix. »

Wrath détestait encore un peu plus toutes ces traditions ridicules. Restant impassible, il remercia la femme pour sa patience et sa gentillesse, et se leva pour partir. Son ami aurait en savoir un peu plus, mais il se retira avec lui « Pourquoi t'es partit put*i* ? J'avais plein de choses à lui demander. », « On est là pour moi d'accord ? Alors ferme là et allons nous en. » Il regarda Wrath étonné de l'amertume qui sortait de sa bouche. Les deux Déchus partirent de là, s'envolant dès qu'ils atteignirent la porte. Pendant un assez long moment Wrath restait muet. L'autre finit par dire « C'est quoi qui t'a énervé ? », « Je trouve que leur 'rite de passage' n'a rien d'une procession ou je ne sais pas quoi. On va boire, baiser et bouffer comme des porcs, même les put*i* de nobles sont là, pour voir des gens comme moi faire un choix sur le futur. Devant tout le monde. On va se gaver comme des porcins pour à la fin te mettre sous le nez le choix de « ne plus jamais avoir accès à ça ». Tu crois que c'est réglo ? Tu crois quoi ? Que les gens décident de changer de cap maintenant ? C'est complètement stupide de fêter ce genre de choix dans une vie. De le fêter de cette manière. Une journée ! Tu imagines ? On va passer la journée à table, comme des guignols, a voir des saltimbanques et se dire que la vie c'est merveilleux, avant de partir se coucher le soir, gras comme des ogres. », « Hey, du calme sérieux, qu'est ce que ça fait ? Je trouve ça plutôt sympas... Des belles femmes et de la bonne bouffe... », « Tu comprends rien. Et alors quoi ? Quand les conseillers sont élus il se passe quoi ? Le roi leur paye des putes entre deux chantiers ? Chez les autres c'est pas comme ça... Ici on t'aide pas du tout. Tan que là haut ils peuvent s'engraisser, alors ils organiseront autant de cérémonie que tu veux. » L'autre ne répondit pas, déconcerté par la colère de Wrath.


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Jeu 25 Sep 2014, 19:39

« Alors, alors, c'était quoi ? », « Rien. Il est tard je vais me coucher. » Keith resta dans le salon, debout, regardant Wrath lui passer devant sans rien dire. Alyss se leva gracieusement de sa chaise, ses cheveux glissant sur son torse. Il alla dans la chambre, voyant le Déchu dans la salle d'eau. Se mettant en face de la porte, il le vit se déshabiller, rester en sous vêtement « Wrath... », « Va-t-en Alyss, c'est pas le moment. » Le génie soupira avant de s'approcher de lui, las de ses menaces. Il entoura son cou de ses bras, embrassant son épaule « Calme toi Wrath... » Il fit glisser ses mains sur son torse, et le Déchu soupira, avant de se concentrer sur sa respiration. Il attrapa les poignets d'Alyss « Je n'ai pas besoin de ça. » Le type alla s'appuyer contre le mur « Que s'est-il passé ? » Le génie fit un petit bruit. Wrath n'y prit pas cas et soupira à nouveau en ouvrant les yeux. Il s'assit sur le rebord de la baignoire et commença « Je suis déçu de mon peuple. Le nouveau souverain est identique que l'ancien. Les gens ne pensent qu'à « savourer la vie ». Boire, manger, copuler. On dirait des animaux, même les chamans sont plus évolués ! Je ne sais pas... », « Que disait la lettre ? », « En fait, c'est une cérémonie de passage permettant aux gens de monter dans la hiérarchie des Déchus. Le soucis c'est que ceux qui ne le veulent pas, se repentissent. Ca veut dire qu'ils redeviennent ange. Ils peuvent, s'ils le veulent se faire pardonner. », « C'est bien ça ! Ca doit être très beau. » Wrath ricana « Tu parles, y a rien de beau. Ca se passe sur la journée, les gens se réunissent, y a le Roi et ses conseillers. Pas de discours d'intronisation, de politesses, rien, ce qu'il faut faire ? Profiter des acteurs et saltimbanques, en mangeant et buvant jusqu'à en mourir. De même, le plaisir charnel est accessible pour les plus en chiens. Ca. Sur une journée. Et a la fin, tu vas dans une sorte de tenter faire un choix, et révéler ton choix, en fonction de si tu veux être un ange, ou rester un déchu. Mon choix je l'ai fais, je veux rester dans ma race, je ne peux plus devenir ange, c'est terminé, alors franchement, je ne sais pas si je vais y aller. », « Si... Si vas y, ca te permettra de voir un peu la politique de ton peuple et peut être de t'intégrer. Si tu te fais des contacts maintenant, tu pourras jouir d'une place, plus tard, aux côtés du roi. », « Je sais pas. Là j'ai juste envie de partir de ce peuple de débauchés. »

Alyss s'assit à côté de lui. Dans l'ombre, Keith écoutait. Lui se rapprocha, silencieusement « Ecoute Wrath, tu sais, Keith et moi il y a certaines choses que l'on ne connait pas. Il ne pourra jamais manger de nourriture, et moi je ne pourrai jamais savoir ce que c'est que d'être véritablement heureux. Je me créé les sentiments pour paraître normal, mais je ne sais pas ce que ça signifie. Tu as la chance d'avoir un corps qui te permet de manger, de boire, de sentir la peine et la joie... Même si ton souverain est maladroit, peut être qu'il a voulu instaurer cela pour te faire prendre conscience que la vie est importante, et que ce que tu as, et comment tu es, devrait te suffire. Je comprends que tu sois révolté à l'idée de savoir que pour évoluer, il faut que tu passes par des passages rituels assez primitifs, mais tu n'y peux rien. Un jour tu pourras peut être révolutionner le système mais, pour le moment, si tu ne choisis pas d'être ange, tu ne pourras que t'y plier. Ca t'ouvrira beaucoup de portes Wrath, vraiment... » Keith s'approcha de lui, et se tint debout, devant lui. Wrath l'attrapa pour le faire venir sur ses genoux, connaissant Keith pour son côté affectueux. Le vampire posa sa tête sur son épaule, alors que Wrath avait ses bras autour de sa taille, comme s'il avait tenu un enfant sur ses cuisses « C'est... Difficile de concilier ça, avec ma façon d'être. C'est aux antipodes de ce que je pense, et de la façon dont je fonctionne... », « Je sais. Ou alors tu peux te détourner de tout ça. Etre un rebut et tourner le dos à ta société. », « C'est une idée, mais si je fais ça, alors je préfèrerai carrément renier jusqu'à ma race. Je veux dire, si c'est pour faire ma vie ailleurs, loin des miens car je les déteste, je préfère de loin changer de race. », « Je savais que tu allais dire quelque chose comme ça. »


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Jeu 25 Sep 2014, 19:39


Wrath laissa s'égrainer les jours sans se lasser de sa vie paisible. Le Déchu eu la bonne idée de parler à son ami de ses projets « J'aimerai bien déménager. », « Pour aller où ? » Le type finit sa choppe « Je ne sais pas, mais dans une ville peut être plus agréable qu'un petit village. Là où on te fous la paix. Où tu es libre, mais où c'est pas... La pagaille. », « Pourquoi tu ne veux pas retourner à Avalon ? », « j'ai failli y mourir et mes gosses aussi. Keith ne veut plus y aller et je t'avouerai que moi non plus. Pourquoi tu n'y vas pas toi ? T'as l'air de tan l'aimer... », « Bha moi c'est ma femme qui l'aime pas. », « C'est une déchue ? », « Hum... C'est bizarre. Elle était magicienne, puis elle a eu un grave accident. Elle s'est réincarnée en Ange, mais elle a décidé, il y a maintenant quelques années, de devenir Orisha. Elle... Je ne comprends pas pourquoi elle n'a pas voulu devenir à nouveau magicienne en fait. Tu imagines, quitter ta patrie, ta nation par une mort prématurée, et puis tu as la chance de pouvoir à nouveau vivre... Tu changes pas littéralement non ? » Wrath haussa les épaules « Ca dépend. Elle était particulièrement attachée aux magiciens ? Peut être qu'elle en avait marre de sa condition d'Ange. Car d'Ange à Orisha tu as une marge de liberté qui n'est pas franchement la même... », « Je sais pas. Elle voulait pas être Déchue, comme nous, donc quitte à être Libre, autant prendre la bonne race. », « Ouais... », « Du coup elle me fait chier pour aller à Mégido. Ce coin perdu la gonfle, et son truc c'est la capitale. C'est étrange, comme si elle avait toujours été Orisha au fond. Enfin, son adaptation à cette race fut immédiate et parfaite. », « Je l'envie. Moi aussi j'ai une femme... Une réprouvée. Et je me disais que si les Déchus, enfin si je ne me sentais plus à l'aise au milieu de ma propre race, eh bien je changerai. J'admire les gens qui renient tout. Toute leur vie, leurs valeurs... Pour être quelqu'un d'autre. J'ai l'impression que j'aurai toujours cette chaine au pied, et que je ne pourrai jamais rien faire. Que je ne pourrai jamais changer. », « C'est pas dur d'après elle. » Le type haussa les épaules « Je ne suis jamais aller à Mégido. », « On y va dans trois jours. Viens avec nous. » Le géant le regarda, verre à la main. L'autre renchérit « Emmène ta femme ! », « Non, elle est à Bouton d'Or elle, que crois-tu... Un jour peut être. Je verrai. Je vais venir avec toi, de toute façon je n'ai rien à perdre. » Son ami acquiesça, satisfait.

Quelques jours après, Wrath s'habilla pour le voyage. Malgré les moyens magiques comme la téléportation, le Déchu préféra s'armer et se vêtir en conséquence. Prévenant, il prit un petit pécule d'argent avec lui, dans l'espoir de faire la découverte d'une petite maison, similaire à un écrin. Il pensait à deux, lui et Sherry. Il ne pensait pas à Keith, à Alyss, à Nao, à Kai... Non, il pensait seulement à eux deux. Car après tout, même s'ils étaient une famille, il avait dorénavant sa vie à deux. L'idéal serait d'avoir une dépendance pour ces gamins là, mais une fois encore, ce n'était pas la question. Il fallait qu'il trouve avant tout une maison. Mégido n'allait peut être pas lui convenir.

Dépassant ce qui semblait être les portes de la ville, il atterrit dans le quartier modeste. Le plus grand des quartiers où tout types d'habitations se mêlaient. Des pavillons, des petites résidences, des appartements... Le style était très coloré. Il y avait de la vie partout, et la bonne humeur était là. Wrath fut presque choquer de la différence entre la ville qu'il connaissait. La seule ville qu'il connaissait d'ailleurs « On va dans le quartier noble, tu viens ? » Le Déchu resta muet, et suivit le couple d'amis. L'architecture changeait complètement d'un quartier à un autre. Wrath avait le nez en l'air constamment. Il ne décrochait pas de la beauté de la ville « Alors ? Ca te plait ? », « C'est très accueillant, mais je doute pouvoir me payer une habitation dans ce quartier là. » Le quartier riche était très onéreux. La moindre bâtisse coutait un bras, et pour investir il fallait avoir plus d'argent que ce qu'il avait « Je vais plutôt retourner dans le quartier modeste... », « On se rejoint tout à l'heure, Wrath. Ma femme voudrait visiter quelques maisons. » Les deux amis se quittèrent.
L'homme retourna sur ses pas pour s'enfoncer dans le quartier modeste. Il vit ces couleurs qu'il aimait tant, ces gens si différents de lui et pourtant accueillants.
Un léger sourire se dessinait sur ses lèvres. Il s'y voyait déjà avec Elle, à ses côtés.


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Lun 29 Sep 2014, 12:32

    De : Wrath
    À : Sherry


    Ma Princesse,

    Je ne saurai te demander comment tu vas, ne sachant que trop bien le vide qui nous habite en l'absence de l'autre. Comme tu le sais, je vis à moins d'une heure de marche d'Avalon, la ville aux milles plaisirs, dans un petit village pittoresque accueillant quelques étrangers. Je t'envoie ces mots pour t'annoncer une grande nouvelle : le gouvernement m'a appelé, ainsi que d'autres déchus, pour nous rassembler et nous faire faire un choix. Un choix crucial qui déterminera notre futur à savoir, rester déchu ou se repentir. Je ne peux ravoir les ailes blanches, ne serait-ce que pour moi. Je suis un homme qui a péché par le passé, et les ailes blanches ne sont attribuées qu'aux purs. Ceux qui retournent dans la voie du Pardon ne seront, à mon sens, jamais lavés.
    Je suis condamné à rester parmi les miens, sur la terre ferme. Alyss me dit que je n'ai pas à me plaindre de ma condition, mais je n'arrive pas à être si généreux, et à penser à ses souffrances et à celles de Keith. Souffrance silencieuse que ces deux êtres endurent en permanence... Je ne peux qu'hocher la tête, sans pour autant m'incliner. La 'cérémonie' a lieu dans deux jours, soit aux pleines lunes.

    C'est en toi que je trouverai refuge Sherry. En toi et en nous. Cette lettre pourrait peut être être considérée comme une haute trahison, mais il faut que je te le dise : je ne me sens pas engagé dans mon peuple, et parmi les miens. Si je ferai le choix de rester Déchu, je ne participerai pas au rassemblement. Je vois déjà tes jolis yeux de biche s'élargir d'étonnement, et imaginer ton visage me réjouis comme jamais ma Princesse...
    L'Homme doit être libre, et eux ont décidé d'être libre de profité d'une orgie avant la grande décision. Je ne participerai pas à cette mascarade, sois en sure. Je ne serai là que pour le verdict, que pour me montrer, faire acte de présence car, après tout, personne ne tiendra compte de moi. Il n'y a pas de discours, il n'y a pas d'accueil, il y a juste le gouvernement et les habitants, plus nous qui devons faire un choix. A ce compte là, je préfèrerai que tu sois là. Tu ferais rougir les plus séduisantes filles recrutées pour l'occasion, et je vois déjà tous les regards se poser sur ton corps de Déesse. Tu es une Reine, une femme qui a su faire fi de l'apparence en te laissant tomber dans mes bras, qui te protègeront toujours.
    J'aimerai que tu sois là, que tu m'accompagne dans cet acte qui me parait aujourd'hui insurmontable. Je sais que je dois y aller seul, car il s'agit de mon peuple et de mon propre combat, mais tout serait plus simple si tu étais avec moi en permanence.

    Et pour être avec moi il faudrait une maison. Une habitation où nous pourrions vivre tous les deux, comme de jeunes amoureux, comme de jeunes mariés. Je sais que tu aimes Bouton d'Or, et je ferai mon possible pour y venir, sans me fatiguer des injures que ton Démon aurait, en permanence, à mon égard, mais sache que j'ai moi aussi trouvé une habitation. Une maison descente qui peut t'accueillir, au sein de Mégido. Je ne sais pas si tu connais cette ville, mais elle n'a rien à voir avec Avalon. Elle n'est pas insécure. Je vais déménager là-bas, et tu viendras me rejoindre quand tu le voudras, je t'attendrai avec impatience.

    Sache que je te suis éternellement dévoué Sherry. Peu importe que je garde mes ailes, noires ou blanches, ou qu'on me les arrache, ma vie est tienne.
    Viens me voir dans dix jours à Mégido, je t'attendrai.

    Je t'embrasse,
    Avec tout mon amour...

    Wrath



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Mar 30 Sep 2014, 23:30


Wrath laissa s'égrainer les jours sans se lasser de sa vie paisible. Mais voilà, le grand jour arrivait et l'homme était angoissé. Le lendemain avait lieu son déménagement. Le sien et celui de son ami, avec lequel il aimait passer du temps « Tiens, mets ça. » Sans vraiment lui laisser le choix, il accrocha un bracelet au poignet d'Alyss « Pourquoi ? Qu'est-ce que c'est ? », « C'est pour que tu puisses t'évaporer, et rester près de moi. Je veux que tu sois là, et que tu m'arrêtes si je devais me mettre en colère. », « Bien. Mais tu sais, tu as la maitrise de ta colère depuis un certain temps... Une meilleure maitrise du moins. », « Elle sera mon fardeau jusqu'à la fin de mes jours. Tu es prêt ? », « Oui. » Alyss se dématérialisa, se mettant à l'état de gaz, d'air, pour pouvoir suivre Wrath en volant. Ouvrant ses grandes ailes, il décolla du sol sur lequel il était, à contre coeur, se rendant dans Avalon. Keith le laissa partir en lui faisant signe. Il avait peur. Dès que Wrath le laissait il avait peur que son seul papa ne meure, et qu'il ne rentre jamais. Pourtant, le nouveau de la maisoné était là, silencieux, jouant de la harpe. Quels phénomènes...

Wrath avait accueilli un nouvel orphelin, un frère. Sortit du manoir, il avait essayé de s'envoler de ses propres ailes mais avec beaucoup de mal. Le type s'était perfectionné dans la musique et les arts, se perdant ainsi dans la maitrise de la harpe. Il jouait en permanence, de cet instrument gigantesque qui demandait énormément de concentration et de pratique. Il était naturellement doué. Il retranscrivait ses émotions là-dedans, à travers ses airs. Souvent, il se réveillait la nuit, prit d'insomnies, pour aller jouer. Wrath ne se réveillait plus, et Alyss le regardait jouait. Il égayait ses nuits à lui. Keith avait eu du mal au début, dormant comme un chien, roulé en boule au fond du lit, puis maintenant, comme son maitre, il était sourd de tout. Alors Eamon pouvait s'exprimer. Wrath ne le répudiait pas et ne l'opprimait pas. Le vampire quant à lui était curieux du nouveau. Il avait peut être... Trente jours d'existences à leurs côtés, pas plus. Le Déchu l'avait récupéré, inconscient, dans un cratère fait par on-ne-savait-quoi. Il l'avait reconnu, et emmené avec lui. Oui, un frère, un Taiji, tout comme lui. Plus jeune, du moins en apparence. Eamon avait l'air d'avoir perdu quelque chose. Sa voix ? Son âme ? Quelque chose dans cet acabit. Tout se qu'il demanda à Wrath, c'était une Harpe sur pied. Et l'Ange du faire des pieds et des mains pour lui en dégoter une...
Du coup il jouait. Tout le temps, en permanence, ne se nourrissant que de sa propre musique. Parfois, l'homme l'écoutait en lisant, parfois non. Il ne parlait pas, ne disait pas grand chose, ne s'éternisait pas en reconnaissance, il était juste d'accord d'être là, et il vivait ten mieux, il mourrait ten pis. Il ne remercia jamais le Déchu. Ni de l'avoir 'sauvé', ni même de l'héberger et de le nourrir. C'était dans la bonté d'âme de Wrath que d'agir de la sorte, mais les Aetheri savaient combien, s'il avait pu, il se serait délesté de ce frère inconnu, qui ne lui apportait rien dans sa vie. Encore heureux, il ne dérangeait ni Alyss, ni Keith, se laissant au contraire approché par la curiosité des deux, sans rien dire ou faire. Il jouait, et tan qu'ils pouvaient le laisser jouer, alors il restait calme. Wrath n'était même pas sur qu'il mangeait parce qu'il avait faim.

Keith n'avait pas besoin de nourriture 'humaine' et Alyss n'avait pas besoin de nourriture tout court. C'était la première fois, hormis Sherry, que quelqu'un mangeait avec lui à table. Au moins, il n'était pas difficile, il mangeait tout, quoi que ce fut, et si Wrath se passait de dîner, Eamon aussi.
Kei avait posé des questions au début. Il ne comprenait pas cette notion de 'frère'. Pour lui, un frère, n'était pas quelqu'un que l'on retrouvait à moitié nu et à moitié mort dans la nature. Pour lui, un frère, n'était pas quelqu'un qui ne parlait pas, qui ne disait même pas bonjour ou merci, quand on le croisait ou qu'on lui servait quelque chose. Wrath disait qu'il était muet, mais il l'avait déjà entendu parler. C'était juste qu'il ne parlait jamais et ne répondait qu'à une question sur deux, voire trois, lorsqu'on lui en posait. Avait-il seulement peur ? Peur de la solitude ou de quelque chose d'autre... ? Il ne savait même pas à quelle race il appartenait, et ne lui avait pas demandé, jugeant cela inutile. D'ailleurs, Eamon n'avait, lui aussi, posé de questions à personne...

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Mar 30 Sep 2014, 23:31


Et alors qu'il vit Keith entrer dans la demeure, triste de voir Alyss et Wrath partir, ensemble, Wrath détourna la tête en disant à son génie « Je ne pense pas m'éterniser. Plus tôt je ferai mon choix, mieux ce sera. J'ai le déménagement à préparé, et même si nous n'avons pas beaucoup d'affaires, je préfèrerai faire tout cela vite. Finalement, ce rite primitif de passage n'est qu'une formalité. Du moment que tu es là, j'essayerai de voir comment régler l'affaire rapidement. » Il sentit un courant d'air, comprenant qu'Alyss l'avait entendu, mais qu'il était dénué de parole. Le bijoux était limité après tout...
Sur la place, comme prévu, tout venait d'être installé, et les gens arrivaient petit à petit. Tout se mettait en route. Les artistes s'installaient, se présentaient, alors que les gens étaient déjà attablés. Pour sa part, resta en retrait du plus gros de la foule. Avalon grouillait et pullulait. Alyss se matérialisa à côté de lui « Bon eh bien, puisque nous avons du temps devant nous, parlons des sujets qui fâchent. J'aimerai te parler d'Eamon. », « Qui fâchent... ? Je t'écoute. » Il croisa les bras, se mettant face au génie, alors que le blond s'exprimait avec certaines facilité. Il agrémentait ses paroles d'actes variés, donnant forme à son discours « Il est malsain. Ca ne me plait pas qu'il soit en permanence avec nous, il fout le cafard à Kei. », « Depuis quand te soucies tu de Kei ? », « C'est pas le sujet ! T'es énervant ! Il va déménagé avec nous ? », « Bien sur, ce n'est pas un jouet, ou un objet que l'on peut abandonner comme ça je te signale ! » Le Déchu fronça les sourcils « Ecoute Alyss, tu as toujours ce genre d'attitude, dis toi que ça va passer ! Au début, tu voulais virer voire même tuer Keith, maintenant c'est au tour d'Eamon, dans une cinquantaine de jours ça te sera passé, tu te seras habitué, et tu arrêteras ton cinéma. En attendant, supporte, fais comme Kei. Il ne se plaint pas, lui. » Alyss attrapa la manche du kimono de Wrath, avant de lui attraper le revers du col et se rapprocher de lui, se voulant irrité « Arrête de me prendre pour un imbécile, Wrath ! Je te signale que j'ai autant de facultés que toi à réfléchir à certaines choses. Je te parle de qui depuis tout à l'heure ? De moi ? Non, je te parle de l'impact qu'il a sur Keith. Arrête de croire que je veux que tout tourne autour de moi ! Tu sais pourquoi il se plaint pas lui ? Car il sait combien tu es con, et combien tu ne l'écouteras pas. Il pense que j'ai plus de poids que lui dans tes prises de décisions, alors que nous sommes tous les deux vide de poids, lorsque tu décides quelque chose. Tu nous a demandé pour Eamon ? Non ! Tu dis que nous sommes une famille, mais il n'y a pas de vraies familles qui font ce genre de choses. Toi t'es pas une famille, t'es un foutue orphelinat. » Le lâchant il se décala « Quand tu auras compris ce que K... » Sonné par ses propos, Wrath réagit aussi vite malgré tout et le choppa à son tour par le col, pour le coller dans une ruelle et ne pas attirer l'attention de cette ville, qui se fichait déjà pas mal de savoir un des siens vivant ou bien mort « Tu ne me parles pas comme ça petit con. Tu ne sais ni ce que je ressens, ni même les sacrifices que j'ai fais pour vos tronches. Eamon est mon frère, quoi que tu en dises, il n'y aura, effectivement, aucune issue pour que je le vire de chez moi, et de ma vie. Si tu n'es pas content Alyss, tu te casse, c'est aussi simple que ça. Keith n'est pas partit, il ne s'est pas plaint, pourquoi d'après toi ? Tu dis le connaitre, mais est-ce toi qui était là lorsqu'il pleurait comme un bébé lors de ses cauchemars ? Est-ce toi qui lui a fait comprendre que chaque personne qu'il croisait dans la rue n'était pas un criminel qui voulait le tuer ? Est-ce seulement à toi qu'il a raconté tout son passé, dans le but de trouver du réconfort ? Je ne crois pas. Tu n'as rien fais pour Keith, et ce n'est pas parce que tu te mets, depuis dix jours, à l'apprécier car il a réellement failli mourir, que je vais te décerner une médaille, tu m'entends ? Il n'est pas partit car il est dépendant de moi, et de mon affection. Là au dehors, rien ne lui garantit que quelqu'un l'aimera autant que moi. Arrête de vouloir le comparer à toi, il n'est pas comme toi. Il n'est pas un type égoïste. Il demande de l'amour, de l'affection, de l'attention, et de la protection, lui donnes-tu seulement un seul de ces quatre là ? Même en faisant semblant ? Je ne crois pas. » Le lâchant il dit « Si tu es venu pour me faire chier encore plus que ces connards, tu peux te casser, j'ai pas besoin de toi. » Wrath fit demi-tour, ne laissant pas le génie parler ou répliquer.

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Mar 30 Sep 2014, 23:53


Le Déchu chercha des yeux la conseillère qui l'avait renseigné lors de sa visite au Palais. Il vit sur la grande place, des spectacles de bouffonneries, mais aussi des grandes tables, de la nourriture à foison, de l'alcool à en imbiber la terre pour au moins les trois prochaines ères et des femmes. Des femmes et des hommes, là pour satisfaire les désirs de chacun, les instincts les plus primitifs. Wrath soupira, et sa colère passa. En fait c'était étrange, ce n'était plus cette Colère, non, c'était juste de l'irritation, quelque chose de désagréable mais rien le mettant dans un état de furie. Il n'était plus le taureau blessé de l'arène, se défendant corps et âme contre ses bourreaux aux armes mortelles. L'agonie n'était plus la même. Il ne fallait plus être plus fort que lui pour le calmer non, il fallait juste que lui, se batte lui-même, pour contrôler ce vice au fond de lui, ses veines et ses tripes tordues pourtant pas cette Colère, n'y répondaient que peu, dorénavant.

Passant à travers la foule, zigzaguant à travers les passants, il vit la table principale, où les Vincides et le Roi riaient à gorges déployées, prêt à profiter de cette journée de fête avec tous les vices et péchés qu'elle contenait. Les gens étaient si bas, si peu reluisants... Les gourmands mangeaient sans s'arrêter, alors que les avares ne prenait que le plus clinquant, le plus brillant. Les luxurieux se mouvaient avec grâce jusqu'aux corps des gens, desquels ils ne retenaient jamais la tête, ou la forme du visage, ne prenant plaisir que dans la chair. Les orgueilleux conversaient avec hargne contre les envieux qui, eux aussi, se faisaient for farouches. Les colériques hurlaient, prêt à frapper le premier qui venait. Etrange et pourtant logique, il n'y avait pas de paresseux. Si, un peut être deux. Comment avaient-ils trouvé la foi de se déplacer jusque là... ? Cependant, paresser ici ou ailleurs... Pour le même résultat c'était pareil. Ainsi, les deux paresseux ne bougeaient pas, ayant déjà du mal a soutenir leur propre tête. L'un était assis, prêt à s'écrouler sur la table, tan la fainéantise et l'ennuie le surmenaient, alors que l'autre avait réussi par on-ne-savait quel miracle, à s'allonger sur un banc « Tsss... » Wrath trouvait ce tableau pitoyable. Il avait envie de tous les tuer, de tous leur montrer combien ils étaient de pauvres êtres, dont l'honneur ne faisait même pas partit de leur vocabulaire.

Une main se posa sur son épaule, et il se retourna avec peu de conviction. Il pensait d'abord à une erreur, ou même à quelqu'un se retenant à lui dans la foule, mais rien de tout cela, c'était la conseillère de la dernière fois « Vous êtes là ! Je suis contente de vous voir, je pensais que vous ne viendriez pas. En revanche votre ami... Je pensais qu'il viendrait lui. », « Oui... J'ai beaucoup hésité, mais je dois faire mon choix. Non, il est resté chez lui, son choix n'est pas pour tout de suite, et puis nous déménageons demain. Lui et sa femme, et moi et mes gosses, à Mégido. », « Mégido ? » Son ton se ferma, et elle croisa les bras. Elle finit par hausser les épaules « Oui, la fameuse ville de la Liberté. Je n'y crois pas trop m'enfin, je suppose qu'elle doit aussi avoir ses avantages... », « C'est une ville qui me correspond. Je ne vais pas là-bas pour les autres, j'y vais pour moi. Avalon a failli me tuer, je n'ai pas envie de réitérer. Je viens ici pour les affaires, le reste me passe au dessus. Donc tan que nous sommes dans le vif du sujet, pouvez vous me dire où nous faisons le choix ? », « Venez. »

Ne retraversant pas la place, au contraire, elle s'en éloignant, emmenant Wrath dans une sorte d'alcôve, où plusieurs tentes étaient installées. Enfin tentes... Seulement des mini chapiteaux, où trois personnes maximum pouvaient entrer. Le Déchu pénétra dans l'une d'elle, suivit de la conseillère. Elle ferait office de mentor pour cette fois, attestant ainsi que la décision qu'il prenne soit respectée de tous. Et pour le coup, aucune raison de le rejeter puisqu'il restait déchu.
Ressortant de là il dit « Bon, merci à vous pour vos précieuses informations. Vous m'avez beaucoup appris sur ma condition, et j'espère que je jouirai prochainement de cette évolution. », « Regardez derrière vous, c'est tout ce que je peux vous dire. Bonne journée, Wrath. » Elle se détourna, partant alors en s'enfonçant à nouveau dans les festivités.

« Alyss ? » Il n'était pas sur d'avoir une réponse « Oui ? » Il se matérialisa à côté de lui « On rentre mon garçon. J'ai terminé. », « Déjà ? Mais... Ca ne fait pas longtemps que tu es là, deux heures, tout au plus ! », « Je sais. C'est terminé, on rentre. », « Tu n'as même pas bu une goûte d'alcool ! » Wrath s'envola, loin au dessus de la ville pour la surplomber et passer au dessus, retournant vers son village « Et alors ? », « Hum... Me demande si tu vieillirais pas toi... », « Hé ! » Il voulu l'attraper en vol, mais Alyss se dématérialisa, se transformant en air pour le suivre.



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Mer 01 Oct 2014, 14:42


Wrath souleva un carton remplie d'affaires « Kei ! C'est à toi tout ça ? », « C'est à nous deux. », « Et donc ? T'es pas resté après ça ? », « Bha, qu'est ce que tu voulais que je fasse ? Que je leur offre des fleurs ? Non, je suis partis. L'important c'était le choix, avec le mentor, que je fasse ça en connaissance de cause. Le reste n'avait finalement aucune importance, c'était très superficiel. Me limiter à l'utile me suffisait. Où est Eamon ? », « Là ! Il est à côté de la harpe ! » Wrath soupira « Keith, vient mettre les vêtements dans la caravane, et vas les aider aussi, ils ont beaucoup plus d'affaires que nous. », « Oui ! » Le vampire quitta le mélancolique pour venir aider.
Le Déchu s'avança vers son frère, et s'assit à côté de lui « Ecoute, on va devoir la mettre sur la caravane. On peut pas la porter à bout de bras, mais tu pourras suivre la caravane à cheval si tu veux. » Le blond tourna enfin la tête pour regarder l'Ange, avant de soupirer et de se lever. Il s'éloigna de l'instrument, et son binome prit clairement cela pour un oui. Un soupir et un geste, oh oh ! Bien plus que ce qu'il n'avait espéré. Ainsi il appela deux hommes venu les aider, pour transporter la lourde harpe jusque dans la grande remorque en bois.

Le voyage fut long mais paisible. Ils arrivèrent à Mégido en deux jours. Wrath et Alyss s'y étaient rendu un peu avant, préférant préparer la maison, dans laquelle il y avait déjà certains meubles fonctionnels et utilitaires. Ils la nettoyèrent et l'aérèrent. Le génie ne parla pas. Depuis la veille, il n'avait pas évoqué Eamon, ni même Keith « Réveille moi lorsqu'ils arriveront, Alyss. », « D'accord... » Le génie s'assit à côté du géant, et alors que l'un s'endormait, l'autre se mit à lire.

Le déménagement de Wrath fut le premier. Rapide, concis, le plus fragile devait être la harpe du demeuré, et c'était tout. Les reste n'était que des meubles, et des affaires, des vêtements. Dès que l'instrument fut en place, Eamon s'y jeta dessus pour en jouer, et l'air de la mélancolie accompagna les gros bras à décharger le reste. Quelques heures après, c'était au tour du couple « Troisième étage. T'es sur que ça a eu un impact de te rendre là-bas ? » Ils soulevèrent un meuble à deux, montant les escaliers dans la foulée « Je sais pas. Je pense que ça doit être administratif. Pour les statistiques, ou une con*erie du genre. J'ai envoyé une lettre à ma femme au fait, elle arrivera dans trois jours normalement, je te la présenterai. », « J'ai hâte de la voir, de ce que tu m'en a dis... ouf... » il rata une marche et se rattrapa, pour continuer à monter « Tu veux qu'on fasse une pause ? », « Non, non. Nous y sommes presque. » Enfin le palier atteint, ils posèrent le meuble dans la pièce adéquat. Wrath respirait de manière plus rapide, sans trop souffrir cependant. Son ami, lui, avait besoin de plus de repos.

L'orisha arriva et attrapa le bras de son mari « Merci Wrath de ton aide. Il faudrait que vous mettiez le lit dans la chambre, ce serait plus... Pertinent, non ? », « Et bha ? Il est où là ? », « Dans le garde mangé. » Wrath soupira et son ami ricana « Héhé, effectivement... » Il se redressa et passa une porte pour effectivement voir le lit, posé, en plein milieu de l'espèce de débarras, remise, garde-manger, ou que savait-on d'autre...
« Aaalyss... ? » Le génie qui était dans la pièce, se retourna « Oui ? », « C'est toi qui a mis ça là ? », « Moi ? » Il pointa son propre torse du doigt en ouvrant un peu trop grand la bouche. Son air très étonné fit froncer les sourcils au Déchu « Nooon... » Il souffla bruyamment avant de l'attraper par le bras « T'es pas chez toi ici, les blagues du genre tu t'en passe. Dégage le plancher, je ne te veux plus dedans. » A chaque fois, ça tournait au vinaigre et pourtant, Wrath avait sacrément gardé son calme...

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Mer 01 Oct 2014, 15:34


Wrath sortit de la bassine d'eau dans laquelle il se lavait, pour s'essuyer avec un linge propre. Enfilant son pantalon large, il resta un instant comme ça, pensant à Sherry qu'il avait quitté il y avait peu de temps. Enfin, physiquement c'était peu, mais mentalement, Wrath trouvait le temps excessivement long, et la distance excessivement loin. Il repensa un instant au chaos du monde, à la perte de magie, qu'ils vécurent ensemble, comme les âmes sœurs qu'ils étaient. Il pensa à la fuite d'Utopia, au rapatriement des orphelins, et à cette succulente nuit dans l'auberge. Les yeux dans le vague, il se mit à sourire comme un benêt, voulant, avec hâte, revoir cette si belle rousse...
Un bruit le fit sortir de sa transe. Eamon s'était mis à parler, et pire encore à hurler « VA-T-EN ! NE LA TOUCHE PAS ! REGARDE CE QUE TU LUI AS FAIT ! Tu l'as cassé... cassé... cassé... » Puis des sanglots suivirent. Ne sachant que trop bien ce qui fut cassé, le Déchu descendit rapidement les escaliers pour arriver dans la chambre d'Eamon. L'alignement des cordes était parfait, jusqu'à une, qui s'était coupée en deux, s'enroulant alors sur une partie, montrant ainsi la blessure ouverte. Dans un coin de la pièce le vampire se tenait la joue, recroquevillé en tremblant comme une feuille. Wrath soupira d'exaspération « Kei... Pourquoi tu as touché sa harpe... ? » Entendant un gémissement, l'homme se dirigea vers Eamon. Il mit une main sur son épaule et s'assit à côté de lui sur le banc « Je devais aller en ville aujourd'hui, je vais essayer de te trouver une corde... D'accord ? » Il avait avec lui une multitude d'enfants, tous aussi puérils les uns que les autres. Alyss tenait à peu près la route, lorsqu'il ne faisait pas ses plaisanteries non amusantes, mais pour le reste, c'était une sacré garderie.
Son frère arrêta de sangloter et regarda dans le vide, l'air totalement absent « Va te coucher, ou va lire, je vais me dépêcher... »

Wrath se leva. Son ton claqua dans l'air « Keith. Avec moi. » Le vampire se leva, traversa la salle en tremblant, et se rendit, yeux baissés vers celui qu'il considérait comme son père. Sans mot dire, le Déchu finit de s'habiller, nouant son kimono autour de sa taille, avant de sortir. Une fois dehors il dit « Ecoute... Eamon est fragile. Il est comme un... Bébé tu vois. Il ne parle pas, il mange à peine, il dort tout juste, et son instrument est sa seule motivation de vie. Vraiment Keith, dorénavant, ne touche plus à sa harpe, peu importe ta curiosité. Elle est à lui, et si tu la casse, bien plus que d'une simple corde, sa vie sera... Rapidement fini. Et je ne veux pas qu'il se suicide. Tu comprends ? » Le vampire acquiesça avant de dire « J'ai pas fais exprès. Moi aussi je voulais en jouer... Ca a l'air tellement bien. Il est tellement heureux quand il joue, alors pourquoi pas moi ? », « Tu vas devoir te trouver une autre passion mon garçon... » Kei se mit devant Wrath avant de lever les bras. Il n'était pas plus petit de beaucoup, mais assez pour lever les bras, pour attraper le cou de Wrath. Le Déchu le porta, mettant une jambe de part et d'autre de sa taille, alors que sa tête reposait sur son épaule « On va visiter Mégido mon grand... On va essayer de trouver un parc, car j'aimerai beaucoup y emmener Sherry et lui faire découvrir les merveilles de cette ville. »

Il traversa tout le quartier modeste, avant d'arriver directement dans le quartier central. Là, il lâcha le vampire qui s'était remis de sa petite dépression, pour le tenir par le bras « Ne cours pas. Je doute que l'on soit censé être ici... » Montrant les gens qui circulaient devant eux d'un signe de tête, il sentit sa manche être tirée. Tournant alors la tête il vit le vampire montrer quelque chose « Regarde, un parc ! » L'homme s'en approcha et vit, devant lui, des jardins plus chatoyants et immenses, que jamais. A part dans les terres d'émeraudes, il n'avait vu cette verdure et n'avait sentit ses parfums, nulle part ailleurs « Ooh Sherry... Tu vas adorer cette ville... » Tout tournait autour d'elle. Sa vie, sa fonction, tout.


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Mer 01 Oct 2014, 15:56


Le Déchu ne rentra pas seul. Si Kei était avec lui, il avait réussi à trouver, sur le chemin et les allées marchandes, un fabricant d'instruments. Heureusement, celui-ci faisait, entre autre, des harpes à pied, et avait bien voulu se déplacer pour voir 'le bijoux' comme il aimait l'appeler. Une fois à l'intérieur, Wrath le mena jusqu'à la chambre, où Eamon était allongé sur le lit « Eamon, je te présente monsieur Hügn, qui est notamment facteur d'instruments. Il est là pour réparer ta harpe. » Son frère fit un bond hors du lit, venant immédiatement vers eux « Bonjour, savez vous combien de temps cela va prendre ? », « Laissez moi regarder la corde endommagée... » Le garçon trépignait à côté de lui, emmêlant et démêlant ses doigts sans arrêt.
Alyss s'approcha de Wrath « Tiens, tu as reçu ceci pendant ton absence. », « Encore... ?! » Ecrit en langue déchu, encore une fois... Alors que l'ange pestait intérieurement, l'accordeur se redressa, ayant évalué les dommages, et dit « Je vais devoir commander une nouvelle corde. Ce n'est pas moi qui les fabrique donc ça devrait prendre vingt jours. » Eamon s'étouffa « VINGT JOURS ? » Son frère le retint par le bras « Hé, c'est bon, c'est pas grave. Kei ne ta cassé qu'une seule corde, tu pourras toujours te servir des autres, pour les chansons avec des notes hautes... » Mais il était déjà repartit dans sa déprime et surtout, dans son mutisme. L'Ange le lâcha et prit le relais « Bien, je suppose que vous viendrez la poser, car je n'ai aucune idée de comment faire. Je paierai à ce moment là. », « Bien, je viendrai avant les croisement des deux lunes je pense. », « Merci encore de votre visite. » Il raccompagna le facteur d'instruments jusqu'à la porte, la fermant doucement derrière lui.

Se tournant vers le génie il dit « Bien, demain nous sommes repartit pour Avalon mon cher... »

Et le lendemain se fut pire. Wrath ne pu ni partir, ni quoi que ce soit d'autre. Eamon était au bord du suicide, trop faible pour son état mental instable. Le génie avait du réveiller le Déchu au milieu de la nuit, ayant surpris le garçon en train de chercher des couteaux dans la cuisine. Depuis qu'il était arrivé, pour lui faire lâcher les armes du suicide, Wrath se tenait assis devant lui, près du feu qu'entretenait le génie « Ecoute... Tu ne peux pas faire ça. Je sais que tu ne vis que pour des choses bien précises, que tu ne vis que pour du matériel et non pour nous, mais s'il te plait, ne refais plus jamais ça. Te changer en ombre de changera rien, et ce sera même pire. Tu ne peux pas faire quelque chose comme ça Eamon. Tu es mon frère et je ne te laisserais pas mourir. », « Il... Je n'ai pas de frère. », « Si. Tu es un Taiji, comme je le suis, et les Taiji sont des êtres forts et au dessus des autres. Se suicider c'est montrer une faiblesse toute aussi pitoyable que celle des gens de la pire espèce. Tu ne peux pas faire ça.  » Soupirant il dit « Ecoute Eamon, si vraiment tu ne veux pas rester avec moi, sous ce toit, alors part. Je ne te rejette pas, mais si les règles de vie que je vais t'imposer ne vont pas t'aller, alors sache que tu es libre de partir. Je t'achèterai une harpe plus petite, transportable, si ce n'est que ça. » Le garçon le regarda sans rien dire « Tu es dans une maison où j'essaye d'entretenir un certain degré de bonheur. C'est laborieux. Alyss est un génie malicieux et intrépide, Keith est un curieux maladroit, j'ai en plus de ça des petits animaux... même si tu ne lui en veut pas, ou plus, de ce qu'il a fait à ta harpe, sache que tu ne peux pas tout foutre en l'air avec tes pensées négatives et ton manque de moral. C'est peut être parfaitement égoïste, je le conçois, mais je ne tolèrerai pas le fait que Keith vienne se plaindre de ton manque d'ambition, et de ta dépression constante. Tu ne leur adresse jamais la parole, tu mange tout juste avec moi, tu ne fais rien pour t'intégrer. J'ai surement ma part de responsabilité, en me disant qu'en t'ayant recueillis, je t'ai peut être forcé mais du coup, aujourd'hui que tu es... En forme, sache que tu es libre de partir. Mes règles sont celles là, ni plus ni moins. Si je te trouve, à nouveau, en train d'essayer de mettre fin à tes jours, je te ferai rapidement quitter le plancher. » Eamon le regarda sans rien dire, comme si, pour la première fois qu'il était avec eux, ce que disait Wrath l'intéressait enfin, et que enfin, il se mettait à réfléchir à quelque chose.

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Mer 01 Oct 2014, 16:17


« Alors aide moi. » Wrath resta coi devant ça. Eamon avait enfin demandé quelque chose, avait demandé de l'aide, et mieux encore, dans son regard, il y avait maintenant autre chose qu'une longue plainte d'agonie éternelle. Même Alyss avait arrêté d'attiser le feu, pour répartir les charbons des buches, et faire tomber les cendres. C'était... Une nouvelle, une nouvelle inédite. Ce type n'avait pas daigné parlé depuis plus de trente jours, seulement pour énoncer le nécessaire et... Et là... « Aide moi. », « T'aider ? », « Oui. » Il croisa les bras, s'enfonçant dans son fauteuil de cuir. Son regard se figea sur le feu, alors qu'il se mit à parler d'une voix bien moins monotone « Tu ne connais pas mon histoire. J'ai été Réprouvé toute ma vie, jouant avec deux côtés, avec deux faces d'une même pièce. Je subissais autant l'une que l'autre, ne me décidant jamais vraiment, et me cachant pour ne pas me faire trouver par des démons, que ce soit nos frères ou d'autres. Puis pendant le chaos, j'ai rencontré un génie. Comme Alyss. Quelqu'un qui m'a fait entrevoir le bonheur, quelque chose qui, à mes yeux avait enfin du sens. Un échappatoire pour un cœur torturé. Je suis tombé dans le piège, m'étant fait berné comme un bleu. Il m'a proposé d'être Rehla. Ces êtres fait d'ether, qui voguent tan bien que mal à travers la terre entière, tout en ne vivant que la nuit, car nourris par les étoiles et la Lune. Phoebe est leur seule Déesse, là pour écouter leurs cœurs pleureurs. Seulement, tout cela, je ne le savais pas. Je ne savais rien, tout ce que je voyais, c'était la délivrance. Alors j'ai fais un voeu. J'ai formulé ma requête à cet homme, qui s'est empressé de la réaliser. Seulement, chaque voeu comporte un défaut, une tare qui nous suivra toute notre vie. La mienne, c'est d'avoir le Spleen. Non comme les Rehlas normaux, et mélancoliques à leur heure non... C'est d'être en permanence sous spleen, sans contrôler ce que l'on éprouve et comment on l'éprouve. Cette nostalgie, cette mélancolie écrase tout ce qui pourrait me rendre heureux. Je n'ai ni faim, ni froid, ni chaud, je ne suis ni heureux, ni triste, ni énervé... Je suis mélancolique. Et toute ma vie je serai tel quel, même si ma puissance augmente, je demeurerai à l'état léthargique, concernant mes sentiments. Je me suis fais avoir, je ne peux m'en prendre qu'à moi, et comme je n'en n'ai pas voulu à Keith pour la corde, je ne peux même pas m'énerver contre moi-même, ou contre ce génie. La mélancolie prend le pas sur tout, et le spleen m'habite à longueur de temps, avec une pression écrasante. C'est mon fardeaux. »

Jouant avec ses doigts il dit « La musique ne m'aide pas à aller mieux, elle ne me fait pas m'échapper ou quoi que ce soit d'autre. La musique, la harpe, c'est la seule chose que j'ai trouvé qui a autant de poids chez moi, que la mélancolie. Elle ne la contre balance pas, mais, avec du travail, elle arrive à la surpasser pour devenir prioritaire. Alors a ce moment là, elle fait barrière. Je ne ressens plus cette mélancolie exacerbée et je deviens un être normal, qui ressent la musique et d'autres émotions. Seulement, ça me demande beaucoup de pratique et de concentration... Je ne peux pas m'évader de cette condition, n'importe comment. C'est mon fardeaux, il n'y a pas d'autres mots... Et j'ai signé pour le porter, pour accepter ce fait. Du coup, maintenant, mon silence est récompensé. Plus je me tais, plus les étoiles et la lune me parle. C'est une vraie cacophonie parfois, mais je ne regrette pas de voir que mon sentiment, d'autres l'ont ressentit avant moi, et le ressentent aujourd'hui, même si c'est à une échelle différente. Le génie avait raison sur certains points : mon âme n'est plus torturée. Elle est maintenant malade. »

Le Déchu avait écouté son discours sans mot dire, et il finit par rompre le silence que la dernière note de la voix d'Eamon, fit résonner dans la pièce « Et que puis-je faire pour t'aider ? » Eamon sourit. Pour la première fois, il esquissa un sourire, petit, qui faisait presque pitié tan il était innocent et naïf. Tandis que ses yeux étaient imbibés de larmes, prêt à déverser un torrent d'émotions qu'il contenait depuis maintenant trop longtemps, il dit d'un voix résignée et à la fois au bout des choses, comme un dernier souffle de vie « Rien, Wrath. Rien... »


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Mer 01 Oct 2014, 17:37


« Alyss, il faudrait que t'aide Eamon. », « Et comment ? », « Demande lui de faire un voeu. », « Je n'ai pas la possibilité d'exaucer les voeux. Je te rappelle que je ne suis pas puissant comme un génie lambda. », « Il faudrait qu'il change de race. », « Keith n'a qu'à le mordre ! Ou un bélua... Ou qu'il fasse un pacte avec un démon ? Il peut faire des pactes non ? Enfin s'il a encore la force de parler... », « C'est trop risqué, et je ne veux pas deux vampires à la maison, un est suffisant. Déjà qu'il sait à peine se nourrir seul, maintenant qu'on a déménagé va falloir doubler les balades nocturnes alors bon... Je pense qu'il devra subir sa condition tan que je ne trouverai pas de solution. Il faudrait lui trouver un pis aller, une alternative à cette simple harpe. Tu as entendu ce qu'il a dit ? Combien c'est difficile pour lui d'être 'normal' ? Je ne peux pas tolérer cette situation. », « Un génie l'a berné... Peu importe que tu ne puisses pas le tolérer, si il ne rompt pas le voeu, en changeant de race lui-même, alors ça ne servira à rien de déployer autant d'énergie. Même si ce n'est pas un puissant génie, les défauts accordés peuvent être insupportables, il faut que tu le comprennes. » Wrath resta silencieux. Kei, qui était lui aussi assit à la table, fini par rompre le silence « Et si on le faisait dormir ? », « Dormir ? T'es bête ou quoi ? », « Bha il est pas mort vu qu'il dort. Mais quand on dort, on sent rien, donc il ne souffrirait pas. », « Oui mais on peut rêver et hors de question de l'enfermer dans un cauchemar... », « Au fait, tu as lu la lettre ? », « Non. Je comprends rien je te dis. », « Et tu vas te rendre quand à Avalon ? » Il haussa les épaules, pensant à son petit frère « Je ne sais pas. » Wrath se leva, et marcha dans la maison. Passant certaines portes, il resta dans l'encadrement de celle de la chambre d'Eamon. Il essayait de jouer sur les cordes qui tenaient encore, oubliant celle rompue, mais ça se sentait qu'il manquait une note, toujours la même, à répétition. Et ça cassait son rythme, et sa concentration. Il n'arrivait pas à partir.

Ce qu'il lui fallait, c'était un leurre. Un objet, ou un pouvoir, qui lui permettrait de croire dur comme fer qu'il était heureux. Pas de changement de race, juste... Une rêverie. Partant de là sans faire de bruit, il revint vers la salle à manger, et croisa Alyss dans le couloir « Hé, Alyss... Il faudrait simuler des sentiments. Lui mentir. Quel genre d'objet peu faire ça... ? » Le génie le regarda, avant de se mettre à réfléchir pour de bon « Je dirai des objets que nous ne connaissons pas, des minerais qui nous sont inconnus... A peu près tout ce que possède le continent des glaces. », « M.erde... » Le Déchu refusait d'aller là-bas. Une fois ça lui avait bien suffit... !

En parlant de lieu où aller, en remontant dans sa chambre, il vit la lettre officielle qu'il avait décacheté. Qu'était-ce ? Un autre convocation ? Une mission ?
La prenant, il dit à travers la maisonnée « Je vais à Avalon ! », « Wrath ! », « Papa ! » Les deux garçons arrivèrent en courant « Je viens avec toi ! » Keith s'accrocha à son kimono, dénudant son épaule, alors qu'Alyss cherchait son bracelet. Wrath les repoussa gentiment « Les enfants, je fais seulement un aller-retour, je serai là ce soir, ou cette nuit. S'il vous plait, surveillez mon frère, il est fragile. » Se détournant, il s'envola immédiatement, n'attendant pas les portes de la ville.

Il savait qu'il aurait à faire à Avalon plus souvent dorénavant, mais il avait des questions  à poser quant à son vrai rôle. Ce qu'il devait faire et, surtout, qu'il demande une dérogation pour recevoir des lettres écrites en langue commune, et non en langue déchue qu'il ne comprenait pas, et à laquelle il ne faisait pas beaucoup d'efforts... Car pour le reste à part bouffer et picoler, on lui a pas expliqué grand chose lors de la cérémonie grandiose de l'orgie et de la pitrerie.


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L'homme est condamné à être libre [LVL IV]

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