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 Libérer les Esclaves ! [Niveau III - Solo] - [NC-16]

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Mancinia Leenhardt
~ Humain ~ Niveau IV ~

~ Humain ~ Niveau IV ~
◈ Parchemins usagés : 11258
◈ YinYanisé(e) le : 01/05/2015
◈ Âme(s) Soeur(s) : Neah Katzuta | Ange | Compagnon
◈ Activité : Joaillière [Rang IV] | Médecin [Rang III] | Éleveuse de Vaches [Rang I] | Investisseur [Rang II]
Mancinia Leenhardt
Mar 27 Oct 2015, 13:00

Son premier ressentit est sa lente respiration, sa tête pesante et ses lourdes paupières. Le moindre frémissement de ses cils lui demandait un effort considérable, son corps était étendu au travers d'un sol craquant et chancelait de droite à gauche, dans de légères secousses qui lui donnaient la nausée. Ne parvenant pas à réfléchir de manière cohérente, l'étonnante endormie se laissait ballotter au grès des soubresauts de son lit instable. Dans ses brèves périodes de lucidité, la femme essayait de changer de position, mais son corps refusait de lui obéir et de se mouvoir sur un plancher de bois. Épuisée, elle retombait dans les limbes de l'inconscience. Une sensation de main rugueuse s'abat sur son crâne douloureux et lui arrache un gémissement de protestation ;

Elle revient à elle !

Cette voix chantante parvint à lui donner la force surhumaine d'ouvrir ses paupières, Mancinia voit flou durant plusieurs secondes. Aucune luminosité ne vint agresser son regard, les alentours étaient assombris comme s'ils étaient au milieu de la nuit, seulement éclairés avec une modeste lampe à huile qui tanguait à un rythme soutenu, dans un crissement agaçant. Remuant son bras gauche, cet acte voulait montrer qu'elle désirait se lever, mais aucune autre fibre de son être ne suivit. Son bras balançait dans le vide, ressemblant à un poison remuant en dehors de l'eau. L'Humaine avait l'impression que tout était désaxé dans son esprit. Une main délicate passa sous son dos et l'aida à se redresser avec douceur. Son souffle était court, ses muscles crispés avaient du mal à se remettre du choc qui ébranlait sa tête. Où était-elle ? Avec qui était-elle ? Le sol était si instable sous son corps qu'elle eut envie de rendre, mais son estomac vide l'en empêcha. Essayant de reprendre son souffle, elle ne lâchait qu'un nouveau gémissement. Sa bouche était pâteuse, elle sentait la transpiration et l'humidité sur son corps. Puis, elle prit conscience de ce qui l'entourait. Se dessinait devant elle, la silhouette d'une demoiselle aux longs cheveux blonds, cascadant vers le bas de son dos, ainsi que des yeux d'un bleu pur qui scrutait son état d'un air inquiet.

Tout va bien.
Ne lui dis pas ça.

Une voix masculine et maussade lui avait répondu, une voix qui résonnait dans son esprit comme un vieux souvenir, mais son regard ne parvenait pas à se soustraire de la beauté angélique de la demoiselle. A n'en point douter, cela ne pouvait être qu'une Ange. Oui, elle dégageait la même aura apaisante que Neah. Où était-il celui-là désormais ? Sûrement rentrer chez lui, penaud. L'Humaine le chassa de son esprit. Ne souffrant pas de l'antimagie qu'elle dégageait, la belle inconnue essayait de prendre soin de sa personne. Portant sa main vers son crâne, Mancinia toucha le sang séché qui s'échappait de son front. Et des souvenirs lui revinrent par vagues.

Mancinia enjambait une ronce, repoussait une branche, s'aventurait de plus en plus profondément dans ce lieu forestier, en direction de Bouton d'Or. Des rumeurs couraient sur les routes, aussi les évitaient-elles soigneusement. Il se murmurait que de nombreux brigands vagabondaient dans les parages, une menace pour tous voyageurs qui s'approchaient des terres Réprouvées. La demoiselle ne s'inquiétait pas spécialement, sans doute qu'une milice avait été constituée pour combattre ces derniers, mais rien ne devait valoir la prudence ; elle n'avait pas envie de tomber sur des soldats Réprouvés, qui se prendraient à malin plaisir de parler le Zul'dov pour l'insulter, à nouveau. C'est qu'elle n'avait pas de bons souvenirs en leur compagnie. Chassant ses mauvais souvenirs de crainte de perdre sa discrétion en craquant une branche, l'Humaine était en train de suivre un animal depuis une petite heure. C'est lorsqu'elle mit un genou au sol en déposant sa lance à ses côtés pour analyser une emprunte que la jeune femme le sentit. Un objet froid et pointu exerça soudain une pression sur sa nuque. Elle n'avait pas pris garde à ses arrières et il était trop tard pour s'en repentir. Mancinia ne remua pas la moindre fibre de son être. Son esprit s'efforça de comprendre, d'analyser la situation, mais une forte vague d'émotion venait de la submerger.

L'incompréhension, la panique, la colère. Elle ouvrit ses mains, les mettant bien en évidence. On les lui saisit brusquement pour les ligoter sans ménagement. Une embuscade. Elle sentit son orgueil se faire douloureusement piétiné, alors qu'on la projetait au sol, sans plus de cérémonie. Ses longs cheveux s'emmêlèrent devant ses yeux, mais elle parvint à distinguer plusieurs silhouettes. Des hommes, quatre hommes, tous là à rire et à se féliciter, célébrant déjà sa capture. Une épée, toujours pointée vers elle, brillait avec insolence. Alors que Mancinia les dévisageait, une seconde vague de rires gras ébranla le groupe. Ces hommes qui lui font face ne sont pas des tueurs, mais des marchands d'un genre nouveau. Ils ont pour habitude de piller les voyageurs qu'ils rencontrent et lorsque leur proie semble riche, ils n'hésitent pas à demander des rançons. Encore que si elle se débat ou semble en bonne santé, voire utile, il lui vole sa vie en revendant l'individu comme esclave. L'Humaine sera les dents en évitant de dire quoi que ce soit qui pourrait la trahir. Celui qui semblait être leur Chef, un homme d'une trentaine d'année qui arbore un style plutôt loufoque, digne d'un bouffon, s'approche d'elle et l'analyse pendant que l'un de ses acolytes vérifie qu'elle ne porte pas d'armes, prenant soin de s'appuyer sur les parties qu'ils trouvaient appétissantes.

Pendant ce temps, le Chef prend l'initiative de l'interroger de manière courtoise et quelque peu moqueuse, derrière lui ses hommes chuchotent. Voyant qu'elle ne répondait pas à ses demandes, il saisit par les épaules pour la mette à genoux, une poigne solide lui agrippait la base des cheveux, la contraignant à relever la tête. L'angoisse broyait ses tripes et son coeur était sur le point de sortir de sa cage thoracique, tandis que lui tressaillit à son contact. Cet étrange personnage l'observait avec intérêt. Drôlement vêtu, il était fourni d'un nez proéminant et de lèvres très minces, lui donnant un air curieux. Il passait une main sur son menton mal rasé, tout en l'analysant du regard. Mancinia ne dit mot, avant que ce dernier ne claque la langue contre son palais ;

C'est une petite s*l*pe d'Humaine !

Si elle n'était pas attachée, elle lui aurait sauté au cou pour lui arracher les deux yeux. Elle n'aimait pas qu'on insulte tout ce qui la constituait au plus profond de son être. Elle avait été honteuse d'être Humaine, mais ce n'était plus le cas. Qu'est-ce qui l'avait trahi ? Son antimagie ? Mancinia avait l'impression que cette dernière s'était renforcée ces dernières semaines. Mancinia tirait sur ses liens, secouant frénétiquement la tête, tentait de se débattre avec ses jambes, mais un solide coup de poing dans l'estomac lui coupa le souffle.

On se calme, ma beauté. Sois gentille, dis-moi ton nom.
Va te faire foutre !
En voilà bien des manières de bouseuse, soupira-t-il. Tu n'es pas née Humaine pour rien, toi !

Mancinia lui cracha au visage. A peine son geste fût-il fait qu'elle eut le loisir de s'en mordre la langue. Une large main, forte et rugueuse, s'abattit violemment sur sa joue. Cette claque résonna dans les environs. La souffrance était lancinante, mais elle ne prit pas la peine de remettre son visage droit devant elle. Se concentrant sur un point invisible dans la forêt pour éviter de dire des choses qu'elle risquait de regretter.

On ne frappe pas la marchandise, mais on me crache encore moins dessus, compris ?

Le silence s'étirait, Mancinia laissait ses yeux ouverts, son visage tourné, engourdi.

Je te demande si tu as compris, pétasse ?

L'Humaine daigna lui accorder un regard sombre.

Et toi, t'as compris que ta vie de m*rde connaîtrait une fin similaire ?
Ne fais pas la maligne !

Il se redressa, la dominant de toute sa hauteur avant de lui décocher un violent coup de pied dans le visage. Ça la propulsa en arrière, une douleur explosa dans sa tête, lui faisant s'entrapercevoir les étoiles.

Tu es seulement un bout de viande pour nous, t'sais ? dit-il en haussant les épaules.

Ce qui la fit sombrer dans l'inconscience...


Mancinia ouvrit les yeux, après être retombé dans un sommeil aux rêves désagréables. Son esprit semblait plus clair, son corps moins pesant. Désormais, elle parvenait à se redresser sans ressentir des vagues de douleur l'assaillir. Observant de plus près l'Ange qui avait veillé sur son état. Cette dernière avait de la crasse dans sa tenue et des épis dans les cheveux. Elle ne cessait de sourire. L'Humaine vit que ce lieu était clos, humide et oscillait de manière démonté. Un navire, elle était dans la cale d'un navire. Elle ravala difficilement sa salive, car cela ne lui permettrait pas de s'enfuir comme elle l'aurait cru. La jeune femme constata ensuite la présence d'autres prisonniers derrière la demoiselle, dont une femme qui prenait soin d'une autre qui était, elle, enchaînée au mur et couverte de nombreuses blessures.

Quel est ton nom ? demanda la demoiselle.

Mancinia eut à peine le temps de songer à Shapûr et sa voix tremblante lui répondit ;

On m'appelle l'Imprévisible.
Ah, ouais ? T'l'as pas volé ton surnom !

Se retournant vers la droite pour voir la voix masculine entendue auparavant, celle qui lui rappelait vaguement quelque chose. Elle comprit dès l'instant où son regard croisa le violet de ses yeux. Cet homme grand aux mèches blondes, aux vêtements sales et déchirés n'était qu'un écho du passé qui revenait la hanter. Une situation ironique qui s'amusait de se souvenir. Mancinia le savait, c'était dans cette grotte, lors sa rencontre avec Raphaël...

Tu es le Vampire de cette fois-là.
Oui, Humaine qui me trompa. Je n'ai pas oublié le mauvais coup que tu m'as fais.
Et tu as survécu.
...Tu m'as donner ma chance après m'avoir leurrer.
Chacun sa manière de survivre, sourit-elle. En débarrassant le monde de cette salissure immonde, il ne s'en porte que mieux. Et toi avec lui.
Tu as bien changé, Humaine ! rit le Vampire. Tu es vraiment l'Imprévisible !

Mancinia haussa les épaules ;

Je vous remercie d'avoir pris soin de moi.
Je n'ai pas eu le choix, poursuivit le Vampire. Ils ont menacé de mettre un terme à ma vie si l'envie me prenait de prendre ton sang. Je t'ai reconnue et l'envie de voir ton visage lors de ton éveil m'a convaincu d'attendre.
Et maintenant ?
Eh bien...Tu as encore une idée de génie ?
C'est la seule raison pour laquelle tu me tolère, n'est-ce pas ?
Tu as tout compris. Et puis...

Il n'eut pas le loisir de terminer sa phrase que des pas lourds se firent entendre, résonnant derrière l'entrepont où ils étaient entassés. Deux silhouettes se détachèrent et vinrent les observer, comme si c'était la chose la plus normale qui soit, mais sans prendre le risque d'ouvrir quoi que ce soit. Mancinia se saisit de l'occasion pour comprendre sa situation ; elle était de nouveau captive de marchands d'esclaves. Cela faisait combien de fois cette année ? Être Humaine rimait-il avec femme en détresse ? Ou bien avait-elle seulement joué de malchance à ce propos ? Il était temps que ses mésaventures cessent.


1 870 mots


Libérer les Esclaves ! [Niveau III - Solo] - [NC-16] Chriss10
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Mancinia Leenhardt
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Mancinia Leenhardt
Mar 27 Oct 2015, 20:37

Je savais que vous aviez attrapés une femme Humaine, mais comment voulez-vous que je vende ce truc ?

Un doigt boudiné désignait le Vampire à ses côtés, dont le regard se chargea d'éclairs. Le plus maigre haussa les épaules, lassé, comme si son comparse l'ennuyait.

Tu sais, nous avons quelques clientes qui seraient intéressées par un homme. En tant que domestique...Ou autre chose.
Un domestique, moi, un Vampire...

Son murmure se noya dans la conversation des deux esclavagistes qui continuaient leur tour d'inspection. Ils ne devaient pas être seuls, mais ce navire était bien loin de ce dont elle avait entendue parler. Où bien, on l'avait mis avec les petits derniers alors que les autres étaient dans une promiscuité plus terrible encore ? L'Ange essayait d'apaiser le courroux du Vampire, tandis que Mancinia se mit à rire tant l'idée qu'une femme fasse autre chose avec un Vampire lui donnait de drôles d'images en tête. Elle n'avait pas confiance en un être tel que lui, mais vu qu'ils étaient à nouveau dans la même galère, elle veillerait à ce que son compagnon d'infortune ne soit pas vendu. Au bout de quelques instants, un silence gêné s'installa dans la cellule. Pesant. L'Humaine choisi d'y mettre un terme sans attendre. Prendre la décision de s'allier avec ses nouveaux partenaires était également synonyme de confiance. Ou tout du moins, cela devrait l'être. A part l'Ange, qui se rangeait naturellement de son côté, le Vampire n'était pas vraiment son ami, tandis que les deux autres femmes demeurèrent murées dans le silence. Patientant. Que faire ? Ce n'est pas comme si elle souhaitait être vendue comme esclave à un quelconque monstre sans conscience. Tout d'abord, il fallait connaître leur identité.

Mancinia dit son véritable nom, mais aussi la raison de sa présence ; une erreur de sa part. Et sa résistance qui ne lui avait apporté de bon - cela fit rire une des femmes à la peau hâlée. Bien que dégoûté de sa présence, le Vampire savait qu'elle l'avait aidé une fois et qu'elle pouvait recommencer, dévoilant son identité sous le nom de Vania - si toutefois, cela était son véritable nom. Après les derniers événements, il retournait chez les siens lorsqu'il était tombé dans les griffes du Capitaine Réprouvé qui menait cet équipage. Il l'avait sous-estimé lors d'un combat. L'Ange se prénommait Érina, elle venait de la Citadelle Blanche et n'avait pas été capturée. Elle avait choisi de suivre les deux autres détenues, Felsa et Ashe, deux soeurs Orishas qui avaient tentées de combattre les esclavagistes, mais s'étaient faites dominer et capturer à leur tour. Cette révélation interloqua Mancinia. Qui suivait des marchands d'esclaves de son plein gré ? La dénommée Felsa expliquait que si Érina s'était faite avoir, c'était car elles l'avaient entraînée. Elle s'en excusa auprès de la belle blonde, mais cette dernière semblait trop naïve pour lui en tenir rigueur. Eh bien, elle n'était pas aidée ! Neah aussi n'était pas très malin dans certaines situations, il les empirait parfois au point de mettre ses compagnons en danger. Une attitude qu'elle ne cesserait de lui reprocher...

Ashe vint ensuite s'installer près d'eux, à une certaine distance de l'Humaine, tandis qu'elle s'enquit de l'état de sa soeur. Ça avait l'air d'aller. C'est que son aînée avait tenté de s'évader récemment, d'où le choix de la maintenir enchaînée. Une remarque du Second. Réduire en charpie la volonté des Orishas le faisait rire. Ils discutèrent, cherchant le moyen de sortir de cet endroit puant. Mancinia avait laissé Kamiya partir en avant dans la forêt où elle avait été capturée, ne la voyant pas revenir, il chercherait après elle aux alentours. Et comprendrait que quelque chose n'allait pas. Elle priait pour que son ami donne l'alerte, pour peu que quelqu'un l'écoute. Elle fût secouer à en revenir à la réalité. Vu la manière dont le navire craquait, une tempête semblait faire son office à l'extérieur, ce qui fit monter l'angoisse chez Mancinia. Elle ne savait pas vraiment nager et si ce bâtiment chavirait, elle n'y survirait pas. Ses nerfs étaient mis à rude épreuve, vu le temps qui passait et s'étirait en longueur, mais c'était aussi une bonne chose ; plus le temps passait, plus ils pourraient trouver une solution pour se sortir de ce merdier. Son esprit était de plus en plus clair, mais elle commençait à ressentir les effets de ses efforts dans la forêt, ainsi que les besoins de manger et de boire. Elle avait passé son temps à rechercher une solution, les autres également, tout en essayant d'écouter les rares bruits qu'ils entendaient.

Rien. Que dalle. Cela commençait même à l'énervée. Être condamnée à l'esclavage ou pire encore, alors qu'elle n'était partie qu'en voyage pour voir ce monde changer des derniers événements. Et ses ennuis étaient loin d'être terminés, tout ça pour partir à la recherche d'un caillou qui lui aurait peut-être permis de comprendre certaines choses sur ce monde. Inutile de se flageller maintenant, après tout. Au bout de ces longues heures interminables à se creuser la tête, on vint ouvrir leur cellule pour venir la chercher. Mancinia ne répondit rien, restant assise dans son coin en refusant de faire ce qu'on lui ordonnait. Un d'entre eux entra dans la cellule pour la saisir par les cheveux, tandis qu'Ashe vint à sa rescousse avant de se faire repousser avec un coup dans le ventre. Un bâton long et énorme venait de l'assommer contre la paroi de bois. Érina se précipita vers elle tandis qu'on l'emmenait vers Drejtësi sait où. L'Humaine protestait de leurs méthodes, se débattait, se prit des coups et eut mal, mais elle comptait bien faire le bordel avant de mourir. Elle se faisait traîner par les deux brutes sur le sol, les escaliers, l'étage d'au-dessus. Où est-ce qu'on la conduisait ? On ouvrit une porte, mais elle refusait de relever son visage, de crainte de voir sa mort en face.

C'est elle ?
Oui, m'sieur.
Attachez-la.

Mancinia sentit les bras qui la maintenaient se raidir, comme s'ils hésitaient à exécuter l'ordre. Son instinct lui criait de tenter quelque chose, mais ces deux énergumènes s'exécutèrent sans bruit avant qu'elle n'eut décidé de son choix. Ses poignets furent alourdis de fers, tandis que le troisième homme se servait un verre de vin en lui tournant le dos. L'un des deux marins actionna manuellement une manivelle qui souleva ses fers vers le haut, entraînant ses bras et la laissant suspendre à quelques millimètres du plancher. Ses bras ainsi tendus lui firent mal, tout son corps criait au supplice. La jeune femme serra les dents pour ne rien laisser transparaître, mais elle avait bien du mal à tenir le coup. La fatigue exacerbait sa colère et ses peurs, elle qui était désormais seule avec un homme en position de lui faire du mal. Beaucoup de mal. Son coeur s'emballa dans sa poitrine quand il vint dans sa direction d'un pas lent, avec une démarche inquiétante, un regard dément qui dévorait sa silhouette et un sourire qui dissimulait tout le mauvais que recelait ce monde.

Sois la bienvenue à bord du Meermin. Je suis le Second de ce charmant navire, Bodin. Quel est ton nom, ma beauté ?

Un silence glacial lui répondu. Un de ses doigts suivit la courbe de sa joue.

Sais-tu que parmi la cinquantaine de femmes à bord de ce navire, tu es la seule à m'avoir fait de l'effet ?

Un air dégoûté apparu sur le visage de l'Humaine. Sentir ses mains se balader sur son corps la déconcentra, elle remuait en réprimant une protestation, se contentant de lancer un regard froid sur l'inconnu qui l'entravait, mais ce dernier se contentait de sourire, ses yeux ne trahissant aucune émotion. Un regard vide qui la fit frissonner. Sa main se contenta de lui faire une fouille minutieuse, s'attardant sur le haut de son buste ;

Sais-tu qu'aucune femme ne cache d'armes sous ses seins ? s'agaça Mancinia.
Ton corps me semble être une arme redoutable. Tu ferais fureur dans un bordel.
C'est amusant, tu ferais fureur dans une prison !
C'est qu'elle a du répondant en plus ! s'exclama-t-il avec un sourire ravi. Comme tu le sais, ma mignonne, les faibles se soumettent aux forts. Les Humains n'ont aucun droit, si ce n'est celui de la fermer.

Entendre un chien tel que lui parler du statut des êtres vivants la rendit folle de rage. Ces paroles parlaient d'elles-mêmes, Mancinia eut un regain d'énergie en comprenant ce qu'il souhaitait lui faire.

Tu devras te faire une raison.
Essaie pour voir !

Amusé, il lui donna plusieurs claques pour qu'elle se calme, riant dès que des marques rougeâtres apparurent sur son visage. Il voulait qu'elle soit une gentille petite Humaine bien docile. Mancinia lui cracha au visage en signe de mépris, la gifle fût si forte qu'elle la contraint ensuite à tourner la tête. Il semblait déçu de son attitude.

Le Capitaine me l'avait dit, tu as de manière de bouseuse. Tu ne m'en voudras pas de te traiter comme telle ?
Aaaah, soupira-t-elle. Tu es bien un chien en rut. Pas de quoi me surprendre, en fait.

Mancinia eut le souffle coupé par le coup de poing qu'il lui infligea sur son sternum. Ce coup lui coupa la respiration, la faisant étouffée à moitié, cherchant son air en crachant tandis que ses pieds pendaient dans les airs et que son corps se balançait comme une vulgaire carcasse de viande. Elle était un morceau de viande, on le lui avait dit. Sa rage montait, mais Bodin n'avait aucune trace de colère sur son visage. Il était quelqu'un de patient, très patient. Ses remarques acerbes n'auraient aucun effet sur sa personne, elle ne ferait que s'attirer une pluie de coups.

Ne dis pas des choses aussi malheureuses.
Je t'emmerde !
Dans ce cas.

Ponctuant sa phrase avec le geste, il saisit la dague qu'il portait à la ceinture. Mancinia eut un instant de terreur pur dans tout son être. Qu'est-ce qu'il allait lui faire avec cette chose ? Craintive, elle n'osait cependant pas fermer les yeux. Si sa mort l'attendait, elle devait y faire face, mais tout ce que fit l'homme, c'était de coincer la lame en haut de son chemisier sali, déchirant d'un unique coup le tissu, faisant sauter tous les boutons au sol. Ce geste dévoila le haut de son corps, mais l'Humaine portait des bandages autour de sa poitrine, destinés à la maintenir en place. Pourtant, cette protection semblait ridicule face à un homme avide. Il se mit à déchiqueter ses attaches en souriant. Cet homme, ce Bodin...Il était fou. Dément ! Ça l'amusait de faire souffrir les gens, tout simplement. Ses seins mis à nus, Mancinia sentit ses derniers subir le froid et l'humidité ambiante, tout autant que le regard observateur de cet être abject. Elle était gênée, horriblement humiliée. Mancinia se souvenait de ce que Lumi lui avait fait. Elle lui en avait voulue et lui en voulait encore, mais ce n'était rien avait ce que le faisait subir cet homme. Ni ce qui lui ferait subir. Du bout de son doigt, il vint toucher l'un de ses seins, partant du mamelon vers le bas. Se reculant ensuite de quelques pas, il pencha sa tête sur le côté, main sur le menton, la jaugeant.

Tu es vierge, dis-moi ?
Que Drejtësi te maudisse, sale porc !
Je crois que ça veut dire oui ! dit-il, ravi, en frappant son poing contre sa paume. Tu aurais sans doute été vendue une fortune... ! Cela étant dit, j'ai besoin d'une nouvelle esclave. La dernière n'était pas très...Performante. Bien. Voyons voir tout ceci de plus près...


1 935 mots


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Mancinia Leenhardt
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Mancinia Leenhardt
Mar 27 Oct 2015, 23:00

Lorsqu'il fit un pas en sa direction, Mancinia savait que malgré toutes les épreuves qu'elle avait traversées, malgré les avertissements et les chances qui lui avaient été donnés, elle savait que rien ne l'avait préparé à ce qui allait suivre. Ses lèvres tremblaient, son corps meurtri le serait plus encore dans quelques instants, ses nerfs n'allaient pas tarder à lâcher et des larmes couleraient sur ses joues. Inutiles, elles ne sauraient pas amadouer un bourreau. Elle comprit ce qu'il allait lui faire dès l'instant où il enleva sa ceinture et que son souffle se perdit dans ses cheveux. Il était si proche d'elle et si répugnant. Mancinia aurait donné cher pour lui vomir dessus, quitte à y laisser sa peau ensuite. La main du Second vint se poser sur sa hanche, remontant d'une lenteur délibérée vers sa poitrine, dont il se saisit tout en lui chuchotant au creux de l'oreille les horreurs qu'il aimerait lui faire. La chaîne de métal qu'il portait se collait à sa peau et semblait même lui bruler sa chair. Que devait-elle faire ? Supplier ? Se débattre ? A quoi cela servirait-il ? Autant en finir au plus vite...Sachant que lui n'aurait aucune envie que cela soit rapide. Elle ravala difficilement sa salive, serrant les dents, impuissante. Rageuse. Bodin mit la main sur l'ouverture de son pantalon et ensuite, la porte s'ouvrit. Oui, c'est ça, la porte venait de s'ouvrir. Un miracle survint en la personne d'un des subalternes de cette bête immonde. Craintif, il s'avança de quelques pas, le regard baissé vers le sol ;

M'sieur, le Capitaine vous demande.

Se retirant de sa besogne, Bodin soupira tout en l'observant dans les yeux. Souriant de la crainte qu'il lui inspirait et qu'il lisait dans son regard.

Je m'occuperai de ton corps plus tard.

Détournant son regard d'elle, il sortit de la pièce. Mancinia retint un soupir, tandis que son corps ne cessait de trembler tandis qu'elle cracha au sol pour se reprendre. Bodin. Quelle m*rde diabolique ! Observant la porte comme si son regard pouvait y mettre le feu, Mancinia le savait : la vengeance est encore plus cruelle que la mort. Cette flamme était la seule chose qui lui permettait de tenir. Une flamme de rancoeur qui brûlerait tout sur son chemin, une rancoeur dévorante envers tous ceux qui s'en prenait aux siens, qui les blessait par profit ou seulement pour le plaisir, alors qu'ils n'avaient rien demandé. Elle n'avait pas l'intention de lui servir de divertissement, mais elle ne souhaitait pas plus se faire torturer jusqu'à ce que son esprit soit brisé. Le casse-tête était de savoir comment défaire ses liens pour sortir de cet enfer. C'est alors que son regard croisa celui du garde, qui n'avait pas bougé, mais qui l'observait. Il n'avait aucune lueur lubrique dans le regard, il se contentait de plisser les yeux, comme s'il cherchait à mettre un nom sur son visage. L'Humaine fronça les sourcils, méfiante.

C'est bien toi, Kahnsykah ?
Shon ?

Cette voix ne pouvait que lui appartenir. Ils se dévisagèrent tous les deux durant un long moment. Ce dernier observa à l'extérieur que personne ne se trouvait dans le couloir avant de rentrer à pas de loup, refermant la porte sans un bruit. Mancinia était interloqué, partager entre l'ennui et le bonheur de le voir là.

Comment... ?
Je suis en mission.
Non...Sans rire ? Tu es esclavagiste, toi ?
Ne sois pas ridicule.

Mancinia comprit où il venait en venir. Shon avait toujours souhaité être du côté du bien et de la Justice. Malgré la différence raciale, ils étaient devenus amis avec cette unique ressemblance. Il était vraiment un don de Drejtësi à bien des manières.

Tu sais, tu es mignonne, mais tu devrais vraiment éviter de te mettre dans ce genre de situation à chaque fois.
Je ne l'ai pas demander figure-toi !

Elle rougit en se souvenant qu'elle était à moitié nue devant lui. C'était la seconde fois. Lorsque le groupe d'amis où elle était avait découvert la supercherie, lorsqu'on son antimagie était venu détruire leur belle amitié. Lorsqu'ils s'étaient vengés sur elle en lui arrachant ses vêtements...Shon était de ceux-là. Il avait regardé sans agir sa dignité être anéantie, avant de venir la tiré d'un mauvais pas pour s'excuser.

Est-ce que tu peux m'aider ?
Pour que tu crèves avant qu'une chasse aux sorcières ne commence à bord ? Non.
Shon, tu as vu ce qu'il allait me faire ?
Il te faut serrer les dents.

Cette remarque la laissa pantoise. Elle ne sentait même plus ses mains se serrer de rage alors qu'elle était suspendue au vide et laisser aux tribulations du navire.

Serrer les dents ? articula-t-elle. Tu ne peux pas être sérieux !
Non.
Quoi ?!
Ton visage furieux m'avait manquer, sourit-il.
Sors-moi d'ici, bon sang !

Shon rit et saisit la clé qui pendait à sa ceinture pour venir la délivrer. Il la fit revenir sur le sol avec la manivelle, sentir quelque chose, même instable, sous ses pieds la ravissait. Mancinia sentit le sang se propulser dans son organisme, ses muscles lui firent mal, vraiment mal au niveau des bras. Elle mit rapidement ces derniers devant sa poitrine. Le Réprouvé se marrait.

Ils ont grossis depuis la dernière fois.
Tu ne veux pas te taire ?
Je te faisais un compliment. Ou tu le préfères venant de ton mari ?
Exactement.

L'Humaine n'était pas mariée, mais elle aurait le loisir de lui en parler dans de meilleurs conditions. Son ami ôta sa propre chemise pour lui offrir et mit la sienne, déchirée, pour faire illusion d'une compagnie un peu sauvage. C'était mieux que rien, surtout si cela l'enlevait des griffes de Bodin qui n'allait sans doute pas tarder à revenir.

Je ne suis pas vraiment en mission officielle, mais ce petit trafic dure depuis plusieurs mois et cause de nombreux torts, même si on se voile la face ces derniers temps. L'homme à sa tête, Montferrat, est un grand criminel chez nous.
Ton patron va être content que tu lui désobéisses.
Ma patronne va sans doute me péter les dents, ce sera le bonheur de me nourrir de bière.
Ta patronne ? Depuis quand il y a des femmes dans l'armée Réprouvée ?
Ben, elle n'est pas encore là, officiellement, mais ça se discute.
Oh, vous êtes tous très causants dans cette armée, dis-moi !
Gnagnagna !

En sortant, il s'assurait que personne ne se baladait dans le couloir. Il saisit son poignet et la guida vers les escaliers qui la reconduiraient vers les cellules. Ils croisèrent d'autres personnes, mais aucune d'entre elles ne s'intéressa à lui. Il avait vraiment réussi son infiltration. Au-dessus des escaliers conduisant vers les sous-sols, Shon lui tendit son trousseau.

Tiens. Prends-les. Ne te fais pas prendre avant d'être retourné en bas. Et prends cette dague. C'est tout ce que je peux te donner comme arme.
C'est mieux que rien. Je te fais confiance pour ne pas mourir avant que ma dette ne soit remboursée.

Sans demander son reste, Mancinia s'engouffra dans la trappe et se retrouva dans les lieux de détention. Certains l'observaient, éberlués. Elle leur fit signe de se taire et ouvrit tout ce qui pouvait l'être avant que quelqu'un ne remarque quoi que ce soit. Combien avait-il de prisonnier ? Une centaine ? Lorsqu'elle pénétrait dans certaines cellules, il avait fallu ôter certains fers et constater la disparition de certains. Ils avaient été affaiblis des voyages successifs. Quel horreur. L'Humaine sourit lorsqu'elle revint à son ancien lieu de détention, devant le regard éberlué de Vania dont les dents pointues finirent par se dévoiler à sa vision. Comme s'il n'avait pas douté de sa réussite. Quel menteur. Elle s'occupa ensuite de Felsa qui la remercia d'un sourire, mais c'est alors qu'un des gars surgit et les vit tous dehors. Il n'eut pas le temps de couiner qu'il était enseveli sous une dizaine de mains vengeresses. C'est là que tout partit en vrille. Tout autour d'elle n'était que confusion. Certains prisonniers masculins allaient combattre les marchands à mains nues, les femmes et les enfants allèrent s'entasser dans un coin. Mancinia vit Érina se précipiter vers elle.

N'interviens pas ! cria-t-elle au-dessus du carnage. Cache-toi, fais ce que tu veux, mais n'intervient pas ! Ne fais rien à part survivre, tu n'as pas à être mêlée à ça. Vis !

Mancinia prit la direction contraire de l'Ange, ne sachant pas si elle l'avait écouté ou non. Remontant deux à deux les escaliers où tous s'étaient précipités sans réfléchir. Dans les couloirs étroits du navire, une mare de sang inondait les planchers en bois et ses bottes décrépies baignaient dedans. Des cris, de la chair qui volait, du sang. La jeune femme se fraya un chemin parmi tout ce bordel. Elle esquiva de nombreux coups qui lui étaient destinés ou non. Elle parvint à l'air libre après plusieurs battements, c'est alors qu'elle la vit et eut à peine le temps de se baisser qu'une lame frôlait le dessus de sa tête pour se ficher dans les boiseries du navire. L'Humaine recula prestement, prise d'un soudain vertige étant dû à la surprise. Hélas, le sol glissant la fit tomber en arrière, son corps à peine remis de ce qui s'était passé. C'était Bodin. Une lueur démente dans le regard, comme si cette situation l'excitait au plus haut point. Son épée tendue devant lui, il la reluquait d'un regard mauvais. Il hurlait comme un demeuré tandis qu'il s'élançait sur elle, l'arme levée au-dessus de sa tête.

Alors, ma chérie, on joue aux héroïnes ?

Mancinia saisit sa dague de fortune, mais Bodin avait avalé la distance en une fraction de seconde, donnant un coup de pied dans sa main. Sa dague fit un vol plané jusqu'au mur. Il ne sembla pas s'en soucier, trop heureux d'avoir sa petite proie à sa merci. Son rictus était démentiel tandis qu'il se jeta sur elle pour la plaquer au sol. Savourant le festin à l'avance. Mancinia saisit un morceau de bois à sa portée et l'abattit contre la tempe de son assaillant. L'homme était peut-être bourru et costaud, mais aussi plus rapide qu'elle ne se serait douté. Son coup n'ayant eu apparemment que peu d'effet, il lui attrapa les deux poignets, si fort qu'il aurait pu les lui broyer et les plaqua en croix contre le sol. Elle cria, cette poigne ravivant la douleur de ses poignets lacérés par les fers. Que faire ? Que faire, Drejtësi ?! Mancinia se débattait comme une forcenée, ce qui amusa Bodin. Puis, désarçonné par les soubresauts du navire et sous la surprise, sa victime parvint à se dégager et saisit la chaîne qu'il portait au cou. Et l'étrangla. Jusqu'à ce que mort s'ensuive. Et même mort, Bodin avait ce regard sanglant. Son regard croisa le sien tandis qu'elle essayait de voir ce qu'il se passait autour d'elle. Mancinia le vit rentrer dans sa cabine et saisit l'arme dont Bodin ne verrait plus l'utilité ;

Halte ! Pas un geste coquin !

Le Capitaine, ce Chef dénommé Montferrat et qui l'avait capturé, sourit en se retournant vers elle ;

C'est un honneur de t'accueillir dans mon humble chambre, ô femme.
Ô homme-qui-se-croit-invincible, ne t'inquiètes pas, cette demeure sera également ton tombeau !
Joliment parlé, femme-qui-mourra-bientôt ! J'admire ton futile courage !

Il se saisit de son arme et dégaina avant de s'attaquer à elle sans ménagement. Sa lame siffla dans les airs tandis que Mancinia releva son arme pour parer, si elle résiste admirablement durant plusieurs minutes - compte tenu de l'écart de puissance et d'aptitude au combat de son adversaire - l'Humaine commence à se retrouve acculée dans cette petite pièce tremblante. L'épée n'était pas son arme de prédilection, elle laissait trop d'ouverture et failli plusieurs fois y laisser sa tête. C'est alors qu'elle la vit posé sur le lit. Nibelungen, sa lance magnifique, cadeau de celle dont elle avait tant de fois demander l'aide. Essayant d'esquiver tout en se rapprochant de son but, Mancinia essayait de distraire le Capitaine.

Vous savez que votre opération est vouée à l'échec, n'est-ce pas ?
Bon, bon. Je crois qu'il est temps de t'enseigner une petite leçon !

Montferrat abattit son épée sur sa tête, mais l'Humaine fit un saut pour combler la distance entre elle et son arme. En lâchant la lame et en saisissant sa lance, le Réprouvé paru perturbé. Tapant de nombreuse fois dans le vide, comme si sa présence lui était cachée par à-coup. Elle ne comprenait pas pourquoi ce combat tournait à son avantage, mais elle comptait bien ce servir de cette chance.

Où es-tu, canaille ?!
Je suis là.

Son coup de lance lui perfora l'épaule, un sursaut lui fit perdre l'équilibre et il chuta au sol, à sa merci.

Je suis sous la protection de l'Aether de la Justice, Drejtësi ! Le temps de tes intrigues et de tes fourberies touche à sa fin, scélérat ! Prépare-toi à montrer la couleur de tes entrailles de pleutre !
Attends ! Att... !

Mancinia ne l'écoutait plus et la lame de sa lance s'enfonça dans sa gorge au point que ce fût sa croisette qui arrêta la progression de cette dernière. Sans sentiments, elle les a mis de côtés sur le rivage. Aucune pitié pour des êtres aussi répugnants. L'Humaine reprit ses esprits, ôta son arme du corps mort et sortit sur le pont où des clameurs surgissaient. Ils devaient avoir remporté le combat. Elle inspira l'air frais, qui envahi ses poumons et lui donna un sentiment de bien-être. Elle savait qu'elle ne devait sa survie qu'à ses instincts et sa chance, observait le ciel grisâtre qui flottait au-dessus d'eux, la jeune femme remercia intérieurement la Déesse de la Justice. Elle se promettait de retourner à son Temple la remercier dès que son périple serait terminé. Shon surgit à ses côtés. Il s'en était sorti en se retournant contre les marchands, mais sauvant la vie de ceux qui pourrait leur être utile pour le voyage de retour.

Tu t'es vengée de nous, hein ? rit Shon. L'Humaine trahie qui vient d'enlever de la circulation un Réprouvé qui causait bien du soucis aux siens.

Shon leva son bras corpulent pour l'abattre sur son épaule, en signe de remerciement. C'était bien la première fois qu'on ne se mettait pas à la regarder avec mépris, crachant des remerciements pour faire bonne figure alors que l'expression de son interlocuteur cachait les insultes. Eh bien, tant mieux. Souriante, Mancinia songeait intérieurement à un lit moelleux et à un repas décent. Ou l'inverse. Érina se retourna vers sa personne, souriante - et quel beau sourire ! - tout en s'avançant vers elle et saisissant ses mains dans les siennes.

En attendant, Imprévisible, il faudrait soigner ces poignets !


2 457 mots


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