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 (Métier) La passion de l'élevage !

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Lun 26 Oct 2015, 20:57

Depuis toute petite, d’aussi loin que je me rappelle, j’ai toujours aimé les animaux. Qu’importe leur espèce, leur couleur, leur sexe ou leur caractère. C’est quelque chose que mon père m’a transmis, l’amour de mon prochain, qu’il soit humain, sorcier, magicien ou animal.

La première fois que je me suis retrouvée confrontée à un animal blessé, ce fut un Rugia, Crapule, la petite bestiole qui depuis ne me quitte plus. Elle était mon tout premier sauvetage, enfin elle était plutôt celui de mon père, car c’est lui qui l’a pris en charge et qui l’a soigné, mais je m’en sens également responsable dans le sens où c’est moi qui l’ai trouvé, et que mon cœur balançait déjà pour elle dès que mon regard s’est posée sur sa personne. A l’époque, et encore aujourd’hui, je ne discrimine pas l’animal face à l’Homme. Pour moi, les deux se valent, et on a chacun des choses à apprendre les uns des autres, la différence était un apprentissage. Cette philosophie ne plait pas à tout le monde, certains êtres se pensent supérieurs à d’autres, sous prétexte qu’ils ont tel ou tel talent, particularité ou faculté que d’autres n’ont pas. Tout ceci ne fait sens pour moi. Nous sommes tous des êtres complémentaires, et de ceci découle l’équilibre de l’univers.

Nous avions donc, enfin papa à dire la vérité, soignés Crapule malgré les multiples blessures qu’elle avait reçu probablement d’un autre animal. Tout son abdomen était lacéré, elle avait une patte fracturée et une blessure à la tête. A mon grand désespoir, elle n’était pas consciente. A l’époque j’étais tellement petite que je n’avais même pas conscience de la mort. Il était évident qu’elle allait vivre, il ne pouvait en être autrement. Je ne réalisais pas la gravité de ses blessures, ou du moins, je pensais naïvement qu’elle allait s’en remettre, comme de n’importe quelle mésaventure.
Elle est restée plusieurs jours à la maison, entre les mains expertes de mon père magicien. Je me rappelle l’observer par la fenêtre de la pièce, car mon père m’avait fortement déconseillé d’aller l’enquiquiner aux vues de son état. C’est d’ailleurs cette opportunité, que mon père a saisi, qui m’a confronté aux risques mortels. « On ne meurt pas que de vieillesse Arwen, tu sais. Il arrive parfois que quelqu’un décède plus tôt que prévu, à des âges auxquels on ne devrait pas mourir. Il se peut aussi qu’une bagarre, ou tout simplement un accident amène à la mort, par l’intermédiaires de blessures comme celles que possèdent Crapule ». Cette annonce m’avait plongée dans un profond état de tristesse, qui perdura plusieurs jours. Comment pouvait-on vouloir blesser quelqu’un en connaissant les risques mortels que cela pouvait engendrer ?

Cette pensée fut celle qui me poussa à toujours aider mon prochain. Depuis ce jour, je ne pouvais plus passer à côté de quelqu’un qui avait besoin d’aide sans la lui donner. Cette affirmation est valable pour toutes les espèces vivantes existantes, même celles qui de bases, ne sont pas nos plus chers amis. Aujourd’hui, je ne suis plus aussi naïve, bien que je ne sois pas encore vraiment réaliste quant à la cruauté du monde. Cependant, cette passion, cette dévotion pour les êtres dirons nous, « plus faibles », ne s’est pas éteinte. Mon père, mon mentor pour bien des choses, celle-ci comprise, m’a énormément soutenue dans cette direction, et dès lors, je ne pu me résoudre à laisser un individu dans le besoin.

Ma mère quant à elle, m’épaulait également dans ce choix. C’est pourquoi, à l’âge de dix huit ans, je leur annonçais que je désirais plus que tout au monde devenir éleveuse. Je voulais vivre entourée d’animaux, je voulais donner une chance à ceux qui n’en n’avaient pas eu, je voulais pouvoir recueillir et aimer tous ceux qui manquaient d’un abri et d’amour.
Je ne redoutais nullement leur réaction, je savais qu’ils voulaient le meilleur pour moi, et le meilleur passe nécessairement par l’accomplissement de ses souhaits à long terme. C’est en ce fameux jour que ma mère prononça LA phrase que je rêvais d’entendre :
« Très bien ma chérie, nous nous doutions que tu nous demanderai d’étudier dans ce domaine. C’est pourquoi, ton père et moi avons contacté monsieur Grégory Dubois ».
Mon sang cœur battait comme un tambour, et mon sang ne fit qu’un tour.
« Il est d’accord ? On parle bien du même monsieur Dubois, celui qui loge aux Terres d'Emeraude ?!» suppliais-je. Lorsque ma mère souris, je compris que c’était pour de vrai, j’allais étudier l’élevage auprès d’une pointure en la matière !

Une semaine après cette annonce, je quittais le domicile familial afin de me rendre chez mon professeur. Habitant loin de la maison, il avait proposé de me prendre sous son aile en pension complète durant deux ans afin de faciliter ma formation. Cette idée m’enchanta de suite, car elle me permettait d’être au chevet des animaux recueillis durant la nuit également.
Après un long voyage, j’arrivais chez lui. Il logeait dans une grande ferme, la plus grande ferme que je n’avais jamais vue. Il y avait un nombre incalculable d’hectares d’étendues verdoyantes, de forêts, de nature autour de son domaine. Emerveillée par la beauté des lieux, je ne m’aperçu pas de suite que mon professeur était déjà à la porte, à m’attendre.

« Bonjour mon p’tit ! Comment tu vas ? Je m’appelle  Grégory Dubois, et comme tu dois t’en douter, je serais ton professeur durant les deux prochaines années. Approche, je vais te faire visiter ! »

A peine remise de mes émotions, j’emboitais le pas de mon professeur. Il m’emmena tout d’abord dans l’étable, à la droite du domaine. Ce bâtiment était très imposant mais ne comportait qu’en tout et pour tout dix vaches. « Comme tu peux d’ores et déjà le constater, je préfère avoir peu d’animaux, mais des animaux heureux et en bonne santé, et cela passe dans un premier temps par un nombre restreint d’animaux. On ne peut pas s’occuper correctement de cinquante vaches lorsque l’on est seul ». A mesure que l’on avançait dans l’étable, l’odeur se modifiait. Dans la deuxième partie de ce même bâtiment se trouvaient vingt chèvres. Réalisant que je n’avais pas encore décroché un mot, j’osais timidement une remarque « Je suppose que le nombre plus important de chèvre vous sert en partie à entretenir le magnifique terrain que vous avez ? ». Gregory sourit chaleureusement « En effet, tu es maligne. Tu me semble déjà connaître deux trois petites choses mon p’tit ! ». Satisfaite, je souris à mon tour.

Il n’y avait plus d’autres animaux dans l’étable, en revanche, ma surprise atteint son apogée lorsque nous nous dirigeâmes vers le poulailler et les clapiers. Ils se trouvaient à gauche de la grande cours principale, à l’opposée de l’étable. Une fois à l’intérieur, je comptais quinze poules et cinq coqs, et … une trentaine de lapins ! Dont la majorité encore bébés. Le lapin avait toujours été mon animal préféré. C’est très naturellement que je m’approchais d’eux pour en saisir un tendrement et le porter à mon coup, en lui parlant pour le mettre en confiance. J’ai toujours eu le contact très facile avec ces animaux-ci, et ce petit lapin gris et blanc ne faisait manifestement pas exception.

« Eh bien, on dirait qu’il t’a déjà adopté, regarde le ! » s’émerveilla mon professeur. « Il s’appelle Mushu, tu peux le garder dans ta chambre si tu le souhaite. Peut être que cela t’aidera à te sentir moins seule loin de ta famille ».

Toute heureuse son offre, je m’empressais de le remercier. Mushu, toujours blotti contre moi grinçait des dents de plaisir.

« Je vais te montrer tes appartements si cela te convient. Il se fait tard, et tu as eu une longue journée de voyage, je te ferai visiter la forêt demain » proposait Gregory.


Après une bonne nuit de sommeil, je me pressais au rez-de-chaussée afin de saluer mon maitre et de pouvoir commencer au plus vite ma journée. Une fois le petit déjeuné avalé, j’enfilais mes bottes en caoutchouc, et me précipitais dans l’étable comme convenu la veille. Nous commençâmes par brosser toutes les vaches une à une, en prenant soin d’accorder un temps minimum à chaque animal. « L’idéal, en plus des soins corporels, c’est de leur parler. Ca paraît un peu ridicule au début, mais on n’y prête plus attention en très peu de temps » me dit mon professeur en rigolant. J’aimais cette vision des choses. Par la suite, il m’apprit à bien traire une vache, afin de la soulager et de récupérer le meilleur lait possible. Et enfin, bien évidemment, nous changions le foin et remplîmes les râteliers. Nous répétâmes tous ces gestes dans le même ordre avec les chèvres.  Le moment que j’ai préféré dans le soin des animaux de l’étable fut lorsque Gregory me confia un chevron à nourrir au biberon, car sa mère n’avait pas assez de lait pour toute la portée. Le fait de tenir ce petit être dans mes bras, ou plutôt ce petit glouton m’emplie de bonheur. Décidément, je ne comprenais pas les gens qui n’aimaient pas les animaux !

Puis, vinrent le tour du poulailler et des clapiers. Bien que je n’avais aucune affinité particulière avec les poules, j’appréciais de pouvoir saisir les œufs un à un afin de vérifier que tout se passaient bien, qu’ils n’étaient pas fendus. Je me surpris même à apprécier nourrir les poussins, qui me picoraient maladroitement les doigts dans l’espoir d’obtenir de la nourriture plus rapidement.
Enfin, notre visite s’achevait sur la visite des clapiers. C’est très précisément ce moment que j’attendais avec impatience. Je savais exactement tout ce qu’il fallait savoir sur les lapins, et j’allais pouvoir impressionner un tant soit peu mon professeur.
Instinctivement j’attrapais le premier lapin en lui parlant d’une voix pleine d’attention. Je vérifiais le bon état général via l’allure de pelage, puis vint l’analyse plus détaillée du reste du corps. Je lui palpais l’abdomen afin de m’assurer que son transit n’était pas ralenti et qu’aucune masse ne le faisait souffrir, ensuite je lui observais le dessous des pattes afin de prévenir toute maladie de peau éventuelle, puis une fois assurée qu’il voyait correctement, je lui inspectais les oreilles. Tout était parfait.

« Tu as l’air de mieux t’y connaître en lapin qu’en animaux de ferme ! » s’exclama Grégory.
Fièrement, je hochais la tête en souriant. Cette première matinée de soin s’acheva sur cette note positive. L’après-midi, il s’occupait de ses champs pendant que moi je lisais des encyclopédies afin de combler mes lacunes sur les animaux dont je n’étais pas habituée.

Cette journée type, je la vécue toujours avec autant d’entrain pendant mes deux années d’apprentissage. En quelques mois, Grégory était confiant quant à ma capacité de m’occuper de tous les animaux le matin, me laissa ce soin durant tout le reste de mon apprentissage, à mon plus grand plaisir.

Aujourd’hui j’ai vingt ans, et je suis officiellement recueilleuse d’animaux !

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