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 Quête : Les champignons, c'est bon pour la santé ! (Feat Nissa)

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Jeu 26 Nov 2015, 18:51

Nissa se sentit très honteuse lorsqu'Arwen dit à haute voix ce qu'elle ne s'avouait qu'à mi-voix. Elle en était consciente et ne comprenait pas que cela soit si puissant chez elle. Etait-elle trop sensible aux phénomènes provenant de la surface?
Toujours honteuse elle continuait de  regarder le sol. Autant être honnête avec Arwen, peut-etre qu'elle pourrait l'aider. Après tout, elles étaient de la même race, et par ce simple fait, Nissa lui faisait entièrement confiance. Cela allait au delà de la confiance, car elle c'était vraiment prise d'amitié pour la jeune femme:
"Je crois que oui, je ne comprends pas comment, pourquoi. Mais je sais que je ne veux pas arrêter, même si je suis consciente de tout cela."

Les effets s'en allaient, et la tête lui tournait d'évacuer tous ces effets après en avoir touché autant, longtemps, en si peu de temps. En son fond intérieur, elle fut soulagée lorsqu'Arwen lui indiqua que désormais, ce serait elle qui ramasserait les champignons. On sentait l'injonction dans sa voix, et qu'elle ne pourrait rien trouver à redire là dessus, sous peine, qu'elle aussi, se prenne un cailloux dans la tête. Elle se demandait si ce poison qui infectait son esprit n'avait pas un remède. Peut-être que son champignon opposé ferait l'affaire. Malgré tout, elle ne voulait pas gâcher un de ceux appartenant à leur précieuse récolte, en mordant inutilement dedans si il se révélait n'avoir aucun effet guérisseur, surtout qu'elles en voyaient le bout.
Trop lente à réagir, et surprise par le fait qu'elle ne s'attendait pas à ce la jeune sirène aille fourrer sa main dans la poche de Nissa, elle fut trop lente pour l'en empêcher:
"Non Arwen!"
Elle cria, mais c'était déjà trop tard. La jeune femme, pas encore remise de la forte hallucination qu'elle venait d'avoir précédemment, s'effondra sur le sol, retenu de justesse par la jeune femme qui amortit légèrement sa chute en la retenant in extremis par la lanière de sa besace. Elle regarda le champignon voler en l'air, et n'essaya pas d'aller le rechercher. Elle l'oublia dans la seconde, son esprit desembrumé par la poussée d'adrénaline que le malaise de son amie avait provoqué. Elle se pencha au-dessus d'elle, Crapule commençant à l’astiquotter sérieusement pour ne pas qu'elle s'approche d'elle car les derniers évènements semblaient l'avoir faite baisser dans son estime:
"Crapule, je te jure que je ne voulais pas ça, et je ne vais pas lui faire de mal ! se tournant vers Land, Land vient mon beau s'il te plait, essaie de la guérir"
Land s'approcha de Nissa, et vint poser son nez sur le bras d'Arwen en exerçant son pouvoir de guérison sur elle. Cela ne pouvait pas lui faire de mal, et elle serait sûr qu'elle serait en bonne santé, physiquement. Une fois qu'il eût fini, elle vérifia que le pouls et la respiration étaient présents, puis si il lui semblait normaux. Ensuite, elle déboucha sa gourde au-dessus de la tête de la jeune femme et lui versa de l'eau dessus, pour la réveiller, tout en lui donnant des petites tapes sur les joues. Celles-ci semblèrent reprendre des couleurs:
"Arwen, Arwen ! Réveille toi s'il te plait? Dis moi ce que tu vois, ce que tu entends? Tu es dans la forêt avec moi, tu n'es pas ailleurs. Tu entends ma voix?"
Elle lui parlait doucement, ne sachant pas ce qu'il se passait dans la tête de son amie et essayait de parer à toutes les éventualités en lui permettant de se raccrocher à sa voix, tout du moins si elle l'entendait encore.
La dévisageant avec des yeux très inquiets, elle se posa des questions sur l'image qu'elle renvoyait lorsqu'elle était dans cet état. Voulait-elle vraiment ressembler à ça constamment? Les effets n'étaient pas toujours plaisants à voir, et elle elle recherchait ceux qui la détendaient. C'était un peu jouer le jeu du hasard. Elle culpabilisait, Arwen était dans cet état là car elle avait voulu l'aider. A ce moment précis, elle prit la résolution de résister, mais elle n'était pas sur de tenir cet engagement lorsque la tentation se montrerait.

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Ven 27 Nov 2015, 15:20



« Viens avec moi ! On va se baigner » s’extasiait une jeune fille d’à peine une dizaine d’années. Elle attrapait la main d’une femme plus âgée, surement un parent à elle. Elles couraient en riant vers l’Océan. Au contact de l’eau, les deux demoiselles se changèrent en magnifiques sirènes. Elles s’éclaboussait, riaient aux éclats. La plus grande avait de beaux cheveux blonds bouclés lui tombant sur les reins. Sa queue était pleine de multiples couleurs flamboyantes, à l’esthétique lisse et brillante. La plus jeune sirène ne possédait qu’une queue verte, comme la plupart des ondines, mais cette dernière était bordée de piques aiguisées. Les deux créatures dansaient désormais sous l’eau. Les rayons du soleil éblouissaient les fonds marins, si bien que l’on pouvait apercevoir une palette de couleurs vives tourbillonnant aux grés des courants. Les cheveux roux de l’enfant se mêlaient aux algues, et le sable s’élevait du sol, mais rien ne semblait entraver le bonheur dans lequel les deux sirènes se trouvaient.
Cette scène avait une saveur familière. Je décidais de me rapprocher afin d’en avoir le cœur net. Je battais de la nageoire avec force, l’adrénaline m’avait envahie. Cependant, plus je m’approchais d’elles, et plus elles s’éloignaient. Je ne comprenais plus ce qui se jouait sous mes yeux.
Soudain, la plus jeune notait ma présence et s’approchait de moi. Je décidais de ne pas bouger, de profiter de cette occasion afin de vérifier si je connaissais l’une d’entre elles. « Encore quelques mètres et je pourrais voir son visage … ».

« Arwen ! » entendais-je une première fois. Puis une autre voix se superposait à la première : « Reviens vers moi. Combien de fois t’ai-je dis de ne pas t’éloigner, même dans les flots. On ne sait jamais ce qui peut se produire, et ce n’est pas avec ta petite nageoire que tu pourrais lutter contre un courant ».
La jeune demoiselle me tourna le dos et repartit avant que je ne puisse parvenir à mes fins. Cependant, j’étais si bien au chaud au fond de cet océan, je ne voulais pour rien au monde en repartir. Même la scène qui se déroulait sous mes yeux me donnait envie d’y demeurer. Je me sentais pleine de vie, heureuse comme je ne l’avais été depuis plusieurs années.

Néanmoins, quelque chose ne tournait pas rond. J’entendais des voix lointaines dans ma tête, des voix qui me parlaient de tout autre chose que ce que je vivais à présent. J’entendais simplement des mots comme mon prénom, « Crapule » ou encore « forêt ». Je me contentais de les enfermer au plus profond de mon âme, profitant de la chaleur du lieu et des sentiments qui en émanaient.
Je me rapprochais lentement cette fois-ci des deux sirènes, espérant qu’elles ne me voient pas. Je me cachais dans une épave de bateau, puis derrière un grand bout de corail, puis enfin derrière un gouvernail. J’étais dorénavant assez proche pour voir leurs visages. Ce que j’aperçu me frappa : C’était ma mère et moi quelques années auparavant. J’étais prisonnière d’un souvenir, un chaleureux certes, mais rien de réel. Qu’allait-il se passer si j’interférais avec ce dernier ?
Il n’y avait qu’un seul moyen de le savoir. Je sortais hésitante de ma cachette et m’approchait à nouveau de plus en plus près. Lorsque j’arrivais à hauteur des deux femmes, leurs visages se tordirent pour laisser apparaître le visage de Nissa. Je me retrouvais face à deux Nissa, même leurs corps s’étaient modifiés.
« Réveille toi ! …. Tu … forêt ». Je sentais une force me tirer hors de moi. Je ne pouvais expliquer cette sensation. J’avais froid, j’en tremblais, je ne me sentais plus dans mon assiette. Puis je me réveillais, allongée dans des feuilles mortes, la vraie Nissa à mes côtés, ainsi que Crapule et Land. Je réalisais doucement ce qui m’était arrivée. J’avais le cœur au bord des lèvres, la nausée me guettait. Heureusement que l’ondine avait amorti ma chute et m’avait donné à boire. Je sentais l’eau couler sur mon menton malgré la sècheresse affligeante de ma gorge. Je saisi la gourde qu’on me tendait et bu goulûment.
Mon amie me racontait ce qui m’était arrivée, et le but de ma manœuvre me revint en mémoire. J’avais donc brillement réussi ! Ce triomphe me réchauffait un peu.

« Alors, tu es décidée à lutter contre cette force en toi ? » demandais-je toujours un peu sonnée. « Heureusement qu’il nous en reste que 2 à trouver, je ne sais pas si j’aurai pu continuer s’il en manquait davantage » tentais-je de rassurer l’ondine, visiblement très inquiète.

Elle m’aida à me relever, nous étions prêtes à repartir.


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Ven 27 Nov 2015, 21:07

Rassurée de voir son amie revenir à la réalité, elle encaissa une réflexion dès que celle-ci fut revenue à elle. Décidément, elle ne perdait pas le nord celle-là ! A l'expression de ses yeux, elle voyait bien qu'elle était fière d'avoir risqué de ne pas revenir du monde de ses visions, simplement pour la démasquer et la faire avouer. Certes si Nissa n'état pas bornée, Arwen n'aurait pas eu à recourir à ce stratagème là, mais ce n'était pas pour ça que ça lui plaisait davantage. Elle fronça les sourcils, en signe de mécontentement:

"Tu ne devrais pas être fière de ta manœuvre. Ca aurait pu être bien plus grave !"Dans sa voix, on pouvait sentir sa désapprobation par rapport à tout cela.
En l'aidant à se relever, elle ajouta:
"Je vais essayer Arwen. En ce moment, je m'exprime avec toute la détermination du monde en moi, mais si j'ai l'occasion, je ne sais pas comment je vais réagir."
Elles continuèrent leur chemin. Nissa sentait bien que les regards de tous ses compagnons se tournaient discrètement et régulièrement vers elle, afin de vérifier qu'elle n'était pas tentée, si elle allait bien, ou toute autre pensée qui pouvait leur venir à l'esprit par rapport à la réaction de quelqu'un ayant une addiction pour les champignons. Le trop d'attention commençait légèrement à lui peser. Cela lui faisait plaisir, mais elle n'allait pas leur échapper en se mettant à courir comme une dingue, pour toucher tous les champignons qui croisaient son chemin. Enfin ça elle le savait pas eux non. Le plus blessant pour elle était le regard que Land portait sur elle. A chaque coup d’œil, elle avait l'impression de l'avoir déçue. Elle savait que cela passerait avec le temps.
Continuant à progresser, Nissa laissait Arwen chercher les champignons de son côté. Elle participait à la recherche en fouillant le sol de ses yeux, mais elle craignait l'instant où elle tomberait là-dessus.
Odin, qui était toujours tenu par Arwen, fut très excité, et même Land réagit. Ils se dirigèrent vers une clairière ou plusieurs champignons trônaient au milieu de la forêt. Des baies se trouvaient non loin, ainsi que des arbres fruitiers.
Le ventre de Nissa se réveilla. Son dernier repas remontait à la veille, et le milieu de l'après-midi était bien entamé. Elle avait bien des denrées dans son sac de voyage, mais elle n'avait plus beaucoup d'argent pour en acheter par la suite, et celles se trouvant dans son sac correspondaient à ce qu'elle avait calculé pour lui tenir jusqu'à la prochaine ville:
"Arwen, j'ai faim. Je ne sais pas comment tu fais pour tenir, je n'en peux plus ! Si ces champignons sont bien ceux que l'on recherche, et avec ces fruits, je pense que nous pouvons nous faire un repas qui tiennent la route."
A évoquer sa faim, elle avait l'air d'avoir réveillée celle d'Arwen. Elle espérait que ces champignons soient les bons, elles avaient simplement faim. Pour le moment, l'envie d'avoir des hallucinations n'étaient pas présentes.
Elle se dirigea en direction des arbres fruitiers et ramassa quelques fruits, assez volumineux, des pommes et des poires, avec lesquels elle revint au centre de la clairière et s'assit. Elle n'avait plus le droit de toucher à ces champignons, alors même si elle avait voulu l'aider, ils l'auraient tous mal pris et se seraient jetés sur elle afin de l'en empêcher. Elle n'était pas totalement inconsciente.
Elle réunit des petits bouts de bois secs, et commença à frotter un autre bout de bois entre des silexs, jouxtant le tas qu'elle venait de rassembler. Elle savait que c'était la manière de procéder afin de faire du feu, elle avait vu des humains s'y prendre de cette manière. Néanmoins, elle ne savait pas si ce qu'elle faisait était bien, de plus elle n'était pas patiente et frotter ce bout de bois dans l'incertitude la plus totale allait vite l'agacer.  
Pendant qu'elle allumait le feu, Land la fixait, comme si il était en pleine réflexion avec lui-même et essayait de décider ce qu'il était le mieux à faire. Il regarda le comportement du chien qui n'avait pas l'air de douter de sa trouvaille. Il arracha les 5 champignons qui se trouvaient là, afin de prendre les coups des potentielles maladies qui avaient touché les deux jeunes sirènes. Rien ne se produisit, Arwen pouvait donc venir les ramasser.

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Sam 28 Nov 2015, 11:10



Satisfaite de la réponse de ma camarade, je décidais de ne pas en rajouter davantage, le principal était qu’elle prenne conscience qu’elle se trouvait dans une situation délicate et surtout qu’elle souhaite s’en dépêtrer.

Nous décidions de poursuivre notre chemin, Nissa en tête de rang. Je la suivais quelques pas en arrière afin de pouvoir la surveiller discrètement. Crapule et Land me devançaient. Ils discutaient ensembles, mais je ne comprenais pas de quoi ils parlaient, je ne pouvais moi-même pas communiquer avec Land. Cependant, il était assez évident que le sujet de leur discussion était la maitresse du loup. Ils s’échangeaient des regards relativement indiscret entre eux, parfois même directement sur Nissa. J’étais mal à l’aise pour elle, après tout elle subissait la situation plus qu’autre chose. Cette constatation me poussait à être plus tolérante à son égard. De plus, si Crapule avait réagit de la même façon avec moi, j’en aurai été très blessée.
Afin de lui assurer tout mon soutient, j’accélérais le pas dans le but de la rattraper et je l’attrapais joyeusement par le bras, comme si de rien était.
« Tu sais, ce matin en partant dans cette forêt, je n’avais aucune idée que je rencontrerai quelqu’un, et encore moins quelqu’un comme toi ». Je lui souriais le plus sincèrement possible, car j’étais vraiment sincère en ce moment même. Je voulais être sure qu’elle sache ma sympathie à son égard, et ce, sans quelques effets hallucinogènes sur ma personne.

Nous discutions tranquillement toutes les deux, et ma consoeure semblait reprendre confiance en elle. Je profitais de cette assurance pour me laisser guider par Odin qui avait manifestement flairé quelque chose. La piste du chien débouchait sur une très jolie clairière remplie de champignons.
« Whaou … » soufflait-je émerveillée. « Je m’attendais à tout dans ce lieu, sauf à une telle merveille ». J’étais abasourdie de voir un tel panorama en plein milieu d’une forêt justement appelée « forêt aux murmures ».
« Nissa ! Viens par ici, il y a un endroit sympa ! Et plein de nourriture ! » criais-je en me retournant vers elle.
Je savais que cette nouvelle l’enchanterait, car quelques minutes avant qu’Odin ne m’attire dans cette zone, la brunette m’avait évoqué sa faim, et je la comprenais.

Il y avait une source d’eau de petite taille, mais suffisante pour s’hydrater, ainsi que des champignons à perte de vue, des baies et des fruits, un vrai petit jardin. Je me dirigeais vers l’étendue d’eau afin de me désaltérer. J’en profitais d’ailleurs pour remplir toutes nos gourdes qui étaient déjà vides, puis j’allais cueillir des pommes dans le pommier le plus proche. Cela faisait un moment que l’on en avait pas mangé, et de mon côté cela faisait également un sacré bout de temps que je n’avais pas eu le plaisir de manger ce fruit. J’en cueillais plusieurs, afin de les partager avec mes amis et d’en ramener chez moi après avoir récupérer le sachet de champignon pour lequel j’avais accepté la tâche.
« Tenez, elles ont l’air bonnes ces pommes » commentais-je en partageant ma récolte.

Pendant que Nissa préparait un feu, je décidais d’aller ramasser quelques champignons, car pour une fois il y avait des variétés que je connaissais et qui n’étaient pas du tout toxiques, bien au contraire. J’allais pouvoir en faire déguster quelques uns à ma nouvelle amie, qui m’avait confié en début de matinée n’en avoir jamais goûté. J’allais faire cela correctement, il m’en fallait suffisamment pour nous nourrir, en sachant qu’avec la cuisson ils perdaient énormément de masse. J’en sélectionnais donc une vingtaine pour nous deux. Toute fière de moi, j’approchais de ma camarade qui avait eut du mal à faire naitre son feu. Toutefois, je la félicitais, car je savais qu’elle n’avait pas eu beaucoup de temps afin d’expérimenter ces techniques humaines.
« C’est un bien beau feu ! Il sera parfait pour la cuisson de nos champignons. Je vais te faire goûter une recette que j’adore. Bien sur, il n’y aura pas de sauce, mais juste la cuisson fera toute la différence, crois-moi ! ».

Je frottais la terre incrustée autour de nos aliments, en prenant soin de bien les rincer dans l’eau de l’étang, puis je vidais ma gourde afin d’avoir un récipient dans lequel les faire cuire. Je retirais les parties qui ne se mangeaient pas, puis j’’accrochais mon nouveau récipient au dessus du feu et j’attendais patiemment qu’ils cuisent.
J’en profitais pour allez récupérer deux fungudos manquant, en espérant ne pas avoir de mauvaises surprises. Inquiète, mais déterminée je touchais les deux champignons que j’avais préalablement sélectionné visuellement puis satisfaite de ne pas ressentir d’effets secondaires, je les rangeais dans ma besace.
Je me précipitais à nouveau vers la sirène, lui annonçant fièrement que l’on avait réussi notre mission.
« On va fêter cela comme il se doit ! » plaisantais-je en retirant les champignons du feu. « Attention c’est encore un peu trop chaud, mais tu m’en diras des nouvelles ! ».
Je lui tendais la gourde en premier, afin qu’elle puisse enfin goûter à l’aliment qui lui avait causé tant de peine.


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Dim 29 Nov 2015, 13:32

Nissa sourit lorsque son feu commença à prendre. Elle en était fière ! Bon il n'avait pas une belle allure et était tout petit, mais elle ne pourrait pas faire mieux au jour d'aujourd'hui.
"Merci Arwen ! C'est la première fois. Je n'étais pas sur que cela allait marcher."
Elle savait que la jeune femme était simplement gentille en lui disant cela, mais ça lui avait fait grand plaisir tout de même. Elle était excitée lorsqu'elle décida de cuisiner des champignons, elle allait pouvoir goûter à ce fameux met qui avait l'air très apprécié par les papilles gustatives humaines.
"Je te fais confiance, je n'aurai aucune idée de comment les cuisiner. Je ne suis même pas sûr de ce que ce mot veut dire."
En attendant que la jeune femme nettoie et prépare les champignons, puis les mettent à cuire, Nissa croquait dans leur récolte de fruits. Une fois qu'elle avait commencé à donner de la nourriture à son estomac, elle n'avait plus réussir à se contenir, incapable de résister aux cris de celui-ci alors qu'il savait qu'un tas de nourriture se trouvait à portée de main. Tout en faisant cela, elle se réconciliait avec Land, le taquinant à petites doses, cassant naturellement peu à peu le mur qui c'était dressé entre eux deux.
Nissa vit Arwen revenir, un grande joie s'exprimant sur son visage. Elle lui annonçait qu'elle avait trouvé les deux derniers champignons manquants, et qu'elles avaient donc rempli leur mission.
"Super, nous sommes enfin débarrassées ! Cela n'aurait pas été pareil si je ne t'avais pas rencontré et si j'avais réalisé tout cela, seulement avec Land. D'abord mangeons."
Débarrassées? Elle n'en était pas si sûr car elle avait toujours et encore cette envie qui lui trottait dans la tête de toucher des champignons hallucinogènes. En quelque sorte, avec la trouvaille des derniers champignons, c'était ses dernières chances de pouvoir en toucher sans être soupçonnée plus que de raison. Désormais c'était terminé.
Plaçant ces derniers détails dans un coin de sa tête, elle se saisit du plat que son amie lui tendit, et mit un champignon dans sa bouche, le laissant fondre doucement dans sa bouche. Elle regarda Arwen:
"C'est délicieux, vraiment ! En plus de cela, je trouve que tu cuisines vraiment bien par rapport aux moyens du bord. Je ne suis pas sur que ça valait le coup mais les fungudos sont vraiment de la bonne nourriture." Elle rit de bon cœur.
Une fois qu'elles eurent finis toutes les deux chacune leur repas, elles rangèrent leur petite installation et décidèrent de reprendre la route. Elles n'étaient pas loin du village, c'était une chance.
"Maintenant que nous avons tout, l'idéal serait de leur jouer un sale tour, bien sur, je compte leur faire regretter cette quête mais je voudrais que nous y ajoutions quelque chose: un champignon hallucinogène dans le lot. Qu'il y en ait 30 ou 31 lorsqu'ils compteront, ils ne feront pas attention."
Son esprit malicieux de sirènes était entré en action: jouer des tours aux hommes, voilà quelque chose dans laquelle elle aimait s'investir.
En parlant de ces champignons, elle s'attendait à ce que son cerveau réagisse et lui fasse payer de le torturer de cette manière, mais il n'en fut rien. Elle commença à bien y réfléchir: et si ceux qu'elles devaient récolter étaient les antidotes pour ceux provoquant des hallucinations?
Elle fit part de cette réflexion à Arwen. Même si elle avait déjà tiré sur la corde quand il s'agissait de la confiance que la jeune femme lui accordait, elle espérait que celle-ci la croirait.
"C'est étrange, mais je me sens beaucoup mieux. Enfin mon envie de toucher les praestigis a l'air d'être passée... Peut-être que les fungudos sont un peu leur antidote ! Enfin ça on ne peut pas le prouver."
Dommage que personne ici, mis à part elle, n'ait eu le pouvoir de détecter les mensonges, ils auraient su qu'elle était honnête. Land, qui la connaissait mieux que personne ici, portait sur elle un regard qui ne trompait pas: il croyait en ce qu'elle disait. Enfin c'est ce qu'elle supposait. Elle lui sourit, et lui frotta le dos, réchauffée par la confiance qu'il lui montrait.
Arrivés à l'orée du village, se trouvait deux ou trois champignons de la description.
"Faites moi confiance" dit-elle, avec toute la conviction qu'elle pouvait amener dans ces simples mots.

Elle s'accroupit à côté de l'un d'eux, le toucha, en guettant les réactions de son cerveau, et sourit lorsqu'elle se rendit compte que ça ne l'attirait plus du tout. En entrant en contact avec le champignon, de grosses nausées la prirent, et elle courut derrière un buisson afin de vomir. Elle revint, se saisit du champignon avec une feuille et le mit dans le besace:
"Je suis sevrée je pense."

Il ne restait plus qu'à retourner au village.

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Dim 29 Nov 2015, 21:03



J’étais très touchée par les compliments de Nissa envers ma cuisine. Je me sentais d’humeur taquine, alors j’en profitais pour la partager :
« Tu exagères ! » rigolais-je, « tu les trouves si bons parce que tu avais très très faim, voilà tout ! ».

Cela faisait du bien de rire de bon cœur après l’enchainement de soucis auxquels nous avions fait face depuis le début de la journée. Nous apprécions le repas, ainsi que son ambiance. Une fois nos estomacs soigneusement remplis, Nissa me remémorait notre volonté de nous venger de la malhonnêteté des marchands.
« Je suis entièrement d’accord avec toi, je propose même que l’on en ajoute quatre voir cinq afin d’être sur que les deux voyous en touchent au moins un. On ne sait jamais, imagine ils déversent le sac sur une table et qu’ils les comptent un par un, si on en ajoute qu’un seul qui soit hallucinogène, alors l’un des deux paysans sera indemne. Ce n’est pas ce que l’on souhaite » expliquais-je malicieusement à ma camarade, espérant qu’elle soit toute aussi motivée à l’idée de multiplier les risques pour ces chers messieurs.
En temps normal, j’étais quelqu’un de bienveillant envers mes semblables, même envers tout être vivant. Mais cette fois-ci, j’avais clairement eu la sensation de m’être fait avoir comme une bleue, et ils allaient payer pour cela.

Nous reprîmes chemin tous les cinq. Je discutais avec l’ondine, guidée par Odin et Land, qui ce dernier communiquait avec Crapule. Nissa me confiait se sentir bien mieux que quelques heures auparavant. J’en étais très soulagée pour elle. Son regard se posait sur des champignons au hasard lors de notre chemin, et à aucun moment une quelconque envie de les toucher ne la trahissait. Elle se sentais guérit, et son comportement justifiait cette pensée.
« Regardez ! Le village est droit devant nous » m’écriais-je heureuse de conclure cette journée, « et il y a des champignons juste à l’orée de la forêt ».

Quelle drôle de coïncidence ! Je ne les avais pas vu en partant ce matin. Je regardais Nissa du coin de l’œil, me demandant si elle allait vouloir se charger de les toucher. La jeune demoiselle se contentait de nous demander de lui faire confiance, chose que je faisais depuis ce matin. C’est donc l’esprit léger que je la laissais s’approcher des trois champignons. Elle toucha le premier avec une lenteur qui traduisait un réel contrôle sur la situation, j’en étais très satisfaite. Puis elle s’enfuit en direction d’un buisson … Pour y vomir tout son repas. Le temps que j’arrive à sa hauteur, elle était à nouveau face aux trois champignons qu’elle saisit avec soin grâce à une feuille. Fière d’elle, elle se redressa et me regarda avec un air de triomphe sur le visage en m’annonçant qu’elle était guérit. Elle mélangea les mauvais champignons avec les bons, afin de piéger les coupables du mal contre lequel elle a eu la force de se battre.

« Je suis tellement contente pour toi » soufflais-je sincère. « Allez, bois un coup pour faire passer tout ça, et allons récupérer notre récompense ! ».

Je l’aidais à se relever, puis nous sortions de la forêt sous le regard stupéfait des villageois présents. Des murmures pratiquement incompréhensibles se faisaient entendre, des bribes de phrases étaient identifiables : « Comment ont-elles pu ? » ; « Regarde, elles sont revenues » ; « Elles n’ont pas de blessures ». Décidément ces gens étaient vraiment étranges.
Lassée des regards que l’on nous lançait, je décidais d’accélérer le pas. J’attrapais le bras de Nissa afin de m’assurer qu’elle me suive assez rapidement.
« Ils sont pénibles ces gens » maugréais-je à mi-voix à la destination de ma camarade. « Toi aussi ils t’ont fixé de la sorte ce matin, quand tu t’es engouffrée dans ce bois ? ».

Nous arrivions devant le stand où nous devions rendre notre butin. J’entrais sans me manifester préalablement.
« Vous deux ! Vous n’auriez pas oublié, par le plus habile des hasards, de nous prévenir de quelques petites choses ce matin avant que l’on parte récupérer vos maudits champignons ?! ». J’étais en colère, je ne comptais pas leur faciliter les aveux.
Ils se regardaient, tout blancs, ne sachant que répondre.
« Vous ne voulez pas répondre ? Très bien, viens Nissa nous partons avec nos champignons, après tout ce sont les nôtres, c’est nous qui avons été les chercher ! ».

Je tournais les talons, bien décidée à m’enfuir avec ma besace aussi pleine que lorsque j’avais franchi le seuil de leur étale.
« Attendez ! », le plus petit des deux hommes bafouillais comme un enfant effrayé devant un adulte. « Nous sommes désolés, nous avions peur que personne n’accepte d’y aller, vous savez, c’est comme ça qu’on nourri nos enfants par ici… ».

J’étais mal à l’aise face à son explication, car il me faisait plus pitié qu’autre chose désormais. Cependant, si je ne leur servais pas une leçons, ils demanderaient à nouveaux à de pauvres personnes crédules d’y aller à leur place, sans en expliquer les risques.
« C’est trop facile ça ! On fait une c*nn*rie, puis on s’excuse et on oublie tout ? Mon amie est presque devenue malade de vos omissions ! » je les accusais à nouveaux brutalement, oubliant presque leur pseudo excuses prononcées quelques minutes plus tôt.
Je décidais de me mettre en retrait afin de laisser ma camarade leur exposer le fond de sa pensée.


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Dim 29 Nov 2015, 22:06

Nissa accepta avec grâce l'eau qu'Arwen lui proposa. Cela lui permit de lui faire passer le mauvais goût dans la bouche,. Après l'ajout de champignons vénéneux à leur précieuse récolte, elles sortirent de la forêt afin de pénétrer dans le village.
Nissa remarqua les coups d'oeils que les habitants lançaient au petit groupe. Pourquoi cela les surprenait-il autant? Et d'abord de quoi se mêlaient-ils?
Mieux valait-il se diriger directement chez les marchands, car cela la démangeait d'aller botter les fesses de ces chères curieux.
"Je n'ai pas fais très attention, j'étais davantage focalisée sur le fait de te suivre pour voir vraiment si tu étais une sirène ou non."

Elle espérait que cette déclaration sur le fait qu'elle l'avait suivie ne ferait pas peur à Arwen. C'était vrai que dit de cette manière, cela aurait pu inquiéter la principale intéressée.
En se dirigeant vers l'endroit où se trouvait les vendeurs de champignons, Nissa resta un peu en retrait, admirant l'agacement qui émanait d'Arwen. Cela lui faisait plaisir de voir qu'elle était dans le même état qu'elle. Au regard orageux qu'elle lançait aux deux hommes, il n'avait pas intérêt à tenter quoique ce soit qu'elle aurait pu interpréter comme un début d'attaque, car elle aurait réagi tout de suite.
Au moment de sortir, ils rattrapèrent Arwen qui revint sur ses pas, à l'abris des regards indiscrets. En effet, chaque personne passant devant le stand le fixait, afin de voir ou d'entendre ce qu'il se passait avec les deux quêteuses.
Ah les ragots de village, les humains en étaient friands. Notamment dans un tout petit comme celui-ci, il ne devait pas s'y passer grand chose et chaque sujet à distraction devait être étudié et raconté en profondeur par la population.
Lorsque les marchands admirent qu'ils avaient omis de leur transmettre les informations sur les risques qu'elle prenait car ils nourrissaient leur famille grâce à cela, elle sentit vaguement que la détermination de son amie flanchait légèrement, atteinte par la poignante histoire de ces deux là, mais Nissa sentit aussi, grâce à son pouvoir, que c'était un gros mensonge. Un des plus évidents car aucuns des mots prononcés n'étaient vrais. En général, lorsqu'il y avait une part de vérité dans les dires des gens, Nissa avait du mal à sentir si une partie était réellement un mensonge, mais là, rien ne portait à confusion, elle en était certaine.

"C'est un mensonge Arwen, ne les laisse pas t'avoir."
Elle examina les deux hommes qui devinrent blancs. Puis leurs émotions changèrent de la honte d'avoir été découverts en menaces. Nissa fit un pas en arrière. Un des deux hommes les dominait et était plus large d'épaule qu'elles deux. C'était tout à fait normal, car elles étaient toutes frêles et menues.
Comment rattraper le coup? Il fallait que ce soit eux qui aient peur d'elles, et non l'inverse. L'agissement de son charme était déjà limitée avec un banal humain, alors un qui était énervé, elle savait que, si elle tentait le jeu de la séduction, cela ne marcherait pas. Doucement elle projeta son contrôle des émotions vers eux afin qu'ils se calment. Il fallait les manipuler, l'heure n'était plus à la discussion. Ils n'auraient pas de remords avec un simple discours. Notamment si ils trafiquaient cette opération chaque année.
En employant une voix enjôleuse, elle leur dit:
"Voyons donc ce que nous vous avons rapporté."

Nissa prit le besace de l'épaule d'Arwen et la déposa sur la table. Afin de ne pas en mettre partout, ils secouèrent doucement celle-ci afin que tous les champignons s'étalent sur la table.
Pendant qu'ils faisaient cette opération, Odin reprenait gaiement sa place sur une couverture et se coucha.
Ils les comptèrent un par un, sans les toucher. Pendant que l'un comptait, l'autre leur donna la récompense: un sac de champignons.
Nissa le prit et le tendit à Arwen, puis leur dit:
"Nous avons du en ramasser un peu plus au cas où l'un de cela soit en mauvais état. Vous devriez bien les vérifier d'ailleurs."
Sa suggestion, faite de sa voix musicale, marcha. Ils se mirent à les examiner un à un.
Quelques secondes plus tard, ils écarquillèrent tous les deux les yeux et les fixèrent avec terreur. Nissa ne savait pas ce qu'il se passait dans leur tête mais ils goûtaient enfin aux risques vers lesquels ils envoyaient, chaque année, des personnes innocentes.

"Non, ne me faites pas de mal !"

L'un d'eux s'accroupit sur le sol, en pleurant et en fermant les yeux:

"Arrêtez, arrêtez par pitié !"

Le second, commençait à croquer les bûches en bois qui se trouvaient à côté de lui.
Satisfaite, elle se tourna vers Arwen:
"Je crois que notre travail ici est terminé !"

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Lun 30 Nov 2015, 17:16



Ma naïveté m’handicapait à nouveau. J’avais bêtement cru à leur cinéma, à leur histoire d’enfants à nourrir, mais ma camarade elle, n’était pas dupe. Elle utilisa son sortilège de détection de mensonge contre les deux énergumènes et m’informa de la tromperie. « Quelle idiote je fais ! J’ai vingt ans et je ne suis toujours pas capable de distinguer un mensonge d’une vérité ». Agacée par une telle constatation, je donnais un coup de pied dans un amas de choses entassées au sol.

Les deux bonshommes étaient dorénavant très énervés que Nissa ait découvert la vérité. Ils s’approchaient de nous, l’air menaçants. Je sentais mon amie se reculer, puis je compris rapidement qu’elle regrettait son pas en arrière. Il nous fallait leur servir une leçon, pas les conforter dans leur position de charlatan.
J’observais les réactions de l’ondine, qui se contentait de se concentrer de toute ses forces, les humains ne le voyaient probablement pas, mais moi si. Je l’avais déjà vu manœuvrer, et je connaissais les talents de mes sœurs. Confiante, je lui posais discrètement ma main sur son dos afin de l’encourager.
Elle était en train de les charmer. Quoi de plus naturelle pour une sirène que de charmer de pauvres âmes humaines ?

Toujours concentrée, ma semblable décrocha ma besace de mon épaule et étalait notre récolte sur la table. Cependant, ma joie de les piéger s’atténuait. En effet, les deux escrocs ne touchaient pas les champignons, ils se contentaient de les compter avec leurs yeux. Le deuxième paysan tendait notre récompense à Nissa, qui me la confiait sans se laisser déconcentrer.

Je m’apprêtais à murmurer à ma collègue qu’il nous fallait trouver une façon de les faire entrer en contact avec les champignons lorsque celle-ci, d’elle-même, leur indiquait qu’il était nécessaire de vérifier leur état chacun leur tour. Je continuais d’observer la scène sans m’en mêler directement. Chaque champignon pouvait être hallucinogène, il nous était impossible même pour Nissa et moi de distinguer lesquels étaient comestibles. J’attendais donc patiemment que l’un d’entre eux tombe sur notre vengeance.

Le plus petit homme se mit à crier, à s’affoler. Manifestement il pensait que quelqu’un lui voulait du mal. Le deuxième marchant le regardait les yeux écarquillés, ne comprenant pas tout de suite ce qui se passait. Ses mains continuaient à tripoter des champignons sans qu’il ne les observe vraiment. C’est comme ça qu’il finit par toucher notre cadeau empoisonné. Ce dernier ne criait pas, il se contentait de manger des bûches de bois empilées à côté de la table.

« Vous voyez ce à quoi vous exposez les pauvres gens qui répondent gentiment à votre demande ?! » les accusais-je, à nouveau énervée. « Imaginez qu’ils soient accompagnées d’enfants ! Vous y avez pensé à ça ?! ».

Ma collègue me faisait signe que nous devrions partir. J’avais finalement opté pour une autre récompense.
« Nissa, emballes les champignons qu’ils ont touché avant d’avoir des hallucinations. C’est nous qui les avons récupérés, ils nous appartiennent. Nous leur offrons trente champignons, et eux nous en offrent une petite dizaine à nous deux seulement. C’est une arnaque ». J’ajoutais, sure de moi : « La prochaine fois qu’ils souhaiteront en vendre, ou même en manger, ils iront les chercher eux-mêmes ! ».
Sur ces paroles, j’aidais ma camarade à rassembler tous les aliments, et nous quittions le stand comme nous étions arrivées, mais riches d’une dizaine de champignons en plus.

« Ce fût malgré toutes ces épreuves une belle journée » déclarais-je à Nissa. « J’imagine que tu as aussi des choses à faire, j’ai bien peur que l’on doive déjà se dire au revoir. Mais on se reverra, pas vrai ? ».
Je me tournais vers elle, partageant notre butin en deux parties égales. Je posais ma main sur son épaule, en signe d’amitié.
« Tu peux passer à la maison quand tu veux, tu peux aussi m’écrire, ce sera vraiment un plaisir ».
Soudain, une pensée parasite me revenait à l’esprit.
« D’ailleurs jeune demoiselle, j’aimerai bien avoir quelques explications quant au fait que tu m’ai suivie ce matin ? ». Je rigolais à moitié, lui indiquant que même si cela me faisait rire, j’aimerai en savoir plus.

Une fois son récit achevé et nos mots d’au revoir prononcés, je fis un signe de tête à Crapule afin de lui indiquer notre départ. Je ne pouvais pas m’empêcher de me retourner au fur et à mesure que l’on s’éloignait, faisant des grands signes à ma nouvelle amie. J’espérais que nous restions en contact toutes les deux.


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Lun 30 Nov 2015, 21:49

Nissa fut surprise par la réaction de son amie. A elle, cela lui aurait convenu de partir de cette manière et de laisser ces deux hommes dans cet état là, sans rien de plus. Elle ne s'attendait pas à ce qu'Arwen en demande davantage.
Néanmoins la perspective de leur reprendre ce qu'elles avaient eu tant de mal à récupérer de la dérangeait pas outre mesure. A bien y réfléchir, c'était même assez justifié.
Sur ses paroles, Nissa commença à récupérer les champignons sans broncher. Dans tous les cas les marchands de champignons étaient dans un autre monde et ne faisaient plus attention à elles deux. Très bien, il n'y aurait donc pas de cris d'alertes, elles pouvaient partir tranquillement or du village sans qu'on leur donne la chasse.
Arrivées sur la place du village, elles commencèrent à se dire au revoir. Nissa n'était pas très à l'aise avec cela: en effet, elle avait toujours un pincement au cœur et ne savait jamais ni quoi dire, ni quoi faire, et encore moins ou se mettre. Lorsqu'elle avait décidé de monter à la surface, elle avait simplement laissé un mot à ses parents, leur promettant qu'ils se reverraient bientôt. Ils n'avaient pas du être surpris puisqu'ils la connaissaient, et de cette manière, elle n'avait pas ressenti de sentiments qui auraient pu gâcher son plaisir d'aller découvrir le monde.

"Et bien, tu étais la première semblable que je croisais depuis mon arrivée à la surface, et j'avais cru le ressentir en étant proche de toi, donc je t'ai suivie afin de confirmer mon hypothèse pour faire ta connaissance et partager un peu ton expérience. Ce qui a bien marché, je dis l'avouer."

Elle ne c'était pas attendue à vivre cela au tout départ lorsqu'elle s'était mise en tête de faire la connaissance d'Arwen, mais elle ne regrettait en rien sa décision.
Elle prit les champignons bien gagnés que la sirène lui donnait lorsqu'elle partagea leur butin en deux et les chargea dans son sac. Voilà qui allait lui faire des économies et lui permettre de bien manger pendant un certains temps. Il fallait simplement qu'elle apprenne à les cuisiner, quoique ce mot ait une signification vraiment flou dans son esprit. Les champignons se mangeaient-ils crus? Il le fallait car c'était comme cela qu'elle pensait les consommer la plupart du temps. Allumer un feu était tellement long et fastidieux, sans avoir la garantie d'une réussite en plus de cela. Il fallait prendre en compte beaucoup de paramètres.

Elles se dirent au revoir puis, ui faisant signe de la main pendant qu'Arwen s'éloignait d'elle afin de continuer son chemin, Nissa ne put s'empêcher de la regretter déjà. En continuant de cogiter sur comment cuisiner, ce qui émanait beaucoup d'autres interrogations sur comment se débrouiller seule à la surface et comment développer ses pouvoirs en plus de cela, elle en arriva à la conclusion, qu'au final, elle n'avait pas pu partager tant que ça son expérience avec Arwen, et puisqu'elle aussi devait partir, elle se mit à marcher très vite afin de la rattraper:

"Arwen ! Que dis-tu de continuer à faire un bout de chemin ensemble? Nous pourrions continuer jusqu'à la prochaine ville, je ne sais pas où tu te diriges mais je n'ai pas de destination particulière, je vais ou le vent me mène et il me fait prendre ta direction."
Elle fixa Crapule
"Enfin si Crapule et toi êtes tenter par Land et moi."

Nissa vit que l'idée ne déplaisait pas à Arwen puisqu'un sourire franc et amical s'installa sur son visage. La décision était prise, elles continueraient encore un petit peu ensemble. Voilà qui égaillerait la suite de leur aventure.

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Quête : Les champignons, c'est bon pour la santé ! (Feat Nissa)

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