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 [Quête] ▲ Les champignons, c'est bon pour la santé ! ▲ [PV : Erine]

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Sam 07 Mar 2015, 18:12

« Mamie ! Mamie ! Regarde ! Regarde le message ! Dit ! Dit ! On va aider les gens ? On va les aider dit ? S'il te plaît ! »

La vieille Bagaya Eternam trainait sa carcasse osseuse derrière la jeune et innocente Lili, qui venait apparemment de découvrir un très intéressent parchemin, accroché à la va-vite sur un arbre, par un clou presque déjà rouillé. Le soleil était haut dans le ciel, il devait être probablement déjà l'heure du déjeuner. Fort heureusement, l'enfant n'avait pas besoin de se nourrir… sinon, face aux talents pour la cuisine et à la gentillesse de celle qu'elle appelait "mamie", la gaminencre serait déjà probablement morte… ou plutôt retournée dans son conte. D'ailleurs, la sorcière, en entendant sa protégée par erreur geindre aussi fort et avec autant d'insistance, soupira longuement, plusieurs fois, avant de finalement se décider à lui arracher le papier des mains. Enfin, c'est surement l'effet que cela donnait, à être observé de loin. Car en réalité, Lili du lâcher le pauvre message qui n'avait rien demander, ou alors Baya serait encore là à tenter de le faire sien.

« Qu'est qu'tu baragouine la mioche ? File moi c'fafiot !  Va' pas gober les mouches toute la sainte journée, fillotte ! Et j'ai les dents du fond qui sèchent moi. Alors, qu'est c'qui dit quoi ? »

Affiche:

La Vilaine Sorcière, comme on l'appel si souvent, tenta de déchiffrer l'écriture patte de mouche de l'annonce, mais, n'ayant plus ses yeux de vingt ans, finit par sortir deux cul de bouteille, pour les placer sur ces yeux fatigués. Ainsi chaussée, elle réussit après quelques longues minutes à comprendre de quoi il en retournait exactement, et également pourquoi sa petite Lili, garde de son corps malgré son jeune âge, s'était tant excitée du bulbe que ça. Un chien… Ils proposaient de confier un canidé qui aiderait les volontaires dans leur tâche. Autant le dire, la petite à l'allure angélique adorait les animaux, de toute espèce, hormis les "méchants" animaux, bien entendue. Alors, l'idée de se balader en forêt, lieu qu'elle adorait et qui lui rappelait son chez-elle, avec un toutou pour compagnon, faire cueillette de champignon, l'enchantait tout particulièrement. Bagaya le savait parfaitement… et elle grommela, ronfla, attrapa un glaire qui trainait au fond de sa gorge en un bruyant raclement avant de le cracher au sol sans le moindre problème de morale. Elle, ça ne lui plaisait pas du tout de devoir crapahuter dans la bouillasse, à chercher des bulbeux partout, avec un clebs de surcroit. Mais bon, elle avait vraiment besoin de renflouer ses poches depuis qu'elle était sortit de son vieux livre… et puis, les champotes entraient dans la composition de bon nombre de potions… Soit, elle avait trouvé raison d'accepter la quête, et cela lui permettra d'éviter les "pourquoi tu veux pas" de Lili, qui pouvaient parfois durer des lunes et des lunes.

« On s'arrache, trouffiotte. Va' m'les trouver tes bouzeux, qu'on choppe le cabot. »

La fillette la gratifia d'un "oui" long et sonore et partit en toute heureuse et trottinant en direction des longs traits de fumées qui zébraient le ciel, probablement en provenance de plusieurs cheminées. Elle ne savait pas dans quoi elle s'embarquait, la Bagaya, mais de toute façon, à son âge, plus grand chose pouvait l'effrayer. Alors elle se mit en route, sa canne bien en main et son air mauvais sur la figure, lâchant l'affiche au sol, sur laquelle elle marcha de ses deux petits pieds sans plus de considération. Ça l'agaçait, de voir Lili toujours aussi enthousiaste, elle aurait aimé ne pas avoir besoin d'elle, ou bien en faire une vraie méchante…  Mais les personnages de contes, lorsqu'ils étaient gentils, le restaient pour toute leur existence, tant que les mots qui les décrivaient ne s'effaçaient pas et ne changeaient pas… Elle était comme, condamné à errer sur les terres avec une mouflette digne d'une magicienne. Et elle continua à rouspéter et se plaindre tout le long du trajet jusqu'aux chaumières des fermiers. Sa quête commençait décidément dans la joie et la bonne humeur !

726 mots (en comptant ceux de l'affiche)
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Dim 08 Mar 2015, 21:02


La route jusqu'à la forêt des murmures avait été plus que longue. En effet, je n'avais pas opté pour la téléportation grâce au portail d'Aeden qui aurait pu me conduire en ce lieu que je n'appréciais que peu, car, il fallait dire que c'était un territoire qui possédait une gaieté proche du néant. Il n'y avait que peu de couleurs à cause de la densité de la forêt, pour dire vrai, je ne voyais que peu de lumière et était parfois forcée de créer une petite boule de feu pour y voir un petit peu plus clair. J'avais donc pris un simple bateau de voyage, voyage qui ne m'avait pas coûté cher du tout, ce qui m'avait énormément étonnée en jugeant la distance que nous allions parcourir. Comme quoi, être chef de la brigade marine, cela pouvait servir !Le voyage sur le navire s'était déroulé sans encombre, enfin presque.

- Mais tu vas me laisser tranquille espèce de lézard visqueux, débile et malodorant ! J'en ai marre de toi, tu ne sais rien faire à part ronfler, dormir et bouffer ! Tu ne sers à rien espèce de... espèce de wyrm à la ***. La fée élémentaire avait dit ces mots en envoyant un torrent d'eau qui fut arrêté par une onde magique de mon jeune wyrm. Celui-ci, également en colère pour une fois, lui répondit avec un maximum de franchise, ne cherchant pas à épargner sa fierté.

- Tu t'es vue ! Espèce de fée élémentaire de pacotille ! Dis-moi à quoi tu as servi toi ! Tu as peut être permis à Erine de devenir maître Élémental quelque temps plus tôt mais maintenant hein ! Regardes ce que tu fais de tes journées ! On te propose quelque chose, tu râles, on te laisse choisir, tu râles en nous disant que l'on ne prend aucune initiative. T'es insomniaque et passes ton temps à te plaindre que tu as des troubles du sommeil, que tu es fatiguée et patati et patata ! Mais tu sais quoi, je vais te dire on s'en moque, on s'en fiche encore plus que quand je suis allé faire ma grosse commission pour la dernière fois ! En plus, ça ne m'étonne pas, avec la tension que tu dois avoir. Vivement que tu meurs d'un ulcère, nous serons débarassés.

Ouch ! L'égaux de la fée élémentaire venait de prendre un coup. Tout d'abord, le petit bout de femme commença à pleurer avant de se mettre en colère. Cette colère était vachement plus noire que les crises qu'elle prenait habituellement. La mer commença à s'agiter et des vagues commencèrent à toucher le haut du navire, faisant tomber un mat au passage. Il ne fallait pas l'énerver cette petite Ondine. Entendant quelques secousses, je me rendis immédiatement sur le ponton et je vis ce spectacle si, si abominable. Ondine commençait à déchaîner toute sa force dans le seul but de détruire Split. Les pouvoirs d'une fée élémentaire sont très puissants, néanmoins, ils peuvent rapidement prendre possession de leur conteneur si les émotions et la conscience leurs laissent le champ libre. C'était évidemment ce qui était en train de se passer. Il ne restait plus aucun mat sur le bateau et une partie venait de se détacher. Sans attendre, j'utilisa mon pouvoir de reconstruction, pouvoir qui utilisait une sacrée quantité de magie, surtout lorsque l'on répare un bateau détruit quasiment entièrement et emprisonna la fée élémentaire dans un champ de force avant de lui appliquer la magie blanche. Ce pouvoir permettait d'atténuer sa colère et de ne laisser que joie, bonheur, gaieté. Une fois que la mer fut calme, je regarda mes deux compagnons avec colère tout en m'apercevant que les matelots étaient vraiment terrifiés parce qu'ils venaient de se passer. Voulant éviter une émeute générale, je passa tout l'équipage sous magie blanche pour les faire reprendre une attitude sereine. À mon avis, ils n'étaient pas prêts de me reprendre sur leur bateau.

- Non mais qu'est-ce qui vous a pris tout les deux ! Ça va pas la tête ! Vous avez failli détruire tout le navire avec vos bêtises, vous auriez pu blesser voire même tuer des personnes totalement innocentes. Je réclame des explications. Le wyrm se décala un petit peu, signe qu'il avait légèrement peur de moi, Ondine, elle, ne se plia pas et dit à voix haute.

- C'est de sa faute à ce bougre-d'âne à la noix ! Il.. il... Mon amie tomba dans les pommes. La puissance qu'elle avait utilisé pour faire changer le courant naturel de l'océan à son alentour l'avait sans doute totalement épuisé. Il fallait donc qu'elle se repose pour pouvoir régénérer sa magie. Je la pris dans mes bras, décidant de ne punir personne sans avoir les explications que je voulais, m'excusa auprès du commandant de bord qui me donna une bonne leçon de moral, chose que je comprenais. Ondine dormit jusqu'à notre arrivée, enfin, je la réveilla à notre arrivée. Elle était tellement patraque que pour une fois, elle ne râla pas. Je lui passa un petit peu de magie blanche afin qu'elle souffre un petit peu moins, mais je ne pouvais faire grand chose, la régénération de magie devait se faire de façon naturelle. La seule fois où j'avais vu quelqu'un régénérer les pouvoirs d'autrui fut lorsque je passa le second niveau de la voie du phoenix avec l'Aether Fûzail comme examinatrice. En effet, après notre combat, elle avait eu la gentillesse de me régénérer tout mes pouvoirs sans exceptions pour que je puisse apprendre la seconde technique du temple de cette voie.

Enfin bref, le fait que nous arrivâmes, après quelques heures de marche et de silence, à la limite du pesant, dans un tout petit village. Je pus voir une sorte de grand-mère, enfin une dame d'un certain âge avec une petite fille qui respirait la bonté et la joie de vivre. Je m'avança vers elle et découvris d'autres visages, deux fermiers se trouvaient là. Je m'avança encore un petit peu et m'exclama avec le plus grand sourire du monde.

- Bonjour, bonjour !

Je n'avais jamais été réellement douée pour les présentations de première fois, alors, nous allons dire que je m'y prenais d'une façon peu commune en m'imposant un petit peu. Ceci dit, en général, ces présentations passaient plutôt bien avec mon sourire. Je sentais une force noire qui émanait de la vieille dame, mais n'y fis pas attention, sachant que même des personnes de races maléfiques pouvaient avoir un petit peu de bonté en elles.
1079 mots.
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Dim 15 Mar 2015, 17:39

Comme il fallait s'y attendre, Lili arriva au village des fermiers avec une bonne avance par rapport à Bagaya, ce qui n'était pas plus mal étant donné que des deux, elle était la plus sociable. Ainsi, à peine était-elle parvenue à la place centrale qu'il ne lui avait fallut que peu de temps avant de découvrir l'heureux demandeur d'aide. Il était assez âgée pour avoir assisté à la naissance de ses petits enfants et portait une simple salopette en cuir de mouton, ainsi qu'une chemise de lin à carreau rouge. Sa tenue, bien que classique, lui donnait un petit air important et il emblait alors évident qu'il n'était autre que le chef de cette petite assemblée. A sa droite se tenait un garçon, dont le visage était un peu moins marqué par les rides que le premier, et qui semblait nettement moins sûre de lui que le chef. Il devait assurément s'agir de son fils, en plein apprentissage de son futur rôle. Ici, dans ce monde d'agriculture, il était encore rare que l'avenir des enfants dépasse celui de leurs parents… D'autres habitants étaient afférés à leurs occupations habituelles et banals mais, étonné par l'arrivée d'une aussi jeune inconnue, ne pouvaient s'empêcher de lui jeter régulièrement des coups d'œil inquisiteurs. La gamine au corps d'encre s'en fichait éperdument, on ne l'avait pas habitué à prêter attention aux personnages figurants. Ainsi, elle s'adressa directement au chef, d'une voix enjouée, alors que Bagaya venait tout juste de pénétrer à son tour parmi les fermiers.

« Bonjour ! C'est vous qui demandez de l'aide pour les champignons ! Vous avez un chien ? C'est ça ? Je peux vous aider ? Je veux vous aider ! Laissez-moi vous les trouver ! Je suis plutôt douée pour trouver mon chemin dans les forêts ! Ma maman disait toujours que j'aurais pu faire une vraie bûcheronne ! Alors ? Alors ? C'est oui ? »

Attendrit par la proposition de l'enfant, le chef lui posa chaleureusement une main sur l'épaule. Il ne s'attendait probablement pas à ce qu'une si jeune enfant se propose pour entrer, sans y être forcée, dans un lieu où même les adultes les plus courageux ne voulaient pas s'aventurer… Peut-être qu'à cet instant, il mit ses paroles sous le coup de l'innocence et de la naïveté… Alors que la petite à la cape rouge devait bien être la personne la plus au courant des dangers des sombres forêts et donc… être la plus habilitée à s'en sortir vivante une fois jeté à l'intérieur… Il allait répondre en souriant, mais sentis à ce moment la présence menaçante de la vieille sorcière. Elle n'aimait pas les fermiers, d'une manière générale, qui lui semblaient bien trop ennuyeux et laids, mais ce sentiment était vraisemblablement réciproque, puisqu'il fût un temps où ces mêmes gens brûlaient sans vergogne les siens. Elle affichait une mine agacée, derrière laquelle une personne assez attentive aurait très bien pu remarquer son véritable malaise. Elle était pressé de partir… et comptait bien tout faire pour écourter cette entrevue autant que possible…

« Bon, on n'vas pas pieuter là, minette ! Où qu'il est le clébard ? J'vais vous les chopper, moi vos champottes ! Mais bougez-vous l'fion ! J'prends vite racine moi… et ça flambe bien par chez vous… »

Elle avait donné ces ordres, plus en aboyant qu'en parlant, tout en faisant des grimaces affreuses à tous ceux qui osaient croiser son regard… Désagréable au possible, le chef se sentit presque obligé d'envoyer son fils rapidement chercher le pauvre chien qui n'avait rien demander. Lili, quand à elle, ne craignait pas sa mamie et sa mauvaise humeur, à laquelle elle était maintenant habituée… Elle allait gentiment la sermonner tout en cachant son impatience de découvrir son futur ami canin quand de nouveaux venus firent leur entrée. Décidément, le destin lui même avait décidé d'interrompre les acteurs dans leurs échanges oraux… Et la pauvre élémental n'aurait pas pu imaginer une seule seconde ce que sa simple et innocente salutation polie avait pu déclencher dans le cœur desséché de celle que l'on nommait si bien la Vilaine Sorcière. Bagaya n'aimait pas les élémentals… Et elle n'allait certainement pas se faire prier pour le démontrer de façon claire et précise à la nouvelle venue.

« Oh ! Horreur et damnation ! Une saloperie d'sort raté ! Je t'en foutrait moi, des "bonjours " à la mord moi le nœud ! Qui t'a dit qu'tu pouvais m'causer, gouttelette de vase ! »

Mais Lili, tout à son honneur que ce fut, restait fidèle à sa nature joyeuse et enjouée et répondit à la nouvelle venue à sa façon, en sautillant jusqu'à elle un grand sourire flanqué sur le visage. D'autant plus qu'elle avait aperçus la wyrm qui l'accompagnait… et… l'amour de la fillette pour les animaux a-t-il déjà été mentionné ? Bagaya continuait à pester, marmonnant dans sa barbe, se retenant de déclencher une petite guerre de quartier… Elle se savait encore bien trop faible pour affronter un énergumène bien plus fort qu'elle… et se devait de ravaler sa fierté. Pour le moment tout du moins.

« Bonjour ! Ne fait pas attention à Mamie ! Elle n'est pas de bonne humeur en ce moment… Toi aussi tu viens pour les champignons, dis ? ». Puis, se retournant vers la wyrn, elle lui sauta au coup sans la moindre hésitation. « Oh ! Un gros lézard tout jolie ! Copain ! T'as vu, je parle aux animaux ! Tu as vu hein ? Dis ! Tu veux bien être mon ami hein ? S'il te plait ! Dis oui ! »

Et on ne pouvait déjà plus l'arrêter… tant sa joie était plus forte, mais surtout parce que sa voix de crécelle surpassaient bien toutes les autres. Il ne restait plus qu'à espérer que l'animal ne réagisse pas trop violemment à cette grande démonstration d'amour… et que l'élémental ne tienne pas trop rigueur des paroles de la sorcière… Et au milieu de tout ce beau monde, le chef du village, qui n'avait toujours pas pu placer la moindre parole, ne savait vraiment plus où se mettre… et se maudissait d'avoir eu la brillante idée de passer une annonce pour ces champignons.

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Dim 29 Mar 2015, 20:03

Notre voyage pour la forêt des murmures avait été un petit peu tumultueux à cause, encore une fois de mes deux compagnons, Split et Ondine. Les deux ne s'entendaient absolument pas et n'arrivaient pas ou en tout cas n'essayaient pas de trouver un terrain d'entente pour préserver la sécurité d'autrui. Le fait était qu'il pouvait se disputer comme ils le voulaient, je m'en fichais éperdument, ce qui me dérangeait le plus était le fait qu'à chaque fois que mon wyrm et ma fée élémentaire s'engueulaient, il y avait des dommages collatéraux, et ce n'était pas des petits. Ils étaient dangereux pour les autres et même si la plupart du temps, je pouvais réparer leurs erreurs, il y avait des fois où je n'avais pas le temps ou bien pas la capacité de le faire. Bon, heureusement, personne n'avait encore été tué, juste blessé. Je devais leur faire comprendre que ce n'était pas bien, qu'ils se devaient d'être un peu plus responsable, qu'ils devaient contrôler leurs pouvoirs pour ne blesser personne. C'était une chose que j'avais apprise et ils devaient faire de même. De plus, je ne comprenais absolument pas pourquoi toutes leurs mésententes devaient se terminer dans un accès de violence, ils ne pouvaient pas se contenter de crier ? Je n'aurais eu que des tympans percés et non un bateau entier à réparer ! Enfin bref, je n'avais aucune envie de leur adresser la parole pour le moment et je voyais qu'ils se sentaient mal, c'était déjà un bon début. Nous arrivâmes dans un village où se trouvait deux fermiers une vieille dame et une jolie petite fille. Avec mon habituelle joie de vivre, je salua les personnes se trouvant non loin de moi et la personne la plus ridée m'agressa assez rapidement. Je reconnus son flux magique à ce moment-là, c'était une sorcière, ainsi, je compris très bien pour quelles raisons elle me disait que je n'étais qu'un sort raté etc... J'explosa de rire, cherchant surtout à la provoquer en lui prouvant que je me fichais de ce qu'elle pensait avant de lui dire d'une voix douce et amusée.

- Un simple bonjour en retour m'aurait suffit. Et au passage, je ne suis pas issue d'un sort raté puisque je suis née Élémental. D'ailleurs, je dois vous remercier, vous, sorciers nauséabonds d'avoir créé notre race. C'était un acte d'une grande bonté.

Je rigola de plus belle lorsque j'eus terminé ce que je voulais dire. La transformation de personnes en Élémental était une véritable épreuve pour chacun, une épreuve que je ne connaissais pas mais que ma soeur de coeur et surtout mon maître, Anwen Worthington m'avait bien expliqué. Les mages blancs et mages noirs nous avaient créé, et à l'heure d'aujourd'hui, nous sommes une race à part entière, avec son propre système économique, sa politique que je n'apprécie guère, son mode de vie, enfin bref, une race complète. La petite fille s'approcha de moi et s'excusa du comportement de sa grand-mère. Je me demanda si elles étaient du même sang, l'une respirait la fraicheur, la bonté, la joie de vivre, l'autre ressemblait plutôt à un steak moisi en train de rendre l'âme, autant physiquement que psychologiquement. Enfin bref, elle me demandait si je faisais la recherche des champignons, quelle recherche ? Je ne comprenais absolument pas ce qu'elle me racontait. Je voulus lui dire que je n'étais pas là pour partir à la recherche de champignons quand son visage si souriant me fit changer d'avis. Je ne pouvais refuser face à ça. Je la regarda et lui dis tout en lui jetant un léger sourire. « Bien sûr ! Pour quelle raison serais-je venue sinon. » La jeune fille se jeta sur mon wyrm qui prit peur et voulus partir mais n'eut pas le temps car elle lui sauta au coup. Sauf que, la jeune fille était bien plus lourde que le wyrm et ils tombèrent au sol. Je ne pus m'empêcher de rigoler, mon petit Split allait recevoir sa punition sans que j'agisse, parfait !

- Oui j'ai remarqué ! Je veux bien être ton ami mais lâches-moi s'il te plaît ! Je suis en train de mourir étouffé. T'auras même le droit à un bisous sur la joue après.

Je sentais qu'elle n'allait pas le lâcher de la journée. Le positif était qu'au moins, il ne se disputerait pas avec Ondine. Je me dirigea d'un peu plus près de la vieille dame toute défraichie pour lui demander des renseignements sur ces... champignons. Je ne voulais pas décevoir la petite fille et j'osais espérer que sa grand-mère non plus.  « Excusez-moi ? » disais-je en chuchotant. « Je ne sais pas ce que nous devons chercher, je n'ai pu répondre que positivement à la question de votre petite fille mais je vous avoue que je ne sais pas ce que nous devons faire, enfin si, mais je ne sais pas quelle sorte de champignons nous devons ramasser. » Je regarda la grand-mère avec mes grands yeux bleus et remarque qu'Ondine se posa sur une branche en attendant que nous bougions, elle semblait mal, terriblement mal, bien. Peut-être allait-elle se remettre en question pour ne plus se laisser contrôler par sa magie. Du moins, je l'espérais, autant pour elle que pour moi et que pour tout son entourage.
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Sam 11 Avr 2015, 13:22

« Ah mes aïeux ! Voilà qu’ça s’reproduit maint’nant ! Quelle horreur !  »

Traumatisée par la révélation de l’élémental, la vieille Bagaya s’était éloigner à pas lents du petit groupe, canne pointé vers les yeux, bien partit pour insulter les dieux ou tout autre personne responsable de ce qu’elle jugeait être comme une erreur et une horreur de la nature. Elle détestait ces être des éléments, peut-être même encore plus qu’un sorcier lambda. Dans son jeune âge, elle avait systématiquement éradiqué de la surface de la terre tous ceux quelle avait pu créer par erreur, et elle ne comprenait décidément pas pourquoi tous les autres sorciers n’en faisaient pas tout autant. Oh, il y avait bien eut un homme pourtant, séduisant, qu’elle avait voulu punir de son infidélité en le transformant en un élémental de l’eau… mais ce ne fut que pour mieux l’abandonner en plein désert, sous le cagnard, totalement nu. Le pauvre fou avait du se dessécher tel un fruit sec en quelques heures à peine… Mais il ne fallait pas jouer avec le cœur de la sorcière !

Et pendant ce temps là, Lili riait, absolument aux anges ! Pour une enfant comme elle, se faire un nouvel ami était quelque chose de très important et de très festif. Ainsi, elle avait finit par relâcher la pauvre wyrn qui étouffait… pour mieux lui attraper les pâtes avant et l’emporter dans une danse ronde et sautillante. Elle devait probablement l’épuiser… qui ne le serait pas devant une telle démonstration d’énergie ? Ce qu’il faut savoir de l’histoire réelle de Lili, était qu’elle était tout droit sortie d’un conte pour enfants… dans lequel elle était considérée par son village comme une petite fille étrange, qui ne faisait que des bêtises et se mettait en danger à se balader toujours dans la forêt aux pires heures de la nuit. Et bien entendue, tous les parents avaient pris soin d’interdire à leurs progénitures de la côtoyer, de près et même de loin. Ainsi, la petite blondinette se retrouvait toujours seule, et son comportement vis à vis des autres aurait probablement été tout autre si elle n’avait pas développé l’étrange capacité qui lui permettait de communiquer avec les animaux… ces seuls et véritables amis.

« Ouiiiiii ! Merci ! Ami ! J’ai un nouvel ami ! Un ami pour la viiiiiie ! »

Mais fort heureusement pour le reptile, elle se rappela bien vite de sa mission et cessa leur petite danse, se retournant vers le chef du village qui était toujours là et qui devait lui avait apporté son nouvel ami canin. Et comme les choses sont toujours bien faites dans les histoires, le fils de ce dernier venait justement de revenir, laisse en main, apportant un magnifique chien de berger, tout de noir et de blanc vêtue. Lili allait de nouveau se mettre à hurler avant de lui sauter dessus, mais elle fut retenue par le commanditaire de toute cette histoire, qui avait visiblement des informations très importantes à lui transmettre. Évidement, il aurait été bien plus logique qu’il en parle à Bagaya, mais cette dernière était actuellement en grande conversation avec Erine et, de part les grands gestes qu’elle faisait, il conclue d’un simple regard que ce n’était vraiment pas le moment de les déranger... et que la fillette lui semblait après tout assez dégourdie pour se souvenir de ses dires et transmettre le message correctement.

« Mon enfant ! Avant que tu ne puisse récupérer notre chien, j’ai quelques petites choses que je dois te dire… tu veux bien ? » Il attendit qu’elle hoche la tête avant de poursuivre. « Tu sais que tu vas devoir chercher des champignons n’est-ce pas ? Et bien Waffie sera te les trouver ! Mais il est encore un peu jeune et… il confond en confond deux. Soit très attentive ! » De nouveau, il fit une pause, attendant que Lili se concentre uniquement sur ses mots. « Il vous trouvera deux sortes de champignons tout à fait identiques… Mais l’un donne de très mauvais effets ! Des illusions ! Ceux-là il ne faudra pas nous les apporter… Tu comprends ? »

Et la fillette, les pupilles pétillantes, enregistra ce qu’elle pu et opina une dernière fois du chef, tendant sa petite main vers la laisse. L’homme soupira, se demandant si il faisait bien de confier une mission si dangereuse et important entre les mains d’une petite fille de huit ans, qui parlait aux animaux. Mais il ordonna à son fils de lui donner ce qu’elle attendait, élargissant encore plus le sourire qu’elle arborait déjà sur son visage de poupée. Et elle s’éloigna pour retourner auprès de sa mamie, non sans avoir salué comme il se doit - et en fanfare - son nouvel ami Waffie le chien. Quand aux deux femmes, Bagaya répondait de manière assez… fidèle à elle-même à une question légitime et murmurée de sa future compagne forcée de mission. Elle avait un air mauvais, encore plus qu’à l’habitude, et ressemblait à un molosse qui aurait retroussé ses babines et sortis les crocs devant un chat.

« Qu’est’ ce qu’elle m’veux la ploufeuse ? Et qu’est’ ce qu’j’en sais moi ! Chui pas médium ! J’t’ai pô d’mandé d’me suivre ! D’mande ça à la gosse, c’est elle qui sait ! » Et à cela, Lili prît la parole, affichant une mine un peu énervée. Elle n’aimait pas que l’on embête sa Mère-Grand ! « Je t’ai dis qu’il fallait pas faire attention à mamie ! » Mais elle retrouva rapidement son sourire. La colère ne lui allait pas du tout au teint… Et elle commença à transmettre les explication du chef, du moins, avec les mots d’une fillette ! « Alors ! Waffie vas nous trouver les champignons, mais.. euh… je crois qu’il trouve pas que les bons.. Je ne me souviens plus trop ! Mais il y a des bons champignons et des mauvais, et il faut pas ramener les mauvais ! Je crois qu’il a dit qu’on doit les goûter pour savoir ! » Elle se frottait tantôt le menton, tantôt le front, avant de tendre un bras en direction de la Forêt des Murmures. « Et c’est là bas qu’on va les trouver ! »

Et ce fut sur ces belles paroles, suivit des vives protestations de Bagaya, que Lili partit en trottinant, Waffie à sa droite et la wyrn à sa gauche, qu’elle avait attrapé par l’une de ses pâtes au passage, sans même lui demander son avis. Et elle riait, tant dans son esprit cette journée et cette balade en forêt s’annonçaient comme une petite balade de santé, et qui lui rappelait tant ses heures de cueillettes aux abords de son village. Comme l’innocence d’une petite fille peut être attendrissante… et si dangereuse pour la survie des adultes qui l’accompagnait.

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Ven 17 Avr 2015, 20:35


Le voyage en bateau ne s'était pas bien passé, et pourtant, je me disais de plus en plus que ça n'était pas le pire moment de notre journée. Il avait fallu que mes compagnons et moi tombions nez à nez avec une sorcière aussi pourri à l'extérieure qu'à l'intérieure. Si les magiciens ne nous haïssaient pas et préféraient simplement nous snober parce que notre race ne pouvaient les voir en portrait, les sorciers quant à eux, haïssaient tout autant les Élémentals que les Élémentals haïssaient les sorciers. Bon, au moins, nous pouvions appeler cela du donnant donnant. Je restais gentille, mais je savais que cette gentillesse n'allait pas durer bien longtemps. Pourquoi ? Parce que en cette forêt, je n'avais nullement le besoin de garder mon calme, le fait d'avoir accidentellement éliminé une sorcière ne serait absolument pas mal vu dans la cité. Bon, d'un autre côté, je n'avais ni l'âme d'une tueuse ni l'envie de laisser la petite fille sans personne, ce n'était pas mon genre, loin de là. En revanche, je n'allais pas mâcher mes mots pour une pseudo vieille femme en fin de vie. Ce n'était pas parce que son âge était plus grand que le mien que je devais la respecter si elle ne le faisait pas. Je répondis donc à la petite phrase plus qu'agressive de l'ancêtre avec ton pourtant d'une grande douceur. « Et oui, nous nous reproduisons, et à une vitesse incroyable si vous voulez savoir. Je pense même que nous allons devenir la plus grande population au monde d'ici quelque années, et tout ça, c'est grâce à vous. Franchement, je vous remercie encore une fois. Je ne serai pas là sans de telles abrutis comme vous. » Je restais à peu près polie, mais j'aurais très bien pu être largement plus vulgaire et dire tout le fond de ma pensée avec les mots qui convenaient réellement à la situation. Je m'étais cependant retenue, préférant la faire enrager de l'intérieur en me fichant de ses propos et en se moquant d'elle. Je n'avais absolument pas envie de lui faire croire que j'étais sans défense, j'étais bien plus puissante qu'elle de toute manière, je ne risquais absolument rien et n'avais pas peur d'elle. Si elle essayait quoique ce soit, elle finirait noyée sous des litres et des litres d'eau après s'être fait déchiquetée par la lame de mon katana. Ou bien, la transpercer d'une vingtaine de pics de glaces. Il y avait de multitudes façons de venir à bout de cette momie, cependant, je me passa rapidement les images de mort que j'avais en tête en me disant que je n'étais pas ce genre de personne, cependant, une personne gentille au premier abord peut se révéler être bien plus dangereuse qu'une bête sanguinaire. Là était mon avantage.

Pour mon wyrm, c'était une tout autre histoire, si ma fée elle riait de le voir se faire martyriser par la jeune fille pourtant si joyeuse d'avoir trouvé un compagnon, Split, quant à lui, subissait un très grand choc autant émotionnel que physique. La petite fille avait de l'énergie à revendre, mon compagnon... un peu moins. Elle le lâcha cependant avant de le reprendre par ce qui pouvait ressembler à des pâtes mais qui n'en étaient point. En effet, le jeune wyrm ne possédait qu'une queue et une tête, les deux étaient reliés en un ensemble assez long. Il y avait cependant quelques petits machins qui pendouillaient en dessous de son corps. Je ne savais trop ce que c'était, mais en tout cas, cela servait très bien à la petite frimousse souriante. La jeune fille criait, sautait, dansait, et mon wyrm subissait. Bon, il fallait dire que la situation était franchement drôle pour nous, simple spectateur. Split me demandait de l'aide avec ses yeux, je lui fis donc comprendre en un simple regard que je ne l'aiderai, le spectacle était bien trop amusant, et puis... au moins, cela m'évitait de découper la tête de la grand-mère. Une fois que la fille eut lâché le pauvre petit martyre, il se faufila en moins d'une seconde autour de mon cou, se frottant contre ma tête, je ne pus m'empêcher de me pouffer de rire. Celui-ci le prit légèrement mal et me dit. « Attends, non mais tu te fous de ma gueule ? J'ai failli mourir, cette fille c'est le diable je te dis, le DIAAABLEUUUUUUH !!!! » Cette fois ce fut la fin, j'explosa littéralement de rire, quelques larmes coulèrent le long de mon visage, je commençais à avoir mal aux transverses et manquais d'air. Mon visage légèrement bronzé par le soleil vira très rapidement au rouge cerise avant que je ne puisse reprendre ma respiration par je ne sais quel miracle. « BWAHAHAH, tu sais que tu es un comique toi ! On devrait te décerner une médaille. » « Arrêtes mais c'est pas drôle ! » Je repris une mine sérieuse et dis. « Non, tu as raison, ce n'est pas drôle du t... » Je ne pus finir ma phrase que le fou rire reprit de plus belle. Il me fallut deux bonnes minutes avant de pouvoir retrouver mon calme. Split lui, semblait me bouder un petit peu. Tant pis, ils avaient failli me tuer avec Ondine, j'avais donc bien le droit de rigoler de la situation actuelle, non ?

La jeune fille arriva quelques secondes après avec un jolie chien noir. J'avais posé une question et m'étais royalement faite jetée par la vieille bique sans cervelle avant que la petite fille ne s'énerve et prenne un ton qui ne plut guère. Cependant, elle recommença aussitôt à sourire. Décidément, cette petite blonde était extrêmement étrange. La fille expliqua donc par la suite la mission qui nous était donnée. Nous devions ramener des champignons, cependant le chien qui était sensé nous aider se trompait entre deux sortes de champignons, sois un bon, sois un mauvais. Nous devions donc les goûter ? Hein ? Il était hors de question que je goûte ne serais-ce qu'à un champignon, d'une parce que je n'aimais pas et de deux parce que nous ne connaissions pas les risques des "mauvais" champignons. Je répondis donc à la petite fille. « Bien, nous te suivons. Mais, est-ce que tu sais ce que font les mauvais champignons ? » J'avais survécu à des aventures aussi incroyables que dangereuses et je ne voulais pas finir mes jours à cause d'une cueillette de champignons, surtout avec une sorcière comme celle qui se trimbalait à côté de moi.
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Lun 20 Avr 2015, 13:01

Tout allait bien dans le meilleur des mondes. Lili sautillait joyeusement, ouvrant la marche accompagnée de la wyrn et du chien, tandis que Bagaya suivait un peu plus loin, lentement, à son rythme, pestant comme à l'ordinaire. La vieille femme ne s'était toujours pas remise de la réplique cinglante que lui avait lancé l'élémental, et ne cessait de se répéter que, décidément, les sorciers avaient commis un pêché impardonnable en créant ces choses, qu'un bon cobaye était un cobaye qui meurt, pas qui se transforme en quelque chose d'autre, et que si elle avait toujours en elle sa puissance d’antan, elle se ferait un plaisir de tous les tuer, jusqu'au dernier, jusqu'à ce que la terre en soit purifiée ! Et il semblait évident que les relations entre ces deux femmes n'allaient pas s'arranger avec le temps... Mais pour le moment, la priorité était à la mission, et la petite fille à la cape rouge se retourna vers Erine, qu'elle considérait comme quelqu'un de formidable, juste pour lui avoir amené Split. Elle avait parfaitement entendue sa question, mais malheureusement pour tout le monde et malgré le fait qu'elle sortait tout droit d'un conte de fae, la fillette ne restait qu'une enfant... et ne comprenait pas toujours comme il faut ce que les adultes pouvaient lui dire. Alors, elle réfléchissait, ralentissant la marche pour trottiner aux côtés de la belle aux cheveux d'ébène. Elle réfléchissait au sens de ce mot, "illusions", dont elle se souvenait parfaitement mais qui lui était si étranger. Est-ce que c'était un île où tout le monde pouvait aller en mangeant les champignons ? Ou alors des champignons qui font pousser des îles ? Mais alors.. Pourquoi les effets seraient mauvais ? Parce que l'île est très loin et que l'on ne peut plus repartir ? Non, cela ne pouvait pas être ça. Alors, est-ce qu'elle aurait mal entendue et que ce mot avait un rapport avec le son ? Ce n'était peut-être pas illusion mais... "il eut son" ? Des Ileutson... Des animaux qui contrôlaient le bruit ? Dans un forêt, il y avait toujours des créatures étranges... Et la petite finit par opter pour la solution qui lui semblait la plus logique possible. « Oui je sais ! Si on en mange, des animaux magiques le sentent et vienne pour faire des sons partout ! Ça fait mal à la tête après ! » C'était approximativement dit, très loin de la vérité, mais malheureusement, les héros de notre histoire ne pourront avoir de plus amples informations, car là s'arrêtaient les connaissances de la fillette... Oh, elle était bien capable d'imaginer quels étaient ces fameux Ileutson et à quoi ceux-ci ressemblait, puisque le mot se rapprochait de "hérisson", mais ce serait bien mal avisé de lui poser la question. C'est ainsi que, persuadée d'avoir remplit sa mission, elle repartit, tout heureuse, en riant. L'orée de la forêt n'était plus très loin.

Quand à la vieille sorcière, fatiguée de trainer sa vieille carcasse, elle s'était assise sur un rochet, se rappelant soudain d'une de ses aventures, lorsqu'elle était dans la fleure de l'âge. Et soudain, sa mémoire lui révéla qu'elle s'était déjà rendue dans ce lieu étrange, que l'on appelait la Forêt des Murmures, et qu'elle avait elle-même déjà cueillit des champignons aux grands pouvoirs, que l'on  confondait très souvent avec une espèce… capable de provoquer de violentes illusions, tout à fait réalistes, et capables de vous trancher la gorge en deux si vous y croyez assez. Alors elle sourit, de toutes ses dents jaunes et pourries. Car si l'élémental était peu enclin à la tuer sur le champ, comme elle aurait surement pu déjà le faire au moins cent fois, ce n'était pas le cas de Bagaya. Et si la sorcière était beaucoup moins puissante qu'avant, beaucoup plus fragile… la nature, elle, n'avait pas changée pour autant. Ainsi, elle avait là une occasion de se débarrasser de la gênante, et de commencer ce génocide qui émergeait peu à peu dans son esprit… Après tout, les guerres commençaient souvent toutes par un banal incident… Et il lui suffisait de parvenir à faire goûter à la goutte de vase qu'une unique bouchée de champignon… C'est ainsi que la journée lui parut soudain beaucoup plus belle, chaleureuse et intéressante. Et de part se regain d'intérêt et d'énergie, la vieille sorcière parvint à rassembler assez de magie pour se téléporter juste devant le petit groupe, ne laissant derrière elle qu'une petite trace noire au sol. Elle se retourna vers Erine, et décida qu'après tout, elle avait bien quelque chose à lui répondre à sa précédente tirade, et que cela ne ferait que servir au mieux ses dessins. « Milles excuses, ma dame ! Vous n'êtes pas qu'une bande de sorts ratés ou d'erreurs de Phoebe qui devraient tous être éradiqués… Mais pour vous reproduire aussi vite, c'est bien des lapins dont vous devez tenir ! » Il était rare de la voir parlé en de si jolis termes, et Lili se retourna avec une surprise non dissimulée dans le regards, s'apprêtant à poser une si innocente question… Mais la méchante n'en avait pas encore finit… « Et s'avez pas quoi ? Moi, j'aime bien l'lapin ! Surtout en sôce… avec des champôtes ! » Elle se retourna alors, tendant sa canne droit vers la forêt. « Et j'sais just'ment où qu'on en trouve ! » Abasourdie, Lili n'en pouvait plus de ne pas pouvoir demander ce qui lui brûlait la langue. Il faut dire qu'elle n'avait jamais entendue auparavant sa mamie parler ainsi… « Mère Grand ! Que tu as un beau langage ! » Et la Bagaya renifla bruyamment, avant de cracher un glaviot au sol. « T'occupe la mioche. C'est la fôte du cousin Alistair. J'expliquerais. Ou pas. » Et ce fut sur ces belles paroles, des plans machiavéliques pleins la tête, qu'elle fit son premier pas depuis des siècles au cœur de cette forêt, suivit de prêt par Lili, le chien Waffi et Split, ainsi que de sa proie, l'élémental, qu'elle allait tenter de détruire par tous les moyens possibles et inimaginables… Car pour un génocide, il faut bien faire un premier pas !

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Ven 24 Avr 2015, 08:55

Notre quête pas du tout prévue à la base allait enfin commencer. Bien que je n'avais pas encore eu tout les détails de la mission, je me faisais une joie d'accompagner une si jolie petite fille dans la dangereuse forêt des murmures pour trouver des champignons avec l'aide d'un chien. Non, vraiment, cette idée me plaisait vachement ! Je me disais que c'était un bon moyen de se détendre, de passer du bon temps, de voir la vie sous un autre angle. C'était l'occasion d'essayer de redevenir innocente et pleine de fraîcheur comme Lili. Je n'étais pourtant pas très âgée, mais les épreuves de la vie, notamment la mort de mon père m'avaient complètement changées. Je n'étais pas une exception, je savais parfaitement que tout le monde passait par là, et je me disais toujours qu'il y avait pire, pour ne pas sombrer. Cette mission aurait été d'autant plus géniale si la vieille sorcière toute défraîchie, l'espèce de momie qui aurait mieux fait de rester dans son tombeau à des lieux sous la terre, n'était pas de la partie. Celle-ci ne m'aimait pas, bien que je ne la connaissais pas. C'était sans aucun doute vu au fait de sa haine envers les Elémentals, et une de plus ! Bon, c'était une sorcière, et même si je n'avais aucune affinité avec les races maléfiques, j'essayais de connaître la personne avant de la juger sur la race à laquelle elle appartenait. Bien évidemment, les sorciers étaient, sont et seront toujours des ennemis, un peu comme les magiciens. Ils ont essayé de nous détruire mainte et mainte fois sans résultat, apparemment. Franchement, il devait avoir vachement honte d'avoir créé une race qui a totalement échappé à leur contrôle non ? En tout cas, je ne pouvais que les remercier, ironiquement parlant bien sûr. Nous étions devenus une race importante, une race qui possédait ses propres territoires, ses propres lois, sa propre politique, économie, etc... Et franchement, nous nous devions d'être fiers de tout ce qui avait été accompli jusqu'à présent. Je regarda mes compagnons autour de moi, la ravissante et jeune Lili ainsi que... non, elle, je ne la regarda pas en fait. En tout cas, je venais de trouver le meilleur régime du monde, le plus simple et le plus rapide ! Il suffisait juste de regarder quelques secondes la vieille greluche pour ne plus avoir faim... du tout ! Ah non mais là, on pouvait perdre un sacré poids en un rien de temps ! Après tout, pour une fois, l'ancêtre aurait servi à quelque chose au lieu de jurer contre d'autres personnes.

Je fus tirée de mes pensées qui me laissaient un grand sourire lorsque Lili intervint, je ne sais pas trop ce qu'elle cherchait à dire. En gros, si je suivais ses paroles, si nous mangions un champignon "mauvais", des sortes de bestioles viendraient et nous feraient mal aux oreilles en projetant des sons. Je n'avais pas tout saisi et ne pensais ne pas saisir par la suite. Ce qui voulait dire que nous n'avions aucune information sur les effets des champignons néfastes. YOUPI ! La jeune fille blonde repartit en avant, avec Split qui poussa un soupir en la revoyant. Je ne pouvais qu'agrandir mon sourire. Ondine était sur mes épaules et celle-ci engagea la conversation avec moi, si bien que je ne vis pas Bagaya s'arrêter sur un rocher. « Au fait, je pense que nous te devons des excuses. Nous nous sommes.... euh... mal comportés, la destruction du bateau a été surement un petit peu trop excessive. Je sais que des mots ne réparent en rien le mal qui aurait pu être fait, mais je crois que c'est la meilleure chose que je puisse faire. Je ne peux pas te dire que je ne me disputerai plus jamais avec Split, c'est impossible. En revanche, je peux essayer de moins... moins m'énerver. » Elle me lâcha un petit sourire innocent. La destruction du bateau n'avait pas été juste un petit peu excessive mais carrément invraisemblable ! Enfin bref, il fallait se dire qu'Ondine devait vraiment le penser, sa fierté était quelque chose d'assez... gigantesque. Si bien que je crois qu'elle ne s'était jamais excusée auparavant. « Très bien, je vous pardonne. » Ébouriffant la tête de ma fée élémentaire. « Vous pouvez vous disputez, je veux dire, je comprends qu'il y ait de temps en temps des différents, même si pour votre cas c'est très très très souvent. Enfin bref, après, toutes les disputes ne doivent pas se finir dans un bain de sang quoi. Vous pouvez crier, vous tirer les poils ou cheveux pour ton cas, mais n'utilisez pas de magie. C'est très dangereux pour vous et pour ceux qui vous entourent. » Ondine hocha la tête affirmativement. Ah ! Peut-être qu'elle avait fini par comprendre après tout. C'est alors qu'une Bagaya arriva, toujours aussi... aussi... aussi elle quoi ! Elle tentait de cacher un vilain sourire qui n'entraîna cependant aucune méfiance de ma part, si ce n'est celle que j'avais déjà depuis sa première insulte envers les Élémentals. Celle-ci me répondit que notre race ressemblait bien plus à des lapins. Eh bah bien ! Et puis quoi encore. Je ne répondis pas, la laissant mijoter un peu. Elle continua cependant et affirma qu'elle aimait les lapins... lorsqu'elle les les mangeait ! Bien, si ça ce n'était pas une menace ! Sa petite fille la rappela à l'ordre, enfin, en quelque sorte et la vieille bique la remballa. Vive la famille ! « Bien, nous sommes peut-être des lapins, mais des lapins bien plus puissants que vous à présent ! C'est pas avec des personnes branlantes que vous allez pouvoir réussir à nous envahir. Au fait, vous savez combien de sorciers j'ai dû éliminer ? Non, je ne vais pas le dire, il y en a un trop grand nombre. »
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Lun 18 Mai 2015, 10:43

Il était une fois l'histoire d'une rencontre malheureuse entre une élémental de l'eau très puissante et une vieille sorcière acariâtre pas susceptible pour deux sous et qui détestait cordialement la première. Et la dame d'un certain âge en question venait d'être agacée, pire, énervée, pire ! Mise dans un état de rage infernal ! Fort heureusement pour la première, les pouvoirs de la seconde était malheureusement très limités et elle ne pouvait que lui causer de petits désagréments mineurs, même si elle se décidait à utiliser son pouvoir appelé Libro Potestatem et qui lui permettait d'accroître temporairement sa puissance.  Mais Bagaya s'en contre fichais comme de son dernier cœur brisé, d'être relativement insignifiante en terme de danger aux yeux d'Erine. Elle voyait rouge et comptait bien laisser sa magie s'exprimer, d'une façon ou d'une autre ! Ainsi, à l'orée de la Forêt des Murmures, en face de l'élémental, de sa fée élémentaire, de son wyrn, su chien Waffi et de sa petite Lili, la doyenne de la famille Eternam dégaina son livre de Contes comme un guerrier le ferait avec son épée, ouvrit un passage au hasard et commença sa lecture d'une voix désagréable au possible, fixant la Maîtresse de l'Eau d'un regard si mauvais qu'il pouvait faire peur à un enfant. «Oh tu l'prends comme ça la gouffiotte ! Bah c'est c'qu'on va voir ! Il y avait une fois un marchand, qui était extrêmement riche. Il avait six enfants, trois garçons et trois filles ; et comme ce marchand était un homme d'esprit, il n'épargna rien pour l'éducation de ses enfants, et leur donna toutes sortes de maîtres. Ses filles étaient très belles ; mais la cadette surtout se faisait admirer, et on ne l'appelait, quand elle était petite, que la belle enfant ; en sorte que le nom lui en resta : ce qui donna beaucoup de jalousie à ses sœurs. Cette cadette, qui était plus belle que ses sœurs, était aussi meilleure qu'elles.  Les deux aînées avaient beaucoup d'orgueil, parce qu'elles étaient riches ; elles faisaient les dames, et ne voulaient pas recevoir les visites des autres filles de marchands ; il leur fallait des gens de qualité pour leur compagnie. Elles allaient tous les jours au bal, à la comédie, à la promenade, et se moquaient de leur cadette, qui employait la plus grande partie de son temps à lire de bons livres.  Comme on savait que ces filles étaient fort riches, plusieurs gros marchands les demandèrent en mariage ; mais les deux aînées répondirent, qu'elles ne se marieraient jamais, à moins qu'elles ne trouvassent un duc, ou tout au moins, un comte. La Belle, (car je vous ai dit que c'était le nom de la plus jeune) la Belle, dis-je, remercia bien honnêtement ceux qui voulaient l'épouser, mais elle leur dit qu'elle était trop jeune, et qu'elle souhaitait de tenir compagnie à son père, pendant quelques années. Tout d'un coup, le marchand perdit son bien, et il ne lui resta qu'une petite maison de campagne, bien loin de la ville. Il dit en pleurant à ses enfants, qu'il fallait aller demeurer dans cette maison, et qu'en travaillant comme des paysans, ils y pourraient vivre. » Et une fois son extrait de livre lut, la magie noire sembla soudain affluer entre ses mains, grandissante, et lorsqu'elle eut en tête la malédiction précise qu'elle voulait infliger à l'élémental – et elle devait bien choisir, car ses pouvoirs étant très limités, si elle choisissait quelque chose de trop impressionnant, rien ne marchera comme elle le coudra – le sortilège maléfique fusa droit vers Erine, la frappant en plein visage. Un rire diabolique s'échappa alors d'entre les lèvres de Bagaya, qui nageait dans un bonheur incroyablement grand d'avoir réussis son entreprise. « Que cette erreur de la magie soit maudit ! Et que tout ce qu'elle voit de comestible lui soit désormais irrésistible… » Le sort était assez simple, puisqu'il n'influait que sur l'appétit de la demoiselle, et le but de la Méchante Sorcière était ici de parvenir à lui mettre sous le nez quelque chose d'empoisonner durant leur expédition en forêt… Sauf qu'encore une fois, les voix de la magie sont impénétrables… et que seul le goût pour les champignons de sa proie avait été augmenté de façon impressionnante, de tel sorte que tous ces bolets, cèpes et autre morille lui soient désormais impossible à refuser. Mais ça, Bagaya ne le savait absolument pas.

Et Lili dans toute cette histoire ? Elle était tout simplement abasourdie, et sa bouche grande ouverte accompagnés de ses deux agrandis étaient là pour le prouver. Elle avait encore beaucoup de mal à s'habituer aux démonstrations de magie, elle qui jusqu'ici avait vécue dans un monde où celle-ci ne semblait pas exister comme sur les terres du Yin et du Yang. Et il fallait dire qu'elle ignorait même jusqu'au fait qu'elle pouvait en faire preuve, ou encore qu'elle était elle-même d'origine magique… Ainsi, elle fixait sa mamie avec en son petit cœur un sentiment d'émerveillement mêlé d'un toute minuscule pointe de peur, qu'elle sentait et comprenait à peine. Probablement celle que l'on ressent devant l'inconnue. Mais elle se reprit vite, se souvenant que sa nouvelle amie avait été touchée, et visiblement très inquiète pour son devenir. « Dis, tu vas bien ? Je suis désolée pour mamie ! Elle était énervée ! Faut pas l'énerver ! Mamie est gentille ! S'il te plait, ne la gronde pas, je veux pas qu'on lui fasse du mal ! C'est ma mamie ! » Instinct naturel ? Le petit grain de peur s'était instantanément transformer en torrent de terreur. Lili avait du sentir qu'Erine était quelqu'un de très puissant, et elle craignait sincèrement pour Bagaya. Il faut dire que désormais, la vieille bique était sa seule et unique famille, et que la jeune enfant, comme tout enfant d'ailleurs, était capable de supplier le monde entier et tous les Aetheri juste pour ne la perdre. Mais Bagaya n'était pas stupide, elle savait quand il fallait mieux s'éloigner de l'océan quand celui risquait de vous assommer d'une vague déferlante plutôt puissante, et elle s'était déjà téléportée ailleurs, dans la forêt…

Et lorsque Lili remarqua son absence du coin de l'œil, son petit cœur d'encre se calma doucement, tandis qu'elle lâchait l'élémental qu'elle avait saisit entre ses petits bras. « Ouf… mamie est partit… S'il te plait, ne lui en veut pas… Elle n'a pas beaucoup de magie et je suis sûre que ce qu'elle t'a fait n'est pas méchant ! Mamie n'est pas une méchante… » Elle caressait son compagnon canidé pour le rassurer et achever de retrouver son calme par la même occasion. Tout ce que voulait l'enfant à présent, c'était que tout le monde retrouve le sourire, et que tout le monde continue la mission que le village leur avait donné. Alors elle se releva, offrit un large sourire rayonnant au groupe, et reprit la parole. « On continue ? Ces champignons ne vont pas se trouver tous seuls ! » Et elle leur tourna le dos, Waffie à sa droite et Split à sa gauche, qu'elle avait attrapé sous son épaule. Et elle trottinait en direction du sous-bois, innocente petite fille qui ne pouvait s'empêcher de trouver le bien en toute chose – sauf chez les méchants animaux, cela allait de sois – et elle sifflotait un petit air d'une musique d'un autre monde, qu'elle était seule à connaître, et dont les paroles qu'elle entonnait par moment racontait l'histoire de petits êtres minuscules, de la taille d'une fae, et aux corps bleues… Et qui vivaient justement dans des amanites. Allait-ils en rencontrer dans cette contrée ? Elle l'espérait, y rêvait, et commençait déjà à oublier tout ce qui venait de se passer entre Erine et Bagaya… Alors que la guerre venait probablement d'être déclaré entre les deux femmes… Une longue mésentente éternelle, entre sorcier et élémental…

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Mer 20 Mai 2015, 00:08


Il fallait le dire, j'avais quand même énormément de chance. Enfin, mes compagnons et moi avions beaucoup de chance. Expliquez moi juste combien de chance nous avions pour tomber de un, sur une sorcière, de deux, sur une vieille grand-mère toute défraichie qui sentait mauvais de la bouche, de trois, de la personne qui détestait sans doute le plus les Élémentals de toutes les terres du Yin et du Yang ? Franchement, pas tant que ça ! Et pourtant, en face de moi, se trouvait cette femme écoeurante qui m'insupportait au plus haut point. Je ne savais pas ce qu'elle avait contre moi, enfin si, mais je ne comprenais pas pour autant le fait qu'il suffisait qu'elle voit un Élémental pour partir tant en vrille ? Ne pas aimer une race, ok, pas de problème, même si je persiste à croire que mettre tout le monde dans le même sac ne résout rien. Mais franchement, elle aurait largement pu se retenir, me haïr en silence, que tout le monde passe un à peu près bon moment, mais non ! Je commençais à me demander si tout les sorciers étaient élevés de la sorte, si c'était le cas, eh bien, il n'y avait aucun doute, ce serait la première race qui ferait exception dans mon point de vue ! Enfin bref, je gardais mes compagnons à côté de moi car, même si je ne me méfiais pas réellement de la vieille femme pour deux raisons, la première mon innocence pas réellement adaptée à mon âge et en second parce que Bagaya semblait plutôt dépérir et ne possédait à mon humble avis, plus aucune puissance magique. C'est alors que la vieille sorcière sortir un livre de je ne sais où et commença à me lire une histoire. Je ne compris pas pourquoi mais décida quand même de l'écouter, en me disant que peut-être, j'allais apprendre quelque chose. Le récit commençait plutôt bien, à vrai dire, même trop bien à mon goût. L'histoire d'une famille riche et d'une fille bien plus belle que ses soeurs, même si la jalousie était un point négatif, il y avait encore bien trop de positivité dans son récit, n'oublions pas que la personne lisant ce texte n'était autre qu'une sorcière. Il allait sans doute se passer quelque chose, un évènement particulier. Sur ce que je comprenais, les grandes soeurs de la "Belle" étaient très hautaines et manquaient donc fortement d'humilité. Bien, jusque là, pas de problème, il fallait bien des "méchantes" dans une histoire de ce genre pour encore plus apprécier l'héroïne.

Seulement, le récit vira rapidement lorsque le père perdit son argent et qu'ils durent travailler à la campagne. Je me demanda, à la fin de son récit, quel avait été le rapport ? Pourquoi m'avait-elle raconté ce comte ? Il ne fallut pas longtemps pour que je comprenne ce qu'il se passa. La lecture de ce comte avait considérablement augmenté la magie de la sorcière, néanmoins, malgré tout, elle restait moins puissante que moi, et heureusement d'ailleurs ! La vieille femme m'envoya un sort, je ne sus pas trop ce que c'était, mais heureusement pour moi, la magie noire ne fonctionnait pas sur moi, ma force d'esprit et ma magie étant plus puissantes que mon ennemie. J'avoua quand même que le choc du sort ne me laissa pas de marbre. Je tomba à la renverse, sans doute la protection qui avait entraîné un choc. Outre le fait que mon coccyx me faisait souffrir, tout allait bien. Je me releva lentement, passant d'abord par une position sur les genoux pour ensuite reprendre une position debout. Ondine et Split se jetèrent sur moi, me faisant tomber de nouveau à la renverse, ils prononcèrent ensemble, dans une parfaite synchronisation. « Erine ! Tu vas bien ? Rien de cassé ? » , Ondine ajouta également une petite phrase par la suite, pas très sympathique à l'encontre de Bagaya la sorcière. « Elle, la vieille morue, si je te la chope, je lui refais la tête au carré et je termine par lui découper les bras et les jambes avant de la noyer je ne sais trop où encore ! » Je ne pus m'empêcher de rigoler. Le fait de voir Ondine se mettre dans un tel état parce que la sorcière avait tenté de me faire du mal était tellement mignon. Ainsi donc, elle s'inquiétait pour moi, je ne m'y attendais tellement pas. Je passa un doigt dans ses cheveux bruns avant de dire. « Ne vous inquiétez pas tout les deux, je vais très bien, je viens juste de tomber, ce n'est pas si grave. Nous savons tous que j'ai connu pire. Cela dit, même si tomber par terre n'est pas agréable, je préfère largement m'être déplacée le coccyx plutôt que d'être mort par le sort de l'autre. » Le mot mort dû retentir dans la tête de Split, celui-ci se colla contre moi et frotta sa tête contre ma poitrine. « Oh oui, tu n'as rien, quel soulagement ! J'ai eu si peur Rine, tu peux pas savoir ! » J'utilisa mon autre main pour caresser Split à son tour avant de me relever pour de bon cette fois. « Je vais réclamer des explications à cette vieille chouette et il y a intérêt à ce qu'elle ait de bons arguments, sinon, je l'embarque à Aeden et la fait exécuter par la milice. » Ondine hocha la tête affirmativement pour montrer qu'elle approuvait mon idée. Split quant à lui, préférait ne pas se prononcer, tant qu'il pouvait être avec moi, il se fichait bien du reste.

La jeune fille se rapprocha de moi et prit de mes nouvelles avant de me demander d'épargner sa grand-mère. Je lui souris tendrement avant de lui répondre. « Oui je vais très bien merci. Je ne ferai pas de mal à ta grand-mère, je veux juste des explications. Après bien évidemment, comprend que si elle l'a fait pour son malin plaisir, je serai obligé de l'emmener à Aeden. Ce n'est pas contre toi, mais elle a tout de même essayé de me tuer ! » Réellement, ce n'était pas le cas, la malédiction qu'elle m'avait lancé ne devait que me donner envie de manger des champignons, m'empêchant totalement de leur résister lorsque j'en verrais. Mais ça, je ne le savais pas encore. La jeune fille après une petite pause et un regard en arrière, me redemanda de ne rien faire à sa grand-mère, bizarrement, je commençais déjà à fléchir sur mon idée de l'emmener à Aeden. « Écoute, nous verrons bien comment la suite des évènements se dérouleront, d'accord ? » Je ne voulais pas lui mentir, me disant que ce n'était pas bien et qu'en plus cela donnerait raison à sa grand-mère. Je préférais être franche quitte à ne pas avoir le sourire ravissant de la blondinette.  La quête aux champignons reprit cependant son cours mais l'image de Bagaya ne s'effaça pas de mon esprit, voulant des explications à tout prix !
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Lun 05 Oct 2015, 11:53

L'angoisse de la petite Lili à l'idée que l'on emmène sa très chère grand-mère loin d'elle était aussi forte que sa haine profonde qu'elle nourrissait envers les loups. Il faut dire qu'elle ne s'était pas encore habituée à ce nouveau monde, où les lois en vigueur étaient tellement différentes de celles du Pays des Contes. Chez elle, une sorcière qui envoyait un sort sur un quelqu'un était simplement considéré comme un personnage ayant effectué son travail, et dont on se préoccupait bien plus d'annuler les effets de ses sortilèges plutôt que de l'attraper et de la conduire en justice. D'autant plus que les sorcières, dans les contes, finissent souvent dans des fours ou bien victimes de leurs propres mauvais tours. Ainsi Lili se demanda longuement quel pouvait être le sort réservé à sa mamie si elle était jugée, et son imagination de petite fille avait galopé si loin qu'elle en était revenue toute terrorisée. Ce qui expliquait, entre autre, pourquoi l'enfant à la cape rouge secouait avec autant d'insistance le bras de l'élémental afin de s'assurer qu'elle ne ferait aucun mal à sa seule famille. « S'il te plait ! Je n'ai que ma mamie ! Ma maman et mon papa sont très loin d'ici et je ne sais pas comment rentrer chez moi ! Sans ma mamie je n'ai nul part où aller ! S'il te plait ! Ne l'emmène pas avec toi ! » Mais les paroles d'Erine eurent tôt fait de sonner comme une promesse aux oreilles de Lili, pour qui le simple fait de savoir que la grande dame allait réfléchir quant au sort qu'elle réservait à sa mère grand lui suffit.

Aussitôt, l'enfant retrouva sa mine joyeuse habituelle, attrapa le pauvre Split sous son bras, tira un peu plus fort la laisse du chien pour l'inviter à la suivre et repartit en sautillant du sur le chemin qui la mènerait à la forêt. Cette dernière était particulièrement sombre, inquiétante et d'étranges murmures semblaient être portés par le vent qui s'engouffrait entre les arbres. Mais l'instinct d'une Enfant des Contes était bien différent de celui de ceux de ce monde, Lili s'arrêta ni même ne ralentit l'allure devant l'apparence effrayante du sous-bois qui s'étendait devant ses yeux. La Forêt, elle connaissait. Surtout pour y avoir vaincu plusieurs fois quelques loups dans son conte à elle. Il était donc presque naturel pour qui conque avait comprit d'où cette étrange fillette provenait de la voir courir ainsi au devant du danger. Mais Lili avait pourtant un très net désavantage, que son esprit d'enfant n'avait absolument pas prit en compte… Elle n'était pas chez elle, pas dans son univers, pas dans sa forêt, et elle n'avait pas non plus sur les Terres du Yin et du Yang les mêmes capacités que chez elle. Ici, la blondinette n'était guère plus qu'une petite fille au corps, peut-être d'encre et de papiers, mais surtout fragile. Ici, elle n'avait plus sa force incroyable, sa vivacité impressionnante ni ses armes habituelles. Elle n'était rien qu'une petite fille, et elle allait probablement l'apprendre à ses dépends, en espérant que cette découverte ne lui soit pas fatale…

De son côté, Bagaya jubilait. La vieille sorcière n'était pas folle, ni sotte. Elle savait parfaitement qu'elle venait de s'attaquer à une femme bien plus puissante qu'elle, qui était tout à fait capable de l'écharper en quelques secondes, si ça lui disait. Mais justement, malgré ce que lui avait fait subir la doyenne des Eternam, l'élémental ne lui avait toujours pas envoyé un bon coup fatal dans le bide. Ce qui voulait forcément dire qu'elle n'osait pas ou encore ne voulait pas la toucher. Et cette banale déduction humaine, qui peut se comparer à un enfant qui continue à embêter un chien tant qu'il ne s'est pas fait mordre, était particulièrement utile à la vieille dame. Ce qui était un peu plus dangereux pour elle, c'est qu'à cet instant précis, sa curiosité prit le dessus sur son instinct primaire de survie. Bagaya avait une folle et très forte envie de découvrir jusqu'à a quel point elle était capable de pousser l'élémental. Jusqu'où cette erreur de la nature serait-elle capable de supporter les misères que la vieille pourrait lui faire subir ? Et cette question avait un intérêt tout aussi scientifique, en prenant compte qu'il est particulièrement confortable de connaître les limites d'un sujet. Ça permet notamment de ne pas le tuer tout de suite durant un interrogatoire un peu forcé.

C'est ainsi que l'affreuse vieille femme s'en retourna en arrière, bien décidée à rejoindre le groupe. Elle avait encore pleins d'idées malveillantes en tête, et comptait bien parvenir à les mettre place avant que le temps ne tourne à l'orage. D'ailleurs, on pouvait dire dans un sens qu'elle avait en partie renoncée à son idée de tuer la Flaque de Boue. Elle n'y parviendrait pas. Et puis, chercher à l'ennuyer jusqu'à la faire craquer était beaucoup plus intéressant. C'est sur ces mauvaises pensées qu'elle rejoignit la petite troupe insolite, un large sourire s'étendant sur son visage dévoilant la rangée de dents pourries qui tenaient toujours par miracle dans sa bouche. « Ben c'est qu'vous trainaillez la marmaille ! Zu l'temps d'voir l'gazon pousser moi ! » « Mamiiiiiiiiie ! » Lili, trop heureuse de retrouver sa parente, se rua en courant sur la vieille, qui d'un habile mouvement de canne, réussit à la faire tomber peu avant le choc frontal. « Va la gosse ! T'pourrai m'casser l'dos ! » La fillette était tombée la tête la première dans la boue, et se relevant difficilement, glissant maladroitement. « Oh va pas chialer toi ! » Mais Lili n'allait pas pleurer. La joie qu'elle ressentait à ce moment là était bien trop puissante pour la rendre triste, surtout juste à cause d'un peu de boue sur le visage. La vieille, sans même un plus long regard accordé à sa gamine, se retourna vers l'élémental. « Pas trop faim la greluche ? » Et dans un geste parfaitement puéril, elle récupéra un peu de boue sur le visage de Lili, de nouveau debout, et s'approcha assez près de l'élémental pour… lui jeter ce qu'elle avait dans la main à la figure. « Tiens ! Bouffe ! » Et elle se mit à rire, d'un rire désagréable de ceux qu'on serait prêt à faire taire d'un bon coup de gourdin sur la tête. >

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