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 [LDC Orines] L'emblème des Orines

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Dim 08 Nov 2015, 15:50

L'emblème des Orines


[LDC Orines] L'emblème des Orines Licorn10

« Lord Marcus Araé est quelqu’un d’imposant et d’impressionnant. Il rendait déjà nerveuses les Muses par sa simple présence. Depuis qu’il est devenu Arché, la situation s’empire et les relations au sein du Conseil se dégradent. » - « Qu’essais-tu de me dire, Aédé ? » Soupira la Vénus. « Tu partages l’avis du Conseil Restreint à son égard, alors pourquoi avoir fait de lui le Gardien de la Grande Bibliothèque ? » - « Mon grand-père est un atout indéniable pour les Orines. » Il détenait une connaissance parfaite des autres peuples, était un grand orateur et un excellent gestionnaire, pour avoir été Mars en son temps. « Nous ne pouvons priver Maëlith d’un avantage aussi important, quand même bien il nous déplairait pour des raisons tout à fait personnelles. » L’Orine hocha la tête. « Je comprends. As-tu découvert ce qu’il manigance à ton encontre ? Tu es vraiment forte pour le tolérer à tes côtés tout en sachant pertinemment qu’il n’est pas honnête avec ta famille. » - « Toujours pas. Honoka est une personne adorable et douce qui ne comprend pas le rôle qu’elle a joué dans toute cette histoire. Elle ne sait rien et mon grand-père ne me révèle toujours rien. Pour ne rien arranger, Lilas est jalouse de celle qu’elle considère comme une rivale. » - « Honoka est une Sirène. Elle devrait … » Lily-Lune la coupa : « Il est impensable que je l’envoie à la Cité Engloutie avant de m’assurer que la Khæleesi est loin d’ici et qu’elle n’a plus d’emprise sur la Capitale. Cette femme ne supporterait pas la vision d’une étrangère qui me ressemble trop. Elle ne serait pas en sécurité. Je m’entretiendrai avec l’Empereur en temps et en heure. Pour le moment, Honoka est fragile et ne pourrait pas s’éloigner de nous. Parlons plutôt de la Coupe des Nations. Est-ce que … » La Reine ne put terminer sa question, perturbée dans sa discussion avec Aédé par l’entrée fracassante de Melpomène, la Muse de la Nature, dont le visage crispé présageait une bien mauvaise nouvelle. « J’aurai besoin de l’aide du village. » articula-t-elle entre deux souffles. Elle avait couru. « Que se passe-t-il ? » Lily-Lune n’avait pas attendu de réponse et avait plongé son regard vers l’avenir. Elle ne tarda pas à discerner le problème. « Des Licornes ? »

Créatures aussi pures et douces que rares, les Licornes étaient l’emblème des Orines. Maëlith se devait de protéger son symbole qu’il portait dans son cœur depuis la nuit des temps. Il était rare qu’un troupeau s’attarde dans la même région des Terres d’Emeraude. D’ordinaire, l’on voyait peu ses cheveux extraordinaires. « La horde ne peut plus se déplacer. Ses membres ont été attaqués par des bêtes venues, d’après les rumeurs, de Tælora. De grands oiseaux carnivores. Si mes araignées ne m’ont soufflé trace des prédateurs, les Licornes sont blessées et ont besoin de notre secours. Elles se sont arrêtées près d’un petit point d’eau plus au nord. Elles devaient espérer rejoindre la Rivière Eternité mais les plus touchés n’ont plus la force d’avancer. » - « Retourne auprès d’elle pour surveiller la situation et ses évolutions, Melpomène. Je fais prévenir le village. » D’un mouvement léger, Lily-Lune se releva pour regagner la grande place de la Capitale des Arts et des Beautés. En chemin, elle réfléchit à la meilleure approche à adopter. Rien n’était jamais aisé lorsqu’il s’agissait de Licornes. Timides et peureuses, elles ne se laissaient pas facilement approcher, quand bien même elles auraient cruellement besoin d’aide. Il faudrait faire preuve d’une infinie patience et d’une tendresse à toute épreuve pour avoir une chance de les sauver. Le troupeau risquait de se disperser en entendant des étrangères arriver. En tout état de cause, les Orines devaient maîtriser les déplacements pour agir le plus sereinement possible. Les Licornes n’étaient pas en grand nombre – tout comme les Orines – et chaque vie était précieuse. Lily-Lune, assise sur le rebord de l’immense fontaine d’eau claire qui surplombait la place, expliqua la posture des animaux légendaires aux villageoises qui voulaient bien l’écouter.

Les Licornes avaient besoin de soin, de beaucoup d’attention et de délicatesse, d’une touche d’empathie et d’un peu de bandages, pour les plus touchées. Les Orines volontaires furent assignées à différents groupes. Elles devaient coopérer entre elles. Certaines jeunes Orines auraient aimé participer. Seulement, elles n’avaient pas encore l’âge de sortir du village.


Explications

Je pense que le sujet est assez clair. Des Licornes ont été blessées, il faut les soigner mais ce sont des animaux très difficiles à approcher. Si vous avez des questions : MP.



Nombre de mots : 1 200 mots minimum

Gains

■ Pour 1 200 mots :
  • Un bébé licorne avec un pouvoir mineur au choix : c'est un compagnon, il faut faire la fiche.

    Pour 450 mots de plus, vous pouvez obtenir un point de spécialité au choix.
Attention : Seules les Orines ou les individus possédant un compagnon Orine peuvent participer. Vous avez jusqu'au 08 décembre.



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Mar 10 Nov 2015, 21:43


Je me devais de rentrer. Je me devais de retrouver mes sources, mes origines, j’étais parti depuis quelques années maintenant, et j’avais l’impression qu’une décennie s’était écoulée. Je soufflais en regardant le chemin qui s’offrait à moi. Je l’avais emprunté pour fuir, mais tout ce que je désirais m’était interdit… j’étais né homme tout d’abord, et le regard de mes compères n’avait fait qu’attiser mes regrets. Continuant ma marche, j’avais peur de finir fou, seul, au milieu d’un monde qui ne me ressemble pas. Surement dira-t-on que je le méritais, que la nature de mon sexe m’avait tout bonnement conduit à ma perte. À cet instant, je ne ressemblais pas à une Orine, le long voyage m’ayant sali, et désespéré de trouver une place quelque part, mon visage s’était terni. Les pièges furent évités, ayant une connaissance parfaite des lieux et de ses environs. Je tentais de garder un semblant de dignité en entrant dans la cité, mais le regard de certaines Orine me fit vite déchanter. De loin, je pus voir une femme approcher, les cheveux blonds jusqu’au milieu du dos. Elle levait la main, faisant signe dans ma direction. Mes lèvres s’étirèrent d’elle-même, et je la regardais s’approcher : « Tu as mauvaise mine Shalk ! » s’exclama-t-elle en évitant soigneusement de me prendre dans ses bras : « Je suis heureuse que tu reviennes ici ! » Elle semblait jeune, si jeune, mais en réalité, elle était déjà partie depuis bien longtemps pour revenir ici des années plus tard : « Ton ventre… » Fis-je en y élançant la main. Elle baissa les yeux, portant ses doigts sur l’enfant qu’elle portait : « Oui… mon Maître est mort lors des derniers événements… » La suite était simple à comprendre, et je ne dis mot. « Viens », dit-elle délicatement : « Allons te débarbouiller. »

L’eau chaude nettoyait les restes de terre sur ma peau, mais je voulus aussi qu’elle y nettoyât le reste de ma vie. J’avais perdu mon temps à courir après un homme, alors que mon but avait été de trouver une Maîtresse. Je rentrais bredouille, sans histoire à raconter que les humiliations subis, que le calvaire auquel j’avais été confronté nuit et jour… Ses enfants m’avaient mis du baume au cœur, et Naraë aussi, mais je les avais maintenant tous abandonnés sans me retourner, prétextant me chercher. Soufflant en sortant de l’eau, je pus apprécier le doux tissu auquel j’avais été habitué, les vêtements propres aux Orines, mais aussi les couleurs de la cité. Enaysa me servit un thé chaud, me demandant de m’assoir, ce que je fis, prenant doucement la tasse entre mes doigts. « Alors ? Tu as trouvé ton maître ? »  S’enthousiasmait-elle, avant de se raviser en voyant mon regard sombre. Elle posa la main sur la mienne : « Ne t’en fais pas, tu es encore jeune… tu es parti il y a quoi… trois ans ? » j’acquiesçai, rajoutant : « J’ai perdu trois ans, c’est bien cela… » Soudainement, la porte glissa et une femme fit son apparition : « Enaysa ! » Lança-t-elle d’une vois cristalline : « Il y a un appel aux volontaires pour aider des Licornes en difficulté ! » Elle reprit son souffle, pointant du doigt le dehors : « À la fontaine… » « J’y vais » fis-je simplement en me levant, heureux de pouvoir quitter le malaise maintenant mis en place.

J’avais maintes fois vu Aëran faire des soins, j’étais amène de soigner ses animaux légendaires, pour peu que leurs blessures ne soient pas si graves. Je fus dans un des groupes, puis partis dès que nous fûmes tous près. Les licornes ne furent pas approchées d’un coup, certains furent assignés à approcher les animaux, les mettre en confiance pour pouvoir leur apporter les soins. Je fus de ceux-ci, et je me sentis tout de suite mal à l’aise à l’idée de devoir réduire leur peur, et comme si cela ne suffisait pas, j’avais l’impression que les regards ne me lâchaient plus, braquée sur l’immonde Orine masculine, jusqu’à ce que je sorte de leur champ de vision. Les gestes lents, la tête basse, je m’approchais d’une des bêtes, allongées sur le flanc. Sa croupe, ses reins et son dos étaient partiellement lacérés, mais dans la panique, elle s’était retrouvée à terre, et ses pattes semblaient emplies de plaies. Elle émit un hennissement essayant de se relever, me sentant sans même me voir. Portant les mains en avant, je murmurais : « Ne pars pas ! Ne t’enfuis pas… Je viens juste… juste t’aider… » J’étais sorti de ma cachette, et sa réaction fut immédiate, elle se leva pour mettre de la distance entre nous, jetant de brefs coups d’œil derrière elle pour guetter mes agissements. Je pus remarquer qu’elle boitait, ses jarrets douloureusement marqués par l’attaque. Les griffures n’étaient pas assez profondes pour être considérée comme grave, mais elles lui causaient suffisamment de douleur pour continuer de hennir doucement en marchant. Je ne m’approchai pas plus, conscient que de toute évidence, je n’étais tout bonnement pas fait pour ce genre de choses. Je ramassais de l’herbe essayant de lui tendre, l’agitant un peu : « Viens… je ne vais pas te faire de mal, je veux juste te soigner… » Un pas, puis un autre, et ses sabots se mirent aussi en route. Je soufflais, lâchant l’herbe, et me mettant à genoux : « Je n’ai vraiment pas besoin de ça… » Elle hennit, comme une simple provocation, commençant à brouter les feuilles à sa portée, continuant de boiter. Quelques longues minutes plus tard, alors qu’elle s’était habituée à moi sans que je n’attente à sa vie, je me relevais, marchant doucement, n’essayant pas de l’évincer, tout en parlant calmement, tel un chuchotement : « Je reviens à peine d’un long voyage, je suis tout aussi meurtrie que toi… des balafres, des égratignures, mais les miennes sont invisibles. Je peux te venir en aide… » Ma main se leva vers son chanfrein, elle resta immobile : « J’aurai aimé qu’on le fasse pour moi… si mes blessures étaient guérissables… » Ma main se posa dessus, glissant vers ses naseaux : « laisse-moi voir tes meurtrissures, laisse-moi les panser… » Mon front se cola à elle, et je laissai aller ma main dans son cou. Je me déplaçais alors doucement vers son dos, prenant les lotions pour la désinfecter, que j’avais mises dans une sorte de sac. Une autre Orine vint à nous, et je sentis la licorne bouger : « Calme-toi, elle vient te soigner avec moi… »  Je regardais l’Orine qui s’activait à entourer les jarrets et les canons de la licorne, tissus qu’elle avait au préalable imbibés de lotions pour éviter les infections. La licorne hennissait de plus en plus, vraisemblablement agacée par l’agitation autour d’elle et la venue de cette nouvelle inconnue. « Lâche-la » fit doucement l’Orine en me prenant la main, concentrer sur les réactions de l’animal : « Nous avons fini notre travail avec celle-ci… elle n’est pas vraiment mal au point, elle s’en remettra vite. » Mes doigts se détachèrent du poil rêche de la bête, et elle s’en alla sans demander son reste. Hennissant une dernière fois, la crinière emportée par le vent. « Ce sont de magnifiques créatures n’est-ce pas ? » dit-elle d’une voix cristalline : « Et elles ne sont pas beaucoup, comme nous… nous nous devons de veiller les unes sur les autres » Je lui souris, avant de la voir partir à son tour. Les licornes étaient splendides, d’un blanc immaculé, comme celle-ci… elles étaient comme nous.

1215

HRP:
 
Un bébé licorne trop chou <3:

Merci pour ce LDC

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Jeu 12 Nov 2015, 17:28

Phsysalia
Niveau 0
Age - 24 ans
Race - Orine
Camp - Loyal Bon
Spécialités
● Agilité : 5 ● Force : 5 ● Charisme : 6 ● Intelligence : 2 ● Magie : 4 ●
« Olwë ? Tu sais d'où je viens ? » Depuis que la petite Phsysalia vivait en compagnie d'autre gens au Sanctuaire, sa vie avait nettement évoluée. Fini le temps où elle n'étais que prisonnière du manoir de cet homme qu'elle appelait "maitre", fini les années passées sans pouvoir discuter avec qui que ce soit d'autre qu'un petit être ailé à peine conscient de son état. Désormais, le monde s'ouvrait à elle, et tout ce qu'elle apprenait chaque jour lui ouvrait des perspectives jusque là insoupçonnées. Oh, aller jusqu'à dire qu'elle gagnait en intelligence serait une grossière erreur, mais elle n'en était pas moins un peu plus éduquée, et un peu plus instruite. « Bah... je sais pas moi ! » Ils étaient tous deux allongés dans l'herbe verte d'une petite bute, sous un pommier. Le Fae, qui n'en savait même rien de ses propres origines, n'avait absolument aucune idée de l'endroit où était né son amie la plus ancienne, ce qui à cet instant le chagrina un peu. De toute ses forces, il réfléchit alors à une solutions au problème de son amie, et se demanda où est-ce qu'il pourrait bien savoir ça. Il y avait bien ce bel et grand emplumé au joli ailes noires, qui avait discuté très longtemps à l'ancien maitre de la petite blonde, mais il n'avait pas la moindre idée de la manière de le contacter. Après d'intenses minutes de réflexion, une petite lumière s'alluma néanmoins dans son esprit et il put formuler un semblant de réponse pour Phsysalia, qui s'était presque mise à pleurer depuis. « Je ne sais pas qui était ta maman, mais je sais qui peut t'aider ! Tu verras, elle est super méga giga géniale ! » Et sans plus de temps qu'il n'en faut pour prononcer rutabaga, Olwë conduisit l'orine qui s'ignorait auprès de Michel avec deux L et un E à la fin.

La demoiselle magicienne, toujours ravie de rendre le moindre petit service, fut néanmoins surprise de la requête formulée par son ainée. « D'où tu viens ? Tu ne te rappelle pas de ta maman ? Ou de ton papa ? » A la mention de ces noms, l'enfant secoua vivement la tête, alors que de petites perles apparaissaient aux coins de ses yeux azure. « En fait, on sait juste une chose, que le monsieur chez qui on était disait des fois. » « Ah ? » « Oui. il disait que un jour, je serais la plus belle de toutes les femmes de mon village ! » « De ton... Un village de femme ? Tu es certaine ? » « Ça veut dire quoi ? » « Hum... C'est vrai de vrai ? » « Voui ! Très vrai ! » Michelle n'eut pas beaucoup de mal à résoudre cette énigme, et annonça alors sans l'ombre d'un doute à la petite Phsysalia qu'elle était une Orine. L'assistante redoutablement efficace d'Olwë lui posa alors tout un tas de questions, auxquels bon nombre d'entre elle Phsysalia ne put répondre. Elle en conclut que son éducation ne devait pas avoir été achevé, et qu'il était vitale que les plus importantes de ses lacunes soient comblées... Malheureusement, il était bien trop tard pour que l'Orine rattrape véritablement tout son retard, et probablement resterait-elle à jamais idiote... Mais ce n'était pas une raison pour qu'elle ne sache pas où se trouve la capitale, et encore moins ce qu'est le fameux Lien, propre à chaque demoiselle. Ainsi décida-t-elle de présenter à une autre Orine, plus âgée et de passage au Sanctuaire.

« Bonjour Hayori ! Je te présente Phsysalia. C'est une amie du directeur du Sanctuaire... et je crois que tu pourrais peut-être l'aider. » Suite à cette brève introduction, de nombreuses paroles furent échangées, puis des moments entiers de journée. L'Orine adulte accepta de parler de son peuple à l'ignorante, et entama alors un long travail éducatif. Elle confirma les craintes de Michelle, quant à l'impossibilité de rattraper le manque d'éducation d'une mère, mais la rassura en lui promettant de faire ce qu'elle pourrait. Par chance, et au vue des profondes lacunes de la blondinette, elle pouvait faire beaucoup. Ainsi entreprit-elle dans un premier temps de lui apprendre à lire et à écrire. Phsysalia était très douée pour parler, mais elle était en revanche absolument incapable de véritablement structurer sa pensée, ce que la lecture et l'écriture lui permirent d'essayer petit à petit. Oh, le temps que les deux femmes passèrent ensemble était encore bien trop court pour que la jeune fille puisse apprendre aussi rapidement qu'une enfant, mais elle posséda néanmoins au bout d'une semaine les bases qui lui étaient nécessaires. Après plusieurs jours, Hayori décida également qu'il était impératif que Phsysalia rencontre d'autres jeunes Orines et soit également capable de se rendre seule à Maëlith. Ainsi entreprirent-elle un voyage vers les Terres d'émeraude.

En chemin, la Dame avait commencé à lui parler du "Lien", mais ces notions étaient encore bien trop complexes pour son petit esprit. Phsysalia faisait des efforts pour apprendre, malgré ses capacités limitées, et au fond de son cœur naquit l'espoir infime de devenir un jour comme sa maitresse. Oui, pour la jeune fille, toute personne plus forte et grande qu'elle, et qui lui apprenait tout un tas de choses, était un maitre ou une maitresse. « J'ai toujours pas comprit pourquoi il faut que je pose une énigme à quelqu'un de bien ? » « Parce que c'est la chose la plus importante pour une Orine. » « Oui, mais pourquoi ? » « Pour former ton Lien voyons ! » Une voix inconnue les avaient apostrophées, au devant d'elles. « Satsuki ! Ça fait tellement plaisir de te revoir ! Comment va ta petite fille ? » « Hayori ! Elle grandit vite ! Mais qu'est-ce que tu fais ici ? Ne me dis pas que... » « Non, non ! J'accompagne cette jeune fille. Je te présente Phsysalia. Son histoire fait qu'elle n'a pas achevé son éducation à Maëlith... » « Oh... pauvre enfant... je suis ravie de te rencontrer, demoiselle ! » Timide, Phsysalia salua d'un mouvement de la main la jolie dame brune qu'elle ne connaissait pas, et se demanda pourquoi elle avait l'air si triste quand sa maitresse lui dit qu'elle n'avait pas grandit ici... Mais rapidement, son esprit jeune changea d'idée, et elle se mit à observer un très jolis papillon bleue qui dansait devant ses yeux, laissant les grandes personnes discuter ensemble.

« Mais qu'est-ce que tu fais là au juste ? En dehors du village ? » « Ce sont les licornes... Elles ont besoins de notre aide... Et tu sais comme je les aime ! » « Elles sont malades ? » « Non, blessées. J'allais justement tenter d'en approcher une, qui est avec son bébé du côté de la rivière. Tu veux m'accompagner ? » « Bien sure ! Je pense même que ce sera formateur pour mon apprentie de te voir à l’œuvre. » Phsysalia suivit les deux Orines machinalement, sans se poser de questions. Elle ne savait pas ce qu'était une licorne, mais curieusement, elle semblait très enjouée à l'idée d'en rencontrer une, et ses joues n'en finissaient pas de rosir. Une fois qu'elle n'étaient plus qu'à quelques mètres de la rivière, Satsuki s'arrêta et s'abaissa, observant dans un premier temps, de loi, l'animal blessée. « Elle est là ! Regarde là, la pauvre petite... Il faut absolument réussir à l'approcher ! » « Sa blessure n'a pas l'air profonde vu d'ici. C'est une bonne chose. » « Oh le joli cheval blanc ! » Amusé par l'innocence de la jeune femme, qui paraissait mentalement être bien plus jeune que ne le laissait présupposer son physique, les deux femmes lui répondirent en cœur : « C'est une LI-COR-NE. Une créature magique très délicate, et qui ne se laisse approcher que par des êtres à l'âme pure, dit-on. » « J'ai pas tout compris... » « Ce n'est pas grave, observe et apprend ! »  

Satsuki se leva la première, se dirigeant paisiblement et lentement vers l'animal blessé. Malheureusement, son attitude trop rampante lui fit croire à l'arrivée d'un prédateur, et la licorne s'éloigna de plusieurs mètres avec son bébé. « Elle ne semble pas être disposée à ce que je l'approche... » « Essaye encore ! Nous ne pouvons pas la laisser souffrir ! » De nouvelles tentatives s'enchainèrent, sans grande réussite, bien que l'équidé magique ne fuyait pas totalement pour autant. Pendant ce temps, Phsysalia s'était assise dans l'herbe, et jouait avec de petites fleures blanches. Elle n'avait même pas vu que depuis quelques temps déjà, le poulain présent s'était peu à peu intrigué de son cas, et se rapprochait de plus en plus. Les deux Orines, également bien trop préoccupé par la maman, n'avaient rien remarquées de cette approche délicate. Quand à la jument en elle-même, échapper à ses deux poursuivantes était également devenu sa priorité numéro un, d'autant plus qu'elle ne sentait pas son petit en danger... Finalement, c'est sous les yeux ébahit de tout ce beau monde que Phsysalia se retrouva soudain à caresser la petite licorne, qui s'était mise à brouter délicatement quelques touffes d'herbes à ses pieds. La mère, tout de même inquiète de cette proximité,  finit toutefois par se rapprocher de la douce étrangère, souhaitant mettre de la distance entre les deux.

Chose qui lui fut très difficile de faire... Son petit se dérobait, s'ébrouait, caracolait et se débrouillait ainsi pour ne pas être séparé de Phsysalia, qui trouvait tout ceci décidément très drôle. Les deux Orines, silencieuses, en avaient profité pour se rapprocher de l’intrigante enfant, sans pour autant le faire de la licorne ou de son bébé. « Dit, Phsysalia... Tu vois la vilaine trace rouge sur la maman, derrière ? » La petite acquiesça par l'affirmative. « Est-ce que tu pourrais lui mettre de la pommade, dessus ? » « Celle-là ? » « Oui. » L'enfant innocente se saisit du pot, et s'approcha franchement de la mère, tout en la caressant tout le long de l'encolure et de sa colonne vertébrale. Cette dernière ne s'éloigna curieusement pas, et se laissa faire. « Voilà ! Comme ça tu n'auras plus mal ! Ça va aller maintenant ! » Un peu de baume, une touche d'empathie, voilà la recette de la guérison de ces magnifiques créatures. Phsysalia, Satsuki et Hiyori restèrent encore quelques temps en compagnie de la maman et de son enfant, à les observer, à leur apporter du réconfort, et pour les deux Orines, à se demander par quel miracle l'enfant avait réussit là où elles avaient échouées... Mais au final, la licorne était soignée, et c'est tout ce qui comptait réellement.

1821 mots
Un bébé licorne tout mignon et 1 point d'intelligence s'il te plait !

Code:
<div class="titreprez cellule" style=" background-color:#46C463; color:white;">Compagnon animal</div>
<div class="cellule" style="background:rgba(100, 100, 100, 0.5);color:white;"><img src="http://img15.hostingpics.net/pics/51045631512CF6EDBFDEE5D47A3BB268C8A73C530F98FF697F3DC456pimgpshfullsizedistr.jpg" style="float:right;padding-left:5px" />[b]Propriétaire :[/b] Phsysalia
[b]Prénom :[/b] Loulabelle
[b]Sexe : [/b] ♀
[b]Race : [/b]Licorne
[b]Pouvoir : [/b] Bouclier d'amour : émet un bouclier qui protégera ceux qu'elle aime.
[b]Caractère : [/b] Farouche avec les étrangers, surtout masculins, la petite licorne est douce et câline avec ses proches. Elle est assez curieuse, joueuse mais aussi très gourmande. Elle adore par dessus tout le miel ! La pouliche aime aussi beaucoup la musique, qui semble la détendre.
[b]Physique : [/b] Petite licorne à la robe immaculée, elle mesure un mètre trente-quatre au garrot, ce qui ne permet pas aux grands gabarits de lui monter sur le dos. Sa musculature fine et délicate ne la prédispose pas aux grands efforts physiques et il semble également qu'elle soit allergique à certains pollen de fleur.

<!-- NE PAS SUPPRIMER CETTE BALISE DIV A DROITE --></div>



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Sam 14 Nov 2015, 02:30

L’emblème des Orines

Avatar de San Giuliano

Maëlith la plus belle des villes et surtout la ville natale de la jeune femme. Aube leva les yeux sur les murs au couleur pure. La végétation était en harmonie avec les bâtiments et à nouveau, la jeune femme se sentit bien, elle était de retour chez elle, enfin. En tenue d’aventurière, elle n’avait qu’une idée en tête, rentrée chez elle et s’offrit une toilette digne de ce nom avant d’aller visiter à nouveau les rues de Maëlith. Elle avait envie de partager ses aventures, ses trouvailles, de partager l’expérience qu’elle avait pu accourir avec le temps. Mais pourtant, le silence de la ville la surprit et surtout l’agitation a la fontaine. Elle pensa pendant un faible moment passer son chemin, mais elle se refusa de le faire, elle devait savoir ce qui troublait autant les Orines. Le chemin jusqu’à la fontaine fut terriblement tranquille et la surprise fut encore plus grande quand elle vit la grande Vénus sur la place. Sans plus attendre, elle se trouva une place, tendant l’oreille pour découvrit la cause de toute cette agitation.

Quand la nouvelle des Licornes blessures tomba, ce fut un gros choc pour Aube. Une fois chez elle, elle se permettait toutes les émotions et la tristesse se peignit sur son visage de porcelaine. Ces créatures majestueuses étaient blessés ? Elle connaissait la férocité des bêtes sauvages, mais ceci ne l’empêchait pas de souffrit pour ces bêtes qui étaient leur emblème. Elle garda le silence, écoutant attentivement ce que la Vénus avait à dire puis quitta sans prendre la peine de passer chez elle, elle prendrait soin d’elle-même plus tard, elle devait avant tout offrit son aide pour toutes ses licornes. Elle n’eut aucune difficulté à se trouver une équipe avec qui travailler et en moins de deux, elles quittèrent pour s’enfoncer dans la forêt.

Retrouver le troupeau de Licorne ne fut pas très difficile, mais dès que les premières femmes en lignes s’approchèrent, plusieurs Licornes reculèrent sous la peur, et Aube les arrêta dans leurs gestes.

-Elles ont peur de nous et c’est normal, nous devons les amadouer…
-Mais comment veux-tu faire ? Demande celle qui semble être la plus vieille.
-La douceur va de soi ! Déclare une autre, plus jeune.
-Je peux user d’un peu de magie du soin, il me faut simplement un toucher… Déclare la dernière du groupe, une jolie rouquine.
-Je peux les amadouer avec ma voix, mais vous devriez leur laisser le temps de s’habituer à notre présence et je vous conseille de vous boucher les oreilles avec un peu d'ouate.
-Pourquoi ça ? Demande la plus vieille, une femme à la longue chevelure d’ébène.
-Parce que ma voix risque de vous envouté également et j’aimerais éviter.
-Nous pourrons ensuite nous approcher d’eux et les habituer à notre présence, bonne idée. Déclare la rouquine.
-Passe devant Aube, nous attendrons.Déclare la plus jeune, une jolie blonde aux traits encore enfantins.

Aube s’approcha lentement, laissant sa voix s’élever juste après que ses compagnes aient bouché leurs oreilles. Le chant qui s’éleva fut doux et délicat, empreint d’une douceur et de bonté. Elle chercha à attendre la gentillesse des Licornes, à leur montrer qu’elles ne devaient pas avoir peur des femmes qui cherchaient à les aider. Puis lentement, les autres femmes bougèrent enfin, aussi doucement que le chant qui s’étirait dans ce coin de forêt. Les plus fortes semblaient résister, mais la fatigue et les blessures semblaient aider la magie d’Aube à pénétrer les oreilles et les barrières de ses êtres de pureté et beaucoup comprirent les intentions des femmes. Même si la voix d’Aube était toujours présente, elle baissa le ton, laissant les mots et le ton diminuer pour ne plus les amadouer magiquement et elle put à son tour allé aider les plus jeunes qui étaient sous la surveillance de leurs parents.

Aube n’avait peut-être pas un sort de soin comme Elaliel, la rouquine, mais elle connaissait les bases pour l’utilisation des baumes et des pansements. Surtout qu’on leur avait offert les matériels nécessaires à leur survie. Fredonnant toujours une berceuse doucement, elle traitait une jeune mère qui allaitait encore son bébé que quelque chose vient lentement percuter son dos, puis un frottement vient se glisser le long de ses côtes et de son bras. Aube eut le réflexe de soulever son bras pour laisser passer la tête qu’une jeune licorne. Il qu’émenda la paume de l’Orine pour la sentir puis pour des caresses. Avec une grande douceur, Aube glissa la paume le long du museau puis sur son crâne en continuant son chemin sur le cou et le dos. Son pelage était soyeux et sa curiosité mignonne. Jamais au grand jamais elle ne se serait attendue à ceci.

-Tu t’es fait un nouveau copain Aube ?Demande Iniel, la blonde.
-Il semblerait, mais personne ne semble réagir, comme s’il n’avait pas de parents…
-Peut-être qu’ils ont été tués… Déclare Isiel, la plus vieille.
-Tu n’as qu’à le garder jusqu’à ce que l’une des Licornes ou qu’il quitte de lui-même. Souffle Elaliel
-Et risqué de le laisser seul ? Déclare Iniel.
-Nous verrons bien ce qu’il arrivera et de toute façon, je ne crois pas qu’il est seul en ce moment, il semble avoir adopté Aube. Déclare la voix moqueuse et heureuse d’Isiel.

Et dans les heures qui suivirent furent assez explicite. La petite Licorne fut appelée Pïsu, mot qui signifiait la paix ans la langue Orine et qui pourtant semblait bien décrit le moment présent. La Licorne qui se révéla être un petit garçon et surtout être atteint de cécité. Mais ce qui sembla surprendre les femmes, fut que malgré la maladresse de ses grandes jambes, il savait ou aller et ne rentrait dans aucun obstacle. Mais la figure mignonne qu’il offrait en spectacle aux femmes en suivant Aube partout tel un bébé suivant sa mère put offrit des rires et de la joie et une certaine inquiétude sembla quitter certaines des Licornes devant l’innocence des femmes. Même si les créatures de puretés semblaient encore méfiantes, elles avaient accepté l’aide des Orines, mais il fallait quand même rester alerte.

-Félicitation ma chère, tu viens de te faire un joli bébé ! Déclare Isiel.
-Vraiment ? Je ne voudrais pas…
-Même si tu refusais, je ne crois que celui-ci à décider ! S’écrit Iniel en s’approchant pour venir caresser la jeune Licorne.
-Je lui ferais bien attention alors, mais pour le moment, reprenons notre travail, il nous reste encore beaucoup à faire. Déclare Aube sourire aux lèvres.
-Elle n’a pas tort, plus vite, nous finirons ici, plus vite, nous pourrons apporter notre aide ailleurs. Glisse Elaliel en continuant son travail.

Tandis que les heures s’étiraient, les Orines finirent par aller rejoindre un autre groupe, repassant parfois au premier groupe pour s’assurer de la sécurité et des pansements étaient toujours là. Aube n’avait jamais eu l’occasion de voir autant de Licorne à la fois, le tout était magnifique et elle comprenait parfaitement pourquoi ces majestueuses bêtes étaient le symbole tant adoré des Orines. Mais Aube réalisa bien vite qu’elle était bien loin d’être aussi majestueuse et pure, elle ne leur arrivait même pas à la cheville et cette constatation lui tira de longs frissons. Elle avait tellement de travail à faire pour à peine avoir le reflet de leur emblème. Mais tout ceci, ne sembla pas apeurer l’Orine, elle sembla même heureuse de s’offrit plus de travail pour perfectionner sa personne. Elle allait surement offrit sa candidature auprès des Geishas, c’était une épreuve qu’elle aimerait bien essayer.

Mais l’heure n’était pas à la rêverie, mais au travail et beaucoup d’être vivant étaient en danger. Dans le deuxième groupe qu’elles retrouvèrent, ils semblèrent avoir des difficultés avec un puissant étalon qui semblait ne pas accepter la moindre approche. Pïsu sur les talons, les quatre femmes avaient à peine posé les pieds dans le campement que l’une des Orines présentes sembla recevoir un coup de sabot, l’envoyant valser plus loin au sol et semblant souffler la nervosité dans le groupe. L’étalon en question sembla frapper le sol de ses puissants sabots, menaçant et s’ébrouant pour montrer sa supériorité. Sans plus attendre, Aube s’approcha, élevant la voix en laissant la magie l’imprègne pour calmer la foule. Une fois l’attention sur elle, elle s’approcha doucement de L’étalon en question, mais celui-ci ne sembla pas assez patient pour attendre sa venue et fini par feinter en direction de la frêle femme, mais Aube ne bougea pas quand l’impressionnante bête s’arrête à quelques centimètres d’elle et qu’elle lui envoya en fumer d’haleine.

L’Orine ne fit que changer de tactique, laissant tomber le chant envoûtant pou plutôt offrir des paroles charmeuses pour amadouer l’étalon. Une fois le groupe libéré de la magie, tous put voir l’étalon commencer à se calmer et accepter, avec beaucoup de travail, la paume tendu de la jeune femme. Quand ses doigts glissèrent le long de son cou, elle le sentit frissonner et elle sourit tendrement, retirant lentement la magie pour lui montrer qu’elles n’étaient des ennemis, mais plutôt des alliés. Pïsu Profita de ce moment pour venir se coller aux jambes de la jeune femme, attirant l’attention de l’étalon sur lui. La grande bête finit par plier les jambes et s’étendre au sol, abandonnant l’agressivité de vouloir protéger son groupe. La jeune femme qui avait été blessée fut immédiatement prise en charge et le travail des Orines put être repris. Aube s’occupa de celui qui semblait être le chef du groupe, ne voulant pas risquer qu’une autre Orine ne soit blessée.

Même si ce groupe de Licorne était un peu plus agité, elles finirent par offrir les soins que tous méritaient. Même si certaines Licornes étaient beaucoup trop touchées pour être sauvées, les femmes semblaient faire de leurs mieux pour soulager la douleur de leurs corps. Aube réalisa que Pïsu n’était pas le seul à être devenu orphelin et une autre Orine avait un petit rejeton qui le suivait partout. L’attention d’Aube était énormément accaparée par l’étalon, elle avait réalisée qu’il avait été férocement blessé sur son flanc intérieur et c‘était surement l’une des raisons de sa férocité envers les intrus, surtout que la petite dame retrouva une dent assez longue et bien enfoncé entre deux côtes. Il fut désagréable pour la jeune femme et surtout pour l’Étalon pour retirer cette dent, mais une fois l’action et l’objet retiré, la Licorne sembla aller bien mieux. Il sembla même taquiner Pïsu en tirant l’attention et les vêtements d’Aube.

Quand enfin tous ici présent semblèrent être pansés et aller mieux, Isiel et Iniel vient rejoindre Aube, lui offrant de félicitation.

-Beau travail jeune femme. Déclare Isiel, tu as été une précieuse aide avec ta magie pour amadouer les licornes.
-Merci beaucoup…
-Tu devrais aller te reposer, tu sembles si faible. Déclare Iniel en posant une main sur son épaule.
-Oui… Je dois avouer que l’utilisation aussi fréquente de ma magie est une activité que je ne fais pas aussi souvent.
-Mais tu as fait un beau travail alors retourne chez toi, surtout que ton petit garnement commence à faire la tête à cause de l’étalon.
-Hahahah, je ne dirais pas non, mais vous êtes sûr ?
-Mais bien sûr ! Déclare Elaliel en s’approchant, nous avons tout sur contrôle et si tu t’inquiètes tant que ceci revient nous voir plus tard et en forme !
-D’accord, Pïsu, aller vient, on va à la maison.

Puis sans plus attendre, Aube quitta pour le confort de son foyer. Suivit de près par Pïsu qui semblait bien heureux de la suivre dans son sillage. Mais L’Orine se promit de revenir auprès de ses sœurs dès qu’elle serait reposée.


1935 mots

 


Petite demande <3:

Bébé Licorne:

+2 points de spécialisation au vu de mon personnage Niveau 0.
2 points en magie s’il vous plait !

Un gros merci pour ce LCD, je l’ai adoré et il était trop mignon !  nastae
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Dim 15 Nov 2015, 13:09



L'emblème des Orines


« Moouuaiiiis... Et donc, pourquoi on est revenu ici en fait ? », « Je te l'ai déjà dis, j'ai perdu mes lunettes. », « Tu sais qu'on va mettre l'équivalent de cent soixante dix ans pour retrouver tes cluques, alors que tu aurais pu t'en acheter d'autres. », « Et tu me les achètes ? », « Bha non. J'ai pas d'sous moi. », « Tss... T'es vraiment une Orine ? T'es sure que t'as pas été transformé à la naissance ? », « Nan ! Une pure une vraie de vrai. », « Moi j'aurai parié pour Réprouvé. je trouve que t'en ferai une chouette. Bon, t'es plus belle qu'eux, mais là dedans, t'es la même. » Il tapota sa tête pour accompagner le geste à la parole « Mouuuuaiiis... Bon, cherches tes binocles, j'aimerai pas marcher d'ssus par inadvertance. » La tête plongée dans des buissons, son ami avait une recherche active.

Pendant les monstrueuses catastrophes, Cheyenne avait pas mal voyagé. Elle était en forme, mais dépitée d'avoir assistée à de tels évènements. La tragédie, encore et toujours. Bien qu'elle soit du genre optimiste, elle n'avait de cesse de se sentir un peu plus enfoncée lorsqu'elle vivait ces cataclysme. Accompagnée de son ami, celui ci avait mené sa barque tant bien que mal, s'adaptant aux situations, comme elle. Les deux s'entendaient assez bien. Ce n'était pas la grande forme, mais c'était assez bien pour voyager ensemble. L'Orine avait tendance à l'exaspérer, et ce type avait tendance à la souler. C'était donnant donnant au final.
Revenue dans les terres d'émeraude, la blonde se contenter de rêvasser, allongée dans l'herbe, un papillon sur le nez. Elle fredonnait une petite musique, avant de voir l'insecte s'envoler. Se redressant, la petite se mit à le suivre au gré du vent, s'éloignant de plus en plus des lieux de recherches. Peu importait, elle allait bien finir par retrouver monsieur, ce n'était pas très grave.

Cheyenne suivit ce petit papillon pendant plusieurs minutes, voir même une demi-heure, avant que celui ci ne disparaisse dans des petits fourrés. Lorsqu'elle releva la tête, consciente qu'elle s'était éloignée, elle se retrouva dans un coin qu'elle connaissait par coeur. Profitant de la teneur des lieux et de l'absence de son ami, elle entra sans mal dans la grande ville qui n'avait pas bougé. Rien n'avait changé, tout était comme elle l'avait laissé. Elle adorait Maëlith... C'était à l'image des Orines, à l'image de son peuple, elle s'y sentait bien, malgré le fait qu'elle n'aimait pas la décoration. C'était trop... Fleuri.
Seulement, elle n'était pas au bout de ses surprises...
Sur la fontaine principale, élégamment assise, se tenait la reine, contant à ses pairs que des Licornes étaient blessées. Cheyenne ouvrit la bouche, bouche bée. Elle... Etait si belle ! Immédiatement elle se dit qu'elle ferait tout pour elle, du moment qu'elle le lui demandait. Admirative au possible, elle ne détacha pas ses yeux de sa bouche, écoutant attentivement chaque parole, chaque son.

L'histoire était simple après tout. Des Licornes, emblème des Orines, étaient en mal. Perdu dans des bois et forêts, celles-ci essayaient de survivre comme elles pouvaient, mais en vain. Ces animaux étaient plus que sacrés, et il n'était pas question que l'un d'eux meure prématurément. Il n'y avait que la vieillesse et la nature qui pouvait leur ôter la vie. Doté d'une mission qu'elle qualifiait de haute importance, Cheyenne se sentit pousser des ailes. Bien, il fallait aider des créatures, et ça allait être coton.
Remerciant silencieusement la Vénus, elle fut triste de devoir la quitter. Elle aurait bien aimé être un chat, et se lover sur ses genoux pour se faire gratter le cou. Elle voulait de l'attention de la part de sa si belle Reine.
Mais ce n'était pas le moment de fantasmer ! Il fallait agir et plutôt rapidement !

Sortant de là, elle rejoignit à la hâte son ami « Hé mais ça va bien de te barrer comme ça ? Ca fait une heure que je te cherche ! », « Désolé, mais là mec, y a urgence. » Elle sortit sa spatule, signe évident d'une aventure à proximité « On doit aller sauver des Licornes ! Elles sont MALADES ok ? Alors viens. T'as retrouver tes verres ? », « Non, mais attend quoi ? Des Licornes ? Mais c'est quoi ce merdier là, je vois pas pourquoi j'irai sauver des licornes. », « Toi peut être pas, mais moi oui. Donc cherche éternellement tes binocles, moi je me tire. Aller à la revoyure nullard ! » Et elle se mit à courir « Cheyenne ! CHEYENNE !! Oh et puis m*rde... »

A toute vitesse, l'Orine parcouru les terres, là où Lily-Lune leur avait indiquer des animaux blessés. Ses pas s'enchainèrent, son souffle se fit plus court, et ses cheveux blonds volèrent au vent. Elle était une flèche, faisait en sorte de se ménager tout en se rendant prestement sur les lieux. Elle adorait courir de toute façon et là, avec ce gros balourd, elle n'avait pas pu bouger comme elle l'avait voulu depuis quelques jours. Si ça ne tenait qu'à elle, elle se serait fait une joie de faire trois fois le tour du continent en courant. Au moins. Mais urgence oblige, il fallait qu'elle se concentre sur un bois et rien d'autre.

Ainsi, elle s'enfonça dans une vallée, petit renfort des terres d'émeraude, et commença à ralentir le rythme. Il fallait être discrète et particulièrement attentives. Ne pas faire peur à ses beautés. Ca, ca allait être difficile. Cheyenne n'était pas vraiment le genre de fille très discrète, au contraire. Elle ne parlait pas elle hurlait, elle sautait partout, et elle riait à gorge déployée. Quel malheur... Son ami avait raison, elle aurait fait une parfaite réprouvée. Erreur de naissance que voulez vous, même les étoiles peuvent se tromper ma foi...

Calmant son souffle et sa respiration, elle prit dix minutes pour se reposer contre un arbre vigoureux. Au loin, en tendant l'oreille, laissant la nature prendre le dessus, elle entendait, effectivement, quelques gémissements. Elles allaient vraiment mal en réalité.
Devant cela, l'Orine se releva, serrant le poing, galvanisée jusqu'aux dents « J'y vais. » Et elle était partie. Ses pas étaient francs, indélicats, et elle ne savait rien faire d'autre en réalité. La discrétion... Elle pensait pouvoir y arriver, mais c'était faux. Elle ne l'était pas, alors que s'imaginait-elle ? Arriver comme une fleur habillée d'une robe blanche ? Non. Et puis en plus elle était habillée n'importe comment. Même les animaux auraient peur de sa tenue « Ouais mais... Je peux pas trop me mettre toute nue... Enfin si mais je sais pas si les Licornes apprécieraient... » Elle chuchotait. Enfin elle essayait car, en réalité, même ça elle ne savait pas le faire.

S'approchant d'une clairière, elle sentit du mouvement. Lorsqu'elle sortit de derrière un arbre, un animal lui fonça dessus, corne en avant. Echappant un cri de surprise, elle fit un bond sur le côté se rétamant sur le sol « Attend attend ! Je suis là pour vous ! Je suis des vôtres ! » Mais l'animal fit le tour d'un arbre dans le but de l'empaler à nouveau « Oh non, non, non... » Plus loin, sur le sol, un des chevaux était sur le sol, sur le flanc, s'ébrouant pour se relever « Mais c'est pas vrai ! » Evitant un autre coup, elle eut un peu de répit. La corne se planta dans l'arbre derrière elle, et l'animal avait du mal à la retirer. Cheyenne en profita pour essayer de se rapprocher du blessé. Doucement, elle s'accroupit et dit « Attend... Calme toi, calme toi, je suis là pour toi... Attend... » Levant ses mains, elle en posa une sur son collier, lui faisant sentir qu'elle était des leurs. Cela prit plusieurs minutes, mais au final, la jument se calma, agitant que sa queue, par douleur et nervosité. Cheyenne essaya de la soigner, de réparer cette patte qui était n'importe comment, pour qu'elle puisse au moins se relever « Il faudrait dire au copain que je suis sympa. Sinon il va me tuer et ce serait triste. » La blonde utilisa sa magie à plusieurs reprises, épuisant ses forces. Finissant par s'asseoir sur le sol, elle caressa le cheval doucement « J'ai bientôt fini... Après je... vais dormir... » L'Orine essaya sans relâche. L'autre cheval avait fini par abandonné le combat en voyant que la petite aider sa compagne et ne la tuait pas.

Au bout d'une heure, elle se releva en titubant « Bon j'ai fini je... » La Licorne se releva, et sans un regard pour l'Orine, les animaux partirent en courant, toujours apeurés. Ils lui envoyèrent de la poussière au visage en détalant comme des lapins « Super sympa... Je sais même pas pourquoi on vous admire. »

Mots : 1 700
Gain : Le bébé licorne + 1 point en agilité ! Merci :D


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<br><br><div style="text-align:center;font-family:'Great Vibes';color:Palevioletred;text-shadow:0px 0px 4px pink;font-size:30px;">Pearl</div><div style="width:400px;margin:auto;padding:30px;color:black;background:rgba(255, 192, 253, 0.20);box-shadow:2px 2px 4px gray;border-radius:50px;text-align:justify;"><img src="http://i68.servimg.com/u/f68/19/36/06/77/celest10.jpg" style="float:right;width:135px;" />
[b]Prénom :[/b] Pearl
[b]Sexe :[/b] F
[b]Race :[/b] (bébé) Licorne
[u][b]Pouvoirs :[/b][/u]
-

[b]Caractère :[/b] Licorne sauvage et intrépide. Bien qu'elle soit domestiquée par Cheyenne, le pauvre animal est à l'image de sa maitresse : folle et indomptable. Etant relativement sauvage, elle a peur de tout, et préfère fuir pour se préserver. Cheyenne ne la garde pas constamment à ses côtés, faisant simplement attention à elle lorsqu'elle se perd ou qu'elle se retrouve en mauvaise position. Il n'y a pas vraiment d'attache entre les deux, et encore moins de lien maitre / animal. Chacun vit sa vie comme elle l'entend, tant que cela n'est pas dangereux.

[b]Physique :[/b] Pearl a une robe sublime. Blanche, légèrement nacrée, quelques cristaux sont implantés dans sa peau au niveau de son cou. Ceux-ci, sous les rayons du soleil, brillent de mille feux. Sa crinière et sa queue renferment une multitude de couleurs. Le crin est solide et particulièrement long. L'entièreté de cet animal parait céleste, irréaliste, tant elle sort des sentiers battus. Dès qu'on la voit, on sait qu'elle est précieuse.
Il est cependant très rare de la voir !
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Mer 18 Nov 2015, 05:30

«Alors, il me semble qu’il manque un peu de sucre, non?» «Non, ça va aller, je crois. Sinon on risque de finir malades, toutes les deux. Rajoute quelques pétales de rose, plutôt.»«Et du miel, alors?»«Aussi, si tu veux.»«Bon, allez, je rajoute un carré de sucre.»

Je finis de dénouer mon tablier autour de mon cou, puis rassemblai mes cheveux noirs en un chignon tout simple. «Ce que tu peux être têtue, Huÿil!» L’intéressée se retourna de la préparation avec le sourire. «J’avais raison, il manquait un petit peu de sucre. Goûte!» Avec un soupir, je m’avançai vers la petite marmite que mon amie avait disposée dans sa cour arrière. Elle me tendit une cuillère de bois emplie d’un liquide ambré fumant que je me dépêchai de mettre en bouche. «Et puis?» J’essuyai une goutte du liquide qui avait maculé mon menton. «Ce petit goût, là… C’est quoi?» «Quel petit goût?» «L’arrière-goût.» «Il n’y a pas d’arrière-goût.» Elle pris une autre cuillerée, souffla dessus avant de l’avaler. «Non, décidément, tu es folle, Aina.» Elle hocha la tête plusieurs fois, savourant le goût de la préparation. «Vraiment, c’est délicieux! Je m’épate, il faut dire.» Elle pointa un index  accusateur en ma direction. «C’est toi qui a mauvaise foi!»

Mais oui, ça doit être cela, pensai-je, roulant les yeux. Huÿil et moi avions décidé de se faire un petit festin afin de célébrer notre retour conjoint à Maëlith. Huÿil était, après Jün, ma plus vieille amie. Nous avions grandi ensemble, ri ensemble, pleuré ensemble, traversant l’adversité unies comme deux sœurs. À nos dix-sept ans, par contre, nous étions chacune parties de notre côté, nous adressant des adieux doux-amers. Nous savions que nous allions probablement nous revoir, mais quand? Dans un mois, un an, une décennie, un siècle? Allions-nous toujours être les mêmes? Des circonstances allaient-elles se mettre en travers de notre belle amitié? Nous n’avions adressé aucune de ces questions, lorsqu’il fut temps de nous dire au revoir; adressant chacune de notre côté une prière à Deimu pour s’assurer une mutuelle sécurité, nous nous étions remises entièrement entre les mains de la Déesse.

Nous n’eûmes cependant ni à attendre plus que quelques mois avant que nos chemins se recroisent. Plus tôt durant la semaine, j’étais retournée en la terre des mes ancêtres pour entamer les cours mandataires afin de devenir Rengu au manoir réservé aux Geishas, à l’écart du centre de la ville. Lorsque je m’y étais rendue, affublée de ma panoplie de la parfaite petite Orine, j’avais aperçu quelques visages familiers, causant avec quelques connaissances en attendant le début des cours. Une fois que ceux-ci s’étaient conclus, quelle ne fut pas ma surprise de voir, assise sur les grandes marches menant au Manoir, une Huÿil plus belle que jamais, mais avec le visage bouffi de larmes! Me reconnaissant, elle tenta de dissimuler sa peine en cachant son visage avec la large manche de kimono, mais une fois que je l’eus pris dans mes bras, ma pauvre amie se laissa aller à son chagrin. Consciente que plusieurs autres femmes commençaient à se retourner en passant à côté de nous et à chuchoter sur l’état de ma compagne, je lui offris de la raccompagner jusqu’à chez elle, où elle pourrait me raconter l’étendue de ses malheurs dans un lieu plus privé.

Huÿil n’habitait pas très loin du manoir. Sa maison était plus grande que la mienne et devait comporter au moins trois étages. À l’instar du bâtiment, tout le terrain était magnifique. Nous pénétrâmes donc chez elle, où elle entreprit son récit, entrecoupé de sanglots, alors que je m’efforçai de la consoler en lui tapotant la main. La raison de sa tristesse? La malheureuse venait d’essuyer un refus pour entrer dans l’Ordre des Geishas et ce, pour la deuxième fois! Sa défunte Mère ayant elle-même appartenu à cet ordre avant sa mort, Huÿil avait l’impression de déshonorer son ancêtre en échouant l’épreuve d’entrée systématiquement. Le sujet me mettait assez mal à l’aise puisque, au contraire de mon amie, j’avais été acceptée dans l’Ordre lors de ma première entrevue avec les Geishas la composant. Cependant, en voyant son visage pâle baigné de larmes, elle semblait si innocente, si fragile, que je pus honnêtement lui déclarer que l’Ordre se privait d’une grande Geisha si elle n’était pas acceptée. Une fois que sa crise de larme fut passée, nous pûmes enfin nous réjouir de nous être retrouvées si tôt après notre départ de la Capitale. Je sentis cependant comme une pointe d’agacement dans la voix de ma compagne lorsqu’elle me demandait de lui conter mes aventures. N’empêche, malgré la petite compétition qui existait entre nous deux – qui avait toujours existée, d’ailleurs – nous étions toutes les deux en joie de nous être retrouvées. Nous échangeâmes des nouvelles avec joie, papotant de choses et d’autres, déplorant l’absence de notre amie commune, Jün, partageant nos inquiétudes sur l’avènement du nouveau continent que certains avaient baptisé Taelora et allant de prédictions quant à l’issue de la Coupe des Nations.  Il commençait à se faire tard, cependant; aussi dus-je reprendre le chemin menant à ma propre demeure. Nous promîmes, cependant, de se retrouver le lendemain à la place de la fontaine afin de passer la journée ensemble.

Ce qui a mené à ce petit repas que nous partagions désormais, agenouillées sur l’herbe fraîche de la cour arrière d’Huÿil, quelques feu follets se baladant à travers la végétation. Nous avions décidé de combiner dans ce dîner tous les plats que nous savions être nos favoris et de les déguster ensemble. Comme entrée, nous avions mangé une délicate salade de fraises et de petits fruits accompagnée d’un coulis de miel; puis, nous avions dîné mon mets préférée, soit une éthérée soupe à la vanille et à la noisette. Huÿil s’occupait désormais du dessert, qui était sensé se composer d’une crème pâtissière accompagnée de petits gâteaux aromatisés à la rose. Le plaisir de la chose ne consistait pas seulement à manger ensemble, mais à cuisiner toutes les deux, en rattrapant ainsi le temps que nous avions passé loin l’une de l’autre. Je m’approchai de mon amie, humant les arômes qui se dégageaient de sa préparation.

«Que ça sent bon, quand même!» Puis, j’aperçus une part de gâteau et de petits fruits mis à part dans une assiette de porcelaine et d’or. «Tu attends une troisième personne?»

Huÿil secoua la tête en signe de négation. «Mais non! Je compte aller faire une offrande à Deimu, plus tard.» Elle se retourna vers moi, un mince sourire aux lèvres. «Pour la remercier en dépit de… tu sais.» Je m’approchai d’elle et posai un bref baiser sur son front. «Allez, on n’en parle plus. C’est une bonne initiative, quand même.»

Huÿil finit de monter les assiettes, ajoutant un peu de crème pâtissière sur chacune de nos parts de gâteau. «Le repas est servi, allons-nous asseoir!» Elle me mena encore plus loin dans son arrière-cour où, illuminées par les feu follets, nous dégustâmes le dessert avec délice. «C’est divin!» m’exclamai-je après la première bouchée. «Es-tu sûre?» me demanda Hüyil, cachant sa bouche avec un serviette en tissu. «Je trouve qu’il manque un peu de sucre, moi.» Une lueur maligne se réverbérait dans son œil, et nous éclatâmes toutes deux de rire. Après le repas, une fois la vaisselle faite et nos tabliers lavés, Huÿil saisit l’assiette restée abandonnée près de la marmite. «M’accompagnes-tu?» «Bien sûr! J’ai quand même participé à l’élaboration de cette offrande, non?» «Oui, mais à peine, quant même.»

Nous nous dirigeâmes alors vers la forêt à l’extérieur de village, au cœur des Terres d’Émeraude, où nous voulions déposer notre offrande à Deimu. Nous fûmes cependant stoppées dans nos pas lorsque nous aperçûmes un rassemblement de licornes, à l’orée de la forêt. Je fus la première à les distinguer et stoppai Huÿil dans ses pas. «Regarde, lui chuchotai-je, en as-tu déjà vu autant au même endroit?» Il y en avait au moins cinq, dont deux poulins couchés sur les flancs de leurs aînés. Mon amie émit un sifflement bas d’admiration. Quelles créatures majestueuses qu’étaient les licornes! «Nous ne devrions pas les déranger», dit-elle à voix basse. Faisant fi de son conseil, je m’approchai lentement des animaux, consciente de leur caractère farouche et donc tentant de faire le moins de bruit possible. Certaines licornes m’avaient vu approcher, mais semblaient avoir de la difficulté à bouger, pour une raison que j’ignorais.

Lorsque j’étais arrivée à distance respectable du troupeau, je parvins à mieux les distinguer. Leurs sveltes museaux, leurs gracieuses crinières, leur joli pelage luisant à la lueur des feu follets… Plus je les scrutais, plus je remarquai aussi d’étranges traces rouges, sur leurs flancs et leurs cous, ainsi que de grosses ecchymoses sur leurs postérieurs. «Huÿil, soufflai-je, je crois qu’elles sont blessées!» Plutôt que d’alerter mon amie, le son de ma voix eut plutôt l’air d’alerter les licornes, qui se firent soudain plus pressées de partir. L’une d’entre elle hennit, ce qui poussa le reste du troupeau à se relever péniblement et à partir au galop dans le sens opposé. «Et m*rde.»

Les deux poulains, cependant, n’arrivaient pas à suivre le reste du troupeau. Malgré les hennissements de l’une de leurs aînées, l’un des poulains restait obstinément couché sur son flanc, alors que l’autre n’arrivait tout simplement plus à galoper, un liquide rouge suintant de son garrot dès qu’il esquissait le moindre mouvement. Huÿil surgit alors à mes côtés, me tendant une poignée de différentes herbes et racines. «Tien, mâche ça, m’expliqua-t-elle, puis essaie de l’appliquer sur leurs blessures.» «Où les as-tu trouvées?» , demandai-je, mettant les herbes en bouche. Mon amie haussa les épaules. «Tu devrais apprendre l’herboristerie, Aina. Toutes les plantes autour de nous regorgent d’utilité.» J’esquissai une grimace lorsque la mixture d’herbe se mélangeait à ma salive. Quel goût infect!

Les deux poulains poussèrent d’atroces gémissements lorsque Huÿil s’approcha d’eux, mais, n’étant pas en moyen de s’enfuir, n’eurent d’autre choix que de se laisser faire. Je perçus le frissonnement du premier lorsque mon amie appliqua la pâte d’herbes sur sa blessure. Je m’approchai de la licorne restée couchée sur son flanc. Elle semblait beaucoup plus mal en point que l’autre; ses pattes étaient lacérées de ce qui ressemblait à des griffes ou à d’immenses dents. Qu’est-ce qui avait bien pu les attaquer? J’appliquai la mixture d’herbes sur chacune de ses coupures, blessures et égratignures, m’efforçant de parler et de bouger le plus doucement possible pour ne pas l’effrayer. Cela ne semblait pas vraiment aider, cependant, puisque la licorne continuait de me dévisager l’œil grand ouvert, le visage empli de peur, comme si elle s’apprêtait à fuir. Enfin, lorsque j’eus finis d’appliquer la mixture sur toutes ses blessures, elle se mit à respirer plus lentement. «Et maintenant?» demandai-je à voix basse en me relevant. «Les herbes vont les aider à cicatriser plus rapidement. C’est le mieux qu’on puisse faire.» «La Vénus est au courant, tu crois?» «Probablement.»

Après un moment de silence, je déclarai, en désignant le plat de nourriture porté par Huÿil, «La voilà, ton occasion de faire une offrande.» Elle secoua la tête. «Non, toi, fais-le. C’est sacrilège, tu sais. Ce qui est à Deimu doit le rester.» Je roulai des yeux en m’approchant une ultime fois des deux licornes, déposant le plat de nourriture sur le sol avant de reculer prestement, entraînant Huÿil avec moi.

Venais-je de commettre un sacrilège, en offrant un mets dédié à Dame Nature à un animal? C’était ce à quoi je songeais, en regardant, de loin, les poulains se délecter de la crème de rose. Non, décidai-je.

Quel meilleur moyen y avait-il pour honorer Dame Nature que de sauver une des créatures qu’elle a engendrée?



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Jeu 19 Nov 2015, 19:33

« Emilyn ! Je l'ai trouvée ! » L'orine remonta des escaliers, non sans difficulté, une énorme besace de couches. « Elle a dû tomber du placard d'en face. » « Oh, tu me sauves ! Doucement, Gilyn. » Sa cousine fit des petits sursauts pour calmer le bébé, puis elle indiqua la direction à suivre pour Ovilyn, jusqu'à la table où elle la changerait. Ovilyn regarda sa cousine, devenue mère récemment, effectuer l'opération avec une dextérité sans pareille. Nullement dégoûtée par tout ce qu'avait laissé le petit être, cela la fascinait, faisant raisonner au plus profond d'elle son instinct maternel. Cela faisait maintenant une semaine qu'elle restait sous le toit de sa cousine. Elle était seule, son maître étant parti elle-ne-savait-où. Quand elle en parlait, Ovilyn percevait autant d'amour que d'incertitude dans sa voix. Il était encore très secret avec elle. L'orine avait hâte de voir qui se cachait derrière son nom, si elle le verrait un jour, du moins. Chaque jour de cohabitation augmentait ses risques d'être dévoilée par le reste de sa famille, et ce serait Emilyn qui en pâtirait, n'ayant pas le droit d'avoir gardé contact avec Ovilyn. Sa date de départ était pourtant prévue : elle partirait vers Hebeny pour transporter les oeuvres d'art qu'elle avait trouvé jusqu'au musée, et là-bas, elle serait une nouvelle fois livrée à elle-même. Cela lui faisait peur mais en même temps, elle était excitée à l'idée de découvrir cette cité créée à l'image du peuple des Orines, sous la coupe de Lily-Lune.

« Et voilà, tu es toute propre, ma petite ! Nous pouvons y aller. Peux-tu m'aider à la mettre dans son siège ? » Ovilyn hocha la tête et s'exécuta. Quand elle prit l'orine dans ses bras, elle eut l'impression d'être investie d'une responsabilité infinie. Elle prit mille précautions pour la mettre sur le siège de lin que portait Emilyn sur son dos. Une fois que ce fut fait, elle la laissa bien installée et sourit à sa cousine. Les deux orines se comprenaient en un simple regard, partageant la même couleur d'iris. Ovilyn avait l'impression de se retrouver en elle et c'était d'un soulagement qui lui avait énormément manqué. Les deux femmes sortirent de la bicoque où vivait Emilyn puis se dirigèrent vers le centre de la ville pour y faire leur promenade quotidienne. Elles parcoururent les rues en discutant de choses et d'autres, sans oublier de porter régulièrement leur attention sur Gilyn, sans quoi elle commençait à faire des siennes. Mais quand elles arrivèrent sur la grande place, elles furent surprises d'y voir Lily-Lune.

« Est-ce que... c'est...?! » « Oui, Ovi... c'est bien elle. Que fait-elle donc ici ? » Les deux orines convergèrent vers la fontaine où était assise la puissante orine, en même temps que toutes les autres personnes présentes. Ovilyn était bouche bée. Une fois que les orines furent rassemblées, la Vénus prit la parole. Elle leur expliqua qu'il y avait un problème et qu'elle avait besoin des orines présentes. Ovilyn ouvrit grand ses yeux à la mention de licornes. Elle n'avait jamais eu l'occasion d'apercevoir tant de créatures et n'avait jamais espéré que cela arrive un jour. Elle se porta tout de suite volontaire quand il lui fut proposée de partir sur le chemin de la rivière éternité pour y aider les licornes blessées et, malheureusement, organiser une dépouille pour les moins chanceuses d'entre elles. « Vas-y, cousine ! Je dois veiller sur Gilyn mais je prierai pour toi et pour le bien-être des licornes. Fais de ton mieux, tu es courageuse ! »Ovilyn savait que ce n'était pas le cas, mais cet encouragement lui donna un peu de force. Elle se fondit dans un groupe d'orines qui semblaient savoir ce qu'elles voulaient faire et s'enfonça dans la forêt avec elles. En partant, elle se retourna vers Emilyn : elle lui faisait un signe d'au revoir, accompagnée de sa petite fille et en réponse. Ovilyn ne put s'empêcher de sourire.

Mais les choses étaient moins rassurantes dans les bois. Les orines qui semblaient si sûres d'elles perdaient un peu de confiance à mesure qu'elles s'enfonçaient dans les bois. Elles avaient toutes peur de ce qu'elles y trouveraient : un cadavre de licorne était une chose qu'aucune orine saine d'esprit ne voulait voir un jour, particulièrement à cause des liens qu'entretenaient ces rares créatures avec leur peuple. Soudain, un hennissement qui n'envisageait rien de bon retentit dans la forêt. Quelques orines se précipitèrent dans la direction du son, le groupe se retrouvant parsemé. Et à mesure qu'elles avancèrent, toutes les orines se séparèrent pour couvrir la plus grande zone possible. Ovilyn fut envoyée sur une pente montante. Après une bonne marche, son regard se porta sur une grande pièce d’eau, un peu en hauteur par rapport au reste de la forêt : c’était de l’eau stagnante créée naturellement par la pluie, si bien qu’elle ressemblait plus à un marais qu’autre chose. L’eau était sale et ses alentours étaient boueux. Ovilyn s’était d’abord approchée par curiosité, mais soudain, un mouvement attira son attention : en plein milieu de la grande pièce d’eau ballotait quelque chose. Il s’agissait d’une petite licorne qui était bloquée au milieu, à moitié adossée à un pilier de construction humaine. Ovilyn devait absolument la rejoindre, mais elle ne savait pas nager. Comment faire ? Elle chercha du regard quelque chose qui pourrait l’aider et elle finit par trouver ce qu’il fallait : des branches de bois solides. Elle les planterait dans la vase et maintiendrait son équilibre avec.

En théorie, cette idée semblait brillante, mais elle serait bien plus difficile à mettre en œuvre. Ovilyn devait faire vite car à mesure que la licorne s’agitait, le pilier perdait son équilibre. S’il tombait, elle pourrait se noyer ou même être prise sous l’obstacle. Ovilyn s’enfonça dans l’eau et fit plusieurs pas à l’aide des bâtons. C’était bancal et cela risquait de tomber à chaque pas, mais l’orine allait tellement vite qu’ils n’avaient pas le temps de trop s’engluer dans la vase. Elle n'arrivait pas à croire que cela fonctionnait ! L'orine arriva comme cela jusqu’à la licorne ; mais dès qu’elle voulut s’arrêter pour sauver la licorne, elle perdit l’équilibre et tomba de tout son long sur le pilier. Avec la force de son poids, il tomba entièrement dans l’eau en direction du bord de l’autre côté. Au moment où il tombait, Ovilyn avait pris la licorne par la crinière et l’avait retenue de tomber sous la construction. Elle ne sentit même pas sa crinière qui était complètement tirée par Ovilyn, s’accrochant au pilier alors qu’il s’effondrait. Quand il fut entièrement tombé, il commença alors à s’enfoncer dans la vase avec une vitesse impressionnante. Ovilyn n’avait pas le temps de souffler : la licorne ne s’était pas rendue compte qu’elle tenait sa crinière et elle continuait de se débattre dans l’eau. Ainsi, l’orine continua à la tirer tout en trottinant sur le pilier. Elle menaça de tomber plusieurs fois, mais elle avait toute une enfance d’apprentissage derrière elle. Finalement, elle réussit à atteindre le bord sans tomber, le plus dur étant de ramener vers elle la licorne.

Dès qu’elle atteignit la terre ferme –ou plutôt la boue, elle se jeta parterre en sautant du rebord du pilier. La petite licorne fut entraînée dans son élan et alla faire un roulé-boulé sur le sol, pour finir à quelques mètres de sa sauveuse. Cette fois, elle ne réagit plus : sa lutte acharnée avait fatigué ses muscles et elle n’avait plus la force de bouger. Ovilyn se releva et se précipita vers elle. Quand la licorne s’aperçut de sa présence, elle entreprit de fuir, mais elle retomba lourdement dans la boue, ses naseaux soufflant avec force. L’orine approcha sa main de ses naseaux. Elle faisait souvent ça avec les chevaux : l’odeur étaient pour eux comme une identification et ils étaient plus rassurés. Ici, le même effet se produisit. Ovilyn avait obtenu le droit de s’approcher un peu plus de la créature blessée. C’était son flanc qui avait été le plus touché : il y avait fort à parier qu’elle avait été relâchée par un des oiseaux, venant s’écraser sur le pilier. La forme de sa blessure convenait parfaitement. Quand elle sortit de son sac les plantes médicinales, l'orine entreprit de les présenter à la licorne pour qu'elle puisse s'assurer elle-même de leur nature. Cette dernière les renifla et fit retomber sa tête. Pour Ovilyn, cela lui signifia de continuer. Elle mâcha les plantes puis les appliqua sur son flanc. Dès que ses doigts touchèrent les blessures, elle eut des soubresauts, mais elle fut courageuse et la laissa faire.

Dans cette situation, un animal idiot lui aurait empêché de continuer, mais la licorne avait réussi à comprendre le but de la manœuvre et elle supportait la douleur. Ovilyn n'avait jamais vu ça et elle en resta admirative. Quand tout cela fut fini, elle laissa les plantes agir une dizaine de minutes. Elle en profita pour s'asseoir en face de la licorne et resta ainsi un moment à la regarder, comme pour prouver son pacifisme. Elle resta immobile jusqu’à ce que la licorne s’approche d’elle-même. Elle serait patiente. Au bout d’un long moment, la licorne traîna sa tête jusqu’au niveau de sa main et ferma les yeux, sa respiration se faisant de plus en plus calme. Désormais, le pire était passé et elle demandait du repos. Ovilyn ne pouvait la quitter en plein milieu de la forêt. Toute seule, elle ne pourrait survivre longtemps, c’était certain. Elle toucha sa corne avec une douceur extrême, admirative de la créature. Puis elle se décida à retourner dans la ville. La licorne dormant à poings fermés, elle entreprit de la réveiller : elle faillit se prendre un coup de pattes dans la manœuvre, mais elle finit par faire entendre raison à la créature et revint sur ses pas.

Sur le chemin du retour, Ovilyn croisa une autre orine qui revenait accompagnée d'une petite licorne, presque aussi petite que celle qu'elle avait trouvée. Elles racontèrent discrètement leur sauvetage, sans quitter des yeux les êtres qu’elles avaient secouru. En revenant, quelques orines rigolèrent en découvrant l’état d’Ovilyn et de sa licorne : elles étaient grises comme la boue. Les cheveux de l’orine s’étaient à moitié détachés et pendaient comme des vulgaires cordes, séchées par la boue, et il ne fallait même pas parler de ses vêtements. Le soir venu, les orines travaillèrent ensemble pour enterrer les licornes victimes de leurs prédateurs. Ce moment fut difficile pour Ovilyn et les autres. Quant à celles qui avaient survécu, les plus robustes et solitaires repartirent dans la nature dès qu'il leur fut possible : mais celles-là étaient rares car la plupart d'entre elles restèrent avec leur sauveuse. Ce fut le cas d'Ovilyn qui ne put se séparer de la licorne une nouvelle fois. Leur chemin s'était réuni définitivement.

Quand l'orine était arrivée devant la bicoque d'Emilyn accompagnée de la mignonne licorne, elle lui donna un bon effet de surprise, à elle et à Gilyn qui fut émerveillée par la créature. Leur vie pouvait reprendre leur cours, désormais, mais c'était différent pour Ovilyn. Elle était très liée à la licorne, elle avait besoin d'entretenir un lien de dépendance avec la créature. Cela lui prodiguait un peu d'espoir, et elle en avait plus besoin que jamais. Quelque part, la créature nourrissait son instinct maternel autant que son besoin d’affection. Elle était devenue très importante pour elle, autant qu’une fierté sans pareille : pour une orine, le fait d’accompagner une licorne était la plus belle chose qui pouvait être. C’était le cas d’Ovilyn.
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[LDC Orines] L'emblème des Orines

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