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 Troubler la paix [w Galick]

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Dim 11 Oct 2015, 20:15


Mots : 1 329

« Malicia, ma jolie, vas donc me chercher les onguents dans la réserve. » Sa voix était douce, et son visage orné d'un sourire. Une jeune fille de quinze ans lui obéissait au doigt et à l'oeil, admirant la belle Orine. Voilà plusieurs jours qu'elle avait fait halte dans un village assez grand, mais où il manquait certains services. Pareillement, il y avait un apothicaire, mais personne pour se servir de ces marchandises. Ayant des compétences en anatomies et en soins naturels, elle se chargeait d'accueillir des gens qu'elle aidait et soignait au quotidien. Voulant absolument s'intégrer dans cette nouvelle société, elle ne tarissait pas quant au travail qu'elle fournissait. Si avant elle ne dormait que peu, par peur de se faire tuer, ici c'était juste par une surcharge de travail. La belle plante ne rayonnait pas, contrairement à d'habitude. Elle se faisait discrète, et dieu savait comme elle avait perdu de sa prestance et de sa beauté. Comme elle le souhaitait, elle s'était fait taillé et livré des kimonos, qu'elle du payer grâce au labeur fournis. Ici, tout se monnayait... Et personne n'avait besoin de ses doigts magnifiques pour jouer des instruments.
Elle était là, car elle ne pouvait pas être ailleurs, voilà tout.
Au lac de la transparence, elle apprit que son amie avait déménagé, quitté son bourg maussade pour venir s'installer dans celui-ci. Cela rallongea sa traversée, mais elle finit par revenir dans les terres d'émeraude, anxieuse qu'on l'y trouve. Comme dit, les jours passèrent et bien qu'elle avait les mains tremblantes, tant elle se faisait du soucis, elle pouvait affirmer qu'elle connaissait une certaine paix.

La magicienne qui l'accueillait avait changé malheureusement. Elle était devenue plus avare, plus aigrie, moins généreuse. Le temps l'avait mal vieilli, et Ninalyna avait beau se plier en quatre, elle n'arrivait jamais à voir cette femme satisfaite. Ainsi, lorsqu'elle la croisait, elle marchait sur des oeufs, risquant un drame à chaque parole...
Lorsque le soir venait, elle ne pleurait pas, mais elle méditait, près de la fenêtre, regardant les étoiles. Malgré la fatigue, elle se forçait à prendre du bon temps dans le silence de sa chambre, réfléchissant à un futur qu'elle n'arrivait pas à entrevoir, et qui la rendait particulièrement malheureuse. Ici non plus, personne ne voulait la protéger, ni l'apprendre à se battre. Lorsqu'elle jouait du Koto, pour son propre plaisir, Esther, l'hôte des lieux, venait la réprimander, sifflant des reproches venimeux qui l'a blessait. Et pourtant, elle restait là, se bridant, s'interdisant de vivre car des amis, elle n'en avait pas. Elle n'en avait plus. Le psychopathe qui la suivait les avait quasiment tous tué, en faisant des cadavres ou des esclaves.

Malicia, jeune fille de quinze ans, admirant le courage et la bravoure de Ninalyna, avait décidé de l'aider tous les jours, pour la dégager d'un fardeau de plus en plus lourd. L'Orine, magnifique lorsqu'elle montrait ses dents dans un sourire bienveillant, enchantait cette petite fille. Parfois, elles parlaient de la musique, de la vie, des terres d'émeraude, ou de la vie passé de la belle. Cette vie qu'elle ne voyait pas se poursuivre « Ton père avait l'air d'être un homme bon. », « Il l'était. Il vous aurait protégé avec conviction, j'en suis persuadée. Il n'aurait jamais laissé une femme mourir de terreur. », « Je l'imagine bien assez. Tu vois je... » Mais sa phrase ne pu s'achever.
A l'extérieur, un bruit sourd retentit, similaire à une explosion « Malicia non ! Ne sors pas ! » Elle attrapa le poignet de la gamine, se levant à la hâte en laissant ses outils de travail à côté du patient mal en point et trop nébuleux pour considérer la situation « Occupe toi d'Henry, je vais voir ce qu'il se passe. », « Faites attention Nina... ! Par pitié ! », « Pas d'inquiétude... » Et sur une voix doucereuse, elle la quitta, la laissant dans la salle de soin.

Dehors, c'était le chaos. Une chaumière, assez grande, avait un mur totalement détruit, ce qui avait emporté une partie de la bâtisse. Sous le soleil qui finissait sa course dans le ciel, le feu commençait à prendre dangereusement la paille des toits. Le vent était en train de disperser les braises ardentes, faisant amplifier le feu. Des hommes et des femmes hurlaient, criaient, et personne ne s'organisait pour amoindrir les dégâts. Ninalyna entra précipitamment dans la bâtisse « Malicia, comment va le patient ? », « J'ai bientôt fini, pourquoi ? », « Rentres chez toi, va aider à éteindre l'incendie, je m'occupe de le remettre sur pied ! File ! C'est dangereux ! » Un incendie ? La jeune fille resta coi, avant de foncer à l'extérieur. Le mobilier prenait feu, et voilà qu'une énorme fumée noire s'élevé dans le ciel, ténèbres sur un ciel qui commençait à orangé.
L'Orine termina les soins et la médication du patient, avant de le couvrir et de sortir. A peine eut-elle ouvert la porte, qu'elle vit deux hommes, deux cavaliers, passer devant son officine en hurlant. Des barbares ? Qui pouvaient-ils être ? Elle espérait que Malicia soit en sécurité...
Sortant de là, elle partit dans les rues, s'agenouillant près des premiers corps. Ils étaient morts. Elle pleurait de peur, tremblait de froid, et pourtant, elle continuait de s'agenouiller, dans l'espoir de trouver un survivant. Un, deux, trois, puis plusieurs, trop pour en faire le décompte. Elle reconnaissait la plupart des cadavres, les croisant au quotidien. Mais ici, c'était l'Enfer, sous cette fumée asphyxiante, et le bruit assourdissant. Le fer des cheveux sur les pavés ébréchés, les cris de guerre des pillards, les lames pénétrant les corps fait de beurre... Allait-elle mourir à son tour ? Pour l'instant, personne ne l'avait vu.

Traversant une ruelle en courant, les larmes plein les yeux, elle du faire un bond en arrière lorsqu'un cheval lui passa devant à tout allure. Attendant que le soldat parte, elle finit par se mettre à découvert, dans une des artères principales du village. Il fallait qu'elle trouve son amie, allait-elle bien ? Loin du feu, loin des cris, mais la pauvre n'y parvint pas. Au contraire. La voix d'un homme qu'elle connaissait, résonna derrière elle. Se retournant, poussant un cri de surprise, il l'accula contre un mur. Cavalier infernal, annonçant la mort évidente de la petite Orine, il tendit sa lame, lui faisant comprendre combien elle était en position de faiblesse « Kholer... », « Te voilà enfin... Cela fait quasiment soixante jours que je te traque ! », « Sven... Sven est-il là... ? » Elle pleurait, mettant une main sur sa bouche, le regardant les sourcils froncé à l'inverse. Lorsqu'elle parla, sa voix sautait, subissait des sursaut d'émois, de frissons. La pointe de l'épée caressa son cou, déplaçant presque trop délicatement un pan du kimono, dégageait une partie de son épaule frêle et immaculée « Tu aurais aimé le voir... N'est-ce pas ? Malheureusement non, nous sommes là pour te ramener à lui. Je te conseillerai de monter avec moi. Plus nous aurons ta coopération, moins nous tuerons tes amis et tous ceux qui t'entourent. », « Kho... Kholer ne... Arrête ce... massacre... je t'en supplie... », « Alors monte. », « Je... Non... Je ne peux pas... Je ne veux pas... » Elle pleurait à grosses larmes, n'arrivant pas à se résigner, n'arrivant pas à se dire qu'elle serait bientôt dans les bras de Sven. Elle aurait des fers, aux poignets et aux chevilles, à sa plus grande frayeur...
La lame fit un geste brut et vif, déchirant une partie de son kimono au niveau de son épaule et de son bras, la faisant crier. Hurler à la mort, appelant des démons qu'elle ne connaissait pas, pour qu'ils viennent la sauver.
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Latone
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Mer 14 Oct 2015, 22:50

" Au final, on n'a toujours pas eu ton point de vue. Qui est le monstre : celui qui agit ou celui qui fuit ? " Un simple grognement répondit à cette question.

Sans s'attarder davantage avec ce membre de son peuple, le berserker prit une fois de plus la tangente. Galick détestait les siens, il ne pouvait plus les blairer, pas après ce qu'ils ont osé lui faire subir. Oh bien sûr, ce n'était qu'une grossière généralité, mais le fait est que la majorité approuvait forcément ce sacrifice, c'était dans leur gêne, leurs coutumes. Il ne pouvait pas le nier, tout comme il ne parvenait pas à l'accepter. Il était suffisamment vieux pour savoir à l'avance comment cela allait tourner s'il "discutait" avec les siens quant à ce malheureux incident. Qu'importe qui était le coupable, qu'importe si elle avait souffert, cette trahison avait déjà trop bien agrandi le gouffre qui s'était ouvert succinctement entre lui et les berserkers. Aux yeux des fidèles d'Evelyn, il n'était plus qu'un paria, un géant dans cette mare d'inconnus que sont les autres.

Ce détail dans la vie peu passionnante de Galick expliquait en partie, donc, son penchant à errer énormément, sans but précis. C'était une éternelle fuite doublée d'un gros travail sur soi. A la fin de ce vagabondage initiatique, il espérait bien trouver la rédemption, et peut-être bien le bonheur avec un peu de chance. Cette route était néanmoins riche en obstacles, gorgée de cadavres aux visages familiers et de corps mourants couvert de sang ; le leur et le sien. Oberon ne fut que le dernier nom en date de cette longue liste qui repose sur ses épaules robustes mais lasses. Tout ce qu'il souhaitait, c'est que ce cauchemar cesse enfin, qu'il trouve un moyen de canaliser sa frustration sur quelque chose et non plus sur quelqu'un, plus jamais sur lui en outre.

Son regard verdoyant lorgna du côté du paysage bucolique. Les Terres d'émeraude étaient toujours aussi magnifiques à chacun de ses passages. Il jurait forcément avec le décor mais ce territoire avait cet avantage d'être relativement étendu et tranquille. Quelques bourgs par-ci, quelques recoins sanctifiés par-là. Tout ce qu'un homme en quête de paix intérieure pouvait rêver en somme. Malgré tout, cela aurait été trop simple pour Galick de se contenter d'être un fantôme sur le lieu des délicieuses orines : comme tout être vivant dans ce monde instable, il devait satisfaire ses besoins, en passant notamment par l'étape cruciale du capital. Au jour d'aujourd'hui notamment, le guerrier avait les bourses aussi légères que la brise de ces terres rêvées. C'est d'ailleurs pour cela qu'il avait visé cette direction : étant donné l'urgence de la situation, il comptait bien se reposer sur l'hospitalité d'autrui pour survivre quelques jours de plus. Malgré sa trogne qui effrayait potentiellement le moindre passant, il y croyait dur comme fer. Il avait cette manie d'être optimiste, puisqu'il était serviable et donc facilement engageable. Le boulot n'en restait pas moins corsé : il lui fallait un employeur et une tâche à sa portée…

" Bon alors, il n'y en a pas un dans ce coin perdu qui a besoin d'un homme à tout faire ? Le temps de laisser sa question planer au sein de l'auberge, il porta sa choppe à sa bouche tout droit sorti de l'Enfer. Au bout de sa succession de grosses gorgées, aucune réponse ne lui parvint. Un toit à réparer, un bétail à escorter, un adultère à régler… " Énuméra-t-il inlassablement dans l'espoir d'attirer l'attention, en vain.

Il ravala sa déception au même débit que sa bière. Il faut croire que la chance ne faisait pas parti de son inventaire. En y réfléchissant davantage, Galick commençait à se convaincre qu'il serait vraiment plus simple qu'il se pose enfin en compagnie de ses camarades d'infortune. Ils étaient des gens bons, vertueux, et leurs descendants étaient aussi prometteurs que ravageurs. Cependant, il avait encore beaucoup trop d'énergie à dépenser pour prendre sa retraite, puis il y aura des déçus dans l'assistance s'il annonce qu'il se faisait de vieux os. C'était une possibilité à grandement méditer, mais elle n'était pas encore suffisamment aguichante pour qu'il s'y mette sérieusement.

Soudain, une odeur dérangeante vint lui titiller son nez aquilin. Comme tout bon épéiste de bas étage, Galick aurait parié sur de la volaille mal cuite en provenance direct des cuisines à l'arrière. Cependant, petit à petit, cela commençait à littéralement sentir le roussi et puis le brûlé lorsqu'un cri retentit à l'extérieur. Par réflexe, il se releva brutalement, sa rapidité maladroite eut pour effet de quelque peu déplacer la table à laquelle il s'était installé. Sa choppe renversa son contenu par terre avant de finir sa course au sol, brisée. Le géant fut l'un des derniers à sortir du bâtiment, et il fit bien, il s'en rendit rapidement compte lorsqu'il assista à la décapitation simple et nette d'un badaud juste en face de l'entrée. En rythme avec les épargnés, il recula quelque peu au passage des cavaliers qui martelaient l'air de leurs puissantes lames. Galick fronça les sourcils, plus par ennui que par stupeur. En l'espace de quelques secondes, le petit village tranquille qu'il commençait tout juste à apprécier venait de se métamorphoser en terrain de jeu pour les macabres envahisseurs. Vu à la vitesse à laquelle les macchabées s'empilaient, le berserker en conclut que ces cavaliers étaient plus nombreux que l'on aurait cru. Il grinça des dents : cela le peinait de l'admettre, mais il n'avait pas le choix que d'abandonner ces innocents à leur sort. Il n'était pas un héros et encore moins un idiot qui fera office de cible facile.

Au lieu de se jeter bêtement dans la gueule du loup, Galick préféra rentrer de nouveau dans l'auberge et il la traversa de part en part. Il jeta un dernier regard au tavernier et aux deux serveuses qui se cachaient tant bien que mal derrière le comptoir, implorant la miséricorde auprès des Ætheri. Prier, lui, il n'avait pas le temps. Il avait tout juste eu celui de dégainer son arme juste avant de sortir du bâtiment de l'autre côté. Il longea les murs, les oreilles pointues à l'affût du moindre vacarme de sabots. Contourner trop facilement la situation commençait à lui faire sentir un profond malaise, qui se mua peu à peu en une certaine frénésie au fur et à mesure que ses yeux ne purent se détacher du paysage sanglant. Tandis qu'il marchait à vive allure, il avait beau tenter de regarder ailleurs, il n'arrivait pas à éviter les images horrifiques. Des vieillards, des jeunes mères, des gosses ayant tout juste l'âge d'apprendre à marcher… Ne pas comprendre comment on en avait pu arriver là fit bouillir sa colère innée en une fraction de secondes. Le berserker plongea dans son état de transe naturel, puis se laissa guider par la première source de lucidité : cette voix de détresse.

Sa tête pivota, de la vapeur se dégagea de sa bouche tandis que ses pupilles luisaient monstrueusement vers elle, cette femme au loin à des dizaines de mètres, entre les griffes d'un autre de ces cavaliers. Le réflexe fut aussi impulsif que puissant : il se téléporta aux côtés du cheval sous une pluie de poussière nacrée et son poing gigantesque alla percuter la tête du cavalier. Celui-ci tomba à la renverse, son épée lui échappa des mains. Il n'avait même pas eu le temps de comprendre ce qu'il venait de se passer que le bec-de-corbin réduisit son crâne en une giclée de bouillie. Galick n'y avait pas réfléchi deux fois : sa frustration avait eu raison de cet agresseur et son exécution fut aussi théâtrale que le massacre qu'ils commettaient. Le berserker releva des deux mains son arme maculée de sang et de morceaux de chair, sa main droite saignait du fait du coup porté tantôt. Mais il tenait le coup, du moins sa frénésie le faisait tenir debout. Celle-ci était insatiable, il en avait besoin d'encore plus : il tapa de la main la croupe du cheval afin de le faire fuir plus loin, libre de son tyran. Puis finalement, Galick reporta son attention sur la donzelle qu'il avait sauvée. Il avait déjà commencé à tendre son bras pour la brutaliser un peu, la faire bouger pour qu'elle sorte d'ici et que cette histoire se termine ainsi… Mais il immobilisa son bras avant de l'atteindre, et un spasme de celui-ci après, il relâcha totalement la pression pour le laisser ballant le long de son corps. Cette jeune femme, il se refusait de la toucher, de la souiller avec ses vices. Non pas parce qu'elle lui semblait pur, mais plutôt parce qu'il ressentait quelque chose de briser. De son côté à lui ou à elle, le géant ne le savait guère. Toutefois, ce qui était sûr, c'est qu'il ne voulait pas être le monstre, le lâche qui agit et qui fuit de suite après son acte.

" Je suis arrivé à temps pour toi. Dit-il avec le plus sérieux du monde, sa frénésie s'en allait peu à peu avec la dissipation de la fumée blanchâtre et la stabilisation de sa respiration saccadée. Mais le village est condamné ; à moins qu'il y ait de la résistance quelque part, ces gars-là ont gagné. " Rajouta-t-il en pointant de son arme le corps inerte dépourvue de tête. Il avait suffisamment vécu de batailles pour faire la distinction entre la défaite et la victoire ; et comme dit, il n'était pas un héros, ni un idiot. Mais un homme comme lui accepterait volontiers de devenir les deux si cela signifiait protéger cette orine d'un sort funeste.


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Dim 18 Oct 2015, 12:27


Mots : 1 031

« K... Kholer attends... » La tête en l'air, elle regardait à la fois le ciel et le visage meurtrier de cet homme. L'Orine mit une main sur sa bouche, s'empêchant de hurler, mais pleurant à torrents. C'était la fin, elle allait rejoindre le cortège morbide de Sven, et se perdre à jamais, les pieds et poings liés. Elle ne désirait pas cette vie minable pour elle. Elle la joueuse de Koto...
Comme si ses prières furent entendues, le ciel lui envoya la pire des engeances. Un être percuta le cavalier de plein fouet, avant de l'anéantir. La petite détourna la tête, la gorge sèche, ne sachant que faire, mais se sentant paralysée. Un monstre, un inhumain... Voilà ce qui lui tournait le dos. De la fumée s'échappait de son corps, ou peut être de son visage, elle n'en savait rien, elle ne voulait pas le regarder. Perdu dans ses larmes, l'euphorie de la peur légèrement passée, elle bougea pour se lever, sentant des fourmis dans les jambes. Ce qui la cloua au sol. L'ombre prit alors place au dessus d'elle.
Ninalyna écarta ses grands yeux bleus, et protégea son visage de ses bras en hurlant un « Non !  » Sans rien sentir par la suite. Au contraire, voilà que la machine s'était calmée.
Son petite nez fin sentit une odeur métallique, et âcre. L'Orine n'eut aucun mal à reconnaitre celle du sang, et au vu de la scène -qu'elle n'osait fixer- dans son champs de vision, elle se doutait largement de ce qui était arrivé au bras droit de Sven. Avec lui, les cris s'estompèrent dans tout le village, et au loin, des cavaliers partirent, en sortirent.

L'homme se mit à parler. La voix rauque, rude, caverneuse... Ninalyna plissa ses yeux, ne pouvant retenir ces perles salées. La peur, l'adrénaline, le dégoût... Autant de sentiments négatifs se mélangeaient en elle. Il l'avait sauvé, mais personne ne disait qu'il n'allait pas la tuer.
Pour le moment, l'affreux se comporta comme un prince, la tirant de là en lui conseillant de se remettre rapidement de ses émotions.
Muette par le choc, elle tenta tout d'abord de se remettre sur pied. Ce fut laborieux. Le mur derrière elle la soutenait passivement, alors qu'elle faisait glisser son dos contre lui. Son kimono était sale, déchiré, et lorsqu'elle se leva, l'habit tomba de son épaule, dévoilant une grande partie de son bras, de son cou, et un peu de son buste. Gênée, elle essayant de raccommoder le bout de tissus, jetant des coups d'oeil à son sauveur d'infortune « Je... je vous remercie infiniment. Sans vous... » Levant alors ses yeux vers lui, elle vit plus distinctement, et plus à travers des larmes, les multiples blessures du type « Oh ! Vous êtes blessé ! » S'approchant alors, elle voulu ausculter la plupart de ses entailles, mais se ravisa lorsqu'elle se trouva trop proche « Je suis désolée... Je saurais vous guérir... Mais il me faut du matériel. Je sais que c'est risqué, mais pouvez vous m'accompagner ? S'il vous plait... » Ses yeux étaient à la fois gourmands et suppliants. Elle les leva, impuissante, vers ce géant au sang-chaud et aux mains pleines de sang.

Lorsqu'elle entra dans son officine, elle vit le patient, toujours en train de dormir et se remettre de ses blessures et, non loin, sa petite assistante « Malicia ! » Cette dernière sortit de sa cachette, et fonça dans les bras de la belle femme « Ils... Ils ont tué tout le monde... Ils... » Elle éclata en sanglots, les accompagnant par des cris de douleur et de peur. Ninalyna caressa ses cheveux, embrassa le haut de sa tête, murmurant des paroles se voulant apaisantes et réconfortantes « Malicia écoute moi. Nous allons partir... D'accord ? Nous allons aller au prochain village, où tu seras en sécurité. Tu ne peux pas rester avec moi. », « P... Pourquoi ? », « Car c'est dangereux. Tout est de ma faute... Cette armée était à ma recherche. », « Mais... Pourquoi ? », « Je n'ai pas le temps de t'expliquer je... », « AAAAAH !!!!! DERRIÈRE TOI ! », « NON MALICIA ! » La petite avait prit un scalpel par réflexe, et lorsqu'elle prit conscience de la présence de Galick, elle se jeta sur lui. Mais Ninalyna s'interposa entre elle et le géant, subissant une entaille dans le bras « Arrête ! Il m'a sauvé ! Si je suis en vie, c'est grâce à lui ! », « Oh... NINA ! Pardon... ! Oh je suis tellement désolée... !!! » Elle jeta son arme et alla chercher de quoi soigner la petite Orine. Cette dernière se tourna alors vers le Berserker et lui sourit doucement, un peu fatigué « Vous allez bien ? Je suis désolée, elle est un peu affolée... » Elle n'arrivait pas à cacher sa souffrance.

Malicia lui banda le bras après lui avoir appliqué un cataplasme. L'Orine discutait -à hauteur d'une discussion puisse être avec ce type- et finit par lui dire « Vous allez bien ? » Elle marqua une pause « Il faut que nous partions d'ici. J'ai... Beaucoup de problèmes avec ces hommes. Je cherche un garde du corps que je rémunèrerai, pour m'éviter de mourir par les mains de ces types, ou que des villages ne subissent ce genre de drame. Merci Malicia. Peux-tu aller chercher mes kimono chez mon amie ? », « Bien sur. » Elle partit, laissant là les outils, alors que l'Orine se leva de sa chaise. Elle s'approcha de Galick et prit sa main. Son regard transpirait l'affection et la bienveillance lorsqu'elle le regarda « Je vous remercie du fond du coeur. Je m'appelle Ninalyna, et je suis une Orine. Le chef de ces bandits veut faire de moi son esclave, et je suis en fuite depuis un mois déjà. Vous êtes blessé, et je veux vous soigner, mais pas ici, c'est beaucoup trop dangereux, surtout pour la petite. Pouvez vous nous accompagner jusqu'au prochain village ? Je vous prodiguerai les soins adéquats comme promis. » Elle avait envie qu'il dise oui, qu'il se joigne à elle, voir même qu'il l'escorte. Mais pas dans cet état.
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Dim 08 Nov 2015, 23:56

C'était bien une petite princesse que Galick avait sous le coude. Ce détail le dérangeait un peu, ce n'était pas toujours très simple de s'occuper de ces filles-là lorsqu'elles se retrouvaient au beau milieu d'une mare de sang. Et le prie dans tout ça, c'est qu'il n'était pas payé. Pourquoi s'attarder alors ? Peut-être bien parce qu'il n'était pas un lâche au fond, peut-être bien parce que cette jeune femme possédait une étrange aura apaisante. Puis il eut une très courte vue sur une partie du buste de la donzelle et il comprit en partie pourquoi. Il souffla, par dépit, un peu. C'est qu'elle avait du charme, il commençait d'ailleurs à remarquer qu'elle jurait par rapport au paysage, à moins qu'elle soit née là où elle ne le méritait pas… Enfin bon, ce n'était pas ses affaires, ni le moment idéal non plus. Pourtant, même après être passé par l'habituel remerciement, le berserker ne cacha pas sa surprise quant à la prise d'initiative de la jeune femme. Il ne s'était pas attendu à ce qu'elle s'approche autant après s'être effrayée face à ses propres blessures, ni qu'elle se ravise intelligemment du fait de manque de moyens. Pas de doute, il venait de sauver une innocente intéressante.

" Bien sûr, je n'allais pas partir comme ça, surtout pas face à un regard aussi attendrissant. Il se garda bien d'en faire des tas sur les yeux de l'orine qui étaient, pour le moins, troublants pour lui ; pas dans le sens littéral du terme, mais plutôt dans la manière qu'elle les braquait sur lui, c'était extrêmement rare qu'on tente ce genre de regard avec lui. Après toi. " Encouragea-t-il pour la suivre jusqu'à son lieu tranquille, autant s'assurer qu'elle soit saine et sauve avant de reprendre la route vers une destination nébuleuse.

Sur la route macabre, Galick commençait à se demander si l'orine ne l'avait tout simplement pas enchantée pour qu'il soit aussi docile. Dans tous les cas, cela lui plaisait bien, il avait le sentiment d'accomplir quelque chose de relativement satisfaisant. Puis ce n'était pas comme si on l'envoyait réellement au casse-pipe, au contraire ils franchissaient une étape importante en direction de leur survie. Une officine, c'était carrément ce dont ils avaient besoin au lieu de courir bêtement à travers les plaines verdoyantes. Le berserker pensait que l'orine en faisait des tas quant à ses blessures, mais sa frénésie innée l'avait aveuglé : il s'était pas mal amoché finalement, sa main droite était devenue limite inutilisable et le cavalier, dans sa chute, avait quand même réussi à faire filer son épée au niveau de son poitrail, vestige d'une entaille peu profonde. Voilà ce qui arrive lorsqu'on reste un berserker étourdi toute sa vie…

La perspective de se faire soigner par la jeune femme qu'il venait de sauver lui plaisait, peut-être même un peu trop, puisqu'il ne fit pas tout de suite gaffe à l'assaut désespéré de la petite qui s'occupait de l'établissement en son absence. Seule l'alerte de l'orine lui fit braquer les yeux sur son attaquante, qui échoua avec pertes. Choqué, Galick ouvrit la bouche pour répliquer verbalement à la scène, mais sa mâchoire fit des siennes et l'empêcha de prononcer le moindre mot cohérent. Il grogna en retour et regarda, impuissant, les deux jeunes femmes se rassurer entre elles. Cette orine ne faisait pas que l'attendrir, elle l'impressionnait vraiment : elle aurait pu se contenter de tirer le bras de la jeune pour l'arrêter dans son mouvement, mais non, elle s'était tout bonnement jetée à corps perdu entre elle et lui, au risque de subir une attaque potentiellement mortelle. Fort heureusement, le scalpel n'avait pas atteint de points vitaux. Cerise sur le gâteau, la dénommée Nina, apparemment, se tourna vers lui pour s'assurer de sa propre santé. Il n'y a vraiment pas de doute : elle avait une âme encore plus pure que celle d'un simple médecin.

" Ça va. Il haussa des épaules, on ne l'avait pas touché après tout. Elle est très courageuse. Et… vous aussi. " Après tout, la petite avait eu du cran pour espérer abattre une montagne de muscles avec un bête outil de chirurgie, tout comme l'orine s'était montrée brave pour s'interposer malgré les risques ; surtout pour sauver lui, un étranger avec une sale tronche.

Décidemment, cette journée était riche en rebondissements, en témoigne son passage au vouvoiement à l'égard de l'orine. Il ne pouvait que la respecter après tout cela et il comptait le lui rendre comme il faut. Galick fixa sans s'approcher le corps de la jeune femme : elle tenait le coup mais souffrait énormément, il n'y avait qu'à voir son visage pour s'en rendre compte. Et la situation se corsa davantage selon le récit de la jeune femme. Apparemment, cette attaque avait pour cible son unique personne, une information qui lui mit la puce à l'oreille. Là où il aurait pu répliquer avec acidité, le berserker se montra étrangement silencieux, très attentif aux dires de la jeune femme, ce qui laissa le loisir, à cette dernière, de saisir l'imposante main du guerrier. Et son regard… Depuis quand ne l'avait-on pas observé ainsi ? Était-ce même déjà arrivé auparavant ? Sa fréquentation avec les personnes pleines de bonté était assez basse, pour dire. Il savoura ainsi chaque mot de Ninalyna – rectification par rapport à tout à l'heure – et n'attendit que son feu vert pour répondre amicalement.

" J'ai juste des doigts un peu amochés et une pichenette sur le torse. Mais si vous voulez me soigner, ce ne serait pas de refus. C'était encore un gros détail, le fait qu'elle "veuille" prendre soin de lui, et non pas seulement qu'elle "puisse" le faire ; c'était pour le moins inattendu. Si tout cet escadron vous prenait pour cible… c'est que vous êtes sacrément mal barrée, dîtes donc. Si ça vous tente, je serai votre garde-du-corps jusqu'au prochain village. Voire plus. La dernière phrase pouvait être interprétée dans deux sens radicalement différents, mais Galick restait courtois et ne faisait que préciser un possible rallongement de son service. Ne vous préoccupez pas de rémunération, vos soins suffiront largement. Puis on se serre bien les coudes, je trouve. Cela faisait bien parti des rares fois qu'il ne tente pas d'extorquer ses clients, mais il était vrai qu'ils s'étaient sauvés mutuellement en l'espace de quelques minutes, alors pourquoi ne pas continuer sur cette voie ? Il n'attendit que les directives de l'orine, de la direction à prendre, avant de se rappeler qu'il avait omis les politesses élémentaires. Je m'appelle Galick au fait. Berserker. " Maintenant ils étaient en phase, reste à voir jusqu'où le mènera cette aventure-ci ; du moins, jusqu'où le mènera Ninalyna.


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By Jil ♪
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Lun 09 Nov 2015, 17:06


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Ninalyna avait envie de dormir. Elle ressentait une grande fatigue, et ses muscles lui faisaient mal. La petite n'avait pas l'habitude de contracter une tension et une pression aussi énorme. Alors s'en défaire était compliqué. Elle se sentait raidie, et pourtant elle n'avait pas le choix, il fallait fuir car elle savait que dans quelques heures tout au plus, il serait là.
L'Orine avait peur. Lorsqu'elle avait levé ses grands yeux vers la machine, ses orbes mirifiques le supplièrent. Elle souhaitait prendre soin de son sauveur, mais pas ici, pas maintenant. Le récompenser, lui faire comprendre qu'elle n'était pas une charge. Partagée entre plusieurs émotions, Nina avait envie de pleurer. Mais cela ne servait à rien, comme à chaque fois. C'était ce qu'on lui avait enseigné : les larmes étaient des perles de pluie qu'elle devait conservé. Elles étaient si précieuses, que jamais elle ne devait les montrer. Si ses yeux faillirent en jeter abondamment lorsqu'elle se retrouva sous le joug de la mort et de la détresse, ils n'en firent rien, s'agrippant à ces gouttelettes prêtent à partir. Pourtant elle n'était pas forte...
La remarque de l'homme l'encouragea, et la galba d'espoir. Il parlait peu, mais ce qu'il lui disait, elle le retenait précieusement. Il avait les yeux luisants et pourtant, elle s'en approcha. Ninalyna avait l'habitude des estropiés, des borgnes et des laids, mais lui n'était rien de tout ça. C'était un homme blessé, voilà tout. Alors qui était-elle pour juger d'un physique disgracieux ?

Le géant la précéda dans la petite officine où un énième drame se passa. Si Ninalyna en fit les frais, elle n'en tint pas responsable la jeune fille. Un petit sourire naquit sur ses lèvres « Vous êtes gentils... » L'Orine n'osa pas le regarder, se focalisant sur le sol, sur ses pieds. Doucement, dans ses voiles salis de boue, elle prit place sur une couche et invita l'homme à faire de même « Je vais au moins bander vos doigts, brave homme. Je vous soignerai autant que nécessaire. Je vous dois bien cela » Elle ne s'éloigna pas de beaucoup, quelques mètres tout au plus, pour chercher le nécessaire de soin. Alors qu'elle fouillait dans un meuble, elle l'écouta patiemment, réfléchissant en même temps au voyage et s'il restait des vivres chez elle.
Alors qu'elle reprenait sa main dans les siennes, elle s'agenouilla devant lui « Je suis enchantée de faire votre connaissance Galick. Votre force ne vient donc pas de nulle part, vous êtes forgé comme un titan. Mais dites moi bel homme, que faisiez vous si loin de vos pairs ? » A cette question elle releva la tête, regardant cette belle âme qu'elle avait en face d'elle. Le sourire était petit, mais naturel, encourageant. Comme la caresse qu'exerçait ses mains sur les siennes. En réalité, elle prenait bien plus soin de lui que de ses patients habituels. Elle avait une dette... D'envergure.

Le géant minimisait ses hématomes. Il avait des phalanges brisées qu'il fallait également soigner. Ninalyna insuffla quelques ondes magiques pour aider à la cicatrisation et accélérer le processus. Depuis que Sven l'avait déchu de sa belle cité, elle s'était vu réduite, telle une moins que rien. Perdue dans ses pensées, exécutant méticuleusement ces gestes qu'elle connaissait par coeur, elle fut interrompu par une goutte de sang. Celle ci tomba du torse de l'horreur. Son petit nez se releva, étonné de voir que la plaie n'était pas, finalement, qu'une pichenette « Je... Je vais arranger ça. » Elle commençait à être fébrile. Nausée, fatigue... Elle chancela lorsqu'elle se leva d'un coup, se rattrapant aux épaules de Galick, assit en face d'elle « P... Pardon... » Nina se permis de prendre appui sur lui quelques secondes de plus, au risque de s'écrouler sur le sol « Je... Vais bien. C'est l'adrénaline qui fait... des siennes. » Plus sure d'elle, la petite finit de se détourner pour aller chercher un linge propre.

Ses doigts aux ongles ternes et cassés, s'approchèrent alors de Galick, lorsqu'elle stoppa son geste en l'air « Je... Je peux... ? » Ninalyna ne savait pas vraiment pourquoi, mais elle était un peu gênée. Légèrement confuse, mettant ça sur le dos des récents évènements, elle attrapa le col de son haut pour lui signifier qu'il fallait l'enlever. Ses épaules étaient droites, son torse galbé, et la forme que prenait sa peau paraissait déchirait. Ca avait quelque chose d'inhumain, de surnaturel. Elle rabattit une mèche brune derrière son oreille quelque peu pointue, avant de passer à autre chose, et appliquer le linge pour éviter au sang de continuer à s'écouler « Ca va aller. Nous... Allons nous en sortir. Je... » Et lorsque ses yeux se levèrent, l'Orine s'aperçu combien elle se tenait près du géant. Quasiment à la même hauteur, lui assit et elle debout, voutée, elle ne pu s'empêcher de chercher l'émotion dans ce regard vert et luisant. Bien qu'elle appuyait sur son torse, elle se rendit compte combien il lui paraissait plus que fort, plus que façonné... Il l'était réellement. Pas juste une impression.
« Nina je... » Malicia venait d'entrer, chargée de vêtements. Elle interrompit les deux personnes, en train de se convoiter, avant de se stopper « Pardon je ne voulais... », « Non. Non.... Ce n'est rien Malicia, je te remercie. Tu as pu tout trouver comme il fallait ? » L'Orine avait détourné la tête pour regarder sa partenaire. Au bout d'une minute, elle se décala de Galick, retirant le linge « Ca ne saignera plus, si vous ne faites pas de gestes brusques. Vous devriez tenir pour le voyage au moins... », « Tu penses qu'ils vont encore nous attaquer ? », « Toi non, mais moi oui. Je te présente Galick, Malicia. Il m'a arraché des bras de Kholer. » La jeune soigneuse se tourna alors vers lui « Enchantée. Et hum... Désolé pour tout à l'heure. » Nina se tourna vers le Berserker, lui souriant de toutes ses dents.

S'approchant de ses kimono, elle dit « Bien, je vais me changer, et en emporter quelques uns. Nous partirons en suivant. Vas dans la cuisine pour voir s'il n'y a pas des restes à manger pour le voyage, nous en auront besoin, surtout lui, vu combien il est blessé. », « Je vais essayer de trouver du riz cuit, ça lui sera plus bénéfique. », « Très bien. Prends le plus de fruits et de pain que tu peux. » La petite hocha la tête et repartie.
Nina se tourna alors vers son protecteur « Galick, bel homme, pourrais-tu réunir mes outils de soin s'il te plait ? Ils sont majoritairement dans ces deux meubles. Ne prends que deux exemplaires de chaque chose, ça suffira pour le voyage. » Prenant un habit, elle alla dans la pièce à côté pour le vêtir. Le kimono était d'un bleu ciel pâle, qui s'accordait à merveille avec ses grands yeux bienveillants. Les broderies d'or mettaient en avant la manufacture de l'habit qui, pour sur, n'était pas un simple vêtement.
Lorsque tout fut réunis, ils partirent enfin. Le village n'était qu'à une journée de marche, mais le mieux était de fuir, de partir, pour se retrouver en zone bien plus sure. Ninalyna était anxieuse. Elle regardait derrière elle, jetait des coups d'oeil sur le côté quand un mouvement se faisait voir... Aux aguets, elle tomba presque de fatigue avant la fin de la journée. Tout le monde avait prit le temps de s'asseoir sur des rochers pour manger quelque chose. L'Orine, assise près de Galick, touchait ses joues pour sentir sa température, et voir son état. Pendant ce temps, Malicia, dos à eux, regardait le lointain « Il va falloir se presser. Le village est a deux heures d'ici, et je vois de la poussière qui s'élève au loin. Si on ne veut pas se faire rattraper... » Elle se tourna alors vers les deux. La jeune femme baissa les yeux, murmurant un petit oui, à peine audible « Je sais que tu es fatiguée mais... », « Ne t'inquiète pas, ça va aller, tu vas pouvoir rentrer chez toi. », « Et vous là, vous ne pouvez pas la porter ? », « Malicia ! Un peu de tenu ! Ce n'est pas quelque chose à demander. Passe devant je te prie ! » Nina fronça les sourcils, élevant la voix sous l'effet de la surprise. Elle commanda la jeune fille qui haussa les épaules, nonchalante, avant de la voir s'éloigner vers la suite « Oh, pardonnez là, elle est jeune, elle ne sait pas ce qu'elle dit... Ca va aller pour vous ? » Nina n'avait de cesse d'enchainer oeillade et sourire, mais elle ne pouvait cacher sa fatigue outre mesure. Elle devenait de plus en plus blême, terne, et fébrile. Lorsque qu'elle mangea son fruit, ses doigts tremblèrent et ses mains n'arrivèrent pas à stabiliser la nervosité.
« Là regardez ! » Nina leva la tête, prise d'un sursaut. Effectivement, le village se distinguait enfin, après la journée de marche harassante qu'ils venaient d'avoir. Malicia se mit à courir, les abandonnant immédiatement à leur sort, pour se précipiter vers l'entrée. L'Orine ne pouvait décemment pas la suivre, et elle doutait que Galick également. Mais leurs pas s'enchainèrent, et vint ensuite l'entrée de la petite bourgade. La belle femme souriait aux passants qui, eux, les regardaient avec dédain ou surprise. Rapidement, ils se retrouvèrent au centre du village. Malicia se tenait non loin d'eux « Vous pouvez venir chez nous, on a beaucoup de place, ma mère vous fera à manger. », « Tu es sure que... », « Oui, oui. » Et elle partie le nez en l'air. Eh bien, elle ne vivait pas la catastrophe comme eux...

Passant la porte, la belle jeune femme se présenta à la mère qui tenait ce foyer. Malicia avait un petit frère qui était là également, mais son père était décédé depuis quelques années maintenant. Ca, Nina le savait, mais elle se tut lorsque la femme lui présenta son petit dernier, se contentant de le saluer aussi amicalement qu'elle pouvait « Je vais vous montrer votre chambre. » Alors que Malicia fonça dans l'escalier, l'Orine l'a suivit mais fut prise de vertige. Sa main desserra la rembarde, et elle lâcha le tout, affaiblie, pour tomber à la renverse. La belle plume atterrit dans le coton de ses bras, reposant contre son corps maculé « Je... Désolé... » Elle pouvait à peine parler, tout juste marcher, et l'ascension lui fut fatale pour le coup.
Dans la chambre, en haut, la belle s'y sentit à l'étroit. C'était un chaumière exigüe mais douillette. Calmement elle dit « Il faut que je finisse vos soins à tout prix pour passer la nuit. Sans ça, vos plaies risqueront de se réouvrir... » Prenant dans l'armoire une paire de draps propres, elle les secoua et les allongea à même le sol, à côté de la couche « Allongez-vous brave homme, je vais vous soigner. » Nina s'activa, plus lentement que d'habitude. Elle commença à remplir une bassine d'eau en prenant une éponge pour laver et nettoyer toutes les plaies du guerrier. Plus elle passait sur les endroits sales, plus elle voyait la dureté de sa peau. Elle ne pouvait s'empêcher de le regarder avec ses yeux de femmes, et non ceux de la soigneuse « La journée a été longue pour tout le monde... Je ne vous remercierai jamais assez pour tout ce que vous avez fait pour moi. » D'un sourire, elle le couvait de ses yeux doux, lui montrant autant d'affection que tout ce qu'elle renfermait. Elle pansa les égratignures avant de lui dire « Pouvez-vous vous asseoir s'il vous plait ? » Puis elle passa dans son dos pour bander son torse, se rapprochant dès que le rouleau passait devant. Il avait une petite odeur de transpiration, mélangée à un musc plus masculin, viril. Quelque chose qui la faisait vibré dans ces fragrances qu'elle ne connaissait finalement pas. Elle, elle sentait la fleur et le sucre, le miel et le parfum « J'espère que... Ce n'est pas contre vos coutumes de partager votre lit avec une femme. Je ne voudrai pas paraitre vulgaire en vous froissant sans le savoir. » Alors elle se remit devant lui s'agenouillant à nouveau « Vous êtes soigné gentilhomme ! » Lui servant à nouveau un sourire.
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Latone
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Latone
Lun 30 Nov 2015, 21:19

Gentil, uh. Si elle savait. Après, Galick ne possédait pas tant de lacunes en terme de valeurs, mais il était loin d'être une lumière et encore moins sur quelqu'un en qui compter : on ne peut décemment pas faire confiance à un mercenaire. Une simple surenchère de capital faisait pencher la balance de l'autre côté. Enfin, ce principe n'était pas applicable à la situation actuelle : il n'était pas payé par cette femme, il ne faisait qu'offrir son aide. Ce qui en soi était précieux, une denrée rare parmi les guerriers, encore plus chez les berserkers. Mais n'était-il pas un paria après tout, comme toute la bande qui fréquentait ? Cette orine l'était également, il n'y avait qu'à la regarder pour le comprendre, et ce trait s'accentuait avec sa condition actuelle : drastique. Deux âmes en fuite dans un monde imbuvable.

" La compagnie des miens ne m'enchante guère. Je préfère les gens comme vous. Il la fixa dans les yeux, agenouillée tandis qu'elle s'occupait de ses doigts amochés. Plus petits. " Il était drôlement malicieux avec elle, il faut dire qu'il aimait bien titiller son innocence apparente.

Rire n'était clairement pas avisé dans l'immédiat. Même si le géant avait l'esprit léger, comme très souvent, son corps peinait à suivre, en témoignait la plaie qui venait de se rouvrir au niveau de son torse. Il ne m'a pas raté le saligaud… Ce fut un peu le baroud d'honneur de ce Kholer, une piètre prestation pour un commandant de cette envergure. A croire que la canaille de nos jours n'était bonne qu'à bomber le torse et qu'à espérer amocher les puissants obstacles. Le colosse grinça des dents, le plus silencieusement possible, difficile d'être discret lorsque la fameuse dentition est visible… Ninalyna se débrouillait bien, mais elle semblait se surmener un peu trop. Il n'eut pas à bouger pour la rattraper, même s'il crispa son corps pour maintenir une posture solide et servir de meilleur support pour la pauvre orine. Il parlait peu, mais l'état de la jeune femme ne lui était aucunement indifférent ; mais que pouvait-il bien faire ? Elle y tenait à ses soins et c'était lui le blessé.

Avec une certaine lassitude, il retira son haut sous les directives de la belle. C'était déjà rare qu'il daigne en porter un, il fallait qu'il l'endommage aussi tôt… Tant pis, cela lui fera une bonne excuse pour se dandiner de nouveau les pectoraux à l'air ; quoiqu'il ne serait pas de l'avis de sa guérisseuse attitrée de laisser les bandages directement à l'air libre. Son regard verdoyant s'attarda dans le sien, il profita de sa maladresse pour avoir un meilleur aperçu de cette divine figure : comment une si jolie femme pouvait se retrouver dans de tels accoutrements disgracieux, traquée de surcroît par des cavaliers psychopathes ? Qui était-elle, bon sang ? Je rêve ou elle a les oreilles pointues ? C'est à partir de ce moment précis que Galick ne lâcha pas une seule seconde son attention envers Ninalyna, il avait enfilé le manteau de protecteur, envers et contre tout, et tous. Évidemment, c'était également à ce moment précis que les rôles secondaires décidèrent de se glisser dans la scène… Retapé comme il faut, il se releva doucement, sous les conseils de l'orine.

" Ce n'est rien. Répondit-il à l'attention de Malicia. Tu n'es pas la première fille à me sauter dessus. " Que ce soit pour le charcuter par crainte ou profiter de la dureté de ses énormes muscles.

Ensuite de quoi, il était plus que temps de partir, avant que le reste de cavalerie n'arrivât. Le géant hocha de la tête lorsqu'elle lui dicta ses nouvelles consignes. Bien que les outils en eux-mêmes le laissèrent perplexe, il ne niait qu'ils en auront besoin à l'avenir, surtout lui. Ni une ni deux, les doubles exemplaires étaient dans les paquetages, et Galick s'engageait dans une fuite beaucoup plus pressente que celle dont il avait l'habitude de flirter avec.

~~~

Hmm. Les mains de Ninalyna étaient douces, plus douces que tout ce qu'il a pu être en contact auparavant. Elles lui éveillaient des souvenirs, à la fois doux et amers, mais cette mixture de nostalgies le rendait docile, serein. Le goût de la bouffe ne lui évoquait peu d'envie, seul le toucher avait son attention. Il ne savoura pas moins le riz dont les orines avaient les natifs avaient le secret ; ce n'était pas si désagréable de se laisser aller à quelque chose de plus raffiné. Malgré tout, l'égoïsme avait difficilement sa part : Galick surveillait la jeune femme sous son aile, il semblait presque croire qu'ils allaient à contre-sens en terme de rétablissement. Tandis que lui se sentait mieux d'heure en heure, elle fanait progressivement. Il était tellement préoccupé par cette charge qu'il répondait mécaniquement à toutes les questions, d'un simple geste, quelques fois de courtes phrases. Il ne faisait même pas attention à la hardiesse de Malicia, pas plus au nuage sombre qui les pourchassait au loin, seuls les pétales tremblotants de Ninalyna importaient. Le berserker fronça des sourcils : il ne devait pas échouer de nouveau à sauver une vie innocente, plus jamais.

~~~

L'abomination demeura inébranlable à l'accueil du nouvel havre de paix. A vrai dire, lorsqu'il s'adonnait à ce genre de contrat, l'arrivée dans un nouveau bourg symbolisait souvent la venue imminente des ennuis. On ne pouvait jamais compter sur les autres, jamais lorsque nous étions les arrivants traqués par la horde. Il y aurait peut-être des infiltrés, des espions à leur compte, des rumeurs qui se propageront à leur plus grand dam. Leur duo atypique ne passerait, de toute façon, jamais inaperçu entre les mailles de la normalité : un terrible monstre et une frêle jouvencelle… Il n'y avait aucun doute sur l'énorme probabilité comme quoi ils n'avaient pas terminé d'en voir de toutes les couleurs.

Même entre quatre murs, Galick ne se sentait pas à l'aise. Il était possible que ce soit sa condition qui l'empêchait de détendre ses nerfs, mais maintenant qu'il devait aussi veiller sur une jeune femme, difficile de rester tranquille. Il faisait bien en tout cas : Ninalyna peinait à monter les marches et le plus prévisible se produisit. Fort heureusement pour elle, Galick était aux aguets et la recueillit doucement pour amortir la casse. Il la lâcha aussitôt lorsqu'il s'assura de son équilibre, ni avant, ni après, tel était le mode de vie d'un garde-du-corps : actif sur l'instant présent. Le géant commençait toutefois à douter qu'elle fasse long feu, cette délicate orine. S'il ne voulait pas la perdre, il n'avait d'autres choix que d'être à la hauteur et de prendre les choses en main…

~~~

Au cours de la nouvelle session d'autopsie, Galick était un chouïa plus pensif. Il n'était pas bien sûr de lui quant à la suite des évènements ; pas à propos de la durée de son "contrat", mais plutôt de leur santé respective. Avec ses blessures, il ne pourra pas protéger comme il faut l'orine, et cette dernière devait aussi être accompagnée dans son combat mental. Là était le plus difficile, songea-t-il alors qu'il s'allongea. Il voulait lui dire d'arrêter, de cesser ce surmenage, mais ce n'était pas encore le bon moment.  Il souffla et prit son mal en patience. Calmement, il laissa le cours de l'examen se dérouler, une attente qui le rendait quelque peu fébrile. Le berserker braqua de suite ses yeux sur la jeune femme lorsqu'elle ouvrit la bouche, des mots mielleux sortirent de celle-ci, un nectar qu'il dégusta allégrement. Mais qui était-elle, bon sang ?

" Mon rôle n'est pas encore terminé. Il était ferme là-dessus, autant pour elle que pour lui-même. Ne me remerciez pas tout de suite. " Il parlait un peu pour rien dire, à vrai dire sa langue peinait à trouver le surnom qu'il lui collera le mieux…

Enfin, il n'était pas encore l'heure de se creuser le crâne avec de telles futilités : les soins touchèrent à leur fin, alors que le haut de son corps était bandé. Il allait devoir faire un travail sur soi pour savoir jusqu'où il pourra se permettre de manier son arme et ses poings, au cas où. Mais avant, c'était sur Ninalyna que le colosse allait travailler, et pas qu'un peu. La pauvre fleur avait mauvaise mine, elle atteignait peu à peu le point de non-retour. Du moins, son sourire demeurait intact, aussi beau et rayonnant que l'aube à l'horizon. Si lui-même pouvait contrôler son propre sourire, il aurait quand même souri bêtement devant une telle féérie. Alors, c'est là que le chevalier prête serment ?

" Merci de m'avoir retapé. L'intonation de sa voix était lascive, une obligation pour ce qu'il s'apprêtait à faire. Même si les berserkers avaient des coutumes strictes sur le partage du lit, je n'en aurais cure. Il se pencha légèrement en sa direction, toujours assis. Quant à mes coutumes à moi, elles ne laissent pas une belle femme sur le plancher. Il rabattit ses coudes sur ses genoux, il était presque aussi proche que la fois où Malicia les avait interrompus. Détendez-vous et venez vous allonger. C'est là que ça allait se corser : sans montrer le moindre signe brusque, Galick tendit sa main pour l'apposer sur la joue de l'orine, il fit glisser lentement ses phalanges pour détendre les muscles de sa bouche. Une première approche pour la mettre en confiance et constater si elle était réceptive. Tout ira bien. " Rajouta-t-il en tendant son autre main pour faire le travail de l'autre côté du visage. Cela faisait bien longtemps qu'il n'avait pas massé quelqu'un de cette manière, et qu'il était bon de retrouver ses vieilles habitudes !

Toujours aussi gentilhomme avec cette brave fille, il se leva pour s'agenouiller vers elle. Il laissa ses doigts découvrir les pores les plus exposés de sa peau, s'attaquant aux joues, à la mâchoire, quelque peu aux lèvres, puis au cou. La tentation d'aller plus bas était grande – après tout, il était un homme comme les autres – mais Galick conservait son rôle à cœur et ce n'était pas dont Ninalyna avait besoin. Non, ce qu'il allait lui offrir, c'était son côté gros nounours, une sorte de gigolo sans le sexe. Ainsi, les imposantes mains du colosse ripèrent sur le vêtement de l'orine, afin de ne pas la déshabiller et garder le contact très proche de la peau. Il effleura, pétrit, frotta, toutes les étapes d'un massage en bonne et due forme. L'obstacle des vêtements s'avéra si ténu que ce détail se fit de moins en moins grave. Alors qu'il s'attaquait aux frêles épaules de la belle, il décida de la relever avec lui, il l'emporta avec elle dans ses bras ; l'un le long de ses omoplates et l'autre pour soutenir les genoux. Tel un amant attentionné, il la déposa délicatement sur le lit. L'observer dans cette position avait un côté assez excitant. Pour palier à cette montée d'adrénaline, Galick se pencha de nouveau sur le nid douillet et reprit les caresses, cette fois le long des bras, des lignes du corps où il pressa ses pouces pour revitaliser ses pauvres muscles, les hanches pour transiter vers les jambes… Le processus en lui-même était long, mais le temps passait beaucoup trop vite à son goût. Au moins le résultat était là : Ninalyna se découvrira plus légère, et lui aussi de surcroît. A la mine épanouie de la jeune femme, il ne put s'empêcher de lâcher un bref rire, la satisfaction en son sein.

" Dormez si vous le souhaitez, je vais monter à manger au cas où. " Avant de s'éloigner, il céda à la tentation de remonter sa main le long de son visage pour effleurer les cheveux soyeux de la belle, et surtout – vraiment surtout – toucher l'oreille pointue de l'orine.

Ceci étant, il sortit de la pièce, plutôt content d'avoir repris du service de ce côté-là. En bas, il fit bien comprendre à Malicia et sa famille que la jeune orine avait besoin de repos et qu'il veillait sur elle le temps du repas. Il ne doutait bien évidemment pas de l'innocence de ces braves hôtes, mais Galick ne comptait laisser personne s'interposer entre lui et cette révélation qui lui était tombée dessus. Lorsqu'il monta de nouveau les escaliers, il s'arrêta quelques instants, la main sur son torse. Son cœur battait la chamade : est-ce qu'il avait trop forcé pour ses blessures ou cette expérience avait chamboulé son corps meurtri ? Il n'en savait fichtrement rien, mais dans tous les cas, il était bien heureux que cette prise de conscience venait de l'inspirer pour le surnom de Ninalyna.


2098 mots ~



By Jil ♪
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