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 Premier fragment de la Pierre Mystérieuse (-18) [PV Myrialuna]

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Mar 07 Jan 2014, 19:11


Premier fragment de la Pierre Mystérieuse


Les couloirs du château se ressemblaient tous. A travers ses yeux brouillés, Abel ne distinguait presque plus rien, tâchant de se diriger à tâtons dans les passages qui s’offraient à lui, manquant de tomber à chaque pas. Mais il devait être fort, continuer d’avancer. S’il chutait à nouveau, il n’était pas sûr d’avoir la force nécessaire pour se relever. Sa blessure était grave, plus grave que toutes celles qu’il avait pu recevoir dans sa vie. Ces créatures maléfiques ne l’avaient pas raté…
Au détour d’un couloir, le bélua poussa au hasard une des portes qui se trouvaient sur sa droite, plus parce que ses jambes l’avaient entraîné malgré lui contre cette dernière que par réelle volonté, mais quoi qu’il puisse en être la seconde d’après il se retrouva dans une petite pièce donc les murs étaient couverts d’étagères regorgeant de livres anciens. Sans doute un genre de bibliothèque, mais qui n’avait pas dû servir depuis des temps reculés. Les murs étaient lézardés de fissures inquiétantes, comme si l’édifice tout entier menaçait de s’écrouler. Le château qui avait dû un jour faire la fierté de quelque souverain n’était aujourd’hui plus qu’une ruine branlante dont les jours étaient comptés.
Titubant à travers la pièce, Abel vint s’appuya contre l’un des murs et, dans un mouvement maladroit, se laissa tomber sur le sol. Sa blessure ne s’était pas arrêtée de saigner, l’affaiblissant un peu plus à chaque seconde alors qu’il luttait de toutes ses forces pour ne pas perdre connaissance. Etait-ce la fin ?
Il avait accompli si peu de chose, avait si peu compté dans l’histoire des siens. Etait-ce là tout ce qu’il avait à offrir, tout ce qu’il allait laisser derrière lui ? La Lune semblait le rappeler à elle sans qu’il ait pu se montrer utile à ses projets. Pourquoi ?

Le jeune bélua entendit à peine Alia entrer dans la pièce et se diriger vers lui, posant sur son compagnon un regard triste et coupable. « Tu n’aurais rien pu faire », c’était sans doute ce qu’il lui aurait dit s’il en avait eu la force. Pauvre créature… Abel ne pouvait qu’espérer qu’elle parviendrait à trouver son chemin à travers les bois pour sortir de ces lieux maudits. Si lui devait s’éteindre, il voulait au moins qu’elle vive, aussi longtemps qu’elle le pourrait. Qu'elle s'échappe, qu'elle continue d'incarner tout ce qu'il aimait en ce bas monde.
Alia posa ses pattes sur la jambe de son compagnon, regardant le sang goutter sur le sol d’un air intrigué. Comprenait-elle ce qui se passait ? Elle qui avait toujours saisi ses émotions, comme si leurs esprits avaient été liés, comprenait-elle qu’ils allaient devoir se quitter ? Une larme coula le long de la joue du bélua, et Alia émit un petit miaulement plaintif.
Alors qu’il sentait ses dernières forces l’abandonner peu à peu sous le regard impuissant de sa fidèle amie, Abel entendit un bruit dans le couloir, comme si quelqu’un approchait. Etait-il en train de délirer ? Les créatures avaient elle trouvé un moyen pour franchir le portail pour venir finir leur œuvre ? Une silhouette angélique sembla se dessiner devant ses yeux.
Phoebe, me voilà…

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Mar 07 Jan 2014, 21:32



La souveraine était assise aux côtés du lit de sa fille alors que ses yeux bleus parcouraient ses magnifiques cheveux blonds. Lentement, ses doigts s’enfoncèrent dans cette chevelure soyeuse. Sa fille était ce qui lui restait de sa famille. Bien entendu, Cybélia faisait toujours partie de la famille Aiyena mais la fée était passée du côté maléfique. Myrialuna ne pouvait plus rien faire pour elle tant et aussi longtemps qu’elle resterait de ce côté-là.  Sa fille aînée avait déjà tentée de venir mettre fin aux jours de sa mère mais la souveraine l’avait facilement déjouée. Cybélia était encore trop faible afin de pouvoir s’en prendre directement à la reine, sa mère. Le regard doux mais triste de la souveraine ne cessait de regarder le visage endormit de la petite magicienne. C’était la seule résidente permanente chez les fées qui n’était pas du peuple avec des ailes de papillon. Elle se leva alors pour déposer un doux baiser sur son front et la reine finit finalement par quitter la chambre à pas silencieux sans même qu’Evey ne cille d’un seul centimètre. Les pas de la reine était parfaitement silencieux, son corps frôlait à peine le sol alors qu’elle retournait dans sa chambre. La noirceur de la nuit faisait de cet endroit une place bien sombre. Toutefois, les lumières naturelles qui s’éclaircissent dans les cascades cristallines et les chandelles féeriques exposées dans le palais rendaient le Tout… tout simplement magique.

La souveraine avait averti Aubépine de son départ. La gardienne allait veiller sur la jeune fille pendant son absence. Lorsque Evey sera réveillée, Luna avait bien fait demandé à la Gardienne de lui dire qu’elle était partie recueillir des informations et des choses importantes. Cela n’était pas la vérité ni un mensonge. C’était un mélange des deux à dire vrai. Myrialuna prit une grande inspiration alors qu’elle venait de terminer de rassembler toutes ses choses. La souveraine était enfin prête à partir. La pierre mystérieuse n’attendait qu’elle. La demoiselle à la longue chevelure de neige ne pouvait prendre le risque de manquer cette occasion. Voilà fort longtemps déjà que la jeune femme essayait de se libérer afin de pouvoir partir à sa recherche. Selon ses informations qu’elle avait recueillies, cette fameuse pierre se trouverait dans le château des cavaliers sans tête. Toutes ses choses étaient maintenant prêtes. Myrialuna se mit donc en route en direction du continent mystérieux.

Cela faisait plus de trois heures que l’Edelweiss Éternelle parcourait le ciel afin de se rendre au continent mystérieux. Quelle fut enfin son soulagement de voir qu’elle y était enfin! La jeune femme se mit donc tranquillement à descendre jusqu’à atterrir sur le sol avec douceur. Ses longs cheveux blonds mais d’une couleur semblable à la neige, tombèrent devant son visage et la demoiselle les posèrent délicatement derrière ses fines oreilles pointues. La fée se rendit directement vers le château et elle pénétra à l’intérieur. Alors que la souveraine féerique allait dans une direction, elle entendit du bruit et elle se mit en direction de celui-ci. Dès que ses yeux tombèrent sur le corps d’un jeune homme en train de perdre conscience, elle s’agenouilla rapidement, ce qui paraissait pourtant si fluide dans ses mouvements et la fée déposa une douce main contre son épaule. Elle l’interpella mais l’homme semblait si proche de l’inconscience qu’elle doutait qu’il serait capable de lui répondre. Élevant alors sa main tout au-dessus de son corps, l’Edelweiss Éternelle fit en sorte de guérir les blessures de l’homme. Heureusement pour elle, il ne possédait pas une magie qui allait à l’encontre de la sienne. Myrialuna termina de soigner le pauvre jeune homme et elle sortit calmement sa gourde d’eau afin de faire tomber quelques gouttes d’eau contre ses lèvres afin de le faire boire et de l’aider graduellement à reprendre connaissance. Malgré tout, même si elle était préoccupée par son état, Luna ne pouvait s’empêcher de se demander comment il avait fait pour se rendre si loin avec ses blessures mais surtout… d’où celles-ci provenaient. Quelqu’un l’avait-il attaqué? Ou peut-être était-ce quelque chose? Étaient-ils seulement en sécurité en cet endroit ou les dangers couraient-ils à chaque recoin du château? Prenant une profonde inspiration, la demoiselle à la longue chevelure de neige reporta son attention sur le blessé.

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Mer 08 Jan 2014, 01:02


Un murmure avait envahi le cœur d’Abel, comme si une voix cristalline chuchotait depuis l’intérieur même de son être, comme si son âme elle-même s’exprimait. Mais que disait-elle ? C’était comme si elle parlait une langue étrangère, une langue que le jeune bélua n’avait jamais entendue et qui, bien qu’un petit peu bizarre de prime abord, avait quelque chose d’apaisant. Un visage aux traits fins se détacha du voile blanc qui recouvrait la vision d’Abel et il aperçut des cheveux de femme d’un blond si pâle se balancer sous ses yeux. Son regard croisa un iris aux couleurs d’azur. Alors c’était cela qu’on ressentait lorsqu’on mourrait ? Après toutes les horreurs qu’on racontait, ce départ lui semblait magnifique. Peut-être même un peu trop. Autour de lui, les murs, les livres, les meubles semblaient prendre vie à nouveau, apparaissant devant lui comme s’ils surgissaient d’un rêve. Le château, il était dans le château des cavaliers sans tête. Sa blessure lui fit mal durant un instant, mais à la seconde d’après il ne sembla plus ressentir que l’écho de sa douleur passée. Qu’était donc ce miracle ? Le mentor du bélua lui avait montré durant sa jeunesse que la magie pouvait refermer certaines plaies, mais la sienne était si profonde qu’il n’aurait jamais cru possible un tel exploit. Qui était sa charmante bienfaitrice ? Abel distinguait de plus en plus clairement les environs, et pouvait maintenant voir de petites ailes fines dans le dos de la créature. Etait-ce une fée ? Tantôt minuscules et tantôt de taille humaine, on disait que le peuple des fleurs naissait et mourrait de la flore. Le bélua voulait bien croire à toutes les légendes du monde lorsqu’elles arboraient de si magnifiques traits.

Alors qu’un mince filet d’eau coulait dans sa bouche, Abel aperçut Alia, qui n’avait pas bougé depuis qu’il s’était affalé sur le sol. Les petits yeux de la créature fixaient Myrialuna avec bienveillance, et peut-être une pointe de mélancolie, alors que celle-ci s’affairait autour de son compagnon. Elle avait dû comprendre ce qu’elle était en train de faire, et ne put s’empêcher de s’approcher pour venir poser sa tête sur le bras étendu du bélua. Celui-ci, rassemblant ses forces, parvint à faire quelques mouvements pour la caresser, et, levant faiblement la tête, s’émerveillait en silence devant le spectacle qu’il avait sous les yeux. Bien qu’elle en eût le visage, Abel n’était pas en face d’une déesse, ce n’était pas le royaume de la Lune, c’était comme s’il se sentait revivre. Encore trop faible pour parler, la seule chose qui sorti de sa bouche lorsqu’il essaya de remercier la fée fut un souffle tremblant. Son esprit, lui, commençait à se remettre et le bombardait de question sans réponses. Mais qui es-tu belle inconnue ? Que fais-tu ici, pourquoi m’as-tu sauvé ? Comment pourrais-je te dire merci ? Reste, s’il te plait. Reste…

Abel se redressa tant bien que mal, son esprit vacillant à chaque effort, et parvint à se mettre assis. Ses bras étaient rouges et tremblants. Sa chemise était en partie déchirée et son souffle haletant. Mais à présent il le savait, il allait vivre, grâce à cet être qui se tenait devant lui. Les mots n’avaient pas le moindre sens.
« M..merci… »
Espérant que sa gratitude et son admiration seraient plus claires dans la lueur orange de ses yeux, Abel continuait de regarder Myrialuna, comme hors du temps, comme si à présent rien d’autre ne comptait plus.
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Jeu 09 Jan 2014, 02:20

L'homme était visiblement bien mal en point. Les longs cheveux pâles de la reine tombaient devant son visage. Myrialuna se disait qu'il avait eu de la chance qu'elle soit tombée sur lui à ce moment précis. Un peu plus et l'homme serait certainement mort de ses blessures. Les yeux bleus de la reine parcouraient alors les traits de l'inconnu en silence avant qu'il n'ait ouvert les yeux. C'était, d'une certaine façon, le moment pour elle de pouvoir l'observer sans le dévisager. Elle détestait entrer dans la vie privée d'autrui. Elle le faisait uniquement lorsqu'elle n'avait pas le choix. La souveraine arrêta de déverser l'eau entre les lèvres de l'étranger lorsqu'elle sentit que son réveil était proche. Calmement, elle refermait le contenant et le rangeait derrière elle. Les yeux de la jeune femme tombèrent soudainement sur une panthère. Ses yeux se plissèrent quelques secondes. La reine des fées sortait toujours avant sa dague et son bouclier puisqu'elle ne pouvait savoir à quoi s'attendre lorsqu'elle mettait le pied à l'extérieur. En voyant que le félin ne l'attaquait pas, la fée se dit alors qu'elle devait être en lien avec l'inconnu qui était toujours dans les vapes.

Ce qui attristait le plus la jeune femme, s'était l'état dans lequel Kotsuke avait plongé ses deux filles lors de son départ, de sa disparition. Le sorcier n'était jamais revenu après avoir franchit le seuil de la maison ce soir là. Chaque soir, la souveraine des fées regardait par la fenêtre sa chambre dans son palais et elle se demandait où il était. Cybélia avait tenté de tuer sa propre reine. Myrialuna avait du la blesser pour qu'elle s'enfuit de là et qu'elle évite surtout de se faire tuer. La fée aux longs cheveux rouges s'était enfuit en laissant derrière elle sa lame dont le sang de sa propre mère s'y trouvait. Myrialua avait été blessée parce qu'elle ne pouvait croire que sa propre fille avait essayé de la tuer. C'était un moment très sombre dans sa vie. Pour elle, il ne lui restait plus qu'Evey. Sans elle, la souveraine risquait grandement de s'enlever la vie et de disparaître de ses terres. Elle était la seule famille de ce monde qui était encore en vie. Tristan, son meilleur ami, ne donnait aucun signe de vie qui plus est. La vie allait mal. C'étaient les paroles de l'homme qui ramena l'attention de la demoiselle aux longs cheveux de neige dans la réalité.


- De rien, je pense que c'était la moindre des choses. Vous devriez éviter de faire des mouvements brusques. Cela pourrait aggraver votre cas.


Myrialuna avait toujours sa main contre l'épaule du jeune homme. La souveraine ne le lâchait pas pour le moment par crainte qu'il ne s'effondre brutalement sur le sol. Elle savait fort bien qu'il était encore très faible. Elle ne pouvait se permettre de repartir sur son chemin et de le laisser en plan. Khôr attendait toujours à l'extérieur. Le dragon aux écailles violacés se demandait ce qui se passait mais la reine savait fort bien qu'il n'oserait jamais pénétrer en ces lieux tant et aussi longtemps qu'elle ne lui dirait pas d'agir ainsi. Ses yeux céruléens parcouraient un petit moment la peau du jeune homme à la recherche de d'autres blessures avant de lui demander:

- Voulez-vous encore de l'eau?
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Jeu 09 Jan 2014, 20:39


Petit à petit, c’était comme si la vie regagnait le corps d’Abel, lui faisant reprendre des couleurs. Il allait certainement garder des séquelles de cette blessure pendant quelques semaines, mais les soins prodigués par Myrialuna avaient eu le mérite de lui éviter le pire. A présent, et même si ses mouvements étaient encore quelque peu hésitant, il sentait déjà ses forces revenir, et pourrait certainement se déplacer dans quelques minutes. Après tout, il n’avait aucune envie de moisir ici…
La main de la jeune femme, toujours posée sur son épaule, semblait diffuser une étrange chaleur. En l’observant quelque peu, il remarqua de petites ailes fines et gracieuses qui sortaient de son dos, caractéristiques du peuple des fleurs. C’était donc une fée qu’il avait devant lui… Mais cette fée n’avait rien de la créature mignonne et innocente que les légendes présentaient.

Elle portait au bras un large bouclier, et une petite dague dans son autre main. Elle était armée et semblée prête pour le combat… Abel n’aimait pas les armes de métal, mais devant la brutalité de ce monde, il allait peut-être être obligé de réviser son jugement. Après tout, s’il avait été un peu mieux équipé, certainement qu’il ne se serait pas retrouvé dans cet état lamentable…
Lorsque la jeune femme lui proposa à nouveau de l’eau, le bélua refusa poliment de la tête. Tout ce dont il avait besoin était d’un peu de temps, mais à présent que ses plaies étaient refermées, il allait pouvoir chercher une solution pour sortir d’ici. Sa bienfaitrice savait-elle quelles créatures rodaient dans les environs ? Les Ridere, bien que terrifiants, n’étaient peut-être pas de taille à lutter contre une combattante telle qu’elle semblait l’être. Abel se sentit soudain plutôt faible et inutile. Son aversion pour le combat avait fait de lui quelqu’un de plutôt sage et instruit, mais à quoi bon savoir lire et nommer tous les animaux de la forêt lorsqu’une bête maléfique s’attaquait à vous ?

Rassemblant ses forces pour paraitre un peu plus cohérent, le jeune bélua tenta de chasser ces pensées de son esprit.
« Merci beaucoup pour ce que vous avez fait. Sans vous je serais sans doute mort, je vous dois la vie. Je m’appelle Abel, du peuple de Phoebe, et mon amie qui vous observe depuis tout à l’heure s’appelle Alia. Vous n’aurez pas besoin de vos armes avec elle, ni avec moi. »
L’intéressée émit un petit grognement et se dirigea lentement vers la porte. A présent que son compagnon était hors de danger, elle n’avait aucune raison de ne pas s’adonner à son loisir favori, à savoir de fureter dans les couloirs à la rechercher d’on ne savait quelle occupation. Mais, pour une raison qui échappa au bélua, elle s’immobilisa en arrivant à la porte, et détala pour revenir se blottir dans ses bras, l’air apeurée. Les Rideres ? Non, la fée ne semblait pas étonnée… Etait-elle accompagnée ?
« Je ne voudrais pas paraître indiscret ni malpoli mais… Que fait une fée dans un endroit aussi lugubre ? Ces terres sont dangereuses, l’enchantement qui les protège est affaibli. J’ai été attaqué en tentant de me frayer un chemin vers le château. »
Ne sachant pas ce qui pouvait rôder dans les couloirs maintenant que les forces du mal avaient accès au bâtiment tout entier, il n’était peut-être pas très prudent de se séparer… Peut-être sa bienfaitrice accepterait-elle qu’il l’accompagne, au moins jusqu’à ce qu’il ait trouvé un moyen de quitter les lieux sans risquer de retomber sur ses agresseurs…
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Jeu 09 Jan 2014, 21:36

Les deux jeunes gens étaient maintenant cloitrés dans le château des cavaliers sans tête. La fée ne serait pas venue dans un tel endroit si elle ne recherchait pas quelque chose en particulier ou si quelqu’un n’avait pas besoin de son aide. En ce moment même, il y avait les deux. La souveraine se retrouvait donc au bon endroit au bon moment. Sans elle, le jeune homme serait sûrement mort de ses blessures dans les quelques heures suivantes. Elle se demandait en fait ce qui avait bien pu causer toutes ces lésions sur son corps et le massacrer à ce point. Les yeux céruléens de la fée le fixaient toujours avant qu’elle ne se rende compte qu’il reprenait ses esprits. Elle savait que beaucoup de dangers rôdaient dans les parages. Même si elle n’aimait pas trop se battre non plus, elle savait fort bien que la magie ne servait pas toujours à quelque chose. Il ne fallait pas toujours compter sur ce talent. La demoiselle s’était donc mise à apprendre le combat et elle se débrouillard fort bien, heureusement. L’inconnu refusa alors de boire l’eau qu’elle lui proposait. Myrialuna ne dit aucun mot lors de son refus et elle recula tout simplement la gourde. Elle ne le connaissait pas du tout. Aucun de ses traits ne lui disait quelque chose.

- Ce n’est rien. Je crois que c’est tout simplement la moindre des choses. Sans quoi, vous seriez sûrement mort à l’heure qu’il est. Vos blessures étaient plutôt profondes mais heureusement elles n’étaient pas mortelles. Elles ne l’étaient qu’à long terme puisque vous perdiez beaucoup de sang. Fils de Phoebe, je suis bien heureuse de te rencontrer même par ces temps sombres et cet endroit lugubre. Ainsi que ta charmante panthère qui t’accompagne.


Myrialuna affichait un doux sourire sur son visage de porcelaine. Ses magnifiques ailes azurées flottaient librement dans son dos et elle les referma calmement et totalement pour qu’elles disparaissent. Elle n’aimait pas trop les laisser ouverte lorsqu’elle ne volait pas puisque la fée risquait de les abimer et la douleur risquait fort d’être trop douloureuse pour qu’elle puisse la supporter. La jeune femme tourna alors la tête vers la panthère et remarqua qu’elle s’était soudainement mise à se reculer et la fée comprit que Khôr guettait les avants de la porte et que personne ne pouvait sortir à moins qu’elle ne l’ordonne. Le dragon mauve était très sensible aux émotions que dégageait la souveraine. Il était en quelque sorte son meilleur ami, l’animal en qui elle avait le plus confiance.

- Je m’appelle Myrialuna. Pour mon peuple, vous l’avez déjà deviné vous-même sans besoin que je ne vous le révèle. Sachez que je suis ici afin de trouver un objet de puissance dont j’ai entendu parlé. Les légendes sont nombreuses sur ces objets. Je recherche en fait un fragment de la pierre de puissance et celle-ci se nomme la Pierre Mystérieuse. Naturellement, elle se retrouve dans un lieu comme celui-ci. Je dois la chercher et je crains qu’il n’y ait plusieurs dangers. Voilà pourquoi je suis armée. Sinon quoi je ne le serais pas. Je n’aime pas lever les armes mais parfois nous n’avons pas le choix.

La jeune femme posa alors la main contre le bras du jeune homme et laissa parcourir sa magie contre lui afin de vérifier qu’aucune blessure n’était sur son corps. Lorsque cela fut fait, elle retira doucement sa douce main afin de le regarder de nouveau. L’Edelweiss Éternelle détestait laisser quelqu’un derrière elle et surtout lorsque cette personne était blessée.

- Et vous, dîtes-moi, pourquoi êtes-vous dans un tel endroit?
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Ven 10 Jan 2014, 01:19


Les reflets verts des ailes de Myrialuna intriguaient Alia, et la jeune panthère fut encore plus étonnée lorsque la fée les referma. Les cherchant un instant du regard, ne comprenant pas bien où elles avaient pu passer,  la créature finit par reposer son regard sur Abel. Son état s’améliorait de seconde en seconde, et elle pouvait le sentir. Elle devinait aussi la bienveillance de la reine des fées, et ne pouvait que lui être reconnaissante pour ce qu’elle avait fait. Ce fut donc tout naturellement que la jeune panthère s’approcha d’elle, et, frôlant ses jambes avec son petit corps, émit un petit grondement de satisfaction.
Abel, quant à lui, estima qu’il avait assez joué les étourdis et qu’il était temps de se relever. Puisant dans les quelques forces qu’il était parvenu à rassembler, ce fut non sans une certaine douleur que le bélua se redressa sur ses jambes. Un petit pincement aux lèvres, il écouta attentivement ce que la fée lui disait. Il avait eu de la chance qu’elle passe par ici.

En entendant son nom, Abel ne put s’empêcher d’en détacher les deux dernières syllabes. Luna, comme c’était étonnant pour celle que la déesse de la Lune avait envoyé pour le sauver… Esquissant un sourire, le bélua cherchait dans son esprit où il avait pu entendre ce nom. Il lui était familier, au délà du rapprochement avec Pheobe. Lui avait-on déjà parlé d’une Myrialuna ? Ses souvenirs n’étaient pas tous encore bien en place, et la référence lui échappa si tenté qu’il eut un jour su qu’elle était la reine des fées. Sa quête semblait dangereuse, et même s’il ne pensait pas à vrai dire être d’une très grande utilité à une guerrière aussi gracieuse, il fut tout de même tenté de l’accompagner, ne serait-ce que pour profiter un peu plus de son agréable présence. Il fut heureux d’apprendre que, même si elle était équipée pour la bataille, elle n’était pas un de ces êtres qui avaient soif de sang. Après tout, le monde était fait ainsi, et ses dangers justifiaient bien que l’on porte de quoi se défendre en cas de besoin. Abel allait certainement devoir se procurer une arme et apprendre à la manier tôt ou tard, au moins pour être capable de dissuader les créatures de l’entrée ou leurs sœurs de s’en prendre à lui ou à ceux qu’il aimait.

Une pierre mystérieuse ? Abel n’avait jamais rien entendu de tel, mais la fée semblait assez sure d’elle pour qu’il ne soit pas tenté de douter de son emplacement. Après tout, ce château regorgeait de bien des secrets, et à présent que l’enchantement était tombé, il était tout à fait possible qu’un objet magique auparavant inaccessible soit soudain révélé, attendant le plus brave, ou le plus fou, ne vienne s’en emparer.
« J’étais venu pour tenter de protéger la partie bénéfique de ces terres, elle est devenue très vulnérable depuis que l’enchantement est tombé. Les forces du mal sont déjà à l’œuvre pour la détruire. La forêt est malade et la corruption ses répand. J’ai bien peur que je ne sois pas de taille pour y faire quoi que ce soit malheureusement. C’est comme si ces lieux étaient condamnés… »
Une lueur de tristesse s’empara d’Abel. Il devait bien se rendre à l’évidence, venir ici seul avait été une grossière erreur. Que pensait-il faire contre le mal alors qu’il ne parvenait même pas à tenir tête à un seul Ridere ?
« Je ne peux pas vous promettre d’être très utile, mais… Est-ce que vous accepteriez que je vous accompagne dans votre recherche ? La pierre ne m’intéresse pas, mais je souhaiterais tout de même me rendre utile. Après tout, vous m’avez sauvé la vie… »
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Ven 10 Jan 2014, 02:47

L'homme ne semblait pas trop bouger pour le moment, ce qui rassurait un peu la souveraine. Elle espérait que l'étranger puisse se remettre tranquillement de ses blessures. Un réveil trop tôt de tout son corps pourrait gravement l'atteindre et il pourrait même tomber inconscient d'un seul coup. Myrialuna ne parlait plus, son regard bleuté était simplement rivé sur lui. Comme si elle attendait quelque chose de sa part. Et c'était vrai, dans un sens. La souveraine féerique attendait qu'il lui dise quelque chose, des paroles qui pourraient enlever la crainte de le voir chuter. Elle n'était pas ici pour s'occuper de lui mais sa bonté et sa nature étaient toujours aussi fortes et elle lui avait prêté main forte sans même attendre. La reine ne se sentait jamais obligée d'aider une personne en détresse. Du moins... une personne qui n'avait pas tenté de lui faire du mal. Myrialuna n'avait aucune crainte à enlever la vie à autrui tant et aussi longtemps que cette personne lui avait fait du tort avant elle. Les choses étaient peut-être graves pour une fée mais elle avait toujours fonctionné ainsi. Elle ne forcait jamais personne à devenir une personne que celle-ci ne désirait pas être. La seule personne qu'elle était décue, c'était Cybélia. Sa fille aînée s'était retirée de son état de bienveillance pour sombrer dans la partie de la noirceur. Myrialuna ignorait bien ce qui l'avait poussé à devenir une fée maléfique. La jeune femme était tout simplement triste de considérer que sa fille elle-même s'était mise contre elle et celle-ci avait même tenter de la tuer il y a quelques semaines de cela. La demoiselle aux cheveux de neige avait du la bannir de son propre peuple afin d'éviter que les autres s'en prennent à elle et même qu'elle soit enfermée. Luna la préférait en exil que morte. Cela était parce qu'elle était sa fille et personne d'autre.

L'homme finit par bouger et tenter de se relever. Bien malgré qu'elle était contre ce geste, la souveraine ne pouvait l'empêcher de faire à sa guide. Les yeux bleutés de la reine se posèrent de nouveau sur lui. Il était visiblement bien plus grand qu'elle mais ce détail ne la gênait pas. Elle pouvait certainement arriver à le battre si l'envie la tenaillait. L'homme semblait toutefois gentil mais elle préférait ne pas trop se réjouir trop vite. Myrialuna avait déjà été surprise dans le passé parce qu'elle n'avait pas été assez sur ses gardes. Depuis ce temps, l'Edelweiss Éternelle faisait bien attention de ne pas donner sa confiance aussi facilement à autrui. La confiance se donnait plutôt facilement mais c'était de la récupérer. La première fois, elle était donnée. Toutefois, la deuxième, il fallait la mériter. La gagner. Sinon... c'était bien peine perdue. Elle écouta alors les paroles d'Abel et fronca calmement les sourcils. Partout en ce monde, les parcelles de bonté et du bien étaient toutes entrain de s'estomper et même de disparaître.La jeune femme regarda alors tout autour d'elle et elle le regarda un petit instant. La fée émit un doux soupire avant de redresser ses yeux céruléens sur lui.


- Vous pouvez venir. Je ne vous laisserais certainement pas rôder dans les parages seul avec votre état. Cela serait entre autre signer votre arrêt de mort. Je préfère éviter cela si vous le voulez bien. Toute aide est toujours la bienvenue et je serais ravie de vous comptez près de moi afin de rechercher cette pierre et pour ce qui est de l'aide, vous ne me devez rien. Cela est tout à fait naturel pour moi.

Myrialuna sourit avant de se détourner et elle regarda plus en profondeur tout autour d'elle. Cet endroit n'était franchement pas rassurant mais elle devait à présent trouver cette fameuse pierre. Elle savait qu'elle était ici mais il fallait la trouver. La partie la plus difficile c'était de braver tous les dangers qui seraient sur sa route. Cela n'allait certainement pas être chose aisé mais elle allait braver tout cela afin de récupérer cet objet. Toutefois, si la vie d'Abel était encore en danger, elle allait devoir interrompre le tout et le soigner. Cela ne la dérangeait pas. Elle préférait la vie d'une autre personne plutôt qu'une pierre d'une quelconque puissance. La vie d'un bon être vivant n'égalisait pas cela.
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Sam 11 Jan 2014, 21:39


La bonté de Myrialuna réchauffait le cœur d’Abel. Ce monde était si noir, si sombre et la corruption rongeait l’âme de tant de pauvres gens que chaque parcelle de bonheur se devait d’être appréciée à sa juste valeur. La rencontre avec une fée naturellement bonne était de ces joies que personne ne pourrait lui enlever. Il ne laisserait personne lui reprendre le bleu profond de ses yeux, le contact agréable de sa main ni la douceur de sa voix. D’une certaine manière, le fait de l’accompagner lui permettrait de rester à ses côtés quelques heures de plus, peut-être l’occasion de faire plus ample connaissance, et puisqu’elle lui avait sauvé la vie, c’était bien la moindre des choses que de la risquer pour la protéger.
Abel éprouvait du respect envers ceux qui trouvaient la force de combattre le mal, et bien qu’il ne sache pour l’instant rien de l’histoire de la reine, il se doutait bien qu’elle devait être de celles qui ne laissaient pas la vie leur imposer ses codes. Allaient-ils pouvoir écrire l’histoire ensemble ? Abel n’avait pas soif de sang ni de vengeance, bien que son passé aurait pu attiser en lui une haine profonde. Peut-être sa colère était-elle là, quelque part, cachée au plus profond de son être, dansant avec la bête qui était en lui… Le bélua se demandait souvent quel était le caractère de l’animal. Les rares fois où il s’était manifesté, Abel ne gardait aucun souvenir de ce qu’il avait pu faire. Sans doute un jour, à force de méditation, serait-il en mesure de dompter sa part sombre, mais pour l’instant il en était bien loin…

Alia fit un tour complet sur elle-même en repartant vers la porte, mais cette fois-ci elle ralentit le pas en approchant de l’entrée, s’abaissant sur ses petites pattes, comme si elle s’apprêtait à bondir. Le bélua ne prit pas la peine de s’en inquiéter et se dirigea d’un pas encore mal maîtrisé, mais déterminé, vers le couloir du château. Quelle ne fut pas sa surprise lorsqu’il tomba nez à nez avec un dragon, créature des légendes que l’on racontait aux enfants. Un mouvement de recul le ramena aux côtés de Myrialuna mais, en lisant le calme sur le visage de la fée, il comprit qu’il était avec elle. S’approchant à nouveau, Abel détailla la créature, parcourant de ses yeux impressionné les écailles violettes qui couvraient son corps. Bien que plus petit que ce qu’on disait de son espèce, le bélua trouva Khôr majestueux. Encore un exemple vivant de la splendeur de la nature…
Approchant prudemment, Abel s’accroupit devant le dragon, autant pour permettra à son corps de se reposer que pour montrer à la créature qu’il n’était pas menaçant. Son expérience lui avait appris que les animaux pouvaient parfois se sentir menacés devant des êtres plus grands qu’eux, et que bien souvent, constatant qu’une fois à terre ils n’étaient pas si imposants, cette barrière s’effritait. Tendant la main pour l’approcher lentement du dragon, espérant qu’il le laisserait le toucher, Abel tourna son regard vers Myrialuna.
« Alors, est-ce que vous savez à quoi ressemble la pierre que nous cherchons ? A quoi sert-elle ? »
Le bélua, bien qu’encore un peu faible, avait hâte de commencer leur recherche. Il voulait montrer à la fée la volonté qu’il avait de lui être utile. Il lui avait fait perdre déjà bien assez de temps comme ça.
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Lun 13 Jan 2014, 15:43


Les gens qui possédaient un cœur pur étaient tout simplement rares en ce monde. Même voire impossible. Ou presque. Myrialuna était peut-être la reine des fées mais il n’en demeurait pas moins qu’elle avait une partie sombre en elle et qui ne demandait qu’à en sortir. Toutefois, la reine des fées avait suffisamment d’entourage et d’entraide afin de s’en sortir. D’ailleurs, la jeune femme possédait une force de caractère suffisamment puissante pour pouvoir encaisser davantage même si elle aurait aimé abandonner bien plus tôt. La preuve était tout simplement là comme quoi la jeune femme n’abandonnait jamais aussi facilement. Sa bonté n’était pas partie. La souveraine avait encore de très bons côtés et elle ne se laisserait certainement pas aussi facilement berner par les ténèbres. Quelques côtés de noirceur sont forts intéressants mais ils n’en valent souvent pas la peine. Les longs cheveux de neige de la fée tombaient doucement devant son visage. La jeune femme les déplaça calmement derrière ses petites oreilles pointues alors qu’elle se redressait calmement. Même si elle avait lâché Abel, Myrialuna ne se tenait pas très loin, juste au cas où le bélua viendrait à tomber sur le sol. Ce qui l’inquiétait ce n’était plus les blessures du jeune homme puisqu’elle avait complètement refermée ses blessures. Toutefois, le sang que le bélua avait perdu l’inquiétait. C’était une chose dont la fée ne pouvait remettre. Elle espérait fortement que le jeune homme supporte le reste de l’aventure. Elle ne croyait pas qu’Abel serait un fardeau. Myrialuna ne le laisserait jamais tout seul. Cela était une vérité.

Les jeunes gens s’approchèrent alors ensemble de la porte et dès qu’Abel vit Khôr, il recula d’un bon pas pour revenir aux côtés de la jeune femme. Myrialuna restait là, le visage impassible et calme. Le bélua avait tout de suite compris que le dragon n’était pas une menace pour eux. Le bélua fit un drôle d’entrée auprès du dragon. Malgré que le jeune homme s’approche de lui, Khôr ne bougeait pas d’un seul centimètre. Le dragon ne ressentait aucune tension particulière de la part de la fée et elle n’était pas en danger. Le dragon n’avait alors aucune raison de bouger ou encore moins d’attaquer. Les longs cheveux pâles de la demoiselle furent balayés par un vent soudain. Ses yeux céruléens fixaient le dragon et l’homme. Quand la tête du bélua se retourna vers elle, les yeux azurés de la fée tombèrent pour le regarder. Elle réfléchit un bon moment avant de répondre. :


- Je ne connais pas à quoi ressemble cette pierre mais je sais qu’elle peut animer n’importe quoi qui n’est pas vivant. Pendant un cours laps de temps, il me sera possible d’animer en réel une statue, un dessin, etc. Même si la pierre n’a aucune apparence précise, sa puissance est assez élevée pour que nous la distinguions d’une pierre normale d’une pierre magique. Ne pensez-vous pas?

La logique était plutôt simple. La pierre magique était comme son nom l’indiquait : magique. Il était donc beaucoup plus facile de la distinguer d’une pierre ordinaire. La souveraine aux ailes de papillon s’était alors rapprochée de Khôr qu’elle caressa tendrement sur la tête et elle se retourna ensuite vers Abel.

- Êtes-vous prêt à entreprendre cette aventure avec moi?

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Mar 14 Jan 2014, 04:50


Les lignes se brouillaient. Les fissures qui lézardaient les murs du château dansaient avec la pâle lueur du jour qui commençait à décliner. Abel serra les dents et tenta sans grand succès d’occulter ces illusions de son esprit. S’il voulait être utile à Myrialuna, s’il voulait se montrer digne de l’aide qu’elle lui avait apporté, il allait devoir se montrer fort et ne pas être un poids pour elle. La fée était venue dans le but de trouver cette pierre, pas de servir de chaperon à un bélua blessé.
Surpris par le calme apparent de Khôr, Abel laissa courir délicatement sa main le long des écailles de la créature et Alia, rassurée par les sentiments positifs qu’elles captaient venant de tous les membres du groupe, sembla abandonner ses réticences, s’approchant à son tour du dragon. Elle détailla du regard successivement Khôr et Myrialuna jusqu’à ce que son maître ne se relève, réveillant en elle son envie de quitter la terre ferme. D’un mouvement agile, elle bondit sur Abel et tenta de grimper sur son corps, non sans planter çà et là ses petites griffes pointues, pour le plus grand malheur de l’intéressé. Réprimant un grognement, le bélua attrapa Alia pour venir la placer dans ses bras avant qu’elle ne fasse plus de dégâts, et la créature, après un bref étirement, sembla se contenter de cette position.

Une pierre magique qui avait la capacité de donner la vie à des objets inanimés ? Effectivement, elle ne devait pas ressembler aux galets habituels que l’on trouvait sur les chemins. Abel se sentit un petit peu idiot devant la réponse de la jeune femme aux yeux azurs, mais se garda bien de le montrer. Il savait d’expérience que de tels objets avaient fâcheuse tendance à attirer la curiosité de créatures malsaines, et il ne serait sans doute pas simple de s’en emparer. Son pouvoir lui-même avait de quoi inquiéter. Il était probable que les créatures animées par la magie pouvaient se montrer aussi dangereuses que leurs homologues dans le monde réel. Mais tous ces périls ne pouvaient que conforter Abel dans son souhait. Il n’était pas question qu’il laisse son amie affronter cela toute seule. Elle risquait d’être à son tour blessée, ou même pire, et cette pensée lui arracha un frisson discret.
« Nous saurons certainement de quoi il s’agit en la voyant. Et si ma présence ne vous dérange pas, je me ferais un plaisir de vous accompagner. Je vous dois la vie, et je vous prie d’accepter à votre tour l’aide que je pourrais vous apporter. »
Abel pensa soudain à toutes ces années durant lesquelles il avait fui la violence, lui préférant les jeux de l’esprit ou la magie de la nature. Aujourd’hui, il devait bien avouer qu’il aurait préféré savoir manier l’épée ou la lance…
Plongeant son regard dans celui de la fée, il aurait donné cher pour savoir ce à quoi elle pensait en cet instant. Le murmure qu’il entendait provenant de son cœur sembla s’accélérer et la couleur des yeux du bélua se dégrada lentement vers la teinte orangée qu’ils prenaient parfois. Ces yeux d’un bleu si pur, ces cheveux blonds ondulant sur ses épaules, ce visage féérique. Myrialuna… Abel cacha un sourire. Elle avait vraiment quelque chose.
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Ven 24 Jan 2014, 21:37


Même si la fée était venue ici afin de trouver cette pierre, la santé de l’inconnu la préoccupait. Elle préférait s’occuper de quelqu’un qui avait besoin d’aide plutôt que de retrouver une certaine pierre de pouvoir. La vie humaine avait plus d’intérêt pour elle que la magie, le pouvoir. Ses longs cheveux pâles caressaient doucement la peau de son visage alors que ses yeux céruléens observaient le visage de l’homme. Luna était un peu inquiet de son état. Malgré qu’elle ait réussi à guérir ses blessures, la souveraine ne pouvait redonner le sang qu’il avait perdu ni même lui redonner son énergie. C’était un peu malheureux. Il devait se reposer. Toutefois, un tel endroit n’inspirait nullement confiance à la demoiselle. La panthère de l’homme semblait curieuse. Toutefois, l’idée du dragon semblait encore l’effrayer. Khôr n’allait jamais les attaquer à moins que Myrialuna n’en donne l’ordre ou qu’il sente qu’elle est attaquée. Le dragon était un peu sensible aux ondes que pouvaient émané la jeune femme. Elle et son animal ailé s’entendaient très bien même s’ils ne pouvaient se comprendre mutuellement par la parole. La fée possédait ce dragon mauve depuis qu’il était né. Elle avait donc apprît à dialoguer par les gestes et le corps avec lui. Certains mots arrivaient à passer. Ce n’était qu’une question de dressage et de rien d’autre.

- Ne vous en faîtes pas. J’accepte avec plaisir votre aide. Je sais que vous n’êtes pas du tout au meilleur de votre forme. Même si vous êtes un peu faible à cause de vos blessures, je ne vous abandonnerais pas ici tout seul. N’importe quelle aide… aussi infime soit-elle, est bien appréciée. Vous pouvez donc sans aucune crainte m’accompagner dans ma quête. Je crains aussi que l’endroit ne soit terriblement dangereux. Vous laissez derrière signerait peut-être votre arrêt de mort et je me refuse de le croire.


Malgré les façades qu’elle faisait croire au bélua, la fée était triste et sombre à l’intérieur d’elle. La souveraine avait perdu quelqu’un de cher à son cœur. Et jamais plus elle ne pourrait ravoir ce lien qu’elle croyait pourtant avoir avec lui. Quelqu’un qu’elle avait aimé et qui, dans un sens, elle aimera toujours. Toutefois, la trahison était quelque chose d’inconcevable. La fée n’avait pas peur d’être blessée durant cette aventure. Elle avait maintes fois combattues et elle se retrouvait douée au combat. La force n’était certes pas sa dominance mais elle n’était pas la plus faible de corps non plus.  Myrialuna n’était pas une bonne menteuse puisque sa nature bienfaitrice était trop grande et qu’elle ne l’avait pas fait dans le passé. Du moins, pas trop fréquemment. Il était donc difficile pour elle de mentir sur un sujet mais elle savait qu’un jour cela serait obligé. Elle devait devenir plus forte pour protéger sa fille. C’était sa seule famille proche qu’il lui restait. Deux trahisons étaient survenues en son entourage. La fée en avait assez. C’était surtout pour cela qu’une aura sombre avait été mélangée à son aura chantante habituelle.

- Toutefois, je ne pourrais te dire si la pierre se retrouve directement dans le château ou si elle se retrouve à l’extérieur. Que dirais-tu si nous commencions à fouiller l’intérieur du château? Je ne voudrais pas prendre de gros risques en t’amenant à l’extérieur et qu’une créature vienne t’attaquer. Cela pourrait te tuer. Nous pourrons peut-être trouver en même temps un coin pour que tu puisses t’allonger et te reposer un peu. Le repos est le meilleur moyen de récupérer en dehors de la magie et des potions.


Pour le moment, Myrialuna ne pouvait pas amener Abel avec elle à l’extérieur et fouiller les deux endroits divisés du château des cavaliers sans têtes. Une partie était sombre, dangereuse et même mortelle dans la plupart des cas. Toutefois, l’autre était chaleureuse, gaie et semblait toujours scintiller. La jeune femme attendait donc une réponse, ses yeux bleus s’étant plongés dans le regard orangé de l’homme.
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Dim 26 Jan 2014, 01:39


Etait-ce là une fée ou un ange venu du ciel ? Peut-être était-il en train de délirer, ou peut-être était-ce quelque chose de plus profond, mais Abel avait du mal à croire qu’il était enfin tombé sur quelqu’un de bénéfique dans ces lieux maudits. Son voyage avait été éreintant, et il n’avait pour l’instant que croisé les pires créatures qu’il aurait pu trouver, mais elle était tellement différente, comme une étoile scintillant au milieu des ténèbres. Elle était de celles qui donnaient aux hommes la force d’avancer et de continuer à se battre. Le bélua aurait donné beaucoup pour être en état de l’aider au maximum de ses capacités. Il n’avait pas envie de la ralentir ni d’être un poids pour elle, mais à vrai dire, il était bien content qu’elle ne reste un petit peu avec lui. A ses côtés au moins il ne risquait rien, et peut-être même qu’il pourrait se rendre utile.
L’idée de retourner dehors alors que les Rideres patrouillaient toujours aux alentours lui glaça le sang, mais il parvint à se contrôler pour ne rien laisser paraître. Ce n’était pas le moment de passer pour un pleutre.
« S’il faut retourner dehors pour chercher la pierre je suis prêt, et cette fois-ci je ferais plus attention. »
Pourquoi fallait-il qu’il soit si faible ? Il aurait donné cher pour avoir la force des dieux totem et montrer à Myrialuna qu’il pouvait la protéger.

Les pas du bélua n’étaient pas très assurés et, chose surprenante, il trouvait Alia étonnamment lourde entre ses bras. La petite créature grandissait certes vite, mais il n’avait d’habitude aucun mal à la porter. Malgré tout, il allait devoir tenir le coup, et prouver qu’il pouvait servir à quelque chose.
Alia, quant à elle, n’avait pas l’air très rassurée. Elle sentait l’aura de Myrialuna et décelait ses sentiments qu’elle tentait d’enfouir, et pouvait percevoir l’acharnement de son compagnon qui le poussait parfois à la limite de l’évanouissement.
Allez, c’est le moment de te servir de ta tête.
« Bon, nous sommes dans un château. Il y a des coffres et des armoires dans chaque pièce, nous n’aurons pas assez d’une vie entière pour trouver cette pierre si nous y allons au hasard. Un objet magique devait avoir une grande valeur aux yeux de son propriétaire. Peut-être pourrons-nous trouver ce que nous cherchons dans les appartements… ou peut-être y a-t-il une salle des coffres… »
Abel fit un sourire à Myrialuna et s’avança dans le couloir. Un objet aussi précieux serait certainement dans un des étages supérieurs, les châteaux étaient bâtis pour garder les biens les plus précieux loin des points d’accès pour pouvoir mieux les défendre en cas d’invasion. Abel avait déjà peur en pensant aux escaliers qu’ils allaient devoir grimper. Peut-être allait-il vraiment avoir besoin de s’allonger un petit peu pour récupérer…

Le bélua arriva face à des marches qui semblaient mener plus haut dans le bâtiment. Alia sauta au sol et fit de petits bonds pour grimper jusqu’en haut, suivi par son compagnon. Mais lui n’eut pas l’aisance de la créature. Son flanc le faisait souffrir à chaque impulsion, et, arrivé en haut, il chancela et fut obligé de s’appuyer contre un mur pour ne pas tomber à la renverse.
Il leva sur Myrialuna des yeux plein de honte.
« Je… je crois que je vais avoir besoin d’une pause… »
Cherchant des yeux un endroit où s’allonger, Abel sentait la fée, le mur, et bientôt le château tout entier lui échapper peu à peu à mesure que sa vue se brouillait.
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Mar 28 Jan 2014, 22:40


Abel était dans un mauvais état. La fée se demandait s'ils pourraient vraiment avancer à l'intérieur de ces murs. Elle croyait bien que si un danger venait à montrer le bout de son nez, celui-ci aurait peut-être la chance d'avoir le dessus sur le bélua. La fée ne pouvait pas se permettre de mettre la vie de l'homme en danger. Il fallait trouver un endroit où il pourrait se reposer et reprendre des forces. Même si cela devait attendre le lendemain. Myrialuna n'était pas assez stupide pour mettre la vie de quelqu'un d'autre en danger. Les deux jeunes gens grimpèrent les marches qui menaient à l'étage supérieur. La fée fut évidemment la première à arriver en haut et elle se retourna afin de regarder le bélua qui grimpait péniblement les quelques marches qui lui restait à franchir. La jeune femme le vit s'accrocher au mur. Son regard en disait long sur son sentiment de honte et la blonde s'approcha calmement de lui. Abel n'allait sûrement pas survivre longtemps à la conscience s'il continuait ainsi. La douleur devait sûrement être lancinante. La jeune femme passa calmement un bas contre lui et l'autre contre son bras pour qu'il arrive à se soutenir suffisamment longtemps pour qu'ils trouvent un endroit où ils pourraient se reposer. La jeune femme devait le mettre en sûreté ou sinon il allait certainement mourir dans cet endroit.

Elle poussa une porte qui mena enfin sur quelque chose qui semblait être une chambre. La fée accompagna l'enfant de Phoebe jusqu'au pied de celui-ci et elle l'aida calmement à s'allonger. Elle porta une main douce contre son front pour évaluer l'étendue de sa température. La jeune femme le laissa ensuite sombrer dans le sommeil. Myrialuna ne pouvait rien faire de plus pour le moment. C'était à lui de reprendre des forces. Toutefois, la jeune femme fit pousser magiquement trois bonnes pêches. Elle en donna une à l'animal du jeune homme avant d'en prendre une pour elle. La troisième était pour Abel lorsqu'il ouvrira les yeux. Il pourra ainsi reprendre un peu de force en mangeant. Elle laissa sa gourde à côté de la pêche pour qu'il puisse boire et s'hydrater. La souveraine féerique s'assied calmement au bout du lit et passa longuement ses mains dans son visage de porcelaine ainsi que dans ses longs cheveux de neige. Prenant une grande inspiration, elle serra les mains contre ses cuisses alors que sa tête se jeta par en arrière. Lentement, le corps de la fée toucha complètement le matelas, à la gauche du bélua endormit, ou inconscient. Elle ne saurait trop dire pour le moment.

Le sommeil gagna la jeune femme environs deux heures après que l'enfant de Phoebe ait complètement fermé les yeux. La nuit gagna rapidement les lieux. Le bruit des corbeaux, le vent qui frappait contre la fenêtre. Le bruit de la trombe qu'il provoquait dans la cime la plus haute des arbres. La souveraine féerique était bien endormit et sans même sans rendre compte, elle s'était reculée durant son sommeil et elle s'était blottit face à face contre le jeune homme. Si elle aurait été éveillée, cela ne se serait certainement pas produit. Elle ne le connaissait pas. Elle ne connaissait de lui que son prénom et sa race. Myrialuna ressentait la chaleur qui émanait de son corps et sa respiration contre ses cheveux. Bientôt, l'aube apparut dans la fenêtre de la chambre. Un nouveau jour s'était levé... et bientôt, elle allait se réveiller. À savoir seulement si Abel s'était réveillé avant ou s'ils allaient s'éveillés à peu près en même temps...
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Mar 28 Jan 2014, 23:56


Abel avait l’impression de flotter au milieu de nulle part. Il se souvenait du château, du couloir, des marches… Puis plus rien. Il avait sombré si brutalement qu’il ne s’en était même pas rendu compte, et il nageait à présent dans ses pensées, alors qu’un sentiment étrange envahissait peu à peu son corps. Le bélua connaissait bien cette présence au fond de lui qui se manifestait parfois. Il avait eu beaucoup de mal à la reconnaître au début, mais à présent tout était clair. Son totem semblait tenter de le faire reprendre connaissance, sans doute pour lui permettre de se défendre en cas de besoin. L’esprit animal canalisait de l’énergie qu’il libérait parfois au gré de ses envies, donnant au bélua un second souffle. Mais alors qu’il reprenait peu à peu conscience, il ressentit autre chose, une autre aura qui ne lui était pas familière, mais au contact de laquelle il se sentait bien.
La nuit fut douce et réparatrice, de celles dont on sortait vraiment reposé. Cela faisait bien longtemps que le bélua n’avait pas aussi bien dormi, pour une raison qui lui échappa jusqu’à son réveil. Ni le vent contre les fenêtres, ni le bruissement des arbres, ni les allées et venues incessantes d’Alia qui montait la garde, rien n’aurait pu le tirer d’un sommeil si profond. Alors que Myrialuna était venue contre lui, il avait instinctivement placé son bras autour d’elle pour la serrer délicatement contre lui. Bien qu’il ait été affaibli, son corps dégageait une chaleur agréable qui suffirait certainement à réchauffer la fée.

Peu à peu, le soleil de leva et bientôt la lumière de l’aube perça à travers la fenêtre, chassant les ténèbres de la chambre pour les remplacer par une douce lumière. Lentement, Abel sentit son corps engourdi lui répondre peu à peu. Ses jambes lui faisaient mal et ses bras étaient étendus autour de…
Abel ouvrit les yeux pour découvrir le visage de Myrialuna à quelques centimètres seulement du sien. Le bélua fut d’abord surpris, avant de se souvenir qu’elle lui avait dit qu’elle resterait avec lui. Avait-elle passé la nuit ici pour lui ? Mais pourquoi était-elle si proche de lui ? Abel avait retiré son bras quelques instants, étonné de voir la fée blottie ainsi contre lui, mais bientôt le doux contact de son petit corps, son visage magnifique et ses cheveux immaculés eurent raison de son appréhension. Luna... Le bélua replaça doucement son bras où il était en prenant soin de ne surtout pas la réveiller et la serra tendrement contre lui avant de se demander quelle serait sa réaction lorsqu’elle se réveillerait. Après tout, c’était elle qui était venue contre lui, il n’y était pour rien…

Le temps n’avait plus aucune importance pour Abel. Une seconde, une minute, une heure ? Il n’aurait pas pu dire combien de temps il était resté là à admirer le visage de Myrialuna, priant de toutes ses forces pour qu’elle ne se réveille pas tout de suite, pour qu’il puisse rester contre elle, rien que quelques minutes de plus… Sans vraiment savoir pourquoi, il se sentait bien quand il était près d’elle, et il était prêt à parier que cela n’avait rien à voir avec son appartenance au peuple féérique. Non, il y avait quelque chose de plus, bien qu’il ne pouvait encore s’avouer quoi. Il venait à peine de la rencontrer... Pourquoi comptait-elle déjà tant à ses yeux ?
Finalement, les paupières de la fée se mirent à bouger légèrement, et Abel ferma immédiatement ses yeux. Ce n’était peut-être pas la chose la plus noble qu’il aurait pu faire en cet instant, mais pour justifier leur position il n’avait trouvé que cela. Le bélua fit donc semblant de dormir encore, attendant de voir la réaction de Myrialuna, se concentrant sur ses mouvements afin d’essayer de comprendre ce qu’elle pensait, en espérant qu’elle ne réagirait pas trop vivement…
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Premier fragment de la Pierre Mystérieuse (-18) [PV Myrialuna]

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