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 [Event Septembre] Ces voix qui me persécutent... [Solo - Melody]

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Mar 06 Oct 2015, 14:41

La solitude me pesait comme si on m'avait attaché des sacs de sables sur le dos. J'étais comme dans une sorte de bulle où tous les bruits ambiants m'arrivaient étouffés. Je me sentais coupée du monde... Seule. J'avais perdu Julia de vue, je ne sais même plus comment, et je ne sais même pas pourquoi je ne m'étais pas encore mise à sa recherche. Rien ne semblait plus avoir d'importance... La colère et la haine qui s'étaient emparé un peu plus tôt de moi, comme j'en avais tant l'habitude, s'étaient tues en un instant, sans que je puisse en comprendre la raison. Quelque chose n'allait pas... Était-ce seulement ce poids ? Si seulement ça ne pouvait être que ça ! Mais non. Il y avait forcément autre chose en jeu, un détail qui m'échappait, qui refusait de se révéler à moi. Pourquoi ? Tant que je ne parviendrais pas à mettre le doigt sur cette information qui me manquait, je devais avancer, continuer à arpenter les rues de cet endroit que j'avais l'impression de connaître dans les moindres détails. Ma tête me faisait pourtant un mal de chien ! Il fallait que je me souvienne. Que je me rappelle ce qui m'était arrivé, quel est la raison de ma solitude soudaine, quel est ce mal qui me ronge. Des vagues de sentiments contradictoires m'envahissaient de temps à autre. Colère, peur, haine, angoisse... Mais je n'arrivais pas pour autant à mettre des mots sur la mer, le vent et le raz de marrée qui les a provoqués. Tout tournait si vite ! Si fort ! Je chancelais et mettais un genoux à terre. Il était plein de sang. Mes mains aussi. Une mèche de ma chevelure de feu me tomba devant les yeux. Elle aussi est tâchée de ce fluide vital. Et je ne sais pour quelle raison, mais cette vision me dégoûta. Moi qui avait autrefois été l'exécutrice de milles tortures sur des innocents, la vue d'un peu de sang me rendait malade. Était-ce le mien ? Celui d'un autre ? Était-ce réellement ce que je croyais ? Je voulus le goûter, mais mes lèvres refusèrent de s'entrouvrir. Cela ne me ressemblait pas.

Soudain la bulle éclata, me faisant l'effet d'un coup de poing en pleine tête. Tous les sons, les cris, les pleurs, les fracas de métal, les éboulements des bâtiments... Tout me parvenait avec une netteté extrême, assourdissante. Instinctivement, je mis mes mains autour de ma tête, tentant de protéger - en vain - mes oreilles. Mes souvenirs me revenaient par flash lumineux et visuels, se confondant à la réalité. Face à moi, un homme au masque d'or. Il était rapide, bien plus que moi. J'avais voulu le combattre, seule, mais j'étais trop faible. Il s'était glissé derrière moi comme mon ombre et m'avait probablement asséné un violent coup qui me mit à terre, qui aurait du me tuer. J'étais même peut-être morte durant quelques secondes, ce ne serait pas non plus la première fois. Et Julia ? Je ne sais pourquoi, mais j'avais l'intime conviction qu'elle allait bien, et j'avais toute confiance en mon instinct. Mais mes interrogations ne se satisfirent pas de quelques éléments. Je me sentais toujours aussi... abandonnée. C'était le mot. Une sensation que je n'avais plus ressentie depuis mon mariage. Pourquoi maintenant ? Je regardais à nouveau mes avants-bras et mes mains toutes de rouge vêtues. Ce n'était pas mon sang. Celui d'un... non, d'une autre. Une femme... J'avais donc tué. Mais quand ? Par moment, j'avais l'impression que je ne voyais plus le sang, ma vue était... troublée. Il me fallait retrouver le corps de cette femme, de celle que j'avais tué... Le quartier résidentiel avait été salement amoché, et il était en proie au pilage et aux meurtres. Chacun tentait de récupérer ce qui pouvait l'être, et tant pis pour les conséquences que cela pouvait avoir. Peut-être que moi aussi, j'avais voulu récupérer quelque chose... Que quelqu'un s'était interposé, que je l'avais tué... Je rebroussais alors chemin, remarquant soudain que j'avais une jambe abimée. Je boitais. Les corps dépouillés jonchaient les pavés de la rue. Comment trouver ma victime dans tous ces morts ? Chercher, avancer, chercher encore, avancer plus loin... Je n'avais pas le choix, je n'avais jamais eu le choix, le choix de rien, le choix de faire des choix, je n'était rien. Rien de plus.

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Jeu 08 Oct 2015, 14:17

J'avais l'impression que cela faisait des heures que je fouillais chaque cadavre qui était à ma portée, et plus le temps passait, plus une affreuse impression d'inutilité me tenaillait le ventre. Ce que j'étais en train de faire ne servait strictement à rien. Je ne savais ni à quoi pouvait bien ressembler ma victime, ni exactement où la trouver. Mes forces m'abandonnèrent sous la puissance de cette vérité, et je tombais à genoux dans le sang et la boue. J'étais perdue, je ne savais plus ce que je faisais, je ne savais même pas si tout ça avait un réel intérêt. Pourquoi ne pas plutôt déployer mes ailes et m'envoler loin de tout ce chaos, de ce cauchemars, et rejoindre un lieu où les tourments de mon esprit cesseraient simplement de me harceler ? Ce pourquoi avait une réponse, que je ne pouvais malheureusement atteindre, mais qui était suffisamment forte pour me faire rester, pour me faire avancer. je n'avais tout simplement pas le droit d'abandonner. Alors je me remis sur pieds, difficilement d'abord, avant d'ouvrir grand les yeux et d'observer ce qui m'entourait. Il n'y avait là que désolation et carnage. Des maisons pillées, des enfants hurlant à l'appel d'une mère qui ne viendra plus, et les rats de toute espèce qui tentait de grappiller tout ce qu'il pouvait y avoir d'intéressant ici bas. Ma place n'était plus ici. Autrefois, oui, je me serais grandement complut dans cet environnement, dans cette ambiance torturée que seuls les pires espèces pouvaient apprécier. Mais ce n'était plus le cas, plus maintenant. Je me cherchais alors un but, n'importe lequel, un objectif à remplir qui donnerait sens à mon aujourd'hui. Alors m'arrivaient de façon désordonnées tout un tas de pensées souvent contradictoires, certaines que je ne reconnaissaient même pas comme miennes. Puis l'illumination vint. Il me fallait retourner à mes origines. La maison n'était pas loin.

Je pris donc la direction du manoir qui appartenu à ceux qui eurent la bonté de m'élever malgré tout ce que cela impliquait. Je me rendais compte à présent, j'avais suffisamment muri pour cela... Cet homme et cette femme, que j'appelais papa et maman, avaient prit d'énormes risques pour nous protéger et nous offrir une enfance relativement joyeuse. Et ils étaient pourtant mort, par ma faute, par ma curiosité et ma soif de réponses. Leur courage avait été exemplaire... jusqu'au bout. Milady l'ignorait probablement encore, ou bien les avait-elle peut-être oubliés, mais pas moi. Je saluerai leur mémoire jusqu'à ce que justice soit rendue. Jusqu'à ce que celui qui ne souhaite que notre disparition soit trainé en justice, même si je devais être celle qui devra l'appliquer. Mes pas m'avaient guidés sans aucune hésitation, et je me retrouvais désormais devant une grande bâtisse de pierres noires aux grandes fenêtre colorées. La grille d'entrée avait été détruite et propulsée à plusieurs mètres de l'entrée. Le jardin avait été saccagé et plus aucune fleur n'y tenait encore debout... Je craignais le pire : retrouver l'endroit complètement vide, sans aucune trace du passage de mes deux parents sur cette terre. Une vague d'angoisse me saisit à la gorge, et j'eus de grandes difficultés à la réfréner. La colère, elle aussi, était au rendez-vous. Puissante, destructrice, j'avais le goût du sang et il était chaud. Si des responsables de la profanation du lieu sacré de mon enfance étaient encore là, ils ne repartiraient pas vivant. J'attrapais alors un épée bâtarde qui avait été laissée à même le sol, plantée dans la terre meuble, et avançais non sans crainte droit vers l'entrée.

La porte de bois avait été enfoncée. Immobile, silencieuse, je tendais l'oreille, tentant de déceler la présence de potentiels ennemis. Deux voix masculines me parvinrent du dessus. Je serrais les dents aussi fortement que ma prise sur mon arme. J'allais devoir me battre, pour la mémoire de ceux qui m'avaient permit de vivre et de grandir. Mais j'avais aussi un net avantage par rapport à eux... je connaissais parfaitement tous les passages secrets de l'endroit ainsi que l'emplacement de bon nombre de pièges... Ainsi m'empressais-je d'avancer jusqu'aux cuisines rejoindre un petit escalier qu'utilisait notre nourrice pour nous rejoindre au premier, une fois la nuit tombée. Je ne sais par quel miracle la maison avait si bien tenue - seuls l'aile droit et le toit s'étaient effondrés - mais je remerciais qui voulait bien de cette prouesse. L'escalier de pierres nues était raide, mais praticable... Je m'empressais de monter les marches quatre à quatre et parvint en quelques minutes dans ce qui était autrefois ma chambre... Les deux malfrats n'étaient plus très loin... et il ne me restait plus qu'à les cueillir...

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Ven 09 Oct 2015, 18:21

Les deux voix masculines que j'avais entendu un peu plus tôt me parvenait alors plus clairement. Il ne s'agissait que de vulgaires bandits, des pilleurs trop heureux d'avoir trouvé une maison aussi riche et si peu gardée. J'avais été idiote d'abandonner le manoir sans surveillance à la mort de mes parents. Les rats sont les premiers à quitter le navire mais aussi les plus envahissant dès qu'on a quelque chose d'intéressant qu'ils pourraient nous piquer. Je serrais les dents, réfrénant ma hargne. Je n'étais plus aussi sotte pour me croire capable de battre deux adultes probablement armées... Ma force ne me le permettait pas... Il me fallait profiter des avantages que me donnait le terrain. Que savais-je de la maison en dehors du fait qu'elle comprend de nombreux passages secrets ? Respirant lentement, les yeux clos et cache derrière une vieille commode en bois ciselé, je tâchais de me remémorer mes jeux d'enfants, même si cela m'était difficile, voir douloureux... Mais j'avais de nouveau l'impression de perdre mon temps. A trop réfléchir, je risquais de laisser mes deux proies s'échapper ou pire encore, de ne même pas les sentir s'approcher de moi. Je n'avais pas le temps de me replonger dans mon passé, il me fallait agir. Faire confiance à mon instinct, comme autrefois. Alors doucement, après avoir jeté un œil discret dans la pièce, je me remis sur mes pieds et m'approchais de la porte. Les malfrats étaient dans la pièce voisine, un petit salon cosy, j'en mettrais ma main au feu ! Mais que faire ? Ouvrir en grand la porte au risque de les voir foncer dans ma direction ? Me mettre à faire du bruit pour les attirer ici et leur tendre un piège ? Je n'avais rien de véritablement utile à ma portée, rien d'autre que de vieux cadres peints, des bougeoirs en argent et des meubles richement décorés. Pas de corde, pas de piques, rien de contondant autre que mon épée - qui devait être émoussée - ni même quelque chose pour les assommer. Une nouvelle fois, je me mettais toute seule dans une situation dangereuse, poussée par mes sentiments que je ne contrôlais pas. Et je ne pouvais également que compter sur moi-même pour m'en sortir, cette fois-ci.

« Oh ! Regarde-là comme elle est mignonne ! » « Tu crois qu'elle va se faire attraper ? » « J'espère pas ! On est déjà assez nombreuses comme ça ! » « Maman, elle fait quoi la dame-dame ? » « Elle se cache mon chéri. » Instinctivement, je plaçais mes mains sur mes deux oreilles, comme si cela pouvait m'empêcher de les entendre... Bien mal m'en prit, car je n'avais fait que donner une précieuse informations aux esprits qui m'entouraient. « Oh ! Regardez-tous ! On dirait qu'elle nous entend ! » « Ce n'est pourtant pas une chamane... » « Elle doit avoir un pouvoir ! » « Peut-être qu'elle nous ignore... » Je les laissais encore parler quelques instant entre-eux, les écoutant débattre sur ce que j'étais comme si je n'avais été qu'une bête de foire... Mais au bout de quelques minutes, le vacarme en devenait insupportable ! Comment n'avais-je pas pu les entendre jusqu'ici ? « Oh ! Je vous signale que je vous entend très bien ! » « Et tu peux nous voir aussi ? » Mon silence leur suffit comme réponse, et une vague de déception s'éleva autour de moi. « Alors, qu'est-ce que tu es ? » « Une Dullahan. Et ne me demandez pas pourquoi je vous entend, je ne sais pas mieux que vous ! » « Et forte tête par dessus ça. Mais qu'est-ce que tu fais là au juste ? » Après tout, je n'avais rien à perdre à discuter avec une bande d'esprits inquisiteurs. « Je suis venue défendre ma maison. » « Ou plutôt ce qu'il en reste ! Tu ne crois pas que c'est un peu tard pour ça ? » Nouvelle vague, d'approbation cette fois. Mais je m'en fichais, je savais aussi que j'arrivais trop tard... Mais je voulais tout de même me venger...

« T'es pas bien grande, t'es sûre que tu veux battre les méchants ? Tu les as vu ? » « Non. Mais c'est pas ça qui va m'arrêter. » « Oh ! Elle a pas froid aux yeux celle-là ! » Ces esprits m'agaçaient, mais je n'avais aucun moyen de les faire partir. Alors, j'optais pour une tactique qui serait se montrer un peu plus utile. « Vous voulez pas servir à quelque chose ? » « Et pourquoi on ferait ça ? » « Pour... s'amuser ? Ça doit être long l'éternité sans être souvent vu et entendu. » Elle semblèrent toutes réfléchir ensemble à voix basse quand l'une d'entre elle finit par reprendre la parole. « Très bien. On va voir ce qu'ils font, et on te guidera. Mais en échange, on veut que tu passe un peu de ton temps avec nous ! Ça fait des lustres qu'on a pas croisé de chamans... » « Ça marche pour moi. » Je sentis comme un vent froid m'entourer, probablement le signe que les esprits avaient bougés. J'attendais, toujours accroupie, l'angoisse se resserrant de plus e plus autour de mon cou. Et si les hommes m'avaient entendu ? Non, impossible, j'avais parlé trop bas. L'instant d'après, il me sembla qu'un esprit revenait. « C'est le moment petite ! Ils sont occupés à déplacer une grosse armoire, dos à la porte ! » Je n'hésitais pas et me précipitais par la porte, la poussant d'un coup de pied avant d'entrer dans le salon. Ils étaient là, devant moi, bien plus grand que moi. Deux hommes. Je ne pouvais plus reculer.

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Sam 10 Oct 2015, 16:04

L'effet de surprise m'avait avantagé, ils ne s'attendaient apparemment pas à me voir entrer aussi violemment dans la pièce. Les deux compères tentaient effectivement de soulever et déplacer une très grosse armoire en bois rouge et massif, orné de divers symboles provenant d'une langue que je ne connaissais pas. Même à deux, les voleurs ployais sous le poids et souffraient visiblement dans l'effort. Ils étaient tous deux dans une mauvaise position, j'avais les dés en mains. Il me suffisait de bien les lancer. Sans même réfléchir plus longtemps, je courais vers le meuble droit devant moi. Je n'avais que très peu de temps pour agir, après quoi j'aurais perdu la chance d'achever rapidement ce combat. Vite, je sautais aussi haut que je le pouvais, tentant d'atteindre le haut de l'armoire et d'ajouter un poids supérieur à celle-ci. Un bruit effroyable de chute suivit d'un horrible craquement accompagné d'un hurlement de douleur retentit dans tout le manoir. Ils avaient lâchés prise, mais l'un des deux n'avait pas réussis à se dégager à temps. Son bras était désormais écrasé sous la masse, probablement broyé dans son intégralité. J'avais réussis à en blesser un, mais l'autre était toujours en état de se battre, et je ne sentis même pas arriver son crochet du droit qui me percuta en plein ventre et me fit valser à plusieurs mètres. Le souffle coupée par la douleur, je tentais de me relever le plus rapidement possible, sentant bien que le bonhomme n'allait pas s'arrêter là. « Petite garce ! Tu va m'le payer ! » La brute de deux bonnes têtes de plus que moi, musclée comme un taureau, marchais d'un pas lourd et lent dans ma direction. Son regard mauvais emplis de haine me glaça le sang. Si jamais ce gars là m'attrapait, s'en était fini de moi !

Poussé par ma peur et mon instinct de survie, je pris la fuite en direction de la bibliothèque, en empruntant le grand couloir. J'entendais derrière moi les insultes que proférait le barbare à mon intension, et j'avais presque l'impression de sentir le sol vibrer sous ses pas. Ma peur avait prit le contrôle de mon corps et je ne pensais plus qu'à une chose, mettre le plus de distance possible entre de fou furieux et moi. Et où étaient ces esprits quant on avait besoin d'eux ? Je pénétrais alors en poussant d'un coup sec du pied la grande porte de la bibliothèque et me cachait derrière un rayon d'encyclopédies. Accroupie dans l'ombre, j'essayais tant bien que mal de reprendre mon souffle après ma course, le plus silencieusement possible. Je n'avais aucune idée de comment m'y prendre pour l'achever. Je n'avais ni la force nécessaire pour faire tomber une étagère de livres sur lui, ni la dextérité et l'expérience nécessaire pour l'affronter de front. « La trappe ! Utilise là ! » Je cherchais autour de moi l'origine de la voix, avant de me douter qu'il ne pouvait s'agir que d'un esprit. « De quoi tu parles ? » Mais en réalité, je n'avais pas besoin de sa réponse. Un vieux souvenir d'enfance venait de remonter de ma mémoire, celui d'une séance de jeu avec Milady qui avait faillit tourner au drame. Un jour qu'on jouait à chat, je l'avais poursuivit jusqu'ici et par hasard, j'avais actionné un chandelier qui avait faillit la faire tomber dans une fausse. Elle s'en était sortit de peu, mais on n'était plus jamais retourné jouer ici. Mes yeux se mirent alors à parcourir la pièce à la recherche de ce fameux mécanisme. Il était là, sur le mur en face de moi. Pour l'atteindre, je devais traverser le grand couloir, et attirer surtout la brute au bon endroit... J'entendais sa grosse voix m'appeler, de ce même ton que prenait parfois feu mon mari, lorsque j'essayais de lui échapper... Cette impression me fit frissonner de haut en bas de dégoût. Il n'était pas question que je laisse un monstre pareil poser ses grosses mains sales sur moi !

Prenant mon courage à deux mains, je m'élançais, un livre à la main, et partit droit vers le chandelier. Son rire gutturale aurait pu me faire flancher, mais je tins bon. Faisant semblant de laisser tomber mon ouvrage au bon endroit, je l'entendais avancer lentement, comme un chasseur certains d'avoir acculé sa proie. Mais il ne m'aurait pas. Je trébuchais une première fois sur les planches de bois du planché mais me relevais, il était presque là. Et si j'échouais ? Je ne devais pas y penser. Alors dans un dernier élan, je sautais sur mon objectif, l'actionnant sans même attendre de voir si le malfrat était en place, si il avait bien saisit le livre comme je m'y attendais... Des larmes roulaient le long de mes joues. Je savais qu'une erreur signerait ma propre perte, et j'avais peur de la mort, peur de disparaitre. Quelques secondes s'écoulèrent, temps infimes mais qui me semblait durer une éternité. Puis il y eut un hurlement de douleur, des râles à peine humains et des quintes de toux abominables. Je n'osais pas jeter un regard dans la fausse, je savais ce qu'il y avait au fond. Chancelante, absorbant difficilement le contre-coup des émotions fortes que j'avais ressentie, je me sentais faible et épuisée... J'avais encore du mal à réaliser ce que je venais de faire, mais ce n'était pas encore le moment de flancher. Il me fallait encore vérifier ce qu'il était advenu de l'autre, puis rendre honneur à la promesse que j'avais faites à tous ces esprits... J'étais... heureuse, en quelques sorte... mais la fatigue eut raison de moi et je finis par m'effondrer sur le sol. Une nouvelle fois...

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