Le deal à ne pas rater :
Cdiscount : -30€ dès 300€ d’achat sur une sélection Apple
Voir le deal

Partagez
 

 [Event Solo Septembre] La fin d'un temps

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 
AuteurMessage
Invité
Invité

avatar
Mer 07 Oct 2015, 23:10


Sa main avait glissé sur la peau blême de l’imprudent dans l’esquisse d’un geste fragile aux airs de caresse, dont l’apparente tendresse aurait pu leurrer n’importe quel regard passant qui n’aurait vu dans le mouvement que l’innocence de cette femme aux yeux clairs. Seulement, la douceur était loin d’en être réellement une et l’inquiétant sifflement qui accompagnait l’habile jeu de mains trahissait la vérité. Les gouttes pourpres coulèrent lentement le long du métal argenté, tournoyant avec paresse autour des longues griffes pour glisser sur les mains blanches de la Sirène. Un léger sourire aux lèvres, elle contempla la dépouille qui s’effondra comme une poupée désarticulée, l’air peu intéressé par la vie qu’elle venait d’arracher. D’ailleurs, elle ne tarda pas à tourner les talons, n’accordant plus la moindre trace d’intérêt au macchabé. « Chéri. » appela-t-elle avec ironie, d’une voix trop claire et douce pour être honnête. La Khæleesi n’avait jamais été une soupirante ou sentimentale. Son mariage avait été accepté à la suite de hasards, de coïncidences et d’une touche de manipulation. Si elle se prêtait avec une délicieuse dérision au rôle de l’épouse éprise, le Professeur était loin d’être dupe mais se satisfaisait de la situation. D’un pas nonchalant et les mains dans les poches, il s’approcha de la porte. Dans un soupir, il avisa la scène. « Pourquoi ? » marmonna-t-il, agacé et conscient que c’était lui à qui reviendrait la tâche de nettoyer. « C’était un Ondin. L’un de ses fanatiques inconscients qui n’a pas été touché par la grâce d’Ayrana. Il semblerait qu’il m’ait tenu rigueur de mes … récentes actions et aspirait à se venger. Il se trouve qu’il n’était ni assez rapide ni assez fort. » - « Comment … » - « Je ne sais pas. J’ignorais son nom. Il n’a pas eu le temps de se prononcer. Il n’a pas eu le temps de prononcer le moindre mot, à vrai dire. Je n’en ai guère eu besoin pour déceler ses intentions. » Il souffla, glissant une main dans ses cheveux bruns. « Vanille … » - « Donne le corps à Deimos et sa meute. Ils se chargeront d’effacer son existence. » Se demandant vaguement comment un idiot pareil avait pu la retrouver, elle se dirigea dans le grand salon pour sauter sur le divan où elle s’allongea. Les évènements s’étaient enchainés très vite. Après avoir passés quelques jours dans son Domaine à Port Dirælla pour prendre du repos, elle s’était rendue en Avalon dans l’une de ses résidences secondaires. Dans le plus grand des secrets, elle avait rencontré un homme de l’ombre, d’une puissance aussi obscène que la sienne mais dont l’identité était un mystère depuis des siècles. L’entrevue n’avait pas été banale. Assise dans une pièce sombre, dos à cet homme dont elle ne percevait pas les pensées, à peine la présence, ils avaient parlé, seuls, dans cette salle oppressante.

La version officielle voulait que la Dame des Abysses ait quitté ses fonctions après ses déboires avec les Maîtres du Temps et depuis, elle était introuvable. Rapidement retournée à la Cité Engloutie, elle n’avait fait que prendre le moindre de ses biens au Palais, pour repartir comme un fantôme. Les Sirènes avaient perdu leur Reine, et nul ne savait où elle était et ce qu’elle faisait. « Vous vous engagez sur une voie dangereuse, mon enfant. » avait soufflé la voix, un murmure méconnaissable qui ne paraissait être que du vent. « Ces grands classiques n’ont jamais été fait pour une femme comme moi. La royauté n’était qu’un moyen pour une fin et, à présent, il est temps pour moi de m’effacer et de retourner dans mon obscurité natale. » - « Je ne peux que louer cette fermeté, pour avoir moi aussi pris cette décision lorsque ce fut mon tour de choisir. Vous êtes quelqu’un de fort mais comprenez-vous les risques encourus ? » - « L’incompréhension, les haines, les rancœurs et la fureur, comme bien d’autres sentiments encore. Je sais que j’inspirerai bien des sensations aux Ondins, plus encore au reste des terres. J’ai déployé tant d’efforts pour que les Sirènes m’adulent. Il m’a été si aisé d’être détestable et meurtrière. » - « Peut-être avait-vous été trop éclatante. La passion mène à la rage ; la malveillance à l’acharnement. » - « Qu’importe je ne m’écarterai pas du destin que j’ai choisi. » Il mit une seconde à reprendre la conversation. « Vous êtes une femme d’honneur, à vos heures. Vous avez honoré la moindre de vos promesses à l’égard de mon Ordre. » - « Vous m’êtes un allié très précieux. » Il y eut un temps de silence. « Je suppose que vous aimeriez que notre collaboration se poursuive. » - « Cela supposerait que nous sommes sur un pied d’égalité. Ce n’est pas le cas. J’ai besoin de vous. » Il se mit à rire. « Prononcer cette phrase a dû beaucoup vous coûter. » Elle ne répondit pas. Ce n’était pas la peine. Un bruit de chaise. Il s’était relevé. Une main se posa sur son épaule. Elle ne bougea pas. « J’ai investi beaucoup de temps et d’argent dans votre … personne. Continuons. » Elle était sa protégée et ce, depuis longtemps.

« A quoi penses-tu ? » murmura Cole, accroupie près de la Sirène qui s’était assoupie un instant. Doucement, elle releva la tête de ses bras croisés. « A mon avenir. » Il rit. « Comment l’envisages-tu ? » - « Radieux. » Elle réfléchit un instant, avant de se corriger tout bas : « Flamboyant. »

872 mots
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité

avatar
Mer 07 Oct 2015, 23:14


« Tu n’es qu’une immonde petite fouine, j’espère que tu en es conscient. » soupira Vanille, agacée de sentir le poids du regard de son époux, qui épiait ses écrits par-dessus son épaule. « Qui cherches-tu à contacter ? » - « Ce ne sont pas tes affaires, Cole. » Il leva les yeux au ciel. « Pourrais-tu faire preuve d’un peu plus de considération à mon égard ? » Il la coupa avant qu’elle rétorque quoi que ce soit : « Je sais. Les règles sont claires et si je t’importune je risque de devoir fuir tes Dragons jusqu’à la fin de mes jours et perdre deux ou trois membres dans leur estomac. Ce sont les risques du mariage et je les accepte mais laisse-moi continuer à être un sale curieux qui essaie de se mêler de tout. J’en ai besoin. Ça relève de ma santé. » - « Tu en fais un peu trop. » - « Je crois avoir visé juste. » Il se glissa près d’elle, un sourire ravageur aux lèvres. Il avisa un instant l’écriture, qu’il reconnut immédiatement pour ses spécificités et son élégance. C’était du Valærian. « Pour l’Empereur des Abîmes ? » s’étonna-t-il. « Il le faut bien. J’ai quelques points de détail à régler avec le Roi. » Le Professeur eut un hoquet moqueur. « Il doit croire ne pas être au bout de ses peines, avec toi. » - « Justement. Je tiens à ce que les choses soient claires entre nous. » - « Je croyais que tu méprisais ton peuple. » - « Cela ne m’empêche pas d’en apprécier les Cités. » D’un geste léger, elle plia le papier pour le cacheter. « Tu es prise d’une envie littéraire, ce soir. » La Sirène avait repris sa plume pour rédiger un nouvel billet. Cette fois-ci, le destinataire était très différent. « Cocoon Sforza. » Malgré la tolérance à laquelle le Magicien s’efforçait, il peina à prononcer le nom en toute neutralité. Sa voix trahissait l’amertume qu’il portait à cet homme, non pas pour ce qu’il était, mais pour ce qu’il faisait avec la Khæleesi quand l’envie leur prenait. Pourtant, il l’acceptait. Il n’avait pas réellement le choix. « Il mérite de savoir que les rumeurs sont vraies. Il a le droit de rencontrer son fils. » - « Tu es étrangement conciliante avec ta descendance, ces derniers temps. » - « La faute à mon excellente humeur. Profitez-en, ça ne durera pas. » Elle s’entendait plutôt bien avec l’Orishala et tenait à ce que les relations reprennent là où elles s’étaient arrêtées. C’était un moyen comme un autre. « Je veux dire … » reprit Cole en articulant lentement. « Tu me sembles moins piquée par tes grossesses. » Elle haussa les épaules. « J’ai toujours voulu des fils. » - « Je pourrai t’en faire. » Elle releva doucement les yeux sur lui, le regard froid. « Je ne pensais pas que tu aborderais le sujet aussi vite. » - « J’aime te bousculer. » - « Risquer ta peau, plutôt. » - « C’est la même chose. » Elle souffla. Certes, la naissance de Zaäshiel avait été une bonne chose et elle dessinait de grands projets pour son enfant. Cependant, elle n’était pas certaine de vouloir être mère à nouveau, d’un enfant qu’elle promettrait implicitement à garder, à élever. Un enfant du Professeur. Elle baissa les yeux, continuant sa lettre. « Rien ne presse. Je t’aurai à l’usure. Je suis extrêmement patient. » - « Tâche de peaufiner tes méthodes, tu as mis trois cents ans à venir m’aborder, deux de plus à te présenter et davantage encore pour que je m’intéresse à toi, que tu me harcèle et m’épouse. » - « J’ai trouvé ma stratégie payante. » - « Alors je n’ai pas à m’inquiéter de ton envie de paternité avant un demi-siècle. » - « Tu ne m’as même pas demandé. » - « Pardon ? » - « Si j’étais déjà père. J’avais une vie, avant toi, tu sais. » - « Ah. Oui. En fait, cela ne m’intéresse pas. »

Cole laissa Vanille en paix le temps qu’elle finisse ses écrits. La lettre à peine glissée dans une enveloppe, il la prit dans ses bras pour la plaquer contre le premier mur venu. Entre deux baisers sauvages, il lui murmura : « N’oublie jamais qu’envers et contre tout, je reste plus puissant que toi et que je n’aurai jamais le moindre scrupule à ne pas te demander ton avis. » Sur quoi, il lui déchira son corset. Les amants n’entretenaient pas une idylle banale et commune. Leur mariage s’était battit sur des mensonges et des manipulations, et traçait son chemin entre les traitrises et les passions déchaînées. Les sentiments n’étaient pas moins forts que d’autres. C’était simplement différent. Elle n’était pas comme tout le monde. C’était bien ce qui lui plaisait.

740 mots
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité

avatar
Mer 07 Oct 2015, 23:17


La Khæleesi n’avait guère pour habitude de se cacher, du moins pas pour le plaisir de la discrétion même. Elle avait toujours été une femme de l’ombre, une femme qui préférait l’obscur à la clarté et qui portait peu d’intérêt à la réputation si elle n’était pas utile à un dessein. Plutôt, elle ne restait jamais sans rien faire ; son caractère ne lui permettait pas. Pourtant, elle devait se forcer à la prudence et la mesure car son nom éveillait des rages et des rancœurs que seul le temps permettrait d’atténuer. Dissimulée sous les traits d’une autre apparence, Vanille flânait tranquillement dans les Halles des Titans. La promenade l’ennuyait profondément. Le quotidien quelconque et insignifiant de la plupart des hommes et des femmes était terne et morne. Néanmoins, elle tâchait de longer les rues avec patience : elle savait qu’un évènement important allait se produire. Elle l’avait vu. « Est-on certain de l’information ? » s’enquit la voix basse et rauque d’un géant en armure. « Les renseignements paraissent cohérents et plausibles. » répondit un autre. « Elle est peut-être déjà partie. La Dévoreuse n’est pas créature à attendre sagement. » - « La traque s’éternise. Nous ne perdons rien à fouiller la Cité avant de partir. » Vanille se faufila entre les membres du groupe sans qu’ils la remarquent. Ils ne cherchaient pas une adolescente déchue aux cheveux noirs et aux yeux gris. Elle sourit. Les rumeurs étaient donc fondées. La Grande Cour de Justice était apparue et les Chevaliers de l’Ordre d’Hébé s’étaient lancés à la poursuite de la criminelle qu’elle était. Pensaient-ils réellement qu’ils allaient réussir à l’attraper et la garder captive ? Vanille ne comptait pas se laisser faire. Elle s’éloigna tout de même des Chevaliers. Si elle avait dans l’idée d’en éliminer quelques-uns, il n’aurait pas été sage de réaliser le morbide ouvrage dans une ville où ils la soupçonnaient d’être. Mieux valait les mener sur une fausse piste dont ils auraient eux-mêmes l’idée. En retrait, elle se contentait de les épier et de les écouter, l’esprit moqueur en les entendant supputer. Les recherches n’étaient pas vraiment fructueuses et, en fin de journée, ils décidèrent de partir pour une autre région. « Drosera serait un refuge intéressant pour elle. » proposa quelqu’un. « Possible. » En tout cas, ils décidèrent de s’en aller chez les Alfars, sans savoir qu’ils étaient suivis en silence.

« Plusieurs gazettes et journaux en ont fait les gros titres. » se moqua Cælys en jetant sur la table passe quelques papiers. Un léger sourire aux lèvres, Vanille ne répondit rien, se contentant de boire quelques gorgées du verre de vin qu’elle tenait du bout des doigts. « Ce sont qui, ces types ? » - « Des membres d’un Ordre d’un autre âge que les peuples ont oublié. » - « Comme ceux qui t’ont aidé ? » - « Oui, mais ce n’est pas la même confrérie. » - « Ils sont beaucoup, comme ça ? » - « Quelques-uns. » La Sirène Bleue rit doucement. « Six de moins, en tout cas. On devrait être tranquille pour quelques temps, avec ça. » Si Vanille était l’ennemi numéro un, ses proches et sa famille n’étaient pas en reste. Par rage ou par vengeance, ils risquaient la mort à tout instant et préféraient rester enfermés jusqu’à nouvel ordre. « Je ne sais pas si vous avez remarqué, Mère. » commença Mælodya, froide et distance comme à l’ordinaire. « Clémentine reste dans sa chambre depuis la révélation et Asælys ose à peine vous approcher. » Vanille soupira, les yeux au ciel. « Peu importe. » Les états d’âme des deux jeunes filles l’intéressaient peu. Leur réaction était prévisible. Elles étaient certaines les créatures les plus sensibles et douces qui résidaient habituellement chez elle. Elles devaient avoir du mal à supporter la vérité. « Puis-je vous poser une question ? » continua la brune, l’air indécis. « Tu peux toujours essayer. » - « Que prévoyez-vous, pour la suite ? » Vanille, qui était juste là à moitié allongée sur le divan, se redressa légèrement. « Ne t’inquiète pas. Ton avenir est tout tracé. » Articula-t-elle avec malice, un étrange éclat dans les yeux. Mælodya fronça les sourcils, dubitative et inquiète de cette phrase qui résonnait à ses oreilles comme une menace voilée. « Que voulez-vous dire ? » - « Je m’en voudrai de te gâcher la surprise. » Un peu plus loin, Yun pouffait, moqueuse. Vanille lui accorda un bref coup d’œil. « Tu ne seras d’ailleurs pas seule dans cette grande aventure. » Yun redevint immédiatement sérieuse. « Quoi ? » bredouilla-t-elle, surprise.

Dans un rire, la Khæleesi quitta la pièce pour la chambre de Zaäshiel, qui pleurait. Elle prit doucement son fils dans ses bras, lui chantonnant une berceuse tout bas pour qu’il se rendorme.

740 mots
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité

avatar
Mer 07 Oct 2015, 23:22


« Pour une femme recherchée, crainte et détestée, je trouve que tu as beaucoup de courriers. » commenta le Professeur, planté dans l’encadrement de la porte qui donnait sur le bureau de Vanille. Un petit sourire aux lèvres, il contemplait sa femme, assise de travers sur un fauteuil à côté de la bibliothèque, un tas d’enveloppes déchirées à ses pieds. « Je conserve des … tas de relations. » murmura-t-elle en jetant une énième lettre au sol. Elle s’attarda davantage sur la suivante. « Mon tendre et cher époux, tu risques de rencontrer un autre membre de ma famille. » souffla-t-elle. « Merveilleux. » railla-t-il, conscient des innombrables qualités de sa femme et de sa famille. Il ne connaissait pas beaucoup de Deslyce, si ce n’est les enfants et les clones de la Sirène. Seule elle l’intéressait. « Qui donc ? » - « Jézabel, elle est ma cousine. Contre des services de sa part, je lui ai promis mon appui et mon savoir. Il est temps d’honorer ma part du marché. » - « Tu ne respectes jamais tes promesses. » remarqua-t-il en haussant les sourcils. Elle sourit. « Je ne rechigne jamais à former un disciple prometteur. » Tout s’expliquait. « Je vois. Dans quel domaine ? » - « Tu ne veux pas savoir. » - « Je peux très bien aller chercher moi-même la réponse. » - « Mais tu ne le feras pas, mon amour, car cela m’agacerait sensiblement et tu ne souhaites pas cela, m’agacer. »  Il rit. « Je m’en voudrai de voir une petite moue contrariée sur ce ravissant visage d’ange. » Elle lui frappa les genoux sans décrocher les yeux de ses lectures, et ses éclats de voix se firent encore plus amusés. « Khæleesi ! » s’écria la petite Asælys, qui courrait dans les couloirs. « Je suis là. » soupira-t-elle. La jeune fille fit volte-face pour détaler dans la grande salle. « Ma Dame, quelqu’un demande à vous voir ! » - « Qui donc ? » Elle battit des cils, sans comprendre, hébétée, à dévisager la Dévoreuse. « Pardon ? » bredouilla-t-elle. « Tu es venue me prévenir de la visite de quelqu’un. » lui rappela-t-elle en se redressant, suspicieuse et curieuse. « J’ai fait ça … moi ? » Elle se gratta la gorge, mal à l’aise. « Je ... N’en garde pas le souvenir. C’était quand ? » - « Il y a un instant, Asælys. » Elle ne tenait pas en place, les doigts tremblants, le visage blême. « Je ne m’en souviens pas. » répéta-t-elle tout bas, le ton tirant dans les extrêmes. Vanille sourit. « Ce n’est rien. Restez là. » - « Vanille … » voulut protester Cole. « J’ai dit : vous restez là. Donne-lui quelque chose à boire. Elle me donne l’impression d’être au bord du gouffre. Je n’ai pas besoin d’une servante inexploitable. » Elle quitta la pièce en quelques pas avant de dévaler les escaliers. Elle savait qui était venu la voir. Il n’y avait que [i]lui[ /i], capable d’user de manipulation et d’hypnose avec tant de brio.

Le Maître.

« Avez-vous ce que j’ai demandé ? » C’était un petit garçon, un ravissant gamin aux yeux vairons et à la peau blanche. « Intéressant comme choix de forme. » commenta Vanille en s’approchant d’un pas léger. C’était lui, sous une autre forme. Personne ne savait qui il pouvait bien être, à quoi il pouvait ressembler, à quelle race il appartenait. Homme ou femme ? La question demeurait sans réponse. « Bien entendu. Cela m’a été facile. » Il hocha la tête. « Vos dons sont fabuleux. J’étais certain qu’il me serait utile. » La protection du plus puissant des membres du Temple de Rhéa Latia n’était pas gratuite. Vanille se devait de le contenter, de travailler pour lui. Cette perspective ne lui plaisait pas vraiment. Pourtant, elle obtempérait sans broncher. Ce n’était pas le moment de se rebeller. Elle pouvait avoir besoin de lui. Lorsqu’elle serait convaincue de son propre jeu, elle pourrait l’évincer. Le garçon tendit les bras, paumes tendus. Il attendait. La Sirène esquissa un petit geste. Un parchemin était apparu. « Bien. Je ferai envoyer des adeptes pour votre protection et votre confort. Vous pouvez les utiliser à votre guise. » Il se tût, dans l’attente d’une reconnaissance. « Merci. » Le mot était presque arraché. Le garçon sourit, narquois. Ça lui suffisait amplement. Il aimait ce pouvoir qu’il détenait sur elle pour l’instant. Les rôles s’inversaient sans cesse, entre eux. Il n’allait pas se priver de la malmener un peu. Elle lui rendrait bien.

772 mots
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé


Revenir en haut Aller en bas
 

[Event Solo Septembre] La fin d'un temps

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 1 sur 1

 Sujets similaires

-
» Quand on est perdu... [Event solo - septembre]
» [Event - Septembre - solo] L'aide aux blessés
» Désolation [Solo-Event Septembre 2015]
» Retour à la maison [ Event Septembre / Solo ]
» [Event Septembre] Ces voix qui me persécutent... [Solo - Melody]
Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Le pouvoir du Yin et du Yang :: Zone RP - Océan :: Continent Naturel - Ouest :: Côtes de Maübee :: Avalon-