Ainsi ils n’étaient venus pour absolument rien ? Bon, dans un sens, Kohei n’avait monté cette route que dans l’optique de satisfaire sa curiosité. Ce n’était pas pour spécialement les aider ou au contraire saboter leur travail. Après tout, avant de venir, il n’avait eu aucune idée de ce qui allait se passer. Et puis, de toute façon, il suffisait simplement d’observer aux alentours. Une flopée de gens avait l’air de tout autant s’ennuyer et de ne pas du tout aider dans les recherches. Alors il s’en fichait complétement de ce que pouvait bien leur dire cette Orisha. Il aurait simplement tourné les talons, pour s’en aller, même si ses désirs n’allaient pas être satisfaits. Il n’était plus à ça prêt. Cependant, c’était la présence de la Dullahan qui le retenait en ces lieux. Il observait la jeune femme emboiter le pas pour le rejoindre. Le regard du blond était empli de cette curiosité qu’il portait à l’égard de sa présence, mais dans ses mots, il ne lui en fit pas part. Il se contentait de sourire, simplement pour exprimer cette émotion qui lui enveloppait continuellement lorsqu’il était dans cet état. « Shi est partie il y a quelques temps déjà. » Et il ignorait bien quand elle comptait revenir. Il craignait de plus en plus que quelque chose ne lui soit arrivé… Et avec sa malchance, cette pensée s’en était vue renforcée. Mais son faciès continuait d’exprimer cette fausse joie sans discontinuer. Ce n’était pas spécialement aujourd’hui qu’il montrerait le plus ses craintes. Il avait eu plusieurs mois pour cela. « Je pourrais en dire de même de toi. » Comment allait Mircella ? Il avait déjà eu l’occasion de poser cette question. Pourtant, elle lui parut mal placée, si l’on considérait que la dernière fois qu’il l’avait vue, ce n’était pas dans les meilleurs termes.

D’abord Héliana, puis Julia. Etait-ce un signe du destin ? Il n’en savait trop rien. Dans tous les cas, la défunte semblait se porter à merveille… Contrairement à l’Ange. « Il y a bien longtemps »… Oui. C’était le cas. Pourtant, tous les souvenirs qu’elle lui évoquait semblaient ne dater que de la veille. L’Alfar se souvenait encore du ton de leur mots, du regard qu’ils s’étaient échangé… Il restait immobile, tandis qu’il se remémorait de mauvais moments. Mais ses lèvres restèrent arquées, décidément imperturbables, alors qu’elle lui tournait autour. Puis vient cette étrange prise de parole qui lui fit perdre instantanément ce sourire qui s’était maintenu malgré toutes ces pensées et sentiments qui le traversaient de part en part. Ses traits parurent plus durs, ses yeux se plissèrent eux aussi. « De la malchance, hein. » Un faux rire s’échappa de ses lèvres pour évacuer tout ce qui lui restait de bonne humeur. Il la laissa s’éloigner, sans prendre la peine de la rattraper. Il avait tout ce qu’il voulait savoir. L’une des plus grandes questions qui lui hantait l’esprit depuis maintenant tant de temps avait vu ses réponses être apportées.

Julia. C’était de sa faute. C’était elle la source de toute cette galère, alors. Il le prenait vraiment mal. Vraiment, vraiment mal. Mais ne fit rien paraître. Il se contenta de laisser ses pensées l’envelopper, le mitraillant en quelques courtes secondes de toutes les réactions qu’il tentait de refouler. La colère monta, ainsi que les plaintes. La source de toute sa malchance, de tous les malheurs qu’il connaissait, de toute cette immense frustration qu’il se devait de garder pour lui, c’était elle ? Et si tout ce qu’avait vu Kohei, tous ces fâcheux événements sur lesquels il n’avait pu avoir de prise avaient été causés par cette Dullahan ? Non, cela aurait été bien trop présomptueux de sa part. Peut-être était-ce sa manière d’aborder les événements qui s’étaient vu aggravés par cette malchance, cette malédiction qu’elle lui avait apportée ? Il avait été maudit ? Toutes les fois où il lui été arrivé des bricoles, des plus insignifiantes à celles qui lui pourrissaient le plus la vie auraient pu ne pas voir le jour ? Sa tête, relevée vers le ciel laissait de plus en plus apparaître un regard écarquillé envahi par la démence. Mais ce qui s’offrit à ce regard fut la teinte orangée qu’avaient pris le ciel, et l’élévation d’un Dragon. Se vidant de toute ses pensées, répriment le plus possible son exacerbation et sa folie, il abaissa ses azures sur le campement en feu. « Tss. » Entre ses lèvres s’échappa ce soupir qui marqua définitivement les limites de sa patience. Il se mit presser le pas pour prendre une fuite pour laquelle il n’arrivait pas à prêter d’attention, le regard noir posé sur la neige encore intacte.

Ses pas le guidèrent loin du feu, son attention se plaçant sur les autres personnes présentes. Il y avait deux Alfars sur les lieux, deux personnes qu’il aurait été ravi de saluer. Voilà enfin une présence qu’il aurait pu apprécier. Néanmoins, son humeur massacrante ne lui permit pas de se montrer comme une bonne compagnie. Il leur lança simplement un regard, qui se voulait convenable, simplement pour leur donner un semblant de bonjour. Mais il s’oubliait. Kohei ne se rendait même plus compte de l’état dans lequel il était, ni même de la situation dans laquelle il se trouvait. Son regard était noir de haine, son expression faciale ne lui permettant plus de réprimer son dépit. Il s’éloignant fissa, ne se préoccupant même pas du fait qu’il crut reconnaître la jeune femme dans le duo. Tout ce à quoi il songeait en l’instant, c’était trouver un moyen de se débarrasser de cet acharnement du sort, maintenant qu’il savait qu’il était purement et simplement artificiel, sa fuite passant au second plan, même s’il risquait de brûler à tout moment. Maudite malédiction.

946 mots

Résumé :

La douce Jézabel n’avait jamais été très proche des différents membres de sa famille. Elle ne connaissait que très peu de Sirènes de la lignée des Deslyce et ne portait pas spécialement dans son cœur les quelques Eternam qu’elle avait été forcée de côtoyer dans son enfance. Il n’y avait bien qu’elle, dont le sort l’importait réellement. D’un geste tendre, elle prit les petites mains de l’Alfar entre ses doigts froids. « Je me suis beaucoup inquiétée pour toi, Nausicaa. Je suis soulagée de te voir indemne. » Son peuple était en mauvaise posture, au moins autant que celui de la Cité Engloutie. Ils étaient nombreux à vouloir faire payer à Drosera son impertinence, son arrogance et sa fourberie. « Tâche de faire preuve d’une infinie prudence. L’innocence et la culpabilité sont des concepts nébuleux en ces temps de haine et de vengeance. Les nôtres risquent de subir la furie des infortunés. Fais attention à toi. » Lui conseilla-t-elle en écartant une mèche violacée de ses cheveux qui tombaient près de son nez. « Je ferai en sorte de venir saluer tes parents, au plus vite. Ce sera l’occasion de nous revoir. J’ai tellement de choses à te raconter. » Elle sourit. « D’autres éléments plus solennels à … te proposer, aussi. » Elle s’écarta de quelques pas des deux Alfars. « Mais je t’expliquerai tout cela plus en détail, à notre prochaine rencontre. Kaguya et moi devons repartir. » Surprise, la Bélua sursauta. « Déjà ? » Bredouilla-t-elle, peinant à comprendre les raisons de leur venue puisqu’elles repartaient si vite. « Je croyais que nous devions … » - « Je ne vois nul intérêt à nous attarder dans les parages. » Quelque chose la gênait, un petit rien imperceptible et indescriptible sur lequel elle ne parvenait pas à mettre de mot. Ce n’était qu’une vague intuition mais la Sirène préférait croire cette impression. La Khæleesi et ses alliés devaient avoir nettoyé la zone depuis bien longtemps. Il ne restait rien de réellement compromettant. Jézabel en était persuadée, à présent. « Ne traîne pas trop par ici, Nausicaa. Au revoir. » Ce fut son dernier conseil, murmuré tandis qu’elle s’éloignait. Elle gratifiait l’amie de sa cousine d’un léger hochement de tête, avant de tourner les talons, Kaguya collée à ses pas. Elle paraissait perplexe. « Ne cherche pas à comprendre. » lui souffla-t-elle, la mine sévère. « Il n’y a rien à décortiquer, aucun secret sur lequel lever le voile. Nous sommes venus aider. » Elle n’avait juste pas pris la peine de préciser qui. « Nous repartons puisque notre appui n’est pas nécessaire. Voilà tout. » Kaguya hésita. Elle savait que l’Ondine lui cachait quelque chose. Néanmoins, elle n’était que la servante, que la dame de compagnie. Si Jézabel lui laissait une marge de liberté de parole assez conséquente, il n’en demeurait pas moins qu’elles n’étaient pas égales. « D’accord. » Jézabel était en vie. C’était tout ce qui importait à la Bélua. Si elle peinait à saisir ses décisions, elle était soulagée qu’enfin, elles s’en aillent de ses montagnes glacées.

Les deux jeunes femmes étaient déjà loin. Discutant de façon ponctuelle, elles se contentaient de descendre les flancs de la Montagne pour regagner les plaines. « Je me sentais tellement mal, là-haut. » dit la Panda en riant. « C’était stupide mais je ressentais une certaine agitation chez les animaux et ils me communiquaient leur angoisse. » - « Je n’ai pourtant pas vu beaucoup de bêtes. » - « Moi non plus. C’était peut-être ça, le plus inquiétant. » Jézabel réfléchit un instant, troublée par cette révélation. « Dépêchons. » - « Quoi ? Pourquoi ? Que se passe-t-il ? » - « Je l’ignore. Je n’en ai pas la moindre idée. C’est bien pour cela que je préfère partir. » Les derniers mots se perdirent dans le grondement et le rugissement d’un Dragon. Dans un hurlement de mort, il rependit ses flammes à l’endroit où elles étaient, quelques dizaines de minutes plus tôt. Le regard écarquillé, Kaguya scruta la scène. Impassible quoique le cœur battant, Jézabel aussi regardait. Elle détourna bien vite la tête. « Partons, Kaguya. Je ne tiens pas à ce qu’il vienne nous rattraper. » - « Tu crois qu’il pourrait ? » S’inquiéta-t-elle. « Mais pourquoi ? Nous n’avons rien fait. Pourquoi ? Pourquoi ? Ce sont les Orishas ? Les gens qui avaient les campements ? Je ne comprends pas. » - « Peu importe. Allons-nous-en. Ces Gælyan m’ennuient. Retournons chez nous. Ma maison et ma Cité me manquent. Je suis partie il y a trop longtemps. » Sans attendre la moindre réaction du Panda, elle se mit en marche. Ce Dragon lui faisait froid dans le dos. Elle préférait faire profil bas et partir sans demander son reste plutôt que de risquer de l’attirer.

754 mots - Jézabel discute avec Nausicaa et s'en va avec Kaguya, bien avant l'arrivée du Dragon. Elles sont d'autant plus motivée à partir vite en voyant ce qu'il arrive et partent pour rentrer chez elles.

Resume:

Resume:

L'Orisha c'était assis en tailleur dans la neige à admirer la vue, il ne pensait pas être en mesure de trouver de plus amples informations que ce qui avait déjà été découvert. Il entendait ici et là des brides de discussions, n'y portant que peu d'attention. Il avait l'impression que pour une fois il avait du temps libre devant lui, du temps où il pouvait faire ce que bon lui semble sans se soucier de ce qui en résultera. Songeant à son petit dragon Zhaitan qui devait avoir bien grandit depuis que l'Orisha avait quitté le manoir dû aux événements qui bouleverse le monde.  À son retour, ce serait une de ses priorités de l'amener à Draguial pour en faire un dragon digne des légendes. Voir à son apprentissage et pouvoir le monter pour parcourir les cieux en toute liberté. Soupirant profondément, l'animal était loin d'être le seul à manquer à Ethan dont l'esprit était en dilemme constant, un autre sujet à traiter de façon prioritaire... Secouant la tête, se disant qu'une chose à la fois était le plus favorable, laissant une pensée s'échapper vers elle pour s'assurer qu'elle se porte bien.

Il eut l'impression de voir une ombre passer devant le soleil radieux, haussant les épaules en se disant que son imagination lui jouait des tours. Se relevant pour marcher de façon nonchalante dans l'attente de la suite des événements. Faire tout ce périple à travers l'Edelweiss pour si peu semblait étrange mais pas impossible. Ethan avait l'intuition que peu des gens ayant fait cette ascension avec lui avait prit vraiment la peine de chercher pour aider, s’affairant plutôt à détruire et cacher pour tenter de nuire. L'Orisha faisant lentement signe de négation avec la tête, ne comprenant pas cette mentalité de risquer sa vie en participant à ce genre d'aventure pour au final  essayer de tout foutre en l'air.

Il sentit l'ombre passer de nouveau alors qu'il marchait, entendant le murmure de la femme aux cheveux bleus en provenance de la grotte où elle était entrée. N'y comprenant rien avec netteté, y percevant les mots mains et magie. Piquant sa curiosité, il entrant en douceur pour ne pas effrayer mais restait stupéfait à l'idée de voir l'endroit entièrement vide.
- Je suis pas fou... je viens juste de l'entendre parler. J'assomme le premier qui me dit que c'est de l'écho.
Ethan rebroussa chemin, perplexe, se grattant derrière la tête tout en réfléchissant pour essayer de comprendre, de poser une solution, d'élucider cette énigme qui s'offrait à lui.

Ethan fut tiré de ses pensées par l'apprenti de Dralka qui vient à sa rencontre en lui spécifiant que la responsable voulait lui parler. Répondant d'un mouvement de tête affirmatif tout en souriant, il suivi son interlocuteur afin de rejoindre Elize. Mais alors qu'il s'attendait à des informations sur la suite des événements, elle lui attrapa le bras. Sentant que tout autour de lui changer, subissant les effets de la téléportation  avec une surprise se son visage exprimait sans doute. Du nouvel endroit où ils étaient, il pu voir un dragon approcher et cracher un premier jet de flamme.
- Je savais bien qu'un truc avait passé devant le soleil !
L'Orisha était à la fois content de ne pas avoir rêver ces ombrages et appréciait avec un sourire en coin ce feu destructeur qui nettoyait de la plus efficace des manières le secteur du campement.  Plus de preuves ni de traces quelconque, seul la neige fondu pouvait permettre de savoir qu'un moment très chaleureux y eut lieu. Au lieu d'être une dizaine, ils n'étaient que trois en lieu sûr, les autres ayant eu à jongler avec la vie pour échapper au torrent de flammes dévastatrice. Une nuage de fumée s'élevant par endroit, réduisant en cendre les derniers vestiges de l'équipement. Ethan suivant des yeux le dragon qui le fascinait, avivant encore plus son souhait de voir le sien devenir adulte en bonne santé.

Alors qu'il allait s'adresser à Elize pour connaître la suite, elle prit son bras de nouveau, quittant vers une destination qui lui était inconnu mais sans la moindre crainte. Portant sa confiance en l'Orisha pour arriver à un endroit agréable.

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Merci pour cette partie d'Event ♥