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 Poupée de Cire et Géant de Pierre [EVENT III - PV Galick]

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Sam 22 Aoû 2015, 10:44


Le ciel étoilé, le murmure du vent dans les quelques arbres parsemant la Cité, les rires des quelques habitants voguant encore à leurs occupations à cette heure tardive.. Un soupir, un seul. La Dullahan releva les yeux, observant les étoiles sans pour autant paraître distraite. Elle venait fréquemment sur ce toit durant la nuit pour se ressourcer, regardant les Déchus qui couraient dans un sens puis dans l'autre. Si certains savaient se tenir, d'autres, de par le pêché de luxure qui les habitaient, ne se contenaient point, et comme dans toutes les races, agissaient parfois comme de parfaits sauvages. Avalon n'était pas une ville tranquille, mais gardait cependant un certain ordre. Le Souverain veillait au grain et s'il n'imposait pas de règles trop strictes, il semblait évident que montrer une certaine dignité, un honneur, lui tenait à coeur.  Julia donna un coup de pied dans une brique, l'air las. Ses pensées convergèrent automatiquement vers Melody, sa sœur d'âme. Elle se demandait ce qu'elle faisait en ce moment même, avec qui elle se trouvait. Elle n'éprouvait aucune jalousie à l'égard de ses fréquentations et pour cause : elle se savait irremplaçable, tout comme elle l'était. Passant une main dans sa longue chevelure blanche, elle se décida à descendre de son perchoir.

Fréquenter le peuple Déchu ne l'incommodait pas plus que cela. Vivre avec les Elfes à Earudien l'avait acclimatée à quelque chose de plus serein, de plus doux, qui ne lui correspondait point. Alors qu'ici.. Ici elle se sentait revivre. Tout baignait dans le pêché, dans la décadence. Un sourire arqua ses lèvres. Elle aurait pu être déchue, à bien y réfléchir. Elle succombait à tout et n'importe quoi, mais se rassura bien vite en se disant que jamais elle ne franchirait la ligne de ses limites. Glissant le long du mur, déployant ses immenses ailes de chauve-souris, elle se laissa tomber comme une suicidaire aurait pu le faire, ne se rattrapant qu'à quelques centimètres du sol. Déposant ses pieds sur la terre ferme, elle se dirigea lentement vers sa demeure. Durant son trajet, son esprit n'eut de cesse de s'égarer, partant dans des réflexions qui n'avaient pas lieu d'être, imaginant où pouvaient bien se trouver les seuls capables d'attirer son attention. Wisely devait encore être en train de jouer dans un bar, d'enquiquiner les pauvres et de manigancer contre les faibles. Quelle perte de temps misérable… En tant que Déchu, il aurait du se trouver dans cette ville plus qu'elle. Pourtant, aussi loin qu'elle s'en souvenait, elle ne l'avait pas vu traficoter dans le coin.

Arrivée devant chez elle, un détail piqua sa curiosité. Sa boîte aux lettres, vidée quotidiennement, s'était à nouveau remplie, mais son contenu respirait la magie à plein nez. S'approchant méthodiquement de l'ouverture, elle saisit la première lettre sur le paquet qui rapidement se mit à lui brûler les doigts jusqu'à ce qu'elle daigne l'ouvrir. Ses yeux parcoururent les quelques mots présents, sans qu'elle ne parvienne à reconnaître l'écriture de son commanditaire. Attraper des sirènes et les livrer.. Un soupir s'échappa à nouveau de l'entre ouverture des lèvres de la défunte. Que se passait-il dans ce monde ? Julia n'ignorait point les tensions entre les Sorciers et les Ondins pour ne donner qu'un exemple parmi tant d'autres, et elle se voyait mal agir pour un peuple en particulier. La seule chose qui l'importait.. c'était elle. Ce n'était pas bien compliqué à comprendre et pourtant, elle ne put s'empêcher de regarder autour d'elle, tentant de distinguer une ombre qui aurait pu déposer le manuscrit. Mais rien. Ils savaient se faire discrets et pour cause, leur demande n'était pas anodine.

Si les ondins tombaient dessus… Si la Khaeleesi tombait dessus.. Elle n'en ferait qu'une bouchée, il valait mieux éviter que la nouvelle se propage. Julia laissa la lettre disparaître entre ses mains, presque agacée par ce manque de tact. Elle n'était pas mercenaire, et ne se battait au compte de personne. Un rictus déforma son visage. Elle n'était pas mercenaire, mais en connaissait un. Qui, s'il ne s'affirmait pas comme tel haut et fort n'importe ou, lui avait déjà confié se faire de l'argent sur le malheur des autres. Il ne lui restait plus qu'à le retrouver. Craquant les os de ses doigts, elle étira une nouvelle fois ses ailes. Elle n'avait aucune foutue idée d'où il pouvait bien se trouver, mais ne perdrait pas son temps à fouiner partout. Un géant parmi la foule, ce ne serait pas bien difficile à retrouver, n'est-ce pas ?..
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Mer 26 Aoû 2015, 18:04

Poupée de Cire et Géant de Pierre [EVENT III - PV Galick] 191066BannirecarnetGalick

" C'est le bordel dehors. " Justifia enfin le tout pour la gamine.

Alix était vraiment une bouillonnante petite fille, son goût pour l'aventure fut trop rapidement développé. Ce n'était pas la première, ni la dernière, que Galick ramenait à Ciel-Ouvert une petite brune sur les épaules, malade dans le meilleure des cas, blessée dans le pire. Enfin, cela l'occupait quand il n'avait pas encore la bourse vide, ce qui aujourd'hui était malheureusement le cas. Les circonstances se prêtaient à merveilles pour se faire de l'argent très facilement, mais la mord'th avait insisté pour qu'il reste stationné dans les montagnes… jusqu'à qu'elle-même veuille se mêler des affaires d'autrui.

Le berserker n'avait pas demandé pourquoi Thémis souhaitait se dégourdir soudainement les jambes, surtout en emportant lui avec elle et en laissant la jeune fille derrière ; les Marcheurs pouvaient bien s'en occuper mais il était tout de même admis qu'elle aurait été mieux lotie en présence d'une certaine magicienne. Quoiqu'il en soit, Galick ne rechignait pas à être un peu de la partie, surtout en présence de la blanche. Leurs dernières aventures ensemble s'étaient montrées très intéressantes, quoique de moins en moins palpitantes au fil du temps ; au fur et à mesure que Thémis s'endurcissait et que Galick se ramollissait. Rien de tel qu'une bonne guerre pour remonter la pente et montrer à cette justicière que même les hommes tels que lui ne sont pas condamnés à la misère. Non pas qu'elle en doutait, il fallait juste savoir bien faire la cour à une dame, et rien de tel qu'un exploit pour conquérir les cœurs les plus glaciaux.

Sans trop rentrer dans les détails, Thémis s'était finalement délié la langue pour révéler qu'un certain Nathanaël l'avait contacté pour une mission de capture. Et de son côté, sans trop dire pourquoi, Galick avait décidé de laisser la mord'th y aller seule une fois qu'ils eurent rallié la plage de sable fin. Ce n'était pas son boulot à lui et ils avaient, vraisemblablement, besoin d'un tas de matière grise plutôt que d'un tas de muscles s'ils avaient décidé de convier la mord'th plutôt que le berserker. Quoiqu'assez interloquée, Thémis accepta et s'en alla. Lorsqu'elle fut assez éloigné, le géant dévoila cette bourse bien pleine accompagnée d'une note… A croire que les chasseurs prolifèrent. Mais plusieurs détails le chatouillaient : la mord'th n'avait pas été payé en avance et le nom de son employeur figurait. Alors que lui, une bonne somme trônait entre ses doigts et la promesse d'une encore plus grande était aussi alléchante que l'inquiétude de l'absence de signature. Néanmoins, Galick était un mercenaire, les gars comme lui ne réfléchissent pas : ils agissent.

La mission en elle-même demeurait néanmoins compliquée : capturer vivantes – et indemnes, décidemment ils sont aussi pointilleux qu'emmerdants ces hommes de l'ombre – des sirènes avec des broches d'or dans les cheveux. Et les cheveux en questions, ils doivent obligatoirement être noirs comme les abysses ? Et les yeux jaunes ? Ah mince, c'est toujours le cas ces temps-ci. Bon bah la peau bien pâle alors, on ne touche pas aux sombres-peaux ? Et l'âge tiens, tout juste celui propice à la perte de virginité ? Sa mâchoire déformée se détendit dans un long soupir d'exaspération. Il détestait les précisions, les détails. Les boulots les plus simples étaient peut-être les moins bien payés mais ils pleuvaient comme des petits pains, partout où il allait. S'il n'y avait pas eu cette avance dans le payement, il aurait juste gardé l'argent et se serait exilé un peu dans l'espoir de les semer le temps qu'ils refroidissent leurs ardeurs et leur envie de le suriner pour son affront. Enfin, le problème n'en restait pas moins le même : comment allait-il s'y prendre pour pêcher – sans mauvais jeu de mot – des ondines, sans les tuer et avec le moins de maux possible ? Il n'était pas difficile de comprendre que la subtilité n'était pas son fort. Même s'il tendait à le devenir, il n'avait pas les outils appropriés pour se livrer à ce genre de capture. La conclusion devenait alors évidente : il avait besoin d'un allié… Mais demander de l'aide signifiait prendre le risque de réduire ses propres gains. Une équation bien difficile pour lui, mais il fallait bien un résultat à cette entreprise, qu'importe s'il ratisse moins large qu'en solo.

De tête, Galick ne connaissait qu'une seule personne sur qui il pouvait compter en l'état. Puis avec elle, cela ne pouvait être que plus amusant de partir à la pêche à la poiscaille dorée. D'ailleurs, il se demandait si ses employeurs souhaitaient les broches aussi, dans le meilleur des cas il pourra les revendre lui-même pour se faire un petit pécule… Bref, le colosse se posa non loin de la côte, en hauteur pour être aussi repérable qu'un phare. Qui sait, avec un peu de chance, elle fouinera près de Pabamiel – l'un des lieux de leurs rencontres – et tombera sur lui, le temps qu'il réfléchisse à une manœuvre en solo. Sinon, il n'aura qu'à lui-même se téléporter pour la retrouver. Malgré tout, les deux êtres se ressemblaient beaucoup sur un point : ils étaient des électrons libres, pouvant se trouver n'importe où, n'importe quand.

Puis, au bout d'un certain temps : " ... Je t'attendais, Fille-Funèbre. " Un rire rauque ponctua.


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Dim 30 Aoû 2015, 11:53


C'était un signe du destin. Une rencontre organisée par les Aetheris eux-mêmes, une amitié digne des plus grands romans apocalyptiques que l'on retrouvait au fond de la bibliothèque de l'Elfe Eternelle, bien enfouis afin que jamais quiconque n'y pose ses doigts. Le pouvoir était à manier avec une délicatesse sans pareille, la Défunte ne l'ignorait point. La belle à la chevelure immaculée parcourait les terres du yin et du yang, non sans observer le sol avec minutie. Puis un sourire arqua ses lèvres. Avait-elle véritablement besoin de baisser le regard pour l'apercevoir, ce géant à la musculature aussi apparente que gigantesque et rassurante ? Oh que non. Et comme un automatisme, elle se dirigea vers Pabamiel, le lieu de leur dernière rencontre, là ou des dents avaient grincé, là ou du sang avait coulé à flot comme depuis la plus belle fontaine d'Earudien. Il ne pouvait en être autrement dés lors que les deux là traînaient ensemble. Le moins que l'on puisse dire, c'est qu'ils ne faisaient pas dans la dentelle et pourtant, l'arrivée de la Morte fut aussi soignée que tout ce qu'elle arborait. Ayant repéré le berserker, posté comme un phare en haut d'une falaise, elle se laissa planer jusqu'à arriver à son niveau, avant de faire une minuscule révérence dont l'utilité aurait pu se comparer à l'utilité d'Héliana sur un champ de bataille.

« Bien sûr que tu m'attendais. ». Elle passa une main dans sa crinière blanche, l'envoyant balader au vent. « Je ne t'ai pas trop manqué j'espère ? ». Puis elle se rapprocha de lui, posant ses fesses sur son épaule comme elle en avait pris l'habitude, passant une main distraite dans la chevelure brune du Géant. Le paysage était splendide, mais  ce n'était pas le moment de divaguer, et surtout pas avec un être pareil. Époussetant rapidement sa robe noire qui lui donnait des airs d'aristocrate bien trop gâtée et élevée dans une famille que l'on aurait pu croire terriblement influente sur les terres du yin et du yang, elle replaça quelques froufrous au passage, avant de poursuivre la conversation. Délaissant son perchoir, elle déploya à nouveau ses ailes de chauve-souris, flottant dans les airs en face du géant, pouvant enfin atteindre sa taille sans avoir à changer d'apparence. Elle ne lui cachait plus rien après tout. Passant un doigt dans une de ses anglaises, elle parut ennuyée pendant quelques secondes avant de reprendre du poil de la bête. « Je serais tentée de te demander comment tu vas depuis tout ce temps, mais la réponse se lit sur ton visage. ».

Elle affichait une mine presque déconfite. « Tu t'ennuies, toi aussi, je me trompe ? ». Un sourire malsain arqua ses lèvres. « Non, je ne me trompe pas. ». Puis elle laissa ses pieds toucher le sol avant de tourner mécaniquement autour du Titan pendant qu'elle lui confiait la raison de sa venue. « Ce n'est pas une simple visite de courtoisie, je pense que tu as du t'en apercevoir ». Elle leva les yeux vers l'horizon, le monde qui tremblait sous ses pieds, sous le poids des catastrophes qui le chamboulaient sans cesse. Chiffonnant un bout de parchemin sorti de sa poche, elle l'envoya balader dans les airs. « L'on est venu me chercher pour une mission qui te correspond beaucoup plus qu'à moi. C'est pourquoi je suis venue te chercher. Je ne me voyais pas accomplir ce genre de choses sans toi. ». Ou me voir accomplir ce genre de choses tout court. La Défunte détestait être utilisée à des fins autres que personnelles et se salir les mains pour des inconnus l'agaçait au plus haut point. Mais si elle pouvait s'amuser aux côtés du Géant, alors elle se moquait bien des circonstances dans lesquelles cela aurait lieu. Ils étaient loin de faire des miracles ensemble, et n'auraient de cesse de déchaîner les passions. Se retournant vers le Titan elle le gratifia d'un sourire malsain. « Je sais que tu n'es pas friand de tout ce qui est pêche mais est-ce que tu accepterais de faire exception à la règle pour une fois ? ». Elle plissa les yeux, une pointe de malice au fond du regard. « De très gros poissons nous attendent, qu'est-ce que tu en dis ? ». Elle brûlait d'excitation.
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Lun 31 Aoû 2015, 13:37

Comme attendu, la défunte avait fait grâce de sa présence, répondant à l'appel silencieux du géant. En vérité, l'appât du gain et du chaos était un bien meilleur appel, aussi puissant que le fracassement des vagues sur le récif. Les deux protagonistes recherchaient cela, dans une moindre mesure selon les affinités. Mais Galick n'avait pas une seule seconde douté que Julia ne se joindrait pas à la partie, juste cette fois pour profiter de la guerre. Les requêtes durant ces périodes étaient aussi farfelues que délicieusement fructueuses. Oui, le colosse pouvait décidemment affirmer qu'il appréciait beaucoup cette ambiance, ce qui n'était pas au goût de tout le monde, forcément. Malgré tout, il fera de son mieux pour ne pas se perdre trop profondément dans le vice ; mine de rien, on l'attendait autre part qu'au bataillon.

" Et comment. " Répondit-il aux deux premières répliques de la Dullahan, l'une autant vraie que l'autre.

A l'instar de sa compagne, Galick fixa l'horizon, le calme avant la tempête. Puis bon, c'était toujours un plaisir de se retrouver en si bonne compagnie, autant ne pas gâcher les retrouvailles par un zèle professionnel. Néanmoins, les deux savaient ce qui les réunissait et Julia se permit volontiers de faire durer un peu le suspense en virevoltant autour de lui. Le berserker ne se laissait jamais de sa malice, de ses répliques cinglantes et de ses expressions machiavéliques. C'était relativement rare de tomber sur quelqu'un comme elle qui ne finissait pas par se noyer dans sa folie. Ces derniers, Galick en avait trop vu et avait toujours eu l'envie de leur fracasser la tête avec son bec-de-corbin ; et il s'était déjà laissé tenter, pour dire.

Un mystérieux rire franchit ses dents lorsqu'elle exhiba le parchemin : la même texture et la même encre, à croire qu'ils avaient le bras long et suffisamment d'argent pour se payer les services de tarés comme eux, et de bien d'autres. Ouais, ils s'ennuyaient de toute façon et alors leurs employeurs de l'ombre avaient frappé à la bonne porte. Julia marquait tout de même un point en relevant le fait que c'était une mission qui lui correspondait le mieux ; enfin, plus ou moins quand même. Il ne pouvait pas se cacher d'avoir déjà pratiqué le kidnapping par le passé, mais alors la pêche… Enfin, la difficulté résidait dans le fait d'hameçonner les proies en question, mais là demeurait la partie la plus intéressante et amusante, justement ! Au final, ils avaient vraiment besoin l'un de l'autre pour accomplir cette tâche relativement ardue.


" Tu veux rire un petit coup ? Moi aussi j'ai été recruté comme un fonctionnaire. A l'instar de la morte, il laissa la lettre voler aux quatre vents. Ce qui est sûr, c'est qu'ils payent bien et qu'ils n'ont pas peur d'allonger la monnaie. Donc ouais, je veux bien faire une exception pour cette fois et me reconvertir dans la pêche aux gros poissons. Au moins ils étaient sur la même longueur d'onde de ce côté-là, ce qui n'était pas plus mal. Bon, on se marre bien, mais le plus amusant nous tend les bras ! Suis-moi, j'ai un plan. Il commença à descendre la falaise. Ouais parce que je ne suis pas resté bêtement planté là à t'attendre sans faire chauffer un peu ma caboche. Le temps était une ressource précieuse, surtout en ces temps de crise : chaque seconde pouvait être décisive dans les desseins de leurs employeurs, l'arrivée ou non de la fin de cette guerre… Sans s'arrêter de détaler en direction de la plage, Galick fit part de ses intentions. Je ne t'apprends pas que la grosse difficulté de cette tâche est d'attirer les sirènes, et les bonnes en plus, celles avec les broches d'or là. Ce qui est embêtant, ce sont les petites poiscailles qui s'aventurent sur la plage, pas moyen de s'approcher sans se faire mâchouiller les mollets. Du coup, il faut les faire vraiment venir à nous… puis les capturer. Bon, tant qu'elles sont à portée, je peux facilement les immobiliser si on me laisse le temps, mais tu as la magie à fleur de peau, tu dois avoir un petit tour dans ton sac pour faciliter la capture. Avec ses muscles et les sortilèges de Julia, nul doute que coincer les ondines dans leurs filets sera très aisé. Ses bottes commencèrent à dégager le sable, ils étaient proches de la plage à présent ; quelques créatures gambadaient plus près de l'eau, sans pour autant noter leurs propres présences. Malgré la situation, le berserker était très calme, il croisait les bras comme si ce n'était qu'une formalité. Et comment allons faire venir à nous les sirènes, me demandes-tu ? Eh bien, j'ai aussi un tour dans mon sac… Il exhiba un petit sachet, une très légère fumée rosâtre s'en échappait. J'ai balancé un peu de sel rose dans la mer avant que t'arrives, elles n'y verront que du feu avec cette eau salée. Lorsqu'elles s'approcheront, elles seront aussi ivres que lors de leur première cuite. Il ne put s'empêcher de ricaner méchamment, c'était un plan tellement drôle qu'il se satisfaisait d'en avoir eu l'idée. Ses yeux verdoyants dardèrent enfin la Dullahan. J'espère que ça te plaît, parce que le sel a dû commencer à faire effet maintenant. " Il n'y avait plus qu'à attendre, doucement, que le spectacle soit inauguré par leurs proies…


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Dim 06 Sep 2015, 14:01


Plus la Défunte réfléchissait, moins cette idée d'être commanditée la gênait. Bien entendu elle continuait de haïr la facilité avec laquelle on daignait s'octroyer de sa présence et de ses talents en se tapissant dans les fourrés après avoir déposé une missive aussi singulière qu'inhabituelle. Personne ne se permettait un tel affront, personne n'osait s'aventurer trop près d'elle au risque de se brûler et se voir utilisée de la sorte la dégoûtait, mais provoquait également en elle une montée d'excitation sans pareille. Depuis que son regard avait croisé celui du Titan ils n'avaient eu de cesse de se comprendre sans même avoir besoin d'ouvrir la bouche, par la simple pointe de malice rayonnante qu'ils partageaient en continu. Si Galick avait l'habitude de ce genre de missions, ou tout du moins de la façon dont cela devait se dérouler, alors cela ne leur serait que plus profitable. Se perdant dans ses propres pensées, la jeune fille haussa les épaules. Si cela n'avait concerné qu'elle, elle aurait déchiré la lettre en milles et serait retournée à ses occupations. Mais le monde tremblait sous ses yeux, et elle n'aurait su résister à l'idée d'ajouter son grain de sel à cette apocalypse naissante. Elle aussi, voulait en faire parti.

Elle le suivit le long de la falaise, arrivant près de la mer. La difficulté ne l'effrayait pas mais elle ne foncerait pas dans le tas pour autant. Elle n'oubliait pas qu'il s'agissait de Sirènes, des Vampires des Mers, de créatures aussi charmantes que terrifiantes. Et l'espace d'un instant son regard se dirigea vers ses mains, puis vers ses jambes, puis un soupir sortit de sa bouche. Qu'elle aurait fait une sirène merveilleuse, oh, à n'en point douter. Ses yeux se perdirent ensuite vers l'horizon de la Mer, tandis qu'elle tentait de refréner sa nostalgie naissante. Penser à ses belles années sur les navires pirates la déchirait complètement, et ce n'était pas l'heure de se laisser aller, encore moins à des sentiments et des sensations aussi pitoyables. Le plan du Titan lui plaisait manifestement, et elle ne put s'empêcher de rire à son tour. « Ca te ressemble tellement, Galick. Je n'en attendais pas moins de toi. ». Du sel rose.. Quelque chose qui aurait pu s'avérer très utile dans ce genre de situations, et qu'elle ne possédait pas. Mais comme il avait eu la bonté de le souligner, elle possédait des sortilèges qui auraient également leur importance dans cette fourbe capture. Fronçant les sourcils, elle se mit cependant à réfléchir. Les Ondines étaient des créatures farouches avec des pouvoirs immenses de manipulation. Un vrai casse-tête en soi. Mais ils n'avaient pas le choix. Leur commanditaire avait demandé quelque chose en compensation de cet argent, et ils allaient lui donner ce qu'il méritait. « Pour qui me prends-tu, allons ? ». Elle se détendit, relâchant les muscles de ses bras tandis qu'elle passait un doigt dans une de ses anglaises. « Comme si j'allais te laisser faire tout le boulot seul, c'est mal me connaître... ».

Puis, d'un pas agile, elle s'avança un peu plus vers le rivage, laissant l'eau chatouiller ses pieds. Elle ne craignait point les attaques sous-marines, se trouvant encore trop proche de la rive pour que l'on parvienne à l'attraper. Ses yeux allaient partout, vifs, à l’affût du moindre mouvement qui aurait pu s'avérer être une de ces bestioles. Puis elle vit quelques vagues au loin, qui ne tardèrent pas à se transformer, prenant une allure plus humaine. Plissant les yeux, un sourire arqua les lèvres de la Morte. « Il y en a déjà une qui a l'air d'apprécier ton petit cocktail, Galick. Il faudra que j'essaye un de ces quatre. ». Cela faisait bien longtemps que l'alcool ne lui faisait plus rien après tout. Trop de cuites dans son ancienne vie sans doute. Et cette entité, aussi lointaine pouvait-elle être, se rapprocha vivement, cherchant l'origine de ce qui la mettait dans tous ses états, ce qui la perturbait tant. Elle n'y voyait plus rien, respirait à peine, se tortillait d'une manière fort peu sensuelle pour une jeune femme d'une race qui se voulait si aguichante, puis quand elle aperçut enfin la jeune fille aux cheveux blancs, son sang ne fit qu'un tour. Se précipitant vers elle comme si elle voulait la dévorer, elle sembla appeler à ses côtés d'autres sœurs, ou des monstres marins, mais ses paroles semblaient parfaitement incompréhensibles. « Déjà que leur langue est compliquée alors là je te raconte même pas ! ». Haussant volontairement la voix pour attirer l'ondine à elle, elle la laissa se rapprocher, attisant sa haine et son envie de vengeance déjà dédoublées par les effets de l'alcool sur le mécanisme de son esprit et de son corps. Puis quand elle ne fut plus qu'à quelques mètres, une fumée noire sortit des mains de la Blanche. Des chaînes se formèrent entre ses doigts, et elle n'eut qu'à se concentrer pour les contrôler et les faire saisir les poignets de l'ondine. « Maintenant! ». De toutes ses forces, elle l'envoya valser contre le sable, laissant au Géant le plaisir de l'immobiliser totalement. Laissant les chaînes s'enrouler autour de son corps, elle craqua les os de sa nuque. « C'est ce que j'appelle une bonne journée ! ».
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Dim 06 Sep 2015, 16:54

Difficile de contenir son euphorie, avec Julia à ses côtés et cette situation improbable dans laquelle ils se trouvaient. La pêche, voilà une activité qui ne leur allait pas du tout. Pour un peu, bientôt, Galick finira bien par se laisser à la couture pour une raison ou une autre, de quoi donner un fou rire à la défunte. Mercenaire, c'était un peu le prostitué au masculin. Il avait rarement vu les choses sous cette angle mais maintenant que la perspective avait germé dans sa tête, il ne pouvait plus se l'enlever et cela l'irritait au fond de se dégrader lui-même. Enfin, au moins ses talents plaisaient à quelqu'un dans l'assistance, ce n'était pas son genre d'en mettre plein la vue à autrui, mais si Julia appréciait ses efforts, tant mieux au final, non ?

" J'en ai encore un bon tas, ce sera quand tu veux. " Répondit-il avec malice à l'envie de la Dullahan de tester son petit cocktail.

Il s'imagina quelques secondes la jeune femme être sous l'emprise du sel rose, avant que les drôles de plaintes de leur proie le dérangent. Au ton de la voix, il en déduisit que c'était une jeune et son apparition plus que bancale confirma ses soupçons. C'était parfait, selon lui, Galick ne savait pas trop ce que ses employeurs voulaient concrètement en faire, mais généralement, quand quelqu'un souhaite une sirène rien que pour lui, c'étaient les plus jeunes les plus prisées. Cependant, en temps de guerre, il se doutait qu'ils voulaient surtout des informations de sa part ; et les plus jeunes étaient les plus faciles à briser, à faire parler. Enfin bon, ce n'était pas son problème : l'éclat doré qu'il perçut au niveau des cheveux tentaculaires le rassura quant à la bonne chance qui leur souriait. Enfin dans son étrange danse plus qu'hasardeuse, l'ondine les darda de ses pupilles jaunâtres, aussi brillantes que sa broche. Une véritable monstruosité que celle-là, et c'était un berserker qui pensait ça. Ses oreilles génétiquement issues de son côté alfar voulurent quémander un armistice devant le verbe fort peu fluet de l'ondine. Comme Julia le disait, c'était n'importe quoi. Enfin, ils avaient l'occasion de la faire taire une bonne fois pour toute, Galick se craqua les phalanges : il allait se faire plaisir.

La morte se fit volontaire quant à être l'appât et l'ondine tomba naturellement dans le panneau. Sans surprise, la magie de Julia mit aisément à mal l'alcoolisée qui ne dut pas bien comprendre ce qu'il lui arrivait. Elle finit à ses pieds, il s'amusa brièvement de cette posture de domination puis se pencha pour la tabasser. Il prit soin de ne pas la défigurer autant que possible – surtout la mâchoire, ce serait non seulement ironique de sa part mais également peu malin si on souhaitait lui soutirer des informations – elle était tenace, mais grâce aux chaînes de la Dullahan, le berserker put facilement asséner un bon coup de coude pour l'envoyer dans les pays oniriques. L'ondine ne bougea plus et commençait tout doucement à décuver, le laps de temps idéal pour que leurs commanditaires viennent réclamer leur dû. Le géant se releva et regarda Julia, elle était déjà satisfaite, mais ce n'était pas son cas tant qu'il n'aura pas la bourse bien garnie dans le creux de sa main.


" Une bonne journée qui semble vouloir s'éterniser. " Il désigna du doigt la mer, où des connaissances de leur proie s'extirpaient des eaux.

Aucune ondine à l'horizon, sûrement tenues à l'écart par le sel rose, mais les créatures marines, elles, n'avaient aucun scrupule. Les petits monstres s'accumulèrent sur la plage, la majorité avait cédé à l'emprise de l'ivresse, plus rares étaient ceux qui avaient résisté ou qui étaient passés par les mailles du filet. Galick ricana, à croire que la pêche était fructueuse aujourd'hui. Ils avaient dû être attirés par l'appel très hasardeux de l'ondine, happés par la curiosité. Pour toute réponse à cela, le colosse s'empara de son bec-de-corbin.

" Je veux m'en faire quelques uns, ceux qui risquent de nous poser problème. Et toi… S'adressa-t-il à sa proie, il lui donna un coup de pied dans le flanc pour la faire rouler en arrière, l'éloigner davantage de la plage et donc de ses sauveteurs. Tu restes là. " Pas question qu'on le dérange dans sa danse avec sa complice.

Ils auraient très bien pu fuir avec leur otage, mais le temps qu'ils se préparent, les monstres encore lucides risquaient de les rattraper, de les gêner, voire de les dévorer partiellement. Autant couvrir un peu leur fuite avant de rejoindre leurs employeurs ; puis comme ça, il aurait de quoi se défouler. Une première bébête tenta de lui sauter à la gorge, ce à quoi il répliqua par un bon coup de pommeau. La plupart de ces monstres étaient petits, à peine plus grands que son poing. Il suffisait d'un coup ou deux pour les achever, même s'ils restaient très rapides et bien groupés. Fort heureusement, avec le soutien magique de Julia, Galick pouvait également s'en sortir en se servant de la poussière nacrée pour se téléporter d'une cible à l'autre. Il se contenta de se battre contre les plus féroces, parfois il donna un bon coup de botte aux alcoolisés pour le fun. Bien que ce carnage nourrisse ses instincts de berserker, il fallait bientôt partir avec l'ondine et espérer que leurs patrons daignent faire part de leur présence pour en finir une bonne fois pour toute…


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By Jil ♪
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Lun 07 Sep 2015, 09:39


La Morte regardait du coin de l'oeil les manigances de son partenaire. Elle ne doutait point de ses capacités, et encore moins de sa réactivité face à l'ennemi, mais s'amusait de le voir mettre l'ondine au sol et la maîtriser comme une vulgaire proie qu'ils eurent attrapé en deux temps trois mouvements. La pauvre tentait bien de se débattre, mais l'alcool parcourant ses veines l'empêchait de trouver une bonne stratégie pour se sortir du pétrin dans lequel elle s'était fourré. Seulement, la Défunte n'était pas dupe. Les effets ne dureraient pas éternellement et s'estomperaient au fil du temps, jusqu'à ce qu'elle retrouve pleinement ses moyens. Ses pouvoirs lui permettraient alors de se jouer du duo car aussi intelligents ils pouvaient l'être, leur puissance n'atteignait malheureusement pas des sommets. Et c'est à ce moment précis que Julia grinça des dents de ne pas atteindre le même niveau que l'Elfe Éternelle qui possédait une magie immense et des capacités hors du commun. Elle n'avait pas pris le temps d'évoluer au même rythme et pour cause, elle traînait une ancienne vie, un boulet, un fardeau qui l'empêchait sans cesse d'avancer. Un sourire malsain arqua ses lèvres. Bientôt, elle s'en débarrasserait. Bientôt, cela ne serait plus qu'un mauvais souvenir qu'elle se contenterait de balader d'un revers de bras.


Les monstres marins ne s'étaient cependant pas faits prier pour réagir à l'appel de celle qu'ils considéraient comme leur maîtresse, ou tout du moins l'une de leurs maîtresses. Ils n'agissaient point pour elle mais dans le seul but de défendre leur territoire ou dans le pire des cas, de se rassasier de chair humaine. Tandis que Galick se précipitait sur les créatures afin de les repousser du rivage, la jeune fille gardait un œil attentif sur la sirène qui, petit à petit, semblait presque s'éveiller. Laissant son partenaire s'amuser avec ces bestioles qui cherchaient à les happer pendant quelques minutes, elle alla, d'un tour de main, ajouter quelques chaînes qui permettraient de gagner un peu plus de temps. Elle vérifia au passage qu'il s'agissait bien de ce qu'ils cherchaient et pendant un bref instant, une pointe d'avidité la gagna. Pourquoi se contenter d'un seul spécimen ? Gagneraient-ils plus s'ils ramenaient plus d'ondines sur le terrain ? Leurs commanditaires comptaient-ils sur la quantité ou la qualité ? Leur Sirène était techniquement en pleine possession de leurs moyens, gardait un visage monstrueux mais terriblement séduisant en même temps. Elle représentait un véritable petit bijou qu'ils ne pouvaient perdre bêtement.

Aussi, il ne fallut pas longtemps à la belle Blanche pour comprendre qu'ils devaient mettre les voiles. Malgré le plaisir que prenait manifestement le Titan à mettre une raclée aux créatures marines qui tentaient de les mettre à mal, il fallait qu'ils se dépêchent, qu'ils fuient cette plage qui ne leur apporterait rien de bon. Plus ils resteraient sur place, plus ils laisseraient le temps aux autres ondines de se rendre compte de leur vulnérabilité, de leur faiblesse. Ces dernières, bien que saoules, n'étaient pas sottes. Elles se battraient pour leur congénère, essayeraient de la récupérer par tous les moyens. Une fois qu'il n'y eut presque plus de créatures marines sur le rivage, Julia interpella donc le Géant de Pierre qui se tenait non loin d'elle. « Il faut qu'on parte ! Je sais que tu t'éclates et franchement moi aussi, et j'aimerais bien faire ça toute la journée mais on va pas tarder à avoir beaucoup trop d'ennemis sur le dos. ».

Et au moment ou elle se retourna, l'ondine commençait à remuer de manière frénétique, déliant ses chaînes. S'approchant de la Sirène, la Dullahan prit l'initiative de la replonger dans un sommeil qui, s'il n'était point agréable, serait assez profond pour qu'elle se laisse emporter jusqu'à leur commanditaire. Plongeant son regard flamboyant dans le sien, elle se concentra pendant quelques secondes, et soudain, un cri déchira le ciel. L'Ondine hurlait, se débattait dans tous les sens, cherchait quelque chose auquel elle pourrait se raccrocher dans un dernier espoir, avant de s'évanouir complètement. Se relevant avec grâce, la jeune fille balança une de ses anglaises dans le vent, attirant le berserker à ses côtés. « La mort n'est jamais une vision bien agréable. ». Puis elle leva la tête, observant les nombres flottant au dessus de la frimousse du géant. Son heure était loin d'être venue, et ils auraient bien le temps de s'amuser ensemble. Une ombre se dessina alors au loin, les fixant.  « La pêche, c'est définitivement pas notre truc. ».
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Lun 07 Sep 2015, 16:02

Sa frénésie berserk reprenait un peu trop de place sur son esprit, quoi de plus normal avec les évènements récents. Ses autres camarades patriotes devaient s'éclater à l'heure qu'il est : entre les monstres marins, les ondines, les Masques d'Or, les sorciers, les alfars, les fous – bien que cette catégorie réunisse tous les précédents – il y avait de quoi charcuter de la chair pour telle ou telle cause. Galick ne faisait pas cela pour le plaisir, en tout cas pas en grande partie, il n'était pas un pillard, juste un profiteur qui gagnait sa vie honnêtement sur le dos des autres. En l'occurrence, il ne portait pas le peuple des vampires des mers dans son cœur, et qui que puisse être son employeur, tout ce qu'il comptait c'était qu'il avait la main généreuse. Evidemment, cela était fort possible qu'on soit en train de le duper, mais généralement, ceux qui tentent l'impensable se retrouve la tête en bouillie, ou pire… Le géant était quelqu'un d'assez calme, alors autant en profiter pour faire de bonnes affaires plutôt que de commettre l'irréparable.

La dernière créature consciente de la situation gisait à ses pieds, l'heure de la rigolade devait cesser. Julia signa cette fin, Galick fixa l'océan et ses remous : les ondines étaient relativement nombreuses, le sel rose ne tardera pas à s'estomper s'ils traînaient et une marée de sirènes risquait de s'abattre sur eux, les êtres impuissants. Il aurait bien voulu en rapporter une ou deux autres de proies, mais tant pis ; il allait devoir faire avec une jeune et fraîche. Le colosse s'en retourna auprès de sa collègue, loin du sable et de ses dangers récents. Il assista à la domination de la dullahan sur leur poisson, une magie terrible mais efficace. Il la félicita par un bref rire, faisant un portrait mental de la tête de l'ondine lorsqu'elle assista à sa propre mort. Il l'écouta alors faire un ultime commentaire sur cette activité plus qu'hasardeuse à laquelle ils s'étaient livrés. Il leva les bras en guise de première réponse, il aurait bien souri pour accompagner le geste mais il le faisait constamment contre son gré ; un sourire macabre qui ne se prêtait pas tout le temps à ses faits et gestes.

" On ne pourra pas nous reprocher d'avoir essayé. " Décidemment, c'était une anecdote à raconter lorsqu'il retournera à Ciel-Ouvert, nul doute qu'Alix appréciera.

Enfin, le berserker remarqua l'ombre au loin, qui ne bougea pas et semblait les attendre. Rapide dis-donc. A moins qu'il avait observé durant tout ce temps ? C'en était presque gênant. Et malgré la distance, Galick pouvait jauger la taille de l'individu : il devait être aussi grand que le berserker, si ce n'est plus. Heureusement, les cornes de buffle confirmait la nature démoniaque du type ; cela aurait été insignifiant si la mord'th ne lui avait pas confié que c'était un démon qui l'avait engagé… Le peuple de l'Enfer avait définitivement une dent contre la poiscaille ces temps-ci, c'était bien leur méthode de capturer à tour de bras les ondines en même temps. Bref, nul besoin de traîner pour autant : Galick prit leur proie sur ses épaules, style sac à patate et la ramena auprès de l'employeur. Il était drôlement bien habillé, très luxueux et le sourire charmeur, même si ses yeux orangés trahissaient une énorme propension à la malice. Le berserker déposa doucement l'ondine à ses pieds et recula aux côtés de Julia. Le démon s'agenouilla à ses côtés et examina à tour de rôle la broche dorée, les yeux jaunis et l'état de la marchandise.

" Excellent travail. Une seule proie certes, mais elle est parfaite. Il se releva, toujours ce sourire qui ne disait rien qui vaille.
- Cela ne se voit peut-être pas, mais nous sommes tous les deux ravis que vous soyez satisfait.
- J'imagine que vous le serez davantage si je remplis ma part du marché, je me trompe ? Galick ne répliqua rien, il n'était jamais bon de suivre le jeu du commerçant. Enfin bon, le démon en question était plus honnête qu'il n'en avait l'air : il tira deux énormes bourses de sa besace. Voilà pour vous, avec une prime pour votre coopération. Le berserker ricana en s'emparant de l'argent ; un coup d'œil à l'intérieur et il remarqua qu'il n'y avait pas que des pièces là-dedans, mais aussi des pierres précieuses.
- Je vais devoir me reconvertir dans la pêche, t'en penses quoi ? Lança-t-il à l'attention de la dullahan, il n'avait vraiment pas perdu sa journée.
- Si cela vous tient tellement à cœur… Commença l'employeur en prenant l'ondine sur ses épaules. Mon nom est Karak, n'hésitez pas à me contacter si vous souhaitez conclure un nouvel échange.
- Je ne pense pas que cela va se faire, mais merci. Il rangea précieusement sa paye, ses pupilles verdâtres démontraient son contentement.
- C'est moi qui vous remercie. Puis le démon s'éclipsa dans les ombres, pour aller on ne sait où. Au bout d'un petit moment de silence, Galick se tourna vers son amie et leva sa main en sa direction.
- Tape m'en cinq. " Leur duo était incomparable.

Malheureusement pour eux, les circonstances se prêtaient de moins en moins à leur jeu interminable. Galick dut se séparer de Julia pour le moment, il avait après tout terminé son travail ici mais son autre collègue devait encore être les pieds dedans. Il devait s'en assurer par lui-même et puis retourner au bercail pour s'assurer qu'une certaine petite furie ne fasse pas de bêtise… Bref, c'était une nouvelle aventure de Fille-Funèbre et du géant, mais sûrement pas la dernière.


937 mots ~



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Poupée de Cire et Géant de Pierre [EVENT III - PV Galick]

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