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 Event Août 2015 | Groupe IV | La fin des statues de pierre

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Lun 10 Aoû 2015, 12:24



GROUPE IV
Edwina - Ethan - Hayina - Tristan - Noah - Zephiel - Callirhoé [Milady] - Samuel [Romulus]

La situation actuelle : Entre désastres et carnages, les continents frémissent et se raccrochent à d’infimes brides d’espoir pour tenir. Seuls le Continent Mystérieux et l’étrange Tælora sont épargnés par les secousses et les vagues, obligeant les habitants à fuir leur demeure pour les plaines sauvages du Temple des Esprits. Vivre près des côtes n’est plus envisageable tant les vagues, immenses et violentes, frappent inlassablement les rivages. Les Masques d’Or – créatures abominables dont le visage difforme est fait dans un alliage de métal et d’or - infestent chaque contrée, meurtriers, sanguinaires ; ils continuent leur marche impitoyable et sèment la mort. Les guerres et conflits touchent leur apogée, rendant la vie insupportable aux peuples. Les propriétaires ancestraux et légitimes des statues monstrueuses que sont les Alfars marchent sur d’autres régions dans la volonté assassine d’agrandir leur empire. De nouvelles expéditions partent pour les nouvelles terres, mieux équipées et préparées. Tælora abriterait déjà une Cité, celle érigée par les Ondins dans le plus grand secret. Peu à peu, les rumeurs se rependent et les histoires se partagent. On murmure que la Dévoreuse - responsable du chaos et du désordre – et l’Architecte – créateur des Masques d’Or – sont une seule et même personne : Vanille caël Deslyce, que l’on peine à trouver pour des explications. Les ragots veulent aussi qu’elle ait volé un artefact rare et précieux, nécessitant une intervention extérieure. Il faut des réponses, pénibles à obtenir depuis que la Cité Engloutie a fermé ses portes aux étrangers.

Clarabella marchait dans ce qui était, jadis, des rues. Dhitys était complètement détruite, et les béluas qui y habitaient étaient dorénavant complètement perdus. Beaucoup sont morts, d'autres ont fuit... Le monde s'effondrait petit à petit, et elle, elle faisait partie des vivants. De ceux qui avaient encore la chance de respirer. S'accroupissant près d'un pan de mur dont il ne restait que les fondations, elle en toucha la pierre froide et dure « Je ne vous reverrai plus jamais alors... » Son murmure se perdit dans la nuit, ne faisant pas écho contrairement à ses croassements habituels. La vie avait réussi à quitter ces terres, et c'était eux qui s'en retrouvaient directement touchés. Soupirant, légèrement lasse et la mort dans l'âme, elle se transforma en un magnifique aigle, s'envolant dans les ténèbres.

Survolant ses terres dont elle était une des gardiennes, elle surveillait chaque présence, chaque allée et venue. Elle tuait quiconque osait s'infiltrait, ou osait franchir le seuil du tolérable. Même s'il n'y restait plus grand chose, elle refusait que des étrangers en piétinent les cendres ! Seulement, la jeune femme se heurta à beaucoup plus grand qu'elle : les Masques d'Or. Ayant quittés le continent du matin calme, ils avaient fait route à travers le monde pour envahir les landes et les villes. Plus ils avançaient, plus ils prenaient de l'ampleur et de la puissance. Seulement, ils ne restèrent pas sur le Rocher, s'esquivant ailleurs rapidement. Clarabella eut la chance d'être épargnée, finalement, mais à quel prix ? Si ces monstres n'avaient pas jugé utile de rester, c'était bien pour une autre raison.

A ce qui paraissait être un matin, une armée entière d'Alfars avait quitté la capitale. Ils se dirigeaient sans tarder, vers les landes boisées. De ses yeux acérés, elle vit sans mal tout l'attirail qu'ils emmenaient avec eux : les statues. Il y en avait tellement, des dizaines, peut être plus ! La bélua prit peur, faisant prestement demi-tour pour réunir les autres gardiens, ainsi que quelques étrangers passant par là. Le temps était dorénavant compté. Se transformant en hâte, ne perdant rien de sa magnificence malgré tout, elle couru vers les campements établis ça et là, les sommant de la rejoindre à un point de rendez-vous précis. Une fois que tout le monde était là, elle prit la parole « Bonjour à tous, certains me connaissent déjà, et d'autres non. Je m'appelle Clarabella et je suis une des gardiennes des ruines de ce lieu. » La femme était nerveuse, et voulait abréger le discours, aller droit au but « Il va falloir défendre ces terres. Les Alfars arrivent avec des statues, depuis Drosera. Ils seront là ce soir, sans aucun doute. Nous devons faire face et ne pas leur laisser ce qui nous appartient depuis des années maintenant. » Elle embrassa la foule d'un regard et vit l'hésitation dans certains regards « Ceux ne se sentant pas de se battre peuvent soigner, ou partir pleurer. Je ne vous retiendrai pas. », « M... Moi je sais que soigner... », « Eh bien, tu soigneras. » Elle croisa les bras haussant un sourcil attendant d'autres questions. Devant le silence elle dit « Bien, pour détruire les statues, il faut les éclater en morceaux. Les renverser, ou leur lancer des choses dessus. Dans tous les cas, s'il leur manque des pierres, elles s'arrêteront... » Un bruit sourd retentit au loin et l'aigle se retourna « Allez vous préparer, en espérant que d'autres arriveront d'ici ce soir... »


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Sam 15 Aoû 2015, 15:02


Le voyage en mer avait été pénible, l'océan n'ayant rien de clément à leur passage pour retrouver la terre ferme d'un continent. Personne n'avait fait de demande précise, voulant seulement arrêter de tanguer au gré des vagues. Nombreux étaient malade, accoudé au bastingage pour vomir par-dessus bord, il était plus que temps que le périple se termine pour plusieurs. Ethan se tenait à la proue, humant l'air marin en fermant les yeux, préférant se rappeler les années passés à parcourir les grandes étendues d'eau. La vigie lança l'appel d'une terre en vue, donnant un regain de vie étonnant à l'ensemble de l'équipage et ses passagers. Ce bateau qui fut une bénédiction arrivait enfin à un port, ou du moins ce qui en reste, jetant l'ancre à une centaine de toise de la plage pour y aller en chaloupe.

L'Orisha avait assez attendu, sautant à l'eau sur laquelle il peut marcher, avançant avec empressement pour filer à travers les terres. Lieu qu'il n'avait jamais encore vu mais il était clair que le moment était mal choisi, les derniers événements que tous semblaient avoir vécu n'avait rien de réjouissant. Mort et désolation régnaient en maître un peu partout, quand ce n'était pas les créatures marines qui vous tuait, c'était les Masques d'Or qui s'occupait de vous faire la peau. Ambiance idéale sans aucun doute... À croire qu'une aura maléfique englobe ce monde sans cesse perturbé par l'une ou l'autre apocalypse mais il n'en était rien, seulement que des gens dont le pouvoir monte à la tête et dans un excès de grandeur se plaisent à mettre le bordel.

Alors qu'il marchait dans la lande, il trouva ce qui semblait être un campement établis par des réfugiés, avançant mains levés pour montrer qu'il n'est pas hostile. Discutant ici et là, il fut interrompu par l'appel d'une femme qui demandait de l'aide en urgence. Nombreux gardiens de l'endroit emboitèrent le pas et Ethan en fit de même, curieux de savoir ce qui se passe et désireux d'une bonne dose d'action où la fuite ne serait pas la meilleure option. Le discours était bref mais clair, les Alfars allait marcher sur l'endroit sous peu, progressant avec leur arme de prédilection : les statues. L'Orisha n'en avait vu que de loin et se dit qu'enfin il pourrait voir ces jouets qui sème la terreur sur les terres du YIn et du Yang. D'autant plus que la technique pour les réduire à l'inefficacité était connue. Il suffisait de prévoir un moyen de lancer des projectiles vers les cibles, la magie pouvant se révéler efficace mais vite épuisante. Étude de terrain et d'opportunité étaient à prévoir pour parvenir à leur fin et l'Orisha espérait que les protecteurs de ces lieux avaient quelques tours dans leur manche pour aider à contrer l'assaut. L'homme leva la main.
- Mes lames et mon agilité iront au combat pour la Liberté !

Sans le savoir, il venait de motiver les troupes, un pur étranger qui acceptait de défendre une terre qui n'est pas sienne. Gardiens et autres étrangers levèrent leurs lames ou trousses de soins, acceptant de foncer dans ce nouveau défi pour le bien du peuple Bélua.  Il y eut bien sûr quelques froussard qui optèrent pour l'option fuir en pleurant vers la sortie la plus proche mais ce n'était pas vraiment une bonne idée vu que l'ennemi rôdait dans les environs. Chacun sa liberté de choix après tout mais tous les choix ne sont pas bons. Voyant que les gardiens allaient se préparer, enfilant armures et affilant les armes, Ethan s'avança vers Clarabella.
- Excusez-moi, je viens tout juste de débarquer en provenance de la mer en furie et personne ne m'a vraiment répondu sur l'endroit où je me trouve et ce qui c'est passé ici. Vous pourriez m'éclairer ?
L'homme aux yeux vairons ne savait pas si le temps permettrait une réponse en détail mais les grandes lignes sur ce qui ce passe et où il se trouve ne pouvait que lui être bénéfique. Il n'avait rien contre le combat mais il aimait bien savoir pour qui et pour quoi.
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Sam 15 Aoû 2015, 16:36

Après la rude lute sur la citadelle blanche, Zéphiel avait jugé bon, une fois levé, de partir de ce lieu où les plus aguerris seraient à même de le protéger car il ne voulait pas être un poid pour ceux qui savait quoi faire, se serait trop dangereux pour tous. Il s'était envolé et avait retrouvé sa louve, sur le rivage qu'il eu grand peine à atteindre, qui aidait toutes les personnes qu'elle croisait se battant contre les envahisseurs sans distinction, tentant de repousser ou détruire une partie des statues et créatures marines.

L'ange avait continué de marcher, aider tous ceux qu'il était en mesure de soigner, protéger ou assister jusqu'à arriver vers un lieu qui lui paraissait au premier abord somptueux malgré la gravité de la situation puis au second en danger.
Une atmosphère pesante s'empara de lui alors qu'il continua sa marche pour arriver près de ce qui lui semblait être le rocher au clair de lune. Il y aperçu un groupement d'individus qu'il s'empressa de rejoindre. Ses iris scrutèrent l'attroupement avant de s'y faufiler pour entendre les paroles de celle qui avait l'attention du groupe. Ainsi il ne fallait que chercher à leur briser une partie d'elles pour les stopper. Voici une nouvelle importante à garder en mémoire. Une autre voix s'éleva et sembla rallier plusieurs coeurs. Une chose que l'ange souligna fut la volonté sans faille de celui qui avait attiré l'attention quelques secondes.
Zéphiel avait décidé d'être plus discret et s'intégra au groupe, tirant sa lance au clair pour se rassurer et trouver un appui sur le sol. Il montra ses ailes et inclina lentement son visage vers celle qu'il jaugeait comme la meneuse. Sans avoir pu entendre son nom, il questionna quelques personnes à son sujet et appris d'elle qu'elle était la gardienne de ce lieu et se nommer Clarabella.

Un sourire éclaira le visage de l'ange alors qu'il repensa à sa compagne sur la rive qui donnait tout son savoir et son courage contre leurs ennemis. Au plus profond de lui il avait un peu peur de ce qui allait leur arriver dessus. Il se hâta de trouver les nouvelles les plus récentes pour comprendre la situation et calculant leur chance de réussite comme il le pu, leva les yeux au ciel en adressant une prière à son souverain ainsi qu'à ses amis pour leur donner courage et trouver le sien par la même.

L'ange fini par s'accoter un peu plus loin du groupe, la vue dégager en avant des lignes pour être en mesure de prévenir de l'arriver de leurs adversaires. Des Alfars, c'est ce qu'on lui avait dit, avec les masques d'or, ces mêmes choses qui avaient saccagé son île.
La liberté.
Ce mot résonna longuement dans sa tête alors qu'il laissa son esprit s'envoler pour garder le plus possible son calme avant l'affrontement. Zéphiel ne pourrait plus reculer. Le combat était inévitable. Lui n'était bon que pour défendre et soigner légèrement. Il s'y emploierait de toutes ses forces et fera fonctionner ses méninges aussi vite qu'il le pourrait pour trouver des solutions lorsque la situation serait délicate.
Avec espoir, le petit ange du vent serra sa lance contre lui.

- Ô vent donne moi ta force et ton courage pour cette bataille. Que je sois soutiens et soin pour mes camarades ce soir.

Sa voix fut un murmure qu'il laissa voguer au loin alors que le vent s'engouffra dans ses longs cheveux aux reflets du soleil.
Les bruits du camp en mouvement en léger contrebas de sa position le rassurèrent quelque peu et détendirent chacun de ses muscles. Inspirant profondément, il écouta les voix de ses allies du moment. Des béluas, un peuple qu'il voulait connaître, comme tous les autres. Même ces alfars, il aimerait bien les connaître, tout comme les démons.
Les questions se bousculèrent dans sa tête alors qu'il attendait, soit l'ordre d'attaquer de la part de la meneuse Clarabella, soit un mouvement ennemi pour sonner l'alerte et combattre de tout son coeur et avec toute sa puissance. Il fallait qu'il leur apporte toute son aide. Zéphiel en fit la promesse muette au vent de ne baisser les bras que si ses ennemis trouvaient tous morts, pas avant. Tant qu'une goutte de sang coulerait dans ses veines, il saurait se relever et se battre.

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Dim 16 Aoû 2015, 12:24


J'ai paaaaas du tout piquer ta musique Ismérie xD


« Zorah » murmura Edwina. C'était elle que la souveraine devait aller chercher au Rocher au Clair de Lune. Le début de l'ère avait été marqué par un chaos incessant, la magie diminuant considérablement. Le seul moyen d'éviter l'agonie du monde avait été de ramener l'Æther suprême, Sympan. Depuis, ce dernier était silencieux mais ceux qui avaient combattu de toutes leurs forces ne pouvaient faire autrement que de se rappeler ce jour, le jour où du ciel était tombée une pluie de magie bleue, rendant au monde sa splendeur, ravivant la nature, ramenant la magie. L'Ultimage ne savait ce que Suris avait bien voulu lui révéler mais c'était déjà considérable. A l'époque, une Magicienne du nom de Zorah s'était sacrifiée, aspirant l'esprit du Dieu Dragon en son sein. Ce dernier était alors trop âgé pour se déplacer, aveugle et coincée dans les parois de la Montagne. Suris avait été l'une des clefs pour faire renaître Sympan par l'intermédiaire de Zorah qui ne savait guère alors qu'une deuxième chance lui serait accordée. « Qu'en pensez-vous ? » demanda la souveraine à l'énorme œuf qui se trouvait à ses côtés. Elle était assise sur une racine imposante et, depuis plusieurs heures, parlait à l'entité. Peut-être était-elle la seule à savoir que Suris était encore là, qu'il n'était pas mort. Bien sûr, elle n'eut aucune réponse. Le Dragon ne lui parlait qu'en rêve. Il n'était pas vraiment un Dragon, même s'il en prenait la forme. C'était un Æther, voilà tout. Edwina ne pouvait comprendre son état. Pourquoi restait-il dans cet œuf ? Qu'attendait-il ? Attendait-il au moins quelque chose ? Elle n'était qu'une Mortelle et se contentait d'obéir lorsqu'il lui soufflait des actes à accomplir. Mais Suris était resté silencieux depuis trop longtemps et elle se sentait perdue. Bien entendu, elle avait des alliés, des êtres sur qui elle pouvait compter en cas de coup dur. Mais, à présent que la moitié des Archimages avaient été remerciés, elle n'était plus sûre de savoir quoi faire. Elle devait agir en reine, bien évidemment, et, pour cela, choisir de nouveaux conseillers. Mais elle doutait de ses choix. Et si elle choisissait des Sorciers ? Après tout, trois d'entre eux s'étaient tenus à ses côtés durant tout ce temps sans que jamais le doute ne l'effleure. La seule personne en qui elle avait toute confiance pour ce poste était Zorah.

« C'est si difficile parfois. ». Elle ramena ses cuisses contre sa poitrine. Ici, dans le Cœur Bleu, personne ne pouvait la surprendre. L’œuf de Suris ne pouvait être trouvé par pur hasard. Par le passé, déjà, les individus qui avaient eu l'honneur de se retrouver face au Dragon étaient tous des élus, des personnes au grand Destin ; Uniquement de futurs Rois ou de futurs Ætheri. « J'aimerai être comme ces souverains qui semblent sans peurs, qui avancent le dos droit, le regard haut et qui, finalement, savent où ils vont. Moi je ne sais pas. J'ai beau vouloir être forte, je me sens incapable de tout. ». Un silence s'installa, un petit oiseau venant se poser sur une branche non loin, comme si, lui aussi, venait écouter les tourments de la Reine. « Et ma magie... elle reste muette. Pourtant, j'aurai tellement besoin d'elle à cet instant. Comment protéger mon peuple si je suis incapable de me protéger moi-même autrement qu'en répandant le mal autour de moi ? ». Edwina ferma les yeux, posant doucement sa main contre la coquille de l’œuf inerte. Elle réussissait toujours à le trouver, sans aucune difficulté. Pourtant, il n'était jamais au même endroit. Le manque d'assurance de la jeune femme l'empêchait de voir que sa magie, bien au contraire, vivait dans le Cœur Bleu, en Caelum. Cette même magie en était la source, ce qui maintenait l'environnement, le nourrissait. Grâce à cette même magie, des Faes bleues étaient nées ici. Des miracles se produisaient partout sur sa route sans qu'elle ne puisse en deviner l'étendue. Alors certes, sa magie ne lui obéissait pas, ne se donnait pas la peine de créer des sphères de feu ou des bourrasques de vent mais il y avait une raison : sa magie était au dessus de ça. Parfois, cependant, elle se permettait une petite fantaisie. Les larmes qui se déversèrent sur les joues de la Reine se transformèrent en pétales de rose, en petits cœurs scintillants de magie bleue. Sa silhouette disparue du Cœur Bleue, réapparaissant dans la même position sur le Rocher au Clair de Lune, les pétales et les cœurs se transformant en poussière qui s'envolèrent vers le lointain.

L'Ultimage se redressa, silhouette parmi des dizaines. Une femme parlait plus loin, parlait de guerre, de combat. Quand cela cesserait-il ?

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Lun 17 Aoû 2015, 13:36


Insouciante et rêveuse, une jeune femme flânait parmi les herbes grasses et les fleurs du Rocher, serpentait entre les grands arbres en chantonnant tout bas. De temps à autre, elle cueillait un brin de verveine ou de menthe, dénichait les jeunes pousses de quelques légumes, jusqu’à en avoir les bras chargés. Elle ne se préoccupait pas vraiment des bruissements qui la suivaient, des craquements qui se rapprochaient malgré les mises en garde. Tout était si calme, tranquille. Elle aurait refusé de croire que le Continent Naturel souffrait des mêmes affres que les autres, si des secousses aussi brusques que régulières ne lui rappelaient pas la réalité. Un grincement la tira de ses rêveries. Doucement, elle releva la tête et se mit à scruter les bois sombres. « Il y a quelqu’un ? » murmura-t-elle d’une petite voix.  « Tristan ? Est-ce que c’est vous ? » Elle était restée près de l’Ange Noir depuis leur rencontre sur Tælora. Romance était une personne douce et fragile, de ces gens qui veulent toujours bien faire mais dont la maladresse causait souvent du tort. La mine inquiète, elle s’approcha d’un pas chancelant et gauche d’une clairière. Elle avait cru apercevoir quelque chose, une ombre filer à la lisière. « Tris … » Une main se plaqua sur ses lèvres et on la tira brutalement en arrière. Surprise, elle lâcha ses trouvailles. La Magicienne aurait voulu crier mais elle ne le pouvait pas. « Silence. » ordonna le Déchu dans un souffle quasiment inaudible. Romance s’apaisa en un instant. Elle avait reconnu sa voix et se laissa faire lorsqu’il la plaqua sur un tronc. Il la gardait près d’elle, l’empêchait de s’écarter ou de parler. Elle n’était pas certaine de comprendre mais avait confiance en lui. C’est alors qu’elle vit les créatures qu’elle s’apprêtait à accoster, des hommes grands et musclés aux vêtements bariolés et dont la face n’était qu’un masque de métal doré aux traits difformes. Elle blêmit. Apeurée, elle jeta un coup d’œil inquiet à Tristan. Il ne la regardait pas, observait avec minutie les fanatiques. Ils devaient prendre la fuite au plus vite, au risque d’être repérés et de subir le courroux sanglants des pantins de l’Architecte. Hésitant, il passa en vue les différentes options qui s’offraient à lui. Elles n’étaient pas glorieuses ni nombreuses. Il finit par laisser tomber ses bras, délivrant peu à peu la Magicienne qui n’osait plus bouger. Il prit sa main, forçant un sourire, avant de l’entraîner dans l’obscurité de la forêt.

« Je n’aurai pas dû m’éloigner autant. J’ai été stupide. Je suis désolée. » murmura une Romance honteuse, les joues rouges et les yeux troubles. Ils étaient suffisamment loin pour se permettre un échange. « Je ne crois pas vous avoir fait de reproches. » répondit Tristan. « Non mais il aurait été légitime de me lancer un ‘je vous avais prévenu.’ » Dans un soupir, elle écarta les cheveux blonds qui collaient à son front. « Vous feriez mieux de me laisser ici. Je retrouverai le chemin jusqu’aux terres magiciennes. Vous seriez déjà aux Îles, sans moi. » - « Ne dites pas de bêtises. » Elle sourit. « Vous êtes gentil. » - « Non. » - « Vous l’êtes avec moi, en tout cas. Merci. » Elle le contemplait avec une certaine tendresse, un regard qu’il ne voyait pas. Il ne la regardait pas vraiment. « Nous ne devrions plus être très loin de la Cité de Dhitys. » Il devenait primordial qu’ils rejoignent un morceau de civilisation. La Capitale des Béluas était la ville la plus proche. « Nous aurions déjà dû l’apercevoir. » articula-t-il avec une appréhension mal dissimulée. « Qu’est-ce que ça veut dire ? On aurait pu se … tromper de chemin ? » - « Peut-être. » Cependant, il ne croyait pas à cette hypothèse. Il connaissait bien la région. La marche s’éternisa, sans qu’ils puissent distinguer l’architecture de la Cité. Enfin, ils arrivèrent. Tristan soupira. C’était ce qu’il craignait. Dhitys avait été détruite. « Que s’est-il passé ? » bafouilla Romance, pour qui les évènements devenaient éprouvants. Attirés par les discours qui s’élevèrent, ils se mêlèrent à une foule réunie autour d’une Bélua. « Les Alfars ? Les Statues ? » répéta Romance, le teint terne comme du sable. Elle serra les doigts du Déchu. « Qu’est-ce que … Qu’est-ce qu’on va faire ? » - « Vous, rien. Allez-vous-en. » - « C’est hors de question. Je … Ultimage ? » Elle croyait avoir reconnu sa Reine et se dirigeait vers elle. « Romance ! » Il la suivit.

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Lun 17 Aoû 2015, 14:59



GROUPE IV
Edwina - Ethan - Hayina - Tristan - Noah - Zephiel - Callirhoé [Milady] - Samuel [Romulus]

La bélua, achevant son discours, laissa la foule se disperser au mieux. Chacun devant se préparer. Un homme arriva vers elle, lui posant la question de l'endroit où ils se trouvaient. Méfiante, elle le regarda avec suspicion « Vous êtes sur le Rocher du clair de lune. Là-bas git l'ancienne Dythis. » Regardant devant elle, elle dit alors « Et la guerre nous attend une fois de plus... » S'avançant alors dans la foule, elle vit l'Ultimage. S'approchant d'elle elle se courba en disant « Bonjour Ultimage, vous me voyez honoré de vous savoir parmi nous. Le moral de nos soldats de bonne fortune, n'en sera que solidifié de vous savoir parmi nous. Nous comptons sur votre puissance. » Essayant de paraitre amicale, l'aigle esquissa un sourire, avant de quitter ce poste là pour se diriger ailleurs. Elle n'avait pas l'habitude de se faire sociale mais, ici, il le fallait.


Les pas résonnaient dans la contré environnante et s'approchaient a vive allure « Il est l'heure. » Quittant alors le Rocher en lui même, Clarabella initia la marche pour s'enfoncer dans la lande. Se transformant en aigle, laissant le peuple marcher derrière elle et continuer sa route, elle survola alors l'armée des Alfars. Ils n'étaient pas tant d'Hommes, mais il y avait beaucoup trop de statues.
Poussant un cri qui retentit par delà les vallées, elle revint à sa place de meneuse, et fit s'arrêter le cortège armé. En face, à dix mètres, peut être quinze, le leader des Alfars, et les statues en ligne arrière. Ses yeux étaient acérés et ils s'exclama « Ton territoire est nôtre. Si tu ne veux pas périr avec tout tes petits camarades, tu ferais mieux de gentiment nous le léguer. », « Nous nous battrons ! Pour Dythis et pour notre liberté ! », « Je t'aurai prévenu... », « Dispercez-vous ! » Dorénavant, le but serait de survivre aux attaques nébuleuses des statues.

Clarabella ne se transforma pas, préférant user de vitesse pour percer les défenses ennemies. Autour des statues se tenaient des archers aux flèches meurtrières, protégeant alors les faiblesses de ces monstres. Derrière, totalement reclus, un Alfar commanditait le tout. Ils avaient appris à maitriser ces choses... Maintenant, elles ne faisaient plus ce qu'elles voulaient, elles obéissaient. Les rayons étaient ainsi bel et bien dirigés et rien n'était laissé au hasard. Puissance et intelligence ne faisaient qu'un, pour mettre à mal le groupe. Clarabella ne fut pas épargné. Elle commença à se battre avec leur chef, préférant occuper la tête qui donnait des ordres, plutôt que le laisser jouer au petit stratège.
Il fallait que les troupes se dispersent, qu'elles fassent tourner la tête de chaque monstre de pierre pour tenter de les faire s'entre-tuer. Pour le moment, c'était beaucoup trop difficile, les Alfars tenaient les lignes ennemis. Personne n'était encore touché, mais ça ne saurait tarder réellement.
Se mettant en position de défense, l'aigle recula de quelques pas, jetant des coup d'yeux furtifs de chaque côté. Les statues ne l'attaquaient pas car il y avait le chef, mais qu'en serait-il des petits soldats... S'éloignant du type, elle se recula en hurlant « Concentrez vous sur les archers ! Les archers ! » Il fallait annihiler les pieux de fer aux pieds des êtres de pierres, avant d'entamer la bataille pour renverser ces monstres. Le but était de les détruire complètement... Et elle avait une idée. Seulement, pour l'heure, ce n'était pas le moment d'agir comme elle le pensait.

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Mar 18 Aoû 2015, 11:12

Il fut tiré de sa rêverie par la voix de la meneuse. Se redressa lentement pour dégourdir ses muscles, l'ange attrapa sa lance pour se donner appuie et descendre de son perchoir. Zéphiel ne quitta pas des yeux la précieuse Clarabella et lorsqu'elle se transforma en aigle fut tout d'abord surpris puis se rappela où il était : le territoire des Beluas. Esquissant un sourire, il se mit à suivre la marche de l'armée, venant petit à petit vers les premières lignes.
Durant le trajet, il avait observer ses alliés, leur conditions physique et moral. Tout aller pour le mieux lorsqu'il se trouvèrent immobilisé par l'ordre de leur Meneuse de guerre. L'ange posa ses iris sur le leader ennemi qui les menaçait. Il ne les connaissait pas, aucun d'entre eux, comment pouvait-il imaginer un seul instant qu'un peuple abandonnerait ses terres sans se battre. La lance au clair, suite à la déclaration de Clarabella, il la leva haut dans le ciel lorsqu'elle affirma à leurs adversaires qu'ils se battraient pour la liberté. Il en était sûr, beaucoup suivirent son mouvement.
Les Alfars se mettaient en branle. La bataille aller pouvoir commencer.

Des archers, des dizaines de statues trônaient au dessus de leurs têtes. Zéphiel ne suivit pas Clarabella mais inconsciemment garda un œil dans sa direction pour être sûr qu'elle ne risquait rien. Il entendit l'ordre sur les archers alors qu'il tentait d'esquiver une première salve de flèche. Sa main se leva, tenant fermement sa lance et il invoqua son bouclier. Il se mit aux côtés d'un de ses compagnons d'armes et le protégea en même temps de celles qui leur arrivait sur la tête et le coeur, sa magie n'était pas assez puissante pour leur offrir une protection intégrale, même en forçant de toute son âme. Mais celui qui était à ses côtés se chargea de celles qui leur venait dans les jambes par un bouclier de bois et d'acier.
La première salve passé, Zéphiel regarda son camarade en le remerciant d'un signe de tête avant de lui adresser :

- Couvre moi, je vais aider à éclaircir les rangs des archers.
- Pas de soucis, compte sur moi l'ami.

L'ange pris un risque et déploya ses deux ailes blanches tout en posant sa lance à ses pieds et en récupérant son arc ainsi que quelques flèches.
Il prit d'abord celles de leurs ennemis qu'ils avaient repoussé avec son camarade. Une à une, il encochait et décochait aussi vite qu'il le pouvait, donnant à chacune de ses flèches la force du vent pour qu'elles atteignent les lignes ennemis et un Alfar à coup sûr.
Des hauteurs, avec l'aide d'autres archers qui prirent courage en voyant ceux de leurs ennemis tomber petit à petit, les têtes des statues se tournèrent vers les ennemis. Zéphiel ne le remarqua pas, trop occupé à couvrir le vol de Clarabella. Il s'était permis de demander aux archers les plus expérimentés qui se trouvaient à ses côtés de la protéger d'une quelconque flèche qui pourrait lui arriver dessus. Des flèches s'entrechoquaient parfois non loin de la Belua.

- Les statues !

Hurla l'homme qui couvrait Zéphiel. Son vent ne le protégera pas, ni les autres, il fallait se disperser et vite. L'ange écarta vivement de lui tous ceux qui s'étaient regroupé pour mieux faire tomber les archers proches d'eux. Il savait qu'il n'aurait qu'une chance de s'en sortir vivant, mais fallait-il qu'il n'y ait pas trop de courant d'air houleux alentour.
Regardant les rayons des statues arriver, il s'éleva presque au dernier moment pour être sûr que ses ennemis ne pourrait pas faire changer de trajectoire leur attaque. Puis il prit le risque, pour le bien du groupe, et vola vers les statues. Il eu beaucoup de mal à garder son cap et du renoncer arriver proche d'une zone de combat. Les vents étaient trop forts et la magie l'empêchait de rester à la hauteur qu'il voulait. Si seulement il était plus puissant.
Réalisant sa faiblesse, Zéphiel se rappela qu'il n'avait plus sa lance sur lui. Tirant son arc au clair, il s'en servit de défense quant on vint l'attaquer. Il chercha des yeux la Belua qui les menait et fut rassurer de la voir indemne pour le moment. En reprenant courage, il repoussa avec l'aide du vent son ennemi et lui subtilisa son arme par le même procédé. Une chance, celui-ci se battait à la lance. Retrouvant ses appuis, il se fondit à son tour dans la bataille au sol tout en gardant son idée en tête. Il fallait faire en sorte que ses statues s'autodétruise. Leur puissance devait être suffisante pour le faire.

L'ange vit une petite trouée dans les rangs ennemis dans laquelle il s'engagea pour se trouver dégager et il plaça sa nouvelle arme dans son dos, repris son arc et visa de nouveaux les archers, faisant confiance à ses alliés de bataille si jamais un ennemi venait à l'attaquer de nouveau. Il avait foi en eux et le montrait par son calme apparent. Une flèche trouva le coeur d'un dernier archer proche d'une des statues.
L'une d'elle était enfin à découvert. Il ne cessa pas, récupérant les flèches ennemis au sol lorsqu'elles n'étaient pas brisées, et celles de leur camarade tombé au combat en leur adressant par la même une petite prière.


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Ven 21 Aoû 2015, 19:13

Le regard d'Edwina se tourna vers une jeune femme qui se dirigeait vers elle. Néanmoins, elle n'eut guère le temps de lui parler que, déjà, des mots étaient prononcés à son endroit. L'on parlait de guerre, de moral des troupes. Sa présence pouvait-elle avoir un aussi grand effet, elle dont la magie restait silencieuse ? Elle en doutait fortement. Pourtant, et de plus en plus, partout où elle se rendait, on la reconnaissait. Oui, elle était l'Ultimage, Reine des Magiciens et de Terres qui ne cessaient de s'agrandir. Que se passait-il ici au juste ? Elle n'était venue en ce lieu que pour retrouver Zorah, et voici qu'elle se voyait entourée de soldats, tous prêts au combat. Qui était l'adversaire ? Est-ce que sa magie lui avait, une fois de plus, joué un mauvais tour ? En était-ce vraiment un, sachant qu'en aidant les Béluas aujourd'hui, elle ne ferait que créer voire renforcer une entente entre les deux peuples ? Edwina ferma les yeux un instant lorsque la jeune femme la quitta, écoutant ce qui se disait autour d'elle. L'on parlait d'Alfars et de statues. Les Alfars... Elle ne souhaitait pas se battre contre eux. Ils l'avaient accueilli à Drosera il y avait longtemps pour qu'elle puisse y exposer son art et puis, Adril faisait partie de ce peuple. Même s'il l'avait fuis il y a longtemps, il n'en restait pas moins un Alfar. Et si elle croisait Aëran sur le champs de bataille, en face d'elle ? Non. Elle avait bien trop d'alliés chez ce peuple – ou du moins le croyait-elle – pour laisser une telle guerre se dérouler.



Pendant sa réflexion, les guerriers s'étaient avancés afin de faire face aux Alfars et à leurs terribles statues. Edwina ne savait pas quoi faire pour arrêter ça. Elle avait beau réfléchir, seule et sans magie, elle ne pourrait stopper les rouages infernaux de la guerre. Dans ce monde où la terre tremblait de plus en plus, où le temps était compté, il lui faudrait tout de même prendre une décision. Ses yeux se fixèrent sur la jeune femme qui se trouvait non loin d'elle, celle à qui elle n'avait guère eu le temps d'adresser la parole. Puis son regard courut sur l'homme qui l'accompagnait. A mi-mot, elle murmura : « Il faut arrêter ça... ».

Quel âge avait-elle ? Cette question, personne ne se la posait parce qu'elle faisait naïve, parce qu'elle semblait crédule. Mais, en réalité, toute sa vie durant, Edwina avait vécu les atrocités dont les hommes étaient capables. Elle avait vu la folie de Delix, la cruauté d'Orion, la vengeance de Jun, la fureur des Ridere. A présent, elle assistait pour la énième fois au massacre et à la destruction. Ne comprendraient-ils jamais ? Non. C'était certain. Tant que le monde serait peuplé d'êtres ne marchant pas vers un même objectif, les conflits perdureraient. Mais elle ? Que voulait-elle ? Elle souhaitait que tout ceci s'arrête. Alors, ni une ni deux, l'Ultimage se précipita parmi les hommes, les écartant de ses bras pour arriver sur le devant du front, entre les deux armées. « Arrêtez de vous battre ! Ce territoire appartient aux Béluas ! Repartez chez vous ! ». Elle avait beau crié, personne ne l'entendait. Ceux qui se trouvaient à proximité s'arrêtaient, certes, mais les autres... les autres continuaient. Malgré la prestance qu'elle avait acquise au fil de son apprentissage, elle était incapable de mettre un terme à une guerre de sa simple volonté. Son cœur battait dans sa poitrine et devant son impuissance, son esprit était prêt à abandonner. Pourtant, il y eut un bruit, un bruit qui fendit l'air et qui vint se planter dans le ventre de la jeune femme, mordant sa peau dans une douleur vive et brûlante. A court de souffle, elle resta un moment comme ça avant de perdre pieds. Elle n'avait jamais été blessée auparavant, parce que, toujours, s'élevait entre elle et l'obstacle, une magie destructrice et dévastatrice qui la sauvait. C'était nouveau, étrange. Sa respiration lui sembla plus forte, intense. Et l'Opale apparut, fragment du cristal maître. Brillant de mille feu, sa magie se souffla sur les troupes ennemis, les Alfars, afin de changer leur essence, de les rendre bons. L'effet serait bref, mais laisserait assez de temps aux troupes pour détruire quelques statues. Edwina vacilla, doucement. Elle était incapable de se soigner.

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Sam 22 Aoû 2015, 03:56


Il avait reçu réponse à son interrogation, au moins il savait maintenant où il se trouve. Information qui n'avait rien de vital mais la femme aigle semblait sur la défense face à lui. Souriant en guise de remerciement, il suivi sans attendre en direction de lande pour constater l'état de la situation. L'ennemi était là, armé de statues en bon nombre, des archers pour défendre, un manitou qui menait les troupes tel de vulgaire pantin avec qui l'on fait ce que l'on veut. Cette fois les effigies de pierres visaient avec un peu trop de précision vers les rangs où il se trouve, touchant par dizaine les soldats qui avançaient pour la défense de leur cause.

Ethan passa invisible et se mit à léviter pour mieux trouver une faille, n'étant pas prit comme cible par les statues qui attaque tout ce qui bouge avec une coordination étonnante. Quelques part dans ce brouhaha, les archers s'en prenaient aux Alfars, affaiblissant toute une garde de ces soldats de pierre. L'opportunité était grande et nombreux furent les guerriers à foncer tête baisser pour faire tomber la statue, certains la poussant à la base, d'autres usant de corde lancées vers la tête pour tirer par derrière , sans oublier ceux qui défendait la procédure. Une véritable fourmilière qui travail en cohésion pour leur survie.

L'attention de l'Orisha se posa sur une femme, Edwina qui clamait à la paix sans le moindre succès. Il assista à sa perdre d'équilibre, vacillant dans les rangs qui ne cessent de bouger autour d'elle, il se précipita vers elle. Menace constante qui pouvait éclater en bain de sang à tout moment mais les faits furent tout autre, les archers Alfars baissant leurs arcs pour les laisser tomber sur le sol. Alors qu'elle vacillait une fois de plus, il l'attrapa tout en étant toujours invisible, elle ne sentait que le contact des mains sur sa peau, de bras qui l'enlace pour la soulever et lui faire quitter le sol. Devenant elle aussi invisible à la vue des autres grâce au contact, Ethan marcha à travers les troupes et mena Edwina à l'arrière de la zone de combat pour l'asseoir sur une pierre en lieu sûr.

Retirant son pendentif, perdant sa couverture visuelle, il s'adressa à l'Ultimage.
- Vous voilà en lieu sûr, vous ne semblez pas au meilleur de votre forme et je n'ai nul connaissance en guérison.  Je ne sais pas ce que vous avez fait mais je dois retourner au front profiter de l'effet.
Sans attendre, il se mit à courir le plus vite possible avec aisance et agilité pour se frayer un chemin parmi les corps qui jonchaient déjà le sol et les rayons de ces damnées statue qui essayait de le viser dans son approche. «C'est à croire que l'ennemi est devenu gentil... si on essayait d'abuser de la situation.» Reprenant à nouveau de la hauteur par la lévitation, il cria du plus fort qu'il pu, à la limite du hurlement.
- Archers Alfars ! Ces statues veulent vous tuez !!  Bandez vos arcs ! Visez têtes et yeux ! Décapitez-les !
L'Orisha remit pieds au sol, ne sachant pas si le stratagème prônant la légimite défense allait fonctionner. Après tout, qui ne risque rien n'a rien. Les alliées, les vrais, eux n'hésitait pas une seule seconde pour profiter de chaque seconde de répit.

L'homme hésitait beaucoup trop sur ce qu'il devait faire, joindre les rangs pour tâcher de faire tomber les statues ou essayer d'atteindre celui qui semble tout diriger. Une armée sans maître est soumise à la déroute, devenant des proies faible qui peuvent être manipulées, usant de fausse compassion pour amadouer. Ethan jonglait avec trop d'idée, perdant le fil même des événements en cours, usant soudain de son agilité pour grimper à la statue avec un soupçon de lévitation pour la toucher le moins possible. Tournant autour de sa tête, évitant sans cesse les yeux, tentative que cette chose essai de le frapper de ses rayons et atteigne ses consoeurs plutôt que lui. L'Orisha jouait purement avec le feu, puisant au fond de lui la force de rester en l'air pour faire tourner en bourrique l'un de ces fléau sur patte. Se battre ainsi pour les béluas lui faisait penser à Jessy et Jane, ne pouvant se résoudre à laisser ce peuple se débrouiller et ne pas aider.

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Mer 26 Aoû 2015, 13:13



GROUPE IV
Edwina - Ethan - Tristan - Zephiel

« Aah ! » Clarabelle se reçu une flèche dans l'épaule, jonction évidente de son aile lorsqu'elle était sous forme rapace. Zéphiel arriva rapidement à ses côtés, oeuvrant pour réparer le mal, tout en la protégeant. Sa magie blanche apaisa alors la douleur lancinante qui la hantait et qui la faisait presque hurler « Merci. Merci beaucoup... Je saurais vous rendre la pareille... » Lorsqu'il se tourna vers le champs de bataille, il énonça le fait qu'une statue était alors à découvert. L'aigle observa les environs, se demandant comment attaquer, quand Edwina hurla. La reine des magiciens, de toute sa prestance, renvoya les ennemis chez eux. Quelque chose brilla, et fit comprendre qu'un changement eut lieu. Et pour cause !
Les archers baissèrent leurs armes, se demandant ce qu'ils faisaient ici « Stop ! Repliez vous derrière ! » Elle rappela ses troupes pour que tous les guerriers signe la fin de la lutte, laissant alors les Alfars encore debout. Ceux-ci ne bougeaient pas.
Le maitre Alfar, le commandant, derrière les lignes, s'avança alors vers eux. De même, les Statues avaient arrêtées de tirer. Clarabella mit la main sur l'épaule d'Ethan « Bien essayé mais vous voyez cet homme là-bas ? C'est celui qui gère les statues. Elles n'obéissent qu'à lui. Prions simplement pour que le sort d'Edwina ait marché sur lui également. » Retourner les Alfars contre leurs propres armes était un pari particulièrement risqué.
Clarabelle s'approcha d'eux, et notamment du maitre « Ecoutez. Nous sommes là pour défendre et protéger nos terres, et non pour semer la mort. Il est encore temps de vous retirer. », « Le sort de ta magicienne ne sera pas effectif pour des heures entières, si nous partons nous reviendrons... ! » L'aigle serra les dents « Si c'est ce que vous voulez... » Le commandant ne fut pas complètement corrompu par la bienveillance et la gentillesse des paroles magiques de la grande brune malheureusement. Il avait cessé le combat, attendant que la pierre finisse d'agir « Alfars ! Vous êtes ici sous mes ordres. Le premier qui désobéit, quelques soit ses convictions, se verra décimer. Lui et toute sa famille, est-ce bien clair ? », « Alors c'est ce que vous voulez ? », « Nous sommes ici pour prendre vos terres, de gré ou de force ! ARCHERS ! » Et tous bandèrent leurs arcs à nouveau.

« Nous allons vous assassiner. » Tous foncèrent vers les lignes de défenses ennemis, hurlant à la mort, voulant l'anéantissement des êtres noirs. La pierre avait marché. Les Archers tremblaient, étaient moins précis, semblaient plus réticents de tirer sur des gens qu'ils considéraient des alliés notables « La statue ! Visez la statue ! » Les grands colosses de pierre étaient quasiment collés les uns aux autres. Si une statue tombait, les autres suivraient. Ca valait le coup d'essayer. Clarabella se transforma en aigle, évita des flèches, avant de se poser sur la tête du géant. Elle voyait, au loin, celui qui les contrôlait ici, sur ce champs de bataille. Combien en avaient-ils comme celui-ci ? Formés pour contrôler ces armes ultimes ?
L'aigle s'envola et se posa alors devant le contrôleur de golem « A nous deux. », « Vous pouviez bien me tuer, quelqu'un d'autre me remplacera. Vous ne nous arrêterez pas à en gagnant cette petite bataille. » Clarabelle se jeta sur lui, l'assommant de coups d'épée et essayant de le mordre. Au bout d'un moment, pendant que le groupe s'acharnait sur les statues et les archers, l'aigle finit de tuer celui qui contrôlait les géants de pierre. Dès qu'il mourut, les statues se déplacèrent, n'étant plus en ligne, se regroupant et s'éloignant, le tout de manière très lente. Il restait le chef et les archers, et le reste se détruira naturellement.

Mots : +720

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Jeu 27 Aoû 2015, 11:45

Une voix pleine de conviction le cloua quelques folles secondes sur place en exigeant la paix. Il tourna ses yeux vers la dame qui avait parlé alors que les combats faisaient rage et qu'il faisait son maximum pour empêcher qu'on ne blesse d'avantage Clarabella. Il fut subjugué par la prestance de la dame qui avait crié ces mots, puis para de justesse un coup qui aurait pu lui valoir une belle balafre sur le visage.
Se recentrant sur les combats, une lueur le troubla et il remarqua une hésitation chez l'ennemi. La plupart baissèrent leurs armes jusqu'à ce qu'il y ai un échange de « commodités » entre leur meneuse et le chef de leurs ennemis.
Zéphiel pris alors le temps de tourner ses yeux de nouveaux vers celle qui avait parlé et d'où, il en était persuadé, la magie avait jaillit, pour finalement ne rien voir. Comme un rêve il l'avait aperçu puis perdu de vue. Tout ce que l'ange espérait fut qu'elle soit saine et sauve, et tout ce qu'il savait était qu'elle devait être d'une puissance redoutable pour faire changer la volonté de leurs adversaires.
Quand le chef ennemi en appela aux archers, Zéphiel banda son arc et dévia la première flèche tirée, comme une volonté de déstabiliser les adversaires. Il ramassa quelques flèches à ses pieds, regarda ses compagnons se lancer de plus belle dans le combat il en appela à ses camarades :

- Archers avec moi, on va leur offrir un bouclier digne de ce nom !

Zéphiel laissait en avant les plus prompt au combat en corps à corps pour se concentrer sur ce qu'il avait réussit jusqu'à présent : viser juste. Il emmena quelques archers avec lui et ils se placèrent dans le dos de leurs compagnons d'armes, loin mais pas trop, et en cadence, tirèrent flèches sur flèches, soit pour arrêter celles des ennemis, soit pour aller détruire leurs ennemis.
Dans une guerre, il ne pouvait pas se permettre de songer à ne pas tuer, il fallait parer au plus presser et, les statues, il avait déjà vue les ravage qu'elles pouvaient causer. Serrant sa dernière flèches, il puisa dans son coeur et pria son élément. Sifflant comme un vent meurtrier, sa flèche passa non loin de Clarabella et se figea dans la nuque d'un homme qui allait l'attaquer.
Pour rien au monde l'ange ne permettrait qu'on la tue ou la blesse grièvement. Pour autant, il ne demandait pas de reconnaissance de sa part. La savoir vivante et se battant de tout son être pour les siens lui était suffisant.

Un de ses compagnons archers lui posa une main sur l'épaule en signe de gratitude alors qu'il lui fournit quelques flèches supplémentaires, et les salves redoublèrent de leur côté. L'ange ne savait pas combien de temps durerait le combat, tout ce dont il était certain c'est que leur tête de troupe leur était indispensable. Elle pensait juste et bien, c'était de personne comme ça dont il voulait être dépendant, de personne qui puisse décider et qu'il pouvait protéger, en les guidant quand ils faisaient fausse route ou en étant à leur côté pour être l'arme qui frappe juste.
Un vent s'engouffra autour de lui et le fit reculer de quelques pas.

- Continuez mes amis.

Ces mots adressés à ses camarades aux arcs, il chercha une ouverture dans leurs lignes et celles des ennemis. Pour passer entre ses camarades il n'y avait rien de plus aisé, mais pour se rapprocher de la Bélua, c'était une toute autre paire de manche. Pourtant il ne voulait pas la laisser prendre tous les risque. S'armant de courage, il tenta une nouvelle fois de la suivre par les airs. Mal assuré, il calma son vol par son élément. Une flèche le frôla et lui coupa quelques mèches quand il fut proche de la tête des statuts. Lâchant son contrôle du vent pour finalement se protéger de son bouclier qui eu grand peine à ne pas laisser passer les flèches, il toucha le sol derrière les statues, proche de l'aigle.

- Ma Dame ! Laissez moi vous aider, ne prenez pas tous les risques seule !

Sur ses mots il entendit un bruissement derrière lui et se retourna. Un sifflement dans l'air lui fit comprendre que des archers se dissimulaient parfaitement dans le décors. Zéphiel n'eut que le temps de tendre son bras et son arc devant lui en forçant une dernière fois sa magie à le protéger. Il sentit ses jambes trembler de tant d'effort mais peu importait, il devait la faire survivre, même s'il devait en perdre les ailes.


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Mar 01 Sep 2015, 15:32

Edwina sentait le froid l'envahir, comme si sa propre respiration le provoquait, entrant dans ses poumons, parcourant son être dans son ensemble. C'était étrange, tellement... étrange. La Magicienne allait tomber, c'était certain mais, pour elle la scène se passait comme au ralenti, le bruit de la bataille couvert par une sorte de bourdonnement à ses oreilles. Et alors qu'elle aurait dû toucher le sol, elle sentit quelque chose la retenir. Il n'y avait personne pourtant... Est-ce que les Esprits avaient acquis un nouveau don, « sauvetage d'une reine en détresse » ? Elle ne se faisait que très rarement de plaisanteries à elle-même et sans doute celle-ci l'aurait-elle fait rire dans d'autres circonstances, mais, à cet instant, son expression était comme figée. Elle fut transportée, sans montrer aucun signe de résistance. De toute façon, elle ne pensa pas un seul instant que l'on pouvait l'enlever ou lui faire du mal. La Souveraine se sentait flotter dans des bras invisibles, une sensation qu'elle n'avait jamais éprouvé avant. Elle vit un homme apparaître. Il dégageait quelque chose... Il devait être important... Elle divaguait un peu mais elle sentait sa présence. Pourtant, ses paroles ne lui laissèrent aucun souvenir bien distinct. Il repartait. Était-il seulement réel ou l'avait-elle rêvé ?


L'Ultimage essaya de se relever mais en regardant son corps, elle s'aperçut qu'une flèche était plantée juste en dessous de son cœur. Le sang ne coulait pas, bloqué par le bois, mais elle sentait la brûlure de l'objet. « Hum... » fit-elle, en fronçant les sourcils. Pourquoi est-ce que sa magie l'avait abandonné cette fois-ci ? Cela n'arrivait jamais... Quoi qu'elle fasse, où qu'elle soit, sa puissance se manifestait à chaque fois qu'elle risquait sa vie, à chaque fois que quelque chose d'imprévu arrivait sur elle. Oh elle aurait aimé retourner combattre mais ce n'était pas possible, pas dans son état. Elle voyait le paysage tourner, disparaître derrière des points noirs. Vacillant légèrement elle posa sa main sur la pierre pour se retenir de tomber sur le côté. Elle transpirait, des goûtes de sueur se formant sur son front. Et puis, il y avait autre chose, comme un rêve, quelque chose d'enfouis au plus profond d'elle. Elle se revoyait sur ce balcon, entourée d'une cité en flamme. Le ciel était couvert, rougeâtre, empêchant toute lumière de se glisser entre les nuages. Étrangement, même si elle avait les cheveux roux, marque de la famille Syrkell entre autres, elle avait l'impression que cela n'était pas réel... pas exactement ça. Mais son état d'esprit, lui, était maléfique, maléfique et libéré. Elle fixait le monde avec cruauté, un monde qui existerait aujourd'hui si le mal s'insufflait dans ses veines. Cela ne faisait aucun doute. Sorcière, le Monde connaîtrait bien des ravages, bien des tourments. Ici, dans ce monde, c'était déjà le cas, et elle regardait son œuvre, leur œuvre, d'une hauteur suffisante pour leur permettre de tout contempler. Car elle n'était pas seule. Derrière elle, un homme s'avança, rejoignant ses poignets de ses mains avant de les emprisonner derrière son dos. Elle lui appartenait parce qu'elle le voulait. Il était violent parce qu'elle le voulait. L'influence de cet homme n'était pas encore établie, elle le sentait... C'était... en devenir.

Edwina vacillait de plus en plus, les yeux ouverts vers une scène qu'elle était la seule à voir, une scène inexacte mais pourtant cruellement réelle. Cet homme... elle ne le voyait pas, parce qu'il était de dos, mais elle le connaissait, c'était certain. Il... « Nous n'avons pas encore eu le loisir de nous présenter. Je suis Klaus Saltarelli. ». Il la retourna d'un coup sec, lui faisait à présent face. Il murmura à son oreille « Quant à vous, j'ignore votre prénom mais je connais votre nom... Et cela me suffit amplement... ». Il rit brièvement, plaçant l'une de ses mains derrière la tête de la jeune femme. Il tira ses cheveux en arrière avant que ses lèvres ne rejoignent les siennes. Ils étaient là pour ça, tous les deux, ça et rien d'autre. Pourtant, elle le désirait, lui et ses manières brutales. Elle avait besoin de ça, besoin de ça pour s'enfuir de la réalité, pour sentir qu'elle existait, que sa vie entière n'était pas qu'un mensonge. Alors, à vrai dire, les paroles de l'homme sur son identité à elle ne lui importaient pas. Qu'il dise ce qu'il voulait du moment qu'il se dépêchait de faire monter en elle le plaisir. « Klaus... » murmura-t-elle en même temps qu'il la soulevait contre la balustrade. Un bruit derrière lui se fit entendre, l'homme tournant la tête avec des yeux inquisiteurs. Ces yeux... ces...

Edwina finit par tomber inconsciente, préférant sans doute échapper à une réalité trop brutale.

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Mar 01 Sep 2015, 16:33


L’époque où sa puissance dévastatrice faisait frémir ses ennemis paraissait lointaine à l’Ange Noir, comme le souvenir nébuleux d’une vie qui n’était pas la sienne, la mémoire qu’une existence qui ne lui appartenait plus. Avait-il réellement été cet homme au prestige écrasant et à la force démesurée, capable de renverser un guerrier d’un simple mot ; ou n’était-ce que le tendre rêve d’un idiot aux ambitions trop grandes ? Tristan aurait pu douter de son propre esprit si la rage qu’il portait à l’encontre de la femme n’était pas aussi réelle, presque palpable. Les lèvres pincées, il se bornait à combattre les Alfars, maniant avec une certaine maladresse sa faux. Il était déjà tellement fatigué, les bras lourds et le moral au plus bas. Il n’était plus le soldat d’autrefois, tout juste bon à repousser les plus faibles. Toutefois, son Orgueil ne lui permettait pas d’avouer ses peines et de rebrousser chemin. Il lutterait jusqu’à la fin, au-delà de l’épuisement. Il ne pouvait pas fuir. Il ne se le permettrait pas. « Tristan ! » hurla la Magicienne. Elle se jeta contre lui, agrippant son bras pour le forcer à reculer. « Romance, vous devriez partir. » marmonna-t-il en guise de réponse. Même s’il la connaissait à peine, il appréciait la jeune femme et veillait sur elle. « S’il vous plait, aidez-moi, elle … » D’un regard implorant, elle lui glissait ses quelques mots à l’oreille. Tristan soupira. « Elle ? » répéta-t-il. « L’Ultimage est blessée. Gravement blessée. » Il aurait été préférable de commencer par là. Le Déchu prit la main de la demoiselle et se faufila à travers les combattants jusqu’à trouver la Reine, allongée en retrait des conflits. Impassible, il la dévisagea, avisant la flèche plantée près du cœur. C’était une blessure préoccupante, qui dépassait de loin ses compétences en la matière. « Majesté ! » souffla Romance en s’accroupissant près d’elle. Elle ne camouflait pas aussi bien ses appréhensions. Les doigts tremblants, elle souleva doucement le tissu ensanglanté près du carreau. Elle craignait de commettre une maladresse impardonnable, d’échouer et de causer la mort de sa Reine. La gorge serrée, elle releva la tête vers Tristan. « Je ne peux rien faire pour l’aider, vous ici. Ayez confiance. Vous êtes une excellente guérisseuse. » Après tout, c’était grâce à elle qu’il était remis sur pieds depuis sa dernière expédition à Tælora. « Ce n’est pas n’importe qui … » - « Justement. Faites de votre mieux. » Une seconde flèche manqua de se planter dans la cuisse de l’Ultimage. Romance cria. Tristan prit une légère inspiration, l’air agacé. « Soyez prudente. » - « Où allez-vous ? » Elle frôla la crise de panique. « Ne vous inquiétez pas, je continuerai à veiller sur vous. » Il déploya ses ailes aux plumes noires. « Les archers sont une véritable plaie. Je tiens à éclaircir leurs rangs. » Il s’envola.

La Magicienne blêmit, angoissée par l’état de sa Reine qui avait fini par sombrer dans l’inconscience. Allait-elle réussir à la secourir ? Ferait-elle mieux d’appeler quelqu’un de plus compétant ? Romance était une femme timide et discrète, de celles qui doutaient éternellement de leur dons et de leurs talents. Les yeux inquiets, elle scruta les alentours. Personne ne semblait vraiment prêter attention aux blessés. Elle était seule. D’un geste délicat, elle posa sa main sur la joue d’Edwina. Sa peau était si froide. Il n’y avait pas une minute à perdre. Gonflée d’un courage artificiel, elle laissa sa magie s’abattre une première fois sur la blessure avant d’oser retirer la flèche, puis recommença à user de sorts de soin. Elle offrait toutes ses forces à sa Reine, préférant en abuser plutôt que de risquer de la perdre. Son teint se faisait terne, son regard cerné. Elle forçait un peu trop sur sa puissance. Au moins, le coup prenait meilleure mine, même si la Souveraine n’était pas totalement guérie. Elle sourit avant de tomber à la renverse, la tête vacillante. « Romance. » Elle rouvrit les yeux, surprise. Tristan, un très léger sourire aux lèvres, l’observait. Il la tenait dans ses bras. « Je … » commença-t-elle péniblement. « Est-ce que vous pouvez marcher ? » Elle réfléchit un instant. « Je pense. » Elle ne serait pas rapide mais capable d’enchaîner quelques pas. « Vous ne pouvez pas rester là. Je vais emmener Lady Nilsson en sécurité et je tiens à ce que vous restez avec elle. » - « Dois-je surveiller la Reine ou tenez-vous à m’éloigner ? » - « Dans un cas comme dans l’autre, je trouve la raison suffisante. » Il se releva d’un bond, ses mains dans celles de Romance pour qu’elle l’imite. Bouche bée, elle dévisagea le Déchu. « Je sais. » murmura-t-il. Ses vêtements étaient déchirés et couverts de sang. « Ne vous préoccupez pas de ça. Ce n’est pas le mien. » Pas que, en tout cas. Après s’être assuré que la Magicienne tenait debout, il se pencha près de l’Ultimage pour la prendre dans ses bras avec une infinie précaution. Edwina était légère comme une plume, une bonne nouvelle pour un homme au bord de l’évanouissement tant il était usé. D’un pas rapide, il fila à travers les bois, Romance sur ses talons. Mieux valait prendre distance des Alfars, au risque qu’ils cédèrent à la tentation d’éliminer la Reine Blanche. « Hum. » Il choisit un arbre centenaire dont les épais branchages formeraient un abri suffisant. En quelques battements d’ailes, il s’élança dans les hauteurs pour allonger la jeune femme près du tronc. Il aida l’autre Magicienne à grimper. « Est-ce que ça ira ? » - « Restez avec nous, Tristan. » - « Ils ont besoin d’aide, là-bas. » - « Vous en avez assez apporté. » - « Soyez raisonnable. » - « Et si l’on nous retrouvait ? Je ne suis pas assez forte pour protéger l’Ultimage. » - « Personne n’aura l’idée de vous chercher par ici. Tout se passera bien. » Il la rassura encore quelques instants avant de se laisser tomber.

« Hé ! Regarde le type, là-bas ! Il ressemble à notre professeur de politique et de diplomatie. Mais si, on l’avait eu dans nos dernières années à Basphel ! J’en suis certain. Je pensais pas le revoir ... dans ce contexte. » Tristan trouva la situation vaguement risible. Pour un homme qui enseignait la diplomatie, il allait donner un spectacle de pourparlers assez dérangeant. C’était ainsi, certaines histoires se réglaient mieux avec des coups de faux qu’avec de longues discussions. Surtout, de temps à autre, cela faisait un bien fou de se défouler. Arrivé sans un bruit derrière un archer à qui il subtilisa son arme, il la brisa sur le crâne de son possesseur avant de lui asséner un grand coup de genou dans le ventre et un second dans la mâchoire. Il préférait s’attaquer aux hommes plutôt qu’aux statues dont il redoutait les mesquineries. Dans une grimace, il mit un genou à terre. Une flèche l’avait touché, s’était plantée dans son épaule. Il la retira d’un coup sec. Il était à bout de forces et ne pouvait plus utiliser son bras droit sans tressaillir. Son Orgueil sans frontière le poussait à s’acharner, à continuer. Il ne savait même pas pourquoi il se battait réellement. Le sort des hommes-animaux, aussi triste et pitoyable soit-il, ne le concernait pas et il se fichait bien qu’ils perdent ou non leur territoire. Il ne portait pas d’animosité particulière contre les Alfars. Etait-ce pour Romance ? Peut-être. Il ne savait rien d’elle, il était bien trop occupé à l’impressionner pour s’intéresser réellement à elle. A moins qu’il n’agisse que sous l’emprise de son pêché, pour éblouir la fragile Rehla qui paraissait toujours fasciner par les exploits de son héros.

Kaédé.

Oui, elle n’était pas étrangère à son comportement, c’était une évidence. La jeune fille était toujours au centre de ses attentions, même lorsqu’elle était loin de lui. Il espérait qu’elle était en sécurité avec son père aux Îles Suspendues, éloignée du reste de la famille Von Kaalhan qui était assez peu fréquentable. L’esprit ailleurs, il ne vit pas arriver un ennemi qui lui frappa la tête, heureusement avec une force assez dérisoire pour qu’il puisse riposter aisément. Une chose était certaine, il allait encore avoir besoin des services de la jolie Romance. Celle-ci, effrayée, restait muette et silencieuse, perchée dans son arbre auprès de sa Reine en espérant qu’on ne la remarque pas. Les yeux lourds, elle semblait prête à s’endormir à chaque seconde et luttait contre le sommeil par une peur indéfinissable que le moindre bruissement suspect entretenait. Parfois, un peu de paranoïa était bon pour la santé.

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Mar 01 Sep 2015, 21:31



GROUPE IV
Edwina - Ethan - Tristan - Zephiel

La bataille faisait rage, mais pour encore combien de temps ? L'Aigle royal et si fier, se faisait protéger par un ange, qui lui sauva la mise à plusieurs reprises. Aveuglée par son envie de tuer l'instigateur de tout cela, elle en avait oublié les points essentiels d'une bonne protection. Ainsi, des flèches fusaient dans sa direction, cherchant à toucher ses bras et son corps de manière à au mieux la tuer, au pire la blesser. La belle femme finit de tuer l'Alfar enchanteur, et à peine s'écroula-t-il sur le sol, quel entendit un cri de rage derrière elle. Le chef de l'escouade hurlait, désireux de la découper pour avoir tuer l'un des siens, et un homme important qui plus est.
Ayant l'Ange à côté d'elle, elle dit « Il va falloir nous concentrer sur les statues. Elles ne bougent plus vraiment. Vas avec les autres, et dis leur de les renverser. Faites un balancier pour les faire basculer, et que ce qui ont des ailes les pousse depuis le haut. Je me charge du chef en attendant. Va ! »
Clarabella couru en direction de l'Alfar assassin, se jetant complètement sur lui.

De l'autre côté, plusieurs personnes défaisaient les derniers archers alfars. Les guérisseurs tentaient de soigner les blessés, mais cela prenait temps et énergie, malgré la magie des lieux qui aidaient en grande partie. Lorsque l'Ange revint, annonçant le plan de la belle, plusieurs personnes se mirent en position, évitant les orbes meurtrières des statues, pour se mettre à leur pied. Beaucoup d'entre eux volaient, et autant étaient au sol. Ce n'était, ainsi, pas difficile pour arriver à les faire basculer en avant. La magie et la force de certains, compensaient également la faiblesse des autres.
Petit à petit, évitant toujours les orbes bleus, une statue chuta. Elle entraina dans sa course une seconde statue, qui en toucha une troisième. D'un bloc, trois statues furent mirent hors de danger, et des millions de morceaux de pierre s'étalaient par terre, dans presque tous les coins du Rocher.
Il en restait deux. Deux devant lesquelles il était obligé d'établir le même schéma.

« Venez m'aider ! » Clarabelle, voyant le renversement évidemment de situation, demanda à ce qu'on vienne la sortir de ce combat harassant. Dépasser la force de cet Alfar par le nombre, sera donc plus que judicieux.
Plusieurs personnes les entourèrent alors. L'aigle se transforma, s'envolant rapidement, atterrissant un peu plus loin, aux pieds de l'Ange. Elle était gravement blessée dans le dos, et ses plaies peinaient à se refermer. Sans ramper à terre, gardant sa dignité même genoux posés au sol, elle dit péniblement « Peux-tu m'emmener.... M'emmener à un guérisseur... Sssh... » Elle voulait mettre sa main dans le dos, mais elle ne pouvait se tordre. Au loin, l'Alfar poussa son dernier soupir, malgré une rude bataille.
Les autres sauraient quoi faire quant aux statues restantes : les détruire. Seulement, la bélua avait un doute... Un doute comme si, ces êtres, pouvaient être capables d'en recréer d'autres. Un doute comme quoi ils étaient bien plus dangereux, détenant la clé de tout ce mystère...

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Mer 02 Sep 2015, 10:48

Quand l'ennemi de Clarabella donna son dernier soupir il voulu s'approcher d'elle un peu plus pour l'aider, peut-être la soigner si elle en avait besoin, mais il reçu des ordres. La priorité était de mettre fin à ce carnage, il en était parfaitement conscient. C'est avec regret qu'il s'envola de nouveau loin de leur meneuse pour se trouver en face des troupes alliées qui lutaient pour ne pas se faire décimer par les statues. L'ange n'avait pas une voix qui portait, mais le vent lui l'aiderait à bien le faire :

- Nous avons pour ordre de faire tomber ces colosses ! Tous ensemble poussons les ! Ceux qui volent par le haut, les autres aux pieds ! Pour la PAIX !

Sur son dernier mot, il eu le coeur serré et tourna malgré lui ses yeux vers la Belua. Elle se battait de toute sa rage contre l'Alfar. Elle était gracieuse. C'est réconforté qu'il prit de la hauteur et vint renforcer les rangs des volants pour pousser ces êtres ignobles de toute leur hauteur.
Zéphiel garda pour lui cependant le peu de force magique qu'il lui restait, s'il fallait soigner quelqu'un dans la précipitation il pourrait le faire. Ce fut long et harassant. Et pourtant, quand la statue qu'ils poussaient commença à vaciller, l'espoir regagna la troupe. Zéphiel le premier, donna un peu plus de force à la poussé, prenant garde à ne pas se faire tuer. En lui même, l'ange rageait contre sa faible force, pourtant il ne pouvait les abandonner et rester au sol, même s'il avait une envie furieuse de protéger Clarabella et d'ôter la vie à celui qui en avait prit un si grand nombre déjà. Laissant passer entre ses dents un soupir de soulagement quand la statue tomba enfin, la suite fut rapide. Et de une, et de deux, et de trois statues au sol. Les pierres roulaient encore qu'il perçu la voix de la belle dame dans son dos.
A peine le pieds au sol il vit que plus d'un guerrier était déjà autour d'elle à s'occuper de l'Alfar. Sans nul doute, chacun ici était plus rompu aux batailles que lui, et pourtant il avait envie de croire qu'il n'était pas inutile.

Zéphiel regarda les statues qui restaient. Deux toutes aussi grandes que les trois maintenant réduit à l'état de débris, si ce n'est plus. Son poing serré, il allait se diriger vers ses compagnons d'arme lorsque le vent souffla contre lui. Ses iris se figèrent devant lui, la Belua était là, seine et sauve mais il semblerait que quelque chose n'aille pas. Il ne comprit que lorsqu'elle lui adressa la parole, sa fierté semblant être toucher.

- Non je ne vous emmènerais pas, je vais tout simplement vous soigner moi-même. Restez forte et fière auprès des vôtres, ils en ont besoin.

L'ange lui adressa un sourire attentionné et il regarda l'étendu des blessures. Le lieu semblait propice à la guérison, une chance, ça n'en sera que plus facile. Ses mains vinrent à quelques millimètres de la peau meurtrie de la Bélua puis en adressant une prière muette à l'élue des cieux, il puisa ses dernières ressources magiques pour aider le corps et la magie du lieu à soigner les plaies. Douce et chaude lumière verte, comme des milliers de fils invisibles qui cousent.
En entendant les cris de victoire au loin, Zéphiel sourit apaisé, puis le fracas des dernières statues qui s'écroulaient sur le sol fini de faire raisonner les cris de joies.

- Pour cette bataille, c'est nous les vainqueurs ma Dame.

Il avait finit de la soigner, et la fatigue gagnait chacun de ses muscles. Son corps ne lui demandait qu'une chose, dormir à poing fermé pour récupérer. Ne plus bouger, juste s'endormir. Ses jambes tremblèrent un peu mais il restait debout.

- Vous avez été parfaite. Si vous avez dans le futur besoin d'aide, n'hésitez pas à appeler les anges, se serait un honneur de revenir combattre à vos côtés.

Ses émeraudes se levèrent vers le ciel et il apprécia la brise qui soufflait sur le champ de bataille. Maintenant, qu'allait-il se passer ? Etait-ce vraiment la fin des statues ? Savaient-ils en créer d'autres ? L'ange pria du plus profond de son coeur pour qu'une telle bataille, qu'un tel massacre ne se reproduise pas de si tôt.

760 mots
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Event Août 2015 | Groupe IV | La fin des statues de pierre

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