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 Des belles et des bêtes [Event III | Mission n°3 - Thémis & Galick]

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Lun 04 Aoû 2014, 20:48

Et… un de moins. La face lisse de son arme était encore poissée du sang de ses autres victimes. Un nouveau coup sur un banal fol avait tôt fait de transformer le bec-de-corbin en "petit oiseau noyé dans la mare rouge", comme il s'amusait à répéter dans sa caboche. Cela n'aurait pas été beau à clamer haut et fort en fait, c'est pour cela qu'il demeurait motus et bouche cousue tout en fendant l'air à quelques reprises. Depuis quelques temps, les occasions de fracasser des crânes avaient augmentés, les gens perdaient plus facilement la boule et lui fonçaient dessus comme des dégénérés. Galick n'avait jamais cherché la bagarre de toute sa vie, la plupart des berserkers se moquaient de lui pour ce côté "mou". Mais à vrai dire, il adorait ça, la bagarre ; juste qu'il ne faisait pas son suicidaire à tout bout de champ : au moins, les proies venaient à lui de cette manière !

Et il faut dire qu'en ces jours rayonnant de soleil noir haut dans le ciel, les fameux défis s'intensifiaient jusqu'à presque l'étouffer. Le monde se détruisait par lui-même, tout le monde se battait pour un petit bout de territoire ou de la bouffe. Le Berserker n'avait pas trop de problème de ce côté-là – rien que sa nature aidait dans l'action – mais bon : trop de combats tue le combat. Le continent dévasté se dévastant de plus en plus, ses comparses commençaient à s'exciter, lui donnant radicalement l'envie de changer d'air. Il avait massacré un quart d'équipage pour qu'on le laisse naviguer avec eux jusqu'au continent du matin calme qui, de toute évidence, devrait être calme. Galick eut une petite pensée pour Oreilles-Coupantes, il aurait bien voulu l'emporter avec lui pour qu'il ne se fasse pas tuer. Le gamin, qui approchait de la trentaine, s'était toutefois pas foulé de lui répliquer auparavant qu'il serait bien plus en sécurité à Aeden qu'en compagnie d'un berserker. Ce dernier ne lui en voulut pas, il le trouvait juste drôle ce petit homme métallique ; si des gens pouvaient survivre à ce genre de désastre, c'était bien ceux ayant la même trempe que l'Élémental. Donc voilà, un Berserker sur ce petit continent sera forcément cocasse, l'idée ne lui déplaisait pas de prendre quelques vacances après toutes ces morts accumulées sur le dos !

Alors qu'ils n'avaient même pas encore accosté, les emmerdes revenaient à la charge. Le nouveau continent portait effectivement mal son nom, ce qui déplut qu'à moitié le géant. Puisque les marins qu'il avait malmenés ne voulaient pas risquer leur peau sur terre, Galick s'était laissé plonger près de la berge. Il ne savait pas nager mais sa grande taille compensait le niveau de l'eau. Marchant pépère jusqu'au Port, c'est de cette manière qu'il avait débuté ses fameuses vacances.


    " Tu vas arrêter de gueuler un jour ? " dit-il à un jeune blanc-bec qui n'avait jamais cessé de beugler à l'aide en le voyant arriver.

Puisque son compagnon à ses pieds ne pouvait, effectivement, ne pas lui tendre une main rassurante, vu que Galick lui avait explosé la voûte crânienne, le géant ne tarda pas à abréger ses souffrances ; ses souffrances à lui : ses tympans résonnaient encore alors même que l'adolescent ne ressemblait plus à rien. Un soupire vaporeux se glissa entre ses dents visibles en toute circonstance. Il lui était difficile d'articuler pour se faire comprendre, son bras avait alors le réflexe de lever son arme pour terminer la conversation. Peut-être bien que le blanc-bec avait compris toute autre chose en fait. Mais qu'importe, c'étaient bien son pote qui avait agressé Galick en fin de compte.

Il se retourna pour sortir de la ruelle dans laquelle s'était refugié le blanc-bec lorsqu'il vit un pauvre gosse sangloter, juste en face, lui bloquant le passage. Soit le petit était trop pétrifié pour bouger, soit c'était un petit rigolo qui voulait venger les victimes du Berserker. Dans tous les cas, ce dernier ordonna au maigrichon de lui foutre le camp. Sa mâchoire déformée n'aida pas cette fois, ne baragouinant qu'un ramassis de grognements. Agacé, Galick bouscula l'enfant qui avait dû se faire un bleu sur le coup. Arpentant les allées du Port, il se rendit compte un peu plus tard que le gosse le suivait de très près, trop près. Le Berserker avait beau lui gueuler de s'en aller, de lui faire peur, ce pot de colle continuait de le fixer avec des yeux gros comme son poing. Ne pouvant contrôler sa colère avec toute cette ambiance malsaine qui régnait, le géant choppa le petit orisha par le col et le tendit juste au-dessus de la mer déchaînée. La perspective de le balancer au loin pour qu'il nourrisse les poissons le satisfera amplement.



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Lun 04 Aoû 2014, 23:46

    " Je t'en supplie, Thémis, rends-toi au continent du matin calme et protège ma famille ! Demande à n'importe qui au Port si tu es perdue, ils sauront te guider. Tu connais mon nom, n'est-ce pas ? Sùlfr, ce sont les Sùlfr que tu dois retrouver. La petite maison qu'on avait n'a pas dû changer depuis et ce sera insuffisant face aux agresseurs ! S'il te plaît, emmène mes parents et mon frère aîné dans un endroit sûr jusqu'à que ça se calme. Je reviendrai sans doute un moment pour vous voir, mais… si ça dure encore longtemps, retourne à Mégido, j'y serai pour prendre de tes nouvelles. Ah, et emmène Narfi et Vali aussi, ils te protègeront en cas de besoin. J'ai confiance en toi, Thémis. "

Il a confiance en moi. Le Mord'th se souvint n'avoir aucunement pu répliquer à de tels propos. Il y avait tant d'émotions dans sa voix qu'elle n'avait vraiment rien pu faire. Thémis devait se douter que Léto possédait un puissant pouvoir de persuasion, mais elle n'en avait jamais calculé les limites. L'espace d'un instant, elle a cru entendre un timbre plus féminin que d'habitude, mais peut-être était-ce son imagination ou la voix de l'Orisha avait dû s'enrouer un peu. Enfin, c'était la Mord'th qui avait convaincu son ami de se séparer de la sorte, c'était la meilleure option selon elle. Léto était plus apte à se rendre au front et Thémis n'était pas une combattante, sa place était à l'arrière, parmi les innocents de cette guerre.

Néanmoins, elle n'allait pas briser cette promesse qu'elle lui avait faite : l'Orisha l'avait protégée, c'était à elle de protéger ce qu'il lui restait. Connaissant son histoire, il lui serait difficile de raconter la vérité à sa famille : leur faire savoir que leur fils était devenu un guerrier, qu'il avait déjà tué et qu'il se rendait justement à l'Est pour se battre contre les Ridere… Ils risquaient de mal le prendre. Et Thémis n'était pas du genre à mâcher ses mots, qui sait ce que sa langue risquait de fourcher comme propos aux Sùlfr.

Les premiers jours étaient paisibles, le voyage en bateau s'était bien passé et le continent portait bien son nom. Les résidents étaient encore au stade du "tous ces massacres sont sans doute des rumeurs". Thémis voulait les alerter, elle-même s'était fourvoyée il n'y a pas si longtemps. Ce n'était néanmoins pas le moment de jouer les héros, elle avait une mission bien spécifique qui demandait toute sa concentration. Retrouver la fameuse demeure des Sùlfr n'était pas bien difficile finalement, elle devait quand même avouer qu'elle s'attendait à mieux comme façade. Je comprends maintenant pourquoi Léto s'était senti obliger de partir… Tout le monde ne pouvait pas profiter du luxe, forcément. C'était dommage pour une famille ayant engendré un grand homme à en devenir. L'objectif n'en devint que plus urgent : elle se présenta donc au couple, accompagné de leur fils. Ils furent doublement surpris que leur progéniture ait envoyé une "jolie dame" selon eux, cette dernière rebondissant sur ce détail pour résumer brièvement les périples de Léto. La mère en était horrifiée, les hommes un peu moins. Le père eut la sagesse de s'attarder davantage sur les prouesses de son "fils". Thémis ignorait toujours que Léto était une femme et sa famille l'avait bien compris, ayant l'habitude que leur petite canaille se travestie de la sorte. Ainsi, la visiteuse séjournait dans la brume de l'ignorance.

Il ne fut pas très difficile de les convaincre de plier bagages pour quelques temps, le plus dur était de trouver une bonne cachette. Le père Sùlfr assurait qu'il existait des réseaux souterrains au Port, accessible par des trappes. Le problème, c'était que le propriétaire de la compagnie portuaire, où se trouvaient les dites-trappes, était une tête de mule. La Mord'th prit beaucoup de temps à le faire changer d'avis, mais c'est bien grâce à l'aide du frère de Léto qui offrit de rayer la moitié de sa paye de ce mois-ci en guise de compensation. Le patron les laissa alors pourrir là-dessous, Thémis offrant une coquette somme aux Sùlfr pour aider à digérer la perte. De toute manière, ils avaient besoin de provisions pour tenir là-dedans.

Si les débuts restaient calmes, le chaos s'abattit rapidement ensuite : d'abord des pirates, puis d'autres criminels, avant que des sorciers se joignent à la partie et autres malfaiteurs. Quant aux Ridere, ils étaient en retard, mais bien présents. Beaucoup rejoignirent les profondeurs avec eux lorsqu'il y avait encore de la place. Elle aidait aux soins des blessés, mais ce qui la déchirait le plus c'étaient les plaintes des familles séparées dans le carnage. Thémis se porta alors volontaire pour escorter les égarés à la surface. Les Sùlfr étaient déjà en sécurité, elle sera plus utile là-haut qu'ici.

Une bonne dame l'avait supplié de retrouver son fils. La Mord'th ressassa sa description et son emplacement le plus probable mentalement. Habituée à se faufiler en douce, Thémis ne fut point facile à repérer, surtout lorsqu'elle prit soin de troquer sa belle robe blanche pour des vêtements plus conventionnels. Accompagnée des dragons de Léto, c'était moins difficile de retrouver le gamin entre les bagarres, elle s'horrifia néanmoins quand elle surprit un berserker s'en prendre à lui.


    " Arrêtez ! s'écria-t-elle se tenant derrière le géant qui se retourna, ses yeux d'un vert profond la dardant de haut. Ne lui faites pas de mal, vous n'y gagneriez rien. elle entendit les hurlements horribles au loin, un Ridere faisait un carnage, sans parler de ceux qui profitaient du chaos pour s'adonner à toute sorte d'activités. Écoutez, il y a un abri pas loin, nous y serons en sécurité jusqu'à l'arrivée des forces de Luxna ou de n'importe qui d'autres. Si vous m'aidez à ramener ce garçon à sa mère, vous aurez toute la protection que vous souhaitez. Et si vous ne voulez pas nous escorter, déposez-le au moins délicatement et je vous promets que vous aurez tout ce que vous désirez. " elle avait réellement peur pour la vie du petit orisha en ce moment, mais quitte à vivre un enfer, autant avoir un géant sous la main justement ; reste à savoir si celui-ci était suffisamment intelligent pour comprendre la gravité de la situation, sinon Léto lui avait promis que ses dragons la protégeraient…


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Mer 06 Aoû 2014, 13:23

Une petite voix de fillette lui frappa les tympans, Galick commençait réellement à devenir fou ces derniers temps, il faut croire. Pourtant il y avait bien un souffle qui s'était écrasé sur ses vertèbres. Par curiosité, il jeta un coup d'œil en arrière, constatant alors la présence de cette femme. Ce qui était étrange c'est que simplement regarder mouvoir la bouche de la femelle le calma soudainement. Reportant son attention sur le petit orisha en larme, sa main faillit lâcher la pression exercée sur son col ; non par sadisme, mais par surprise. A peine la Mord'th avait terminé ses propositions sensées qu'il déposa l'enfant sans brutalité, le petit allant se réfugier derrière sa sauveuse. Elle a des lèvres magnifiques. Le Berserker était jaloux de cette femme, lui qui était né sans lèvres, son visage arborant ce sourire malsain, comme si sa grande taille ne trahissait pas suffisamment sa véritable nature raciale. Il émit un grognement en guise de conclusion, tout bêtement.

Sans prêter davantage attention à la femme, il plongea à moitié son bec-de-corbin dans l'eau, histoire de se débarrasser un peu de tout ce sang qui ajoutait du surpoids inutile. Si elle disait vrai, ils auront encore du chemin à faire, avec quelques nuisibles sur la route. Car oui, malgré la chanson populaire, les berserkers avaient un code d'honneur et n'étaient pas des bêtes sauvages assoiffées de sang. S'il avait massacré ces imbéciles, c'était bien parce qu'ils avaient cherché la bagarre, le gamin aussi ! Ce n'était pas comme s'il allait se noyer – sauf s'il ne savait pas nager, et là c'était bête, mais il serait allé chercher ; pas à la nage, certes, sa grande taille aurait tout de même compensée.


    " Le délire de ces tarés a déteint sur moi, ce petit bout d'homme ne risque plus de m'approcher. grommela-t-il correctement en rehaussant son arme. C'était le but recherché. Je vais l'appeler "Glu" tiens. elle ne serait sûrement pas réceptive pas à la plaisanterie, surtout parce que ce n'en était pas une : il avait l'habitude de surnommer n'importe qui. Bon, t'ouvres la marche, Lèvres-Divines ? " cela lui allait bien, non ?

Il se porta quand même à l'avant, il changera bien de direction lorsque la Mord'th le lui dira. Tout comme le surnom qu'il lui avait affublé, elle sera la voix de la sagesse, celle qui murmura à son oreille la bonne décision à prendre. Parce qu'étrangement, son endurance innée s'était comme amenuisée depuis quelques temps. Beaucoup se plaignait d'avoir perdu leur magie aussi, ce devait être lié. Il lorgna fugacement du côté de la femme : elle ne portait aucune arme ou alors elle les cachait. Dans tous les cas, Galick pouvait faire une croix pour son assistance. Elle servira juste à le guider et à faire en sorte que le mioche ne s'enfuit pas là où il ne le fallait pas.

    " Fais en sorte d'avoir Glu à portée de ta poitrine, je veux mon abri même s'il crève par ta faute. " il préférait mettre les points sur les i au cas où elle n'avait pas l'instinct maternel ; quant à l'allusion à ses atouts féminins, c'est qu'il n'y avait aucune nénette-berserker pour en parler fréquemment.

Ses hormones masculines calmées, Galick se concentra à nouveau sur ce qu'il était censé faire : protéger ces deux là. La discrétion n'étant pas son fort, il s'empressa de rapidement se rendre à ce fameux abri au risque de se faire avoir. De toute manière, tôt ou tard, l'unique Ridere qui hantait le Port risquait de leur tomber dessus s'ils ne se grouillaient pas. Et puis bien sûr, ils avaient aussi d'autres ennemis, qui eux ne tardèrent pas à repérer le grand homme qu'il était.

Une bande de pirates, visiblement, leur tombèrent effectivement dessus lorsqu'ils franchirent un interstice de maisonnées. Il fallait bien sûr que ce fameux bâtiment portuaire se trouve loin de leur position… Sans trop se contrôler quand on lui cherchait des noises, Galick entama un vif pivotement vers la Mord'th et le mioche pour les protéger d'éventuels projectiles mais surtout pour leur exiger de faire demi-tour. A ce détail près que sa mâchoire refit des siennes et c'est un nouveau charabia qui s'immisça entre ses dents. Secouant follement la tête, consterné, le Berserker se contenta alors de la bousculer loin d'ici, en toute délicatesse digne d'un géant, et revint saluer les salopiauds avec le fer. Il espérait bien se débarrasser rapidement d'eux avant qu'on ose souiller sa Lèvres-Divines, et Glu accessoirement.



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Mer 06 Aoû 2014, 16:01

Lèvres-Divines… Si elle était suffisamment grande pour lui mettre une gifle, elle l'aurait fait sur-le-champ. Pas de bol, le Berserker conservait la physionomie particulièrement grande de ses semblables. Et puis, d'une certaine marnière, il lui faisait peur : ce visage, ces dents, ces yeux, sans parler de sa force surhumaine. Thémis fit gaffe de bien choisir ses mots pour l'aborder, il risquait de perdre le contrôle tant qu'il était en transe. Les Ruines en gorgeaient de ses confrères à l'époque où elle se soustrayait encore du monde. Ils n'étaient pas censés l'attaquer sans aucune raison, mais ils n'en paraissaient pas moins intimidants, même de loin. La Mord'th n'était pas assez folle pour s'en approcher de trop près juste par curiosité, pas comme un certain Orisha qu'elle avait en tête. Et pourtant, elle faisait front à l'un d'entre eux, en ayant même pas eu le temps de ravaler sa salive qu'il relâchait déjà le gamin. Offrant un bras réconfortant au petit, Thémis n'en relâcha néanmoins pas son regard sur le géant qui donnait des surnoms débiles à qui n'en veut pas. Enfin bref, pas le temps de le sermonner, il avait raison : elle devait les guider avant que les évènements se corsent.

Le Port ne ressemblait presque plus à celui qu'elle avait connu il y a quelques jours. Elle était bien heureuse d'avoir eu le temps de prévenir les Sùlfr avec une telle avance. C'était cependant dommage pour ceux qui n'avaient pas pris la peine d'assurer leur protection. Luxna, l'armée marine des orishas, avait suffit à elle-même pour repousser les envahisseurs des mers. Le chaos s'était tout de même installé peu à peu, atteignant alors son paroxysme lorsqu'un Ridere pointa le bout de son nez sur le continent. Thémis croisa les doigts pour qu'ils n'aient pas à le rencontre celui-là, elle doutait grandement que le Berserker aiderait beaucoup. La seule utilité qu'elle vit à ce géant, c'était une protection contre la surpopulation inamicale. La Mord'th ne connaissait que quelques rudiments de combat mais pas assez pour faire face à un groupe, encore moins à un homme ayant déjà tenu une épée de sa vie en fait… La rue n'enseignait pas la survie et c'était Léto qui s'entraînait dans la cour arrière, pas elle. Elle n'en allait pas moins protéger le jeune homme au péril de sa vie si les choses dérapent.

Pour l'heure, c'était le Berserker qui menait la danse macabre. Il n'était pas discret dans son genre, ce qui n'arrangerait pas leur fugue. Malgré tout, ses muscles compenseront. Il en allait faire justement la preuve en les protégeant d'une bande de décérébrés. Avant ça, il avait semblé vouloir lui dire quelque chose mais s'était rabattu sur une légère bousculade pour l'inciter à fuir autre part. La pauvre Thémis avait failli s'écraser par terre avec le garçon tellement le géant ne contrôlait pas sa force. Elle avait toutefois remarqué qu'il avait essayé de faire attention. Ils n'étaient pas si terribles finalement, ces berserkers… Bref, la Mord'th alla se poster plus loin, cachant le gamin derrière une pile de cargaisons, se masquant elle-même dans l'ombre en gardant toutefois un certain angle de vue sur le combat qui se déroulait plus loin. Sans savoir si ça allait prendre des plombs, Thémis offrit un léger sourire au petit pour le rassurer.


    " Tout va bien, on arrivera bientôt auprès de ta maman. Comment t'appelles-tu ? le concerné se montra courageux en se calmant rapidement ses tremblements.
    - Je ne m'appelle pas Glu. elle en aurait ri dans de meilleures conditions.
    - Je le sais, dis-moi le nom que t'a donné ta maman.
    - Sigfrid. elle accentua un peu plus son sourire l'espace d'une seconde.
    - Très bien Sigfrid. Fais tout ce que je te dis et tout se passera bien. Garde la tête baissée et en silence. " il hocha de la tête sans répliquer inutilement, au moins il apprenait vite.

Ceci étant réglé, tout devrait normalement se passer pour le mieux. Ses pupilles turquoises se dirigèrent de nouveau en direction du Berserker qui ne faisait pas les choses à moitié. Elle n'eut néanmoins pas le temps d'accueillir sa victoire, car un petit malin était parvenu à la repérer, s'approchant avec un rictus lui déformant le visage. Le bonhomme n'en paraissait pas moins dangereux du fait qu'il était armé, lui. Sans perdre de temps, la Mord'th retira le gamin de sa cachette et le bouscula à la manière de leur compagnon géant.

    " Cours ! " lui ordonna-t-elle à pleins poumons, elle le rattrapera sûrement après.

Rapidement, elle s'empara d'un récipient qui traînait et lui lança en pleine poire. Cela n'avait pas atteint la cible mais le résultat était le même : elle eut le temps de fuir à toutes jambes. Elle talonna Sigfrid d'assez loin, celui-ci ayant l'audace de prendre différentes directions afin de les semer. Ce stratagème fonctionna bien vu qu'elle perdit elle-même de vu leur poursuivant et, avec de la chance, rattrapa le petit qui s'était stopper net à la vu d'un géant à la peau bleue. Se postant juste derrière lui, Thémis eut le réflexe de lui boucher les lèvres avec sa main, histoire de ne pas alerter le Ridere qui ne les avait pas encore vus. Un espoir grandissant l'envahit lorsqu'ils étaient pratiquement hors de sa portée mais l'imbécile qui les avait suivi fit un boucan pas possible en arrivant, les révélant tous les trois au monstre de glace qui ne tarda pas à charger.


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Mer 06 Aoû 2014, 18:12

Ils étaient cinq à vue de nez, ce qui ferait un sacré combat. Comme bon nombre de berserkers, Galick faisait preuve d'une endurance bien supérieure à ces humains. Ce n'était forcément pas la première fois qu'il se battait à un contre cinq, ni plus, ni moins. Bon par contre, c'était à l'époque où il pouvait encore compter sur son fameux pouvoir de berserker. Maintenant que la magie avait disparue pour tout le monde, ils étaient tous remis au même rang que ces fichus humains. Le géant allait donc devoir bien placer ses coups et ne pas balancer son bras n'importe où : la moindre erreur lui serait fatale. Le sous-estimer faisait tout de même office de preuve qu'on ne connaissait pas Galick ; si sa colère resplendissait pour effrayer ses ennemis, il n'en plaçait pas moins avec précision chacun de ses mouvements. Il était un guerrier, pas n'importe quel combattant de cambrousse. Les gens avaient tendance à faire cette erreur de l'attirer beaucoup trop en espérant qu'il fasse un faux pas, ceux-là ont tous fini à l'abattoir. Et ces petits rigolos qui profitaient de la confusion engendrée par un Ridere n'allaient pas être épargnés de ce sort.

Comme convenu, ils se mirent tous à le provoquer à leur manière : insultes, gestes, grimaces, l'un d'eux se targuait même l'honneur de faire comprendre à ses camarades qu'il ne devait pas saisir le sens de leurs propos ; c'est lui que Galick prit pour cible en premier. Il se rua sur lui et, avec plus d'adresse qu'il devait le croire, abattit le côté marteau de son arme sur sa cage thoracique, la brisant davantage en l'ayant projeté contre un pan de mur. Plus que quatre. Ils se mirent tous en garde nerveusement, on allait enfin pouvoir débuter le véritable affrontement. Galick les toisa un à un, constatant qu'ils ne voulaient aucunement charger d'eux-mêmes. Il en provoqua donc un en feintant un geste en sa direction, le ciblé recula, et l'arme du Berserker valsa vers un autre. Ce dernier sut être assez rapide pour se baisser et éviter le coup. Profitant de cette occasion, le malfrat tenta une taillade qui fut bloqué, à sa grande surprise, par le géant. Décidément ils le prenaient vraiment pour un balourd sans discipline. En guise de punition, il lui asséna un bon coup de boule sur le front ; cela ne le tua pas mais, tant qu'il était hors jeu, ça comptait comme un point. Encore trois. Là, ils étaient davantage sur la défensive, tout en étant conscients qu'ils ne feraient pas long feu s'ils ne se magnaient pas un peu. Galick remarqua qu'ils se faisaient des signes de tête, cela ne pouvait être qu'intéressant. Deux d'entre eux lui tournèrent autour avant de l'assaillir, prenant soin à chaque tentative de bondir en arrière pour éviter son courroux. Ceux-là étaient plus rapides que les autres, dur à atteindre. Quant au troisième, il eut bien fait d'au moins lui accorder un coup d'œil vu qu'il avait troqué sa lame pour un arc, la flèche filant déjà en sa direction. Le Berserker était trop imposant pour éviter le projectile qui s'enfonça dans la chair dorsale. Une simple piqûre ! Qu'il s'amusa tout de même à mimer la douleur pour troubler son adversaire à portée et donc l'achever sournoisement. Deux maintenant. Sa joie extatique se brouilla néanmoins lorsqu'il entendit Lèvres-Divines sonner une retraite. Plus le temps de jouer alors, il se rapprocha dangereusement du dernier épéiste, quitte à se faire taillader un peu, et le chopa par le col pour le brandir en guise de bouclier : la seconde flèche de l'archer se fichant alors dans le cou de son allié. Manque plus qu'un. Et déjà le géant chargea méchamment sur le tireur, usant de son bec-de-corbin pour le faire tomber à terre avant d'en finir par un coup sec. Un nouveau soupire vaporeux franchit sa bouche déformée.

Galick se redressa bien droit, zieutant là où étaient supposés se trouver Lèvres-Divines et Glu. On a dû les pourchasser, il devait se dépêcher de les retrouver avant qu'on ne les attrape. L'anarchie ambiante allait cependant le retarder, pensa-t-il en accourant sur leurs traces. C'est là que deux créatures miniatures sortirent de leur cachette pour l'aider : oui, les deux petits dragons qui restaient à l'écart de la Mord'th mais qui la suivaient quand même. S'ils étaient réellement avec elle, ils pourront certainement l'amener à elle. Il les suivit alors, évitant de se battre de nouveau pour rien. Le Berserker arriva à temps pour assister de lui-même à la scène du Ridere. Fidèle à sa race, il poussa un hurlement empli de rage et interrompit la ruade du géant d'un coup d'épaule bien chargé. Le monstre tomba à terre à cause du poids de son adversaire, malgré qu'il soit un tantinet plus grand que le Berserker. Ce dernier se tourna rapidement en direction de ses protégés : si c'était le moment de fuir pour eux, c'était maintenant.


    " Cassez-vous ! Je me le fais ! " il se retourna donc vers le géant bleu déjà debout, sans une égratignure, ce qui réjouit Galick : c'était le signe d'un vrai duel !


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Mer 06 Aoû 2014, 20:37

Il était là, juste devant elle, l'un de ces Ridere que les rumeurs n'avaient cessé de mentionner. Thémis s'était toujours questionner sur leur origine, leur intelligence, mais surtout leur dangerosité. Ils étaient tellement invincibles qu'elle se doutait grandement que cela cachait quelque chose ou quelqu'un derrière. Au final, ce qui la terrifiait le plus, c'étaient leurs massacres. Et dire que Léto était en train de combattre ce genre de monstre, sûrement plusieurs en plus ! La Mord'th s'en mordrai les lèvres à en saigner : il suffisait qu'il les voit pour qu'ils meurent sans aucune alternative. Et c'est ce qui se produisit, l'humain les ayant poursuivant s'étant aussitôt enfuie la queue entre les jambes après avoir remarqué la présence du Ridere, et tout cela sans ne s'être retenu d'avoir causé un tel boucan. Thémis prit néanmoins son courage à deux mains, se l'étant promis autant à elle qu'à Sigfrid. Elle se plaça vivement entre le petit orisha et le géant bleuté pour encaisser toute l'attaque, cela suffira certainement à couvrir sa fuite. Ses yeux dardaient l'enfant avec effroi tandis que l'agresseur s'approchait de plus en plus ; grands ouverts, ils n'auront même pas le temps de lâcher ne serait-ce qu'une larme. Et à quoi bon pleurer ? Elle avait accomplie ce pourquoi elle était venue ici, elle se sacrifierait pour sauver la vie d'un enfant, c'était la plus noble des causes. Son seul regret, c'était d'emporter avec elle les vestiges de son appartenance raciale. Qui sait à combien sera réduit le nombre des Mord'th à présent… Enfin, elle ne mourra pas dans la misère grâce à Léto.

C'est justement au moment où elle allait formuler une pensée pour cet Orisha qu'elle entendit un bruit bien lourd, ainsi qu'une légère secousse, sans parler d'un cri strident. Se retournant vivement vers la source, Thémis fut, pour une fois, ravie de voir ce sourire de pleines dents lui gueuler dessus de s'en aller. Elle poussa le gamin à obéir mais elle ne pouvait pas abandonner le Berserker à son sort. C'est sûr qu'elle serait d'aucune utilité face à un Ridere, mais profiter de la bravoure de cet homme la chagrinait. C'est là qu'elle remarqua la venue des dragons – elle les avait oubliés ces deux là ! – ils tombaient à pique. D'un simple regard, ils se mirent comme d'accord : Narfi se porta volontaire pour rester auprès du guerrier tandis que Vali suivit la Mord'th. Elle espérait que le mâle n'allait pas réellement participer au combat, il était impétueux après tout. Mais de cette manière, le Berserker aura une chance de les rejoindre, étant donné que les dragons partageaient un lien si fort qu'ils ne pourront que se réunir. Thémis pria enfin mentalement pour la survie de son sauveur avant de s'éloigner.

Elle ne fut jamais aussi heureuse que de retourner dans ce bâtiment commercial. Fortement barricadée, on la laissa vivement passer avant qu'elle guide le gamin jusqu'à la trappe secrète. Elle se questionnait toujours sur l'utilité de souterrains aussi vastes pour une compagnie portuaire, sachant qu'il n'y avait pas de minerais exploitables là-dessous, mais bon, rien de fâcheux ne lui avait sauté aux yeux. En tout cas, elle avait sauvé l'enfant et avoir vu le Ridere lui confirma qu'il ne pourra jamais rentrer ici, à cause de sa taille. Le bâtiment juste au-dessus, par contre, ce serait une toute autre histoire s'il y fait une halte. Thémis en tremblait encore de cette vue cauchemardesque, c'était un miracle que le Berserker soit sorti de l'ombre de cette manière ! C'était donc bien un bon combattant, face à des humains. Contre un Ridere, elle doutait de ses chances, et puisque les siens raffolaient des adversaires plus forts qu'eux… Je lui rendrai les honneurs une fois le calme revenu. Dommage que je ne lui ai point demandé son nom…

Elle tint la main de Sigfrid lorsqu'ils vagabondaient à la recherche de sa mère. Elle ne tarda pas à se manifester lorsqu'elle aperçut la chevelure blanche de la Mord'th. La bénissant de milliers de remerciements, Thémis lui sourit gracieusement tout en lui daignant une révérence. Son regard suivit le duo mère-fils s'éloigner. Elle avait cessé de compter combien de familles elle était parvenue à sauver de cette torpeur lorsque ses yeux balayèrent le reste de l'assemblée.

Quoiqu'il en soit, elle ne tenait pas à sortir dehors de sitôt ; les sensations fortes, elle s'en passera volontiers durant quelques jours. La Mord'th s'en tint alors à l'assistance des guérisseurs, soigner les blessés étaient également une priorité puisqu'il fallait utiliser avec parcimonie leurs provisions, autant en nourritures que médicaments. Elle tenait un peu le rôle de comptable de ce coté-là, mais sa présence était davantage tournée vers les soins, l'empathie de Léto avait dû déteindre sur elle. Ce n'était pas non plus qu'elle était une experte de guérison, mais quand on passe pratiquement chaque jour à panser les plaies d'un homme actif, on a tôt fait d'en apprendre les bases. L'Orisha avait cette manie de se blesser insouciamment, il eut même le culot d'avouer qu'il adorait ça. Ah, ce Léto, toujours aussi imprévisible. Thémis escomptait qu'il fasse attention au front, elle ne souhaitait pas le moins du monde savoir sa mort alors qu'elle avait protégé sa famille. D'ailleurs, cela aurait été utile qu'elle le prévienne, cela lui donnerait sûrement une bouffée de motivation non négligeable. Il faudra qu'elle en discute avec les Sùlfr.

Instinctivement, son regard s'attarda sur Vali, la femme dragon. Elle ne pouvait pas voler, tout comme son comparse, pour transmettre un tel message au-delà de l'océan, ce qui était dommage. Avoir envisagé cette possibilité lui fit d'ailleurs constater que la dragonne commençait tout juste à s'agiter alors qu'un brouhaha dubitatif s'amplifia dans la salle.



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Jeu 07 Aoû 2014, 16:39

L'état d'esprit de Galick était difficile à cerner tant les berserkers adoraient se frotter à plus imposant qu'eux. On aurait beau lui sommer de fuir pour sa vie, il ne le ferait réellement que lorsqu'il comprendra qu'il ne faisait pas le poids face au Ridere. Il en avait tant entendu parler de ceux-là ces derniers temps qu'il ne pouvait qu'être ravi de croiser le fer avec l'un d'entre eux ! Pas littéralement ceci dit, le géant bleu ne s'armait de rien, ce qui devrait normalement rendre le duel plus facile ; mais vu qu'il n'avait rien de casser suite à la charge de Galick, il en était beaucoup moins sûr. Ce qui lui plut toutefois chez ce gars-là, c'était ce sourire qu'il arborait également à sa façon : ils avaient ça comme point commun ! Qui sait, peut-être que sa mère était une Ridere en fait, si ça existe. Cette perspective le fit marrer un moindre instant avant que le monstre bleu se décide à lui faire mordre la poussière.

L'avantage, pour une fois, c'est que le Berserker était plus rapide que lui malgré sa masse musculaire. Faut dire que son adversaire en imposait pas mal aussi. Il ne lui fut point difficile d'esquiver et de contre-attaquer. Mais à peine son bec-de-corbin avait atteint sa cible que cette dernière se mouvait de nouveau en sa direction. Galick prit ses distances, ne comprenant pas pourquoi ses attaques ne laissaient aucune trace derrière elles. La peau de la bête était, certes, bizarre, mais de là à ne rien supporter des attaques physiques… Un râle vaporeux s'échappa de sa bouche, l'épaisse fumée symbolisant non plus sa lassitude comme les deux dernières fois mais son impatience. Il s'apprêta à y mettre plus d'entrain, le Ridere l'en empêchant en préparant un sort de magie bleue qu'il lança dare-dare. Le guerrier fit un bond maladroit sans pour autant se faire toucher. Un coup d'œil vers le mur qui venait juste de se faire exploser lui confirma qu'ils n'en avaient pas que dans les muscles ces machins de glace. Et il ne venait pas de rêve en plus : le Ridere a vraiment utilisé de la magie ? Alors que le monde entier se plaignait de l'avoir perdu ? Enfin, peut-être pas le monde "entier", mais une grosse partie quoi. Voilà qui arrangeait bien les choses : avec une force incommensurable et de la puissante magie, normal qu'ils apportaient la destruction dans leur sillage. Cela ne fit qu'irriter davantage le Berserker, se doutant à présent que son entrée fracassante n'avait été que de la chance. Il tenta tout de même de multiples assauts en vain, quitte à finir en poussière. Il s'en prit plein la tronche en retour, sans pour autant n'être plus qu'un tas de cendres. Put*i*, j'ai la trentaine passée et je suis aussi faible qu'Oreilles-Coupantes ? Cela devait faire des années qu'il ne s'était pas fait remettre à sa place aussi brusquement. Il s'énervait tellement qu'il en perdit la notion du temps, se demandant si Lèvres-Divines et Glu avaient eu le temps de fuir. Était-ce pour aussi l'heure de s'en aller, l'heure de laisser tomber cette entreprise impossible ? Oreilles-Coupantes l'aurait sûrement traité de malade depuis longtemps, alors oui, ce n'était plus le moment de vouloir se farcir un Ridere, car sinon ce serait un Berserker qui serait farci.

Profitant de l'attaque manquée du géant bleu, Galick s'extirpa rapidement du cercle de combat, espérant pouvoir semer ce gros glaçon dans ce labyrinthe. Il repéra alors l'un des dragons, le jaune là, et le suivit instinctivement. Il le mena à ce qui semblait être le bâtiment en question. Tournant la tête derrière lui, le Ridere avait laissé tomber sa poursuite pour s'adonner à son jeu de massacre un peu plus loin. Il s'avança alors vers l'entrée, des soldats gardant la barricade lui firent halte. En guise de réponse, il leva les mains en l'air, avant de s'écrouler lamentablement par terre. Les blessures, elles étaient trop conséquentes, il n'avait pas fait gaffe.

Malgré la méfiance dont on lui faisait preuve, on le traîna vers l'abri, sur l'instance du petit dragon en réalité. A mesure qu'ils s'enfonçaient dans les abysses, ses oreilles pointues furent assaillies par un amas de plaintes, de pleurs et de joies. Ses yeux purent se déposer sur le tas de pleutres qui s'étaient enfermés là-dessous. Au final, lui aussi était un pleutre. Qu'en diront ses camarades s'il leur raconte… Pour l'heure, dans la foule, il repéra Lèvres-Divines au loin, elle-même l'ayant fixé depuis son arrivée. Cette vue lui permit de renforcer son corps pour qu'il bouge de lui-même, sans soutien. Il se fraya un passage – assez simplement étant donné sa grande taille et sa sale gueule – et s'arrêta pile devant la Mord'th. Son sourire omniprésent n'aura jamais été aussi indispensable.


    " Hé, Lèvres-Divines, ne me prends pas pour un héros : j'ai fui cette saloperie comme une petite pucelle. Ce n'était pas dans le programme mais il va falloir me rafistoler. il pencha alors un peu la tête sur le côté, déposant ses doigts sur la bouche charnue de la femme. Et un baiser pour t'avoir sauvé les miches. " les berserkers acceptant de copuler avec qui le veut, de n'importe quel race, il n'était pas trop surprenant de le voir s'adonner à ce genre de séduction.

S'étant sur le coup un peu trop excité, la douleur le lancina de nouveau, le faisant tomber sur son postérieur. Avant de penser à fêter la victoire, Galick préférait bien évidemment se faire soigner. Avec un peu de chance, on accueillerait volontiers un berserker comme garde-du-corps dans ces souterrains. Les mentalités peuvent muer lorsqu'on se retrouve dos au mur.


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Jeu 07 Aoû 2014, 17:43

Elle n'en croyait pas ses yeux : le Berserker était revenu, affreusement amoché mais bien vivant. Thémis se doutait bien de l'endurance des siens, mais de là à tenir face à un Ridere ! Peut-être même qu'il l'avait tué, ce serait une première : elle n'a jamais entendu parler de Ridere abattu depuis le début des hostilités. Si cet homme avait trouvé une faille, elle se devait de le questionner sur-le-champ, lui soutirer la moindre information sur les Ridere, ainsi ils pourront trouver une faille ou une force à éviter. La Mord'th n'aura jamais été aussi contente de voir ce sourire machiavélique, même si elle pensait plus aux informations qu'il apporterait qu'à le savoir vivant. Elle était comme ça la Thémis : pragmatique, ne se souciant guère des personnes qu'elle venait à peine de rencontrer. Les berserkers étaient censés être des créatures de la justice, alors elle lui en serait gré d'avoir passé l'arme à gauche pour l'avoir sauvé. Enfin, bien sûr qu'elle préférait le savoir en vie, ce serait déformer ses propos que d'affirmer le contraire.

Avec un sourire franc, et une pointe de sarcasme dans son regard, elle le regarda venir à elle, ainsi que Narfi qui alla retrouver sa chère Vali. Ses mots la déçurent tout de même : il n'avait pas non plus pu tuer le Ridere. Thémis avait un peu trop espéré de ce côté-là. Sinon, il restait fidèle à lui-même. Elle poussa un long soupire lorsqu'il souleva l'idée de l'embrasser. Sûrement faisait-il allusion au fait qu'il n'avait pas de bouche, lui, et qu'il admirait la sienne. A vrai dire, la Mord'th se serait laissée aller à cette fantaisie car, depuis Léto, elle trouvait que les hommes lui tournaient davantage autour. Forcément pour les vêtements moins crasseux et la mine moins déconfite, mais quand même, c'était appréciable de se sentir admirée. Cependant, non seulement Galick n'avait pas de charme mais en plus il se moquait toujours d'elle. La jeune femme n'allait donc pas se laisser marcher sur les pieds, qu'importe le poids qu'il faisait.


    " Cessez de m'appeler par ce surnom ridicule et j'envisagerai peut-être de souiller mes lèvres sur votre ignoble peau. elle se pinça un peu les lèvres lorsqu'il eut tôt fait de la lâcher pour se reposer, s'occuper de lui n'en était pas moins prioritaire. On a besoin de soins ici ! " les renforts furent rapides à se ramener, faut dire que le géant n'était pas passer inaperçu.

S'occuper de lui prit plus de ressources que n'importe qui, normal vu la bête. Il n'en ressortit pas moins vivant, même si la magie bleue l'avait cloué durant quelques temps. A l'abri de tout danger, ils purent discuter de tout et de n'importe quoi lorsque Thémis se consacrait du temps libre. Ils échangèrent leur nom – il s'appelait donc Galick – même s'il continuait de la taquiner avec le surnom d'origine buccale. Ils mentionnèrent tout deux leur compagnon de route, enfin c'était ainsi qu'on pouvait les appeler : la Mord'th n'entachant point la réputation de Léto, tandis que le Berserker mentionna un certain Oberon sur lequel il gardait un œil de loin. Ils espèrent tout deux qu'ils s'en sortiront, n'ayant aucune nouvelle d'eux depuis la disparition de la magie et même avant.

Lors des jours qu'ils suivirent, Thémis continua de s'occuper des blessés et du compte des provisions. Parfois, il fallait envoyer quelqu'un dans cet enfer là-haut pour ramener ce dont ils avaient besoin ; la plupart n'en revenaient pas vivants. La Mord'th n'y remit pas les pieds avant un bon moment, jusqu'à ce qu'elle entende parler de nouvelles familles déchirées. Elle prit alors la peine de proposer à Galick de tenter quelque chose et ils finirent par retourner jouer les escortes dans le Port. Rien de bien tragique ne se produisit lors de leurs nombres escapades, rien qui valait la peine d'être aussi dangereux qu'un Ridere. Ils se montrèrent efficaces en tout cas, on les encourageait à refaire régner un semblant de justice dans ce monde désolé et ils s'en donnaient à cœur joie.

Peut-être un peu trop dirons-nous. Thémis finit, malgré elle, par apprécier la compagnie de Galick. Et puisqu'ils ne risquaient peut-être pas de s'en sortir vivants, la Mord'th offrit un bécot sur les dents du Berserker lorsqu'il ne fit pas la bêtise de l'appeler "Lèvres-Divines". Après quoi, ils se prirent un peu plus d'affection et s'arrangèrent pour vider le stress de leurs corps à l'abri des regards et des oreilles indiscrètes. Tous deux n'avaient pas eu la chance de se livrer à ce type de pratique depuis fort longtemps et les fins du monde avaient cette manie de tisser les liens les plus improbables.



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Des belles et des bêtes [Event III | Mission n°3 - Thémis & Galick]

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