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 La fille d'une bête et la sœur d'un fou en fuite ~ / Event Août partie III, mission I [PV Mozaga (Aëran]

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Mer 12 Aoû 2015, 20:12

La colère et la tristesse guidait ses pas. Ou plutôt son vol. La petite fille n’en revenait toujours pas de ce qu’elle avait vu, de ce qu’elle avait vécu. Les Masques d’Or… Vanille Deslyce… Quelles horreurs elle venait de vivre. Sa sœur était morte sous ses yeux. Mais ce n’était qu’une illusion. Une illusion qu’elle n’avait pu dissiper tant la magie de l’Architecte était puissante. Shi volait sans arrêts. A de très rares occasions, elle s’arrêtait dans une auberge, pour reprendre des forces, mais tout le reste du temps, elle survolait le continent en quête d’y voir Saë. La folie la prenait, tandis qu’elle ne faisait que regarder le sol d’un œil absent, obnubilée par ses pensées assassines. Les masques d’or… Elle voulait les tuer, les détruire, en faire de la chaire à pâté… Même… avec sa faible force. Les faits étaient là, Shi ne savait rien faire. Même dans l’Art de la guérison elle avait beaucoup à apprendre. Tandis qu’elle volait, il lui prenait parfois de tenter de se rendre invisible, mais rien de très fructueux ne lui arrivait. Tantôt elle faisait disparaître un membre, tantôt un simple doigt. Ses efforts furent très aléatoire, et sa conviction guidée par le seul désir de venger sa sœur. Non. De la retrouver. Saë n’était pas mort. Même pas en rêve.

Finalement, sa route l’avait carrément conduite jusqu’au Terres Arides, près du Volcan Ardent. Et quels furent ses souvenirs en ces lieux ! C’était l’endroit précis ou Kohei avait rencontré les deux personnes de sa vie. Mircella. Puis Aëran. Enfin… Kohei avait rencontré l’Alfar plus tôt, mais l’aventure qu’ils connurent ici était bien le signe des débuts de leur relation. Mais qu’est-ce qu’elle s’en fichait ! Kohei l’avait tellement énervée depuis leur dernière escapade qu’elle n’était même plus capable de penser à lui convenablement. Mais en même temps, d’un côté, elle était si ravagée par toutes sortes d’horribles sentiments qu’il lui était incapable d’esquisser le moindre sourire ou d’avoir la moindre pensée agréable. Ses souvenirs de Mircella et de Julia se transformaient en une tristesse indescriptible de ne pouvoir les revoir, et ses souvenirs de Kohei en un dégoût un peu trop poussé. Elle voulait le revoir aussi pourtant… Mais comment ? Actuellement, Elle était rongée par de désir insatiable de trouver sa sœur. Mais dans ces fichues terres… Quelle blague.

Et purée… Qu’est-ce que fichait Shi ici ? Les lieux étaient carrément trop dangereux pour elle. Les Masques d’Or rodaient, et en tant que petite Fae, son envol ne pouvait pas rester indéfiniment trop haut. Ces fichus et maudits Fanatiques… Pas aussi maudit qu’elle cependant. Une crampe l’a pris alors qu’elle tentait de se rendre invisible encore une fois. Fichue malchance. Elle se rapprocha convenablement du sol, tentant de faire disparaître cette saleté de douleur musculaire. « Rhaaa » Souffla-t-elle pleine de colère. Elle observa les alentours toujours plus dévasté du Volcan. La tête tremblait sans arrêts sous ses pieds non habitués. Shi prit de nouveau son envole, hurlant à plein poumons le nom de sa sœur qu’elle rêvait de revoir et de serrer dans ses bras. La petite fille commençait doucement à regretter, tandis qu’elle commencer peu à peu à comprendre qu’elle était complétement perdue et qu’elle ne faisait qu’errer en continue. « Mais qu’est-ce qu’il me prend ? Pourquoi je fais ça ? Pourquoi je ne m’arrête pas ? Pourquoi je ne rentre pas ? » Elle se mettait à penser purement et simplement à voix haut. Elle avait affreusement besoin d’extérioriser ses pensées, car sa gorge la faisait affreusement souffrir.

« Oh non ! » Une femme courrait plus loin, et Shi eu peine à l’apercevoir avec toutes les cendres qui lui barraient la route. Elle se rendit compte qu’elle n’était pas la seule à être autant dans les embrouilles. Et la preuve, c’était bien cette femme. Elle se calma. Pris une grande inspiration. Elle fonça sur elle pour comprendre l’origine des peines de cette personne. Shi ne savait décidément pas rester les bras croisés. Mais trop absorber par cette femme, elle ne vit pas que sur son chemin se trouvait un obstacle. « Aïe ! » Cria-t-elle. « Mais qu’est-ce que vous faites en plein milieu du chemin ? » Elle l’observa, très rapidement. Une Alfar. Et zut. Shi avait tellement de mal à les voir, à s’approcher d’eux… A cause d’Aëran. Il lui faisait instinctivement peur, et peut-être que cette sorte de phobie avait fini par s’étaler à toute la race… Ou alors, simplement, elle ne s’en rendait pas compte, mais elle avait l’impression de retrouver le blanc en elle. « Aide-moi ! » Elle se mit directement à tutoyer cette fille qui sembla légèrement plus jeune qu’elle. Elle en oublia sa peur, car sa priorité n’était plus là. « Cette femme là-bas ! Elle a l’air d’être poursuivie par un Masque d’Or ! On ne peut pas laisser ces êtres affreux tuer encore quelqu’un. » Shi était tellement à fond, qu’elle en oublia totalement la caractéristique humaine de la petite fille. Elle n’était pas un objet fait pour aider la Fae dans ses convictions. Et en plus, s’il s’agissait belle et bien d’une Alfar et non d’une Elfe, il y avait peu de chance qu’elle ne se préoccupât du sort de cette dame.
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Dim 16 Aoû 2015, 17:25


Il est difficile pour un enfant de lâcher-prise, difficile de lui expliquer que rester avec son père est le mieux à faire, que c’est pour son bien… surtout quand aucun des parents n’est apte à son occuper. Mozaga tentait de lire dans sa chambre, essayant tant bien que mal de déchiffrer les mots qu’on lui avait dit d’apprendre. Malheureusement, les études pour Mozaga ne se résumaient qu’à une panoplie de contraintes, toutes plus agaçantes les unes que les autres. Jetant son livre par terre, elle croisait les bras, assise sur son lit. Son esprit était accaparé ailleurs, et elle se fichait bien d’être en retard par rapport aux autres élèves, car à onze ans, celle-ci avait encore du mal à lire, obligé de relire les mêmes phrases encore et encore pour qu’enfin elle les comprenne. Autre chose l’interpellait aussi, son père était maintenant parti de la maison, vagabondant sans qu’elle ne sache où, et personne ne lui disait rien sur ce sol qui tremblait, sur ses statues qu’elle avait vues, ce n’est pas comme si elle avait posé la question non plus, finalement, peut être pensaient-ils qu’elle savait déjà.

Boudant, elle se leva en furie, prenant toutes les affaires qu’elle pouvait et les mit sur sa couverture. Elle fit alors un balluchon, l’accrochant au balai qu’elle était allée chercher dans le placard. Elle avait lu ça dans l’un de ses livres, c’était pour elle une valise improvisée, car elle s’en allait demander à sa mère biologique des comptes, quant à sa captivité et aux violences dont elle avait fait preuve envers elle. C’était ridicule, enfantin, mais aucun adulte ne la vit sortir de la maison, aucun Alfar ne s’occupa d’une petite fille avec un balai et une couverture. Nul doute que Shalk savait déjà ce qu’il attendait lorsque son père rentrerait.

Parcourant la forêt de ses petits pieds, elle commençait déjà à fatiguer qu’elle du dormir dans un arbre pour ne pas se faire remarquer des bêtes sauvages. Allant jusqu’au premier port qu’elle croisa, elle rencontra plusieurs personnes à qui elle demanda son chemin, personne surprises de voir une gamine seule, errer dans les rues et les campagnes. Elle monta silencieusement dans un bateau, avant de se faire remarquer et de se faire utiliser pour nettoyer le pont, punition que les marins lui infligèrent pour payer le voyage. A sa sortie, ses mains étaient couvertes de cloques à force de frotter, mais elle n’en démordait pas pour autant, marchant tandis que le soleil était haut dans le ciel.

Mozaga s’arrêta tandis que devant elle, une jeune femme courrait, pourchassé par des masques d’or. Elle écarquilla les yeux, car elle avait entendu beaucoup d’histoire sur eux, beaucoup d’horreur et la petite fille n’étaient pas prêtes à encore s’accommoder des épouvantes du monde. Quelque chose la percuta, et une petite voix inaudible parvint jusqu’à elle. Elle ne réagit pas, consciente qu’elle n’était en rien responsable de cette collision. Lâchant son balluchon, elle voulut faire marche arrière, elle ne voulait pas mourir aujourd’hui, elle voulait montrer qu’elle était une vraie Alfar, mais les Alfars ne fuyaient pas, ils n’aidaient pas non plus les êtres en détresses. Son adrénaline commençait à monter, et elle se mit à courir vers la jeune femme, criant à la fée : « Viens espèce d’amuse-gueule ! » Rien n’était sûr pour leur destination, mais si des masques d’or rodaient ici, mieux valait partir au plus vite, et être plusieurs pour réfléchir à une issue. Se rapprochant de la femme, à quelques mettre d’elle, Mozaga prit la parole, s’époumonant : « Vous savez où vous allez au moins ? » Ses petites jambes suivaient la cadence de la femme, qui la regardait maintenant de haut en bas, mais qui ne dit rien sur son âge : « Vers les côtes, au phare ! Ils emmènent les rescapées avec eux ! » La terre tremblant, elles tombèrent toutes les deux dans la poussière,  Mozaga s’ouvrant le genou dans la chute. Son adrénaline était maintenant au maximum, et Vorar fit son apparition. Blessée, elle enjamba son monstre, attrapant ses cornes à pleine poigne. La femme se mit alors derrière, et tandis que les ennemies s’approchaient à grands pas, la bête se mit à courir. « Allez petite fée ! » dit-elle en la prenant dans sa main, la serrant du moins qu’elle put, puis la mit sur son épaule : « On a encore du chemin ! D’après mes livres de cartographie, on a encore quelques kilomètres, ainsi qu’une mer à traverser… et d’après ce que j’ai entendu, les eaux sont très agitées. »  Mozaga parlait comme si son âge avait été effacé par l’envie de survivre, elle avait bien mûri depuis ses huit ans, c’est-à-dire la dernière fois qu’elle s’était retrouvée ici. Elle se rendait aussi compte que les cours qu’elle avait n’étaient finalement pas si mal, car elle savait à peu près où elle allait maintenant.

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Mer 19 Aoû 2015, 01:04

« Espèce d’amuse-gueule » ? Mais quelle bonne blague ! Quel âge avait-elle pour l’insulter ainsi ? Souvent, après le « espèce » c’étaient d’autres insultes qui suivaient, mais pas « amuse-gueule » ! Encore, aura-t-elle dit « Hé ! L’amuse-gueule », ou « petite amuse-gueule », ce serait peut-être mieux passé non ? Mais… du calme, Shi. Elle était en train de s’emporter pour cette insulte, tout simplement parce que depuis Aëran, elle ne pouvait plus l’avaler. « Mais t’es vraiment comme ce type toi ! Et je suis peut-être petite, mais je ne suis pas un amuse-gueule ! Je pourrais te bouffer moi aussi ! » Par les mot. Elle riait, mais elle avait vraiment l’air ridicule à le prendre autant mal. Finalement, volant le plus vite possible, elle tenta de suivre la cadence et les deux petites filles finirent bien vite par rejoindre la jeune femme bien trop occupée à fuir pour se s’étonner de la présence de deux petite filles en pleines terres arides.

Il fallait s’enfuir, finalement. Mais qu’est-ce qu’il lui avait pris à Shi, de se lancer dans cet endroit ? Elle ne réfléchissait pas ou quoi, quand elle volait ? Oui, c’était un peu le cas, malheureusement pour elle. Elle se trouvait folle, stupide, irréfléchie. Elle fuyait encore les Masque d’Or, ceux-là mêmes qu’elle haïssait au plus profond d’elle-même en ce moment-là. Elle observait sans arrêt derrière elle, ces horreurs qui courraient en leur direction. Shi l’avait bien vu avant de se rapprocher de la femme, qu’ils la suivaient elle. « Mais qu’est-ce qu’ils vous veulent à la fin ?! » S’époumona-t-elle tandis qu’elle tenta de s’accrocher à la main que la jeune Alfar lui tendait. Il fallait bien l’avouer, l’Adrénaline était à son comble, et la petite Fae sentait qu’elle pouvait voler aussi vite que possible pendant longtemps, ignorant la douleur à la gorge et aux poumons, comme si elle avait pris de la drogue. « Je ne sais pas, je ne comprends pas moi-même… » Elle avait clairement l’air de cacher quelque chose, comme si dans un acte incontinent ou excèdent de courage elle avait fait quelque chose qui lui attirerait les foudre de ces élucubrateurs sanguinaires. « Bon, je veux pas vous effrayer, mais je vous préviens tout de suite, ces masques qu’ils portent, c’est pas des masques… C’est vraiment leur tête. » Elle disait cela, mais ça faisait si longtemps que Sharm l’avait découvert que la nouvelle avait sûrement bien eu le temps de circuler.

« Moi c’est Shi au fait. Et si on veut survivre, il va vraiment falloir atteindre les côtes, j’espère vraiment qu’ils vont nous prendre, mais on ne peut pas y aller en laissant les masques d’Or nous poursuivre, ça va attirer des ennuis à tout le monde, comprenez ? Faut les éloigner, les semer, c’est urgent. » Mais comment faire ? C’était comme demander… A quelqu’un d’arrêter de respirer à en mourir ? Drôle de rapprochement, mais Shi trouvait la tâche si dure à accomplir qu’elle ne put s’en empêcher. « Et vous ? Vos noms ? Quitte à survivre ou mourir ensemble, on peut au moins se partager ça. » Shi avait peur, affreusement peur, mais savait suffisamment se contrôler pour ne pas fondre illico. Et pourtant, sa gorge se noua, elle avait presque envie de pleurer. Sa force mentale était assez faible, mais sa détermination voulait qu’elle gardât son calme. « Non mais sérieusement madame, il va falloir nous le dire s’il y a quelque chose. C’est pas normal qu’ils s’entêtent comme ça !« Mais y’a rien je te dis ! » s’entêta-t-elle. « Et je m’appelle Auloë pour info. » Un lourd silence planait tandique que la petite bleutée observait la fière bête courir supportant leur poids. « C’est juste que…« Au fait, » coupa-t-elle. Après tout, la jeune femme avat commencé à murmurer si inaudiblement que Shi avait déjà recommencé à parler, s’adressant cette fois-ci à la petite Alfar. « Je m’excuse pour tout à l’heure, merci de nous aider… Enfin, en même temps, toi aussi tu dois vouloir absolument fuir cette saleté de situation ? » Quelle question, sérieusement ? « Je dois t’avouer que j’ai un peu de mal avec les Alfars, à cause de quelqu’un que j’ai rencontré. Mais bon, à force de vivre à Drosera, je finirais bien par m’habituer. Et puis j’en fais pas une fixation, je vis avec un Alfar, et je sais que vous êtes pas tous pareils, mais quand tu m’a dit « amuse-gueule », j’ai pas pu m’empêcher de penser à un des tiens qui m’appelle pareil. » Elle cessa de tergiverser lorsqu’elle repris conscience qu’ils risquaient la mort et qu’elle papotait mine de rien. Il fallait vraiment trouver un moyen de les attirer ailleurs. « Bon, on fais quoi alors ? C’est bien beau de fuir, mais là on les mène tout droit à un bon gros dîner… »
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Mer 19 Aoû 2015, 16:40


Son regard arpentait l’une et l’autre, la seule phrase qui lui échappa fut un : « Vous êtes vraiment bizarres toutes les deux… » Une fée qui blablatait sans cesse, haïssant les Alfars, mais habitant avec l’un deux, dans leur cité… et une femme parfaitement coupable qui niait tout en bloc. Enfin, venant d’une petite fille qui chevauchait un monstre à corne, bavant tout ce qu’il pouvait, c’était sans doute étrange de se faire traiter ainsi. Me cambrant pour jeter un coup d’œil derrière, je murmurai : « leur tête… » En faisant une mine de dégout. « Je ne sais pas comment on va les semer moi… j’ai onze ans, je ne suis pas une super guerrière… d’ailleurs, je ne me suis jamais lancée dans un combat sans être sûre de gagner… c’est la première fois… » Cette pensée la fit un peu paniquer, elle resserra la prise autour des poils de l’animal. Elle ne dit d'ailleurs pas son prénom, ce qu'elle trouvait parfaitement inutile en un sens... d'ailleurs, elle se fichait aussi de leur prénom respectif, ce n'est pas comme si elles allaient se croiser ensuite.

Je suis une Alfar, je suis une Alfar… se répéta-t-elle inlassablement. Son père aurait sans doute eu une idée, tout de suite maintenant, mais pas elle, elle savait à peine lire, alors élaborer un plan… « Mon père vous aurez abandonné… il vous aurait laissé derrière, pour que deux d’entre nous puissent fuir. » Elle regardait la femme sans broncher, sans réaliser qu’elle pouvait prendre ça comme une menace : « En tuer une pour en sauver deux… » Elle regarda alors l’horizon, revenant dans sa position initiale : «Me regardez pas comme ça, je suis une Alfar, pas une héroïne… et je n’ai pas dit que c’est ce que j’allais faire non plus. » Elle sourit à pleine dent, elle adorait tourmenter les esprits : « Je n’ai aucune idée de quoi faire sinon… j’ai bien ma mère, mais je ne suis pas sûre de ce qu’elle nous ferait m’voyez ? Après, si vous pouvez leur balancer des trucs… des cailloux ? Si vous avez des armes peut-être ? Des flèches ?... » Elle soufflait, réfléchissant un instant : « Sinon, on peut toujours les ramener là-bas, il y a bien des gens qui se battront pour nous, des rescapés, comme nous…et là, comme dirait mon papa, le nombre primera, nous laisserons les gens derrière, et nous nous partirons avec le bateau... »

C’était un plan de toute évidence assez foireux, puisqu’il fallait d’abord traverser une certaine étendue d’eau salée pour aller jusqu’au phare… « Vous avez une idée de comment traverser l’eau ? Parce que le phare abandonné, ce n’est pas la porte à côté non plus… » Et c’est là que tout se compliquait… elles se doutaient des bateaux violenter par les vagues, bousculer jusqu’au rivage, mais il n’y avait pas d’autre solution que d’emprunter un de ces rafiots pour traverser les flots.

Vorar commençait littéralement à s’épuiser, et une des secousses le fit tomber à terre, le dos de Mozaga raclant le sol jusqu’à quelques mètres. Un nuage de poussière s’éleva, mais les masques d’or ne freinèrent pas leur course.  L’adrénaline continuait de monter en elle, et tout en se relevant, elle commença à crier : « Ils se reprochent ! Ils gagnent du terrain ! » Elle regrettait d’avoir quitté Drosera, si elle s’en sortait, elle savait que Aëran n’allait pas se retenir de lui donner une bonne leçon… Il détestait quand elle désobéissait… même si dernièrement, celui-ci s’était assez adouci. Dans tous les cas, elle devait lui revenir, où jamais sa nouvelle maman, ou son père, ne lui pardonnerait… Pour lui, si elle mourait maintenant, c’est qu’elle n’en valait vraisemblablement pas la peine, elle allait lui montrer qu’elle était une Alfar digne de ce nom.

Ses petites jambes s’élançaient aussi fort qu’elle le pouvait, et elle arrivait à suivre la cadence de la femme par sa seule volonté. Malheureusement, elle n’avait ni la force, ni le courage d’invoquer l’un de ses monstres maintenant, et elle se voyait devoir courir jusqu’à ce que mort s’en vienne. « Je vais tomber ! » criait-elle à bout de force. Mozaga n’était pas habitué à tout ça, quand elle se battait, c’était contre des enfants, puis c’était vite et fort… ici, son endurance lui faisait défaut, tout autant que sa force psychique… elle n’était pas prête pour un second souffle, pas prête à le vouloir non plus. Elle voulait tomber, mais son instinct de survie lui intimer de ne pas le faire, alors elle courait encore et encore, jusqu’à ce que le volcan se rapproche de plus en plus d’elle.

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Jeu 20 Aoû 2015, 19:17

« Moi non plus tu sais, je n’ai que treize ans d’ailleurs… Je ne risque pas non plus d’être une grande utilité, tout ce que je sais faire, c’est soigner les blessures, et encore… J’ai beaucoup à apprendre… Rétorqua Shi comme si ça allait les aider. Au contraire, tout ce qui venait de se dire ne faisait purement et simplement que partie des pires nouvelles qu’ils pouvaient avoir… Elle écouta alors les étrangéités que la petite Alfar avait à dire, et pensa, avec un léger sourire que cette idée lui avait traversé l’esprit. Mais pour faire quoi finalement ? Une diversion ? Et puis, il était clair que c’était cette femme qui attirait ces stupides fanatiques. Mais le regard de la presque appât ainsi que celui de Shi se tournèrent vers la petite fille, comme si leur pensées avaient convergées en cette seule idée : et toi ? Tu pourrais la faire la diversion ? Mais Shi se secoua la tête. Il était hors de question pour elle d’avoir des pensées aussi égoïstes. Elle n’était pas comme Kohei après tout. Elle grogna. « Leur balancer des trucs, les laisser se battre contre des rescapés… C’est comme si on leur dressait un mur de papier… Ils sont hyper puissants, et je sais ce que je dis. En revanche, je sais à peu près comment ils se battent, et en plus, avec ma petite taille, j’ai une chance de leur échapper. Elle disait cela comme si elle avait finalement l’intention de se sacrifier, mais la peur dans le ventre la reteint quelques temps. La petite bleutée resta sur l’épaule de l’Alfar quelques minutes encore, écoutant ses craintes et ses questionnements.

D’un coup d’un seul, sans comprendre pourquoi, La petite Fae venait de valdinguer sans avoir les réflexes assez vifs pour prendre le temps de ses réceptionner dans les airs. On l’entendit se plaindre, et la jeune femme cria un moment. Elle s’était éraflé le bras. « Mais zuuut ! Zut de zuut ! » Et elle se précipita sur elle tentant de lui reformer le plus rapidement possible la peau qui s’était déchirée. « Ça vous pique beaucoup ?Ca ira, ça ira, c’est supportable. » Auloë se releva ensuite, regardant elle aussi derrière lorsque l’Alfar avait mis la panique. Elles courraient toutes les deux, suivie de très près par le vol en panique d’une petite Shi qui ne savait plus où donner de la tête. « Mais c’est pas possible ça ! On ne va quand même pas mourir là ? » Et qu’aurait dit Kohei, sérieusement ? S’il savait qu’elle avait autant risqué sa vie, jamais il ne lui aurait pardonné. Il l’aurait limite enfermée pour qu’elle ne puisse plus… Shi se mettait à penser au conditionnel, et c’était vraiment très mauvais signe. Elle croyait dure comme fer que sa vie de gamine allait s’arrêter là, qu’elle ne deviendrait jamais adulte… Et si elle mourrait ? Elle hurla d’une voix grave, comme si une nouvelle motivation l’avait prise. « Puisque c’est comme ça, je vais y aller, moi. Je sais pas ce que je pourrais faire pour nous permettre d’échapper à cette situation, mais voilà, au moins on ne pourra pas dire que je suis morte sans avoir essayé » Elle s’arrêta de suivre leur cadence sur ces mots, s’immobilisant totalement, et regardant une dernière fois les deux filles qui s’éloignaient bien rapidement.

Elle avait parlé de mort… Elle le pensait donc sérieusement ? Son corps se mit à trembler. Shi n’était pas résolue. Pas du tout. Elle avait peur, si peur, qu’elle crut presque s’enfuir, mais plutôt que de se laisser aller, elle préféra contrôler sa peur pour maximiser ses chances de survie. S’enfuir serait bien trop dur, voler haut dans le ciel, elle ne savait pas le faire bien longtemps, et puis abandonner des gens, c’était pour elle pire que mourir. « Tout ira bien si je reste haut dans les airs, tout ira trèèèès bien… » Se répéta-t-elle tandis que son souffle s’accélérait. Elle ne pouvait pas s’enfuir. Elle était obligée de compter sur son endurance pour rejoindre la mer. Mais ce n’était pas suffisant. Puisque les Masques d’Or les poursuivaient encore. C’était la première fois que Shi allait se retrouver face à ces monstres, la première fois qu’elle allait tenter de les combattre. Allait-elle faire comme Saë dans sa vision ? Et foncer tête baissée pour mourir ridiculement ? Non. Et de toute façon, se battre, elle ne savait pas le faire. Mais alors pas du tout. Faire diversion, c’était plus simple. Et elle et sa petite taille, dans le noir des cendres, c’était l’idéal. Elle prit de la hauteur, tenta de se rendre invisible. Comme d’habitude, ce n’était que partiel. Elle grogna encore. Il lui faudra donc plus compter sur sa discrétion… Elle se posta derrière le Masque d’Or le plus proche, le seul à même de trouver les deux cibles qu’étaient Auloë et la jeune Alfar. Le plan de Shi était clair : ralentir le type pour qu’il ne puisse plus suivre la trace des deux filles, puis s’enfuir pour les rejoindre, dans l’espoir qu’elle retrouverait son chemin. Avec sa petite taille, elle disparaitrait plus facilement du champ de vision de l’ennemi. Tout ce qu’il lui fallait, c’était être plus rapide.

Elle lui attrapa les vêtements par derrière, pour attirer son attention. Celui-ci sembla réagir. C’était si rapide, que l’esquive de Shi fut faire de justesse. Elle s’envola haut, lui faisant de sales grimace, riant presque. Elle jouait la comédie, mais sa voix tremblante la trahissait tout de même. « Amène toi !!! » Hurla-t-elle avant de redescendre un peu et de voler dans le sens inverse. Au moins, elle lui donnait l’illusion qu’elle pouvait se faire attraper. Mais très tôt, elle se retrouva encerclée entre trois d’entre eux. Pris de panique, elle se reprit de la hauteur. « Vous m’attraperait paaas ! » Hurla-t-elle d’un ton qui se voulait joueur, mais qui finalement était si fébrile qu’elle allait presque pleurer.
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Mar 25 Aoû 2015, 17:41


Sa respiration était saccadée, le sable qu’elle ingurgitait n’aidant pas à prendre des bouffées d’air.  La moindre bourrasque soulevait un gros nuage qui parcourait des mètres, nous aveuglant un instant. La chasse continuait sans qu’aucun ne puisse prendre de l’avance, et elles semblaient perdues à présent, essoufflées par cette course effrénée.  

La petite fae prit alors les devants, et Mozaga ne la retint pas. Elle était Alfar, si elle pouvait sacrifier deux êtres pour sauver sa peau, elle le ferait sans hésitation. « Bonne chance » fit-elle sans plus de cérémonie, de toute évidence, elle ne comptait pas la rejoindre… ni derrière, ni dans la mort, ni plus tard. Elle continua ainsi, tandis que la fae avait disparu, leur laissant le temps de se cacher derrière un rocher, de voir les masques d’or courir sans les apercevoir et de se remettre en route : « Ils vont nous retrouver… » S’essouffla la femme. « À qui la faute ? » fit Mozaga sur un ton désinvolte, accélérant le pas. De ce repos, elles en avaient toutes les deux besoin, ses jambes tremblaient même, sous l’effort et la peur qui l’animait.

La terre continuait de trembler, et elles priaient toutes deux pour ne pas croiser un des masques d’or. Elles passèrent près du volcan qui grondait, prêt à éclater. « Ça n’a rien de rassurant… surtout si toutes les terres sont en plus contre nous… » Fit la femme, regardant le haut du cratère : « ça n’a rien non plus de rassurant de se dire que je suis à côté d’une proie, pourchassée par des masques sanguinaires, fanatiques et complètement cinglés… » Râla Mozaga en tapant du pied. De toute évidence, elle se demandait encore ce qui lui avait pris de la rejoindre… alors que rebroussé le chemin aurait été plus simple.

L’eau déchaînée se dessina au loin, et on pouvait voir le phare en tout petit à travers les flots. « On y est presque ! » dit la femme en se mettant à courir : « Plus que quelques minutes et nous y serons ! ». Se mettant à courir, elles se rapprochèrent des bateaux ancrés près du rivage, des rafiots malmenés par la mer, rabattue sur les côtes, parfois brisé sur les récifs. Mozaga s’approcha des embarcations : « Comment on va faire pour aller au phare ? Ils sont tous en mauvais états ! » « On monte… » Elle lui prit la main : « Et on prie pour y parvenir en un seul morceau. » Mozaga resta un instant inerte, assez pour se retrouver dans la cale sans comprendre comment. La mer bâtait la coque qui faisait tanguer dangereusement le navire. Ses doigts étaient dument accrochés à tout ce qu’elle pouvait, retenant l’estomac qui lui remontait dans la gorge : « Comment tu as fait pour qu’ils acceptent de faire ça ? » Elle se retourna, une lueur inquiétante dans ses yeux : « Je lui ai juste gentiment demandé ». Mozaga comprit qu’il ne fallait pas plus pousser le questionnement.

Elles ne savaient toujours pas où était la fae, si elle allait les rejoindre, si elle était toujours en vie. Le navire leva l’ancre, et quelques minutes passèrent, où celui-ci tentait de rester droit. Maltraiter par le vent et l’océan, ce fut près du phare que le bateau alla se perdre dans les récits, se brisant de toute part. La coque fut percée, et Mozaga fut projetée de part et d’autre de la cale. Sa tête cogna le bois, et elle vit à quelques pas, les rochers acérés, lacérer le ventre du navire. L’eau entra sans qu’elle ne puisse rien faire, et elles furent toutes deux aspirées par les flots.

Tout était noir, tout était agité. On l’a pris par la main, la ramenant vers une planche de bois qui flotter, tantôt dans l’eau, tantôt la tête hors de l’eau, et ça, inlassablement, jusqu’à pouvoir être sur le sable d’où se situait le phare. Crachant tout ce qu’elle pouvait, Mozaga se retrouva à quatre pattes, secoué par une violente toue. Sans crier gare, elle se mit tout simplement à vomir, continuant de tousser à s’arracher la poitrine. Elle n’était même plus capable de se lever qu’elle entendit la femme parler : « Allez… debout » son souffle était court : « On doit encore aller de l’autre côté ».

Les larmes de Mozaga passèrent inaperçues, tout ce qu’elle voulait maintenant, c’était rentrer, et retrouver la chaleur de son foyer. Elle s’essuya du revers de la main, se leva difficilement, et se mit en route.
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Mer 26 Aoû 2015, 17:28

De la fumée de la fumée ! De la fumée s’échappait soudainement du volcan. Shi le recevrait-elle comme un danger ? Comme un signe probable d’une soudaine irruption ? Pas du tout. Pour elle, c’était juste une opportunité de se cacher dans cet épais écran noir. « Allez Shi ! Tu peux le faire ! » Suite à cette motivation très poussée, elle prit son envol, se cachant derrière l’écran puis s’envola à toute vitesse dans la direction des deux autres fugitives. Il fallait les rejoindre au plus vite, dans l’espoir insensé de fuir ses poursuivants. Shi jetait un regard en arrière. Ils n’étaient pas dupes, ils avaient bien compris qu’elle en avait profité pour s’enfuir. Tandis que deux d’entre eux courraient dans la mauvaise direction pour la rattraper, le troisième avait bel et bien trouvé la bonne direction. Malheureux fruit du hasard ? Elle n’en savait rien, mais dévia légèrement de sa trajectoire pour fuir. Il suivait toujours la même direction, de son côté. Elle souffla tandis qu’elle décélérait un peu histoire de pouvoir garder son endurance et ainsi sa hauteur un maximum de temps. Shi était une Fae, il était difficile pour elle de rester aussi haut dans les airs. Mais finalement, elle l’avait à peu près semé. Elle se mit à rire de vive voix lorsqu’elle comprit que sa vie et celle des deux autres étaient sauves.

« J’arrive ! » Hurla-t-elle à plein poumon à l’égard d’un bateau qui semblait prendre le large. Shi espérait de tout cœur que l’Alfar et la femme soient parvenues à l’atteindre. Puis, sans s’en rendre compte, une fois que Shi eut quitté le nuage de fumée, elle prit conscience que sa volée avait considérablement perdue en altitude. Ce n’était pas si grave, si ? Elle eut le réflexe de regarder une dernière fois derrière elle. Là !! Il était là ! Le masque d’or ne l’avait finalement pas perdue de vue ! La petite bleutée hurla. Elle était bien trop proche du bateau ! C’était la fin. Elle venait de faire la pire erreur de sa vie : ramener un de ces puissants fanatique près du rivage. Mais bon. Il était seul. Il y avait toujours des chances pour que quelqu’un puisse l’arrêter non ? « Attention !! » Fit-elle tandis qu’elle se vit quitter la terre ferme. En voilà une chance ! Peut-être que le masque d’Or ne parviendrait pas à les rejoindre !

Puis, une flèche fendit l’air, se logeant juste à côté du fanatique qui l’avait esquivé avec une aisance presque effrayante. « Attrape petite ! » Ce qu’elle fit sans plus attendre. Une corde munie d’un nœud lui avait été jetée, et il ne lui fallut pas un long temps d’hésitation pour s’en emparer. Enfin ! Enfin elle était sauve ! Avec la chance infinie de savoir voler et d’avoir un bateau déjà parti en mer ! « Une si petite Fae dans un coin pareil ! Mais tu es complétement folle ou quoi ?! » Shi fit la moue. Lui rappeler qu’elle s’était retrouvée dans une sale situation était la pire des choses à faire. Actuellement, son esprit était rongé par des questionnements de pires en pire, et c’était limite si la petite Fae réfléchissait déjà à des plans de fuite pour partir seule à la recherche de sa sœur. « J’essayais de retenir cette bande de… de… » Elle se retint. Shi avait tellement la haine envers eux qu’elle voulut sortir les pires jurons, mais elle n’y parvenait pas. Shi n’avait pas envie de devenir grossière, et encore moins à son âge. « Mais on dirait que l’un d’eux à réussit à me suivre…« C’est pas bien grave tu sais, je suis sûr que tu as fait de ton mieux. Et puis regarde, il est tout seul, et on a la mer comme obstacle entre lui et nous. Il n’aura pas la folie de s’aventurer plus loin. » Shi n’eut pas le temps de prendre la peine de vérifier qu’une terrible secousse prit le bateau. Encre dehors, et sur le pont, et toujours en train de voleter dans les airs, elle ne le ressentit pas, mais sa vision eu le don de l’effrayer. Des clameurs s’élevaient dans les airs, provenant de chaque passager surprit. Ils venaient de violemment se cogner dans un rocher, et il s’emblait clair que le bateau allait couler. « Auloë ! … Euh… » Elle avait déjà oublié le nom de l’Alfar. A moins qu’elle ne lui avait pas donné ! Shi ne s’en souvint pas, mais ne s’en préoccupa pas non plus. Elle préférait de loin recevoir une réponse de la part des appelée, au moins pour s’assurer qu’elles s’étaient bien embarquées dans le navire.

Finalement, après une envolée catastrophique, la petite fille se retrouva sur le sable, et levant haut les yeux, elle put apercevoir le grand édifice abandonné. « Le phare !! » Puis, ce fut le physique des deux filles qui attira son regard. « Vous êtes là !! » Mais son regard illuminé changea bien vite. Shi venait de subir l’une des plus terribles des épreuves inimaginable. « Vous alors !! Comment ça se fait qu’ils vous poursuivaient comme ça ?! » Mais la jeune femme se releva, faisant signe à l’Alfar qu’elles avaient encore du chemin à parcourir. « Parce qu’ils me poursuivaient ? » Réagit-elle hautainement. Finalement, elle n’avait pas l’air de vouloir dire grand-chose. Peut-être qu’elles ne le sauraient jamais. Enfin… Le plus important maintenant, c’était qu’ils étaient presque tous sain et sauf. Le bateau avait connu une fin catastrophique, et peut-être des gens étaient-ils morts… Mais Shi n’y pensa pas. Les choses avaient été beaucoup trop vite pour elle, et là n’était plus le centre de ses préoccupations. Peut-être, et malheureusement, avait-elle pris l’habitude de vivre ce genre de catastrophes. Il n’y avait plus qu’à attendre les secourt, avant que les Masques d’Or déchaînés n’arrivent par les eaux, voyant le nombre de rescapés considérablement réduit, et donc facile à prendre d’assaut. Le Masque d’Or qui était seul avait peut-être même été cherché des renforts, qui sait… ?
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Lun 31 Aoû 2015, 13:41


Les larmes ruisselets sur ses joues, tandis que son cœur tenter de garder le rythme de la course. De petits cris plaintifs sortaient d’entre ses lèvres d’enfants, et elle essuya ses pommettes mouillées du revers de la main. Elle ne voulait plus jouer au héros, elle ne désirait plus partir sans prévenir… elle espérait qu’on vienne la chercher, quitte à la gronder, et quitte à prendre des coups. Des années de souffrances ne l’auront pas endurcie, parce qu’elle avait toujours un endroit où revenir, elle avait toujours eu l’espoir, la foi… elle n’arrivait pas à s’accaparer de la douleur, à se surpasser comme le disait sa mère, ou comme le faisait son père.  

Sa respiration s’affola lorsque l’horizon s’ouvrit à elle. Au loin, un mat d’un bateau accostait près des côtes, venant chercher les derniers rescapés, les derniers survivants. Difficilement, elle parvint à crier : « On est là ! » elle se mit à pleurer de plus belle, mouillée jusqu’aux os, oubliant ses camarades qui la suivait. La femme ne sembla pas s’en préoccuper, continuant sa traversée pour se réfugier au sein du navire. « Ne partez pas sans nous ! » Ses petites jambes accélérèrent la cadence, et ses bras s’élancèrent pour gagner en vitesse. Elle regardait derrière elle lors de sa course, elle avait l’impression qu’on allait la suivre, la saisir, la faire prisonnière ou la tuer… elle ne voulait pas rester une minute de plus ici.  

Montant précipitamment sur celui-ci, elle se mit à fendre sur le rebord, vomissant tout ce qu’elle pouvait. L’effort avait été rude, le stress et la peur n’aidant pas. Elle se laissa choir à terre, essoufflée, terrifiée, mais surtout avec une immense colère en elle. Elle avait suivi une femme sans réfléchir, une étrangère, celle qui l’aurait mené à son trépas, et elle n’arrivait toujours pas à le digérer. Sur le pont, des familles s’entassaient, des enfants, des adultes, des rescapés qui voulaient encore vivre. C’était le dernier aujourd’hui, les autres allaient mourir ici, ou tenter de survivre sur ces terres dévastées par les masques d’or.

Pensant une dernière fois à sa mère, elle se demandait où celle-ci s’était réfugiée. Était-elle en vie ? Était-elle morte ? Mais surtout, laquelle de ces deux options était la mieux ? Soufflant, elle calma son hoquet. Son ventre lui faisait mal, ses jambes refusaient de tenir debout… elle se rendait compte de sa faiblesse, comprenant un peu plus les dires de son père… malheureusement, si la survie faisait partie de sa race, elle n’avait rien en son sang qui lui permettait de continuer à se battre, surtout quand la cause était perdue d’avance.

La mer faisait tanguait le navire, et les réfugiés furent entassés sous le pont, à l’abri des vents et des vagues. Dans une pénombre presque totale, tous étaient collés les uns autre, se tenant chaud, tentant de se rassurer les uns les autres. Pourtant, autour d’elle, tout était froid, car personne n’était là pour elle, aucun bras protecteur, aucun mot… elle prit alors la petite fée dans ses bras, celle qui luisait dans la nuit. La prenant contre elle, elle posa sa tête sur ses propres genoux, gardant la fée sur sa poitrine, comme un nourrisson bercé par ses mains.

La traversée fut mouvementée, et plusieurs fois des cris s’élevèrent lorsque le bateau remua de trop. Mozaga, quant à elle, dormait à point fermé, gardant la fée comme une peluche qu’elle adorait. La femme qui était avec elles auparavant avait disparu, posé quelque part avec d’autres personnes. De toute évidence, Mo’ ne la voulait pas près d’elle, c’était une source de danger potentiel, et elle ne souhaitait pas qu’on l’associe à cette fugueuse, ou quel qu’elle soit d’ailleurs.

Le bateau cessa de tanguer, et elles arrivèrent à bon port sans trop de dégâts. Elle dût lâcher la petite Fae d’entre ses griffes, à contrecœur bien sûre… elle avait la sacrée mauvaise habitude de tout s’approprier, et cette Fae ne faisait pas exception. Lui disant au revoir, elle partit pour rejoindre Drosera. Son visage et ses vêtements étaient sales, seuls des sillons avaient été créés par les larmes. Shalk n’allait pas être content, elle était bonne à recopier dix mille fois : « Je ne m’enfuis pas de la maison pour revenir trois jours plus tard. » Au moins, si elle avait fait quelque chose d’héroïque… mais ce n’était pas le cas, ses yeux rouges et gonflés témoignés plutôt de l’inverse. Quant à son père… elle savait aussi qu’elle allait prendre une sacrée rouste, mais voilà… Il avait l’habitude qu’elle s’en aille, jamais aussi longtemps, mais il ne pouvait pas contrer la fougue de sa petite fille… c’était ainsi, et ça ne changera surement jamais.

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La fille d'une bête et la sœur d'un fou en fuite ~ / Event Août partie III, mission I [PV Mozaga (Aëran]

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