Que faire ? Que faire quand tout s'écroule autour de vous ? Que faire quand les piliers qui maintenaient votre vie, ne sont aujourd'hui, que des colonnes détruites et totalement grises ? Fuir, courir, était-il la solution ?

Les jambes de la jeune fille la portèrent à travers les terres amères du continent dévasté. Elle avait quitté Mégido, s'était égarée en Aeden, avant de revenir voir comment se portait son père. Mais celui-ci n'était pas au palais. Sa mère non plus. L'avait-il abandonné ? Ne lui avait-il pas dit qu'il serait toujours là pour elle ? Elle, petite fille qui avait subit bien plus qu'une simple torture, qui avait subit la mort de la main de sa génitrice. La laissait-on encore de côté ?
Le souffle court, elle se stoppa, s'arrêtant près d'un rocher. Enfonçant son dos dans la cavité qu'il formait, elle s'assit par terre, essayant de reprendre ses esprits, sentant sa tête tourner. Elle hurla mentalement le nom de son père, voulant à tout prix qu'il soit ici, qu'il la rejoigne mais... C'était comme si les communications télépathiques étaient coupées « N'ai-je plus le pouvoir ? A-t-on décidé de m'enlever ma seule chance de survie... ? » Enfouissant sa tête dans ses mains sales, elle pensa alors à ce palais si vide et si froid. Personne dans la chambre, personne dans la salle du trône, même les conseillers en étaient partit. Que se passait-il pour que son père parte sans même la prévenir ?

Plus loin, derrière elle, du bruit retentit. Redressant la tête, son coeur battit à cent à l'heure, crevant presque sa petite poitrine. Serrant son poignet contre son buste, ses yeux allèrent de droite à gauche, et elle devint frénétique. Il fallait qu'elle parte, il fallait qu'elle fuit.

Un peu plus tôt, elle s'était causé des soucis toute seule. Ayant revêtit son apparence d'adulte, celle qui la faisait ressembler trait pour trait à sa mère, elle s'était mise en tête d'aller voir le siens à Drosera. Cependant, il avait fallu qu'elle se rende à un port pour pouvoir prendre la mer, ne maitrisant pas la téléportation. Qu'à cela ne tienne, depuis Mégido, elle partit, à pied, avec des affaires. Mais le destin n'étant pas clément avec elle, il lui envoya des Masques d'Or aux trousses. Pourquoi elle ? Elle voulait trouver refuge dans sa patrie et non se sentir épiée et poursuivie. Mais on ne lui laissa pas le choix.
Dès le premier bourg traversé, elle vit ces visages dorés, horribles, et comprit qu'elle n'en n'aurait plus pour longtemps si elle continuait de voyager à ce rythme. Alors sans prendre le temps de consulter la carte ou tout autre chose, elle se mit à courir, accélérer le pas, et traverser, ainsi, des régions, au pas de course. Elle s'arrêtait de temps en temps, quand elle se sentait assez en sécurité, ayant prit de l'avance sur eux, mais c'était oppressant. Elle ne savait pas si elle survivrait bien longtemps dans ces conditions. Et Cocoon était injoignable. Ni lui, ni sa femme. Morgana ne savait pas quoi faire et pourtant, elle savait que tôt ou tard, elle rencontrerait un port, une civilisation, quelque chose qui pourrait la protéger. Car elle voulait vivre et survivre.

Comprenant cela, elle se mit alors à nouveau à courir. Sa robe était complètement déchirée, elle transpirait, et ses cheveux ressemblaient plus à une paillasse qu'autre chose. La semelle de ses bottes s'usait deux fois plus vite, tellement, qu'elle se demandait si elle pourrait finir la journée avec « J'en ai marre... » Les larmes aux yeux, ses pas s'enchainèrent de plus belle « Il... Il y aurait peut être un moyen... » Au delà des terres arides se tenaient le Phare Abandonné. Vieil édifice tenant encore debout par miracle, ça faisait des siècles qu'il ne faisait plus de lumière. Cependant, il serait surement la porte de sortie de l'Alfar comme celle ci comptait s'évader par la mer « Tiens bon... Tiens bon... ! » La région démoniaque faisait plusieurs kilomètres. Morgana n'osait pas enlever ses chaussures de peur de voir l'état de ses pieds en sang. Sans cesse, dans sa tête, elle appelait son père, dans l'espoir qu'il lui réponde un jour « Viens. Viens me chercher je t'en supplie. Viens ! »

« Morgana ! Morgana où es-tu ? », « Papa ! Oh papa je t'en supplie, viens me chercher, je suis toute seule dans les terres arides je... », « Ca fait des jours que je ne te ressens plus, j'ai tellement eu peur qu'il t'arrive malheur... Dis moi où tu es je viens immédiatement. », « Non ! Non attend... Je suis allée à Mégido pour te rejoindre et tu n'y étais pas, j'ai eu si peur... Peur que tu ne me laisses... », « Je ne t'abandonnerai jamais, je te l'ai dis Morgana. Pourquoi ne veux-tu pas que je vienne ? », « Car il y a des Masques d'Or, tu risques de te faire tuer papa, je ne veux pas que tu... », « Tu n'as pas affronter ça seule. Ne t'inquiète pas pour ton vieux père, il sait encore très bien se battre. » L'Alfar se mit à sourire « Je suis aux terres arides, je me dirige vers le phare abandonné. », « J'arrive le plus vite possible. »

Morgana essaya de trouver une grotte, ou un coin où se cacher le temps que Cocoon la rejoigne. Elle avait peur, elle ne voulait plus bouger, elle ne voulait plus se battre et risquer sa vie. Elle voulait rentrer chez elle, aller avec sa famille, et c'était tout.
Ayant prit beaucoup de retard, les vilains la rattrapèrent plutôt rapidement, l'acculant contre des falaises. Le Phare Abandonné était en contre bas, sur une très longue digue, qu'elle ne pouvait atteindre de là où elle était. Ils lui hurlèrent dessus, dans une langue qu'elle ne connaissait pas, et elle ne pu même pas répliquer « J... Je... » balbutia-t-elle, effrayée. Devant elle, quatre d'entre eux se tenaient, cherchant à la torturer, à la pousser, à la faire trébucher pour qu'elle meure dans le grand ravin qui s'échouait dans la mer froide « Attendez ! Attendez je... » Un bruit retentit. Quelque chose de sourd, avant qu'un cri ne se fasse entendre. Deux des trois hommes se retournèrent vivement, lame en main, pour évincer la présence étrangère. Devant eux, un Titan sortit de derrière les roches, tenant entre chaque main, le visage défiguré dont le corps était inerte, de deux Masques d'Or. D'un geste, il les jeta devant les trois autres en disant « Rendez moi ma fille, et je réfléchirai si je vous refais le portrait ou non. » Voyant que Cocoon avait compris leur faiblesse, l'un deux hurla quelque chose, et tous se jetèrent sur lui.

Habilement, il esquiva leur charge, se rapprochant de Morgana. L'homme à côté d'elle décida alors de la prendre en otage, cherchant ainsi à annihiler les deux personnages par la même occasion « Papa ! » D'un bond, il chercha tout d'abord à éviter ses deux assaillants, avant se concentrer sur celui qui retenait la petite Alfar. Se téléportant, usant de sa magie le plus qu'il pouvait, il apparut derrière le malfrat et sépara, grace à sa force légendaire, sa tête de son corps « Ferme les yeux. » Morgana s'exécuta, ayant une confiance aveugle en son père. Dès qu'il l'eut tué, l'Orisha attrapa sa fille, et fit pousser ses ailes. Du sang ruissela dans son dos, trouant son habit qui se lacéra, avant de tomber sur le sol. S'éloignant alors de la côte par les airs, Morgana poussa un cri de surprise quand ses pieds quittèrent le sol « Ah ! », « Je te tiens. » Ses mains s'agrippèrent au bras puissant du bronzé, et elle vit ce qu'ils laissaient sur la terre ferme. Deux Masques d'Or très énervé, et un à terre, décapité. Elle n'eut cependant pas le temps de le détaillé car sa vision fut assombrie par la main du Titan « Il... Je voulais aller au Phare. Des gens fuyaient par là-bas... », « Il n'y a rien au Phare, Morgana. Rentre avec moi. Ta mère est restée avec ta soeur. », « Attend... » L'Alfar attrapa cette grande main, tournant le visage vers le grand Phare « Papa, je t'en prie... Allons-y... S'il n'y a personne, je te promet que nous repartirons ! », « Je ne veux pas te mettre en danger. On va au Phare, mais c'est moi qui décide si on fait quoi que ce soit. », « D'accord... » La petite ne dit rien, la mine basse, ses grands yeux tournés vers l'édifice abandonné. Elle avait peur d'y voir quelqu'un d'autre que de simples rescapés, elle avait peur d'y voir Jun.

« As-tu une idée de pourquoi je ne t'entendais plus ? Ca faisait des jours que j'essayais de te joindre. », « Je ne sais pas. Quand je suis partie de Mégido, je n'arrivais déjà plus à te parler. La magie serait-elle en cause ? », « Pas que je sache. Mégido va bien, nous sommes partit, avec ta mère et ta soeur, dans un lieu légèrement plus sur, avec moins de bâtiments prêts à s'écrouler. », « Où ça ? », « Dans l'antre des marais. Il y a beaucoup plus de quoi se mettre à l'abris bien que, l'idéal, serait d'aller sur le continent Mystérieux.. », « Pourquoi n'y allons nous pas ? », « Tout le monde migre. Tu verrais le nombre de bateau qui sont partit... Je n'ai pas envie de prendre de risques inutiles. Pour l'instant, ta mère et moi voulions te retrouver. Une fois que nous serons tous les cinq, nous aviserons de ce que l'on fait exactement. », « Cinq ? », « Zol'hah est avec nous. Il est venu rejoindre Hasnna, ça faisait des semaines entières qu'il était partit. », « Il a bien du courage... », « C'est plutôt étonnant, pour un petit garçon de son âge, de s'être autant entichée d'elle. », « Je ne sais pas... Beaucoup d'hommes s'entichent de moi... », « Oui, mais toi tu joues sur les deux tableaux. », « Tu sais à la bibliothèque... » Elle se mordit un peu la lèvre « J'ai rencontré un garçon... », « Tu te fiches de moi ? Et tu comptais m'en parler quand ? », « Jamais. », « Quoi ? », « Oh mais papa ! Tu te mets toujours en colère quand je te dis que j'ai rencontré quelqu'un. Tu sais, tous ne sont pas des psychopathes sexuels ! Ils ont une certaine maturité et demande un certain standing dans la démarche. On se fait la court simplement... Bien loin des animaux en rut tels que ces Déchus, ou ces Béluas. », « On en parlera plus tard, ce n'est pas le moment. », « Oui, oui. Comme avec tout. », « Morgana. » Elle ne répondit pas, regardant le sol bien plus bas.

Comme elle l'avait prévu, des gens s'amassaient sur les bords du Phare. Des caravanes, des survivants... Et les vagues n'arrêtaient pas de vouloir en happer un ou deux au passage, que ce soit le long de la digue comme une fois au pied de ce bâtiment.
Cocoon fit du sur place « Je ne descend pas. », « Quoi ?! Tu m'as dit qu... », « C'est beaucoup trop dangereux. Il y a... Il y a de mauvaises forces. »,« Des... Pfff, arrête un peu. Je veux descendre ! S'il te plait, laisse moi aider ces malheureux, regardent les ! », « Tu en as assez fait. Aeden, Mégido, maintenant le Phare. Ta vie n'est pas à la dévotion. », « P... Papa ! Non laisse moi ! », « Apprends à être un peu plus égoïste. Tu ne sortiras pas de cet étau. On rentre. », « Mais regarde... », « Maintenant. » Au moment où Cocoon se téléporta avec sa fille, un tsunami vint nettoyer la digue, envoyant dans la mer toutes les familles s'étant réunis sur ce point de rendez-vous mortel. Morgana se mit à pleurer, alors que l'Orisha l'entoura de ses bras, se volatilisant.


Arrivé dans les Marais, l'Alfar se jeta dans les bras de sa mère, complètement éplorée « Elle voulait sauver la moitié du monde. Je lui en ai empêché. », « Ils... Ils sont tous morts... Je... Je les ai vu... » La vampire la serrait contre elle, la rassurant de ses petites mains glacées « Si je t'avais ne serait-ce que déposé sur cette digue, tu serais actuellement morte, emportée par les eaux. Je refuse de te perdre pour les autres. Nous vivons ici, en attenant que ça se calme. Mégido est pratiquement déserte, et le Palais a été fermé et verrouillé. Les villes et les points d'évacuation sont à éviter, il faut que tu le comprennes. » La famille s'était mise dans des ruines humides, loin des trolls et des eaux montantes. Lucrezia, la mine basse, toucha la robe de sa fille. Sale et puante, errant ainsi depuis des jours. Pour son plus grand bonheur, elle s'était d'ailleurs endormie dans ses bras, a bout de force « Je l'aiderai à se laver demain, en attendant, il faut qu'elle dorme... Depuis combien de temps ne l'avons nous pas vu ? », « Depuis plus de dix jours. Si tu savais comme je regrette de ne pas être resté à Mégido. Je savais qu'elle viendrait me chercher, et je n'étais pas là, comptant sur la télépathie pour la contacter. Elle était seule parmi ce monde... Rah, ça m'enrage. », « Tu n'as pas a t'en vouloir Cocoon... C'est une décision que nous avons pris à deux, en connaissance de cause. Elle est dorénavant près de nous, et c'est actuellement tout ce qui importe. » Lucrezia avait une voix si douce et des gestes si calme. Juste le ton de sa voix savait apaiser l'esprit furieux du Roi.
L'Orisha s'assit sur le banc de pierres, à côté d'elle, et passa un bras autour de sa taille « Nous nous en sortirons, comme à notre habitude. Les Sforza sont invincibles. » Collant son front à la tempe de sa femme, il embrassa sa joue, avant de lui faire tourner le visage de sa main, baisant ses lèvres sensuelles.

La nuit tombée, Morgana ne s'était pas réveillée. Lucrezia l'avait rapidement couchée sur une des paillasses prévu à cet effet, s'occupant d'elle minutieusement, s'inquiétant de son état de santé. Rejoignant son mari près du feu, ce dernier tenait Hasnna sur ses genoux, alors que Zol'hah était assit à côté de lui. Lorsque la vampire arriva, l'Orisha leva la tête « Il y a juste assez de nourriture pour les enfants. » Et pour lui. Lucrezia s'offrait le luxe de manger avec lui quand l'occasion se présentait, pour l'accompagner dans ses festins. Cependant, ici, la faune s'étant éteinte plus vite que prévu, et n'ayant pu renclenché correctement le cycle de la vie sur la mort, rien n'était à foison. A peine un peu de viande pour les plus jeunes, et des baies ou des fruits pour accompagner le reste. Lucrezia s'en passera et Cocoon devra faire son deuil.
Donnant un bout de viande cuite à sa fille, il donna le reste au petit réprouvé, répartissant le tout dans une écuelle lui étant destiné « Morgana dort toujours ? », « Oui. Elle a également reprit des couleurs et je doute qu'elle soit tombée malade. », « Le climat est humide ici, Hasnna le supporte assez mal. Nous ne tarderons pas à nous en aller. J'ai crainte de retourner en ville, je ne veux pas prendre le risque qu'un bâtiment nous tombe dessus. Et surtout pas sur les filles. » A travers la cime des arbres, Cocoon regarda les étoiles. Enfin ce qu'il pouvait en distinguer derrière les épais nuages noirs « J'ai hâte que tout cela se finisse. En bien ou en mal, mais qu'un terme y soit mit. Hé Hasnna ! Laisse le tranquille... » Il attrapa les mains pleine de graisses de sa fille, l'empêchant de piocher dans l'écuelle de Zol'Hah « Elle peut en prendre, ça me dérange pas. », « Je ne préfère autant pas. Elle est juste gourmande. »

Une fois cela fait, l'homme coucha les deux enfants sur la même paillasse, connaissant les réprouvés pour leur sang-chaud, avant de se rassoir sur le banc près de sa femme. Dans un chuchotement il dit « Je ne sais pas pourquoi elle voulait absolument rester au Phare... Sa mère n'était pas du genre altruiste, je ne vois pas d'où elle aurait pu tirer ce trait. », « Ses experiences lui ont peut être appris à croire en son prochain. Il y a beaucoup d'êtres comme cela. Et puis ce n'est qu'une petite fille, elle n'a pas encore assimilé la mentalité de son peuple je pense. », « Ca m'étonnerait... Le Phare était blindé de parasites. Je ne sais pas comment t'expliquer, mais j'ai ressenti quelque chose de particulièrement néfaste qui émanait de ce lieu, comme une concentration de pensées négatives. J'ai eu peur pour elle, non pour moi. », « Je préfère également la savoir en lieu sur, comme ici, avec nous, bien que le monde ne soit plus vraiment une sécurité que l'on a connu... »

La nuit passa, entre hurlement d'animaux et éternuements d'Hasnna.

Le matin, ce fut Morgana qui se leva la première. Elle s'approcha de sa mère, et celle-ci l'invita à aller à la rivière pour se laver en sa compagnie « J'ai pris des vêtements de route pour toi. », « Merci. Vivement que je jette cette robe. » Dans la rivière froide, l'Alfar se mit à parler d'instinct « Je... Je suis déçue de ne pas avoir pu voir les gens du Phare. Papa est venu me chercher et nous volions au dessus des eaux. Il voulait absolument rentré sans me laisser le choix de redescendre. Je comprends qu'il ait pu avoir peur mais... », « Morgana, ma chérie... Il n'a pas fait ça par égoïsme ou par caprice sache le. Ton père s'est rongé les sangs pendant dix longs jours en te sachant évanouie dans la nature. Il n'en dormait pas la nuit, et ne savait pas quoi faire la journée. Sache que tout ceci, n'est pas simplement par ce qu'il a envie, ou pas, c'est pour te protéger. Pour te savoir enfin à l'abris, en sécurité, auprès de nous. », « Je... Je sais mais... Une vague est arrivée, a emportée tout le monde... », « Et tu penses que tu aurais pu aider tout ce monde ? Ces dizaines de gens au destin déjà entâché ? Sache que non. Tu aurais péris avec eux, et tu aurais semé le malheur et la tristesse au sein de notre famille. Je suis comme ton père, je préfère te savoir vivante et près de nous, que morte et loin. Ne lui en veut pas, il a prit la meilleure décision. » Morgana soupira. Elle lava son corps pâle, essayant de réfléchir à tout cela. Et maintenant, que feraient-ils ? Leur vie s'arrêtaient-elles aux Marais ?
Elle n'en savait rien, elle ne savait même pas de quoi demain sera fait, ni même s'ils arriveront au Continent Mystérieux en bon état...