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 Event Juin 2015 | Groupe IX | Avalon la désastreuse

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Mar 02 Juin 2015, 11:58



GROUPE IX
Eerah - Maya [Yukina] - Olwë - Megæra - Belle - Noah - Adam

La situation connue : La terre tremble ; et peut-être n'est-ce qu'un début. Le Continent Dévasté est soumis à ces maux qui secouent les tréfonds de ses fondations. Le phénomène est inexplicable mais aspire à lever ses secrets. Tandis qu'une région entière frémit et frisonne, des flottes entières lèvent l'ancre, à la poursuite d'une rumeur, d'une promesse : celle d'une nouvelle contrée à conquérir à l'horizon. Le voyage risque de ne pas être de tout repos. Les créatures monstrueuses et marines rôdent dans les eaux, qu'elles soient profondes ou non, et sèment la mort, comme soudainement prises de folies. D'étranges statues difformes faites de pierre sont apparues un peu partout, sans que l'on comprenne ce qu'elles sont, comment elles sont arrivées là. Tout est lié c'est une évidence. Qui croirait encore au hasard ? Un nouveau mal frappe les terres du yin et du yang et ce n'est que le début.


Le prêtre s'avança en haut des quelques marches du temple de la justice. Par désespoir, une jeune femme lui tendit un nourrisson espérant qu'il le sauve « Pardonnez-moi, mes facultés sont limitées... » Il ne savait seulement que soigner, faire les premiers soins basiques et encore. Son rôle était de respecter le visage de la Justice au sein d'Avalon et non de vouer un culte à la vie ou aux maladies de manière à soigner les maux du monde. Pourquoi les gens pensaient-ils toujours que les prêtres étaient des envoyés des Ætheri, et qu'ils pouvaient rendre la vie ?
Haussant les épaules, il dépassa alors la dame à l'enfant mourant, et partie rejoindre un groupe sur une place. S'approchant alors du meneur, il lui dit « Bonjour Faylan, comment ça avance ? », « Mal. Nous manquons d'Hommes. Suite aux effondrements, un incendie s'est déclenché en ville. Les intendants sont dessus depuis quelques heures, et il est difficile pour eux d'en maitriser les flammes. », « D'autres patrouilles ne peuvent-elles pas être dépêchées ? », « Et où trouvons-nous la main-d'oeuvre ? Depuis les premiers tremblements, la ville a perdu une grande partie de sa population. Te rappelles-tu de la dernière fois qu'Avalon s'est écroulée ? Les gens ont peur, Célyan. Ils préfèrent dorénavant mettre la vie de leur famille à l'abri, que de se soucier de celle du voisin. », « Hum... Certains sont venus dans le temple. Il résiste, lui. », « Tu as pu les aider ? », « Je suis adepte de la Justice, pas gourou. Je ne ressuscite pas les gens juste par ma faculté de religieux. », « Ne soit pas si dur, je te prie. On ne te demande pas ça, simplement de tendre la main. », « Et je la tends. »

Célyan se détourna de son locuteur, faisant quelque pas pendant que l'autre affûtât des lames « Le Roi a fait appel a quelques renforts ? », « Aucune idée. Mais je pense qu'il va falloir que t'ailles aider les soldats à disperser correctement les valides. » Restant silencieux, le déchu finit par partir en direction du bruit qui, pourtant, résonnait dans toute la ville.
Lorsqu'il arriva, il vit le chef de gardes, épuisé. Posant sa main sur son épaule, ce dernier se retourna rapidement, mais le prêtre lui servit un sourire bienveillant, et apaisa sa tension « Je vais vous aider. », « Oh euh... Merci. D'autres personnes doivent arriver pour nous prêter main-forte. Cet incendie est terrible, nous n'arrivons pas à le maitriser. De plus, nous avons recensé des vols à répétition. Des malfrats pillent les cadavres et les maisons vides. Nous avons peur que la population ne parte toujours un peu plus. », « La Justice aura raison de l'insécurité. », « Euh... Ouais. 'Fin du coup il faudrait essayer d'aider les familles déjà à l'abri pour les rassurer, et s'occuper et priorité des pillards. Il y a... Tellement de choses à faire. », « Allez vous reposer, je prends le relais. », « Merci, prêtre. » Le chef des gardes s'éclipsa alors qu'un groupe arrivait, attendant des ordres.

Célyan se fit bref et clair. Il se présenta sommairement et indiqua aux nouveaux arrivants les évènements actuels. Meurtres, vols, viols, pillage, incendie, effondrement, chaos... Termes macabres et d'autant plus horrifiants. Des cris retentissaient sans cesse, et lorsque son discours fut achevé, il eut mal à la gorge d'avoir parlé bien trop fort. Un homme s'approcha de lui, lui posant quelques questions techniques « Essayez avant tout de vous préserver. Vous êtes là pour aider, non pour vous sacrifier. Nous avons besoin de tout le monde, ne l'oublier pas. Beaucoup de personnes ont déjà été mises en sécurité, ne culpabilisez pas si vous n'arrivez pas à sauver femmes et enfants. » Le chemin n'était, cependant, pas difficile à voir. Pour les effondrements, il fallait suivre les maisons écroulées, et pour les familles, une partie de la place royale avait été aménagée pour accueillir les habitants brisés.

Mots : 756

EXPLICATIONS:

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Eerah
Æther des Bergers et des Wëltpuffs

Æther des Bergers et des Wëltpuffs
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◈ YinYanisé(e) le : 20/07/2013
Eerah
Mar 02 Juin 2015, 21:09


« Josah, avec eux. J’ai besoin de quelqu’un là-bas pour s’assurer que tout va bien. ». Le Vincide grogna son mécontentement. « Je peux combattre. ». « Je sais. Tu nous rejoindras plus tard ; s’il te plait. ». Un silence, et il acquiesça sans un mot, sautant d’un pas agile sur le pont du Himbaüt. Les embarcations volantes flottaient sagement le long des Quartiers des Sommets, alors que de plus en plus de Déchus montaient à leur bord, paquetages sur le dos et paniers sous le bras, poussant avec leur main restante leurs bambins en larmes. D’ordinaire, les Himbaüt – « barque légère » en langue Déchue – étaient réservées aux marchandises, pour transiter depuis le Lagon les denrées les plus lourdes. Un projet était à l’étude pour servir de moyen de transport, mais il était encore trop tôt pour pouvoir l’utiliser sans risque ; s’il avait pu lire l’avenir, le Dædalus aurait débloqué tous les fonds nécessaires. Pourtant, ils se débrouilleraient. Ils s’étaient toujours débrouillés. Accompagné des autres Vincidi, chacun posté à un point d’amarrage, le roi s’occupait de réguler l’évacuation de la ville, le moindre mouvement de panique était contrôlé, tué dans l’œuf soit par la raison, soit, dans les cas les plus drastiques, par manipulation mentale. Çà et là, il criait ses instructions, intransigeant et inexorable, jusqu’à ce que la majorité des habitants aient gagné les bateaux volants. Déjà au loin, on pouvait les voir filer à basse allure, en ligne droite, directions les Îles Suspendues, et l’avant-poste encore jeune qui y avait été construit. C’était la seule et la meilleure décision à prendre pour mettre son peuple à l’abri. Il n’avait de toute façon pas le droit à l’erreur. Les tremblements avaient recommencé. Au début ce n’était qu’un séisme parmi d’autre ; la ville était bâtie pour résister à tout ce que le monde pouvait lui envoyer. Les armatures en acier étaient mouvantes, et la forme allongée de la cité pouvait affronter le pire. Mais rapidement, les choses avaient empirées. Ça n’avait rien d’un banal tremblement de terre. C’était plus violent, plus abrupt ; lorsque plusieurs maisons s'étaient effondrées, il avait fallu prendre les choses en main. Quelques instant plus tard, les Vellons, ces messagers entrainés à filer plus vite que le vent et le son lui-même, parcouraient les rues et chantaient à qui voulait les entendre les consignes du roi. « Filez aux Sommets, rejoignez la Place du Rift ! ». Si ce n’avait pas été en temps de malheur, chacun se serait souvenu alors de la magnificence de dizaines de milliers d’ailes battant de concert pour s’élever vers le haut de la cité. Pendant plusieurs minutes, ils avaient ombré le ciel et couvert la ville d’un drap d’ébène. Mais tous n’étaient pas en mesure de prendre la voie des airs. Les enfants, trop jeunes pour s’élever, les ancêtres, trop fatigués pour les emmener ; les infirmes, regardant inquiets leurs pairs quitter ateliers et maisonnées. Alors que tout le monde croyait avoir vu le pire, ils furent brutalement ramenés à la réalité.

Tandis que dans les Quartiers des Sommets, on se pressait pour faire embarquer sa famille avant les autres, une vague de pillage déferlait sur les chaumières abandonnées. Voilà où ils en étaient ; Avalon n’avait pas retrouvé la paix longtemps. Eerah enrageait. Il ôta son manteau de cérémonie, le jeta dans une charrette non loin ; sous celui-ci, un gilet de cuir passé sur une chemise de lin aux manches retroussées. Hors de question que sa cité subisse les affres qu’elle avait connu sous le règne d’Aya l’Éprise. Il ne s’armait pas souvent, mais cette fois-ci, il ne ferait pas de quartier. À ses flancs battait un fourreau ouvert, laissant paraitre une épée longue gravée de runes luisantes. Berenzel le suivait à la trace, prêt à lancer la contre-attaque sur son ordre. « Messire d’Ovipa ? ». « Oui, lord ? ». « Veuillez assigner trois unités à la protection de nos citoyens. Ils accompagneront les embarcations. En attendant que tout le monde ai embarqué, dressez un cordon autour de la Place du Rift. Chaque soldat non affecté devra se rendre aux Halles des Titans. Formation habituelle, deux phalanges de trente archers en vol pour couvrir notre descente. ». Au fur et à mesure que le roi donnait ses directives, le Commandant-en-chef de la Garde d’Avalon transmettait à ses exécutants, qui filaient l’un après l’autre vers leur unités respectives. « Je crois que nous avons quelques mercenaires en faction non loin du Temple de la Justice ? ». « C’est exact, lord. ». « Envoyez Lady Goka les accompagner, vous voulez bien ? Et cet incendie ? ». « Il fait toujours ravage. Nous déplorons de nombreux blessés, les rapports ne cessent de remonter des unités en poste dans les Quartiers Inférieurs. ». Alors qu’ils marchaient vers l’entrée des Halles, une jeune femme bondit d’un toit voisin pour atterrir quelques centimètres devant eux. « Bonsoir, chaton. ». Dans le dos d’Eerah, le géant en armure jura et tira sa lame. « Holà, du calme, je viens aider ! ». « Petite catin ! Tu !... ». Le Dædalus le coupa net : « Qui-est-ce ? ». « Beljenii Obasa, une criminelle, une voleuse. ». « Oh ! Qu’il est vilain. Sire, j’aurais aimé faire votre connaissance en des temps moins troublés, mais je viens vous proposer mon aide. ». L’aveugle fit un pas de côté, et la dépassa. Sans se démonter, la Déchue se mordit la lèvre et trottina à reculons pour rester à sa hauteur. « Vous savez comme moi qu’en ce moment, Avalon est mise à sac ; nous autres de la Guilde avons une certaine éthique, et nous pouvons vous aider à les bouter hors d’ici ! ». Eerah aboya un ordre après un soldat assis dans un coin la tête entre les genoux, et continua à marcher. « Qu’est-ce que vous y gagnez, et pourquoi venir m’en parler ? ». Un petit rire cristallin, et elle ajouta : « Ça, sire, nous en discuterons plus tard, je crois. Contentez-vous de dire à vos gentils pions de ne pas attaquer les nôtres. ». L’instant d’après, elle s’envolait pour filer vers les Quartiers du Centre. « Sire… ». « Si vous croyez que nous avons le choix, vous vous trompez. Profitez-en pour envoyer plus d’hommes contrôler l’incendie. Nous réglerons cette affaire plus tard. ». Berenzel grinça des dents, mais hocha la tête. « Bien, lord. ». Il tourna les talons, laissant le roi seul. Eerah accéléra l’allure, droit en direction du Temple de la Justice.


Résumé :

1000 mots. Juré.


Event Juin 2015 | Groupe IX | Avalon la désastreuse GqzDWY

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Mer 03 Juin 2015, 12:12

La nuit tombait doucement sur le Continent Dévasté... qui était secoués de tremblements de plus en plus violents depuis quelques heures, comme si un titan s'amusait à faire rouler la lande de terre sur son dos telle une balle. Partout où mes pas m'avaient conduis, des hommes, des femmes et même des enfants mourraient sous la main de bandit ou celle du destin, des maisons s'effondraient, anéantissant parfois des années de dure labeur de certaines familles à néant. Les catastrophes naturelles étaient une véritable plaie que je me plaisais à mettre sur le compte de la colère des Aetheri. La Justice n'était plus qu'une notion vague et le règne du chacun pour soit venait d'être mit en place. L'on ne se préoccupait plus de son voisin avec qui l'on prenait le thé seulement quelques jours plus tôt. C'était... tellement absurde à mes yeux... Le monde ne tournait décidément pas rond... Pourquoi des hommes d'un naturel si empathique et serviables deviendraient soudain des pures égoïstes fermés à la souffrance de son prochain, simplement parce que les séismes faisaient rage et que leur propre petite vie était en danger ? Cela voudrait dire qu'à l'inverse, moi qui ne me suis jamais inquiété du sort de mon prochain, je devrais lui venir en aide soudainement et sauver ceux qui sont bien trop faible pour le pouvoir ? Quand les bons deviennent fous, les fous prennent-ils la relève pour diriger les peuples ? Je me posais tout un tas de questions sans pour autant prendre la peine de vraiment chercher à y répondre, et je me contentais d'errer sur le continent sans aucun but précis, observant la misère du monde s'étendre de plus en plus sur celui-ci. Personne dans cette partie de notre univers ne sera épargné par la cruauté de la nature en furie et je me demandais bien quelle sera mon lot de souffrance... Étais-je pathétique ? Je n'en avais cure. La vie semblait s'être toujours attachée à me le démontrer, de toute façon.

Mais alors que je passais non loin de la Cité des Déchus, l'épaisse fumée qui s'élevait dans les airs, formant un nuage noir effrayant, attira mon attention. Et les reflets rouges que je percevais sur les nuages blancs aux alentours ne firent que confirmer mes suppositions. Avalon était bel et bien en proie aux flammes et à la destruction. Que devais-je faire ? Je n'avais aucune raison de m'y rendre, de courir au devant du danger. J'étais un vampire, un être abjecte avide de sang, et je ne m'étais pas nourrit de ce liquide qui m'était maintenant vital depuis quelques temps... Était-ce bien raisonnable d'aller de moi-même au milieu de blessés sanguinolents ? Je ne contrôlais ma soif que par la douleur que je m'infligeais... Et celle-ci était grande... Pourtant, les cris des opprimés me parvenaient par bribes lorsque le vent daignait me les porter. Ils souffraient, tous ces innocents. J'étais immobile, incapable de me décider, lorsque je remarquais qu'un étrange vaisseau semblait rassembler de plus en plus d'étranger. Des hommes venues en renfort ? Ginger me poussa de son fin museau. Elle ne voulait pas me voir y aller. Pourquoi donc ? Je caressais alors de ma main rugueuse ses crins. Il devait y avoir quelque chose d'important là bas. Et je ne pouvais pas passer mon existence à attendre passivement que tout finisse par se calmer sur terre.

« Là ma belle... Je reviens vite, ne t'en fait pas. » Elle souffla à travers ses narines dilatés et frappa plusieurs fois au sol, visiblement furieuse. Mais elle comprendra, j'en suis certain. Ce n'était pas le premier jours que je la laissais seule derrière moi. Alors, après lui avoir demandé de se cacher quelque part en m'attendant, ce qu'elle fit avec une profonde réticence, je m'approchais du groupe d'étranger et me mêlais à eux naturellement, retenant mon souffle et fermant les yeux afin d'éviter que mon attention ne se focalise trop sur leur jugulaire battante. Mais c'était peine perdue... J'avais si faim ! Alors, je sortis l'une de mes cartes discrètement et me l'enfonçais profondément dans la jambe. La douleur me permit de me contrôler, mais pour combien de temps ? Une fois la nacelle au sol, qui eut d'ailleurs bien du mal à nous déposer, je suivis le groupe dans l'ombre. Tout ici empestait la mort et la désolation. L'odeur de charogne était puissante, tout comme celle des corps calcinés. Et le feu, au loin, semblait prendre de l'ampleur. C'est alors qu'un homme à la droiture impeccable s'adressa à nous afin de nous mettre au courant de la situation actuelle en ville. Des pillards avaient profité de la panique pour semer le chaos... Les lâches... C'était sur ces derniers que mon attention allait se focaliser. Je suivis donc de loin une unité de soldats tout de cuir vêtue et coiffés de cette même matière. Quitte à risquer de blesser une personne à cause du mal qui me rongeait, autant que ce soit au service du bien, n'est-ce pas ?

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Mer 03 Juin 2015, 18:58

Tout avait commencé par une belle journée comme une autre. Notre cher petit Olwë s'affairait à ses tâches quotidiennes, distribuant eau et engrais, déplaçant certaines feuilles afin que les plus jeunes des plantes ne soient pas trop exposés au rayons brûlants du soleil. Mais la banalité quotidienne fut bientôt interrompue par le début des catastrophes à venir. Et même si la créature ailée ne s'en rendit pas compte au début, les plus puissantes des secousses finirent par attirer son attention tout comme les plaintes de ces fleurs qui vivaient très mal la chose. « Tout tremble ! Tout bouge ! Et mes pauvres petites plantes qui n'arrêtaient pas de pleurer ! Il n'y a pas idée de les secouer comme ça ! C'est inadmissible ! Je dois trouver quel géant plus stupide que moi joue à la marelle sur le continent avant que toutes leurs petites racines ne sortent du sol ! Il n'y a pas un moustique à perdre ! Sus à l'aventure !!! » Et c'est sur ces quelques paroles pleine de bonne volonté et de courage que le petit Fae prit ses petites ailes à son coup et abandonna son jardin à la merci des nombreux séismes à venir, oubliant complètement se dernier et ignorant superbement les quelques lys et anémones qui le suppliait déjà de rebrousser chemin. Olwë ne volait peut-être pas droit, mais avec les vents violents qui s'étaient levés il y a peu, il avançait drôlement vite... Et il ne restait plus aux plantes de son jardin qu'à prier l'Aether Phoebe de ne pas les laisser disparaître et mourir avant que leur protecteur ne revienne de son expédition, probablement déjà vouée à l'échec...

Et c'est ainsi que celui que l'on appelle de temps à autre Jojo entama son parcourt initiatique au cœur du chaos. Il ne savait ni ou aller, ni ce qu'il devait véritablement chercher et avait probablement déjà oublié la raison pour laquelle il était partit mais il restait dans sa tête une simple idée fixe qui était particulièrement tenace. Celle qui lui disait qu'il était tout simplement hors de question pour lui de rentrer avant d'avoir effectuer quelque chose d'héroïque... Mais de là à savoir quoi ou même à imaginer quoi... Son intelligence avait ses limites. Pourtant, le Fae aux ailes et aux yeux verts finit néanmoins par découvrir quelque chose qui était digne de son attention. « Ouah ! Un dragon qui crache tout plein de feu sur le cailloux tout là haut dans l'île ! Ça fait tout pleins de jolies couleurs ! Et si j'allais voir le peintre qui fait tout ça sur les toiles de coton dans le ciel ? » Comment avez-vous deviné que le meilleur ami des plantes psychotropes venait déjà de consommer certaines d'entre elles ? Effectivement, pour retracer la vérité de la vision du Fae, il fallait avoir sois-même la scène sous les yeux et se rendre compte qu'il n'y avait ni dragon, ni peintre... En revanche, de la fumée s'échappait bel et bien de la Cité des Déchus, nommée Avalon, et sans le savoir, celui qui était destiné à reprendre les Protecteurs du Bonheur allait effectuer aujourd'hui sa première bonne action envers un autre être vivant qu'une plante.

Il remarqua alors qu'un groupe d'aventuriers comme lui s'étaient rassemblés devant une machine qui devait les amener tout là haut, et Olwë s'imaginait déjà s'élancer dans un combat épique contre ces créatures sauvages aux ailes gigantesques et au corps recouvert d'écailles. D'ailleurs, une fois parvenu sur l'île volante, le Fae ne pu s'empêcher de poser une question totalement absurde et qui lui semblait pourtant absolument vitale. « Eh ! Les gens ! Où qu'il est le méchant dragon ? Moi je suis un Fae moi ! Je vais sauver le monde ! » Bien entendue, à sa taille actuelle qui n'excédait pas celle d'une musaraigne, seuls ceux étant juste à côté de lui ou bien pourvus d'une ouïe particulièrement fine aurait été en mesure de l'entendre. Mais la créature ailée ne s'en souciant guère, ayant probablement déjà oublié lui-même sa question. En revanche, ce dernier avait parfaitement compris qu'il y avait des gens à sauver, et même avec autant de drogue que son corps pouvait en contenir dans son sang, son naturel chevaleresque qu'il s'était découvert il y a peu ne le quittait pas. Alors, une fois que le bel homme eut finit de donner ses instructions, il fila à tire d'aile - enfin, surtout en zigzaguant - vers la première maison écroulés qu'il trouva. Et ce dernier se mit à chercher sous les décombres, usant de ses petits bras, tirant parfois des bûches qu'il prenait littéralement pour des nourrissons, s'extasiant sur son incroyable prouesse plusieurs minutes. Olwë avait l'impression d'être utile, de faire le bien, et c'est tout ce qui lui importait.

828 mots



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Adam Pendragon
~ Déchu ~ Niveau V ~

~ Déchu ~ Niveau V ~
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◈ YinYanisé(e) le : 13/01/2015
Adam Pendragon
Jeu 04 Juin 2015, 18:27

    Minosys : « Et ton Ange, tu l'as oublié Adam ? ».

    Adam : « Taie toi donc, j'ai envie là. En plus de ça, si c'est la fin du monde, tu seras bien contente de ne pas mourir sans l'avoir refait une dernière fois, je me trompe ? »

    Entre Déchus de la luxure, ils se comprenaient parfaitement Minosys et lui. Adam la poursuivait dans une bâtisse qui s'était à moitié effondrée, à moitié nu. Il avait perdu son haut un peu plus tôt, parce que l'aguicheuse le lui avait enlevé. Il avait cru la partie gagnée mais voilà qu'elle faisait semblant de lui résister. Rien de tel pour faire grandir son appétit. Il la poursuivait donc, essayant de l'attraper, de la plaquer contre l'un des murs branlant. Le fait que la maison ne tienne plus qu'à quelques piliers en devenait amusant pour ces fous. Le péché les incitait à prendre des risques pour rendre la luxure plus exquise. La jeune femme, elle, était aussi peu vêtue que lui, et jouait de ses charmes pour l'attirer tel un papillon de nuit l'était par la lumière. Il ne pourrait plus se retenir bien longtemps. Elle l'assoiffait, l'affamait. Il la dévorerait toute crue. Ça, il savait faire.

    En fait, si Adam ne respectait pas ses engagements envers l'Ange de laquelle il était amoureux, c'était parce qu'il avait bien l'impression que la fin du monde sonnait. Il ne pouvait pas dignement mourir sans avoir commis l'acte plusieurs fois. Et même sans les événements récents, même s'il était plein de bonnes volontés, à chaque fois qu'il voyait une paire de seins, il ne pouvait s'empêcher de retomber dans le vice. C'était plus fort que lui, voilà tout, il était possédé par la luxure, dans toutes ces formes et s'il restait trop longtemps dans un état de manque, il était prêt à faire tout sur n'importe qui et quoi pour se sentir bien de nouveau. Il finit par attraper sa partenaire.

    Adam : « Cette fois, tu ne m'échapperas plus Minosys. ».

    Si la jeune femme semblait sur le point de coopérer, la terre, elle, n'avait visiblement aucune envie de voir deux Déchus batifoler follement. Le sol se mit de nouveau à trembler et le pilier central de la maison tomba au sol, emmenant avec lui la charpente. Le jeu était terminé, malheureusement, pour l'instant.

    Lorsque Adam reprit connaissance, il avait mal au crâne. Il avait dû se prendre une tuile mais était bien vivant, enfermé sous les décombres dans un espace d'un mètre sur un mètre environ. A côté de lui, Minosys était en train de...

    Adam : « Oh ! Tu aurais pu m'attendre pour faire ça ! ».

    Elle le fixa, un sourire coquin que le visage. Même dans les pires instants, le péché était plus fort, plus fort que la mort. Même Adam avait encore envie.

    Minosys : « Je ne savais pas si tu te réveillerais un jour. Comme tu l'as dit, je ne veux pas mourir sans m'être fait plaisir. Pas besoin de toi, même si ça aurait été amusant. Maintenant, taies toi, tu me déconcentres. Ou alors... dis moi des choses coquines, Adam. ».

    Il leva les yeux au ciel. Quelle effrontée, elle ne l'invitait même pas à se joindre à elle. Il n'avait d'autre choix que de regarder et d'être frustré. Il préféra s'ôter l'ouïe un moment et fermer les yeux, si bien qu'il n'entendit rien, même pas les commentaires déçues de la belle brune. Minosys était une prostituée en réalité, comme beaucoup de Déchus de la luxure. C'était le moyen le plus efficace d'atteindre ce que l'on souhaitait rapidement. Pas besoin de séduire, c'était direct et toujours très plaisant.

    Adam : « Pince moi dès que tu auras fini. ».

    Il ne voulait pas prendre le risque de l'entendre gémir ou autre. Très peu pour lui. Et puis, malgré la situation dans laquelle il se trouvait vis à vis d'elle, il prenait conscience qu'il faudrait bien qu'ils sortent de là. Il eut une idée, peut-être pas la meilleure mais toujours pas mal. Les cris sensuels d'une femme attireraient bien quelqu'un, un violeur ou un homme attirait par l'envie de profiter de la scène. En somme, des candidats idéals pour les sortir de là. Il se rendit l'ouïe.

    Adam : « Hé Minosys, tu peux faire semblant de... tu sais quoi. Tu pourrais te trouver un autre chevalier servant prêt à tout pour ton plaisir et moi je pourrai sortir d'ici. Bonne idée non ? ».

    Elle le regarda avant d'acquiescer, exerçant ses talents sans la moindre retenue. C'était bien une idée de Déchus de la luxure. Qui demandait de l'aide ainsi, sincèrement ?

    777 mots
    Spoiler:


Event Juin 2015 | Groupe IX | Avalon la désastreuse Ezpg
Event Juin 2015 | Groupe IX | Avalon la désastreuse 1844408732 :
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Jeu 04 Juin 2015, 20:39

Les jours étaient difficile pour Maya, elle ne savait plus vraiment quoi faire, Yukina était morte et elle ne savait plus vraiment ou été sa place… Pendant des mois, voire des années elles avaient vécu tellement de chose. La perte de sa cousine était pour Maya une perte incommensurable. Clairement, elle ne savait pas non plus comment réagir… Déjà sa vie aux abords d’Aeden c’était fini… Même si les humains étaient plus ou moins tolérer, elle ne risquait pas d’être acceptée sans la présence de Yukina. Au faite le seul choix que voyait la pauvre demoiselle c’était de partir pour retrouver un sens à sa vie en quelques sortes. Mais pour cela, elle devait le faire seule. Milo était gentil, mais elle ne se sentait pas capable de s’occuper de lui. Dan non plus d’ailleurs vu qu’elle l’avait confié à Alyska… Experte en dragon, elle pensait que celle-ci pourrait s’occuper d’une salamandre de feu… Maintenant, elle était seule à voyager un peu partout sur les terres du Yin et du Yang, elle semblait chercher quelques choses, mais elle-même semblait ne pas savoir exactement quoi… Voilà pourquoi elle se trouvait à Avalon aujourd’hui seule sans personne pour l’accompagné et avec le visage inhabituellement triste.

Mais la journée qui semblait s’annoncer des plus ternes pour la jeune humaine, allait devenir sans le savoir une journée des plus mouvementés. Ce n’était pas la guerre, mais on aurait quand même pu le croire. Des tremblements de terre faisaient rage alors qu’elle se trouvait dans un bar à boire une bière tranquillement… Difficile à dire si elle avait eu de la chance ou un bon instinct, mais au lieu de se réfugier sous une table ou un meuble comme le faisait pas mal de client, Maya elle décidait de sortir pour voir ce qui se passait exactement… Elle pouvait alors admirer le bâtiment ou elle se trouvait il y a juste quelques secondes s’écrouler d’un seul bloc. Maya avait eu de la chance de ne pas fini sous les décombres… Même si elle n’avait pas pu éviter une pierre qui lui tombait sur son épaule gauche. Elle tombait alors sous le choc, mais elle se relevait rapidement pour ensuite voir l’état de son bras. La chance était pour le moment de son coté, elle n’avait rien de casser, un bel hématome allait l’accompagné pendant quelques jours, mais aucun soin ne semblait être à envisager.

Mais une fois rassurer de son propre sort, elle pouvait admirer que la taverne ou elle se trouvait n’était pas la seule à avoir subi des dégâts. Beaucoup d’autre bâtiment était tombé… A ce moment-là, deux situations s’offrait à elle. Soit elle quittait la ville pour éviter qu’un autre tremblement de terre lui soit préjudiciable. Soit elle faisait de son mieux pour aider les gens de cette ville à se remettre histoire que tout redevienne à la normal le plus vite possible… Pendant un bref second, elle pensait partir. Elle n’avait rien contre les déçus, mais elle ne voyait pas trop ce qu’elle y gagnerait. Mais elle se ravisait rapidement pour penser à Yukina qui avait beaucoup changer… Elle se disait qu’elle voudrait bien essayer de suivre son exemple en quelques sortes et donc qu’elle devrait plutôt aider ses pauvres gens coincé dans les décombres… Elle préférait ne pas trop se préoccuper des pillards pour le moment. La vie d’une personne était plus importante que ses abrutis qui tentent de profiter de la situation.

Elle commençait donc par faire sortir les personnes qu’elle pouvait dans les décombres du bar, par chance, rare était les blessés graves et qu’un ou deux étaient sorti et en bon état. Maya leur demandait de sortir les autres pendant qu’elle allait essayer d’aider d’autre gens…Elle se mettait à courir vers d’autre décombre… Elle finissait par passer tout près d’une bâtisse effondrée ou des bruits assez inhabituels en vue de la situation se faisaient entendre… Elle s’avançait vers le lieu des bruits pendant écouter sans rien dire pendant quelques instants… Les bruits étaient bien des gémissements et du coup, elle disait :


Dites, si on vous dérange dites le moi, je vous laisse finir votre affaire… Sinon je peux vous aider.

Je laissais un temps de réponse, je présumais qu’il accepterait mon aide… Mais sorte de poutre semblait bloquer le passage… Je regardais rapidement autour de moi pour ensuite trouver une barre de fer un peu plus loin dans les décombres. Je tentais de placé la barre dans une petite fente pour ensuite dire.

Je vais tenter de pousser se gros morceau pour vous libérés…Si vous pouvez m’aider d’une manier ou d’une autre. Je ne serais pas contre.

771 mots

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Ven 05 Juin 2015, 16:58


« C'est étrange. » Megæra réfléchissait. Perdue dans ses pensées, elle était insensible à la cohue des rues d'Avalon. Le bleu clair de ses yeux glissait des cieux jusqu'à la terre, juge et inquisiteur, relevant les incohérences. Lentement, elle faisait quelques pas le long de la Place du Rift. D'apparence, elle était plutôt tranquille, rêveuse ; femme sensuelle en kimono de soie et aux épaules nues qui flânait sans crainte malgré le désordre. En réalité, elle était trop préoccupée pour penser à s'enfuir. Elle ressentait un petit rien d'indescriptible qui la faisait douter, hésiter.  « Lady Swan ! » s'écria une voix anxieuse. Une Déchue d'à peine vingt ans courut jusqu'à elle, jolie blonde au regard vert dont les traits d'ordinaire si sereins étaient tirés d'inquiétude. « Lady Swan. » répéta-t-elle, essoufflée. « Il faut partir. » - « Dasarel. Je suis contente de voir que tu vas bien. » répondit-elle de sa voix douce et chaude. « Avalon … » - « Ce n'est pas normal. » - « Comment ça ? » - « Je reviens à peine de Drosera. La Cité se porte à merveille. » - « Elle … ne tremble pas ? » - « Pas la moindre secousse ne vient perturber la vie des Alfars. Le phénomène des tremblements semble s'arrêter aux frontières du Continent Dévasté, que j'ai fui il y a quelques jours tant la vie devient insupportable. » L'Ange Noir s'emporta presque. « Tu vois bien que … » - « Des bâtiments s'effondrer. C'est tout ce que je vois. » la coupa la Bélua. « Quelque chose ne va pas. Je le sens, je le sais, même si je peine à décrire ce que me hurle mon instinct. Les séismes à Sceptelinôst étaient … différents. » - « Les écroulements ! Les pillards ! L'incendie ! Tout ça, c'est bien réel ! » - « Certes. » consentit la Lapine, un léger sourire aux lèvres. « Il pourrait y avoir d'autres explications. » Elle imaginait volontiers certains tirés profits des évènements, les tourner et les tordre à leur avantage. « Va-t-en si tu le souhaites, Dasarel. Personne ne t'en tiendra rigueur. Cours te mettre en sécurité. Je préfère rester un peu. Avalon est une ville qui mérite qu'on se batte pour elle. » - « Les filles seraient rassurées de te voir. » - « Dis leur que je vais bien. Je ferai en sorte de vous rejoindre au plus vite. » - « Sois prudente. » La jeune femme patienta un instant, le temps de s'assurer du départ de Dasarel, avant de filer à travers les allées afin de trouver réponse à ses questions, et d'apporter son aide là où il y en aurait besoin.

« Certains se perdent en charmantes compagnies quand viennent les heures sombres. » se moqua Megæra, quoique sur le ton de l'humour. Elle songea d'ailleurs à s'éclipser sans crier gare pour tomber dans les bras de son amant. Les gémissements explicites de l'étrangère réveillaient en elle certaines envies, des désirs qui n'étaient jamais complétement assouvis. «Ça se comprend. J'irai bien voir mon Titan. » ajouta-t-elle, le ton voluptueux. « Laissez-moi vous aider à les sortir de là. » finit-elle par articuler, plus sérieuse, à l'attention de l'Humaine qui s'évertuait déjà à dégager les tourtereaux. Elle appuya avec elle sur la barre de fer pour soulever davantage les débris de bois. Durant un bref instant, Megæra se dit qu'elle allait leur tendre la main mais se ravisa. Elle ignorait où les leurs avaient trainé et elle ne tenait pas particulièrement à prendre se risque. « Attention je vais lâcher pour écarter quelques décombres. Ils pourront sortir. » Avec précaution, elle arrêta de forcer sur la barre. Après avoir vérifié que la jeune femme s'en sortait sans elle, Megæra grimpa sur les débris pour les écarter, jusqu'à voir les deux Déchus qui, évidemment, étaient à moitié nus. « Est-ce que vous allez bien ? » Déterminer le pêché de ses deux là n'était pas bien difficile, tant ils semblaient vivre sans scrupule les vices qui les tenaient sous leur emprise. Megæra se redressa légèrement. Le kimono qu'elle portait était léger, et laissait sa gorge et ses épaules nues. D'habitude, elle n'avait rien contre l'idée qu'on voit la naissance de ses seins mais des Déchus qui continuaient à se faire plaisir sous une maison à moitié effondrée ne devaient reculer devant rien. Les gens étaient fous, en Avalon. Finalement, c'était peut-être ce qui plaisait à la Bélua.

« Dépêchez-vous. Ce n'est pas très stable. » prévint-elle en voyant des morceaux s'ébouler en trombes. Ils risquaient de se faire emporter plus bas, là où les sauver serait plus compliqué.

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Sam 06 Juin 2015, 21:13


Un battement de cils suffisait à ce qu'un empire s'écoule ; une triste réalité à laquelle Belle prenait durement conscience. Des jours qu'elle avait écoulé dans le cadre enchanteur de la Forêt aux mille clochettes, la Déchue ne gardait qu'un tendre souvenir, une insouciance candeur retrouvée après les épreuves d'un mal qui n'avait de nom que celui de la peur. Ce fut heureuse et souriante qu'elle quitta le camp des colons, pressée de donner des nouvelles au Dædalus. Elle déchanta l'espace d'un soupir, brève seconde qui lui fut nécessaire à comprendre qu'Avalon était en proie à ses propres démons. Les yeux écarquillés, elle contemplait le désordre de la Cité, sans le comprendre. Des maisons s'étaient écroulées, d'autres menaçaient de s'effondrer à la première brise. Coupée du reste des terres, la jeune femme n'avait eu vent de ce qu'il se passait dans les parages - n'ayant eu que de vagues échos de la situation sur le continent dévasté, des rumeurs sur une nouvelle terre à trouver – et se retrouvait interdite devant le chaos. « Belle ! » L'intéressée fit volte-face, recherchant des yeux la jolie brune à qui appartenait la voix. « Vicky. » Elles ne tardèrent à se rejoindre ; cette dernière suivie de près par Grâce, les traits tendus, et Arabella, dissimulée sous une cape. « Je suis tellement contente que tu sois revenue. Je craignais que nous soyons déjà parties à ton retour. » - « Que se passe-t-il ? Je ne comprends rien. » - « La Capitale est évacuée. Les tremblements de terre … » - « C'est impossible ! » Les mots restaient coincés dans sa gorge. « J'ai entendu dire qu'ils étaient confinés au … » - « Il faut croire que les choses ont évolué. » Victoire prit la main de Belle. « Viens. Des vaisseaux partent pour les Îles Suspendues. » Elle voulut l'entraîner en direction des bateaux volants mais Belle ne bougea pas. « Non. » murmura-t-elle, hébétée. « Non. » répéta-t-elle, plus ferme. « Je dois voir le Roi. » - « Tu le verras plus tard ! Ce n'est vraiment pas le moment. Il doit être débordé. Regarde autour de toi ! » Elle écarta du bout des doigts ses cheveux blonds, qui voletaient devant ses yeux. « Tu as raison. » consentit-elle. Victoire n'eut guère le temps de fêter ses réussites ; Belle enchaîna : « Il faut que j'aide. » - « Il ne manquait plus que ça. De grâce, viens avec nous. » - « Occupe-toi des filles. Je vous rejoindrais bientôt. » - « Si tu restes, Belle, je reste aussi. » - « C'est hors de propos. Elles ont besoin de toi. » - « Je ne peux pas t'abandonner. » - « Alors aide-les. » Victoire pesta. « Fais ce que tu veux à la fin ! Compte pas sur moi pour retrouver ta dépouille sous une quelconque baraque ! » Elle tourna les talons mais fut arrêtée par une question, à peine murmurée, de Belle. « Où est Angelus ? » - « Il n'est pas revenu. » avoua-t-elle à contre cœur. Pensive, Belle fit doucement glisser ses doigts sur sa gorge, la peau blême souillée par une vilaine morsure encore écarlate, qui peinait à s'effacer. La blessure n'avait rien d'un baiser, d'une caresse : elle avait été faite pour causer une souffrance, pour marquer un territoire.

« Eh ! Reposez ça tout de suite ! » Belle ne supportait pas de voir que certains profitaient de la situation pour piller les résidences abandonnées un peu plus tôt. Les malfrats s'en donnaient à cœur joie. Quelques uns connaissaient la Déchue de réputation et s'étonnaient de voir une Envieuse aussi respectueuse des règles. Ils essayaient de la tenter, de laisser sur sa route des biens précieux, pour qu'elle oublie. Seulement, Belle était une femme riche, qui ne désirait que ce qui ne pouvait s'acheter – ou pas légalement, tout du moins. Loin d'être impressionnante, beaucoup ne reculait pas devant la tigresse aux allures de chaton, même s'ils regrettaient parfois tant elle semblait douée pour dénicher les soldats des environs et leur indiquer le chemin emprunter par les criminels. Belle courrait, sans plus s'arrêter, un peu perdue dans une telle pagaille. Il y avait tant à faire qu'elle ne savait pas où donner de la tête. Du bout des doigts, elle agrippait les voiles pâles de sa robe rose pour mieux détaler. Elle préférait éviter de voler, le battement des ailes pouvant causer plus de dégâts qu'il n'en résoudrait. Du coin de l'œil, elle aperçut quelqu'un qui essayait d'être discret. Elle ne tarda pas à dénicher ses motivations dans ses pensées : le pillard venait de s'en mettre pleins les poches et voulait quitter la Cité, satisfait de son butin. Belle lui sauta dessus, geste inconsidéré qui lui valu de tomber, plaquant le malfaiteur au sol juste devant les pieds de quelqu'un. « Pardon ! Je ne voulais pas... » s'exclama-t-elle vivement en relevant la tête. Son teint se fit soudainement pivoine. « Majesté. » Se pourrait-il, qu'une seule fois, elle rencontre le Roi dans des circonstances normales ? Juste une seule fois.

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Lun 08 Juin 2015, 15:53



GROUPE IX
Eerah - Maya [Yukina] - Olwë - Megæra - Belle - Noah - Adam

Célyan regarda le petit groupe se disperser. Au loin, l'incendie ne désemplissait pas, continuant de gagner du terrain. De l'autre côté, des tremblements de terre continuèrent, faisait sombrer des bâtiments. Le Chaos était partout en ville. Le Prêtre retourna alors au temple de la justice. A l'intérieur, pas mal de religieux vinrent lui parler « Calmez-vous, nous sommes ici pour montrer l'exemple. Les renforts sont arrivés, et le roi œuvre de son côté. La situation se calmera tôt ou tard. Pour le moment, nous allons accueillir les blessés. Ceux qui n'ont aucune faculté en médecine ne seront pas contraint de soigner, mais il nous faudra de l'aide, et des bras ne seront pas de refus. J'aimerai que l'on fasse de la place dans le hall, autant que l'on peut. Des familles doivent rapidement trouver refuge pour guérir. Certains sont dans le coma d'ailleurs. » Célyan repartit alors en ville, sillonant les rues, et clamant que le temple de la Justice accueillait les blessés. En peu de temps, des gémissements de douleurs se faisaient entendre depuis le grand bâtiment religieux. Ce n'était pas très recommandé, il le savait, mais sa raison d'homme prenait le dessus. Si ses parents avaient été là-dedans, il aurait aimé que quelqu'un libère de la place pour les soigner comme il se devait.

Un soldat portait une femme sur son dos, alors que Célyan en tenait le nourrisson. Non loin d'eux, ils virent un groupe de quatre individus, totalement encapuchonnés, disperser quelque chose dans un trou. Des pavés avaient sauté, et ils s'en servirent pour y dilapider quelque chose. Se mettant devant le garde, Célyan observa la scène, curieux. Que faisaient-ils... ? Seulement, dès qu'ils allumèrent un feu grâce à un briquet à silex, l'homme comprit immédiatement « ARRÊTEZ ! » Il hurla après eux, mais les malfrats lâchèrent la flamme, qui tomba directement dans la poudre. Le tout explosa, creusant un cratère. La terre trembla, des bâtiments s'écroulèrent, et le bruit que ça faisait était horrible. En même temps, d'autres parts en ville, la même sensation lui parvint « Ce... » Couché sur le sol à cause de la déflagration, il avait protéger le bébé de ses bras. Celui-ci pleurait alors que la mère était toujours inconsciente. Le garde se releva tant bien que mal, des débris tombant de son armure « Ce ne sont pas des tremblements de terre bon sang ! » Courant alors jusqu'au temple qui, lui n'avait pas cédé, il remit le paquet à un religieux, et couru jusqu'à son roi. Essoufflé, il resta digne pendant le salut royal, avant d'argumenter « Souverain, les tremblements de terre ne viennent de nulle part ailleurs que des pillards. Notre continent n'est pas touché par le désastre, seule la ville subit les affres des malfrats. Ils cherchent à détruire l'entièreté de la cité, mais certains bâtiments résistent. Nous avons prit l'initiative d'ouvrir le temple de la Justice pour accueillir les plus souffrants, mais outre l'incendie, il faudrait s'occuper de ces fauteurs de trouble. » Entendant le bruit et sentent une énième secousse il ajouta « Si quelqu'un peu implorer la pluie et la neige, cela nous aiderait à repousser les flammes concernant l'incendie. Pour les pillards, j'ai eu le temps de remarquer qu'il n'y avait que certains qui allumaient la poudre. Si nous tuons leurs détonateurs, alors nous limiterons les pertes matérielles. » Pour ça, il lui faudrait une escouade qui passerait par les rues avec lui, et une escouade qui visiteraient les toits les plus plats de la ville. Sans ces deux brigades, il allait être impossible de mettre la main sur ces hommes là. Et a vu d'oeil ils étaient au moins plus d'une vingtaine, vu comment la ville tremblait à chaque fois.


Plus loin, l'incendie grossissait. Un bâtiment entier n'était que cendre, le reste commençait à flamber. Les gens étaient sortit, les famille mise en sécurité, mais les avares et les gourmands pleuraient leurs biens. Toutes ces années à accumuler, à garder, pour voir tout se détruire. Les gens étaient furieux et, en plus ils avaient tout perdu. Certains avaient perdu leurs biens, mais d'autres, leur famille. Ils regrettaient leur vie, regrettaient d'avoir été peut être si négligeant. Seulement dans leurs yeux, dorénavant, trônait la vengeance, la haine, la colère. Des gardes aidaient les officiers de maintenance, et certaines personne maitrisant l'eau se relayaient pour endiguer le feu. Mais ces démunis, furieux, prirent certaines armes, pour les planter dans le dos des bénévoles dévoués. Ils hurlaient leur rancoeur, et la milice se dépêcha de les neutraliser. Mais le mot avait été passé, lancé, et un soulèvement commençait.
Chacun était à deux endroits à la fois, chaque personne se séparaient, tantôt pour soigner, pour éteindre, pour porter, pour pleurer, tantôt pour crier, pour emmener, pour ordonner. C'était la croix d'une ville et, maintenant, des bandits se créèrent, sur la perte de biens matériel et d'êtres chers, pour finir d'achever ceux déjà aux quatre coins de la ville. Ils n'épargnaient personne : pillards comme innocent.

Mots : 877

EXPLICATIONS:

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Adam Pendragon
~ Déchu ~ Niveau V ~

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Adam Pendragon
Jeu 11 Juin 2015, 15:53

    Adam ferma les yeux, écoutant les râles de plaisir de Minosys. C'était assez mélodieux dans l'ensemble. Il se demandait d'ailleurs pourquoi les grands opéras ne proposaient pas ce type d'art. Bien entendu, il aurait préféré être la source du plaisir de sa compagne d'infortune mais, puisqu'il était le seul à lui avoir demandé de se comporter ainsi, il ne pouvait pas la blâmer de ne pas l'inviter. Pour une fois qu'il n'était pas acteur mais spectateur, il en profita pour étudier avec minutie toutes les réactions de son corps, toutes les sensations qu'évoquaient les sons de la jeune femme en lui. Malheureusement, ils furent interrompus par leurs sauveurs. Malheureusement était peut-être un mot un peu fort mais, lui, prenait son pied à écouter Minosys.

    Un peu boudeur, le Déchu finit tout de même par se redresser, fixant les deux femmes qui l'avaient tiré de ce mauvais pas un moment. Il pourrait sans doute les inviter chez lui plus tard pour les remercier plus amplement. D'ailleurs, sa compagne Déchue pourrait l'y aider... Ses yeux se posèrent sur le décolleté de l'une d'elle. Un kimono... Il se voyait déjà le lui arracher au niveau du buste pour en découvrir davantage. Vu le vêtement, il n'aurait pas besoin de l'enlever, juste de le remonter un peu... Ça y est, il avait envie. Quand son regard se posa sur l'autre femme, il s'imagina déjà passer ses mains dans ses cheveux pour les lui agripper avec poigne. Les femmes adoraient ça généralement.

    Adam finit par faire rouler ses yeux ailleurs que sur les demoiselles, bien que l'exercice soit pour lui difficile. Son péché s'estompa comme il était venu sous le coup de l'émotion. Avalon semblait connaître bien des tourments, plus que ce qu'il avait vu juste avant de s'enfermer dans la maison en ruine avec Minosys. Et puis il y avait ces femmes là, celles qui l'avaient sauvé.

    Adam : « Merci bien, je savais que c'était une bonne idée de faire crier un peu Minosys... »

    Le Déchu la regarda un instant avec un petit sourire sur les lèvres, ne semblant pas troublé le moins du monde par l'extrême précarité de l'endroit où il avait les pieds posés. Mais, après tout, il avait des ailes, il pourrait s'en servir en cas de danger. Et puis, maintenant qu'il avait d'aussi jolies femmes sous les mains, il ne pouvait pas les laisser filer comme ça.

    Adam : « Si on réussit à ramener le calme en ville, je vous inviterai chez moi. On pourra s'y amuser un peu... J'ai des jouets qui vous plairont j'en suis certain... Si ça vous tente. »

    Minosys : « Adam, je pense qu'elles préféreront de loin ma compagnie. »

    Adam sourit un moment à Minosys, l'air songeur, avant de la pousser plus loin violemment. Cette catin n'avait pas à marcher sur ses plates bandes. Qu'elle aille voir ailleurs si d'autres femmes voulaient s'amuser avec elle. Après tout, c'était grâce à lui si ils les avaient rencontré, c'était donc à lui de les ramener dans son lit.

    Adam : « Demandez la maison Pendragon, on vous indiquera le chemin... ».

    Il sourit avant de partir sans un mot de plus. Il devait réfréner ses pulsions sinon il finirait par se montrer violent avec toutes les personnes qui se mettraient entre une poitrine et lui. Peut-être était-ce l'anxiété qui augmentait considérablement sa violence ? Adam n'était pas un saint mais, généralement, son comportement était plutôt détendu. Il n'était pas envieux particulièrement, ni jaloux. Alors pourquoi s'était-il comporté de la sorte avec Minosys ? Il était à cran, n'ayant pas fait l'amour depuis trop longtemps. Ça l'énervait.

    A présent il devait trouver un moyen de se rendre utile et il savait déjà qu'il ne pourrait pas connaître au plaisir de la chair avant un long moment. Frustré, il dut se concentrer avec force avant de pouvoir retrouver son calme, pensant à son Ange. C'était une aubaine finalement qu'il n'ait rien fait de sérieux avec Minosys. Qu'aurait fait la femme dont il était fou amoureux ? Sans doute aider les blessés.

    Inconnu : « Allez plus vite Étienne ! Nous devons allez soigner les blessés au temple ! ».

    Voilà qui lui donnait la marche à suivre. Adam se mit donc à courir après les deux hommes, arrivant à son tour au temple de Drejtësi. S'il partait d'une bonne attention au début, il se rendit vite compte qu'il ne savait pas comme soigner les gens. Il soupira... Au moins il pouvait en masser certains et puis... parfois, faire l'amour empêchait les maux de tête de se répandre, ça devait marcher pour pas mal de choses. Peut-être qu'il pourrait aider les blessés ainsi ?

    768 mots
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Event Juin 2015 | Groupe IX | Avalon la désastreuse Ezpg
Event Juin 2015 | Groupe IX | Avalon la désastreuse 1844408732 :
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Eerah
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Eerah
Jeu 11 Juin 2015, 17:32


Au loin, le fracas de l’incendie se faisait entendre. Les tremblements semblaient s’espacer, ne résonnaient plus que par impacts réguliers. Eerah accéléra à nouveau le pas, commença à courir le long des ruelles grouillantes d’agitation. Çà et là on criait, on déblayait les décombres pour en tirer un corps, parfois en vie, parfois non. Les cadavres étaient abandonnés sur place, et non sans un air atterré, les sauveteurs improvisés s’attaquaient à un nouveau tas de gravats. Ils ne s’arrêtaient pas, jamais, et leur nombre grossissait alors que certains soldats leur prêtaient main forte. La tâche était sans fin, et nul n’avait le droit de baisser les bras un seul instant. Le Dædalus fila au milieu des odeurs de mort, de cendre et de sueur mêlées, le cœur serré. Il ressentait la peine de chacun comme une déchirure, entendait chaque cri comme un appel à l’aide lui étant directement adressé. Incapable de porter secours à chacun des Déchus pourtant sous sa protection, il serra les dents et dépassa le carnage, en proie à une colère qu’il n’avait plus éprouvé depuis des décennies. Quelqu’un ou quelque chose s’acharnait, il n’avait pas le moindre doute là-dessus. Avec tout ce qu’il savait ; les Ætheri, sa « destinée », la Bibliothèque d’Illios et son ouvrage, s’il n’était pas là-haut un être acharné à mettre en pièce tout ce qu’il était voué à bâtir, c’était qu’alors le monde lui-même rejetait son existence. Une charrette en feu dévala une rue en arrachant plusieurs portes, et il l’évita de justesse, remisant ses songes paranoïaques de persécution à plus tard. Encore quelques rues, et il arriverait au plus près des évènements. Des pillards. Jamais il n’avait ressenti telle volonté de tuer. D’un peu plus loin devant lui parvenait les premiers sons de combats, comme un cruel sarcasme venu se superposer à l’horreur qui envahissait déjà la cité. L’aveugle tira sa lame et jeta le fourreau.

Quelque chose hurla et lui tomba dessus, et il l’esquiva d’un bond en arrière. Au sol, un inconnu vociférant, et à moitié couchée sur lui, Belle, toujours prompte à faire une entrée spectaculaire. Vif, il posa son pied sur la nuque de l’homme et offrit sa main à la jeune femme. « Lady Ez’Naremiel. ». Elle devait revenir de sa mission de reconnaissance. Et dire qu’à peine quelques semaines auparavant, son soucis majeur était le silence d’une des colonies. « Venez avec moi, ne trainons pas. ». Il la releva, lui désigna la direction du Temple de la Justice. Sous son pied le pillard se débattait, alternant insultes et excuses, indécis quant à la clémence du Déchu au-dessus de sa tête. Le Dædalus le gratifia d’un coup de pied dans les côtes, et fit mine de le laisser gémissant sur les pavés, avant d’entrainer la jeune femme avec lui. Il n’avait pas l’intention d’en épargner un peu. Sans se retourner, il força le voleur à courir se jeter dans un bâtiment en flammes, et ses cris se perdirent dans le grondement ambiant. Il ne faisait ça que pour la protéger, elle. Belle possédait toujours de lui cette image d’homme magnanime, il devait s’assurer qu’elle ne le lâcherait pas, pas maintenant. « Vous êtes blessée ? ». Il parcouru ses souvenirs immédiats pour s’assurer lui-même du contraire. Elle était déjà sur place depuis plusieurs dizaines de minutes. Aucune blessure importante, hormis… Une morsure de Vampire ; et pas du type de celles qui procuraient du plaisir. Il n’y avait qu’une chose au monde à même d’attiser sa rage à cet instant, et c’était bien cette sous-race. L’origine de la marbrure était toutefois antérieure aux évènements d’Avalon. « Une fois que nous aurons mis un terme à cette mascarade, nous parlerons plus avant de la chose qui vous a mordue. Si vous avez des problèmes, Belle, n’oubliez pas qu’une nation marche dans votre dos. ». Dieu ce qu’il pouvait haïr ces chiens de buveurs de sang. À cet instant, il était certain de pouvoir concevoir de la jouissance à torturer et égorger l’un d’entre eux. Une explosion lointaine le ramena à la réalité. « En attendant, restez en vie, et hâtons-nous. ».

Lorsqu’ils parvinrent sur la place, l’un des prêtres vint à sa rencontre, manifestement paniqué. Eerah lut ses pensées en même temps qu’il parlait, pour finalement finir la phrase de l’homme d’église avant lui en murmurant. Sans répondre immédiatement, il réfléchit un instant, avant de se diriger à grand pas vers le temple, entrainant celui qui semblait être responsable du lieu avec lui. « Occupez-vous de gérer les débordements du côté des victimes, faites appeler des Conditionneurs1 de la Garde si nécessaire. ». Il ajouta, à l’intention de Belle : « Belle, transmettez le message aux soldats, au personnel militaire. Ensuite, partez pour les Quartiers des Sommets, informez Lisa et les autres de la situation et embarquez avec les autres. Vous avez toujours un rapport à me faire. Nous nous retrouverons aux Îles. ». Il s’arrêta pour se tourner vers elle. « Ce n’est pas le jour pour faire du zèle. Vous n’êtes pas une combattante et vous me serez plus utile en vie. Vous avez fait de l’excellent travail aujourd’hui, je prends le relai. ». Lorsque les deux furent éloignés, il sorti ses ailes et s’éleva jusqu’au toit du temple. Il avait une solution toute trouvée pour s’occuper des poseurs de bombes. Il n’avait rien tenté d’équivalent depuis des années, mais aux grands maux… « Eerah ! ». Il releva la tête, hésitant entre l’incrédulité et la colère, lorsque Tenuviaelle descendit sur lui en trombe. « Qu’est-ce que tu fais là ?! Je t’ai dit de rejoindre les Îles ! ». « Mais je… J’ai entendu les explosions, et… Oh, et puis va te faire foutre, t’avais qu’à pas me laisser de côté comme une vieille chaussette ! ». « Tuvie, s’il te plait. ». « Ah, donc ça me donne du « Tuvie », maintenant ! Forcément, après… ». Le Déchu vit rouge : « La ferme ! Ça suffit ! J’ai autre chose à faire que de contenter ton égo. Tu descends, tu vas dans le temple, et tu te débrouille pour te rendre utile. Est-ce que c’est clair ? ». C’était le roi qui parlait, le chef de guerre. L’amant et le charmeur attentionné avaient été remisés depuis longtemps. La jeune femme dut le sentir, car son visage changea d’expression, effrayée. Elle lâcha un petit « Oui. », et s’exécuta. Il n’était pas exclu qu’il ait à s’en mordre les doigts plus tard, mais en attendant, elle ne pouvait lui désobéir. Lorsqu’elle se fut éclipsée, le Dædalus alla s’asseoir en tailleur, et ferma les paupières. Rien d’autre n’importait. Il avait des hommes à tuer. La magie afflua, et il se figea, tandis que sa conscience s’élargissait jusqu’aux frontières de la ville, englobant chaque âme, chaque esprit qui s’y trouvait. Il devait passer en revue chacun d’entre eux, plus vite qu’il n’avait jamais eu à le faire. Des dizaines de milliers de sens, de souvenirs et d’émotions à trier, catégoriser, éliminer, pour n’en retenir qu’une vingtaine. Les flammes faisaient rage, les pleurs de plus en plus déchirants, et lui n’entendait plus rien, ne sentait plus rien. Il n’était que l’impulsion électrique meurtrière, qui mettrait fin au carnage auquel Avalon était en proie.


Résumé :

1000 mots. Juré. Craché.


Event Juin 2015 | Groupe IX | Avalon la désastreuse GqzDWY

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Ven 12 Juin 2015, 21:47

On pouvait vraiment se demander ce que faisaient cet homme et cette femme surtout à un moment pareil. Les bruits semblaient croire que les deux personnes avaient décidé de se mettre à pratiquer des relations charnelles, alors que ce n’était pas vraiment le moment. Bon peut-être qu’avant les tremblements de terre Maya aura compris et même accepter que ses gens pratique ce genre de sport. Mais pas pendant que ceux-ci se retrouvait sous plusieurs dizaine de kilo de pierre prête à leur écraser la tête… Mais malgré cela et le fait que Maya me demandais s’ils voulaient être déranger, elle concentrait à les aider en déplaçant les pierres du mieux qu’elle pouvait faire… Mais elle n’était pas spécialement forte. Yukina l’était bien plus qu’elle et au final elle rageait de sa faiblesse. Fort heureusement, une autre jeune demoiselle venait lui prêter main forte pour soulever la poutre de bois qui permettait au couple de ne pas finir écraser. Grace à la force combine de l’inconnu et de Maya, un trou juste assez grand pour faire passer les deux amoureux s’ouvrait. La jeune femme qui était venu m’aider lâchait alors la barre de fer pour aider les deux autres à sortir. Maya devais avouer qu’elle avait eu toute les peines du monde à tenir tout ça assez longtemps pour que les deux coquins sortent de là. Mais fort heureusement cela n’avait pris qu’un instant pour libère ses deux jeunes tourtereaux elle pouvait alors lâcher la barre de fer avant de pousse un grand soupir de soulagement. Avant de répondre au jeune homme :

La prochaine fois si c’est pour appeler à l’aider, dit le simplement… Vous savez ça marche aussi des fois.

Alors que qu’elle écoutait et observait la petite bande qu’ils formaient, elle ne pouvait m’empêcher de sourire d’un air amusé à la réflexion du jeune homme qui semblait s’appeler Adam apparemment alors que la jeune demoiselle qui venait de se faire repousser un peu violement semblait elle s’appeler Minosys. Maya se demandait si ce jeune homme ne pensait pas qu’à ça… A peine avait-il était libère qu’il nous invitait tous à aller chez lui… Maya n’était peut-être pas un génie, mais elle n’était stupide au point de ne pas comprendre le sens cacher de ses mots. Toujours était-il que même si elle était amusé, elle n’avait ni le temps, ni l’envie de pensé à ce genre de chose. Alors elle s’avançait un peu vers lui pour lui faire une petite tape encore assez gentille au niveau de l’entre-jambe avant de tire :

Tu es bien sûr de toi mon cher.

C’était peut-être elle qui se faisait des idées mais Maya avait vraiment l’impression qu’il s’imaginait lui avec tout plein de femme autour de lui… Les mecs, c’était qu’il pouvait être de véritable obsédé… Heureusement que Maya avait passé l’étape de la surprise ou d’être vexe. Aujourd’hui, cela l’amusait plus qu’autre chose. Ce n’était plus une enfant après tout, elle connaissait bien les hommes et leur problème de libido.

Enfin bref, l’heure n’était plus à la parlote tout le monde devait aider du mieux qu’il pouvait les gens… Maya elle ne savait d’ailleurs pas trop ce qu’elle pouvait faire, elle n’était pas spécialement forte et n’avait aucun pouvoir magique pour guérir ou éteindre les flammes. Du coup, elle tentait d’aider du mieux qu’elle pouvait les gens à rejoindre le temple qui semblait être devenu le lieu central pour les blesses et autres personnes qui avaient besoin d’aide… Apres tout, elle ne pouvait pas faire grand-chose sans pouvoir ou capacité particulière… Ce qui faisait qu’elle pestait encore plus intérieurement de sa faiblesse.

Toujours était-il qu’alors elle aidait les gens à rejoindre le temple de la justice, elle passait non loin des bâtiments en flamme pour entendre le bruit d’une jeune fille crier à l’aide… la voix semblait celle d’un enfant coincé dans un des bâtiments en flamme. C’était risquer, mais elle semblait être la seule avoir entendu et le temps pressait… Elle ne pouvait pas éteindre le feu ou soigner les blessés, mais elle pouvait au moins essayer de sauver cette pauvre fillette d’une mort atroce. Alors sans attendre une seconde-t-elle, pénétra dans le bâtiment en flammes ou il faisait une chaleur insupportable et la fumée l’empêchait de respirer correctement… Elle trouvait au bout d’un petit instant la fillette, mais le bâtiment brûler par les flammes commençait à s’effondrait coinçant non seulement la petite fille, mais aussi Maya… Au bout d’un petit moment Maya se retrouvait tout simplement prisonnière des flammes. Mais alors qu’elle croyait que tout était perdu un vent qui semblait venir de dehors ouvrait une voie vers la sortie. Maya ne perdait alors pas de temps et sortait en courant avec la petite fille. Elle toussait un bref instant à cause de la fumer qu’elle avait respiré pour ensuite voir dans le ciel comme une silhouette qui semblait l’observer avant de disparaître… Elle ne savait pas si c’était cette chose qui l’avait sauvé ou autre chose et il fallait dire que pour le moment elle s’en fichait pas mal, elle était juste heureuse d’avoir sauvé la petite fille et sa peau par la même occasion.


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Sam 13 Juin 2015, 16:13

C'était d'ailleurs avec la force du désespoir que le petit fae continuait à sauver ce qu'il prenait pour d'innocents nourrissons, coincés parmi les décombres d'une maison que les catastrophes n'avaient pas épargnés. En réalité, il ne s'agissait ici que de simple bûches de bois aux formes relativement particulières, mais était-il toujours nécessaire de préciser que l'être ailé n'avait pas forcément la même notion de réalité qu'un autre ? Donc, dans sa tête, Olwë étant en train d'accomplir un acte des plus brave, même héroïque dirait-on, quand tout à coup, une véritable situation critique se dévoila devant ses petit yeux verts cernés de vaisseaux rouges explosés. Un homme, visiblement mal en point mais dont l'air était toujours expiés dans un sifflement audible de ses poumons, ouvrit un œil vitreux vers le petit être à l'aura lumineuse. Il tenta de s'exprimer, mais sa poitrine était comprimée par une poutre de bois foncé, probablement du chêne, et il ne réussit qu'à tousser douloureusement deux ou trois fois, se tordant dans une expression horrible de souffrance. Olwë lâcha aussitôt le morceau brisé qu'il tenait entre ses petites mains pleines d'échardes, et s'approcha du blessé quasiment mourant. Il tendit ensuite un bras en avant, puis pointa l'homme de son petit doigt fin. Ses lèvres tremblaient, comme si les mots qu'elles voulaient prononcés ne pouvaient l'être, paroles interdites. Qui sait ce que ces yeux lui ont montré à ce moment là ? Seul un fou ou un adepte de l'ingestion d'étranges substances serait en mesure de le comprendre. Et quoi que cette illusion puisse être, cette dernière venait de bouleverser Jojo jusque dans les tréfonds de son âme. Il s'immobilisa tout à coup, sa bouche se referma dans un claquement sec. Il fixait l'inconnu d'un regard intense, profond, de ceux qu'il ne prenait que dans ses rares moments de lucidité. Sauf que ce dernier pouvait être qualifié de tout, sauf de parfaitement lucide…

« Ne t'en fait pas ! Je vais vous sauver ! Tonton Jojo arrive ! » Et dans un claquement de doigt, le fae adopta une allure bien plus grande que celle qu'il avait habituellement. Homme d'âge mure de plus d'un mètre quatre-vingt, il se tenait droit, ses fragiles ailes repliés derrière lui, et posait ses larges mains sur ses hanches, observant la situation. Les ailes de sa demoiselle en détresse étaient toutes deux également bloqués sous les décombres et le tirer d'affaire n'allait pas être une partie de plaisir. Mais on ne sait trop pourquoi, mais Olwë voulait absolument secourir ce déchu dont il ne savait rien. Ainsi entreprit-il de tirer la poutre, sans grand résultat malheureusement. Et le pauvre résident d'Avalon n'en avait plus pour longtemps... C'est alors que le Fae eut ce que l'on peut appeler un... éclair de génie. Un pot de fleur se trouvait également sous les vestiges du toit. La plante, un géranium, était également blessée et survivait tant bien que mal dans les morceaux de son ancien logis. Alors, Olwë retroussa ses manches, s'approcha de la petite malheureuse et... la fit grandir. « Pousse ! Pousse jusqu'au soleil et soulève ce que je ne peux faire ! » Quelques lentes secondes plus tard, la fleure mesurait près d'un mètre de haut et avait permit de dégager le déchu, que le fae tirait par les bras. La poutre, quant à elle, avait été balancé au loin par la fleure. Ravi de son exploit mais ayant on ne sait trop comment que sa tâche n'en était pas pour autant terminé, il essaya de réveiller de quelques claques bien placés le survivant qui s'était évanoui sous l'effort et se rendit finalement compte, à la vue du sang qui coulait le long de sa lèvre, que le bougre ne se relèverait pas de la sorte.

« Nom d'un Aether ! Yeialel ! Il faut tout de suite l'amener au Temple de la Justice ! » Une déchu venait de se poser juste à côté du petit groupe, et redressait déjà le blessé sous les yeux globuleux de notre protagoniste.  « Euh.. Okay ! Mais je fais quoi moi maintenant ? » La demoiselle, vêtue d'une tenue noirci par les cendres, le jaugea de haut en bas. « Hum... Vous êtes un fae ! Une des serres a prit feu,  allez aider à en stopper l'incendie ! C'est au nord d'ici, vous ne pouvez pas la rater ! toute la zone est en flamme. Allez ! » Elle prit ensuite le malheureux et disparu dans les cieux. Olwë frappa ensuite dans un cailloux, visiblement contrarié, avant de renifler bruyamment et de prendre à son tour son envol. Lorsqu'il arriva sur place, plusieurs personnes s'affairaient déjà à éteindre comme ils le pouvaient plusieurs bâtiments. Certains avaient même formé une chaîne qui partait du sol jusqu'au dessus des flammes. Le Fae s'y plaça naturellement, passant les seaux machinalement. Mais son regard était comme... absent... Quelque chose n'allait pas... Mais quoi ?

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Sam 13 Juin 2015, 17:49

La folie ou la justice ? Je ne connaissais pas l'histoire de ce peuple dont je foulais le territoire, mais en revanche, j'étais à même de comprendre la douleur et la haine qui pouvait les animer, moi qui avait un jour perdu mes parents ainsi que ma petite sœur. Partout où mes yeux se posaient, je ne voyais que des maisons détruites, des gens mis à genoux, pleurant et hurlant au ciel leur désespoir. Pourquoi les Aetheri nous faisaient-ils cela ? Pourquoi le mal existait en ces terres ? Et bientôt, alors que je suivais toujours au loin ceux qui me semblaient être des soldats, j'assistais à une situation que je n'étais pas à même de comprendre. Aveuglés par des sentiments négatifs qui les animaient, ces déchus avaient prit les armes et se retournaient contre les pillards mais aussi leur voisin. Il n'y avait plus de justice, rien de plus qu'une folie qui était en train d'engendrer la vengeance. Et moi, que faisais-je là, alors que mes canines pointues me faisaient mal, alors que mon corps me brûlait, me réclamait à corps et à cris ce liquide vital, ce sang que je répugnais à avaler. Mon esprit tourmenté était partagé et je me sentais perdu au beau milieu de ce carnage. Devais-je à mon tour user de mes maigres forces afin de tuer ceux qui répandaient ici le malheur, ou devais-je me terrer dans un endroit et attendre que ma faim se calme ? Non, cette dernière solution était stupide. A moins de me couper un bras, aucune douleur n'était à présent assez suffisante pour me faire oublier ce besoin tristement élémentaire. Je n'étais plus rien qu'une bête et tout ce sang répandu sur le sol annihilait peu à peu ma conscience et ma morale. Je devais fuir.

Partir de ce piège dans lequel je m'étais moi-même enfermé. Avant que quelqu'un ne m'attaque, avant que mon instinct ne reprenne ses droits. J'étais impuissant. Faible. Et par dessus tout, dangereux. Je m'étais arrêté à l'angle d'une rue, dans les ténèbres, à l'abri des regards. Toutes ces odeurs, tous ces cadavres dont le sang coulait encore chaud dans leurs veines... Les charognards étaient-ils des meurtriers ? Je tombais au sol, alors qu'un cadavre tout frais venait d'être jeté du haut d'un toit. Ses ailes d'un noir de jais se coloraient peu à peu de rouge. Il sentait... si bon... Une douleur infernale me saisit au ventre, alors que je ne pouvais m'empêcher de ramper vers cet innocent. Il respirait à peine... Il allait mourir... Mort, il ne sera plus bon à rien. Permet-lui d'être une dernière fois utile. Qu'il meurt pour que tu puisse vivre. Ces mots résonnèrent tel un marteau sur une enclume d'acier. Ils firent disparaître tous mes doutes, tout mon dégoût, et je m'affalais sur cet homme dont je ne connaissais rien. Des larmes coulaient abondamment le long de mes joues. J'avais si honte ! Et je restais un instant recroquevillé sur moi-même, alors que mon ventre avait cessé de crier famine. Un monstre. Je n'étais qu'un monstre. Et je méritais la mort.

Un pillard s'approcha de moi, l'arme à la main. Oui, tue-moi. Efface mon existence impie de ce monde. Je le regardais droit dans les yeux, sans peur. Et l'homme se figea. Je ne compris pas tout de suite pourquoi, alors qu'il s'effondra, une lance plantée droit en son cœur. Empalé. « Pourquoi vous ne l'avez pas laissé me tuer ?! » La haine se sentait dans le ton de ma voix. J'avais pratiquement feulé tel un fauve agressif. Mais la femme qui me faisait face ignora mes paroles et me releva avec une aisance insoupçonnée. Quelle était-donc sa force ? J'en ressentis une partie, alors qu'elle me décrocha la mâchoire d'un revers de la main. Violente... Je reculais, instinctivement, m'abaissant sur mes genoux en position défensive. « Je n'ai fais que mon devoir. Rien de plus. Si tu tiens tant à mourir, essaye de ne pas le faire sous les yeux d'un protecteur d'Avalon. » Elle avait été sèche, sa voix ne trahissant aucune émotion particulière. Je me sentais... Pitoyable... Et ma colère ne s’apaisait pas pour autant. Malgré moi, je grondais sur cette étrangère qui avait permis à ma misérable existence de se poursuivre. J'allais parler, mais elle me devança. « Ta haine, retourne-là contre nos ennemis. » Je me mordis la lèvre, alors qu'elle s'envolait au loin, n'ayant probablement pas de temps à perdre avec un minable de mon espèce. Je me relevais lentement. Utiliser mes mauvais sentiments à des fins bénéfiques ? Je devais au moins essayer.

Alors, je sortis de mon impasse, afin de faire face aux combats qui régnaient. J'avais longtemps tué pour de l'argent, sans ressentir aucune gêne. Je pouvais bien le faire pour le bien d'un peuple... non ? Ainsi m'armais-je de mon arbalète et engageais le combat contre des pillards. Mes carreaux fusaient, peu parvenaient à faire mouche, mais au moins servaient-ils à déconcentrer l'adversaire. Tous se battaient. Pour la vie, cette vie que je n'avais plus tout à fait, esclave de mes besoins. Et je cessais de réfléchir. A cueillir le dernier souffle d'une personne, je m'étais toujours senti plus... entier. J'étais un monstre, oui, mais peut-être pouvais-je me rendre utile. Et alors, un jour, oui, un jour, je me rachèterai de toutes mes erreurs passés.

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Dim 14 Juin 2015, 22:22


Les joues empourprées et la mine gênée, Belle posa doucement sa main sur celle que lui tendait Eerah, pour se relever avec hâte, murmurant un « merci » confus et timide du bout des lèvres. Elle accorda un regard indécis au pillard qu'elle avait mis aux pieds du Roi, consciente qu'elle devait faire quelque chose. A son plus grand soulagement, elle n'eut pas à se pencher davantage sur la question épineuse du sort du malfrat puisque le Dædalus l'entraîna plus loin sans qu'elle ne puisse protester ; même si l'idée ne lui serait pas venue à l'esprit. « Je suis désolée, Mon Seigneur. » murmura-t-elle d'une voix à peine audible, sans préciser si elle s'excusait de son arrivée mouvementée ou du désastre qui faisait trembler Avalon. « Je … » L'inquiétude dans ses grands yeux fait de parme, elle voulut tourner la tête et jeter un coup d'œil vers l'arrière. Elle n'osa cependant pas achever le mouvement, dévisageant avec un certain trouble Eerah, dont un petit rien dans l'attitude l'incitait à ne pas regarder. Dans leur départ précipité, elle prit le temps de le contempler, le visage figé dans une expression éperdue et étrangement assurée, résolue et d'une candeur sincère. Elle voulait avoir toute confiance en son Souverain, et décida de ne pas voir ce qui se tramait. Elle avait l'habitude qu'on la considère comme une enfant, une enfant à qui il fallait mentir, une enfant que l'on voulait protéger de la cruauté et de la vérité. Elle avait toujours été la fragile fillette que l'on devait mettre à l'abri, comme un membre de la famille trop jeune et innocent pigé dans les machinations de la lignée entière. « Je n'ai rien. » souffla-t-elle dans un sourire confiant, qui ne tarda pas à faner. Elle posa brusquement ses doigts tremblants sur la morsure qui tâchait la peau de sa gorge. « Je … » balbutia-t-elle, le sang brûlant, l'esprit alerte. La dureté de la situation empêcha toute discussion ou explication, ce qui n'était pas pour déplaire à la Déchue qui fit feignit l'intérêt aussi soudain qu'inébranlable pour qui se tramait dans les parages. Muette et docile, honteuse, elle suivait Eerah la tête basse. Elle ne tenait pas particulièrement à évoquer les Vampires, le sang et la morsure. Le sujet était sensible, délicat ; et Belle avait un talent inné pour oublier ce qui la dérangeait.

Belle écarquilla les yeux. La thèse des secousses l'aurait charmé davantage que celle des malfaiteurs, car dans le premier cas l'on ne pouvait s'arguer de la fatalité du Destin. Prisonnière d'un tourbillon infernal dont elle peinait à comprendre la teneur exact, elle s'accrochait à la seule lueur qu'elle percevait dans les ténèbres, sans oser trop s'en approcher. Elle aurait aimé s'agripper au bras d'Eerah. Elle avait peur, et il était quelqu'un d'apaisant mais, surtout, il était le Roi. Elle ne pouvait se permettre pareil geste. Elle se crispa un peu plus encore lorsqu'il lui transmis ses ordres. Droite comme un i, tendue comme un arc, elle écoutait d'une oreille attentive, acquiesçant de temps à autre. « Embarquer pour les Îles. »répéta-t-elle tout bas, loin d'être séduite par l'ordre. Elle aurait aimé se rendre plus utile. Cependant, elle ne pouvait nier que Eerah avait vu juste : elle n'était guère douée dans l'art de la guerre. « Bien, Majesté. » susurra-t-elle à contre cœur, le comportement formel, distant. Elle s'inclina avant de tourner les talons, décidée à remplir sa mission du mieux qu'elle puisse. Courir n'était pas tâche aisée en robe mais elle s'évertuait à ne révéler aucun signe d'encombrement, allant à la rencontre des soldats de la garde d'Avalon pour faire circuler la nouvelle sur les faux tremblements de terre.  « Lisa Lisa Lisa … » Belle était une jeune Déchue, dont la blancheur immaculée des plumes s'était obscurcit récemment. « Lisa. » Peut-être aurait-elle dû demander plus amples informations au Roi avant de partir à la chasse d'un fantôme sans visage, mais craignant de passer pour une idiote elle s'était tût, une décision qu'elle regrettait en l'instant. « Pas Lisa Fork quand même ? » Elle s'imaginait mal aller à la rencontre d'une Vincide. Seulement, la meilleure représentante de la gourmandise était la seule Lisa dont Eerah pouvait parler. Autant tenter le tout pour le tout.

« Vous n'embarquez pas ? » s'enquit une Déchue, peu après la fin de la conversation entre Belle et Lisa. Elle secoua la tête, tripotant ses doigts les uns avec les autres. « Je préfère rester encore un peu. » - « Mais … » - « Je ne tarderai pas. C'est promis. » Qu'était-elle en train de faire ? Désobéir ? Elle en eut un frisson mais fit tout de même volte-face, plongeant dans le désordre d'Avalon pour apporter son aide partout où elle semblait nécessaire.

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Event Juin 2015 | Groupe IX | Avalon la désastreuse

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