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 Event Juin 2015 | Groupe IX | Avalon la désastreuse

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Lun 15 Juin 2015, 14:08



GROUPE IX
Eerah - Maya [Yukina] - Olwë - Megæra - Belle - Noah - Adam

Célyan partit pour le temple, faisant ainsi demi-tour. Il dépassa plusieurs bâtiments, sans s'en préoccupé. Ceux-ci s'étaient effondrés et personne ne tournait autour. Tout le monde devait en être sortit, et c'était tant mieux. Il en croisa ainsi plusieurs et repéra même un début d'incendie qu'il éteignit du pied. Paniqué mais essayant de garder son sang froid, il regarda autour de lui. La rue qu'il longeait était vide de monde. Des maisons complètement démontées, et des débris partout. Personne pour pleurer les défunts sous les décombres. Faisant volte face, il arpenta comme cela plusieurs rues. La seule 'attraction' de la ville se résumait à l'incendie dévastateur, et au temple des blessés, c'était tout. Des explosions se faisaient entendre, mais les gens s'en désintéressaient de plus en plus se contentant de voir autre chose, de faire autre chose. Célyan se décala un peu plus loin, et ouvrit ses ailes pour se mettre à répertorier les quartiers où il y eut des effondrements, et d'autres non. C'était étrange... Certaines parties étaient vides de monde, alors qu'ailleurs les gens hurlaient, pleuraient et paniquaient « Je... Sssh... » En essayant de remonter le court de la journée pour repenser a tout ce qu'il aurait pu croiser, ou se rappeler, il fut prit d'un abominable mal de crâne.

Descendant rapidement sur la terre ferme, il choisit son point d'atterrissage hors du centre ville et de toute l'agitation. Les côtes l'accueillirent alors, calmes et sereines. La ville avait été prise d'assaut, mais quand est-ce qu'il s'en ait rendu compte ? Et a quel moment avait eu lieu la première attaque dû aux explosions ? Encore une fois, sa tête le lança. Il marcha et trébucha, se retrouvant à terre. Sur le sol, ses yeux lui indiquèrent qu'il s'était prit les pieds dans le sable mais il refusait cette option. Il ne trébuchait jamais. Se rapprochant alors du monticule de sable, il chercha à le toucher, comme si, finalement, il n'avait pas cru a cette banalité. Non... Rien n'était banal. Ses yeux le flouaient, ils ne reflétaient rien, que la fadeur du paysage déchu. Non... Célyan se mit à prier pendant quelques secondes, fermant les yeux, puisant peut être la force ailleurs, et toujours agenouillé sur le sol, posa ses mains devant lui. A son grand damn, là où ses doigts atterrirent fut comme une jambe, une cuisse... Si bien que lorsqu'il explorait ce tas 'de sable', il pouvait en définir l'anatomie humaine parfaite. Ouvrant les yeux, il ne vit tout d'abord rien. Sable, sable, sable. Se forçant à chercher dans sa mémoire le début de la journée, se cherchant à voir ce que ses yeux refusaient de voir, il vit petit à petit un corps, mort, apparaitre devant lui. Se relevant, il leva alors la tête, et devant lui, le paysage changea complètement. Des bateaux, des dizaines de bateaux, complètement échoués, certains détruits. Jonchant la plage, des cadavres, des corps, des hommes et des femmes, morts, ravagés. Celui qu'il avait touché avait une plaie béante sur le ventre, ventre sur lequel il était couché, heureusement pour Célyan « Je... Comment cela peut être possible ? » Mais le rapport fut particulièrement vite établi.

Voilà qu'il se rappelait de tout, de la journée, de la matinée, du désastre... Faisant demi-tour, il fonça à nouveau vers la ville, à toutes ailes. Sur la place, il ne vit pas le roi, et, pressé, convoqua le chef des gardes, qui se trouvait non loin « On nous a piégé ! », « Quoi ? Allons Cé... », « On nous a rendu malade ! Ces pillards sont venu dans notre ville dans le but de nous mettre à mal, et que nous détruisions notre propre cité ! Ne te rappelles tu pas de ce matin, sur les côtes ? Ne te souviens-tu pas de ces bateaux échoués sur nos rives, et tout ces morts ? Nous étions aller voir si des survivants subsistaient et, petit à petit, on nous a fait oublié, et les bateaux ont disparut de nos vies, de nos mémoires ! Ouvre les yeux bon sang ! Ces maisons ne sont pas en train de s'effondrer, cet incendie ne brule rien ! Il y a des rues entières désertes, alors qu'elles devraient être bondées ! Il faut absolument brûler les corps et les bateaux, sans ça, l'hallucination perdurera, tu comprends ?! », « Je... » Il faisait confiance à Célyan, étant une connaissance de longue date mais il avait l'impression que c'était lui qui délirait. En même temps, lui rappeler cette "matinée", n'était pas de trop, et lui aussi fut prit d'un mal de tête abominable « J'ai eu le même mal de tête ! Emmène tes hommes, et brulons tout ! »

Mots : +720

EXPLICATIONS:

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Mar 16 Juin 2015, 23:50

Dire que Maya venait ici en touriste, c’était vraiment une malchance qu’on pouvait difficilement croire pourtant, la voilà à se battre pour survivre, mais aussi et surtout à sauver les gens d’Avalon. Si seulement elle avait compris le but véritable de ses tremblements de terre et de ses incendies… Et puis c’était quoi cette silhouette… La chance, le destin, un ange gardien !? Elle qui se concentrait de boire un verre tranquillement sans rien demander à personne, elle se retrouvait dans une situation des plus désagréable et le pire c’était qu’elle ne savait pas encore à quel points cela était grave. Elle n’avait pas eu le temps de réfléchir à ce qui se passait vraiment… En même temps elle n’aurait jamais compris ce qui se passait vraiment sans son arriver entre un homme et un garde qui discutait… Elle avait du mal à le croire et se demandait même si c’était vrai.

*Une Illusion mais depuis quand !?*

Elle pouvait se poser la question et réfléchirai pendant des heures, mais plus elle réfléchissait plus elle avait l’esprit embrouiller. Cela avait commencé avec les tremblements de terres c’était claire. Mais cela voulait-il dire que le deux pervers qu’elle avait sauvé c’était pour du faux ? La petite fille aussi ? Et l’ombre qui lui était apparu un pur fruit de son imagination !? Non, c’était impossible pour elle… Peut-être quelques détails à la limite, mais tout n’était pas qu’une illusion, les gens qu’elle avait sauvé était vrai, elle en était sûr. Mais si elle était sous le coup d’hallucination, il y avait une chose qui était sur il fallait arrête ses pillards au plus vite et si le but était de simplement bruler des cadavres ou des bateaux l’affaire n’allait pas être trop compliqué… Tout du moins, c’était ce qu’elle se disait.

Ah zut ! Je n’ai rien pour faire du feu.

Maya ne fumait pas, elle buvait, du coup, elle n’avait pas vraiment de feu… Surtout que quand elle était avec Yukina, elle n’avait pas besoin de se fournir en feu. Elle commençait à demander à des gens s’il avait du feu. Une seule personne qui aurait juste quelques boites d’allumette ou autre chose pour faire du feu l’aiderait grandement. Elle prenait aussi quelques morceaux de tissus. Pour mettre en place son plan. Car, même si Maya n’était pas un génie, elle savait ce qu’elle pouvait faire pour aider au mieux ses gens et tout ce qu’il lui fallait c’était de quoi faire un feu et d’un peu de tissus… Peut-être qu’une peu d’alcool aurait été une bonne chose aussi. Mais déjà avec des allumettes et des morceaux de tissu elle avait de quoi faire… Enfin bref, une fois tout ce matériel en main, elle demandait encore un service qui ne devait pas trop poser problème au gens.

Y a-t-il quelqu’un pour me faire monter sur un toit ?

Maya était une archère et une très douée capable de tir avec perquisition à une très longue distance. Mais pour avoir une précision vraiment parfaite, il fallait qu’elle prenne de la hauteur du coup, si un de ses anges déchus acceptait de la monté sur le toit, elle pouvait se battre contre les pillards avec aisance, mais aussi bruler les navires une fois assez proche d’eux. Les corps cela risquait d’être plus compliquer, vu que cela ne brulait pas facilement, mais des bateaux fait surtout de bois et de toile, cela serait un jeu d’enfant. Toujours était-il après avoir atteint un toit… Seule ou avec l’aide d’une personne… Elle prenait les flèches de son arc pour les enrouler dan un peu de tissus. Elle était maintenant prête pour bruler ses navires de malheur… Mais elle avait oublié un petit détail qui avait son importance…

Mince, je suis trop loin pour visé, il faut que je me rapproche.

Malheureusement, elle ne savait pas voler et pour sauter, elle sautait encore comme une humaine normale. Mais dans son malheur elle avait de la chance. Car la série de maison qui la séparait des navires était encore assez proche les uns des autres. Avec un peu d’effort, elle pouvait réussi à atteindre le port sans pour autant devoir descendre. Maya s’exécutait donc à un saut de toit en toit, non sans mal vu que plus d’une fois elle avait manqué de tomber… Si seulement elle avait un peu plus de force elle aurait réussi à atteindre l’endroit en quelques instants. Mais non, il lui aura fallu deux fois plus de temps qu’a la normal. Au point qu’elle ne pouvait s’empêcher de dire :

La prochaine fois, je vérifie d’être assez près avant de monter sur un toit.


773 mots

Resume:
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Eerah
Æther des Bergers et des Wëltpuffs

Æther des Bergers et des Wëltpuffs
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Eerah
Jeu 18 Juin 2015, 00:08


Insidieux, volontairement trop violent et juste assez tangible pour que sa cible comprenne ce qui était en train de lui arriver, l’esprit d’Eerah creusait son chemin à travers la matière grise du poseur de bombe, bloquant dans un premier temps ses mouvements, coupant un à un ses sens, pour le laisser dans le noir. Il brouilla ses plus vieux souvenirs, lui arracha ses émotions positives et exacerba sa conscience, l’obligea à prendre toute la mesure de sa fin imminente. Quelques secondes de plus à jouir de la panique qui s’emparait de l’homme, et le Déchu l’abandonna au profit d’un autre. Il n’allait pas mourir, juste attendre, dans le noir, pour le restant de ses jours. Le Dædalus jubilait. La colère lui faisait faire des choses qu’il ne se serait pas permis en temps normal. Il profitait de ces coupables tout trouvés pour relâcher toute sa rage, les pressait jusqu’à la moelle en tirant d’eux tout le plaisir qu’il trouvait à priver des êtres de ce qu’il avait de plus précieux. L’Envie le déchirait autant que la Colère, et plus il passait de temps dans la tête des malheureux, plus il se sentait bien. C’était déjà le quatorzième à tomber sous sa main ; ça ne durait qu’une demi-douzaine de secondes, à chaque fois, et il les laissait là pour l'éternité. Lorsqu’ils se déplaçaient en groupe, il les laissait croire à une échappatoire, patientait un peu, le temps que l’espoir s’immisce, et frappait à nouveau, leur arrachait ce petit rien. C’était… Comment décrire cela à un non-initié ? Un sentiment de toute puissance à la fois puéril et compliqué. Comme un écrivain qui s’amuse à donner à ses personnages aventures et conquêtes, en sachant d’avance la fin de l’histoire, en prévoyant méticuleusement comment il allait les en priver. Grisant et addictif. Il continua de la sorte avec une nouvelle dizaine de bandits, trouvant toujours une nouvelle cible à détruire. Toutefois, quelque chose lui laissait un goût amer. Il avait cette impression, à chaque mise à « mort », de passer tout près de quelque chose, un détail qui lui échappait et qui pourtant faisait toute la différence.

Lorsqu’un autre groupe fut décimé, laissés étendus sur le sol, le regard vide et la bouche entrouverte, il dut s’arrêter pour faire une pause. Il commençait à ressentir le contrecoup de l’effort magique. Pas à pas, à la manière d’un plongeur en eaux-profondes, il remonta les paliers un à un jusqu’à retrouver la conscience du monde extérieur. Les sons se détachèrent du bourdonnement pour redevenir explosions et cris, les odeurs se diversifièrent pour redevenir sang et cendre, sa peau retrouva le froid et sa langue le goût de la fumée. Il passa une main sous son nez, essuya la trainée pourpre qui s’y était formée, et avait commencé à chuter goutte à goutte sur ses vêtements. Comme prévu, la charge mentale à maintenir était trop importante. Quelques minutes de repos seraient les bienvenues ; il avait de toute façon éradiqué tous les artificiers. Ceux qui restaient avaient trop peur de se faire sauter avec les explosifs pour tenter quoi que ce soit. Soudain amer, il cracha la bile qui s’était accumulée sous sa langue. Comme d’habitude, la vengeance ne lui apportait satisfaction qu’au moment de son exécution. Une fois le travail fait, il restait les morts, le chaos, les premières ruines de ce qu’il avait bâti à la sueur de son front. Las, il se leva, secouant ses jambes ankylosées. Personne n’était venu l’importuner ; ou peut-être que si, mais il avait dû être confronté à un bloc immuable et stoïque. Il inspira profondément. La situation semblait s’inverser, toutefois. Ils allaient reprendre le contrôle. Cette dernière impression étrange lui revint en tête, et il ferma les yeux, se plongea dans ses derniers souvenirs. Il était passé à côté d’un détail important, il n’y avait pas le moindre doute.

C’était en rapport avec la mémoire des poseurs de bombes. Afin de pouvoir les identifier clairement comme des cibles à abattre, il avait d’abord étudié les derniers instants qu’ils venaient de vivre. Chacun se souvenait ainsi avoir vu ou touché les charges explosives ; mais le problème ne se situait pas là. Plus tôt, peut-être. Ils avaient couru dans la ville, échappé à la purge organisée par la Garde. Plus tôt. Ils avaient grimpé l’escalier depuis le Lagon pour atteindre les Quartiers Simples. Plus tôt encore. Les embarcadères, le massacre. Voilà, ici ; quelque chose n’allait pas. Ils partageaient tous le souvenir d’une infection, d’une maladie, et rien dans la mémoire du Déchu n’évoquait ce détail. Il se souvenait que tout avait débuté lorsque… Au moment où… Une sourde douleur entama de lui cisailler le crâne. Il était là, le problème, sa perception était brouillée. Quelques instants passèrent, où il se tint le crâne en murmurant de courtes incantations en Anatæma, jouant de sa magie pour réparer son propre esprit, cette fois. « frelsun a huga… ». Peu à peu, douloureusement, les barrières dressées par la maladie s’écroulèrent. Les incendies qui ravageaient sa cité devinrent de simples incidents isolés, les ruines muèrent en quelques bâtiments effondrés. Les tremblements s’apaisèrent, les explosions se turent. Tout ça n’avait donc été qu’une épidémie, un mal fulgurant. Plus que de la colère, c’est une certaine forme de dégoût qui l’envahit alors. Penser que lui avait pu être dupé comme tant d’autre, c’était… Il songea aux hommes qu’il avait laissés dans un état végétatif. Eux aussi avaient été contaminés. Un instant, le Déchu envisagea de les libérer de leur souffrance. Non. Que leur attaque ai été un succès ou non, ils avaient tenté d’empoisonner son peuple. Il ne serait pas clément. Quelqu’un hurla un ordre plus bas. Il tendit l’oreille, et se renfrogna un peu plus. D’autres avaient également déjoué la supercherie. Ce que ça pouvait être humiliant, vraiment.


Résumé :

969 mots.


Event Juin 2015 | Groupe IX | Avalon la désastreuse - Page 2 GqzDWY

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Adam Pendragon
~ Déchu ~ Niveau V ~

~ Déchu ~ Niveau V ~
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Adam Pendragon
Jeu 18 Juin 2015, 18:59

    Une femme : « Pars d'ici ! Idiot ! ».

    Adam fixa la femme qui lui parlait sur ce ton. Le traiter d'idiot ? L'obliger à partir ? Voilà qui était bien malpoli, lui qui ne souhaitait qu'aider les blessés. Certes, ses méthodes étaient discutables mais le Déchu se disait que c'était ainsi que la science avait avancé au fil des siècles : en testant de nouvelles choses. Il décida cependant de ne pas chercher à discuter plus avec elle lorsqu'elle le menaça à coups de balai. C'était infernal tout de même ! Grognon, l'homme quitta le temple de la justice pour rouspéter dehors. Décidément, son comportement était bien étrange en ce jour. Il ne se reconnaissait pas trop. En temps normal il était bien plus patient que ça, moins concerné, moins colérique.

    Finalement, il ouvrit ses ailes de jais pour s'élever dans les airs. Il avait besoin de faire le point sur la situation, voir ce qu'il pourrait apporter à la situation actuelle. Le seul problème c'est qu'il n'était pas assez puissant pour faire quoi que ce soit. Partout, des membres de la garde courraient et s'occupaient des blessés et de l'envahisseur. Adam soupira. Il n'était bon à rien. Tout ce qu'il savait faire c'était séduire, et encore. Souvent il s'adressait directement à des Déchues de la luxure, tout comme lui, femmes auprès desquelles il ne pouvait essuyer aucun refus. Dépité, il se rendit sur les côtes d'Avalon. La cité brûlait et lui était incapable de la défendre. C'était la deuxième fois. La première avait été lors de la coupe des nations, lorsqu'il s'était fait frapper sans pouvoir répliquer, tombant presque inconscient. C'était là qu'il avait rencontré son Ange. Cette Ange... Il ne la méritait pas.

    Broyant du noir, il s'assit sur le sable, fixant l'horizon sans voir la supercherie pour le moment. Sa propre faiblesse le tuait. Sa vie était ridicule, il était ridicule. Il s'était fait la promesse d'arrêter la luxure pour cette Ange dont il était tombé amoureux, de devenir quelqu'un de bien et de puissant. Le seul problème, c'est qu'il n'arrivait pas à s'y tenir. A chaque fois, c'était comme s'il était dans un état second, comme si la vue de la chair le faisait perdre ses esprits. C'était plus fort que lui. Alors il passait ses journées dans les bordels sans rien faire d'autre, à paresser dans le plaisir. D'ailleurs, il aurait sans doute continué à se fustiger psychologiquement s'il n'avait pas senti qu'il y avait quelqu'un. Une jeune femme aux cheveux bruns venait d'arriver. Elle s'assit à côté de lui, fixant quelque chose qu'elle semblait seule à voir.

    Beljenii Obasa : « Toi aussi tu te sens perdu ? »

    Adam ne comprenait pas de quoi elle parlait mais, en posant ses yeux sur elle, il ne put s'empêcher de se sentir de nouveau happé par son péché. Elle était désirable et... si proche. Il finit par secouer sa propre tête, comme pour se remettre dans le droit chemin.

    Beljenii : « Ah ! Toi t'es un luxurieux. Un luxurieux qui n'a pas encore capté ce qu'il se passe en plus de ça ! ».

    Ses yeux parcoururent le jeune homme à moitié nu. Il n'y avait rien à voler sur ce dernier. C'était dommage. Elle soupira, levant les bras vers le paysage :

    Beljenii : « Ne vois-tu pas ces navires échoués, ces morts ? »

    Non, il ne voyait rien. Il en avait juste marre. Non seulement il se rendait compte de son propre vice, mais en plus il était prêt à retomber dedans sans problème avec cette femme. Beljenii Obasa était normalement moqueuse, elle aimait faire des farces et, surtout, voler les individus qu'elle rencontrait. Seulement, cet homme semblait totalement paumé. D'un mouvement vif, elle tira sur l'un de ses cheveux, l'emprisonnant dans sa main.

    Beljenii : « Réveille toi un peu ! Regarde autour de toi et tu comprendras ! En attendant, je garde ça ! Si tu arrives à me retrouver, je te le rendrais. Quoi qu'il en soit, il va sans doute falloir brûler tout ça. Je ne sais pas trop ce qu'il se passe mais nous avons tous été trompés. ».

    Elle sauta pour se mettre debout, faisant un clin d’œil au Déchu avant de partir. Adam resta là, incrédule, avant de se pencher en arrière, la paume de sa main rencontrant quelque chose, une bosse, un cadavre. Au début il ne le vit pas mais c'est en touchant ce qui était invisible à ses yeux que la chose prit forme. Et alors il comprit ce qu'avait voulu dire Beljenii. Des navires étaient échoués là. Déstabilisé, Adam se releva, courant vers le centre d'Avalon pour chercher une explication. La jeune femme devait savoir elle.

    785 mots
    Spoiler:


Event Juin 2015 | Groupe IX | Avalon la désastreuse - Page 2 Ezpg
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Ven 19 Juin 2015, 19:06


Megæra aidait les Ailes-Noires de son mieux, résolue à ne pas abandonner la Cité d'Avalon dont elle appréciait tant la vie. Elle se complaisait trop dans les pêchés et les excès pour ne pas défendre la Capitale Déchue ; sans compter qu'elle devait prouver qu'elle n'était pas qu'une vulgaire profiteuse mais qu'elle était réellement attachée à cette ville dans laquelle on l'avait accueilli. Calme, organisée, elle conduisait les familles à travers les Quartiers des Sommets pour qu'ils embarquent pour les Îles Suspendues. A plusieurs reprises, on l'incita à prendre la fuite, à quitter le désastre pour la sécurité. La Bélua déclina l'offre à chaque fois, préférant arpenter les rues où elle était plus utile. Ces gens-là ne savaient pas qui elle était, ce qu'elle était. Ils ne voyaient que la belle et sulfureuse tenancière de cabarets, dont les filles faisaient rêver, dont le numéro charmait le regard et l'esprit. Ils ignoraient tout de l'assassin qui se cachait derrière les sourires. Megæra savait se battre et elle avait déjà démontré ses talents de meurtrière par le passé. Personne ne se méfiait d'elle ; c'était une grossière erreur. Attirée par les rires gras de quelques pillards qui vidaient un manoir dont les résidents venaient tout juste d'être évacué, elle attrapa son fouet, attaché à ses cuisses. « Une chance que ces riches soient peureux. On va … Hé. Salut Poupée, tu viens nous tenir compagnie ? » Ils riaient et moquaient, sûrs de leur force. La lanière claqua sur la joue du malfrat, lui lacérant la peau, lui crevant un œil. Les mains sur sa face ensanglanté, il hurlait, de douleur comme de rage. Les autres s'étaient relevés d'un bond, prêts à régler le sort de cette femme arrogante.  « Qu'est-ce que tu as fais, là ? » marmonna l'un, décidé à lui faire regretter son geste. « Une femme devrait toujours faire attention aux hommes et les respecter. Surtout une femme seule. » - « Je ne suis pas seule. » La Lapine, malgré son insolence, était avant tout quelqu'un de terriblement sensé. Elle protégeait sa vie et ne surestimait pas sa puissance. Elle se savait douée pour mettre fin à la vie d'une cible discrètement, en silence, dans un mouvement à la saveur de trahison. Elle n'était pas folle au point de croire qu'elle battrait un groupe de criminels entrainés en combat singulier ; raison pour laquelle elle s'était fait un plaisir d'appeler les Soldats de la Garde d'Avalon. Ils nettoyèrent la zone en un battement de cils. Megæra sourit, avant de s'éclipser pour regagner les rues des quartiers simples.

Les Déchus courraient, affolés. Megæra peinait à les rassurer. Beaucoup la bousculait. « Attention ! » s'offusqua-t-elle en voyant une fillette tombée. Elle pleurait, terrifiée, à la recherche de ses parents. La Bélua s'accroupit près d'elle. « Ne reste pas là. Viens. » Elle cria, pointa du doigt quelque chose derrière la Lapine. Celle-ci n'eut pas le temps de se retourner. Un Déchu, occupé à prendre ses jambes à son cou, ne prit pas garde aux alentours et ses valises percutèrent de plein fouet la jeune femme. Elle s'effondra sur les pavés, sonnée et hébétée. « Madame ! Madame ! » pleurnichait la fillette qui secouait ses épaules. « Madame, il faut partir. Vite. Ça s'effondre par ici. S'il te plait madame. » Le monde semblait tourner. Megæra ne parvenait pas à bouger, perdue dans la contemplation du ciel et des nuages. Surprise, elle clignait des yeux, consciente que quelque chose n'allait pas. Pendant une seconde, elle voyait les bâtiment délabrés, le feu et les décombres ; l'espace d'un autre instant, elle voyait Avalon telle qu'elle était, belle et rayonnante. « Madame ! » Elle finit par se relever, lentement. « On doit s'en aller. » - « Tout va bien. » La petite fille dévisagea la Bélua, l'air de se dire que le coup sur la tête avait été violent. « Je vais bien. » assura-t-elle. Elle glissa ses doigts froids sur ses yeux, qu'elle croyait de moins en moins. « Je vais t'emmener en sécurité pour que tu retrouves tes parents. » - « Viens avec moi, madame. Tu es blessée. Tu saignes. » Un maigre filet pourpre serpentait le long de son front. Elle l'essuya du revers de la main. « Ce n'est rien. J'ai l'impression d'avoir oublié quelque chose. » Megæra se releva, évitant qu'on l'assomme une seconde fois. Elle prit la main de la petite fille pour l'emmener dans les Quartiers du Sommet, pensive. Cette journée était décidément étrange. Depuis le début des évènements, elle sentait que quelque chose n'allait pas, sans parvenir à trouver quoi. « Allez, s'il te plaît madame. Monte avec moi dans le bateau. On sera bien aux Îles. J'ai besoin de toi. » - « Jane s'occupera bien de toi. » Elle sourit. La danseuse hocha la tête, promettant silencieusement de prendre soin de cette enfant. « Bateau … » répéta-t-elle. « Les bateaux. » Qu'avait-elle oublié ? Les navires … Les navires échoués sur les rives d'Avalon. Megæra écarquilla les yeux. Elle se souvenait.

Megæra se téléporta près des côtes d'Avalon, laissant des pétales de rose parfumée et des cœurs scintiller à son départ comme à son arrivée. Ce pouvoir n'était pas le plus discret qu'elle avait développé mais il pouvait s'avérer très utile et, dans le cadre de son métier, plaisait à ses clients. « Brulons tout! » entendit-t-elle. L'ordre lui plaisait. Avec un plaisir à peine dissimulé, la jeune femme s'approcha des archers pour enflammer les carreaux qu'ils tiraient. « Ce n'est pas très efficace ! » - « Nous sommes beaucoup trop loin et les vents marins diminuent la portée des flammes. » - « Qu'est-ce qu'on peut faire ? » - « Si on essayait de s'avancer ? » - « Tu en as d'autres des idées comme ça ? La mer, l'eau, les vagues … Non ? Ce sont des obstacles de taille ! » Megæra réfléchit, le regard perdu pour l'horizon. Elle contemplait les vaisseaux, indécise. « Je crois que je peux aider. » murmura-t-elle. Quelques têtes se tournèrent. « Comment ? » - « Je peux tenter de m'éclipser. » Ils avisèrent la distance. « Êtes-vous certaine de vous ? » - « Plus ou moins. » - « Alors essayez. » Elle acquiesça avant de disparaître, priant brièvement pour ne pas atterrir dans l'eau.  Malheureusement, sa magie ne lui permettait guère une précision infaillible et elle tomba dans la mer froide. Le kimono devenait lourd, engorgé. Dans un soupir, elle s'en débarrassa pour ne garder qu'une sous-robe blanche. Elle s'empressa de rejoindre le navire le plus proche pour grimper à ses cordages. Elle avait froid et mal aux mains. Grelotante, elle observait les grandes voiles. Paumes tendues, elle envoya des rafales de feu. « Hey ! » s'écria un pillard, une épée à la main. Il bondit sur la jeune femme, donnant des coups de lame à tout va. Elle disparut à nouveau dans un nuage de roses.

« Ah … » Megæra était retombée sur les plages de la Cité. Allongée dans le sable, elle ne se relevait pas. Doucement, elle attrapa l'une de ses jambes. Elle avait été trop lente, et l'épée avait eu le temps de s'abattre sur elle. Avec précaution, elle essaya de s'accroupir, une grimace aux lèvres. Elle eut malgré la douleur un très léger sourire, satisfaite de voir que le bateau brûlait. Les voiles se consumaient lentement et les braises retombaient sur le pont, dévorant peu à peu le bois du navire. Les archers tiraient toujours autant de flèches pour raviver les flammes et entretenir le bûcher. « Salut ma princesse. On a été vilaine, à ce que je vois. » chantonna une voix basse aux intonations malsaines. La Lapine se figea, relevant les yeux sur son interlocuteur. Un homme venait vers elle, une hache à la main. « On n'aime pas trop les filles comme toi. » continua-t-il avec légèreté. « On préfère les filles sages. Tu n'as pas été sage. Tu dois être punie. » Il resserra sa poigne,  jouant avec son arme. « Il ne fallait pas faire ça, chérie. Fallait pas. Est-ce que tu as de la famille ? Des amis ? Il faut que je sache à qui envoyer les morceaux. »

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Sam 20 Juin 2015, 17:46

Le petit Olwë devenu grand était actuellement en proie à une rage relativement inexplicable pour un Fae. Aligné dans la chaîne humaine destinée à éteindre l'incendie de la serre, ce dernier pestait à tout va, lançait avec une hargne quasiment sauvage les seaux d'eau à son voisin, les arrachant presque des mains au jeune déchu qui le précédait. Cette attitude ne lui ressemblait vraiment pas, et pourtant, l'âtre ailé semblait être prit d'une haine qu'il déversait contre tous ceux se trouvant à sa proximité. Et cela n'allait pas aller en s'arrangeant. « Mou du bras ! Lance moi ça plus vite ou je te transforme en poulet rôtie ! » Petit à petit, toutes les personnes présentes s'éloignèrent sensiblement de lui, se méfiant de ses réactions de plus en plus violentes. Que se passait-il donc chez ce Fae pour que son comportement puisse aussi radicalement changer ? Personne n'avait pas la moindre idée, et la situation commençait peu à peu à s'envenimer, les Déchus n'étant réputés pour la race la plus encline à se faire hurler dessus par un étranger sans aucune raison apparente.  Quant à cet fameux incendie, ce dernier ne semblait toujours pas s’atténuer malgré les efforts de tout le monde, et certains commençaient sérieusement à fatiguer à force de voler de façon aussi statique. « Mais y va se calmer le moustique ? » Ça y est, la situation dégénérait. Olwë, piqué au vif, lança ce qu'il avait entre les mains sur le déchu qui s'était adressé à lui. Homme apparemment de nature belliqueuse, ce dernier ne se laissa pas malmené de la sorte et lui renvoya aussi sec l'objet métallique, qu'Olwë se prit en pleine poire.

« Pousse toi de mon chemin, l'autruche ! » Une bagarre risquait de sérieusement éclater à tout moment, et les deux hommes se trouvaient maintenant encerclés par une foule de partisans, qui avaient déjà entamés les paris pour l'un ou pour l'autre. La démonstration de testostérone pouvait enfin démarrer... mais c'était sans compter l'intervention inopinée d'un garçon aux ailes noires dont la corpulence n'était pas sans rappeler cette du Fae. « Hola les amis ! On se calme ! Vous ne voyez donc pas que le pauvre petit est juste en manque ? » L'ami en question sortit de sa veste de cuir une pipe emplit d'une plante aux vertus apaisantes et à l'odeur caractéristique, avant de la coller directement dans la bouche d'Olwë sans même lui demander son avis, et de l'allumer. Aussi tôt, le petit homme commença à tirer sur l'objet de bois, puis à souffler une profonde fumée qui enveloppa toutes les personnes présentes. Chacun fut prit de multiples réactions, certains se sentant bien plus détendus, d'autres ayant soudain leurs libidos s'éveillant fortement, d'autres encore plongeant petit à petit dans un doux sommeil. C'était le pouvoir du Fae qui venait de s'éveiller, Akvario. « Merci man ! Ça va mieux ! » Il souriait bêtement au déchu, qui se trouvait dans un état sensiblement pareil. « Pas de quoi ! J'sais reconnaître un gars qu'a pas fumé depuis trop longtemps qu'en j'en vois un ! Allez viens ptit' gars, c'est pas tout. »

Olwë le suivit, alors qu'ils bravaient les flammes de la serre qui pourtant ne les brûlaient étrangement pas. L'esprit à nouveau embrumé, le Fae se retrouvait bercé dans ces propres illusions et celles régnant sur la ville ne l'atteignaient plus autant qu'avant. « Tiens. Regarde tes feurs, tu trouve qu'elles ont mal toi ? » Jojo s'approcha d'elles, et les demoiselles étaient fort occupés dans une discussion plus qu'intéressantes pour comprendre la raison qui poussaient ces déchus à  les arroser autant, et surtout, d'aussi haut. « Excusez moi mesdemoiselles, qu'est ce qui va pas ? » Toujours très poli avec n'importe quel végétaux, se fut une splendide spécimen de Turbina corymbosa qui se tourna délicatement vers lui. « Bonté divine ! Un Fae ! Monsieur, pourriez-vous demander à ces Déchus de ne plus nous arroser de la sorte ? Nous allons finir par nous noyez si cela continue comme ça ! » « Mais bien entendu ma petite dame ! » Et il s'envola vers l'extérieur, n'ayant absolument pas l'intelligence nécessaire pour se rendre compte qu'il n'était pas normal que ces fleurs ne se plaignent pas de la chaleur. « Qu'est-ce qu'elles ont dit les fleurs ? » « Qu'elles en ont marre qu'on leur jette de l'eau sur la tête. » « Bah ça tombe bien, tout le monde a arrêté. » « Ouais. » « Bon, on fait quoi maintenant ? » « Je sais pas. » « Ça te dit qu'on s'pose quelque part ? J'ai deux trois trucs qui faut que j'essaye, si tu vois ce que j'veux dire. » « Nan, je vois pas, mais je te suis. » « Cool. » Et les deux hommes s'envolèrent au loin, vers de nouvelles aventures psychotropes.

835 mots



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Dim 21 Juin 2015, 15:19

Mes flèches continuaient à pleuvoir sur ces bandits, malgré que bien peu d'entre elles parvenaient ne serait-ce qu'à effleurer ces derniers. Je n'avais pas assez d'expérience de la bataille, moi qui ne travaillait jusqu'ici que dans l'ombre et n'était habitué qu'à viser des cibles immobiles, endormies, qui ne pouvaient ni esquiver mes flèches ni même se rendre compte de ma présence. Je me rendais alors compte de mon inefficacité sur un champ de bataille et cela avait le don de m'agacer fortement .J'étais peut-être rassasié pour un court moment, à mon grand dégoût, mais je n'en restais pas mon sujet à me retrouver pervertit par de sombres désirs incontrôlables. Prendre une vie ne m'avait jamais poser de problème outre mesure. Recueillir le dernier souffle de vie d'une personne et me retrouver assaillit d'une profonde envie d'en récolter d'autres sans être le moins du monde capable de me retenir, c'était tout autre chose. Ainsi, je me méfiais de ma promiscuité avec les autres déchus, détournais les yeux de ces cadavres tombant inertes, au sol, et me refusait d'achever les grands blessés à ma portée. Ce n'était pas là mon travail, et je ne savais même pas réellement pourquoi je leur avais offert mon aide aussi gratuitement. Le monde en plein chaos ne tournait pas rond, et mon esprit tourmenté non plus. C'est alors que je revis ma sauveuse, envers qui je ne ressentais aucune gratitude particulière, qui se posa au milieu de... ses hommes ? Probablement. Les bandits de notre zone n'étaient plus qu'un amas de corps inertes, étendus face contre terre, qui n'allaient probablement jamais recevoir de sépulture décente.

« Camarades ! J'ai d'importantes nouvelles à vous communiquer ! » Je restais attentif à ses paroles, tout en prenant soin de ne pas me montrer. « Nous sommes les victimes d'une maladie ! Tout ceci n'est pas réel ! Nos maison ne s'effondrent pas ! Notre citée ne brûle pas ! Nous devons nous rendre aux quais et détruire la source de ce maléfice ! Suivez-moi ! » Des vagues de murmures s'étaient élevés de la troupe, mais tous se saisirent de leurs armes et suivirent cette femme. Je ne savais que faire, mais commençais par ramasser autant de carreaux d'arbalète que je le pouvais. Une illusion ? A quel point mes sens avaient-ils été troublés ? J'enrageais petit à petit, avant de finalement me décider à les suivre. Quitte à être dupé, autant connaître le fin mots de toute cette histoire... Et je me mis à repenser malgré moi à la dernière fois que quelqu'un s'était joué de moi. Ma chère petite sœur... Cette femme, vampire, que je m'étais juré d’éliminer de la manière la plus atroce qui soit. Mais je n'en avais toujours pas la force, ce monstre que j'étais devenu, ces capacités, tout m'était encore bien trop étranger... Et je m'impatientais de pouvoir enfin contrôler cette foutue magie en moi, de m'en servir pour assouvir ma vengeance. De les tuer, tous, ces bouffeurs de sang humain, ces erreurs de la nature. Et je purifierai le monde de leur présence abjecte. Ils périront. Tous. Par ma main ou la douceur de ce soleil que je ne pouvais plus regarder, qui ne pouvait plus réchauffer ma carcasse. Mon œuvre sera alors achevée, magnifique, et je pourrais à mon tour me supprimer, mon, ce monstre qui ne vaut pas mieux qu'eux.

Mais en attendant, j'observais d'un œil intrigué le feu embraser ces corps, ces embarcations. C'était un véritable spectacle magnifique et j'aurais aimé en être l'un des acteurs. Mais malheureusement, je craignais encore bien trop cet instinct sauvage pour oser m'approcher de ce bûché. Je n'avais pas ma place parmi eux. Une épaisse fumée noire s'éleva dans les airs, et empesta l'atmosphère ambiante d'une odeur de putréfaction qui me donna la nausée. La maladie était un véritable fléau, et me savoir contaminé me perturbait au plus haut point. J'aurais aimé obtenir des réponses, ne plus voir toute une partie cette ville totalement réduite en cendres. Mais j'étais encore bien trop faible pour me défaire de ce maléfice. Pourquoi en étais-je arrivé là, au juste ? Pourquoi ne partais-je tout simplement pas ? Le soleil n'allait pas tarder à poindre à l'horizon, et il me faudra me cacher de ses rayons. Je ne devais pas mourir, je devais survivre, devenir sans cesse plus puissant, contrôler cette nouvelle magie en moi... Pour enfin être en mesure de concrétiser mes dessins. Enfin. Mon heure viendra, tout autant que la leur. Ce n'était qu'une question de temps. De bon moment. Car la guerre ne meurt après tout jamais.

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Lun 22 Juin 2015, 16:03


La rumeur se répandait furtivement, comme une étrange aberration à laquelle on croyait à peine. Elle finit par parvenir aux oreilles d'une Belle déconcertée par la nouvelle, ne sachant si elle devait prêter attention ou non à ce bruit que l'on murmurait. « Je ne suis pas certaine d'avoir compris. » avoua-t-elle tout bas à la femme qui lui avait annoncé le ragot, une fierté dans la voix à peine dissimulée. « Célyan a découvert la supercherie ! J'étais là lorsqu'il a parlé. Depuis, je vois clair. » La Déchue était mal à l'aise. Elle laissa glisser ses grands yeux mauves sur les paysages alentours, ne discernant que le désordre, le feu et les effondrements. « Je … » murmura-t-elle, la gorge serrée. « Il faut combattre la maladie et ces hallucinations, ma petite. Tu te sentiras mieux une fois libérée de son emprise. » Elle se mit à entortiller ses doigts autour des longues boucles de ses cheveux. « Désolée mais je … » - « Dis moi ce que tu vois. Où est l'incendie ? » Elle craignait de répondre à cette question. « La maison blanche, derrière. Elle s'est effondrée et les poutres s'embrasent. » Elle n'arrivait pas à croire qu'elle devait le dire tant c'était une évidence pour elle. Seulement, il existant un doute, un doute suffisant. Quelqu'un délirait et elle désirait savoir si c'était elle ou cette femme. « Bien. » Elle recula jusqu'au brasier sous le regard terrifié de Belle. « Je devrais donc brûler, n'est-ce pas ? »  Elle était dans les flammes. Belle avait le cœur tourmenté, un mal de crâne épouvantable. Les doigts tremblants, elle agrippa sa chevelure. « Comment est-ce possible ? » - « Les navires ont emmené avec eux cette fichue maladie. J'essaie de faire prendre conscience de son existence. » Belle se sentait chancelante. Son esprit refusait de voir la vérité, partagée entre les incohérences. « Je … J'ai besoin d'air. D'air frais. » Elle déploya ses ailes, invisible grâce à l'épaulière en Aethril, pour s'envoler.  Paupières closes, elle prit un peu de hauteur. Le vent secouait sa crinière blonde ; elle respirait lentement. Doucement, elle rouvrit les yeux et contempla la Cité. C'est à ce moment là qu'elle comprit, qu'elle prit conscience de l'ampleur de la mascarade. Elle serra les poings, surprise de s'être fait manipulée. Tout juste revenue en Avalon, elle n'avait pas eu connaissance de l'arrivée des vaisseaux près des côtés. Elle avait été instantanément captive du virus. Elle n'avait rien oublié. Ses yeux et son esprit l'avaient simplement trahi.

Belle se posa délicatement sur le parvis. Les lèvres tordues en une expression contrariée, elle scruta l'horizon, les bateaux. Elle avait encore du mal à croire ce qu'elle voyait. Avalon n'était pas détruite ni en feu. La Capitale allait bien. Cette pensée la soulageait mais le mal que propageait les malfrats l'inquiétait. Il fallait les arrêter. Seulement, la jeune femme ignorait ce qu'elle pouvait faire pour aider. Elle n'était pas particulièrement puissante ni forte ; elle était juste une jolie fille un peu peureuse qui se gonflait de courage pour sa nation. Elle était incapable de tuer. Elle était inutile. Dans un soupir, Belle baissa la tête, continuant intérieurement de se flageller. Elle releva brusquement les yeux, attirée par quelque chose qu'elle avait cru voir du coin de l'œil. Un homme s'approchait d'une femme, une hache à la main. Belle avait beau être télépathe, elle n'avait pas besoin de ses pouvoirs pour comprendre la situation. Elle bondit sur la plage pour venir en aide à la sulfureuse brunette, à moitié nue dans le sable. « Eh ! » s'écria-t-elle, captant l'attention du criminel. Elle s'empara d'une petite bouteille de parfum qu'elle avait dans l'une de ses poches pour s'en asperger. L'homme écarquilla les yeux. Le parfum des roses était un étrange filtre, qui inspirait des sentiments parfois puissants. A en croire l'allure de son interlocuteur, Belle commençait à penser qu'elle avait peut-être abusé de la senteur. Le teint blême, elle recula de quelques pas ; l'autre s'approchait. Il laissa tomber sa hache. « Essayez de fuir. » dit-elle dans un sourire à la jeune Bélua. Elle dut se mettre à courir, poursuivie par un inconnu qui ne désirait qu'une seule et unique chose : la dévorer. « Super … » se répétait-elle inlassablement, fascinée par les idées qu'elle pouvait avoir dans l'urgence d'une situation.

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Mar 23 Juin 2015, 11:09



GROUPE IX
Eerah - Maya [Yukina] - Olwë - Megæra - Belle - Noah - Adam

Dans la tête de Célyon tout prenait forme. Petit à petit sa vision devint plus claire, et alors la ville lui apparut sous son vrai jour. Et elle était beaucoup plus belle comme ça. Finalement, rien n'avait été détruit et c'était tant mieux. Les poseurs de poudre à exploser n'avaient pas réussi à faire mouche sur les bâtiments, en revanche, tous les pilleurs avaient bien répandu la maladie, affectant tout le monde, jusqu'au Palais en lui même.
A l'abris des buchers, le prêtre regardait la plage, parlant avec le chef des gardes. Des soigneurs étaient restés au temple de la justice, et quand tout aura brûlé, ils se rendront compte alors, que tout ceci n'était qu'un leurre et qu'ils essayaient de soigner de spersonnes belles et biens vivantes.
L'homme ne dit plus rien, épuisé par les évènements. Seulement, il n'y avait aucun répit. En contre bas, sur le sable, des pilleurs, roublards de leur état, cherchaient à empêcher la mise à feu. Ils s'attaquèrent alors à tout ce qui bougeait, autant les hommes que les femmes, préférant leur couper la tête que de devoir subir la révélation de la supercherie « Il va falloir protéger les flammes. Ils vont essayer de les éteindre. » A peine avait-il finit de parler, qu'une pluie battante s'abattit sur Avalon. Se mettant à l'abris, Célyan dit « Cela va s'avérer compliquer de ne tuer que le météorologue. Nous ne savons ni où il est, ni comment il est... » Peut être était-ce un simple guerrier qui avait un pouvoir sur le temps ?

Le Prêtre sortit de son abris, se rendant alors dans le temple de la Justice. Il s'essuya rapidement « Il nous faut de l'aide sur la plage, il faut que vous veniez. », « La plage ? Pourquoi donc ? », « Une maladie a infecté la ville entière, ce n'est pas la peine de faire évacuer la cité. Seulement, notre force est trop faible actuellement sur les côtes. Essaye de réunir du monde, et d'aller sur la plage. » Le religieux acquiesça laissant que quelques soigneurs dans le temple, pour se rendre sur place. Célyan continua de parcourir la ville, ramenant le plus de monde sur la plage. Mais plus il emmenait des hommes et des femmes, plus les pilleurs, a leur tour, se rassemblaient de leur côté. Une fois que des dizaines et des dizaines d'humains furent envoyé là-bas, et que les buchers se furent éteints à cause de la pluie, le prêtre remarqua que tous avaient finalement vu la vérité. Les corps et les épaves étaient visibles par tous, rien ne pouvait être caché ou dissimulé.

Et alors, dans un élan d'héroïsme, la bataille s'enclencha entre chacun. Au sol ou en l'air -bien que c'était difficilement praticable-, le sang coulait à flot autant chez les uns que chez les autres. Le but était de sauver la ville et d'endiguer la menace. Sur une muraille abritée, Célyan regarda le combat, les bras croisés. Non loin de lui, un garde se tenait là, trépignant d'envie d'y aller. Il le jaugea du regard, s'apercevant qu'il pouvait à peine se déplacer, ayant les côtes certainement cassées ou fendues. Jetant une mèche de cheveux en arrière, n'ayant nullement envie de se mêler à cette boucherie, Célyan fit volte-face, retournant alors dans son temple.

Mots : +720

EXPLICATIONS:

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Mer 24 Juin 2015, 01:44

Maya avait eu toute les peines du monde pour jouer les acrobates et pour atteindre la plage ou se trouvait le corps et les bateaux des pillards. Mais elle était finalement arrivé et positionner ou elle était, elle était assez loin pour ne pas être directement vu. Mais assez proche pour atteindre ses cibles sans problème malgré les problèmes de vent qu’il pouvait y avoir. Car, elle savait que le vent marin était naturellement plus fort que les vents terrestres. Toujours était-il qu’elle observait la situation et d’autre gens qui avait sans nul doute attendu l’appelle venait pour se battre contre les pillards. Certains mettaient le feu sur les corps d’autre s’attaquait au bateau alors que le reste devait affronter les pillards. Plus le temps allait passer plus on avait une chance de gagner. Car, d’ici quelque minute toute la ville serait au courant que ce n’était qu’une illusion et que tout ceux capable de se battre viendrait lutter contre ses bandits. Clairement, ses pillards étaient perdus. Mais cela ne voulait pas dire que le danger était écarté pour autant loin de là. Maya savait qu’elle serait hors de danger qu’une foi que ceux-ci seraient mort ou en fuite… Ce qui n’était pas le cas pour le moment.

Maya avait environ une vingtaine de flèche dans son carquois. Pas assez pour abattre tous ses bandits surtout qu’une fois les premières flèches tirer ceux-ci seraient averti. Mais elle en avait bien assez pour mettre quelques navires en feu. Ce qui était son idée de base au départ de toute façon. Elle avait mis du tissus sur la moitié de ses flèches et allumait ses flèches deux par deux pour le tirer en même temps. Elle était assez bon tireuse pour envoyer deux flèches en même temps et puis c’était plus sûr au cas où celle-ci seraient repère. Elle tirait donc ses deux premières flèches sur un des navires des pillards. Celles-ci touchaient le mat et donc les voiles qui s’enflammer en l’espace de quelques secondes. Cela ne prenait qu’un instant pour que le mat soit à son tour en feu et à peine quelques minutes pour que ce soit le navire entier qui comment à partir en fumer. Maya préparait une nouvelle série de flèche sur un autre navire, mais un des hommes avait réussi à la repère lors de son premier lancer. Elle eut quand même le temps de tirer ses deux autres sur un autre navire jusqu’à ce que l’homme qui la repère lui fonce dessus.

C’était de justesse qu’elle esquivait l’attaque à l’épée de son adversaire, elle avait quand même était toucher, mais ce n’était qu’une blessure superficiel. Elle observait alors son ennemi qui avait des ailes… Alors que la pluie tombait et faisait éteindre les flammes… Voilà que Maya était dans une situation des plus complexes et vu que la bataille faisait rage un peu partout, elle n’était pas sûre d’avoir de l’aide… Elle n’avait donc pas le choix pour le moment, elle se mettait à fuir son ennemi sautant de toit en toit, mais celui-ci était capable voler… Elle décidait donc de prendre un risque et de sauter à travers une fenêtre pour se retrouver à l’intérieur d’une maison. Elle réussissait de justesse à passer juste à travers la fenêtre et à descendre les escaliers pour se retrouver au rez-de-chaussée. Mais alors qu’elle tentait de fuir par la porte, l’homme qui la pourchassait se retrouvait juste devant lui, il lui assena un puissant coup d’épée que Maya au toute les peines du monde à bloque d’une main avec un de ses dagues. Elle se retrouvait quand même projeter contre le mur avait de reprendre la fuite par une nouvelle fenêtre.

Maya courait de toute ses forces et sans se rendre compte à se retrouvait sur la plage alors son adversaire qui semblait presque s’amuse avec elle. On aurait dit un aigle qui plongeait sur sa proie. La proie était évidemment Maya. Elle était en grand difficulté et déjà blesser à cause des attaques ennemis, mais aussi des morceaux de verre des fenêtres qu’elle avait traversé. Mais alors qu’elle réfléchissait à ce qu’elle pouvait faire elle voyait une caisse étrange trainer au milieu de la plage. Elle n’était pas sur de ce que c’était, mais elle décidait de joué le tout pour le tout. Elle courait en direction de cette caisse sortant une flèche avec un bout de tissus. Elle enflammait se bout de tissus pour ensuite tirer sur la caisse juste après avoir sauté par-dessus. La caisse était remplit de poudre qui s’explosait soufflant l’ennemi de Maya, mais Maya aussi qui était encore assez proche de la caisse. Celle-ci fut légèrement bruler, mais le souffle l’avait par contre fortement assommé. Elle gisait sur le sable à peine consciente mais surtout incapable de bouger… Mais elle avait réussi à vaincre on adversaire qui lui avait été complètement soufflé par l’explosion.


813 mots

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Eerah
Æther des Bergers et des Wëltpuffs

Æther des Bergers et des Wëltpuffs
◈ Parchemins usagés : 3537
◈ YinYanisé(e) le : 20/07/2013
Eerah
Ven 26 Juin 2015, 14:25


Le Déchu pencha la tête à un angle forcé, tentant en vain de faire craquer ses vertèbres – sans résultat. Même son corps lui refusait ce petit plaisir. À la place, il soupira longuement, partagé entre soulagement et agacement. Avalon était sauve, c’était le plus important. Mais une fois de plus, on s’en était pris aux siens. La rumeur se répandait dans la cité : Hallucinations, affabulations, mensonges, ils avaient tous été trompés. On devait déjà avoir rappelé les Himbaüts, et la peuple revenait lentement prendre possession de ce qui lui appartenait. Certaines familles s’occupaient de bouter les derniers pillards de chez eux. Les plus chanceux tombaient sur des dynasties de Paresseux, d’autre moins fortunés s’étaient égarés jusqu’aux contreforts des Harpagons, et n’en ressortiraient jamais vivants. Et enfin, il y avait les autres, ceux qui avaient eu le malheur de s’attaquer au « Onorem Lüftkanæ », le plus grand et le plus beau bordel de la cité. Ceux-ci serviraient de jouets aux déviants d’Avalon jusqu’à leur mort. « Tout est bien qui finit bien », comme aiment conclure les Fæs. Seulement des morts, il y en avait eu, et des deux côtés. Avalon n’était pas en feu, mais ses plages étaient gorgées de sang. Quant à Eerah, il était exténué. Après son coup d’éclat, il avait parcouru de long en large l’esprit de deux tiers de la cité ; sa mémoire étant ce qu’elle était, il ne pouvait pas se permettre de garder tout ça en tête. Sans un mot, il écouta les conversations entre gardes et prêtres, à propos de cette bataille qu’il restait à mener. Encore une. Il se releva avec difficulté, s’apprêtant à partir au combat, quand un Déchu atterrit dans son dos. Jonathan – on le reconnaissait facilement à sa démarche – posa une main apaisante sur l’épaule du Dædalus. « Je vais prendre la suite. ». L’un après l’autre, les Vincidi se posèrent sur le toit du temple. Sony, Lisa, Maguertha, Jenniphaële, Queen, et quelques secondes plus tard, Josah lui-même. « ... ». « Ça va, Eerah ? ». « Des pillards ..! ». « C’est extrêmement inconvenant.  ». « Moi, ça m’excite. ». « Humph. ». L’aveugle sourit et rit silencieusement. « Vous vous êtes concertés avant, ou ?... ». Sony soupira ; « C’est Jenni. ». Les autres hochèrent la tête en cœur, et l’intéressée râla : « Quoi ? Un peu de mise en scène de temps à autre, ça n’a jamais fait de mal à personne ! Ludovic ? ». Plus loin, une petite voix se fit entendre, criant depuis un toit voisin : « C’était superbe, Lady ! Vous êtes resplendissante ! ». « Vous voyez. ». Un nouveau soupir secoua les sept carcasses et Eerah fit un geste au domestique de l’Orgueilleuse lui intimant d’aller se mettre à l’abri. « Il faut bruler tout ça. ». « On y va ! ». Joignant le geste à la parole, les Vincidi s’envolèrent en direction de la bataille naissante. Le Dædalus écouta le battement de leurs ailes s’éloigner et se laissa lourdement tomber au sol. Son nez avait recommencé à saigner ; il y porta sa main en grommelant.

Plus bas, Tenuviaelle enrageait en silence. Depuis déjà de longues minutes, elle était assise, jambes croisées, à attendre que le crétin qui lui servait d’amant daigne cesser de se prendre pour le nouveau Jun Taiji. Elle jetait de temps à autre un œil aux réfugiés, sans comprendre ce qu’ils faisaient encore là. Depuis que le mal avait été dissipé, la plupart avaient compris qu’il était temps de regagner leurs bâtisses, mais certains semblaient osciller constamment entre un état de conscience et cette même peur irrationnelle qui les avaient tous happé un peu plus tôt. Pour couronner le tout, quelques marmots s’étaient lancés dans un concert de braillements désespérés, ce qui était loin d’améliorer l’ambiance générale qui régnait dans le temple. À bout de nerfs, elle finit par se lever en pestant avant de quitter l’endroit à grands pas, excédée. Après tout, elle n’avait pas à obéir à la lettre ; pas d’esclavage en Avalon ! « Et toc. ». Elle ne savait pas exactement si la « guerre » était terminée, ou s’ils étaient en train de perdre, mais ce dont elle était certaine, c’était qu’il allait en entendre parler longtemps. Et comme si ça ne suffisait pas, elle avait envie. Ce ton violent, rude, s’ils avaient été dans une chambre, elle aurait trouvé comment le mettre à profit. Mais voilà, il était là-bas à faire le rigolo, et elle était dans la rue, en manque. Quel sentiment étrange, tout de même. Les rues étaient désertes. Ça et là, on voyait bien un Déchu occupé à épousseter son paillasson, mais la plupart étaient partis vers les Îles et n’étaient pas encore revenus. Du coin de l’œil, elle aperçut un jeune homme occupé à déambuler sans but. Elle vira instantanément de bord, alla se planter devant lui, relevant les yeux jusqu’à croiser son regard, les mains sur les hanches. Suspicieuse, Tuvie étudia ses prunelles un instant, comme si elle y cherchait quelques chose, puis elle sourit, satisfaite. Sans plus de cérémonie, elle posa doucement sa main sur les parties de l’homme, et commenta, ravie : « Ha ! Je le savais. On se comprends, alors. ». À force, elle savait reconnaitre ceux qui partageaient son péché. Elle planta ses ongles dans son trophée et le tira dans une maison encore abandonnée. Voilà de quoi tuer le temps, et ça ferait les pieds à l’autre.


Résumé :

906 mots.


Event Juin 2015 | Groupe IX | Avalon la désastreuse - Page 2 GqzDWY

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Adam Pendragon
~ Déchu ~ Niveau V ~

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Adam Pendragon
Sam 27 Juin 2015, 23:39

    Décidément, cela faisait deux fois qu'on touchait les parties d'Adam. A croire que toutes les femmes se rendant à Avalon avaient adopté ce mode de fonctionnement. Cela ne le dérangeait pas le moins du monde. A vrai dire, quand la rousse l'avait fait, il était resté un moment à se demander quel était vraiment le but de la manœuvre. Après tout, soit elle voulait de lui, soit elle ne voulait pas. Donner une petite tape gentillette dans ses parties ne lui avait fait aucun mal, juste suscité en lui quelques interrogations. Peut-être que la deuxième de ses sauveuses était de ces femmes qui avaient besoin qu'on les force un peu. Certaines femmes ne s'abandonnaient qu'après une certaine insistance de la par de l'homme. Il trouvait ça étrange. Lui aimait quand c'était l'autre qui venait vers lui. Enfin, du moment qu'il se passait quelque chose, Adam se fichait un peu du reste en vérité.

    Loin de se douter qu'une guerre féroce venait d'éclater, la rencontre qui s'imposa à lui balaya complètement ses bonnes résolutions. Elles auraient pu tenir si la femme ne s'était pas montrée si entreprenante. Il devina tout de suite qui elle était ou, plutôt, ce qu'elle était. Une Déchue de la Luxure, comme lui. Rien ne pouvait l'arrêter. Il la comprenait si bien. Le moindre effleurement, le moindre regard pouvait allumer un brasier dans leur esprit. Parfois, il n'y avait même besoin de rien, que d'une simple pensée. C'était un péché si traître, si incontrôlable et complètement inadapté pour qui voulait vivre en société. Mais ainsi était sa vie. Un jour, il se le promettait, il arriverait à se contrôler, à faire de la Luxure une arme et non pas un fardeau qu'il devait subir, incapable de lui résister. Ainsi, il se laissa guider par la Déchue, profitant avec elle un temps plutôt long. Il n'y avait pas besoin de se presser, juste d'apprécier. La ville était pratiquement déserte et les événements précédents l'avaient complètement retourné. S'abandonner dans les bras d'une femme permit à Adam de se détendre. Ce serait la dernière fois qu'il péché. Il se le disait à chaque fois.

    Une fois l'acte terminé, le Déchu se releva, contemplant un instant la créature de cet instant.

    Adam : « C'est drôle, je ne t'ai jamais vu avant. Tu vis cachée ? »

    Tenuviaelle : « Non pas vraiment mais disons que je sers le Dædalus. ».  

    Adam ouvrit des yeux ronds. Ça pour une surprise. Du coup, il culpabilisait d'autant plus. Déjà, à chaque fois qu'il succombait à la luxure, il finissait par penser à cette Ange qu'il avait rencontré à la coupe des nations. A dire vrai, il commençait un peu à oublier les traits de son visage mais le sentiment qu'il éprouvait à son égard était bien réel lui. Il le sentait vibrer dans tout son corps. Néanmoins, outre l'Ange, cette femme venait de lui dire – implicitement – qu'elle était une sorte de compagne, pour ne pas dire autre chose, au service du roi. Avait-il seulement le droit de la toucher ? C'était trop tard bien entendu mais quelles seraient les conséquences ? Adam préféra ne pas demander. Il s'habilla rapidement avant de se tourner vers elle.

    Adam : « En tout cas c'était très bien. J'ai à faire maintenant. Peut-être qu'on se recroisera à l'occasion. ».

    Ou pas. Toucher aux affaires du roi n'était pas une bonne idée. Sortant dans la rue, le Déchu fut attiré par des bruits qui provenait des bordures d'Avalon. Y avait-il une bataille ? C'était sans doute ça. Il se rappelait parfaitement la dernière fois qu'il avait combattu : il s'était mangé un poing qui l'avait totalement assommé. Est-ce que cela valait le coup de prendre de nouveau des risques alors que d'autres combattaient sans doute bien mieux que lui et à sa place ? Il n'était pas paresseux, simplement, il était réaliste : il n'était pas fait pour se battre.

    Néanmoins, il fit quand même l'effort de se rendre jusqu'aux festivités, constatant l'étendue du chaos. Les Déchus l'emporteraient, ils étaient plus nombreux et, surtout, furieux d'avoir été trompés. Lui-même ne savait pas comment se positionner face à tout ceci. Il n'avait pas été informé véritablement sur ce qu'il s'était réellement passé. Tout était flou dans sa tête. Il allait rentrer, voilà ce qu'il allait faire ; rentrer et dormir. Demain matin, il guetterait les nouvelles.

    727 mots
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Lun 29 Juin 2015, 00:57

Immenses créatures aux allures de peluche dont on ne saurait déchiffrer les intentions, trois Töh Taureaux longeaient les plages, d'un pas pressé et d'une démarche peu assurée. Le premier était un colosse et frôlait les trois mètres. Une feuille sur la tête, il scrutait les environs, moustaches baissées. Il était suivi de près par une créature presque aussi grande mais plus fine. Le dernier était étonnement petit ; adorable petite chose pas plus haute qu'un gros chien. Ils cherchaient quelque chose et; même s'ils étaient essoufflés, continuaient d'avancer. Oswald, Kaze et Pepper étaient très attachés à Megæra, autant qu'elle aimait ces trois drôles de bestioles. Ils avaient attendu le retour de la Bélua avec impatience. Elle tardait trop à leur goût et ils craignaient de ne plus la revoir. C'est ainsi que, doués d'une intelligence surprenante à leurs heures perdues, ils s'étaient mis d'accord pour retrouver la Lapine. Ils ne passaient pas vraiment inaperçus mais, dans le désordre et la cohue des conflits avec les pilleurs, on ne leur prêtait que très peu d'attention. De temps à autre, Oswald grondait, dans l'espoir d'interpeller la jeune femme. Elle finit par l'entendre. « Oswi ? » murmura-t-elle en relevant doucement la tête. Megæra n'était pas au mieux de sa forme. Elle avait perdu beaucoup de sang et n'avait pas réussi à se relever. Elle s'en voulait terriblement d'avoir causé du soucis à une Déchue, une jolie blonde qui avait voulu la secourir en se mettant elle-même en danger. Les trois bêtes foncèrent près de la Lapine, encore allongée dans le sable. Pepper gesticulait dans tous les sens, affolée. Oswald, avec mille et une précautions, se baissa près de Megæra pour la prendre dans ses pattes. Elle sourit. « Mes amours … Vous êtes incorrigibles. » Elle avait pourtant fermé la porte et tenté d'expliquer à ces créatures favorites qu'ils devaient rester à l'intérieur. Néanmoins, elle était heureuse qu'ils ne l'aient pas écouté. Elle leva lentement le bras pour gratter l'oreille de son ami, ronronnant de plaisir. Les embrassades furent de courte durée. Des malfrats, armés de lame et de desseins peu louables, arrivèrent en trombe. Kaze grogna, montrant dents et griffes. Oswald descendit ses longues oreilles, un geste anodin qui trahissait son impatience. Une pluie de noix de coco s'abattit sur les pilleurs, surpris par cette averse de fruit qui leur tombait sur la tête. Lorsque le phénomène cessa et qu'ils purent regarder les parages, les Töh Taureaux et Megæra étaient déjà loin.

« Mademoiselle Swan ! » s'écria une jeune femme, terrifiée par l'allure de sa patronne qui arrivait à moitié nue dans les bras d'Oswald. Sa peau blanche était souillée de son propre sang. Les cheveux mouillées, la mine fatiguée, il était clair qu'elle avait besoin de soin, d'un bon bain et d'un peu de repos. « Nöh. Comment vont les autres filles ? » demanda-t-elle tout de même. « Certaines sont parties pour les Îles Suspendues. Les autres sont ici même. » - « Bien. » - « Avez-vous besoin de quoique ce soit ? Que puis-je faire pour vous ? » - « Aide moi à monter dans mes appartements. Je saurai me débrouiller. » - « Tout de suite. » Elle se précipita à ses côtés. « Dois-je faire appeler un guérisseur ? » - « Ils doivent être débordé. Mon cas n'est pas le plus urgent. » - « Vous rigoler ? » Elle se retourna. « Lianna, est-ce que tu peux .. ? » L'intéressée, qui regardait jusque là la scène de loin, bondit sur ses pieds pour filer dans les rues d'Avalon, partie en quête d'un médecin ou de quelque chose d'approchant. « Nous vivons dans une drôle d'ère. » Megæra ne commenta pas, se contentant de boiter dans les escaliers. Elle avait besoin d'être seule, de reprendre des forces. Le trio animal suivait la marche, décidés à rester auprès de leur maîtresse. « Si je peux faire quoique ce soit d'autre pour vous … N'hésitez pas. Je vous envoie le guérisseur dès que possible. » Elle inclina la tête avant de sortir de la suite de Megæra. Celle-ci soupira, exténuée. Tout ça n'était qu'un début. Elle le savait : elle l'avait vu. Pepper glapissait. La Lapine la prit contre elle. Elle aussi avait besoin d'un petit câlin.

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Dim 05 Juil 2015, 18:05

Olwë se sentait comme qui dirait pour le moment parfaitement bien. Il était allongé sur le toit d'une maison, à regarder les nuages qu'il voyait actuellement comme milles animaux aux couleurs étranges, jouant à chat perché sur les étoiles. L'homme posté à côté de lui se trouvait tout autant dans un état de béatitude total, alors qu'il avait ses deux larges ailes noires étendues de chaque côté de son corps. Et qui sait ce que son esprit embrumé était capable de lui faire voir à ce moment donné ? A vrais dire, cela n'avait aucune forme d'importance quelconque. Les deux drogués venaient de déguster ce qui était probablement l'équivalent de leur propre consommation habituelle en une semaine, et pour le moment, ils se sentaient tous deux légers, heureux, bien loin de la guerre qui soulevait actuellement toute la citée d'Avalon. Et puis, ils ne comptaient pas particulièrement y prendre part, de toue façon. Qu'est-ce que de grandes perches au corps squelettique pourraient bien y faire de toute manière ? Offrir quelques herbes apaisantes à leurs ennemis ? C'était absolument impossible qu'ils puissent être en mesure d'aider qui que ce soit, même si ces derniers avaient été un tant sois peu sobres.

« Dis, Olwë, pourquoi les gens se battent ? » Le Fae toussa plusieurs fois, avant de recracher une épaisse fumée bleutée de ses poumons. « Bah, pas difficile, c'est à cause des chauves-souris. » « Han... Okey. Et tu sais pourquoi nous on ne combat pas ? » Le petit bonhomme essaya de laisser transparaître quelques idées dans son esprit jovial, mais rien ne vint. « Nan. J'en sais rien du tout. » Son compagnon se racla la gorge, avant de se tourner vers l'être au corps ailés. « Parce qu'on peut faire autre chose. » Intrigué, Olwë se retourna à son tours vers le bel homme. « A ouais ? Comme quoi ? » Le Déchu lui sourit tout en lui lançant un regard des plus sensuels. « On peut faire l'amour, par exemple. » Le drogué, ne sachant absolument pas de quoi il s'agissait, se redressa sur ses avants-bras avant de poser sa question, d'un air tout à fait naïf. « Trop bien ! Tu me montre ce que c'est ? » L'inconnue se pourlécha les babines avant de trainer son corps maigres jusqu'à celui du Fae, de taille actuellement plutôt normale, et passa ses bras autour de sa taille, l'attirant à lui. Sans comprendre pourquoi, le cœur de Jojo se mit à battre beaucoup plus fort, et ses joues se mirent à chauffer. Mais puisque c'est un ami qui avait fait ça, il se dit qu'il n'avait pas grand chose à craindre et que... Il ne put achever sa pensée. Le Déchu venait de faire un geste qui lui procura un bien intense, bien plus fort que ce qu'avaient pu lui offrir toutes ses plantes. Ses lèvres collés contre les siennes, leurs langues mélangés, Olwë venait de recevoir son tout premier baiser.

Le Déchu se recula, un air satisfait sur le visage. « Je savais que t'étais du genre à aimer les hommes ! Ça t'a plut ? » Pour toute réponse, l'être venu des fleurs hocha la tête énergiquement. Comme toutes les drogues, il en voulait plus, même si il ignorait ce que "plus" signifiait réellement et ce que cela amènerait. Naturellement, sans vraiment y réfléchir, il vint se placer à cheval sur le déchu, qui haussa un sourcil, toujours en attente d'une véritable réponse. « Alors ? » Secoué, gêné par les papillons qui batifolaient dans le bas de son ventre, il ondula du bassin, avait de bégayer plusieurs fois. Finalement, il parvint à se calmer suffisamment pour parler correctement. « Oui. Beaucoup. C'était mon premier. Tu m'en donne encore ? » Son ton plaintif fit réveiller les bas instinct de l'homme, qui se mordit sauvagement la lèvre pour ne pas perdre son sang froid. Le fae ne s'était jamais vraiment rendu compte qu'il pouvait plaire à certaines personnes, et ne s'y était de toute façon pas intéressé. Une fois son envie repoussée pour le moment, le déchu l'embrassa de nouveau, plus farouchement. Submergé par des émotions qu'il ne connaissait pas, Olwë se sentit partir, bien plus loin que ce que toutes ces drogues avaient bien pu lui faire vivre. Il était transporté, ailleurs, dans un endroit de son cœur et de son corps qui s'éveillait pour la première fois. Au milieu de tout ce carnage, le Fae allait vivre sa toute première expérience... Et la nuit promettait déjà d'être longue...

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Résumé:
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Dim 05 Juil 2015, 18:45

Encore un massacre... L'humanité ne savait elle que faire ça ? Que se battre ? S'entre-déchirer ? Tuer des innocents ? Envahir une ville qui me semblait pourtant vivre paisiblement jusqu'ici ? Un sentiment de dégoût m'envahit, mais tout de même moins profond que lorsque je pensais à ma propre personne et aux immondes créatures de la nuit, ces vampires. Il y a de longues années, quand je n'étais encore qu'un petit enfant, que ses parents rendaient heureux, je me laissais parfois aller à rêver de ce qu'il y avait au delà des portes de notre citée, Utopia. Je rêvais d'un monde où tout les être vivants vivaient en paix, où tout le monde aidait son prochain, en lui donnant du travail qu'il pouvait faire, en lui donnant à manger et à boire quand il n'y en avait pas. Quelle déception.. Oh, je ne découvrais pas la triste réalité de notre terre seulement aujourd'hui, car mes parents étaient parfois revenus blessés de leurs voyages, et très souvent épuisés - et aussi parce qu'ils me répétaient que je ne n'étais pas plus à l'abri qu'à la maison, aussi - , mais j'espérais toujours trouver un lieu qui se rapprochait de mon idéal de société. Et je ne l'ai toujours pas trouvé. Tout ce qui est bon, bon et sacré, tout ça est forcément détruit par quelqu'un d'autre à un moment donné... Je soupirais, me demandant de quel camp j'étais, moi qui tuais pour une noble cause... Peut-être que j'étais simplement entre les deux, une sorte de gardien de l'ombre... Tout du moins était-ce là l'idée qui me séduisait le plus et à laquelle je me raccrochais quand je doutais de l'importance de ma quête, comme aujourd'hui.

Mais rapidement, j'en vins à avoir quelque peu mal à la tête. Réfléchir sur ces questions existentielles alors que tant d'action se déroulait à côté de moi n'était pas bon pour mon esprit. J'observais les déchus, se battre depuis les airs ou bien au sol, s'acharnant à protéger tout ce qu'ils avaient à eux. C'était... touchant... Et je comprenais facilement quels intentions les motivaient. J'aurais donné n'importe quoi pour ne pas voir périr ma délicate petite sœur ou brûler ma maison. Était-ce mon rôle de les aider ? De devenir l'espace d'une nuit un homme totalement de bien ? Mon arbalète se trouvait dans ma main, j'avais encore pas mal de carreaux, et je pouvais peut-être me placer sur un toit pour ne pas risquer de me blesser face à ces hommes bien plus puissants que moi... Ou alors je pouvais profiter du chaos ambiant pour partir, retrouver ma chère jument qui devait s'inquiéter pour moi, qui m'attendait dans l'ombre. Ou... je pouvais suivre la dame qui m'avait déjà sauvé plusieurs fois, qui était blessée, et qu'un homme à l'allure louche suivait de loin. Mon sang ne fit qu'un tour. Je pouvais rester en retrait par rapport à une bataille qui ne me concernait pas, mais je ne pouvais pas laisser mon sauver se faire tuer sans lever le petit doigt.

Sans réfléchir plus longtemps, je me mis à courir droit vers lui, course appuyée par ma faim, qui ne s'étanchait jamais. Il fallait que je fasse vite ! Plusieurs fois, il prit des détours. Si bien que je crus qu'il m'avait repéré. Mais nous étions arrivés dans une impasse. Elle était là, allongés sur le sol, le dos contre un mur, une flèche plantée dans le flanc. Elle respirait si fort que je l'entendais, et j'avais l'impression qu'elle allait s'évanouir d'un instant à l'autre. "Bien essayé, mais tu ne peux plus m'échapper petite souris..." Je serrais les dents, armant mon arme. Il ne m'avais pas remarqué.. Pas encore... Je me rapprochais de lui, autant que je le pouvais... Et tout se passa très vite. Il sentit ma présence et se retourna, tous crocs dehors. Mon carreau partit instinctivement, se fichant dans son crâne. Je sortis alors l'une de mes cartes, et lui tranchais la gorge, de rage. Son sang coula sur le sol... lentement... Un liquide que je pouvais boire... Ma mâchoire me fit mal, alors que mes canines s'allongeaient, et je les plantais aussitôt dans sa chaire pour me délecter de sa vie. Je ne pensais plus à rien. Seul mon corps agissait, se nourrissant pour survivre. C'était immonde... Mais j'avais trop faim ! Un coup fort me fit décrocher du cadavre du vampire. La Déchue... Elle m'observait, d'une lueur effrayée. Elle aussi saignait, et il se dégageait de sa plaie une odeur si exquise... Elle me frappa encore. Touché. Je tombais au sol, inanimé. Tant mieux. Encore une mort d'évitée...

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Event Juin 2015 | Groupe IX | Avalon la désastreuse

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