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 Aquila non capit muscas [Event solo - mission I]

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Aaliah Z'Odra
~ Ombre ~ Niveau I ~

~ Ombre ~ Niveau I ~
◈ Parchemins usagés : 2211
◈ YinYanisé(e) le : 22/02/2011
◈ Âme(s) Soeur(s) : On ne peut conquérir un coeur qui abrite l'amour d'un défunt...
◈ Activité : Bâtisseuse d'empire
Aaliah Z'Odra
Ven 31 Juil 2015, 17:53




Après leur voyage en mer, elles avaient décidé de retourner sur la terre ferme. Au début, Lisseth devait bien avouer qu’elle se sentait un peu plus en sécurité, loin de ce maudit bateau et de ses animaux colériques. Cependant, elle se rappela bien vite que la terre n’était plus aussi calme qu’avant, secouant de plus belle. Les gens fuyaient les côtés pour s’abriter à l’intérieur des terres, espérant y trouver un lieu sûr. D’autre encore, préférait prendre le risque de monter à bord de navires pour vogues vers un horizon plus accueillant. Lisseth était ravie que sa mère décidât d’opter pour la première alternative, car elle ne voulait pas remonter à bord d’un navire. Du moins, pas tout de suite. La fillette préférait attendre que les créatures marines fussent plus clémentes avec les voyages. Cependant, sur le chemin, la jeune élémentale entendit des gens parler d’un village aux bords des flots que certains habitants refusaient de quitter, malgré les supplications des membres de leur famille pour les rejoindre. L’insouciance de ses gens rendirent perplexe la jeune Lisseth. Pourquoi refusait-il de partir ? Elle s’interrogea et tendit un peu l’oreille pour écouter le discours des gens qui voyageaient à leur côté.

La jeune élémentale n’étant pas capable de marcher aussi longuement que sa mère, elles avaient opté pour se faire transporter au sein d’un chariot. Cela ne plaisait pas grandement à l’Ombre, car les chariots étaient bondés et les routes déchirée par les tremblements de terre rendaient le voyage réellement épuisant. Elle avait par moment l’impression d’être un poirier que l’on secouait pour en obtenir les fruits. De temps à autre, les secousses étaient tellement violentes et surprenante que les passagers se cognaient entre eux. Au début, il y avait des excuses qui filaient ci et là, au bout de quelques heures, celles-ci avaient complétement disparues de la bouche des gens. Il fallait dire que tout le monde commençait à s’habituer à être cogner et n’en tenait plus rigueur à son voisin. Lisseth qui restait coller au plus proche de sa mère d’adoption, tournait la tête pour tenter de saisir tous les mots de ses voisins. L’histoire de gens restant dans le village attaquer par la violence des vagues l’intriguait de plus en plus. Elle se demanda si c’était bien de laisser ces habitants dans leur difficulté. Ne fallait-il pas les forcer à partir ou les aider dans ce cas, à transporter ce qui leur tenait tant à cœur.

La fillette tourna une nouvelle fois le regard, observant sa mère qui grimaçait sous son large capuchon. Assurément, elle devait détester cette situation inconfortable, la jeune femme appréciant peu la proximité avec les gens. Lisseth ignorait si sa mère écoutait le discours des gens, en tout cas, si elle les entendait, elle n’avait guère l’air de réagir. Mais la misère des gens l’affectait peu et cela, la fillette en avait l’habitude. Elle chercha donc les mots adéquats pour demander à sa mère de faire marche arrière et d’avoir voir ces gens. L’Ombre n’avait pas vraiment apprécié… mais l’élémentale voulait tenter sa chance. Sa mère, pouvait parfois faire preuve d’humanité, suffisait juste de savoir trouver la phrase pour la convaincre. S’accrochant à sa robe, la fillette attira l’attention de sa mère avant de se hisser à sa hauteur pour lui murmurer à l’oreille.

« Dit maman, tu as entendu… ces gens restés là-bas
Restes assises, si ça secoue encore, tu vas finir sur les genoux de ceux en face, lui répondit-elle sans même la regarder
Nous ne pouvons pas les laisser là, faut leur dire que c’est dangereux
Nous ne connaissons pas ces gens, mentit l’Ombre sans sourciller. Sa nature lui permettait de connaître bien des gens sur des générations, mais cela, la fillette l’ignorait.
Mais nous savons ce que peuvent faire les créatures marines… Tu te souviens du bateau ?
Je me souviens surtout que tu n’aurais jamais du te trouver sur ce dernier ! »

La fillette baissa quelque peu la tête devant la remarque. Effectivement, elle avait désobéi à sa mère et avait monté à bord de ce navire et cela aurait pu mal se finir. L’élémental s’en rendait bien compte, mais il fallait bien apprendre à se défendre sur des Terres aussi chaotiques et dangereuses que ne l’était celles du Yin et du Yang. Cependant, elle doutait de l’efficacité de cette réponse et opta pour une tout autre.

« Si nous allons là-bas, au moins, nous ne serions plus secoué dans ce chariot… »

Et comme pour soutenir sa réponse, le chariot fut pris d’une nouvelle secousse, plus violente encore que les précédentes. Un tremblement de terre avait déchiré la route juste au moment où le chariot passait, avalait l’une de ses roules et l’immobilisant définitivement. Il y avait heureusement eut plus de peur que de mal à l’intérieur, mais ils devaient à présent attendre la venue d’un autre moyen de transport. La fillette regarda sa mère l’air innocent, elle n’y était pour rien dans cette histoire.

« Cela doit être le destin… » murmura-t-elle simplement, se souvenant que sa mère avait des comptes à régler avec ce dernier.


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Aaliah Z'Odra
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Aaliah Z'Odra
Ven 31 Juil 2015, 17:59





*song: Mega python vs gatoroïd*



L’Ombre n’aimait définitivement pas cette proximité avec la plèbe vivante, mais n’avait guère le choix si elle désirait mettre Lisseth à l’abri, loin des dangerosités de la colère des Terres. Elle aurait certes pu la déposer dans le chariot sous l’œil protecteur de son grand-père Ludaulth récemment retrouvé, afin de se concentrer sur l’équilibre fragilisé du cycle de la mort et de la vie à cause des tremblements de terres inlassable, mais… L’Ombre n’avait pas confiance en son ancêtre. Son côté pessimiste le rendait instable pour prendre de bonnes décisions. Pour lui, la fatalité n’était pas évitable et son côté lunatique permettrait certaine à l’enfant d’échapper à ses yeux cernés. Car pour désobéir, Lisseth ne manquait pas d’idée. Elle avait beau ordonner à des gens de veiller sur elle, l’élémental parvenait toujours à trouver le moyen de disparaître et surtout, de la retrouver. Bien sûr, elle pouvait en être fière ; à chaque fois, elle parvenait à s’en sortir et à montrer ainsi qu’elle grandissait, mais sa faible maîtrise des armes et de sa magie risquaient un jour de lui jouer des mauvais tours. Aaliah n’avait cependant ni le temps, ni vraiment l’envie de lui apprendre l’art de se défendre, car cela la motiverait dans son choix de défier les éléments chaotiques qu’envoyait régulièrement les Terres du Yin et du Yang. Aussi, pour supporter le voyage, elle tenta de faire fi de tout ce qui l’entourait. Les gens, leur bavardage incessant, les secousses répétitives, le hennissement des chevaux qui tiraient le chariot avec crainte.

Cependant, lorsque sa fille lui murmura à l’oreille, elle fut bien de lui faire la conversation. Elle avait bien entendu cette histoire de gens restés dans leur village, aux abords d’un océan plus qu’agité. L’Ombre avait juste espérait que sa fille n’avait pas l’ouïe si fine. Aussi, elle se défendit du mieux qu’elle put pour ne pas donner raison à Lisseth. Il était hors de question de faire demi-tour, alors qu’elle avait temps cherché à la mettre à l’abri. Cependant, l’élémental était aussi têtu qu’elle et ne laissait pas l’affaire si facilement. Elle commençait à connaitre ses points faibles, puisqu’elle répliqua que cela leur permettrait de quitter définitivement ce maudit chariot. Celui d’ailleurs, soutint la jeune fille puisqu’une roue se brisa pour les immobilisé jusqu’au prochain chariot qui voudrait bien passer pour les prendre. Qui sait le temps qu’il devrait patienter là, entre les pleurs des uns et les râlements des autres.

« Mouais… lâcha l’Ombre devant la remarque de sa fille. Le destin à l’air de bien t’apprécier ! »

Finalement, Aaliah se demanda s’il n’eut pas été plus intelligent de demander à Loth de la transporter sur son dos plutôt que de prendre un chariot. Le dragon était partie en compagnie de Leonith, afin de se protéger eux aussi, emportant également la louve. La jeune femme faisait confiance à leur instinct animal pour trouver un lieu où ils seraient en sécurité le temps que le calme revînt sur les Terres. Puis, Aaliah se souvint que la dernière fois, Lisseth était parvenu à voyager à travers les Terres avec les deux dragons pour tenter à son tour de sauver le monde. Elle était revenue entière en devant gardienne d’un étrange arbre… A ses côtés, au moins, pouvait-elle s’assurer que tout allait bien. Il lui fallait donc faire avec ce stupéfiant destin qui avait l’art de jouer avec elle et puis, Aaliah était à peu près certaine qui si elle attendait après le chariot, Lisseht trouverait le moyen de défier sa surveillance pour aller rejoindre les gens du village.

« Allez viens, nous y allons
Nous allons où ?
Là où tu voulais aller », lui répondit-elle simplement, récoltant un fin sourire de la fillette.

Heureusement, l’Ombre pouvait compter sur Lalaith, la licorne qui la suivait depuis son passage dans le parc. Silencieuse et mystérieuse, l’animal semblait toujours savoir où la trouver et quand celle-ci avait besoin de son aide. Forte et robuste, elle n’aurait aucun mal à effectuer les kilomètres qui les séparaient de la côté. Aaliah monta sur Lalaith, aidant ensuite l’élémental à faire de même, puis, elles partirent au galop, traversant chemin et campagne. La licorne était agile et calme, sortant par-dessus les crevasses sans jamais être effrayé par les secousses et les éboulements de gravats. L’Ombre n’avait pas la moindre idée de comment elle pourrait bien convaincre les gens de quitter leur maison pour se mettre à l’abri ; elle n’était pas des plus diplomates pour une telle mission. Il lui faudrait donc compter sur le soutien de sa fille, mais elle doutait qu’une enfant pût convaincre là où d’autres adultes avaient échoué auparavant.

« Toi qui veux tant les aider, réfléchit donc à une manière de les convaincre avant que nous arrivions » lui demanda-t-elle alors.



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Aaliah Z'Odra
Ven 31 Juil 2015, 18:34




Quand Lisseth manquait d’idée pour avoir le soutien de sa mère, elle pouvait heureusement compter sur le mot magique qu’était le destin pour parvenir à ses fins. A moins peut-être, que l’impatience légendaire de sa mère y était aussi pour quelque chose. Attendre entre les cris et les pleurs n’était pas son fort, encore moins sur une terre dont le sol était de plus en plus chaotique. Elle approuva donc, un peu par dépit, de faire demi-tour afin de rejoindre les gens désespérés et l’emporta sur Lalaith, pour sa plus grande joie. Lisseth chevauchait rarement la licorne, car celle-ci se montrait rarement. Mais elle pouvait toujours compter sur l’animal pour apparaître au moment le plus opportun. En l’occurrence, maintenant !

Les cheveux dans le vent, la fillette se sentait rassurée, collée à sa mère, la main posée sur l’encolure de l’animal. Peut-être était-elle légèrement insouciante pour apprécier cet instant, dans de telle circonstance, mais elle se sentait à l’abri. Sur le trajet, sa mère lui demanda alors de réfléchir à un moyen de convaincre les gens… Il était vrai qu’elle n’avait pas réellement réfléchit à cela. Elle avait tendance à foncer d’abord, une manie qui provenait certainement de sa mère. Et si elle lui posa la question, c’était probablement parce qu’elle-même n’en avait pas la moindre idée. Lisseth connaissait le piètre talent de discussion de sa mère, pour l’avoir déjà vu à l’œuvre et récolter plus de râlement que de remerciement. Effectivement, il valait mieux y penser avant et la fillette se concentra sur les mots qui pourraient être déterminant pour convaincre des gens de se mettre à l'abri.

« Il faudrait savoir la raison pour laquelle ils ne veulent pas partir», finit par répondre la jeune fille après quelques minutes de réflexion.

Sa mère approuva, ajoutant qu'elles ne tarderaient pas à le savoir, car le village était désormais en vue à l'horizon. Lisseth était surprise par la rapidité avec laquelle la licorne était capable de galoper, surtout sur des terres aussi chaotiques et imprévisibles. Mais ce qui la surprenait plus encore, c'était la gigantesque vague qui s'élevait dans les airs au loin pour aller pour s'abattre sur une partie de village, emportant certainement bêtes et gens dans son sillage. Elle déglutit, peu rassuré par le danger que représentait cet endroit, mais elle ne pouvait décemment par dire à sa mère de faire demi-tour. C'était elle qui avait demandé pour venir. Cela ferait mauvais genre et elle réalisa qu'elle commençait à penser comme sa mère... Aussi, elle secoua la tête, ce qui ne passa pas inaperçu aux yeux de l'Ombre. Elle lui proposa de rester en arrière tandis qu'elle irait seule voir ce qu'elle pourrait faire.

« Non, je veux venir t'aider. Puis, c'est moi qui t'ai demandé de venir ici» répondit-elle sur un ton ferme, autant pour se convaincre, que pour obtenir le soutien de sa mère.

La licorne continua son chemin vers la pagaille et elles descendirent ensemble, à l'entrée du village. Il y avait des cris, de peur et de colère; d'animaux aussi, mais aucun habitant resté là ne semblait vouloir partir. Lisseth avança, les jambes quelques peu maladroites à cause du sol détrempé qui semblait vouloir avaler ses chaussures. Courir dans de telle condition ressemblait vaguement à un défi qui aurait eu sa place dans la coupe des nations pour une épreuve d'agilité. Heureusement, son faible poids l'empêchait de s'enfoncer trop profondément, par contre, il n'était pas avantageux contre la tempête qui balayait tout ce qui ne savait pas lui résister. Éparpillés ci et là, l'on pouvait trouver de tout, bout de bois arraché, vêtements déchirés, ballot de paille abîmé, elle zigzagua entre les obstacles, veillant à ne pas se prendre un coup par un objet bazardé par le vent qui semblait guère vouloir se calmer.

Lisseth, accompagnée par sa mère bien plus agile qu'elle, suivirent les éclats de voix pour trouver les premiers habitants qui semblait se disputer. La fillette battit plusieurs fois des paupières pour être sûre de bien comprendre cette scène irréaliste dans un tel moment. Ils s'engueulaient avec véhémence pour une histoire de cochon échappé à cause d'un enclos peu solide!

« Si tu l'avais bâti plus solide, cela ne serait pas arrivé! lui reprocha son épouse
Tu n'avais qu'à me donner du bois de meilleur qualité, il aurait mieux résisté! répliqua l'homme
Cette tempête a fait naufrager des navires, alors vous pensez bien qu'une clôture, aussi solide soit-elle, n'allait pas lui résister... commenta Aaliah en levant les yeux aux cieux devant tant de crédulité.
Il ne faut pas rester ici, c'est dangereux, fit Lisseth pour s'intégrer à la conversation
Partir sans nos cochons! Nous deviendrons quoi? C'est là notre seule source de revenus! grogna l'homme comme s'il cherchait à imiter l'animal de son élevage.
Nous pouvons vous aider à les retrouver! Hein maman..

Sa voix s’éteignit en voyant le regard courroucé de sa mère. Sa prise d’initiative ne semblait pas lui faire plaisir, contrairement au couple qui les supplia de leur retrouver un maximum de cochons, assurant être les seuls éleveurs du coin.

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Aaliah Z'Odra
Ven 31 Juil 2015, 18:38





*song: Piranhaconda*

A sa demande, Lisseth lui répondit qui faudrait connaître la raison pour laquelle les gens ne voulaient pas quitter leur village. Certes, cela pourrait aider à les comprendre et mieux les convaincre, mais cela signifiait également qu’il faudrait composer leur argumentation sur le terrain. Une grande perte de temps et le temps, même s’il était illimité pour l’Ombre, n’était pas son fort. Et lorsqu’elle vit au loin ledit village, déjà bien ravagé par les dégâts des vagues incessantes, elle s’interrogea plus encore sur les motivations des gens pour rester là. Des suicidaires ? Ou des fous, car il fallait l’être grandement pour s’acharner à rester dans de telles circonstances.

Elle pataugea dans la boue de ce qui devait naguère être un chemin, nous sans réprimer une grimace de dégoût. L’idée de finir étalée par terre l’inquiétait quelque peu, tout comme elle s’inquiétait pour l’élémental qui n’hésitait pas à suivre les cris. Le vent balayait beaucoup des choses et contrairement à elle, Lisseth ne pouvait pas devenir brume pour éviter les chocs. Aussi, elle la surveillait de près, prête à réagir pour lui éviter une attaque sournoise. Cependant, elle dû bien admettre que la fillette se débrouillait relativement bien pour avancer dans ce lieu plutôt hostile, sans même être effrayer par ce qu'elles pourraient y trouver.

En se rapprochant de la source des cris, Aaliah réalisa que ces derniers n'étaient pas la conséquence d'un tragique accident, mais bien d'une dispute entre deux personnes. Un couple, à vue d’œil. Aaliah détestait les couples... Aussi, ce fut sans gêne qu'elle décida de prendre part à la conversation pour mettre fin à leur engueulade futile. S'engueuler comme des putois pour une histoire de cochons échappés, en plein milieu du chaos... Sérieusement! Certains n'avaient décidément que cela à faire! Ce que n'avait pas prévu, c'était que sa fille allait spontanément proposer son aide pour retrouver les cochons égarés. Elle la regarda, hébétée et courroucée à la fois. L'Ombre n'eut pas le temps de contredire les paroles de Lisseth que le couple s’associèrent pour les encourages à retrouver leur animaux si précieux.

« Un instant! leur lança-t-elle avant d'emmener Lisseth un peu plus loin. Nous n'allons pas courir après leurs cochons, voyons! lui murmura-t-elle quelque peu en colère.
Nous sommes venus ici pour aider les gens de ce village, non?
Les aider, oui, à partir... Pas courir après de satanés cochons dans un village à moitié englouti par les vagues et embourbé de tous les côtés!
Mais si c'est pour les aider... insista l'élémental
Bien, soit. Tu t'es proposée, tu courras après leur cochons, moi, je m'occuperai des autres habitants »

La proposition convint à sa fille qui hocha la tête avant de rejoindre le couple pour leur annoncer qu'elle ira à la recherche de leurs animaux. L'Ombre l'observa un instant tandis qu'elle discutait avec les deux adultes pour mettre au point certains détails de sa folle chasse. Bien évidemment, Aaliah n'avait pas trop envie de laisser Lisseth tout de seule dans cette tâche. Attraper des cochons n'étaient pas chose aisée, encore moins si ces derniers étaient paniqués. Et ils le seraient probablement vu le vent violent qui devenait de plus en plus puissant. Il devenait urgent de quitter les lieux avant de se retrouver sous eau, en compagnie des créatures maritimes qui se hissaient déjà sur leurs longs tentacules.

Accélérant le pas, elle partit à la recherche des habitants qui refusaient de fuir leur maisonnée, cherchant à les raisonnée, parfois en vain. Une vielle dame refusait d'abandonner son chien qui aboyait sur le toit d'une maison, emporté là par le vent. Celui-ci était tellement effrayé qu'il tenta de mordre l'Ombre, lorsqu'elle arriva à sa hauteur pour le faire redescendre de son perchoir. Ses mâchoires claquèrent dans la brume et Aaliah l'attrapa par la peau du cou, mécontente.

« Essaies encore de me mordre et je te donne en pâté aux créatures marines! »

Si l'animal ne pouvait comprendre les mots de l'Ombre, cela ne l'empêcha pas de se calmer, passant la queue entre ses pattes arrières, probablement impressionné par la tonalité de sa voix. Profitant de sa docilité, elle descendit les escaliers et traversa ce qui restait de la maison pour rejoindre la grand-mère qui attendrait son gentil chiot adoré.

« Gentil?» s'étonna-t-elle en le regardant de travers.

Comme pour soutenir les paroles de sa maîtresse, l'animal surpris l'Ombre en tendant le museau vers elle et en lui léchant la joue avant qu'elle ne pût le remettre dans les bras de la vieille dame.

« Ben tiens, fais-toi pardonner, lui murmura-t-elle avant d'ordonner à la dame, désormais heureuse de faire route vers des terres plus éloigné du bord de mer.

« Vous n'espérez tout de même pas que je vais y aller à pied... avec mes vieilles jambes? lui fit-elle remarquer, non sans raison
Bien, mettez-vous à l'abri à l'entrée du village, je vais voir si je peux trouver un chariot

Il devait probablement en avoir un dans les parages, restaient à espérer qu'il était encore en bonne état. Tout comme elle espérait que Lisseth s'en sortait bien. Il lui sembla d'ailleurs entendre un grognement de cochon non loin...

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Aaliah Z'Odra
Ven 31 Juil 2015, 18:41




Dire que sa mère n’était pas franchement pour, était un pléonasme, mais cela ne la surprenait pas. Ce serait même plutôt le contraire qui l’aurait étonné. Elle lui avait pris le bras pour l’amener un peu plus, non pas pour la gronder, mais pour tenter de la raisonner. Il lui fallut donc une nouvelle fois trouver les bons arguments pour amadouer sa mère. Et contre toute attente, elle y arriva avec une facilité qui la déconcerta un instant. Bien sûr, sa mère ne l’aiderait pas, mais elle ne comptait pas l’empêcher d’aider les gens. Elle hocha donc la tête en guise de remerciement et rejoignit le couple afin de leur dire qu’elle allait partir à la recherche de leurs cochons

« Merci beaucoup jeune fille…. Mais votre mère… elle ne vous aidera pas dans cette tâche ? demanda la femme, intriguée.
Il y a d’autre gens qui ont besoin d’aide. Alors elle va les aider, il faut vite quitter ce village.
Voici quelques cages qui ont résisté à la tempête, elles sont assez solides pour les contenir si tu arrives à les attraper pour les mettre dedans », lui expliqua l’homme en montrant lesdites cages.

Lisseth hocha la tête, puis chercha du regard sa mère, mais celle-ci était déjà partie en quête d’autre habitant à convaincre. Elle respira profondément, peu sur de son initiative, mais elle n’avait pas vraiment le choix. Elle voulait aider ces gens, or, ceux-ci n’accepteraient de la suivre en dehors de leur village qu’une fois un maximum de cochons récupérer. Il lui faudrait donc faire vite, alors qu’elle n’avait aucune idée sur la manière de faire pour attraper ces animaux. Mais elle réfléchirait à cela une fois qu’elle aurait mis la main sur un, pour le moment, il fallait les repérer et ne pas se faire voir par les monstres qui s’agitait sur la côté. Ils finiraient probablement par atteindre le cœur du village et à l’anéantir de leurs tentacules. Lisseth espérait donc que les cochons ne fussent pas assez irresponsables pour aller se réfugier trop près de ces côtes peu amicales.

Entre le sifflement du vent, les fracas des vagues et les cris plaintifs des gens, elle repéra des couinements propres aux animaux qu’elle recherchait. Elle tenta de les retrouver, zigzaguant entre les obstacles que les vents chaotiques semaient un peu partout et faillit glisser à plusieurs reprises à cause de la boue. Heureusement, la fillette perçut un animal à la peau rosée et réalisa qu’il s’agissait de porcelet. Elle avait craint un instant de devoir attraper des cochons adultes, ceux-ci était en format de poche et faciliterait sa tâche. Du moins, le croyait-elle naïvement. Le porcelet n’apprécia pas le contact et hurla à plein poumon comme si elle était en train de l’égorger. Il se débattit et la fillette termina son combat dans la boue, fesses en premier. Elle opta donc pour une autre tactique en ramassant des cordes qu’elle noua afin d’essayer de l’attraper soit par les pattes, soit par la tête ; l’important c’était de passer la corde autour d’un membre pour le maintenir. Ses gestes n’étaient pas très ordonnée et manqué de classe, mais au moins, parvint-elle à en attraper un qu’elle tira fermement pour l’amener au couple. Ceux-ci se chargeaient de l’enfermer dans la cage tandis qu’elle repartait à la chasse.

Elle ne comptait pas le nombre d’aller et retour qu’elle fit, tant qu’elle entendait le couinement d’un cochon, elle essayait de le retrouver. Seuls ses bras fatigués et ses jambes recouvertes de boues lui indiquaient qu’elle avait déjà trop fait d’effort. Cependant, à chaque fois qu’elle revenait avec un cochon et motivait le couple à partir, ils trouvaient toujours le moyen d’insister pour qu’elle retournât vérifier. Et à chaque fois, elle se laissait convaincre et bravait la colère des Terres du Yin et du Yang. Il lui semblait cependant que ce trajet était le dernier, car les créatures envahissaient les ruelles du village, emportées par les vagues.

« Là, faut partir ! » s’exclama-t-elle à haute voix pour s’en convaincre.

Elle n’appréciait peu la vue des tentacules, surtout depuis son voyage en bateau en plein océan chaotique. Ces choses étaient imprévisibles, gluantes et peu rassurante. Elle attrapa le porcelet qui se trouvait non loin d’elle et le pria d’avancer pour s’éloigner des monstres. Il criait intensément, attirant sur eux le courroux de l’horrible bête.

« Mais tais-toi donc, tu veux devenir jambon avant l’heure ? » lui cria-t-telle en tenant la corde plus fermement pour l’obliger à décamper.

Celui-ci semblait avoir compris la dangerosité de la situation car il accéléra le pas, effrayé par les dents que le monstre révélait enfin. Lisseth se mit également à courir car elle ne souhaitait pas finir dans les entrailles d’une bête si hideuse. Elle ignorait qu’il pût exister créatures aussi horrible dans les profondeurs de l’océan et celle-ci faisait partie des indescriptibles. La fillette vit une charrette lui passer au-dessus de la tête, propulser par l’un des tentacules de la bête visiblement affamé et en colère. La jeune fille pria pour une intervention divine…

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Ven 31 Juil 2015, 18:44





*song: Sharktopus*

La jeune femme tendit l’oreille, cherchant à retrouver la trace de Lisseth à travers les bruits qui devenaient de plus en plus chaotique. Les vagues claquaient sur les maisons et les tentacules réduisaient en miette tout ce qui leur passait sous leurs ventouses. Elle entendit ci quelques cris des gens apeurés et là des couinements de cochons effrayés. L’Ombre hésita sur la direction à prendre, partagé entre deux instincts qu’elle ne possédait pas. Jouer les samaritaines et la bonne mère de famille n’étaient pas son domaine de prédilection. Puis, comme pour la forcer à décider, une charrette traversa le ciel nuageux sans crier gare. Elle profita de sa nature brumeuse  pour éviter la collision, préférant largement se faire passer à travers par l’objet que de s’étaler sur le sol boueux. La fierté d’abord, même si elle apprécia peu cette rencontre fortuite. D’autant plus qu’elle était à la recherche d’une charrette et que celle-ci était désormais inutilisable, une roue ayant décidé de se séparer du restant. Elle prit la direction d’où venait le moyen de transport, espérant lui trouver un petit frère avant qu’il ne subît le même sort.

Elle accéléra le pas, regardant ci et là si elle ne voyait rien de semblable pour transporter des gens. Tous ce qui pouvait tenir sur quatre roues feraient l’affaire. Peu attentive, elle choppa sur quatre pattes et provoqua un couinement sonore, presque réprobateur tandis qu’elle se rattrapait pour finir seulement les mains en avant dans la boue. C’était déjà de trop pour elle.

« T’as de la chance que je ne mange pas toi ! Sinon, t’aurais fini sur un tourne broche !
Maman ! »

Aaliah sursauta en entendant la voix de sa fille l’appeler. Trop occupé à sermonner le porcelet, elle n’avait pas remarqué sa présence… Ni celle de la créature qui l’avait apparemment pris en chasse. Debout sur ses nombreux tentacules, l’animal profitait du sol boueux et des vagues pour avancer en dehors de l’océan. L’Ombre leva les yeux un peu trop haut à son goût sans être toutefois capable de l’admirer en entier. La bête était impressionnante et l’un de ses tentacules frappait déjà le sol avec une violence terrifiante. Elle sursauta tout comme le sol qui craquela sur une longueur impressionnante.

« Faut pas rester là ! déclara l’Ombre en posant sa fillette par l’épaule pour la motiver à s’éloigner
Mais il reste des villageois », lui répondit aussitôt Lisseth, une pointe de reproche fugace dans la voix

Aaliah soupira. Elle détestait décevoir sa fille pour une raison qui lui échappait encore, car cela n’était pas dans sa nature. Cependant, si elle ne faisait pas son possible pour prendre la défense des pauvres villageois un peu trop têtu pour filer plus tôt, sa fillette saurait le lui reprocher des années durant. La petite avait la mémoire tenace et si elle ne parlait as souvent, elle commençait à maîtriser les mots qu’il fallait pour l’énerver ou la motiver, au choix. Elle attrapa la garde de son épée, sans savoir vraiment qu’elle stratégie elle mettrait en place pour contenir l’immense bête marine. L’Ombre eut à peine le temps de dégainer son arme qu’elle sentit la main de sa fille se poser sur son bras.

« Tu vas pas lui faire du mal ?
Cette bête en va pas se gêner elle ! lui fit-t-elle remarqué, quelque peu décontenancer par la question de sa fille
C’est pas de sa faute, elle doit être effrayé d’être sur terre au lieu d’être au fond de l’océan. Et puis, c’était pas beau à voir sur le bateau, des tentacules tranchés… ça doit lui faire horriblement mal. »

L’Ombre réalisa alors que leur mésaventure sur le bateau l’avait fortement marqué et que la fillette n’avait plus vraiment envie de revoir des tentacules gigoté sur le sol, gisant dans leur sang. Elle ne pouvait pas vraiment le lui reprocher, elle-même avait encore un coup amer en y repensant. Et pourtant, la mort et le sang, ça la connaissait plutôt bien… Elle hocha donc la tête et rangea son arme pour rassurer sa fillette. Il ne restait plus que la fuite pour mettre une distance rassurante entre elles et la bête. Le cochon couina de peur et rappelle à l’Ombre qu’il lui fallait également un chariot pour transporter tout le petit monde qu’elle parviendrait à réunir.

« Dit-moi que tu as vu quelques chose qui tient encore sur quatre roues dans ce village », lui demanda-t-elle alors

Pour toute réponse, la fillette leva le bras et pointa un doigt en direction de la bête qui s’agitait dans tous les sens, écrasant des maisons. A proximité du carnage, une large charrette se dressait encore fièrement sur ses quatre roues. L’Ombre soupira dans une grimace exaspérée. Décidément, la chance n’était pas de son côté. Il lui faudrait trouver une solution pour calmer la bête. Son regard avisé remarqué également du mouvement, elle n’était pas la seule à vouloir filer. D’autre villageois avaient enfin décidé de quitter les lieux et cherchait à embarquer sous le voile du chariot. Une agitation qui provoquait la colère de l’animal.

« Tu y tiens à ton cochon ? »

Il lui fallait trouver un moyen de détourner l’attention de la bête. Le porcelet remplirait à merveille cette fonction, à défaut d’avoir mieux sous la main. Elle ne pouvait pas s’assurer qu’il s’en sortirait, bien qu’étant petit, il pouvait encore y réchappé en se faufilant entre les tentacules.

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Aaliah Z'Odra
Ven 31 Juil 2015, 18:46




Ce n’était pas un aetheri qui était venu à sa rescousse, mais sa mère. Ou presque. La jeune fille n’était pas certaine de l’efficacité de son intervention puisqu’elle vit celle-ci chuter sur le jeune porcelet. Elle ne put toutefois qu’admirer son agilité à éviter l’étalement totale. Lisseth fut tellement contente de la revoir, qu’elle ne fit aucun commentaire, ni sur son arrivée bancale, ni sur sa colère envers le petite cochon. Elle se sentait un peu plus rassurer de la savoir à ses côtés. Quand elle l’appela pour signaler sa présence, sa mère prit également conscience du monstre non loin de là. Visiblement, c’était plus les couinements du cochon qui l’avait attiré que la bête elle-même puisqu’elle ne réalisa sa taille qu’en ce moment. Pourtant, l’animal devait être visible de loin… En tout cas, sa mère avait la même idée : partir. Toutefois, si elle était prête à fuir pour sa survie, elle ne put s’empêcher de faire remarquer à l’Ombre qu’il restait des villageois. C’était une adulte, forte et puissante à ses yeux, elle ne pouvait pas laisser des gens derrière elle. Après, elle savait bien que sa mère n’était pas un exemple à suivre dans sa totalité, la fillette savait bien qu’elle possédait un côté sombre de par sa nature. Des petites yeux suppliants suivit de la remarque suffirent à faire soupirer la jeune femme. La fillette savait que se soupire signifiait que sa mère allait tenter d’aider les gens.

Sa joie fut cependant de courte durée puisque l’Ombre attrapa son arme pour défier l’animal. Un geste qu’elle pouvait aisément comprendre, mais elle avait bien trop vu de tentacules tranchés pour en supporter une nouvelle vision. Elle le fit aussitôt remarquer à sa mère. Après tout, ce n’était pas totalement la faute du monstre. Toutes ses terres qui tremblaient et ses vagues qui claquaient sur les bâtissent devaient être partiellement responsable de son état d’énervement. Une fois encore, elle accepta sa demande sans réellement s’obstiner. Elle fut la première surprise, elle devait de plus en plus convaincante… Ou alors, sa mère n’avait pas envie de perdre du temps en argumentation. C’était une possibilité aussi. L’Ombre n’était guère patiente et devait probablement n’avoir qu’une envie, retrouver les terres éloignées, loin de tout ce chaos. Elle lui demanda d’ailleurs si elle avait vu un chariot ou du moins, une chose ayant quatre roues. Oui, elle en avait bien vu un et, sachant que la réponse sur sa localisation de plairait pas à sa mère, se contenta de pointer ledit chariot du doigt. Elle ne s’attendait pas à la question suivante : tenait-elle au cochon.

« Ben… je… c’est pas le mien ! fut la seule réponse qu’elle trouvait, tant la surprise l’avait prise de court.
Bien, on va s’en servir d’appât pour éloigner l’attention du monstre des gens et du chariot
C’n’est pas mon cochon, mais j’veux pas qu’il meure
Tu es assez grande pour savoir que ce porcelet à comme destin d’être nourri pour ensuite terminer au bout d’une broche et être manger », lui rappela sa mère avec son tact légendaire.

Elle avait cependant raison et puis, la viande de porc n’était pas ce qui la rebutait le plus. Elle appréciait même. Toutefois, cela la contrariait un peu que le porcelet servît de nourrir plus tôt que prévu. Il était si jeune. Sa mère du remarquer son hésitation, car elle l’autorisa à veiller sur le porcelet pour l’aider à échapper aux tentacules du monstres. Aaliah lui ordonna juste de fuir si jamais il lui était impossible d’intervenir pour sauver le cochon. Lisseth avait bien compris, elle pouvait aider le cochon, mais pas au-delà d’une certaine limite qui la mettrait en danger. L’élémental hocha la tête, surprise malgré tout que sa mère lui proposât cette solution

« De toute façon, si je te dis de rester à l’abri, tu n’en fera quand même qu’à ta tête pour aider ce p’tit cochon. »

Elle n’avait pas vraiment faux. Sa mère la connaissait très bien. Elle hocha la tête, promettant de faire attention et de ne pas prendre de risque inutilement. Sa mère disparut ensuite en direction du chariot et Lisseth tira sur la corde qui entravait le cochon pour le forcer à avancer en direction du monstre. Il fallait détourner son regard suffisamment longtemps pour laisser le temps à sa mère de s’emparer du véhicule et d’emmener les gens avec. Mais le cochon ne semblait pas être très coopératif. Il refusa d’émettre le moindre grognement.

« Tu te moques de moi ? Tu n’arrêtes pas de couiner et maintenant tu veux plus ? » le questionna Lisseth.

Mais rien n’y fit. L’animal boudait, probablement trop effrayé et le monstre s’énervait de plus belle contre les villageois. Elle était certaine que les pensées de sa mère en ce moment devaient ressembler à quelques choses du genre : mais qu’est-ce que fout Lisseth… Elle n’était pas télépathe, mais elle pouvait aisément imaginer son énervement. A défaut d’une meilleure solution, elle donna plusieurs tapes sur le fessier du cochon qui finit par se plaindre de ce traitement à grand coup de grognement.

« J’suis désolé » lui lança-t-elle autant pour les tapes que pour le monstre qui s’était retourné d’un coup vers eux.

Lisseth tira sur la laisse pour retenir le cochon et l’empêcher de disparaitre totalement derrière des débris. Il devait rester dans le champ de vision de la bête pour la détourner de l’agitation qui régnait désormais autour du chariot. Elle n’eut pas le temps de vérifier si sa mère était parvenue à monter dedans, car le monstre glissa sur ses tentacules pour tenter de la happer elle et le petit cochon. Elle lâcha un cri effrayé avant de courir sans toutefois relâcher la corde de son petit protégé. La ficelle lui érafla les doigts, mais la peur d’être agripper par le monstre lui fit bien vite oublier cette désagréable sensation de brûlure. Puis, elle sentit quelque chose l’agripper et resserra sa poigne sur la laisse.

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Ven 31 Juil 2015, 18:51





*song: Sharknardo 3 Oh hell no!*


Aaliah appréciait peu de laisser sa fille en compagnie du cochon qui devait servir d’appât, mais elle n’avait pas trop le choix. Lisseth était aussi têtue qu’elle et aurait trouvé le moyen de lui désobéir pour sauver l’animal à quatre pattes. Au moins, en lui donnant l’autorisation, elle saurait où la retrouver. L’Ombre n’avait pas envie de fouiller une nouvelle fois le village pour la retrouver… Elle espérait juste revenir assez vite pour la sauver du monstre. Car Aaliah était persuadé que sa fille ne lâcherait pas le cochon, même si cela pouvait lui sauver la fille. Elle avait tendance à devenir un peu trop sentimentale, une chose que l’Ombre ne pouvait pas comprendre à cause de sa nature, et cela la gênait quelque peu. Surtout à cause du fait qu’elle pouvait difficilement se mettre dans la peau de sa fille pour comprendre ses actions et donc, trouver une solution pour y parer.

La laissant une nouvelle fois seule, l’Ombre courut vers le chariot aussi vite que lui permettait le sol boueux sans la faire tomber. Les gens s’activaient autour, jetant dedans tous les objets qu’ils pouvaient emporter avec eux. Décidément, ils étaient bien têtus. Arrivée à leur hauteur, elle remarqua que le chariot en cachait un autre, un peu plus petit, mais tout aussi utile pour l’évacuation du village. Cela la rassura. Il y avait donc possibilité de partir de ce chaos avec les villageois restant et leur objet si précieux qu’ils étaient resté aux périls de leur dans ce lieu inhospitalier pour les sauver.  Il fallait juste remettre de l’ordre dans leur méthode puisque chacun jetait leur affaire pêle-mêle, se disputant entre eux pour savoir qui aurait une place dans l’autre chariot.

« Personne, répondit l’Ombre en les faisant sursauter. En vous engueulant comme ça, vous ne faites qu’attirer l’attention du monstre. »

A sa remarque, personne n’osa la contredire. Il faut dire que le cri sonore du monstre en colère suffisait à soutenir ses paroles, tant autant que le tentacule qui s’abattit à moins d’un mètre d’eux en terrifiant les plus froussards. Les plus valeureux, ou les plus fous, s’activèrent plus encore pour charger les dernières choses précieuses à leurs yeux. D’autres tentacules rejoignirent le premier, frappant le sol avec violence, mais sans vraiment toucher quelque chose ou quelqu’un. L’animal était trop loin et la longueur démesurée de ses bras semblait lui poser quelque menu problème pour cibler ses victimes.

« Une chance qu’il ne sache pas viser correctement ! fit remarquer l’Ombre en gardant toutefois un œil attentif à la bestiole gesticulante. Non, mais sérieusement… vous avez besoin d’emmener cela avec vous ?
C’est un cadeau de famille ! Je ne laisserais pas ce monstre le réduire en bouilli », répondit l’homme concernant en casant un animal mal empaillé dans la charrette.

L’Ombre n’osa pas lui demander si l’animal était aussi moche de son vivant, ni à quelque race il appartenait, mais pria les autres pour se dépêcher lorsque l’un deux lui fit remarquer qu’il irait plus vite si elle les aidait.

« S’il ne tenait qu’à moi, je vous laisserais là avec vos machins encombrants et inutiles ! répondit-elle en récoltant de ce fait une vague d’indignation. Des bottes de foin ? Dites-moi que c’est pour nourrir le cheval qui poussera le chariot !
C’est ma première récolte et j’en suis fier. J’ai sué pour le récolter, je ne laisserai pas ses monstres jouer avec.
Puis, de toute façon, il n’y a pas de chevaux aux chariots, ajouta un autre homme. On joue à la courte paille pour savoir qui va les tirer ?
Attention !

A peine ce mot fut-il prononcer que l’Ombre usa de sa magie pour créer un bouclier de protection. L’un des tentacules fut mieux ajuster et il s’apprêtait à réduire à néant toute la petite troupe. Les ventouses du tentacule tapèrent sur son bouclier sans parvenir à passer à travers, ce qui ne plaisait guère aux montres.

« Lisseth, qu’est-ce que tu fous avec ton maudit cochon ! » murmura l’Ombre en concentrant sa magie pour tenir le coup.

L’animal faisait son poids et elle ne saurait tenir plus longtemps. D’autant plus qu’il n’y avait pas un homme pour l’aider, ces derniers étaient occupé de tirer à la courte paille pour savoir qui serait de corvée pour tirer les chariots s’ils s’en sortaient vivant. Heureusement, le monstre tourna la tête, attiré probablement par leur appât. Le tentacule disparut dans le ciel aussi rapidement qu’il n’en était apparu et l’animal parti dans une autre direction. L’Ombre savait qu’il n’y avait plus une seconde à perdre. Il fallait récupérer Lisseth et filer d’ici.

« Aller ! On monte, ceux qui ont perdu, tirez les chariots ! lança l’Ombre pour mettre fin aux récalcitrantes des perdants. Son regard noir et sa voix glacial les empêchèrent de répondre et obéir à l’ordre donné. Passez près de ma fille, je la récupère en passant.
Vous êtes sûre de savoir la soulever ? lui demanda l’un des homme à bord du chariot
Vous m’aiderez ! »

Lorsqu’elle arriva à hauteur de sa fille, elle se pencha hors du chariot, retenue par l’homme, et agrippa sa fille pour la hisser à bord. Un couinement suivi et l’Ombre se retrouva nez-à-nez avec un groin. Grondant doucettement sa fille sur les risques qu’elle avait encourus, elle récupéra au bord du village la grand-mère et son petit chien, ainsi que le couple et leurs cochons. Ceux-ci avait réussi à trouver un chariot de leur côté, mais avait préféré attendre le retour de Lisseth pour s’assurer d’avoir tous leurs cochons. L’Ombre soupira, mais cela l’arrangea. Elles leur rendirent le dernier cochon et les chariots firent route vers le village le plus proche pour récupérer des chevaux, les hommes de trait fatiguant quelques peu. Elle qui aimait peu la compagnie se retrouva au côté de la grand-mère et de son chien. Le voyage jusqu’aux terres centrales serait long, très long…

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