Lorsque Rosée du Matin fut revenue de son étrange expédition en terre inconnue, elle s’empressa de rejoindre ses amis Bouton d’Or et Asiminier afin d’y espérer trouver un peu de calme. Même si la petite fée pouvait voler pour éviter les séismes récurrent, cela ne lui plaisait guère de voir aussi le sol s’énerver et crier. L’horizon faisait d’ailleurs peine à voir, au vu des nombreux dégâts subi par la nature. La fée en était d’ailleurs toute retournée ; elle appréciait peu de voir les fleurs allongées sur le sol, les pétales gisaient ci et là. Fruits des Bois n’ont plus n’était pas très à l’aise. Les fruits les plus mûrs s’étaient écrasés aux pieds de leur arbre malmené, un véritable gâchis. Sauf peut-être pour les minuscules insectes qui y trouvait là un festin de roi… du moins, jusqu’au moment une secousse déchirerait la terre et emporterait leur repas dans ses entrailles. La fée chercha à les prévenir, leur priant d’arrêter de se goinfrer pour rejoindre un endroit plus sûr, à supposer bien évidemment qu’il y en avait un quelque part.  Rosée du Matin récolta peu de réponse et Fruits des Bois l’empressa d’avancer ; il tenait à sa vie lui.

« Oui oui, j’avance, j’avance, là regarde… Je bats des ailes » lui répondit-elle en montrant son dos

Elle se souleva du sol, abandonnant larves et fourmis capricieuses pour rejoindre les siens. Le chemin était encore long et elle prit la direction de l’Edelweiss Enneigé, ayant désormais développé un semblant de sens de l’orientation. Rosée savait que son jardin se trouvait quelque part au-dessus, restait plus qu’à chercher, mais la fée conservait son naturel optimisme que rien ne semblait pouvait ébranler, du moins, guère longtemps. Même la grandeur de la Montagne ne l’effrayait pas, car elle se sentait capable de la traversée. La seule pensée qui motivait ses pas, c’était de s’éloigner du chaos et de retrouver son précieux jardin. Ses fleurs lui manquaient et elle avait plein de chose à leur raconter. Alternant virevolte et marche, la petite fée commença à chantonner pour s’encourager à avancer et oublier la mésaventure sur Taelora. Puis, cela lui permettait de se sentir moins seule dans cette immense montagne en manque de pancarte pour indiquer les directions et un peu hostile aussi par moment. L’Edelweiss Enneigé n’avait rien d’une fleur sympathique et risquait d’avoir les ailes gelés avant de retrouver le moyen de se hisser sur son île suspendu. Chanter à tue-tête lui permettait aussi d’avoir chaud et Fruits des Bois ondulait de la queue selon le rythme, espérant ainsi ne pas voir une stalagmite se former dessus. Des petits cristaux de glace se formaient déjà sur ses moustaches.

Sa voix fut transportée par le vent qui soufflait en ce lieu et arrivèrent à des oreilles qui s’agitèrent devant le chant. La blondinette ne connaissait qu’une rouquine pour chanter ce genre de mélodie et s’empressa de pousser son ami pour retrouver la trace de sa chère amie. Il fallait là prévenir. Il y avait de nombreux dangers et elle risquait de les attirer en s’époumonant ainsi. La fae éprouva quelques difficultés à manœuvrer sa luge de fortune, mais l’Orisha savait la motiver en l’encourageant. Il faut dire qui tenait beaucoup à Rosée du Matin et il était peut-être le seul à connaître véritablement les enjeux qui se déroulait dans la montagne. La rumeur d’homme transportant de bien mystérieux chariots était venue à ses oreilles lorsqu’il avait décidé de faire route sur les terres chaotiques pour retrouver sa très chère Rosée adorée. Il était hors de question pour lui que ces hommes touchassent à un seul de ses cheveux roux. Même s’il aimait l’entendre chanter, il valait mieux qui le silence revînt pour ne pas se faire repérer. Il finit par la distinguer et l’appela en faisant de grand signe de la main dans tous les sens.

«T’agite pas comme ça, tu fais pencher la luge !» le supplia la blondinette qui peinait à pousser l’Orisha sur sa planche de fortune. Celui-ci était incapable de marcher, un handicap pas vraiment pratique pour découvrir le monde et encore moins pour retrouver une fée.

L’appelée cessa de chanter et agita ses oreilles pointus en entendant ce qui semblait être son prénom. En tournant la tête, elle vint une drôle de silhouette. Il lui fallut plisser les yeux pour distinguer l’Orisha assis sur une planche poussé par son amie Bouton d’Or dont les efforts fournir avaient donné à ses joues une teinte rougie impressionnante. Trop heureuse pour s’étonner de leur présente en ce lieu, elle battit des ailes en leur direction pour les rejoindre.

« Asiminier ! Bouton d’Or ! J’ai plein de chose à vous raconter… J’ai été sur un nouveau continent ! » lança-t-elle, pressée de tout leur conter.

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L’Orisha et la fae essoufflée furent tout aussi heureux de retrouver enfin leur amie, en bonne santé de surcroit. D’ailleurs, celle-ci était tellement d’humeur joyeuse, qu’elle voulut pousser une nouvelle chansonnette pour fêter leur retrouvaille. Aussitôt, Asiminier l’en empêcha à son grand étonnement. D’habitude, il aimait cela et y participait même. Il lui parla alors de mystérieuses personnes, discrètes et secrètes, qui voyageaient sur cette montagne avec d’étranges chariots. La fae poussa un oh d’étonnement et de ravissement. Les histoires de secret, elle appréciait. Bouton d’Or aussi, de par sa nature commune, adorait ce côté de l’histoire. C’était d’ailleurs elle qui avait motivé Asiminier à bouger de son rocher pour trouver ce lieu mystérieux où les hommes se cachaient. L’Orisha avait accepté à l’unique condition d’en profiter pour retrouver Rosée. Chose maintenant faite…

« Nous n’avons qu’à chercher cette grotte ! lança-t-elle alors pour le plus grand plaisir de la blondinette qui hocha aussitôt la tête positivement
— C’est dangereux et je ne sais pas me déplacer aisément si ces hommes venaient à être peu sympathique avec nous, répliqua l’homme en prenant soin de ne pas parler de combat au corps à corps
— Mais une grotte secrète, avec des hommes secrets et des chariots mystérieux… supplia la rouquine.
— Puis, nous sommes trois… quatre ! rectifia Bouton d’Or en voyant la moue de Fruits des Bois
—  Et eux, combien sont-ils ? Nous ne le savons pas
— Tu ne veux pas visiter une grotte mystérieuse ? » interrogea Rosée qui savait que l’Orisha n’inspirait qu’à une chose, voyager et visiter le monde.

Il fronça les sourcils un instant, réfléchissant à cette question. Il dû bien admettre que découvrir cette grotte lui faisait aussi envie. Il hocha dans la tête, à la grande joie des deux fées bien insouciantes. Ensemble, le quatuor se remit en route, affrontant la montagne pour retrouver la trace de ses mystérieux hommes à la peau sombre. Les deux petites fées poussèrent l’Orisha qui se concentrait sur l’horizon pour apercevoir des silhouettes suspectes. De temps à autre, il devait réclamer le silence, les deux fées trouvant toujours le moment de discuter et se raconter leur dernière aventure.

« Nous pistons des hommes peut-être méchants, il faut se mettre en mode furtif ! leur dit-il pour rappel.
— Mode furtif, oui, répondit la petite fée en hochant la tête pour marquer son accord. Mains sur la bouche et plus un mot
— Pas main sur la bouche, comment vous allez me pousser ! » s’inquiéta l’Orisha

Il était déjà trop tard, les deux petites fées avaient lâché leur prise et la planche glissa toute seule. Réalisant rapidement leur erreur, Bouton d’Or et Rosée du Matin virevoltèrent pour le rattraper. Asiminier culbuta dans un trou dans un grand fracas, se retrouvant sous sa planche, le nez dans la poussière. Les petites créatures qui l’accompagnèrent, arrivèrent près de lui et l’aidèrent à se replacer correctement, non sans quelques difficultés. Fruits des Bois agita son museau pointu en grinçant des dents.

« C’est une grotte cachée ! traduisit la petite rouquine
— Pour le mode furtif, faudra encore s’entraîner… commenta l’Orisha en se servant de ses bras pour se rasseoir sur sa planche de fortune, non sans récolter quelques échardes sur les cuisses.
— C’est peut-être pas la bonne »

Pour toute réponse, des bruits de pas se firent entendre dans leur direction. La grotte était habitée et pas par un animal comme le fit si bien remarquer Bouton d’Or. Ils avaient besoin trouver un abri rapide et efficace. Tous ce qu’ils avaient à portée de main, c’était de vieilles couvertures qui devaient probablement servir  à masquer l’entrée de la grotte. A défaut d’avoir de meilleurs idées et d’autre moyen, les deux petites fées attrapèrent les tissus et recouvrirent l’Orisha avant de filer à leur tour sous les couvertures. Heureusement, celles-ci avaient grises mines et avec un peu de chance et peu de luminosité, les individus les confondraient avec un rocher.

« Cela ne marchera pas, fit la voix étouffé de l’Orisha qui appréciait peu d’être sous la couverture, il aimait la liberté et ce sale bout de tissu quelque peu nauséabond la lui entravait.
— Chut, fait le rocher, ils sont là », fit la petite Rosée qui pouvait voir la silhouette des personnes à travers un petit trou.

Malgré tout obéissant, Asiminier imita aussi bien qu’il le pu un rocher, ne bougeant pas le moindre du monde. Seulement, les hommes qui marchaient à proximité ne semblaient pas vouloir partir sans avoir retrouver la source du bruit qu’ils avaient entendu.

« Quelqu’un a dû entrer, l’ouverture de la grotte n’est plus masquée », commenta l’un deux.

La fée se mordit la lèvre devant cette information. Il avait oublié un détail et non des moindres ! En entrant, ils avaient ouvert le passage et n’avait effectivement pas pensé à remettre en place ce qu’Asiminier avait cassé en tombant. Il faut dire que ce qui bouchait l’entrée se trouvait… sur eux ! Les deux petites fées se regardèrent, quelque peu paniquée. Et leur panique ne fit que s’accroitre lorsqu’un des hommes remarqua que les couvertures se trouvait à leurs pieds, sur une pierre. Au moins, Asiminer imitait bien la roche… Mais les deux hommes avaient bien l’intention de reboucher l’entrée et récupérant les couvertures. Il fallait un plan et vite. Très vite même, car elle vit une main s’approcher dangereusement…

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Lorsque l’homme souleva la couverture, il fut difficile de savoir qui était réellement le plus surpris entre Fruits des Bois qui lâcha des crottes de stress, l’Orisha qui mit un point d’honneur à continuer à faire la pierre, sans bouger, Bouton d’Or qui tremblait des ailes et les deux hommes qui eurent un sursaut perplexe devant ce spectacle. Tous ce regardèrent un instant, sans savoir quoi faire, hésitant entre la fuite pour les intrus et sonner l’alarme pour les hommes. Rosée du Matin fut finalement la première à réagir, poussé par Fruits des Bois qui parvint enfin à émettre un long grincement effrayé. Il craignait toujours les humains à l’aspect peu amical, apeuré à l’idée de finir dans leur assiette. Rapide, la fée vola vers les deux hommes et avant qu’ils ne pussent réaliser ce qui se passait, les attaqua. A la manière féerique, bien évidemment…

« Poussière de fée ! s’écria-t-telle pour s’encourager tout en leur lançant de la poudre étincelante en plein visage
— Rosée qu’est-ce que tu fais, c’est pas du sable qui va nous aider, fit l’Orisha quelque peu en colère de ne pouvoir se mettre sur ses pieds pour intervenir.
— C’est pas du sable, c’est de la poussière d’entente pour faire ami ami, expliqua la petite fée
— Crunch crunch !
— Comment ça, je me suis trompée de poussière ? répéta naïvement la fée devant la remarque de son ami souriceau. Ah… c’est bête ça »

Rosée du Matin avait encore du mal à gérer correctement ses poussières, d’autant plus lorsque la situation ne lui permettait pas de réfléchir assez longuement. La poussière utilisée, loin de l’entente, était celle de la discorde qui faisait déjà effet. Heureusement, les deux individus se disputèrent entre eux et l’Orisha pressa les deux fées de l’emporter ailleurs. En effet, les deux hommes en vinrent rapidement aux mains, incapable de s’entendre sur le sort à réserver aux intrus. Assiminier savait très bien que les intrus les désignaient et il préférait ne pas prendre le risque que ces deux zigotos arrivassent à se mettre d’accord. L’effet de la poussière de discorde ne serait pas éternel…

« Prenons la poudre d’escampette, vite. lança-t-il en tapotant sa planche pour motiver les fées à venir le pousser.
— J’ai pas ça comme poudre sur moi, répondit la fée
— Non, je voulais dire on file d’ici avant que les deux zouaves là s’en prennent à nous »

La fée trouva que cela était une idée bien judicieuse et approuva en reprenant sa place derrière l’Orisha pour le pousser. Malheureusement pour lui, il ne précisa pas la direction et les deux créatures féeriques optèrent pour avancer dans la grotte. Leur curiosité les rendait plus insouciante encore qu’elles ne l’étaient. Elles voulaient découvrir le secret de ses individus, ainsi que celui de leur chariot. Asiminier ne put les convaincre de rebrousser chemin et de toute façon, il était déjà trop tard pour cela. Entre deux couloirs, ils s’étaient perdus. Quelques bruits de voix se firent entendre et Rosée pointa la direction du doigt.

« J’entends des voix par-là, allons-y
— En mode plus furtif que la dernière fois alors, répliqua l’Orisha.
— Je volerai sur la pointe des ailes…
— L’expression correcte c’est marcher sur la pointe des pieds Rosée
— Mais vu qu’aucun de nous n’utilise ses pieds, faut bien en trouver une autre, non ? »

L’Orisha voulut répondre, mais ne trouva pas les mots, ni la formulation pour émettre ses pensées. La fée avait raison sur un point, l’expression ne lui seyait pas puisqu’il ne pouvait mettre un pied devant l’autre. Alors, avancer sur la pointe de ceux-ci… Cependant, le mode furtif ne semblait plus d’être d’actualité lorsque des voix se firent entendre. Les hommes au bout du couloir semblaient avoir reçu une visite indésirable. Ce fut en entendant l’un deux parler d’une souris volante qu’elle réalisa que Fruits des Bois n’était plus à leur côté.

« Oh le galopin, il est allé grignoter leur repas ! devina-t-elle devant les mécontentements exprimés.
— C’est un estomac sur patte ! commenta Bouton d’Or en suivant Rosée du Matin qui filait déjà dans le couloir pour aider son ami.
— Hé ! Me laissez  pas, je ne sais pas avancer tout seul ! » s’ecria l’Orisha, laissé en plan.

Mais les deux fées étaient déjà trop loin pour l’entendre et y resta là, dépité. Lui aussi aurait bien aimé intervenir pour sauver Fruits des Bois de la colère des individus. En attendant que ses amies réalisassent qu’il était resté en arrière, il tenta de pousser sa planche sur le sol à l’aide de ses mains. Il avança à une vitesse proche d’un escargot en fin de vie et espérait qu’on viendrait bien vite le rechercher.  

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Quand Rosée du Matin et Bouton d’Or arrivèrent auprès de Fruits des Bois, elles n’avaient pas encore réalisé leur oubli. Il faut dire que leur esprit était préoccupé par le sort du petit souriceau qui fuyait les épées des hommes furibonds. Leur état ne s’améliora pas lorsqu’ils virent deux fées leur bondirent dessus pour aider Fruits des Bois à leur échapper. Leur assaut dura peu de temps, car la crainte de se faire attraper l’emporta rapidement et elles cherchèrent à se mettre à l’abri. Il était cependant trop tard pour espérer échapper aux hommes qui étaient bien déterminé à fouiller toute la pièce pour retrouver les intruses et leur horrible animal de compagnie.

« Cruuuuch ?
— Asiminier ? Il est…. répondit la rouquine en cherchant alors son ami l’Orisha des yeux. Mince, on l’a oublié dans le couloir ! lâcha-t-elle alors à son amie la fée.
—Tu ne l’as pas poussé avec nous ? s’étonna celle-ci
— Je suis partie la première, c’était à toi de le pousser
— Mais je l’ai déjà poussé dans la montagne »

Les trois petites créatures ailées se regardèrent, quelque peu dépité. Elles étaient désormais dans un bien mauvais pétrin et hésitèrent à opter pour une taille plus grande. Elles risqueraient de se faire repérer plus facilement. Bouton d’Or fit alors une étrange proposition. Chanter une petite mélodie, en espérant que cela adoucirait leur caractère. Rosée du Matin hocha la tête, à défaut d’avoir mieux comme idée pour l’instant. Fruits des Bois n’était pas convaincu du bien fait de la musique sur ces hommes un peu trop colériques, mais lorsqu’une épée fracassa la caisse en bois qui leur servait de cachette, les trois amis durent bien trouver une solution. Ils appliquèrent donc la seule qu’ils avaient en tête. Rosée du Matin chantonna sur la table, accompagnée par Bouton d’Or tandis que le souriceau ailé s’occupa de la chorégraphie.

La musique semblait faire effet, car les hommes s’arrêtèrent un instant pour observer les trois drôles de phénomène qui s’agitèrent sur leur table, entre les restes de leur repas. L’un d’eux secoua la tête se demandant s’il n’avait pas consommer un peu trop de vin. Le plus malin de la bande, lui, ne se laissa pas attendrir plus longtemps et attrapa son arme pour se débarrasser des indésirables. Ceux-ci s’envolèrent rapidement en voyant le métal étinceler et la malheureuse table, elle, vola en éclat.

« Non, ils n’aiment pas la musique eux », fit Rosée du Matin paniquée en virevoltant dans tous les sens

Fruits des Bois et Bouton d’Or firent de même. Aussi, les hommes qui ne devaient pas être les plus futés non plus, agitèrent leur épée dans tous les sens également pour essayer de frapper les minuscules créatures. Evitant parfois de peu de se prendre un mauvais coup de leur compagnon d’arme. L’un d’entre eux les compara même à de désagréables moustiques. Rosée du Matin sema une nouvelle fois de la poussière de discorde par inadvertance, rendant la scène plus surréaliste qu’elle ne l’était déjà. Les hommes s’insultèrent, se crièrent dessus et cette fois, quelques coup d’épée touchèrent de la chair, projetant du sang ci et là. Les petites fées se mirent à hurler de peur, appréciant peu la violence. Leurs appels de détresse finirent par motiver l’Orisha qui arriva à son tour dans la pièce, essoufflée et les mains écorché d’avoir dû s’agripper sur la pierre pour avancer.

« On touche pas à mes fées ! » lança celui-ci en levant les bras pour distribuer des coups de poings à ceux qui seraient assez bête pour s’approcher de lui.

Il n’eut cependant guère besoin de frapper quelqu’un, car toute la petite troupe était déjà à terre. A courir après des fées, épées à la main, ils avaient fini par s’entre-tuer. L’Orisha écarquilla les yeux, surpris, mais rassurer de voir ses petites fées venir vers lui, sans blessure apparente. Une fois tous rassurés après de grandes embrassades, Asiminier pointa du doigt de mystérieux coffre probablement amené jusqu’à la grotte par les chariots aperçut dans la montagne. Les fées ne résistèrent pas longtemps à leur curiosité naturelle et emmenèrent leur ami vers lesdits coffres afin qu’il pût les ouvrit et leur dévoiler leur contenu. Si celui-ci fut déçu, Rosée du Matin et Bouton d’Or, elles, laissèrent un cri d’admiration devant le trésor.

Une fois leur curiosité assouvit, les petites fées décidèrent de protéger cet endroit bien mystérieux. En rebroussant chemin pour quitter la grotte, elles prirent soin de placer ci et là quelques pièges magiques pour rendre l’accessibilité aux cargaisons amenées là un brin plus difficile. Elles connaissaient le secret de ce lieu et des chariots, mais il n’était pas question de le dévoiler. C’était dans leur nature de conserver le secret des autres et l’Orisha ne se risquerait pas à leur faire de la peine en contant a d’autre ce qu’il avait vu là-bas. Aussi, ils décidèrent de quitter la montagne sans avouer qu’ils étaient parvenus à infiltrer l’étrange réseau des hommes encapuchonnés…

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