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 Un ciel nuageux pour une vie incertaine (Event avec Abel)

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Mer 08 Juil 2015, 00:11

Cela faisait plusieurs heures qu'ils marchaient. Saphir ne savait pas où ils allaient, pour la simple et bonne raison que la jeune femme n'était sortie qu'une seule fois de Sceptelinôst. Elle ne connaissait rien au monde qui l'entourait, rien à la vie en dehors de l'orphelinat. La situation était bien entendu des plus catastrophiques et elle savait qu'il n'y avait pas là une once de vérité sur la vraie vie, celle qu'elle s'était imaginée bien des fois, le soir, avant de s'endormir. Après avoir sauvé les orphelines, le groupe avait rejoint Sarah chez elle. La femme avait pu récupérer quelques affaires et, surtout, ses deux enfants. Son mari, par contre, était introuvable mais elle ne semblait pas inquiète, confiante en ses capacités, ou cachant bien son jeu. Son discours, lui, indiquait qu'elle était sûre qu'il était parti secourir les habitants ou chercher de l'aide et qu'ils se retrouveraient après la catastrophe. Ils avaient toujours vécu dans la cité pirate, donc elle y retournerait une fois que les événements se seraient calmés. Elle était de ceux qui pensaient qu'il s'agissait simplement d'un caprice de la nature. Saphir, elle, ne savait pas. Elle n'avait jamais vécu ça. L'Elfe sentait malgré elle que quelque chose n'allait pas. Peut-être n'était-ce qu'une impression sans réels fondements, simplement due à la peur qu'elle éprouvait ? Elle n'en savait rien et, à vrai dire, elle n'avait pas le loisir d'y réfléchir.

Après qu'ils aient retrouvé Sarah, des cris s'étaient propagés en Sceptelinôst. Saphir avait à ce moment là tourner la tête, apercevant au loin une vague gigantesque que s'était abattue sur les habitations et les individus qui se trouvaient encore là bas. Si l'océan s'y mettait également... Ils devaient partir.

« Saphir... J'ai peur... » dit Ami, non loin de l'Elfe.

La fillette était aveugle et il serait difficile pour elle d'évoluer dans un environnement hostile comme celui-ci. Mais elle n'aurait pas le choix. Il semblait à Saphir que le monde s'effondrait tout à coup. Mais ce ne fut pas tout car la pluie vint s'en mêler, se déversant sur le continent dévasté comme une malédiction.

« Partons, vite. » avait fini par dire l'interlocutrice d'Ami. Depuis, ils marchaient. Au début, le silence avait régné en maître absolu chez les filles, toutes trop troublées pour oser dire un mot. Et puis, elles devaient sans doute espérer que le fait de ne pas se faire remarquer les sauverait, empêcherait la terre de se fissurer sous leurs pieds. Pourtant, au bout d'un moment, la nuit commença à s'abattre sur le paysage. Les nuages menaçants, se déversant toujours sur les terres n'aidaient pas non plus. Ils devaient trouver un endroit où loger pour la nuit, c'était certain. Aussi, Saphir qui s'était un peu éloignée d'Abel pendant la marche, restant aux côtés des filles pour en aider certaines, pour en encourager d'autres, rejoignit le Bélua.

« Dis... ». Elle ne connaissait toujours pas son prénom, mais elle ferait sans. Ce n'était pas si grave, elle ne connaissait même pas le sien alors... Néanmoins, lui trouver un surnom maintenant lui semblait quelque peu déplacer, surtout que tout ce qu'elle avait en tête était « le sauveur » ou « le protecteur ». Elle ne savait pas s'il aimerait.

« Peut-être que nous pourrions chercher un endroit pour la nuit ? Nous sommes assez loin maintenant dans les terres... ».

Pour échapper aux vagues, oui, mais pour échapper aux tremblements, certainement pas. Le paysage était ravagé, si bien que Saphir en ressentait une grande tristesse. Beaucoup d'arbres étaient déracinés. Plus ils avançaient  vers l'antre des damnés, moins la végétation était florissante, mais tout de même. Et puis, il commençait à faire frais. Tout le monde était trempé. L'éloignement de Sceptelinôst avait éteint les cris de panique et de détresse mais le silence pesant hantait les filles, hantait Saphir. Elle voulait juste pouvoir dormir un peu. Personne n'avait mangé et personne n'avait rien à manger. Ils étaient dans une situation compliquée, surtout que nul individu savait ce qu'il allait se passer maintenant. Les flots pouvaient venir jusqu'ici d'une minute à l'autre, la pluie pouvait s'accentuer et les tremblements pouvaient les engloutir dans les entrailles de la terre sans crier gare. Saphir n'était pas habituée à prendre des décisions importantes et, pour dire la vérité, elle se reposait sur Abel, voyant en lui celui qui pourrait les guider vers un toit ou un abri.

« Pas forcément dans un village... peut-être ailleurs, en hauteur ou dans une grotte... Je ne sais pas trop... ».

Elle regarda l'homme un instant, se demandant combien de temps il resterait avec elles, avec elle.

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Mer 08 Juil 2015, 19:34




Les ruines de pierre avaient bien vite fait place aux contrées enherbées lorsque le petit groupe était sorti en toute hâte de Sceptelinost, fuyant la montée des eaux. Etait-ce donc cela que son totem avait voulu éviter ? Abel garda le silence, bien qu’impressionné une fois de plus par les étranges capacités de son esprit animal. La route allait être longue jusqu’à l’intérieur des terres, et tous avancèrent en silence, ne sachant pas trop de quoi seraient faits leurs lendemains après ce qu’ils avaient vécu. Le jour déclina peu à peu, au rythme des haltes des orphelines et des élans de motivation de Sarah. La serveuse semblait faire abstraction de ce qu’elle avait vu dans sa cité, comme si elle était presque ravie de ce qu’il s’était produit. Tandis que la pénombre s’installait lentement, Saphir remonta à la hauteur d’Abel alors qu’il observait le lointain. Elle semblait préoccupée, et à juste titre. Ce serait sans doute leur première nuit en pleine nature, et ce pour bon nombre d’entre elles. Abel n’était pas franchement d’humeur joviale, mais il arbora un petit sourire forcé à l’intention de la jeune elfe, laissant le groupe remonter jusqu’à eux. Le bélua fit lentement basculer sa tête en arrière, levant les yeux vers la pâle lueur de l’astre de la nuit qui se révélait dans le ciel.
« Ne craignez rien, la déesse lune veillera sur nous cette nuit. Vous, chacun et chacune d’entre vous, êtes sous sa protection. La lune vous aime. Regardez, sa lueur nous indique un abri. »
En vérité, la pénombre ambiante avait peu à peu occulté tout ce qui se trouvait autour d’eux, et les orphelines comme la famille de Sarah ne voyaient plus qu’un voile sombre s’étendre partout où elles regardaient. Sans s’en rendre compte, Abel avait peu à peu laissé ses yeux félins remplacer ses yeux humains, et la faible lueur qui émanait du quartier de lune éclairait assez pour qu’il puisse voir à des centaines de mètres à la ronde, y compris cette grande forêt qui apparaissait un peu plus loin et qui semblait toute indiquée pour passer la nuit.
Le bélua entraîna le groupe vers les arbres. Leur progression en fut quelque peu ralentie, les jeunes filles n’étant pour la plupart pas aussi habituée à fouler la sylve dense que ne pouvaient l’être les habitants du continent naturel, et le peu de luminosité rendait traitres chaque racine et chaque buisson. Mais après quelques instants d’errance, ils ne tardèrent pas à arriver à flanc d’un relief escarpé qui laissait entrevoir l’entrée d’une grotte.

Le fils de Phoebe entra le premier, explorant rapidement les environs. La caverne n’était pas très grande, mais elle était assez vaste pour les protéger un petit peu de la pluie et du vent. L’endroit serait parfait. Abel se mit à fouiller dans sa besace pour y trouver un briquet à silex qu’il tendit à Sarah, mais avant qu’il ne puisse refermer le sac, une petite peluche représentant une jeune panthère à plaques s’en échappa et s’étira longuement, sous le regard intrigué de quelques une des orphelines. Le petit animal de laine et de tissu, qui ressemblait plus à un gros chat qu’à une panthère, se mit à faire quelques pas vers les fillettes, animé par une magie enchanteresse. Son comportement était en tous points similaire à celui qu’aurait eu une vraie panthère à plaques, mais teint d’une curiosité amusante. Le visage d'Abel se décrispa pour laisser apparaître un petit sourire, et il décida de la laisser jouer avec les orphelines, espérant qu’elle saurait les occuper quelques temps. Le bélua réajusta sa cape sur ses épaules et resserra les lanières de cuir qui la maintenaient en place tandis que Sarah s’était mise à rassembler des brindilles et des feuilles séchées pour allumer un feu. Abel se dirigea lentement vers la sortie de la grotte, rabattant son capuchon sur sa tête.
« Je vais explorer les environs, je serais bientôt de retour. Installez-vous confortablement. »

Il fallut quelques essais à Sarah avant de parvenir à allumer un feu, mais les flammes ne tardèrent pas à éclairer la grotte, projetant des ombres dansantes sur les murs alentours et irradiant les environs d’une douce chaleur. Quelques instants plus tard, Abel réapparut à l’entrée et se dirigea vers le groupe. Le bélua aux vêtements trempés vint s’asseoir près des orphelines et déversa le contenu de sa besace sur un tas de feuilles qu’il venait de faire apparaître, révélant une grande quantité de fruits aux couleurs et aux formes variées qu’il avait ramassés dans les environs de la grotte ou qu’il avait fait apparaître en se servant de sa magie.
« Vous devez avoir faim, servez-vous. »
Le tapis de feuille ne tarda pas à s’étendre, restant à bonne distance du feu et s’éloignant jusqu’au mur pour former un plancher végétal moelleux. Ce ne serait sans doute pas digne des lits des hommes, mais Abel avait déjà dormi dans des conditions bien moins agréables.
Le bélua regarda tout le monde s’approcher, tandis que la peluche semblait elle aussi essayer de croquer un fruit, toutefois sans grand succès. Alors que tout le monde était occupé, Abel s’approcha de la jeune elfe en lui tendant un des fruits qu'il tenait, avant de croquer dans celui qu'il lui restait.
« Est-ce que ça va ? Toi et tes amies êtes très courageuses. J’ai vu la manière dont les autres te regardent. Elles ont besoin que tu sois forte, que tu leur montres la voie. Tu penses que tu y arriveras ? »
Abel n’était pas du genre à s’attacher à des orphelines rencontrées au détour d’un chemin, mais il devait bien avouer qu’il commençait à apprécier cette elfe. Elle faisait preuve d’un esprit dominant et combatif. C’était des qualités qu’il lui était impossible d’ignorer, tant elles étaient appréciées de son esprit félin. Le regard du bélua se promenait sur les ombres vacillantes projetées sur les parois rocheuses, revenant régulièrement à l’entrée de la grotte, espérant qu’ils seraient ici protégés des dangers qui rôdaient au dehors.


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Un ciel nuageux pour une vie incertaine (Event avec Abel)

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