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 Quand la terre se déchire... [Shalk&Naraë]

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Jeu 04 Juin 2015, 16:46


Le papier entre mes doigts, je relisais les lignes faites à l’encre noire. Un appel aux volontaires parcourait toutes les terres du Yin & Yang, un appel à l’aide pour une petite ville en détresse, en proie au tremblement de terre. Belhyäm seul sait qu’aucun Alfar n’interviendrait, ces barbares, ceux qui vénèrent Xaraxus. Je soufflais, jetant la feuille sur la table. Je ne pouvais laisser Mozaga seule de toute façon, et Naraë était dans sa cage. Tapant frénétiquement la table de mes doigts, j’eus une idée qui, si elle était révélée, me vaudrait bon nombre de châtiments de la part de mon maître. Me levant, je me mis à appeler la fille de celle-ci, qui descendit les escaliers sans se douter de rien : « Je sors, je vais demander à Témis de te garder. » Protestant tout de même un peu, elle se laissait faire, et lorsqu’elle fut chez le voisin, bien en sécurité, le plus dur commençait : faire sortir un homme qui jamais n’avait vu la lumière du jour.

La clef tournait dans la serrure, et je parcourais le long couloir. Il était difficile d’expliquer notre relation, difficile d’y mettre des mots. Mes doigts caressèrent le mur râpeux, abimé, l’endroit humide montrant le mépris de cette maison envers cet homme n’ayant rien demandé. Peut-être n’aurais-je pas dû le créer, peut-être est-ce une erreur qui continuerait à me faire sombrer. Cependant, lorsque mes yeux se posaient sur lui, tout doute s’envolait, il n’y avait plus que lui est moi, le miroir de l’homme que je n’aurai jamais. Ouvrant sa cage, je le vis sursauter. Ses yeux, méprisants, me regardaient de bas en haut, me mesurant et me jaugeant. Naraë était comme un enfant, mais je n’avais pas besoin de lui parler pour lui faire comprendre quoi que ce soit. Je tendis ma main, et il écarquillait les yeux. Il était temps de lui montrer le monde, autant cruel que beau, et de lui montrer la bonté du cœur, de lui donner une place au sein du monde, au moins une fois.

Le trajet se fit sans encombre, Naraë regardant toutes ces couleurs s’offrant à sa vue, et moi, le regardant découvrir tout ça, pour lui reprendre le jour venu. Je soufflais, les catastrophes naturelles, la panique des habitants… personnes ne sait de quoi est fait demain, et nous tremblons finalement devant un destin qui fuit vers une fin évidente. Lorsque nos pas foulèrent les terres déchirées d’une ville, aux abords de Sceptelinos, je restai un instant sur place. Les maisons les plus chanceuses étaient fendues, les autres détruites. Certains se tenaient là, inerte, les yeux morts, n’ayant même pas l’énergie de chercher les survivants, si rescapé il y avait. Le vent soulevait la poussière faite par l’effondrement de la petite ville, et je commençais à marcher à travers les rues, n’aspirant qu’à écouter les bruits, les pleurs, un quelconque appel de quelqu’un coincé sous un rocher. Je n’étais pas fort, la vue de tant de chaos ne me donnait qu’une envie : fuir, mais mon cœur ne pouvait y répondre.

J’avais d’un côté, la chance d’habiter avec un homme qui pratiquait la médecine, dans le sens où j’avais appris certaines choses, malheureusement, je n’avais en aucun cas appris les mouvements qui servaient à sauver des vies, jamais n’avais-je pratiqué non plus… en sommes, je n’étais qu’un imitateur. Continuant à marcher, je regardais certains à genoux, prier les Aetheri eux-mêmes. M’approchant d’une femme coincée sous un morceau de sa maison, je me penchai, considérant sa blessure, avant de poser mon épaule sur la pierre et de pousser de toutes mes forces. Le problème, lorsqu’on est faible, c’est que quoi que vous vouliez, vous ne pourrez réussir qu’à votre niveau. J’étais incapable de soulever cette pierre, bien sûr, et pourtant, je m’y risquai. Mon visage devint rouge, mes veines gonflèrent tellement que je crus qu’elles étaient prêtes à exploser. Je sentis Naraë près de moi, je le vis forcer lui aussi… et comme si une bouffée de vitalité avait éclos, je me dupliquai, encore et encore, jusqu’à ce que tous ensemble, nous puissions la lever un peu, et tirer cette femme de son calvaire.

Sa jambe était brisée, sa peau était ouverte, et un homme prit le relais, remarquant mon incompétence en la matière. Me demandant les ustensiles nécessaires à la guérison de cette femme. Je retrouvais ma place, celui de l’assistant. Gardant un œil sur Naraë, je lançais
: « Ne t’éloigne pas s’il te plait » en fin de compte, je e me soucier pas des conséquences que pouvait mener la libération d’un prisonnier, ni ma gentillesse à son égard.  

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