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 Un Deux Trois.. Tout n'est qu'une question de posture [PV Anwen Worthington]

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Mar 21 Avr 2015, 21:59

Kiera était mélancolique. Du fond de ce qui lui tenait de cellule, elle rêvait à son évasion. Ce n’était pas la première fois, et ce ne serait sans doute pas la dernière. Aujourd’hui son maître ruminait, profondément ancré dans sa part démoniaque. Il s’était levé sous la dominance de son mauvais côté, aucun signe ne semblait vouloir le faire basculer vers le bien. Kylash lui avait une fois encore hurlé que jamais sa prisonnière ne serait libre, que cette idée devait disparaître de sa cervelle dès ce jour. Mais c’était impossible. Elle était synonyme de liberté, par sa race, par le passé de ses ancêtres, par ce sang qui coulait dans ses veines. Revêtant sa tunique d’un rose pâle, la jeune femme se mit debout et regarda par sa minuscule fenêtre. De cet étroite ouverture, sa faible visibilité lui permettait de contempler les champs alentours. Des teintes dorées entremêlés par ces serpentins gris, les routes de cailloux sans cesse remués par les allers et venus chez son maître. Ce dernier tempêtait une fois encore, elle pouvait l’entendre, il était en pleine conversation houleuse avec un marchand de farine. Son projet d’acheter un moulin trottait toujours dans sa petite tête de réprouvé, et il n’en démordait pas.

La Myland poussa un profond soupir, ce genre qui parviendrait à fissurer un rocher ou le coeur du plus vaillant des guerriers. Son pied heurta une gamelle vide. Au début, c’était assez délicat et complexe se faire face à un maître bipolaire. Tantôt monstre  dans ses paroles et gestes, tantôt doux et attentionné. Ce qui rendait difficile leurs échanges, puisqu’il était peu évident de savoir sur quel pied danser. La veille il avait suivis une fois encore son rituel, du pain sucré et de l’eau fraîche. Une habitude qui se révélait être la seule chose constante chez Kylash. L’Orisha donna un coup dans le récipient en métal, poussée par la colère. Son geste contenait toute sa frustration d’être enfermée entre quatre murs alors que tout son être désirait pouvoir courir sans aucune frontières.

« Kiera ! Viens ici ! »

Cette voix la fit sursauter, son esprit reprit le chemin de la terre ferme en quittant à grands regrets le monde des rêveries. La servante prit quelques secondes pour se tresser les cheveux – elle les détestait non seulement pour leur blancheur mais aussi de devoir les emprisonnés à leur tour par des élastiques grossiers – puis poussa la porte de sa cellule. Peu de temps après, elle se tenait devant son maître avec le menton bien droit et parfaitement immobile. Ne pas lui montrer sa peur était une satisfaction personnelle.

« Que tu es belle... Toi dégage ! On reparlera de tout ça plus tard ! Vaurien ! »

L’étranger fit plusieurs révérences, marmonna dans sa barbe puis s’en alla sans demander son reste. A première vue Kylash s’était radouci. Bonne nouvelle car son dos était encore douloureux de sa punition physique matinale. Dire qu’elle avait juste levé les yeux au ciel, il l’avait pris sur le fait et s’était déchaîné sur sa peau rien qu’avec ses griffes. Profondément. Le genre de petit plaisir cruel qu’il adorait, lorsque son méchant lui subjuguait le reste de sa personnalité. Mais à cet instant, son bon lui paraissait être de nouveau en surface.

« J’ai besoin que tu ailles me chercher quelques petites choses au marché. Cela ne te dérange pas ?
- Nullement cher maître. Ce serait un plaisir.
- Que  tu es bonne. Allez va et rentre avant la nuit, on pourrait te voler alors que tu m’appartiens »


Elle lui fit un sourire, puis s’empara d’un panier en osier traînant dans un coin avant de sortir. « Tu m’appartiens », cette phrase trottait encore dans ses pensées alors qu’elle se dirigeait vers le village. Elle haissait ces mots, et même les maudissait. Une honte ! Une malédiction !

Kiera savait que malgré cette sortie imprévue, là voilà véritablement coincé à cette vie de servitude. Un comble pour une Orisha dans son genre ! La jeune femme savait qu’il était inutile de vouloir s’enfuir, ou même juste essayé. Kylash l’avait toujours retrouvé, l’avait punis et privé de mettre le nez dehors trois mois. Trois longs, horribles, pénibles mois où pas une seule fois le soleil n’avait posé ses rayons sur sa peau mat, pas une seule fois le vent n’avait pu lui effleurer délicatement le visage. C’était le pire des châtiments. Ainsi elle savourait pleinement cette course, prenant le temps de respirer la bonne odeur des fleurs sauvages et de se perdre dans la contemplation des chaudes couleurs du paysage de Bouton d’Or. Un véritable délice olfactif et visuel. Un enchantement.

L’Orisha arriva assez rapidement – trop à son goût – au village. Il était temps d’acheter les produits exigés par son maître et il serait d’ores et déjà l’heure de repartir. Après avoir récupérer deux lames de fer et deux morceaux de tissus elle prit à contrecœur le chemin du retour. Dans une des ruelles du village, un inconnu lui fit face. Grand, musclé, au regard lubrique et l’haleine fétide. Rien de bon n’émanait en lui. Il s’agissait d’un simple homme, assez jeune au vue des traits du visage mais aux idées déjà bien concrètes.

« Hunhunhun alors ma petite beauté on s’balade toute seule ? On n’manquerait pas d’compagnie ? »

Kiera fit aussitôt demi tour et se mit à courir pour tenter de sauver sa peau. Mais l’étranger ne s’arrêtait pas là, et la rattrapa rapidement. Son panier la ralentissait, mais rentrer sans ses provisions reviendrait à subir une nouvelle séance de torture. Elle ne pouvait pas en supporter une deuxième, surtout avec son dos encore si mal en point. Il l’observa sans aucun gêne, se pourlécha les lèvres tel un animal sauvage face à une proie et s’approcha à pas lents. Comme pour savourer sa future victoire. La jeune Myland laissa finalement son panier au sol, mais fut bel et bien obligé de reculer. Son dos heurta la surface en pierre d’une habitation, ce qui lui arracha un léger gémissement et son corps se crispa.

« Et bien et bien il ne faut pas être timide... J’sui sûre que tu sais comment ouvrir tes belles jambes ma poule »

Kiera cherchait frénétiquement de quoi se défendre. Elle n’avait guère appris l’usage des armes bien qu’elle possédait un poignard, ledit poignard oublié dans sa cellule. Son regard paniqué tomba sur une planche en bois au sol. Ni une ni deux, elle s’en empara et la lança de toutes ses forces sur la tête de son assaillant. C’était une maigre tentative, et bientôt il finirait par lui faire subir d’immondes sévices...

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Dim 26 Avr 2015, 14:20

Bouton D’or … J’étais déjà venue dans cet endroit et je l’aimais beaucoup. Pour moi, c’était un endroit calme, doux et paisible où tout le monde pouvait vivre tranquillement. Je me sentais bien dans cet endroit, je pouvais me reposer tranquillement sans que personne ne puisse m’embêter avec des affaires internes et spécifiques à notre race. Je pouvais souffler aujourd’hui et être au calme avec mon enfant. Je cherchais un nom pour ma petite fille ou bien pour mon petit garçon, mais je ne savais pas quoi prendre. Arizar, mon Orisha, avait encore disparu de la surface de la terre et je ne savais pas où il était aujourd’hui. J’espérais qu’il n’était pas encore coincée et dans une guerre et qu’il ne pouvait pas revenir maintenant. Mais bon sang, j’étais deux ou trois mois de grossesses et je voulais absolument qu’il soit là pour mon accouchement, mais ce n’était pas gagné ! Je lui avais envoyé plusieurs lettres, mais il n’avait jamais répondu et je me demandais s’il avait réellement reçu mes lettres.

C’était une bonne question et je n’avais pas la réponse aujourd’hui. Bon, aujourd’hui, je ne faisais rien de spécial, je voulais juste me reposer et de me profiter de ce paysage. Bouton D’or était sous le joug des réprouvés, mais c’était réellement magnifique. La plaine était de couleur jaune d’or et j’aimais beaucoup cette couleur et nous n’avions pas l’habitude de voir cette couleur d’herbe. Ces terres étaient encore des terres d’agricultures uniquement, c’était beau à voir. Nous pouvions voir des cultures de maïs, de riz et de blé. Il y avait aussi des vergers autour de moi : de pommes, de poires et d’autres bons fruits. Les moulins à vent tournaient encore et encore, car le vent était uniquement dans ce lieu. Les moulins ne s’arrêtèrent jamais de tourner même la nuit. Je m’amusais à les regarder tourner sans jamais s’arrêter.

Mais en réalité, je m’ennuyais… J’avais besoin de visiter Bouton d’Or, je savais qu’il y avait un village qui n’était pas très loin d’ici. Je voulais savoir ce qu’il vendait, si je pouvais accéder à leur bibliothèque pour lire des livres sur les réprouvés. Oui, car je ne connaissais pas tellement cette race et je n’en avais jamais rencontré depuis que j’étais une élémentale de la glace. Je trouvais cela gênant de ne pas connaitre certaines races dans ce monde. Même chose, je ne connaissais pas les chamans ni les sirènes et c’était un peu bête de ne pas connaitre les autres races qui nous entouraient… Je continuais de marcher vers le village mais je vis que j’étais bientôt arrivée et j’avais hâte. Cette fois-ci, je n’étais pas venue avec mon loup, Emndel. Il était resté à Aeden pour surveiller les enfants d’Alyska, Dragon et Atheria, qui s’entrainaient à maitriser la terre. Alyska m’avait confié ces enfants pour que je les entraine mais aussi que personne ne les tue pour se venger par rapport aux élémentals. J’espérais qu’ils allaient bien réussir l’exercice que je leur avais donné.

Quelques minutes plus tard, j’étais enfin arrivée dans ce village où c’était le jour du marché. Chouette, je pourrais m’acheter quelques fruits et légumes pour le voyage du retour à Aeden. La foule était là, le marché battait à son plein et je ne supportais pas la foule… Je sentais comprimer et j’avais peur qu’une personne me reconnaisse et qu’il veule me tuer pour une vengeance. Une fois que j’avais acheté des légumes bien frais, je me disais que j’aimerais bien visiter un peu plus le village. Puis j’entendis des cris et des ombres dans une ruelle moins visitée … Je sentais que quelque chose ne tournait pas rond maintenant… Je m’approchais doucement pour voir ce qu’il se passait dans cette rue… Un homme essayait de faire des choses à cette jeune fille qui ne pouvait pas se débattre. Sérieusement ? Plus je le regardais, plus j’avais envie de le tuer. La colère montait en moi et la glace prit le dessus sur mon mental. Le tuer pour rendre justice … Donc, je me téléportais derrière et je lui posais la main sur son épaule et je pris la parole avec une voix glaciale :

-Pourrais-tu me dire ce que tu fais ?

-En quoi cela te regarde ? Dégage ! Eh Oh Eh Oh !! Que fais-tu-la ??

-La ? Je vais te détruire pour rendre justice …

L’homme n’avait même pas eu le temps de répondre, que la glace faisait son effet. J’étais en train de le congeler sur place. La glace parcourait son corps en quelques secondes et maintenant il était un homme de glace. Il ne bougeait plus, il ne respirait plus et vraiment pour ne pas laisser trace de lui dans ce village, je décidais de le détruire avec un pic de glace. L’homme fut réduire en poussière de glace. Puis, je regardais la jeune femme qui semblait tellement terroriser par ce qu’il venait de se produire avec cet homme. Elle tremblait de partout mais je tentais de la rassurer :

-Hey … Tu vas bien ? Tout est terminé, il ne te fera plus de mal maintenant, je te le promets …

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Mar 28 Avr 2015, 18:28

Kiera était une femme de 25 ans certes mais son esprit ne se révélait guère aiguisé. Orisha de nature, la Liberté coulait dans ses veines au même rythme que ses globules rouges. Toutefois elle était jeune de conscience, et ne savait pas forcément bien distinguer le bien du mal. Ni ne savait réellement se projeter dans l’avenir. Alors oui, bon nombre de fois elle avait tenté de s’enfuir, mais sans vraiment réaliser les conséquences de ses actes. Une innocence en tout points. Autrefois tout était différent, mais sa vie d’avant semblait avoir migré dans les oubliettes de son cerveau. Ses principales occupations étaient d’avancer jour après jour, de la survie quotidienne, sans réussir à voir plus loin que le lendemain. Et là actuellement sa plus grande source d’inquiétude concernait cet homme au sourire délabré de la plupart de ses dents. Ses intentions étaient on ne peut plus claires, mais surtout des plus effrayantes.

« Laissez moi tranquille sinon... »

Sa menace se rompit en même temps que sa voix. Sinon quoi ? Elle miaulerait ? Cracherait ? Tu parles. C'était pathétique.. Elle ne se sentait pas suffisamment forte à l’affronter, et sa maigre tentative du lancer de planche de bois le prouvait amplement. Cependant une chose inespérée se produisit. Une femme, plutôt grande et à la peau étonnement aussi pâle que sa chevelure, apparut d’on ne sait où comme par téléportation. Froide, l’inconnue congela l’homme de haut en bas avant de l’exploser en milles morceaux. Cela ne dura qu’un instant mais l’Orisha resta interdite tout du long. C’était une manifestation magique, sans aucun doute. Mais la race de sa sauveuse lui était inconnue. En outre ce mot, sauveuse, relevait d’un goût amer dans sa bouche. Sa nature de femme indépendante avait profondément du mal avec l’idée qu’on lui vienne en aide. Fermement accrochée à son panier – comme s’il s’agissait de sa bouée de sauvetage – elle leva son visage vers l’étrangère et prit un ton légèrement outrée.

« Je vais très bien merci. Voyez ? »

Kiera se sentait à la fois blessée intérieurement et humiliée. Alors que sa piètre situation venait de prendre une tournure bien heureuse, voilà qu’elle manifestait sa frustration plutôt que des remerciements. Il faut dire qu’étant Orisha de race, c’était quasi mission impossible d’accepter le fait qu’ON ne vienne la secourir. Comme un paradoxe spirituel. Néanmoins les faits n’allaient pas dans son sens. De manière détachée elle passa sa main sur sa longue tunique de couleur pâle comme pour en enlever la poussière. Mais tout en le faisant, ses pensées étaient tournées vers son poignard. Elle avait été idiote de l’avoir oublié ! Un oubli qui ne se reproduirait plus à l’avenir, ça c’était une certitude.

« Vous passiez là par hasard ? »

La Myland espérait une réponse positive à cette question, ce serait une manière de se réconfort elle-même. La jeune femme prit une goulée d’air, se sentant pleinement satisfaite de ce revirement. Son agresseur était à l’heure actuelle réduit à un tas de gravats minuscule à ses pieds, de la poussière de glace totalement innoffensive. Cette pensée lui arracha un petit rire. Il faisait moins le malin à ce stade. Mentalement, elle adressa une brève prière à Antarès, afin de lui communiquer toute sa joie d’être saine et sauve. Malgré cette expérience plutôt dangereuse, elle n'avait toujours pas compris que le mal pouvait se cacher n'importe où. Le mal pouvait arborer n'importe quel visage, et se dissimulait même sous la plus angélique bouille.


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Sam 02 Mai 2015, 12:21

Je venais à peine de sauver une jeune femme inconnue d’une situation que je n’aurais jamais voulu avoir. L’homme qui avait voulu abuser d’elle, avait été tué par ma main. Il n’était que poussière aujourd’hui, je l’avais gelé entièrement, il ne devait pas vivre après ce qu’il avait fait à cette jeune femme, enfin essayer d’abuser d’elle. Il était mort maintenant et la jeune femme ne devait plus se soucier de cela à partir de maintenant. Elle me disait qu’elle allait bien … Oui, physiquement elle allait très bien même si je pouvais voir des bleus sur ces bras, mais sinon elle n’était pas blessée mortellement par cet homme. Par contre, au niveau du mental, je pense que la jeune femme allait avoir des cauchemars à répétition pendant quelques temps avant de ne plus y penser. Oui, même si j’étais arrivée à temps pour la sauver, l’homme voulait abuser d’elle et donc, la jeune femme devait avoir un choc lorsqu’elle avait compris ce que l’homme voulait lui faire. Son esprit n’était pas clair à ce moment… Il était encore un peu dans le flou maintenant.

Puis, elle reprit la parole pour savoir si j’étais passée là par hasard ou bien si je l’avais suivi dans l’ombre. Drôle de question … « Non, pas du tout… j’étais venue dans ce village pour me faire des provisions avant de repartir dans ma cité, au berceau cristallin. Et je voulais un peu visiter le village et son histoire. Et c’est à ce moment-là, que je t’ai vu dans une mauvaise position, et j’ai décidé de le tuer pour éviter que tu ais encore des problèmes plus tard avec cet homme. » Le silence s’installa entre nous, mais, j’avais envie de profiter de cet instant pour savoir plus sur la jeune femme. Elle avait les yeux différents, l’un était vert et l’autre marron foncé. Son corps était frêle et très maigre, pourquoi elle était comme cela ? Cela me faisait peur, son corps n’allait pas tenir encore longtemps si elle devait rester comme cela. Je fronçais les sourcils, mais la jeune femme ne pouvait rien lire sur mon visage, car j’avais un masque de glace sur mon visage. Personne ne pouvait percevoir mes sentiments et mes émotions…

Puis, je repris la parole avec une voix sombre et glaciale, car je devais lui poser quelques questions sur elle : « Que fait une Orisha dans une ville cela ? Pourquoi ton corps est-il si faible ? N’es-tu pas libre, toi, Orisha ? » J’avais beaucoup de questions à lui poser, car normalement, les Orishas étaient des personnes évoluées de la race des humains, mais c’était des personnes qui étaient libres et qui aimaient tellement la liberté bien plus que n’importe qui dans ce monde. Etait-elle toujours une prisonnière d’une personne, c’était encore une esclave ? Si c’était le cas, il fallait que je l’aide avant qu’il ne soit trop tard pour elle, et son esprit. Puis, je sortis une pomme que je venais d’acheter au marché et je lui tendis pour qu’elle mange un peu. : « Tiens, c’est pour toi ! Mange, cela te fera du bien. Au faite, je ne me suis pas présentée, je m’appelle Anwen Worthington, ravie de te rencontrer malgré cette situation délicate pour toi. Je suis une élémentale de la glace pour information. » J’avais envie d’en savoir plus sur elle et ce qu’elle était aujourd’hui. J’avais envie de l’aider pour une fois que je pouvais le faire sans causer de dégâts à des personnes. De plus, je pense que les Orishas devaient gouter à la liberté et qu’elle comprenne que c’était important pour elle de quitter la personne qui la retenait depuis des années à mon avis. Je lui souris tendrement pour lui faire comprendre que je n’étais pas une personne qui allait la tuer ou de lui faire du mal. J’attendais juste qu’elle réponde à mes questions pour connaitre un peu plus sur elle, avoir au moins son nom au lieu de l’appeler « Orisha ».

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Lun 04 Mai 2015, 12:10





Il la tenait coincée contre le mur de brique, le regard vicieux et la main déjà tendue. Son rire gras lui arrachait des glapissements de terreur, et un frisson d’effroi lui parcourut l’échine. Son panier était à terre, son contenu à moitié déversé sur le sol. La ruelle était vide, affreusement vide, personne dans le coin. Personne n’allait venir lui sauver la mise, personne ne pouvait venir la tirer de cette situation épineuse. Il était proche, si proche, trop proche. Son souffle se mélangeait au sien, et elle pouvait même sentir son odeur corporel. Il éclata de rire une nouvelle fois, grassement, tel un porc heureux de se rouler dans la boue. L’homme posa soudainement sa main sur son corps tremblant, elle poussa alors un hurlement.

Son cri fut dans la réalité qu’un sursaut, plutôt violent certes mais ce n’était qu’une vision. En prenant le temps de respirer, Kiera se focalisa sur sa respiration. Longue inspiration, longue expiration. Son cœur battait la chamade, comme sur le point de jaillir hors de sa poitrine mais ce ne fut évidemment pas le cas. Imaginez le cauchemar sinon. Alors qu’elle reprenait ses repères dans le réel, elle se rendit compte que ce n’était qu’une vision de ce qui aurait pu se passer si cette étrangère n’était pas intervenue. Une onde de soulagement l’enveloppa. Cette mésaventure allait sans nul doute la hanter pour un sacré moment. Fichtre alors. Son regard tomba sur son panier, qu’elle tenait toujours crispée entre ses mains. Le tas de cristaux de glace lui prouva que l’homme aux mauvaises intentions était bel et bien mort. Ce qui permit à son pouls de reprendre un rythme plutôt régulier. La voix de son interlocutrice la sortit de son état perturbé, elle lui porta toute son attention pour l’écouter.

«  Il est mort »

Ce n’était pas une question, mais un simple constat. Un constat qui lui aurait tiré des larmes de joies si elle n’était toujours pas en état de choc. L’Orisha souffla une nouvelle fois, longuement, comme réalisant la portée de cette observation. On ne pouvait plus lui faire du mal alors, c’était une bonne chose. Quelque chose à laquelle tout son être intérieur se raccrochait désespérément, s’empêchant de sombrer à nouveau dans les méandres de visions horribles où la sauveuse ne serait pas là. Elle sentit qu’on l'a regardé, c’était une chose dont elle était une habituée. Son maître passait pas mal de temps à la scruter, sous toutes les coutures. Aussi cela ne la dérangeait pas, mais elle savait ressentir quand on posait son regard sur sa personne. La jeune Myland leva les yeux, et fit de même. L’étrangère avait un masque impassible, aucune émotion ne transperçait cette figure comme figée dans le marbre. Au fond cela paraissait presque logique.

Quelqu’un qui maîtrisait la glace devait forcément avoir un caractère en lien avec cet élément. Elle lui posa soudainement trois questions, sur sa propre vie. Pourquoi cet interrogatoire ? Que lui voulait-elle ? Et si sa sauveuse venait de tuer l’homme pour lui faire encore plus de mal ? Ses yeux s’agrandirent de peur un instant, le temps que sa conscience ne la sermonne ne lui affirmant que cette femme ne lui avait pas sauvé la vie pour la lui reprendre aussi sec. A quoi bon l’avoir tiré de là sinon ? Et puis l’inconnue poursuivit, en lui offrant à la fois une pomme et son identité. Anwen…  Ce sourire qui illumina enfin son visage de glace lui offrit une image paisible. Réconfortée, elle prit le temps de réfléchir et lui répondit point par point.

« Je m’appelle Kiera. Je suis ici pour des achats. Pour mon maître, Kylash. Je ne suis pas faible ! » Sa voix venait de monter dans les aigus. Mais elle se reprit aussitôt avec un timbre plus posé, plus calme. « Je suis… Libre… Regarde, je me balade seule. Kylash me nourris, me loge et quand il n’est pas mauvais me complimente sur mon apparence. Il me trouve jolie et séduisante. »

Kiera jeta un œil sur son corps, comme outrée qu’on ait pu la qualifier de faible. Sa peau était-elle si mince ? Elle se palpa les côtes durant un instant, mais haussa finalement les épaules. Cela lui importait peu, elle se sentait en pleine forme au fond.

L’Orisha avait parfaitement entendu le mot libre, et l’avait répété mais ce mot sonnait étrangement dans sa bouche. Comme s’il était extérieur à son vocabulaire. A ce stade de son existence, elle ne s’était jamais posé la question de la liberté. Et ne commencerait pas maintenant car à ses yeux elle l’était, libre. Quand Kylash était bon, il la laissait sortir de temps en temps sans oublier de lui dire d’être prudente et de revenir. La pomme restait dans sa main, car toute son attention était focalisée par leur conversation.

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Mar 12 Mai 2015, 13:24

La jeune femme avait encore du mal à comprendre ce qu’il venait de se passer devant ses yeux. J’essayais de lui parler autant que je pouvais, mais elle semblait réellement ailleurs à cause de cet homme et de cette histoire qui n’était pas belle à voir si je n’étais pas intervenue aujourd’hui pour elle. Je lui avais donné une pomme que j’avais achetée sur le marché pour qu’elle reprenne un peu ses esprits ainsi que de l’énergie pour qu’elle puisse rentrer chez elle. Je lui avais demandé si elle était réellement libre de sa vie, car après l’observation de son corps, ce n’était pas très beau à voir. Elle était très maigre, je pouvais voir ses os à travers la chair. Son visage n’avait plus de pommette, et ses yeux … J’avais l’impression qu’ils n’y avaient plus de vie dedans. Je soupirais pendant un cours instant, sans qu’elle entende cela.

Puis, elle reprit ses esprits et prit la parole pour se présenter et répondre à mes questions. Elle s’appelait Kiera et dès le début, j’entendis le mot « Maitre » et elle croyait dur comme fer qu’elle était libre de vivre comme elle le voulait réellement. Mon dieu… Elle y croyait réellement à sa liberté. Je ne pus m’empêcher de répondre aussitôt à ses propos qui me firent froid dans le dos pendant un court instant : « Tu es sérieuse lorsque tu dis cela ? Tu dis que tu es libre, alors tu dis vivre avec ton maitre ? Tu n’es pas libre, tu es juste une prisonnière d’une illusion où tu crois être libre et vivre comme tu veux. Si tu étais réellement libre, tu ne serais pas dans un état aussi déplorable. Regarde-toi un peu ! Tu n’as plus de chair sur les os, on dirait que tu vas bientôt mourir de faim. Alors s’il te plait, ne me dis pas que tu es libre aujourd’hui, dans ses terres… Et surtout, ne me mens pas. » Je restais dans le silence pendant quelques minutes, car je ne savais pas quoi dire de plus, pour faire réveiller cette jeune femme qui était vraiment dans une illusion complète de la liberté. A vrai dire, je ne connaissais pas grand-chose sur les Orishas, et sur leur culture, mais je connaissais bien le gout pour la liberté. C’était ces personnes qui aimaient le plus la liberté dans notre monde. Il avait vécu beaucoup de choses dans leur Histoire, il n’était que des esclaves au début, mais une personne se révolta contre ce système et libéra les Orishas de cette malédiction qui était sur tout le monde. Je n’avais rencontré quelque Orisha, comme Cocoon, le roi des Orishas, ainsi qu’Arizar. Mais sinon, je n’avais pas de lien, de relations avec eux.

Puis, je vis que la jeune femme n’avait pas encore touché à sa pomme : « Elle n’est pas empoisonné la pomme que je t’ai donné, si tu te méfiais de moi… Sinon, il faudrait que tu rentres chez toi, avant que ton maître ne s’inquiète pour toi. Et la prochaine fois que tu viens en ville, n’oublie pas de prendre une arme sous le coude… » Je ne voyais pas ce que je pourrais lui dire de plus, ou bien l’aider encore, puisqu’elle ne voulait pas voir la vérité en face, elle n’avait pas compris qu’elle n’était pas libre dans la vie qu’elle vivait aujourd’hui. C’était dommage pour elle. Elle pourrait parcourir le monde, sans avoir de chaîne aux pieds et aux mains. Mais bon, la vie de cette personne était différente de la mienne, nous avions tous un destin différent pour tout le monde. Je respirais un bon coup et je décidais de laisser la jeune femme ici. Peut-être qu’elle comprendra ce qu’il lui passe sous le nez aujourd’hui de refuser mon aide… je marchais lentement, car j’attendais de voir si elle allait saisir la chance qu’elle avait aujourd’hui. Je continuais de marcher et je ne me retournais pas …

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Mer 13 Mai 2015, 15:15





Kiera était encore perturbée, et n’avait pas les idées claires. Aussi étonnant que cela puisse paraître, c’était la première fois qu’on tentait de l’agresser. Depuis longtemps elle avait sentit que d’être dans les petites affaires de Kylash lui permettait de jouir d’une forme de protection sous le joug de la peur. Personne n’aurait osé se frotter à la petite bonne d’un réprouvé, aux risques de milles représailles sanglantes. Personne jusqu’à ce jour. Pourquoi l’homme avait-il tenté son coup ? On pouvait soit le deviner ignorant, soit téméraire. Dans tous les cas, en manque d’info ou en surplus de confiance, le voilà bel et bien mort. Réduit à un tas de rien, comme s’il n’avait jamais existé. Un frisson la parcourut de nouveau. Et dire que la vie pouvait prendre fin en aussi peu de temps. N’importe quand, n’importe qui pouvait vous tuer, presque aussi simplement que de souffler sur la flamme d’une bougie. Brrr. Ce qu’il avait failli lui arriver lui mettait des idées sombres dans la tête, aussi fit-elle un léger mouvement comme pour remettre ses pensées en place. Hors de question de sombrer dans l’anxiété, dans la peur ou pis encore dans la folie.

« Je ne vais pas mourir de faim » croissa l’Orisha avec beaucoup de peine dans la voix.

Les propos de cette élémentale lui donnaient l’impression de se retrouver au tribunal, la juge lui faisant face et bien évidemment elle occupait la place du coupable. Malgré les propos cohérents de son interlocutrice, elle les entendait mais ne les comprenait pas dans leur intégralité. Dans sa tête, elle était libre. Libre de respirer, de se lever, de pouvoir profiter des petits plaisirs simples de la vie. Alors qu’est-ce qu’elle voulait dire ? Anwen ne le savait sans doute pas mais l’existence de la Myland n’étant pas très glorieuse jusqu’ici, la notion de liberté ne lui était pas si familière qu’elle le prétendait. Enfin, on avait tous nôtre lot d’aventures à vivre pour évoluer, et en apprendre davantage sur soi-même. En outre, son esprit refusait catégoriquement de la renouer à son passé. Aussi, l’idée qui primait dans sa conscience actuellement bousculée était : vivre au jour le jour. Simplement. A la seconde prise de parole de la femme de glace, Kiera eut un sourire d’excuse. Elle ne se méfiait plus du tout, et croqua avidement dans la pomme comme pour le lui prouver.

« Pour la pomme, c’est gentil. » dit-elle après s’être léchée les lèvres.

Ce n’était qu’une pomme, mais elle ne voulait pas fâcher Anwen. Au vue de ses pouvoirs à priori puissants, il serait fou de vouloir la contrarier. Prudence est mère de sûreté, voilà un adage appris au cours des dernières années passées aux côtés de Kylash, son maître. Son interlocutrice se détourna et semblait partir. Kiera se rendit compte alors de l’opportunité que cette rencontre fortuite pouvait représenter. Sans plus attendre elle se riva à ses côtés et lui toucha le bras pour lui redemander un peu d’attention.

« Une arme ? Tu saurais m’apprendre à en manier ? Je pense que je serais d’autant plus libre de me protéger, si tu consens à m’entraîner. »

Elle n’allait pas pousser jusqu’à dire s’il te plaît, ce serait supplier et il en était hors de question. Néanmoins l’Orisha espérait que l’élémentale accepterait de bien vouloir lui montrer deux-trois trucs, histoire qu’elle puisse s’en sortir d’elle-même si une rencontre malheureuse se reproduirait. Kiera posa son panier sur le sol, s’en détournant complètement. Désormais ce qui comptait résidait dans cette attente, une réponse affirmative lui assurerait d’être un peu plus indépendante à ses yeux. Si seulement Anwen acceptait, bien sûr.

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Sam 23 Mai 2015, 11:45

J’étais en train de partir de cette ruelle, car je savais bien que la jeune femme n’avait pas envie de recevoir de mon aide. Elle ne comprenait pas qu’elle n’était pas aussi libre qu’elle le croyait et je pensais qu’elle n’avait jamais rencontré d’autres Orishas dans sa vie. C’était bien dommage pour elle de ne pas connaitre cela… Je soufflais un bon coup et je décidais de poursuivre mon chemin dans ce village, et connaitre un peu plus cette région de Bouton d’Or. Beaucoup de personnes me disaient que c’était un endroit très calme et qu’il n’y avait pas beaucoup de violence dans cette région, mais je devais me méfier des gens et de ce qu’ils étaient réellement… Avant de partir, la jeune femme lui avait remercié pour avoir donné la pomme même si elle m’avait dit qu’elle n’allait pas mourir de faim. Mais en voyant son corps, je me demandais si elle me disait réellement la vérité. Ses yeux me disaient qu’elle ne me mentait pas et qu’elle croyait dur comme fer dans son illusion. Je continuais mon chemin, mais j’espérais réellement que la jeune femme allait demander de l’aide ou autres choses en quoi je pourrais l’aider dans sa vie personnelle. Et Kiera avait saisi sa chance au moment où j’allais reprendre la rue principale pour en finir avec le géant marché.

La jeune femme courut jusqu’à moi et me prit le bras doucement. Je me retournais doucement vers la jeune femme qui semblait avoir quelque chose venant de moi. «  Une autre pomme ? » dis-je en riant encore un peu. Mais la  jeune femme semblait réellement sérieuse de la proposition qu’elle allait me faire dans peu de temps. Ses yeux avaient une détermination et cela faisait bien longtemps que je n’avais pas vu ses yeux aussi confiant de sa prochaine proposition. Elle me rappelait un peu Erine, lorsque je l’avais rencontré au bord du lac d’Aeden… Je ressassais de vieux souvenirs, elle m’avait bien dépassée depuis quelque temps maintenant. Je souris et Kiera prit la parole en me disant qu’elle voulait apprendre l’utilisation, ou bien l’art de l’épée.

Elle me disait que si elle arrivait à maitriser une arme, cela pourrait l’aider dans à se sentir plus en sécurité qu’à l’heure actuelle. Je lui souris encore une fois mais le sourire disparut aussi vite qu’il est apparu sur mon visage : « Ah d’accord, je pense que je peux faire cela pour toi, cela t’aidera à ne pas être dans une autre situation comme celle de tout à l’heure… Pour moi, je veux bien t’entrainer, mais il nous faut un coin plutôt calme et que personne ne soit près de nous. Mais il faudrait repasser dans ta maison pour prendre ton arme. Quel est ton arme favorite ou que tu possèdes aujourd’hui ? Car, je peux t’apprendre l’arc, le sabre sans pouvoir magique ou bien une épée magique. C’est comme tu voudras, je suis là pour t’aider… » Je lui souris doucement et j’attendais sa réponse avec une certaine impatience sur le coup. Oui, car cela faisait longtemps que je m’étais pas entrainée avec mes armes, surtout mes armes magiques, comme l’estoc trempée que mon ancienne reine, Takias, m’avait offerte ou encore Crystal Night, que j’avais reçu lorsque j’avais fait ma voie du temple de la tortue.

Cela me ferait du bien de les utiliser un peu, car je n’avais pas l’habitude de les utiliser, j’utilisais plus de ma magie avec les sorts, que les armes et le corps-à-corps. Kain, l’esprit élémentaire du feu, c’était plutôt l’inverse, il aimait beaucoup le corps à corps et les armes, que d’’utiliser le feu et sa puissance imaginable.  Puis, je revins vers la jeune femme qui semblait réfléchir à la stratégie et ses mots qu’elle allait utiliser pour me répondre. Pas la peine de se stresser, j’avais toute la journée devant moi et cela ne me dérangeait pas d’attendre un peu et de faire des détours pour la cerner un peu plus…

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Jeu 28 Mai 2015, 14:07





Kiera se mordit la lèvre lorsque l’élémentale la taquinait à propos de pomme, histoire de ne pas s’emporter une fois encore. Il est vrai que c’était un fruit qu’elle aimait beaucoup mais qu’on la juge sur son frêle physique n’était pas de bon goût à ses yeux ; chétif certes mais agile voilà ce que son corps représentait. Durant un instant une once de déception emprisonna ses espérances dans les oubliettes de son esprit. Après tout, cette sauveuse à la magie surpuissante et au caractère glacial n’avait pas de temps à perdre avec une personne dans son genre. Une esclave avide de connaissance ne devait guère être intéressant pour une si haute personnalité. Mais bien vite son visage perdit cette ombre peinée pour retrouver de la gaieté, elle venait d’accepter de l’aider. Fugacement, une pensée la traversa : elle allait peut être pouvoir faire face à Kylash avec davantage d’assurance, et surtout l’art de manier les armes en plus. Mais bien vite cette supposition disparut, son lavage de cerveau ne pouvait supporter une telle idée. C’était impensable ! Voyons ! Mais bien vite elle délaissa ses réflexions internes pour se concentrer sur les propos de son interlocutrice.

« On peut très vite passer chez Kylash, je pourrai aller chercher mon arme et on irait s’entraîner dans les champs d’à côté ? Mais assez loin, je ne voudrais pas que mon maître me voit. Ou te vois toi... » avoua t-elle d’une petite voix. Mais elle se reprit avec un engouement certain. « J’ai un poignard ! Et une vieille arbalète qui ne fonctionne pas très bien je crois... Mais mon poignard c’est mon arme favorite ! C’est certain ! »

Aux mots « mon poignard » ses yeux brillaient d’une lueur d’émotion. Son esprit refusant toujours de lui divulguer son passé, elle ne pouvait se douter qu’elle tenait à ce poignard bien plus que ce qu’elle pensait. En effet l’Orisha le détenait de son père, mort, mais à ce jour sa famille et sa courte existence ne faisait plus partit de son monde spirituel. Un traumatisme l’empêchait de se souvenir, le meurtre de ses parents et son enlèvement. Avant que l’élémentale n’eut le temps de répondre, elle reprit la parole pour ajouter une précision peut être d’importance.

« Je ne connais pas bien la magie, je ne suis pas sûre d’être très forte en la matière »

Cela méritait d’être honnête. Et puis elle n’était pas du genre à se vanter de produire mille et uns prodiges alors que la magie était bien le cadet de ses soucis. La Myland espérait que ce mince détail n’allait pas fâcher Anwen, ou la faire changer d’avis. En se mordant la lèvre, elle regrettait presque d’avoir dit ça. Mais bon tant pis le mal était fait. En attendant la réaction de celle qui lui avait tout de même sauvé la vie il fallait le reconnaître, Kiera pensait un instant à Kylash. Il lui avait dit qu’elle avait toute la journée, donc si elle passait le restant de l’après midi à s’entraîner pour se défendre ou attaquer un éventuel ennemi ce n’était pas dérangeant. Tout ce qui importait était qu’il ne soit pas mis au courant, car le connaissant il n’aimerait sûrement pas savoir que sa petite bonne pouvait désormais se battre. Du moins savait se servir correctement d’une arme. Malgré sa conscience peu encore amène à comprendre qu’une autre vie – autre que la servitude – était possible, sa matière grise était capable de se rendre compte que Kylash la soumettait principalement par la force. C’était un réprouvé, ses muscles étaient un avantage physique certain. Mais si avec sa propre rapidité l’Orisha parvenait à manipuler sa dague cela lui conférait également un atout non négligeable... Elle médita cette réflexion quelques instants avant de ravoir les pieds sur terre, et les yeux plongés dans ceux de l’élémentale en attendant ses directives. Ce n’était pas plaisant d’être ainsi guidé mais la finalité surpassait ce sentiment premier. Le jeu en valait la chandelle.


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